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Chris.

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il y a 33 minutes, bubzy a dit :

Dans tous les cas ça va être compliqué pour la Suisse. Dans le sens où cette augmentation n'est que la première d'une longue liste. Elle ne comprends pas:

- le nouveau moteur F135 ECU 

- Le nouveau PTMS

- le nouveau système de guerre électronique 

- le nouveau radar (s'il est exporté)

- le nouveau DAS

- le nouvel EOTS 

Et ne croyez pas que les 4 derniers sont optionnels. Parce qu'au rythme où vont les choses, les anciens matériels ne seront rapidement plus supportés, le développement mettant la priorité à l'intégration des équipements les plus récents. 

Je commence à avoir une vision extra-lucide après avoir lu tous les rapports. :biggrin:

Donc les 1,3/5 milliards vont se transformer en 4 ou 5. Vous verrez. Et pourrons pas dire qu'ils pouvaient pas prévoir. 

Tu as oublié le nouveau casque. Quand tu changes autant de capteurs et de systèmes à bord difficile de continuer avec le même casque sauf si il est virtualisé / virtualisable.

Modifié par herciv
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1 hour ago, FAFA said:

D'autre part, l'Allemagne n'a pas envie de faire la guerre, ni l'Autriche, ni la Belgique etc... Et Pourtant ces pays augmentent leurs capacités militaires. Si la Suisse ne le faisait pas, très vite ses voisins pleurnicheraient pour dire qu'elle compte sur ses voisins pour assurer sa propre défense.

C'est quoi le (ou les) canevas securitaire qui lie la Suisse à ses voisins ?

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Il y a 7 heures, Claudio Lopez a dit :

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/f-35-la-suisse-menace-de-reduire-sa-commande-face-aux-surcouts-americains-1029128.html

La Suisse menace...... De réduire sa commande :biggrin: 

Les négociateurs de Lockheed peuvent dormir tranquille :biggrin:

Étonnant alors que le F35 est nettement moins cher que ses concurrents  ?

Après pas grave, ils compenseront avec plus d'heures de simulateurs. 

:tongue:

 

Modifié par gargouille
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Il y a 1 heure, bubzy a dit :

Dans tous les cas ça va être compliqué pour la Suisse. Dans le sens où cette augmentation n'est que la première d'une longue liste. Elle ne comprends pas:

- le nouveau moteur F135 ECU 

- Le nouveau PTMS

- le nouveau système de guerre électronique 

- le nouveau radar (s'il est exporté)

- le nouveau DAS

- le nouvel EOTS 

Et ne croyez pas que les 4 derniers sont optionnels. Parce qu'au rythme où vont les choses, les anciens matériels ne seront rapidement plus supportés, le développement mettant la priorité à l'intégration des équipements les plus récents. 

Je commence à avoir une vision extra-lucide après avoir lu tous les rapports. :biggrin:

Donc les 1,3/5 milliards vont se transformer en 4 ou 5. Vous verrez. Et pourrons pas dire qu'ils pouvaient pas prévoir. 

Ca sent la méga grosse carotta! :biggrin::amusec:

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il y a 38 minutes, pascal a dit :

Les Belges doivent commencer à se faire des cheveux...

@bubzy niveau standard de matériels ils sont dans le même cas que les Suisses ?

Oui car le premier avions sortie d'usine est un TR3. J'attends avec impatience leurs retours. Car à ce jour, les TR3 n'ont aucune capacité opérationnelle. Ils ne peuvent faire que de l'entraînement. 

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il y a 20 minutes, bubzy a dit :

Oui car le premier avions sortie d'usine est un TR3. J'attends avec impatience leurs retours. Car à ce jour, les TR3 n'ont aucune capacité opérationnelle. Ils ne peuvent faire que de l'entraînement. 

LM vient d'annoncer qu'ils vont sortir le TR3 combat ready incessamment sous peu. 

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il y a 4 minutes, herciv a dit :

LM vient d'annoncer qu'ils vont sortir le TR3 combat ready incessamment sous peu. 

Selon Lockheed Martin. 

Regarde ce communiqué officiel datant de 2007

https://news.lockheedmartin.com/2008-01-30-Lockheed-Martin-F-35-Program-Adjustments-Designed-to-Ensure-Steady-Transition-to-Production?

Citation

À plus de la moitié de sa phase de développement de 12 ans, la plupart des travaux d'ingénierie étant terminés, le Lockheed MartinLe programme F-35 Lightning II passe de la conception à la production.

Lol

Citation

Conformément aux plans établis de longue date pour cette phase du programme F-35, environ 850 postes, principalement liés à l'ingénierie, seront supprimés du programme en 2008

Ça c'était vrai "selon les plans". Mais les plans ont glissé puisqu'ils avaient déjà des années de retard à ce moment là. 

Citation

Nombre de nos tâches de conception SDD sont terminées et nous nous préparons à accélérer la production. Le programme F-35 continue de fonctionner dans les limites de ses budgets de développement et de démonstration de systèmes et est techniquement stable », a déclaré Dan Crowley, vice-président exécutif de Lockheed Martin et directeur général du programme F-35.

Deux blagues en une. Je le rappelle, ça date de 2007 !

Citation

« Vu le niveau de maturité du programme de développement, il est temps d'ajuster nos besoins en personnel. Malheureusement, nous allons perdre des personnes très talentueuses et compétentes », a déclaré Crowley. 

...

Citation

« Le programme F-35 est plus avancé dans ses efforts de réduction des risques que les programmes d'avions comparables à ce stade de leur existence. »

...

Citation

Une revue du programme F-35, menée à mi-parcours de la phase de développement et de démonstration du système (SDD), d'une durée de 12 ans, a conclu que deux avions d'essai de présérie du F-35 ne seront plus nécessaires grâce à la simulation et à la fidélité des résultats en laboratoire, notamment le banc d'essai avionique volant CATBird et les essais en vol approfondis du premier F-35

Je sais pas ce qu'ils fument chez LM mais c'est fort.

 Alors moi tu sais... Quand LM dit quelque chose...je vais chercher ça dans ma cuisine

Révélation

Non en fait rien, j'ai pas de pincettes assez grosses. 

 

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Il y a 11 heures, bubzy a dit :

Selon Lockheed Martin. 

Regarde ce communiqué officiel datant de 2007

Je sais que LM n'a jamais été très fiable concernant ses états d'avancement mais là je faisais référence à çà :

https://breakingdefense.com/2025/06/lockheed-believes-it-has-finished-f-35-tr-3-upgrade-executive-says/

Tu remarqueras le changement de sémantiques. Ils sont beaucoup moins fanfaron. "croire que" signifie, je pense, qu'ils ont livré et attendent la validation du JPO qui doit donc tester ... Le cas échéant c'est une petite révolution ce "croire que".

Modifié par herciv
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Il y a 15 heures, bubzy a dit :

Parce qu'au rythme où vont les choses, les anciens matériels ne seront rapidement plus supportés, le développement mettant la priorité à l'intégration des équipements les plus récents. 

En effet, vu où ils en sont sur le planning et le "déverminage" du logiciel, je ne les vois pas rajouter des lignes de codes et des tests de non-régression rien que pour supporter 2 versions d'un même matériel et toutes les combinaisons possibles . . . :biggrin:

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Il y a 19 heures, clem200 a dit :

Ça s'appelle s'en tenir à son budget, c'est vrai que pour un français ça surprend au début 

Ce n'est pas une menace de l'état Suisse, c'est un état de fait

J'aime qu'on tienne son budget.

Par contre je trouve ça triste qu'un des arguments contre le Rafale était au premier appel d'offre (peut-être aussi au second ?) "on veut XX avions pour un budget de tant", et que notre réponse à l'époque était "ah on n'avait pas compris que le budget primait avant tout, donc pour ce budget de tant, vous aurez moins d'avions que demandés mais un meilleur contrat opérationnel que ce qui est proposé par le concurrent"... et on a été recallé car pas le bon nombre d'avions. L'appel d'offre suivant a été encore plus épique sur la mauvaise foi contrat opérationnel/budget/nombre d'avion.

Je veux toutefois bien croire, et cela même si les dernières révélations tendent à prouver le contraire, que le F-35 avait peut-être un petit truc en plus qui le plaçait au dessus du lot (mais à part le subtil gros bâton américain, je ne vois pas quoi de premier abord).

Après honnêtement les Suisse ont fait un choix, et je ne leur souhaite que du bonheur (et sans ironie)

Modifié par rendbo
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Le 06/07/2025 à 22:30, bubzy a dit :

Selon Lockheed Martin. 

Regarde ce communiqué officiel datant de 2007

https://news.lockheedmartin.com/2008-01-30-Lockheed-Martin-F-35-Program-Adjustments-Designed-to-Ensure-Steady-Transition-to-Production?

Lol

Ça c'était vrai "selon les plans". Mais les plans ont glissé puisqu'ils avaient déjà des années de retard à ce moment là. 

Deux blagues en une. Je le rappelle, ça date de 2007 !

...

...

Je sais pas ce qu'ils fument chez LM mais c'est fort.

 Alors moi tu sais... Quand LM dit quelque chose...je vais chercher ça dans ma cuisine

  Révéler le contenu masqué

Non en fait rien, j'ai pas de pincettes assez grosses. 

 

vous croyez encore à ce qu'annonce LM les gars? ils baladent le DOD depuis 20 ans avec des inepties 

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  • 2 weeks later...
il y a 4 minutes, scrat s16 a dit :

Priorité à l’Ukraine : Washington remet à plus tard la livraison des systèmes Patriot commandés par la Suisse

https://www.opex360.com/2025/07/18/priorite-a-lukraine-washington-remet-a-plus-tard-la-livraison-des-systemes-patriot-commandes-par-la-suisse/

Je pense que ces retards touchent aussi d'autres pays, mais que certain communiquent moins facilement sur ce genre de questions. Si le retard n'est pas trop long, cela ne sera pas très grave. 

La question qui pourrait se poser avec l'achat du Patriot, c'est le développement d'un nouveau système de détection qui permettra de détecter des cibles sur 360°, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Avoir ce nouvel équipement serait probablement plus cher mais cela permettrait de disposer d'un système encore plus efficace.

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Et il y a ça aussi

L'armée suisse pourrait renoncer aux drones israéliens à force de retards et de pannes

https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/drones-israeliens-de-l-armee-suisse-le-ddps-envisage-l-abandon-du-projet-28934200.html

Stopper le projet d'acquisition de drones de reconnaissance de fabrication israélienne pour l'armée est la "pire des options", estime le chef de l'armement Urs Loher. Il entrevoit deux autres possibilités.

https://www.swissinfo.ch/fre/l'abandon-de-l'achat-de-drones-est-la-"pire-option"/89636063

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Ils n'ont vraiment pas de chance sur leurs récents programmes d'acquisition. Rien ne va, à part peut-être pour les hélicoptères.

J'espère que leurs audits porteront leurs fruits parce que ça commence à coûter cher. 

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Il y a 10 heures, Paschi a dit :

Et il y a ça aussi

L'armée suisse pourrait renoncer aux drones israéliens à force de retards et de pannes

https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/drones-israeliens-de-l-armee-suisse-le-ddps-envisage-l-abandon-du-projet-28934200.html

Stopper le projet d'acquisition de drones de reconnaissance de fabrication israélienne pour l'armée est la "pire des options", estime le chef de l'armement Urs Loher. Il entrevoit deux autres possibilités.

https://www.swissinfo.ch/fre/l'abandon-de-l'achat-de-drones-est-la-"pire-option"/89636063

Il y a des problème industriels par légion en Israël actuellement. Ce n'est pas le seul programme d'armement qui traine. Le X-Guard par exemple.

L'industrie du tourisme souffre aussi.

Modifié par herciv
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Il y a 11 heures, Paschi a dit :

Et il y a ça aussi

L'armée suisse pourrait renoncer aux drones israéliens à force de retards et de pannes

https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/drones-israeliens-de-l-armee-suisse-le-ddps-envisage-l-abandon-du-projet-28934200.html

Stopper le projet d'acquisition de drones de reconnaissance de fabrication israélienne pour l'armée est la "pire des options", estime le chef de l'armement Urs Loher. Il entrevoit deux autres possibilités.

https://www.swissinfo.ch/fre/l'abandon-de-l'achat-de-drones-est-la-"pire-option"/89636063

Je me demande si ces drones seraient vraiment très utiles à la Suisse. L'achat a été décidé avant la guerre en Ukraine et il me semble qu'il devait aussi pouvoir épauler les organisme civiles pour certaines missions spécifiques.. Au vue de ce qui se passe en Ukraine, on peut douter des capacités de ce genre de drones durant un conflit de haute intensité. Des pays comme la Pologne peuvent avoir une grande utilité pour de tels drones car même en temps de paix ils sont capables de rester chez eux et de regarder par dessus la frontière pour savoir se qui se passe chez leurs voisins agressifs. En Suisse, en temps de paix, il n'est pas très utile de savoir se qui se passe chez nos voisins qui sont tous considérés comme des pays amis.

Le problème, c'est que ce programme est tellement avancé qu'il est difficile de prendre une décision rationnelle. (Au pire, on pourrait enlever les équipements de reconnaissance, les remplacer par une charge explosive et en et en faire des drones kamikazes à usage unique :biggrin:).

 

Dans un autre registre, l'armée porte désormais un grand intérêt pour les satellites de communication. Il me semble que ce serait une bonne idée, d'autant plus que la Suisses disposent de plusieurs entreprises qui produisent des satellites :

Voici un article paru il y a quelque temps qui parle de cela. (ne pas tenir compte du dernier paragraphe qui n'est plus d'actualité):

https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/l-armee-se-prepare-a-utiliser-une-constellation-de-satellites-100-suisses-28693967.html

Le fait de ne pas dépendre de Space X pour lancer les satellites est également abordé dans cet article:

"Bientôt un Starlink made in Switzerland? L’armée suisse veut mettre en orbite ses propres satellites

En collaboration avec la société suisse WISeKey, l’armée suisse dispose d’un satellite en orbite basse pour effectuer des essais de communication cryptée. L’entreprise établie à Genève, qui collabore avec l’armée, va en lancer un second en juin.

La guerre qui fait rage en Ukraine a démontré l’importance de Starlink, société de SpaceX, qui exploite plus de 6000 satellites placés en orbite basse. Installé dans une zone jusqu’à 2000 km d’altitude, ce réseau offre à l’armée ukrainienne les connexions internet pour la conduite des drones militaires et les télécommunications. Mais la grande crainte, c’est de voir coupé ce précieux signal dont le bouton est en mains d’Elon Musk, proche d’un Donald Trump dont les humeurs vis-à-vis de l’Ukraine sont changeantes, comme on l’a vu en mars lors de l’arrêt momentané de l’aide américaine.

Voilà qui fait réfléchir les états-majors du monde entier, y compris en Suisse. Mettre en place un réseau satellitaire propre pour l’armée suisse? Le projet est sur les rails. Selon nos sources, un «document sur l’espace» est actuellement en phase finale de rédaction et devrait être présenté par Armasuisse au Conseil fédéral cet été. La grande muette est plutôt discrète sur le sujet, le domaine étant sensible. «Une fois que le document aura été soumis au Conseil fédéral, il est prévu d’informer en conséquence», promet Kaj-Gunnar Sievert, chef de la communication d’Armasuisse.

Cellule espace active

Ces derniers mois, les discussions se sont intensifiées entre WISeKey, une firme établie à Genève spécialisée dans la cybersécurité appliquée aux transmissions par satellite, et les autorités suisses, notamment le Département fédéral de la défense (DDPS) et Armasuisse, qui pilote depuis 2018 une «cellule espace». L’objectif de cette collaboration consiste à développer une stratégie de souveraineté numérique et spatiale. Pour remplir sa mission, WISeKey a recruté plusieurs experts suisses spécialisés dans les satellites militaires, dont certains issus de l’armée.

Dans le cadre du «centre spatial» de l’armée suisse, une petite entité comptant une dizaine d’officiers, ces spécialistes travaillent aujourd’hui activement à un projet concret. «Ensemble, nous développons une infrastructure souveraine et sécurisée, capable de répondre aux besoins stratégiques du pays», explique Carlos Creus Moreira, CEO de WISeKey. «Ce partenariat public-privé vise à garantir que les technologies déployées respectent les plus hauts standards de sécurité et de confidentialité, tout en restant 100% contrôlées depuis la Suisse.»

Le lancement a eu lieu en janvier à bord d’un lanceur Falcon 9 de SpaceX, dans le cadre d’une mission «rideshare», sorte de covoiturage spatial qui permet de réduire les coûts de lancement »

Des tests à l’échelle 1 sur 1 sont en cours. En ce début d’année, un satellite fabriqué par WISeKey a atteint son orbite grâce à une fusée SpaceX. «Le lancement a eu lieu en janvier à bord d’un lanceur Falcon 9 de SpaceX, dans le cadre d’une mission «rideshare», sorte de covoiturage spatial qui permet de réduire les coûts de lancement», confirme Carlos Creus Moreira. «Ce satellite fait partie de notre constellation WISeSat. Space, dédiée aux communications IoT (internet des objets, ndlr) sécurisées.» Depuis son placement en orbite basse, il fonctionne parfaitement. Plusieurs tests de connexion ont été réalisés avec succès, y compris avec les infrastructures du centre spatial de l’armée suisse.

Nouveau test en juin

Les tests réalisés jusqu’à présent ont permis de valider en conditions réelles la capacité à établir des communications sécurisées entre le satellite et des équipements terrestres protégés. «Forts de ces résultats, nous préparons actuellement un nouveau lancement prévu pour juin, dans le but d’étendre la couverture et de renforcer la redondance du système», annonce le CEO de WISeKey.

L’entreprise suisse a d’ores et déjà réservé six prochains lancements avec SpaceX, ce qui lui assure une continuité opérationnelle à court terme. «En parallèle, nous avons signé des partenariats stratégiques avec deux nouveaux opérateurs de lancement: PLD Space en Espagne et SkyRoot en Inde», ajoute le CEO. Ces accords offrent une plus grande flexibilité en matière de fenêtres de lancement et d’insertion sur des orbites spécifiques. Les performances de la constellation et la garantie des services à haute disponibilité sont à ce prix.

Cet ambitieux projet pourrait-il amener l’armée suisse à acquérir une autosuffisance en couverture satellitaire pour ses opérations militaires de défense? C’est un peu tôt pour le dire mais selon le CEO de WISeKey, le dispositif prévu constitue une base technologique solide pour la construire. «Grâce à l’intégration d’experts issus du domaine militaire et à la collaboration avec le centre spatial de l’armée, nous avons pu adapter nos technologies aux exigences de souveraineté, de cryptographie et de résilience opérationnelle», assure-t-il. «En développant une constellation souveraine de nanosatellites, la Suisse pourrait disposer d’un réseau de communication crypté, totalement contrôlé depuis le territoire national.»

Relocaliser en Suisse

Des satellites «100% suisses» pour l’armée? Encore faut-il les fabriquer au pays. «Un point clé est la relocalisation de la production: en plus de l’ingénierie, nous préparons activement la fabrication en Suisse des prochaines générations de satellites, pour garantir une traçabilité totale des composants», ajoute Carlos Creus Moreira. Par ailleurs, le CEO compte sur les accords de lancement avec SpaceX, PLD Space et SkyRoot, pour ajuster les déploiements orbitaux en toute autonomie sans dépendre d’un seul acteur international. Une «pluralité stratégique» qui, selon le directeur, renforce considérablement la souveraineté opérationnelle.

En avril, WISeKey a mis en place un centre d’opération à Genève et est également en train d’établir un autre centre à Berne qui devrait être opérationnel cet été, dédié à l’armée.

«Une constellation à 50 millions de francs»

Installer en orbite basse un dispositif sécurisé pour l’armée suisse nécessiterait une centaine de satellites miniaturisés dont le prix a considérablement baissé.

D’origine espagnole et citoyen suisse, Carlos Creus Moreira a commencé sa carrière comme expert en technologies de l’information auprès des Nations Unies, à Genève. En 1999, il a fondé WISeKey avec pour mission de créer un internet plus sûr et respectueux de la vie privée. Aujourd’hui, le CEO et président de l’entreprise basée à Genève emploie environ 250 personnes au niveau international. Il supervise l’ensemble des stratégies technologiques, incluant la cybersécurité, la blockchain, les identités numériques, les puces post-quantiques et les satellites.

Ce scientifique a siégé au sein de plusieurs conseils du Forum économique mondial (WEF), notamment dans les domaines de la cybersécurité et de l’internet des objets (IoT). Il est également chargé de recherche au Massachusetts Institute for Technology (MIT) Media Lab, où il travaille actuellement sur le développement de technologies d’avenir, principalement dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Par ailleurs, le CEO a introduit deux entreprises au NASDAQ, bourse de valeurs américaines: WISeKey et SEALSQ. Il est aussi fondateur de la fondation suisse OISTE.ORG, qui œuvre pour la gouvernance éthique des technologies numériques au service de l’humanité.

Combien coûterait un système de couverture satellite militaire propre à la Suisse?

Carlos Creus Moreira: Le coût dépend fortement de l’ambition du projet. Toutefois, les prix des satellites ont fortement diminué au cours des cinq dernières années. Les petits satellites en orbite basse (LEO) sont aujourd’hui capables d’accomplir de nombreuses missions autrefois réservées à des satellites plus gros, plus coûteux, et technologiquement dépassés. Ces nouveaux satellites, plus compacts, sont mieux équipés avec les dernières avancées technologiques.

« En moins de six mois, nous prévoyons également de connecter des téléphones sécurisés directement aux satellites »

Carlos Creus Moreira·patron et fondateur de WISeKey

Et si l’on fait les calculs?

Nous avons calculé qu’une constellation d’environ 100 satellites de nouvelle génération WISeSat suffirait pour assurer une couverture nationale avec une latence de seulement quelques minutes sur tout le territoire suisse. Le coût estimé pour cette constellation serait de l’ordre de 50 millions de francs. Cette estimation repose sur un modèle «satellite-as-a-service», dans lequel les clients paient pour un accès au temps satellite, ce qui permet de financer l’infrastructure de manière durable. C’est un investissement stratégique et abordable, en particulier si l’on considère l’importance de garantir une souveraineté numérique et une résilience nationale dans un monde de plus en plus interconnecté et géopolitiquement tendu.

Dans quel délai une couverture satellitaire propre à la Suisse pourrait-elle être mise sur pied?

Forts de notre expérience tirée d’un ancien programme, nous lançons actuellement une nouvelle génération de satellites plus robustes, plus grands et capables de rester opérationnels plus longtemps en orbite. Avec seulement 6 à 12 de ces nouveaux modèles, il serait déjà possible d’assurer une couverture nationale. Un premier noyau fonctionnel pourrait être mis en place en moins de 24 mois. Un déploiement complet, incluant une redondance nationale et une interconnexion sécurisée avec les forces armées, pourrait être réalisé en 3 à 5 ans. Bien entendu, toute accélération du processus – via un soutien institutionnel ou une coordination renforcée – serait particulièrement bénéfique pour la souveraineté numérique du pays.

Techniquement, comment se ferait la communication via ces satellites aux troupes au sol?

La communication s’appuie sur des terminaux IoT (internet des objets, ndlr) militarisés capables de crypter les échanges à la source. Les données transitent via des nanosatellites vers une station terrestre sécurisée, où elles sont ensuite redirigées vers les centres de commandement. Les liaisons peuvent aussi être relayées par un réseau blockchain privé afin de garantir la traçabilité, l’intégrité et la confidentialité des transmissions.

L’armée suisse pourrait-elle utiliser des téléphones portables cryptés pour converser via ce réseau satellitaire?

Oui. En moins de six mois, nous prévoyons également de connecter des téléphones sécurisés directement aux satellites, ce qui élargira considérablement les possibilités de communication indépendante.

L’armée suisse a acheté des F-35, dont les systèmes sont américains. Y a-t-il un risque que la communication avec ces avions puisse être piratée via ces équipements made in USA?

En principe, les systèmes embarqués dans les F-35 sont conçus pour que les accès à distance («backdoors») soient désactivés ou rendus inopérants pour les pays utilisateurs. Toutefois, dans une logique de précaution et de souveraineté numérique, il est conseillé de renforcer la sécurité en y ajoutant des couches technologiques suisses indépendantes. Cela inclut des systèmes de chiffrement nationaux, des pare-feu souverains, ou encore des technologies post-quantiques. Ces dispositifs permettent de garantir que les systèmes militaires et les communications stratégiques restent entièrement sous contrôle suisse, quelles que soient les technologies importées.

Starlink d’Elon Musk dispose de ses propres lanceurs avec SpaceX

Géant de la connexion internet militaire via satellites, l’américain Starlink impose une sorte de domination des Etats-Unis. Mais des concurrents se profilent.

Les satellites militaires frappés de l’arbalète de Guillaume Tell se feront-ils une place dans un espace fortement disputé par les grandes puissances? Starlink a montré sa capacité à fournir une connectivité robuste en situation de conflit en Ukraine. Cela dit, d’autres systèmes satellitaires, comme ceux de OneWeb, Eutelsat ou même certains projets asiatiques, sont en développement ou en déploiement, avec des spécificités différentes.

«Pour des opérations militaires, il est important de distinguer entre couverture massive et sécurité des communications», éclaire Carlos Creus Moreira, CEO de WISeKey, entreprise établie à Genève active dans les transmissions sécurisées par satellite. «Dans certains contextes, un réseau plus restreint mais entièrement contrôlé et chiffré offre une meilleure résilience stratégique.»

Pour le directeur, il est également probable que les grandes constellations comme Starlink se décentralisent progressivement, les pays prenant conscience que l’espace doit lui aussi être considéré comme un domaine de souveraineté. «C’est dans cette logique que s’inscrit notre initiative «Switzerland in Space», qui vise à transposer les atouts de la neutralité suisse dans l’espace en créant une infrastructure satellite neutre, fiable et sécurisée, fidèle à nos valeurs nationales», affirme Carlos Creus Moreira.

La clef sera la spécialisation: plutôt que d’imiter Starlink, les acteurs alternatifs développeront des niches comme la cybersécurité, l’identité numérique ou l’intelligence artificielle embarquée

Il n’en reste pas moins que Starlink exploite jusqu’à 6000 satellites, et que son patron Elon Musk possède aussi le numéro 1 des lanceurs, le Falcon de SpaceX. Est-ce un combo imbattable ou une concurrence sérieuse peut-elle être envisagée en dehors de ce mâle dominant? «Il est vrai qu’Elon Musk bénéficie d’une intégration verticale unique: conception des satellites, fabrication et lancement via SpaceX», concède le CEO de WISeKey. «Cela lui donne un avantage compétitif évident. Toutefois, cette domination a suscité une prise de conscience mondiale et accéléré la mise en œuvre de projets alternatifs. La concurrence viendra probablement de coalitions publiques-privées, avec une mutualisation des ressources, comme c’est le cas en Europe ou en Inde.»

La clef sera la spécialisation: plutôt que d’imiter Starlink, les acteurs alternatifs développeront des niches comme la cybersécurité, l’identité numérique ou l’intelligence artificielle embarquée. «C’est précisément notre modèle: nous ne construisons pas de constellations, mais des satellites ultrasécurisés, neutres, opérés en mode «satellite-as-a-service», déclare Carlos Creus Moreira. «A chaque lancement, nous agrégeons les dernières technologies.»

Avec cette approche, le dirigeant de WISeKey, actuellement en cours de collaboration avec l’armée suisse, veut se démarquer des mégaconstellations de satellites dont Starlink est leader."

https://www.laliberte.ch/articles/suisse/armasuisse-a-teste-avec-succes-un-satellite-militaire-1033230?srsltid=AfmBOooyJupJ2ZbejP2yDC1LI2EJ_coY7AyA0pE0zyQ7yPC3STUgDvqT

Modifié par FAFA
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Mouais, je ne nie pas l'utilité des satellites de communication mais vu nos programmes d'armements qui ressemblent de plus en plus à ceux des US, questions surcoûts et dépassement des délais, je crains le pire. Il est clair qu'en cas de conflit de haute intensité impliquant la Suisse des drones types Hermes ne survivraient pas longtemps mais je crois en l'utilité de drones de reconnaissance de plus petite taille.

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les Suisses vont se lancer dans l'ADSL+ aka starlink pour couvrir le petit territoire Suisse entouré de montagnes?

Starlink :

91Mb/s ping 50/100ms  au mieux, quand il n'y a pas de montagnes ou d'arbres https://x.com/Starlink/status/1945168197839098303/photo/1

la 6G qui arrive:

1 Tbit/s ping 1ms

Starlink les satelites sont en LEO, donc dans les 550kms, pas 2000kms

Modifié par MatOpex38
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il y a 53 minutes, Paschi a dit :

Mouais, je ne nie pas l'utilité des satellites de communication mais vu nos programmes d'armements qui ressemblent de plus en plus à ceux des US, questions surcoûts et dépassement des délais, je crains le pire. Il est clair qu'en cas de conflit de haute intensité impliquant la Suisse des drones types Hermes ne survivraient pas longtemps mais je crois en l'utilité de drones de reconnaissance de plus petite taille.

Oui, pour des drones de reconnaissance de plus petite taille, je pense qu'il est impératif d'en posséder de différentes sortes et en grand nombre. Il me semble qu'actuellement il y a plusieurs tests qui sont effectué dans cette optique.

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