Ce qu'en disent les analystes:
La valorisation retenue - 60% du capital seraient détenus par les actionnaires d’EADS et 40% par ceux de BAE - ne fait pas l’unanimité. À Londres, on juge la valorisation retenue pour BAE «historiquement faible» et on s’étonne de devoir verser une soulte de 200 millions de livres aux actionnaires d’EADS.
Mais la plupart des analystes estiment que la parité retenue est «très favorable à BAE». Avant l’annonce du projet, les analystes interrogés par Reuters estimaient plutôt cette parité à 75-25 compte tenu des perspectives beaucoup plus positives sur le titre EADS. D’autres analystes fixe la parité à 70-30% en faveur d’EADS.
Pour Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, «la parité 60-40 se justifie si l’on regarde les résultats des deux sociétés attendus pour 2013. En revanche, sur un horizon à 4-5 ans, en prenant en compte l’accélération de la génération de cash d’EADS, la parité ressort plutôt à 75-25».
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. EADS pèse près de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires; BAE près de 24 milliards. Tirées par le dynamisme d’Airbus, les perspectives d’EADS sont prometteuses, notamment en termes de progression des bénéfices tandis que, freinées par la baisse des dépenses militaires, celles de BAE sont plus sombres. En Bourse, EADS vaut 24,5 milliards et BAE 13,3 milliards. Cette «prime» accordée à BAE est souvent à la charge de l’acheteur. Elle pourrait aussi être consentie en contrepartie de l’accès au marché américain de la défense, selon un analyste.
http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/bae-eads-questions-pour-une-fusion-geante-279630
Et ce qu’en pense Mike Turner, l'ancien CEO de BAe:
The former chief executive of BAE Systems has said the British defence company’s proposed merger with EADS is its “last chance saloon” and shareholders have “no alternative” but to back the deal.
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/industry/defence/9544813/EADS-merger-is-last-chance-saloon-for-BAE-Systems.html
Les actionnaires actuels dont les gouvernements français et allemands n'ont pas intérêt à accepter cette fusion sur la base 60/40.
Le timing pour EADS est désastreux.
J'ai bien aimé aussi cet article...
The BAE Systems merger makes sense – so long as Britain safeguards its interests
http://blogs.telegraph.co.uk/news/concoughlin/100180883/the-bae-systems-merger-makes-sense-so-long-as-britain-safeguards-its-interests/