Ponto Combo
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Ben, en fait ce serait une sorte de DAS à la F35. En fonction de la taille du détecteur et de la focale de l'optique associée (pour avoir la portée de détection voulue) il faut peut-être plusieurs modules pour couvrir le domaine angulaire de la voie IR actuelle. Le DDM détecte la combustion des propulseurs de missiles. Comme il y a beaucoup d’énergie rayonnée dans cette phase, on peut se permettre une focale très courte (d’où son objectif fish-eye) et donc de couvrir un domaine angulaire très important. La techno est visiblement en train de mûrir, c'est un peu ce principe qui est utilisé sur la veille IR ARTEMIS pour les FREMM (en plus gros). L'abandon de la voie IR actuelle, dont la techno est de la génération du PDL-CTS, semble donc logique.
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DCNS fait son salon, expositions internationales
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Oups, j'avions pas vu l'autre fil. Message supprimé :-[ -
EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de zx dans Europe
Vers un report de la finalisation du projet de fusion EADS-BAE Les gouvernements européens semblaient se préparer jeudi à reporter leur accord sur le projet de fusion des groupes de défense et d'aéronautique EADS et BAE Systems au-delà du 10 octobre Le groupe EADS a cependant insisté pour respecter ce délai, fixé automatiquement par la réglementation britannique, même si techniquement rien n'empêche de demander une prolongation et même plusieurs. "Peut-être que nous aurons besoin de plus de temps (...) Je pense que nous aurons besoin de plus de temps", a déclaré le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière. "On s'avance vers une extension probable des délais", a confirmé à l'AFP une autre source proche du dossier. "Les Britanniques n'y voient pas d'inconvénient au niveau du droit boursier", a assuré cette source. Ce projet de fusion doit recevoir l'aval des gouvernements allemand, britannique et français en raison des enjeux stratégiques. Les ministres français, allemand et britannique de la Défense se sont pour la première fois rencontrés pour parler du projet, mercredi soir à Chypre en marge d'une réunion des ministres européens de la Défense. EADS a indiqué de son côté vouloir tenir les délais. "Notre intention reste de fournir les clarifications nécessaires d'ici le 10 octobre (à la commission britannique des offres publiques d'achat) et nous comptons le faire", a déclaré à Paris un porte-parole du groupe. Le respect de l'échéance "est absolument nécessaire", a insisté le PDG d'Airbus (EADS), Fabrice Brégier, dans un entretien aux Echos. Selon un juriste, le code britannique sur les rachats et fusions permet que le délai du 10 octobre soit étendu, même à de multiples reprises. "Les demandes d'extension sont fréquentes: de septembre 2011 à septembre 2012, sur les 57 offres d'achat qui ont été soumises à ce délai en Grande-Bretagne, 23 ont demandé et obtenu une extension et 19 ont réalisé une offre dans le délai initialement imposé", indique cet expert. M. de Maizière a qualifié de "constructives" les discussions avec ses deux homologues, un adjectif également utilisé par un conseiller du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Mais "c'est une situation complexe. Il y a beaucoup de questions et conditions. Rien n'a été décidé encore", a ajouté M. de Maizière, précisant que les ministres "restaient en contact". Le projet de rapprochement entre EADS -maison-mère du constructeur Airbus- et le britannique BAE -fabricant de chars, navires et porte-avions-, annoncé le 12 septembre, soulève de nombreuses questions à commencer par celle de la perte d'influence des Etats sur le groupe. Les Etats allemand, français et espagnol contrôlent actuellement, directement ou indirectement, la majorité du capital d'EADS. Une fusion diluera automatiquement leur participation et dissoudra le pacte d'actionnaire qui accorde des droits particuliers à Paris et Berlin. En revanche, l'Allemagne et la France recevraient une "action spéciale", comme celle que détient l'Etat britannique dans BAE Systems et conserverait dans la nouvelle société. Cette action lui permet de s'opposer à ce que quiconque acquière plus de 15% de la société sans son accord, explique-t-on de sources proches de l'opération. La France n'a pas l'intention de céder ses parts du capital, ramenées mathématiquement à 9%, mais elle ne lui permettront pas d'intervenir dans la gestion du groupe ni de siéger au conseil d'administration, expliquent les mêmes sources. Selon le Financial Times Deutschland, le gouvernement français souhaiterait contrôler une minorité de blocage conjointement avec l'Allemagne au sein du nouveau groupe. D'autre part, le groupe automobile allemand Daimler, qui détient 15% des parts d'EADS, critique la répartition retenue pour la fusion: 60% pour EADS et 40% pour le Britannique. Le patron d'EADS, Tom Enders, a cependant qualifié mercredi ce rapport de "très équitable" et ne compte pas le modifier. La question du maintien des emplois dans les différents pays est également cruciale. A Berlin, on redoute surtout que le rapprochement avec BAE ne se traduise par une restructuration de Cassidian, le pôle défense d'EADS principalement basé en Allemagne. Un enjeu de taille à un an des législatives. http://www.boursorama.com/actualites/vers-un-report-de-la-finalisation-du-projet-de-fusion-eads-bae-4d317b71a35511f1117a1125d80b5408 -
Pour les allemands il en faut plusieurs... Un peu comme ceux là...
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Oui, c'est encore plus compliqué à trois :O Et en plus, il faut bien regarder à qui on a affaire: les marquages se ressemblent pas mal (couleur bleu, bandes obliques sur la coque...)
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DCNS fait son salon, expositions internationales
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
D'une manière générale, je trouve que DCNS est particulièrement dynamique en ce moment avec des concepts intéressants. Ça fait plaisir à voir =) -
:-[ La voie IR, à la base, c'est la détection de "points chauds". Elle servait de Désignation d’Objectifs (DO) pour la voie TV dont la fonction est l'identification à grandes distances (et éventuellement de localisation 3D avec le télémètre) et ceci parmi d'autres moyen de DO, radar, spectra, AD des Mica... Il y avait initialement une fonction secondaire d'imagerie IR mais avec un champ optique relativement important qui permettait une identification de nuit à courte portée. Je ne sais pas si cette fonction a été conservée sur la version simplifiée qui est en service. Il y a quand même un manque avec la disparition de cette voie surtout par rapport au grand concurrent. Je suppose qu'il y a des études sur des systèmes sans dispositif de balayage/pointage compliqué (comme l'actuel) à l'image de ce qui a été fait sur le DDM NG. Clairement, ce n'était pas un besoin prioritaire, le pognon a été mis ailleurs.
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Oui super! Bravo. =)
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Incident en mer Egée entre navires turc et grec Un bâtiment des garde-côtes grecs et un patrouilleur turc sont entrés en collision hier en mer Egée lors de ce qui ressemble fort à une tentative de violation des eaux territoriales de la Grèce [par la Turquie]", écrit le quotidien. Un bateau slovène au service de l'agence européenne Frontex, en patrouille près de l'île de Farmakonisi, dans le Dodécanèse, s'est vu intimer l'ordre de quitter les lieux par un navire turc. Un bâtiment des garde-côtes grec a alors été dépêché sur place. Lors d'une manœuvre, les navires grec et turc se sont heurtés de front. http://www.courrierinternational.com/breve/2012/09/27/incident-en-mer-egee-entre-navires-turc-et-grec Quel bande de gamins...
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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de zx dans Europe
EADS-BAE : l’horloge tourne Il n’y a pas qu’en Europe que l’on propose, discute, hésite sur des rapprochements, partenariats, fusions pour l’industrie aéronautique et de défense ! Boeing louche, approche, discute avec Embraer. Les Chinois avec Bombardier. Face aux évolutions des marchés civils et militaires, les évolutions enregistrées durant la décennie 90 aux Etats-Unis et en Europe avaient, pour un temps, assuré des développements industriels et technologiques majeurs. Les questions d’alors sont de retour. Ici et ailleurs. Le possible rapprochement EADS-BAE en fait partie. Mais alors qu’au moment de la fusion Aerospatiale-Matra-Dasa, les négociateurs industriels ou étatiques avaient pu, durant de longs mois, travailler puis décider dans le calme, une “fuite” est venue bouleverser la donne. Et multiplier les intervenants. A Paris, Matignon — Lionel Jospin — était l’unique “maître du jeu”. Avec en back-office un tout petit nombre de hauts fonctionnaires. Il en était de même à Berlin avec Gerhard Schröder. Ni la presse ni les “marchés” n’intervenaient. Pas plus que les agences de notation ou celles de communication. Il n’y avait pas le couperet d’une “date limite” qu’implique aujourd’hui la “fuite”. Et les deux Etats ne pouvaient ni se poser la question de leur pouvoir ni espérer lutter pour un avantage supplémentaire, en termes d’emploi, de recherche. Aujourd’hui, à Berlin, Paris ou Londres ces questions sont sous-jacentes. Mais les règles l’imposent, les industriels d’abord, les gouvernements ensuite “doivent faire silence” pour ne pas fausser le marché. Et les journalistes tendent l’oreille à tous les avis, les rumeurs, cherchant à décrypter les conséquences d’un tel accord. Et contraint le plus souvent à faire du “gustatif”, du j’aime ou je n’aime pas. Berlin ne peut pas afficher carrément l’espoir de conserver une sorte de pouvoir qui n’était pas dû à une présence actionnariale, mais, disons, aux “flottements” de Paris. L’accord de juillet 2007 en étant le symbole. Londres doit résister aux anti-européens qui craignent, à juste titre, qu’un tel rapprochement favorise l’Europe et celle de la Défense en particulier. Et Paris semble ne pas parvenir à être le maître des horloges. Or l’horloge tourne, le 10 octobre, c’est… demain. Reste du côté des autres industriels et de ceux qui parlent pour eux, des inquiétudes rarement légitimes. Trop longtemps les industriels français ont vécu “l’autre” comme leur premier concurrent. Pour l’obtention de crédits de recherche, d’un marché étatique ou à l’exportation. Pour eux, ce qu’obtiendrait “l’autre français” ne leur reviendrait pas… Oublions l’éventuel accord EADS-BAE et posons-nous une simple question : l’avion du futur — ou le drone — sera-t-il produit par un seul pays ? Non, évidemment. Paris tente, par exemple, de regrouper autour d’un projet de drone Berlin et Londres. Avec qui, l’année dernière, un accord était intervenu. Sans visiblement soulever un enthousiasme délirant chez les industriels concernés ! Et les efforts de Jean-Yves Le Drian pour donner enfin un souffle à l’Europe de la Défense, son jeu d’équilibre entre les accords de Lancaster-House et un “Weimar plus”, mériteraient que l’on s’interroge davantage sur comment “booster” l’industrie de Défense européenne que sur d’éventuelles craintes à propos d’une concurrence qui ne peut qu’être marginale. Le retour de BAE vers le continent est pour l’Europe une bonne nouvelle. A la fin des années 90, le choix avait été autre. La “forteresse anglaise” avait choisi le développement aux Etats-Unis. Dans le domaine militaire. Elle a réussi. Mais ne marche qu’avec une jambe. EADS, de son côté, a également réussi. En particulier dans l’aéronautique civile. Mais sa “jambe militaire” est trop courte. Voir émerger un ensemble qui puisse marcher sur deux jambes égales — les chiffres le prouvent — serait bénéfique. Pour tous. D’autant que la complémentarité des deux “sous-ensembles” est évidente, en particulier sur le plan commercial, la fameuse pénétration des marchés ! En voulant la création d’EADS, Lionel Jospin a permis que la France ait “des droits”. Ceux de l’actionnaire. Ce n’est pas le moment de s’interroger si ces droits ont toujours été bien utilisés. Mais qui a des droits a des “devoirs”. Ce qui n’est pas le cas de Berlin, qui n’est pas actionnaire. Paris, qu’on le veuille ou non, a donc des responsabilités particulières. Pour faire réussir ou échouer ce rapprochement. Depuis des années, les parlementaires intéressés par l’évolution d’EADS avaient pris l’habitude d’affirmer que «ces questions sont du ressort du Président de la République». Dans les faits, pour le meilleur ou le pire, ce fut vrai. Souhaitons que cela le soit encore. Pour le meilleur. Guy Perrimond http://www.ttu.fr/eads-bae-lhorloge-tourne/ Mouais, c'est un aspect de l'affaire. Il y en a d'autres qui ne sont pas pris en compte. -
DCNS fait son salon, expositions internationales
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
DCNS dévoile ses nouveaux concepts A l’occasion du prochain Salon Euronaval, DCNS présentera de nouveaux concepts tels que la FREMM ER (Extended Range), aux capacités de défense antiaérienne accrues, grâce à son mat unique doté de quatre panneaux radars SF-500. Un radar qui devrait doter la FREMM ER de capacités de détection comparables à celles des croiseurs américains AEGIS et qui pourrait équiper les deux exemplaires prévus de la version FREDA. Autre concept innovant, celui du sous-marin pour eaux peu profondes SMX-26, capable de se poser sur le fond grâce à un système de train d’atterrissage doté de roues. Puissamment armé (huit torpilles légères et deux torpilles lourdes), capable d’opérer sous 12 mètres d’eau et de rester autonome trente jours, il servira notamment à la topographie sous-marine et au déploiement de forces spéciales. Autre nouveauté : le système de défense antiaérienne pour sous-marins diesels (Scorpène et Andrasta), développé avec MBDA autour des systèmes Mistral et VL Mica. En cas de menace, le sous-marin pourra remonter pour une urgence d’autodéfense (self defense emergency), afin de traiter d’éventuels hélicoptères de lutte anti-sous-marine. Le Mistral, monté sur le mat, pourra être tiré directement à profondeur périscopique, alors que le VL Mica sera tiré comme une torpille, dans une capsule comparable à celle d’un SM-39 qui suivra l’écho sonar de sa cible avant d’émerger et de frapper l’aéronef. La tête infrarouge du missile à été spécialement adaptée au traitement des hélicoptères et avions de patrouille maritime. Notons, enfin, une nouvelle déclinaison dans la gamme Gowind, avec la version de guerre des mines (Gowind mine warfare), munie de deux bras à l’arrière pour le chargement/déchargement de drones, et qui conservera son helipad. http://www.ttu.fr/dcns-devoile-ses-nouveaux-concepts/ -
Les concurrents du Gripen font de nouvelles offres Incertitude toujours plus forte sur les conditions de développement et de livraison du Gripen. Information morcelée, incertitude sur les conditions de livraison: le Gripen a toujours plus de plomb dans l’aile pendant que ses concurrents, l’eurofighter et le Rafale, font l’objet de nouvelles offres pour des prix équivalents Sur le site du Temps. Il faut un abonnement pour lire l'article en entier. http://www.letemps.ch/
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C'est la voie IR qui a été abandonnée. Il y a un lest qui la remplace avec une fausse boule.
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Il y a des articles intéressants sur la Basler Zeitung. En particulier, il y a des interview de Thomas Hurter qui est le président de la sous-commission qui évalue la procédure d'achat. C'est un ancien pilote respecté par l'armée et qui est du même parti que Maurer. Autrement dit il a le cul entre deux chaises. Fin 2011, il déclarait que le parlement ne ratifiera pas le choix si le choix du Conseil Fédéral se porte sur un avion moins bon que le F18: Sollte der Bundesrat einen Typ auswählen, der schlechter ist als die F/A-18, dann bin ich überzeugt, dass das Parlament die Kredite nicht sprechen wird. Dann muss ich aber daraus auch schliessen, dass es der Bundesrat mit dem Kauf neuer Kampfjets nicht wirklich ernst meint. http://bazonline.ch/schweiz/standard/Ich-gehe-davon-aus-dass-der-neue-Kampfjet-besser-ist-als-die-FA18/story/27924580?dossier_id=1071 Il a mis un peu d'eau dans son vin par la suite, mais on sent quand même un certain embarras. http://bazonline.ch/schweiz/standard/Die-Berichte-sind-halt-doch-die-Filetstuecke-der-Evaluation/story/26467335?dossier_id=1071 Il y a un dossier des articles sur le sujet pour les germanophones: http://bazonline.ch/dossiers/schweiz/dossier2.html?dossier_id=1071
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Le feuilleton continue... Le Gripen, un rafistolage d'appareils existants Dans son projet de message, le Conseil fédéral présente une version moins rutilante qu'annoncée du nouvel avion de combat. Le Gripen ne sera en outre pas assemblé en Suisse. Et sa facture sera plus salée que prévu. Le document n'est pas encore officiellement publié, mais la Basler Zeitung en rapporte la substance mercredi. Le projet de message du Conseil fédéral sur l'acquisition du Gripen recèle, selon le quotidien bâlois, son lot de surprises. La première étant que les Forces aériennes suisse se verront équipée d'un «développement des actuels Gripen A et C». Jusqu'ici, il avait été pourtant dit que le «Gripen E/F» commandé par la Suisse était un modèle repensé de fond en comble, qui ne pouvait être comparé aux actuels «Gripen C/D». Dans son rapport, la sous-commission ad-hoc du Conseil national, présidée par l'UDC schaffhousois Thomas Hurter, écrit que le «Gripen E/F» n'est pas une mise à niveau du «Gripen C/D». De ce fait, le modèle retenu par la Suisse «doit être nouvellement développé». Mise à niveau d'appareils existants La réalité est autre. Dans son projet de message, le Conseil fédéral note que les avions seront «acquis et exploités avec les mêmes caractéristiques matérielles et informatiques» que le modèle engagé par l'armée de l'air suédoise. Or, dans son projet de budget 2013, la Suède dit vouloir «développer et transformer» 40 à 60 «Gripen E», à condition que la Suisse ou un pays tiers en acquiert 20 exemplaires. Elle ajoute que, pour chaque nouvelle version «E», un ancien Gripen de type «C» sera utilisé, souligne la Basler Zeitung. Dans sa dernière édition, le Matin Dimanche rapportait à ce sujet les propos du porte-parole du Ministère suédois de la Défense Johan Elmberg, selon qui les Suisses «auront des appareils entièrement neufs». Mais avec des caractéristiques équivalentes à celles des futurs avions de l'armée suédoise, comme décrit par le Conseil fédéral, ils seront de facto issus en partie des modèles et des technologies actuels. Le risque financier sur la nouvelle version «E» s'en trouverait réduit, dans la mesure où le gouvernement suédois a, sur cette base, offert les appareils dans une version clairement définie et à un prix ferme. Entièrement assemblés en Suède Contrairement aux conditions fixées dans l'appel d'offre donné en 2007/2008 aux différents constructeurs, les nouveaux Gripen ne devraient pas être montés en Suisse. Dans son message, le Conseil fédéral relève qu'après évaluation, l'option d'un assemblage en Suisse est apparue comme économiquement non défendable et a été écartée. En lieu et place, une équipe de collaborateurs de Ruag et des Forces aériennes sera envoyée sur place. Elle participera au montage des appareils en Suède et pourra ainsi acquérir le savoir-faire nécessaire. 220 millions de plus que prévu Autre surprise, il apparaît aujourd'hui déjà que la facture sera supérieure au plafond de 3,126 milliards de francs annoncé par Ueli Maurer pour l'acquisition des 22 «Gripen E». A ce montant viennent s'ajouter 220 millions de francs pour la location sur cinq ans d'une flotte intermédiaire de 11 «Gripen C/D». Tout compris, la facture sera de 3,346 milliards. Mais surtout, les coûts d'exploitation de l'appareil seront nettement supérieurs au 10'000 francs par heure de vol annoncés par le constructeur Saab ( 19.85 17.11%) au moment où l'appareil a été présenté. Dans le projet de message du Conseil fédéral, les coûts d'exploitation des 22 nouveaux appareils sont devisés à 102 millions de francs par année. En prenant en compte des frais de personnel (24 millions de francs), de maintenance (51 millions) et de carburant (21 millions) mentionnés et des 180 heures de vols effectuées chaque année par un appareil, la Balser Zeitung en déduit que le coût d'exploitation horaire du «Gripen E» dépassera les 24'000 francs. http://www.tdg.ch/suisse/gripen-serait-rafistolage-appareils-existants/story/14675741
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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de zx dans Europe
En attendant, Major Tom est ferme sur le 60/40... Fusion EADS/BAE : la répartition 60%/40% "très équitable", selon le patron d'EADS Le patron d'EADS Tom Enders a jugé "très équitable" la répartition 60/40 proposée dans le projet de fusion d'EADS et BAE Systems entre les actionnaires du premier et du second, à la sortie d'une rencontre avec des députés allemands, mercredi à Berlin. M. Enders a également réitéré son opinion qu'une présence d'actionnaires publics "dans des groupes de cette taille" n'est pas "absolument nécessaire", alors que ce projet de fusion doit recevoir l'aval des gouvernements allemand, britannique et français en raison des enjeux stratégiques. http://www.boursorama.com/actualites/fusion-eads-bae-la-repartition-60-40-tres-equitable-selon-le-patron-d-eads-9b8c93919ceb5e2f641b9b645a8fb27a -
EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de zx dans Europe
Les Echos? c'est LVMH :lol: Il y a des détails sur les réticences allemandes sur Aviation Week. Le ration 60/40 en fait partie... German Government Has Serious Misgivings About EADS/BAE Merger Germany’s federal government is voicing serious concerns internally about the planned merger of EADS and BAE Systems. A Ministry of Economics and Technology report, destined for the federal parliament’s economics committee, points to a series of issues that puts the proposal’s viability in question. Germany, France and the U.K. have to approve the proposed transaction and have been looking at the implications for several weeks even before the plans became public earlier this month. French President Francois Hollande, German Chancellor Angela Merkel and U.K. Prime Minister David Cameron have been discussing the issue with each other over the weekend, but have provided no clear guidance as to where they are heading. The Ministry of Economics report says the proposed golden shares, which are supposed to give governments veto rights on key strategy questions, are not absolutely certain to provide the kind of protection to state interests that EADS and BAE Systems claim The ministry also questions whether the issuance of golden shares to three governments complies with European law and would be confirmed in possible legal proceedings. The government also says it is not content with the proposed 60% of shares that EADS would hold in the new company. “The true value, which is closer to 70/30, is not reflected correctly,” according to the report. That is also a financial concern because Germany is in the process of acquiring a 15% stake in EADS through its KfW state development bank. That transaction is made “significantly more difficult,” the ministry says, and could be delayed. KfW had planned to buy the 7.5% from Daimler and an additional 7.5% from a consortium of banks before the year-end. France currently holds 15% of EADS, but that would be diluted to about 9% if the merger goes ahead. The French government has said it would not sell that stake any time soon. EADS shares have lost about 13% of their former value since the plans to merge with BAE Systems were confirmed. The ministry’s report also outlines that EADS has proposed limiting individual shareholders to stakes of no more than 15%. It goes on to say there are doubts that the transaction makes economic sense. The paper highlights shrinking defense budgets in almost all Western countries. It was also difficult to estimate the potential synergies a deal would facilitate. It also voices concerns about the strong bargaining leverage a combined EADS/BAE Systems group would have over its customers, including governments. The report is the first official document that lists Germany’s concerns about the merger. A ministry official says, however, that the document is only a status report and that it is premature to draw conclusions. Governments must come to an agreement on the biggest merger ever in the aerospace industry before a London stock exchange deadline expires Oct. 10. Otherwise, the companies would have to ask for an extension, which would be seen as a setback. http://www.aviationweek.com/Article.aspx?id=/article-xml/awx_09_24_2012_p0-499263.xml -
EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de zx dans Europe
EADS-BAE : attention fragile Personne ne peut reprocher aux politiques de défendre les intérêts des pays qu'ils gouvernent. Voir François Hollande, Angela Merkel et David Cameron se pencher sur le projet de rachat du britannique BAE par le groupe à dominante franco-allemande EADS est à ce titre normal. Quand des géants industriels, employant des dizaines de milliers de personnes et contribuant positivement à notre balance commerciale, parlent union, les officiels ont le devoir de consulter les bans de mariage. Surtout si ces industriels sont en prime actifs dans un domaine de souveraineté comme la défense. Cependant, si des questions méritent d'être posées, toutes ne sont pas parfaitement justifiées. Le politique est dans son rôle quand il demande des garanties stratégiques : les contrats militaires les plus sensibles seront-ils protégés du regard d'un pays tiers ? Est-il logique de se renforcer dans la défense au moment où cette industrie est fragilisée par le recul des budgets militaires ? Aurai-je le moyen de bloquer une prise de contrôle ? Mais le politique outrepasse ses droits lorsqu'il cherche à peser sur la stratégie d'un groupe privé. Le rôle d'un Etat n'est pas de nommer les dirigeants d'une entreprise dont il n'est qu'un actionnaire minoritaire. Il ne doit pas plus chercher à infléchir sa stratégie industrielle en imposant une usine par-ci, des créations d'emplois par-là. Les industriels de la défense sont de toutes les façons si dépendants des commandes publiques que jamais ils ne négligeront la dimension politique de leurs choix industriels. Si les politiques français, allemands et britanniques considèrent que cette alliance est bonne pour ces trois pays, ils doivent tout faire pour rendre le mariage possible. Ils doivent jouer un rôle moteur plutôt que de freiner. A ce stade, les bruits en provenance des différents palais gouvernementaux incitent à la prudence. Londres souffle officieusement le chaud mais Paris et Berlin semblent réservés. Un peu comme si, au lieu de voir tout ce que cette union pourrait avoir de bénéfique, ils se concentraient sur les risques. Or il ne faudrait pas que François Hollande et Angela Merkel soient tétanisés par ce qu'ils risquent de perdre, mais plutôt qu'ils analysent tout ce qu'ils peuvent gagner. Car s'ils vont jusqu'à faire capoter le deal, ils finiront par jeter BAE dans les bras d'un autre partenaire qui pourrait bien être un américain comme Boeing. Les britanniques auraient en effet beau jeu de dire que, après avoir essayé sans succès un mariage européen, ils n'ont pas d'autre choix que de convoler avec un autre anglo-saxon. http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0202286055467-eads-bae-attention-fragile-365169.php Mouais.. La conclusion revient à dire qu'il faut se plomber avec BAe pour éviter que d'autres le fassent.. Si Paris et Berlin sont réservés c'est qu'ils ont leurs raisons. Ils pensent peut-être que Enders se prend pour Messier. -
OD du 25/9/2012 http://www.youtube.com/watch?v=h0rzxTjU3yE
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Sur TTU: Le Tigre en opération : le retex français valorisé Après les Allemands, les Australiens font un stage au Bathelico de Kaboul, en Afghanistan. Ainsi que l’explique le lieutenant-colonel Xavier Mouret, lequel a succédé au lieutenant-colonel Benoît Cirée dans le commandement du 7e mandat de ce bataillon le 30 mai dernier, «les Français sont les seuls à avoir déployé leur Tigre en opération, qu’il s’agisse d’Harmattan ou de l’Afghanistan, et nos partenaires sont intéressés par nos tactiques opérationnelles et notre façon de fonctionner en général. Nous avons ainsi eu pendant trois mois avec nous un officier logistique australien, auquel va succéder un pilote australien.» Un souci qu’ont les Australiens en particulier concerne l’interopérabilité de leurs réseaux tactiques avec le Tigre. Les Allemands, quant à eux, sont en train d’acquérir des Tigre de standard ASGARD F (Afghanistan Stabilization German Army Rapid Deployment, F pour «Full configuration» par rapport à T pour «Training»). Cette version afghanisée permet au Tigre allemand d’opérer dans des conditions de chaleur, d’environnement sableux et de nuit, et dispose d’une amélioration de ses communications et systèmes avioniques. L’Allemagne utilise des CH-53 depuis 2002 en Afghanistan et doit déployer Tigre et NH90 en fin d’année. L’ALAT compte déjà à son actif plus de quatre mille heures de vol sur Tigre en opex, sur les théâtres afghan et libyen. http://www.ttu.fr/le-tigre-en-operation-le-retex-francais-valorise/
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Alors celle-là elle est marrante :lol: Il s'agit d'une boite qui essaye de lever des fonds pour constituer une force "aggressors" en prestation de service.. Une annonce pour trouver des investisseurs pour financer l'achat de 26 Gipen E/F est passée sur Bloomberg: On that subject, Saab has at last reacted to ECA's claims of a pending deal to acquire Gripen E/Fs (Saab image of F development aircraft below), after a banner ad appeared on Bloomberg's website seeking private investors to underwrite the deal. Bizarrely, this referred to it as being "The 10th Air Force in the World", despite there being a rather telling lack of current assets to back this up.... ...Saab's comment that it "Has not heard about ECA Program" is another stark warning to anyone tempted by this scheme http://www.flightglobal.com/blogs/the-dewline/2012/09/saab-says-eca-who-they.html Sur le site ECA, il y a une rubrique Q/A ou ils donnent ce que soi-disant ils ont: ECA is the only operator of modern and newly built 4++ generation aircraft with 24 aircraft on lease until the delivery of ECA assets start. The total order includes 26 Gripen "NG", 10 Su-30 twin-seat jets and 14 Su-35 air superiority aircraft. Deliveries also include simulators, software support packages, computer based training packages and predictive maintenance computers. With full OEM support included, the aircraft will be sustainable until 2025 at least... http://www.ecaprogram.com/q_and_a/q_and_a.html Il y en a qui ne doutent de rien..
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De mauvaises nouvelles... La décision pour la mi-2013 (bon ça on avait l'habitude...), le F18 en pôle... Une vrai telenovela. Reuters reported in February that Rousseff was leaning toward Dassault’s Rafale. However, since then new concerns have emerged about the Rafale’s high cost and especially the terms of the technology-sharing that Rousseff believes are the most important factors in the deal, the officials said. Meanwhile, Boeing has earned points by announcing a series of partnerships with Embraer, which is aggressively expanding its defence operations. Embraer said in July that Boeing will supply weapons systems for its Super Tucano fighter, and the U.S. company is also helping develop Embraer’s KC-390 military transport and refuelling jet. Reuters also reported in February that Boeing has frozen the price on its bid since 2009, an unusual step that is believed to have amplified the F-18’s cost advantage over the Rafale. The per-unit cost of the jets has not been made public. “Boeing is definitely looking better in the last few months,” a second official said. Saab is still seen as a distant third in the talks, both officials said. http://www.euronews.com/newswires/1668468-exclusive-brazil-delays-jets-decision-until-2013-boeing-ascendant/
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Le découpage "grossier" est en page 4 en bas de ce doc (nota 10): http://www.frstrategie.org/barreCompetences/DEFind/articlejsf-hm.pdf Pour la Turquie, je croyais que c'était l'Italie qui gérait.
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Armée de l'Air Algérienne
Ponto Combo a répondu à un(e) sujet de sukhoi33 dans Afrique / Proche Orient
Merci FULCRUM et FATac pour ces précisions. Effectivement, si c'est une question de budget disponible, l'avion n'est peut-être pas en cause directement. -
Je ne sais pas si cela a déjà été posté... Désolé si c'est le cas: Suisse : comment le Rafale a été écarté au profit du Gripen Par Yves Petignat - BERNE (Le Temps) | 19/02/2012, 15:34 - 1783 mots Les lobbies aéronautique et militaire ont agi en coulisses pour imposer, via le parlement, l'achat d'un nouvel avion de combat. Tous voulaient le Rafale! Se jouant des pressions, Ueli Maurer a fini par décevoir ses amis. Enquête du quotidien Le Temps sur les manœuvres qui ont forgé le choix politique et financier de l'avion suédois. Ce 9 mars 2011, lorsque Bruno Zuppiger monte à la tribune du Conseil national, il est au fait de son influence sur la droite du parlement. Président de l’USAM, l’union des petites et moyennes entreprises, il est l’un des spécialistes de la finance les plus écoutés. Il est aussi voisin et ami du conseiller fédéral Ueli Maurer, à Hinwil, dans l’Oberland zurichois. «Hinwil connection», disent déjà les médias de la région. Le chef de l’armée, André Blattmann, y a passé son enfance, et le milliardaire Walter Reist, un industriel qui a fondé le Forum de Lilienberg, au bord du lac de Constance, y a élu domicile. Son forum est le lieu où se nouent les décisions importantes entre économie et politique. Personne ne se doute encore que, neuf mois plus tard, désigné candidat de l’UDC au Conseil fédéral, Bruno Zuppiger s’effondrera lamentablement pour une accusation de détournement d’héritage. Cet après-midi gris de mars, c’est lui qui mène l’offensive de la majorité de droite au parlement. Il défend une motion de la commission de politique de sécurité en faveur de l’avion de combat: «Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas de ces parlementaires qui jettent l’argent par les fenêtres. Ce que je viens vous demander, c’est pourtant d’augmenter le plafond des dépenses de l’armée pour permettre l’acquisition de nouveaux avions de combat durant la législature 2012-2015.» Le réalisme financier du ministre de la Défense Bruno Zuppiger ne manque pas d’estomac. Six mois plus tôt, le 25 août 2010, son ami et voisin, le ministre de la Défense Ueli Maurer, a lui-même proposé au Conseil fédéral de suspendre jusqu’en 2015 les opérations de remplacement de vieux F-5 Tiger, faute de moyens financiers. Quatre ans de préparatifs, d’évaluations, d’organisation des affaires de compensation avec les industriels tombaient ainsi à l’eau. Avec 4,4 milliards de francs à son budget annuel, le Département de la défense aurait dû renoncer durant huit ans à toute autre acquisition pour financer l’achat des jets, s’était justifié le conseiller fédéral. D’ailleurs, ajoutait Ueli Maurer, cette décision «ne remet pas en question la sécurité de la Suisse dans la troisième dimension». Il soulignait: «Les 33 FA/18 suffisent pour remplir les tâches de police aérienne.» Devant autant d’empressement pour la protection de l’espace aérien suisse, ce 9 mars 2011, Ueli Maurer devrait être ravi. Mais, au risque de se contredire une fois de plus, il lui faut, «au nom du réalisme financier», s’opposer à la motion défendue par son voisin, ami et compagnon de parti Bruno Zuppiger. Pas de miracle: le frein constitutionnel aux dépenses impose des règles strictes. Une augmentation du plafond budgétaire de la Défense devrait aussitôt être compensée par des économies dans les départements de ses collègues du Conseil fédéral. Ueli Maurer est aussi sous la pression des Forces terrestres. Moins d’un tiers des bataillons est convenablement équipé. La troupe refuse d’être sacrifiée pour l’aviation. Et la troupe, c’est 80% de l’armée. Le lobby militaire tient son avion, mais ce n'est pas le bon Monumentale surprise! Ce fameux 9 mars 2011, la motion Zuppiger est acceptée par 95 voix contre 69. Plus rien ne peut empêcher le feu vert des Chambres fédérales à l’achat des nouveaux avions de combat. La décision sera prise en automne, après pas mal de navettes parlementaires. Résigné, le Conseil fédéral communiquera fin novembre son choix pour le Gripen. Pour le lobby militaire, qui a travaillé loin des caméras avec une redoutable efficacité, c’est un coup de théâtre. Il tient son avion de combat, mais pas le bon. Pas celui pour lequel il a manœuvré. Consternation! Flash-back, été 2010. Dès le lendemain de la décision du Conseil fédéral de reporter de plusieurs années l’acquisition de deux nouvelles escadrilles, soit 22 appareils, les bureaux des lobbyistes ont lancé la contre-offensive. Spécialistes de la métallurgie, de la mécanique, de l’électronique refusent de voir filer sous leurs yeux un marché compensatoire de 3 à 4 milliards, dont 45% doivent être confiés à des entreprises de Suisse romande. Dassault pour le Rafale, le consortium européen EADS pour l’Eurofighter et Saab pour le Gripen ont déjà anticipé le contrat avec d’intéressantes promesses de collaboration mais surtout des transferts de technologies dans le traitement des métaux, l’optique, les machines-outils, la robotique. Quelque 300 entreprises suisses sont potentiellement concernées. 300 PME suisses en sous-traitance Les PME se sont organisées de longue date en groupements d’intérêt, à l’instar du Groupe romand pour le matériel de défense. Elles ont même obtenu un bureau pour préparer les affaires compensatoires au sein d’armasuisse. Les trois avionneurs sont déçus mais ne vont pas lâcher si facilement le morceau. Seulement huit jours après le renoncement du Conseil fédéral, la contre-offensive est déclenchée. Plusieurs groupes sont à la manœuvre. Le plus influent s’est assuré les services de l’agence de relations publiques Farner; c’est Dassault qui lui a confié les intérêts du Rafale. Son bras armé au Conseil des Etats, le démocrate-chrétien schwyzois Bruno Frick, est un ancien vice-président de la commission de politique de sécurité. Très proche aussi, l’ex-conseiller national lucernois Pius Segmüller, ancien commandant de la Garde suisse pontificale. Farner a un accès au conseil consultatif de la Défense qui entoure Ueli Maurer par le biais de deux organisations que l’agence soutient: l’«Association pour la politique de sécurité et les sciences de la défense», dont Bruno Frick a été président, et la «Communauté de travail pour une armée de milice efficace». Dans les commissions de politique de sécurité siègent des représentants de Suisse centrale, comme le conseiller aux Etats nidwaldien Paul Niederberger (PDC) ou l’Obwaldien Hans Hess (PLR). Entre radicaux et démocrates-chrétiens, on se livre dans ces cantons à une course au patriotisme pour rivaliser avec une UDC menaçante. C’est aussi le lieu d’implantation de l’industrie aéronautique. L’entreprise d’armement RUAG, à la recherche de contrats, menace justement de supprimer des dizaines d’emplois dans la région. Un réseau tentaculaire Le Valaisan Jean-René Fournier se bat pour les PME romandes. Dans l’entourage direct d’Ueli Maurer, on trouve le conseiller d’Etat nidwaldien Res Schmid (UDC), un ancien pilote d’essai d’armasuisse promu conseiller pour les affaires aéronautiques. Et au centre de toute la manœuvre, Bruno Zuppiger, appuyé par le forum économique de Lilienberg. La «Hinwil Connection»! C’est d’ailleurs dans les confortables locaux de Lilienberg que la commission de politique de sécurité ficellera, en août 2011, le financement assez particulier de l’achat des avions de combat. Le modèle retenu exclut la voie référendaire; la menace d’un refus populaire est ainsi écartée. Avec un tel réseau tentaculaire, les lobbiess aéronautique et militaire n’auront guère de difficulté à faire adopter par la commission de politique de sécurité du Conseil national la fameuse motion qui relancera le processus d’acquisition des avions. C’est fait en novembre 2010, deux mois seulement après la reculade du Conseil fédéral. A ce moment précis, tous misent sur le Rafale. Leur déception sera d’autant plus amère, un an plus tard. Le 30 novembre 2011, Ueli Maurer fait savoir que le Conseil fédéral a choisi le Gripen suédois. L’avion le plus mal noté par les Forces aériennes. Surtout celui qui pourrait laisser aux entreprises le moins de retombées en collaboration directe et en transfert de technologies. Sur les 3 milliards d’affaires compensatoires, les premières indications font état de 1,7 milliard pour RUAG, et une participation très réduite du nombre de PME concernées. Pourquoi le Rafale a-t-il été écarté ? Que s’est-il passé? Malgré ses réticences à acheter un système d’arme qui plombera durablement ses budgets pour réarmer et rechausser une armée de terre claudicante, Ueli Maurer n’a pas eu le choix. Il lui fallait absolument des résultats avant le renouvellement du Conseil fédéral de décembre 2011. Ses amis de l’UDC l’avaient prévenu: ils étaient prêts à le laisser tomber et à se retirer du Conseil fédéral s’il n’obtenait pas enfin quelque chose. «Si tu continues ainsi, le Groupe pour une Suisse sans armée pourra t’élire président d’honneur», avait ironisé son camarade de parti soleurois Roland Borer. Depuis son élection en décembre 2008, Ueli Maurer, qui ne jure que par la milice, a toujours repoussé la décision sur le futur avion de combat. En octobre 2009, il a proposé au Conseil fédéral de renoncer à cet achat s’il n’obtenait pas une rallonge financière. Puis il a repoussé sa décision dans l’attente du rapport de politique de sécurité, puis celui sur l’adaptation de l’armée. Le choix du Gripen s’est présenté dès l’été 2011 à Ueli Maurer comme la seule possibilité financière acceptable par l’opinion. C’est un excellent tacticien, il manœuvre à court terme, souvent avec succès. Il craint plus un refus du peuple que du parlement. Pius Segmüller s’en est rendu compte, un peu tard. En septembre dernier, il avouait au Temps que «avec un budget annuel de 5 milliards, l’armée doit renoncer à la haute technologie. Elle ne peut se permettre que le Gripen.» Le Gripen, plus économique A 3,1 milliards de francs pour 22 appareils, le prix de l’avion suédois est nettement inférieur à celui de ses concurrents. Mais, pour un budget militaire qui doit impérativement économiser 800 millions par an sur toutes les dépenses ordinaires, la vraie économie, à long terme, porte sur les dépenses de maintenance et le kérosène. Or, avec un seul réacteur au lieu de deux chez ses concurrents, le Gripen permet pratiquement de diviser les coûts par deux. Même si Dassault cassait les prix de son Rafale, la charge d’entretien continuerait à faire la différence. Pour Ueli Maurer, le Gripen a d’autres avantages. Il est produit par un pays neutre, il est adapté à des pilotes de milice. Certes, en 2008, le commandant des Forces aériennes Markus Gygax jugeait le Gripen insatisfaisant en vol, notamment pour sa principale mission, celle de la police aérienne. Avec un seul réacteur, la version C/D du Gripen a besoin de nettement plus de temps que ses concurrents pour décoller et atteindre une altitude optimale. La capacité de ses réservoirs ne lui offre qu’une autonomie de vol réduite. Il lui manque un radar électronique à balayage de la dernière génération qui permet de distinguer les cibles de loin sans se faire repérer. Ces objections n’ont toutefois rien de décisif. Saab a proposé de remédier à ces défauts avec sa nouvelle version, le modèle E/F: réacteur plus puissant, emport accru de kérosène, nouveau radar dès 2016. Les Forces aériennes ont bien tenté de résister. En 2009, elles jugeaient ces améliorations proposées sur le papier pour la version modernisée «insuffisantes au vu des risques technologiques». Dans le rapport de synthèse sur lequel le Conseil fédéral s’est basé, les critères de pondération ont été modifiés durant l’été 2011, permettant à la nouvelle version du Gripen d’atteindre les minima. Pourquoi, se demande aujourd’hui une sous-commission du Conseil national présidée par le pilote Thomas Hurter. Parce que le choix d’Ueli Maurer était déjà fait. Depuis belle lurette. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120219trib000683798/suisse-comment-le-rafale-a-ete-ecarte-au-profit-du-gripen.html