Quelques articles du "Temps" qui donnent un éclairage plus politique de l'affaire.
Certains articles datent un peu:
Peut-on confier l’achat de 22 avions de chasse pour 3,1 milliards à un ministre qui ne parvient pas à acheter des vélos militaires sans susciter la polémique?...
Plus grave pour le ministre, note un membre d’une commission parlementaire, «lors des auditions des principaux cadres de l’armée ou d’Armasuisse, on n’a pas senti un véritable soutien à l’argumentation de leur patron. On voit bien que l’état-major des Forces aériennes ne s’est toujours pas rallié au choix du Gripen.» Ce que confirmait un haut gradé au Temps: «Il y a un vrai problème de loyauté envers le politique au sein de l’armée, attisé par les restrictions financières.»
Ce climat contribue dès lors à nourrir les oppositions politiques au Gripen, qui est au final une décision du Conseil fédéral. C’est de l’intérieur même de l’administration militaire que viennent les fuites qui irritent les parlementaires.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8c8eec3e-adba-11e1-8041-c2a65d6e2c4a/Du_v%C3%A9lo_au_Gripen_le_saut_vertigineux_dUeli_Maurer
Au sujet de la nomination du nouveau CEMAA:
Mais cette nomination est bien dans la logique d’Ueli Maurer. La première raison de ce choix, a-t-il expliqué, c’est qu’Aldo Schellenberg, économiste de formation, patron d’une société de consultants, est d’abord un officier de milice: «je veux montrer que quelqu’un de la milice peut monter jusque tout en haut». Ueli Maurer a toujours défendu une armée issue du peuple, rustique, polyvalente. L’armée de l’air et sa haute technologie, ses spécialistes professionnels, ce n’est pas à elle qu’il pense lorsqu’il évoque «la meilleure armée du monde». Il a d’ailleurs de quoi se méfier du corps des pilotes, réticents à l’idée de devoir voler sur le Gripen, et séduits par le Rafale français au point de manquer parfois à leur devoir de loyauté.
Certes, Ueli Maurer ne peut pas faire ce reproche au commandant sortant, Markus Gygax, d’une fidélité absolue. Mais les fuites sur le rapport d’évaluation du Gripen par les Forces aériennes ont secoué les relations de confiance avec les cadres de l’aviation.
Et puis, même si l’aviation c’est le cœur et la raison d’être des Forces aériennes, «il n’y a pas que des pilotes dans ce corps, ils sont même minoritaires», ajoute Ueli Maurer. Le conseiller fédéral veut un commandant qui sache se faire obéir et qui soit à même de diriger son unité là où il faut aller. Pas besoin qu’il sache voler, du moment qu’il ramène le calme et la discipline. Et si en plus son expérience de l’économie d’entreprise lui permet de gérer les Forces aériennes de manière rationnelle et efficace, tant mieux.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/96fd89fc-f83b-11e1-a8c6-f80a198553ac|0
Il y a également un dossier complet sur le choix du Gripen:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/92e8de8e-5ee9-11e1-9fc4-af0452364157/Avion_de_combat_le_Gripen_qui_f%C3%A2che