Ponto Combo
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Je dirais aussi que tout ça est conditionné à la multiplicité des scenarii de trajectoires et d'environnements. Un avion suiveur donc plein face sera beaucoup moins détectable qu'un avion de travers avec au moins une partie des tuyères visibles. J'en reviens à la loi de Planck qui donne la luminance (ce qu'on appelait autrefois la brillance, ce qui est plus parlant) à une longueur d'onde donnée en fonction de la température d'un corps émissif. Dès qu'il y a quelque chose de très chaud, ça crache énormément dans la bande spectrale considérée. Après, si la cible est sur fond de ciel uniforme ou vers le sol avec des torchères un peu partout en fond, ce n'est plus le même pb. C'est là que la moulinette traitement du signal et algorithmie peut faire la différence. De ce point de vue là, on pourrait aussi dire qu'un avion n'a pas intérêt à aller trop vite ;) Reste la résolution angulaire, comme tu le soulignais à juste titre l'autre jour, une flamme de briquet dans la nuit on la verra plus loin avec des jumelles qu'à l’œil nu. D’où l'intérêt de resserrer le domaine angulaire comme sur l'EODAS avec 6 modules. Là, la comparaison est cruelle.
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Voilà une petite info... L'optique et le détecteur sont imbriqués et c'est une collaboration Sofradir/Onera... http://www.laserfocusworld.com/articles/2011/04/integrated-fisheye-ir-sofradir.html
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Même Air et Couscous fait du Eurofighter bashing maintenant: http://www.air-cosmos.com/defense/singapour-airbus-compte-deux-prospects-pour-l-eurofighter-en-asie-pacifique.html
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Mouais, un filtre de Bayer en deux sous-bandes IR... Pour les capteurs couleur visible qui sont fabriqués par millions, on amorti l'industrialisation sans pb, pour quelques DDM je suis sceptique. Sans parler de la perte de résolution (/2). Les ordres de grandeurs semblent bons. Les optiques IR doivent être plus ouvertes que pour le visible mais de là à descendre à F/1.. A vrai dire, on manque de références sur les fish-eye IR, je ne sais pas ce qu'on peut obtenir. Ça c'est une nouveauté tangible (le fish-eye).
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En gros, pareil que DEFA. Je rejoins aussi la remarque de Pascal dans le post précédent. Après, faut voir le profil de la ou des sources, plutôt programme/commercial ou plutôt technique avec lunettes à verres épais. Ce ne sera pas la même discours. Il y a un facteur 3 en gros sur la résolution angulaire d'un pixel entre le DDM NG et la voie IR de l'OSF. Et avec cette dernière, on ne fait pas d'identification à proprement parler. Il faudrait donc s'entendre sur la signification de cette capacité là, mais j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose. AMHA ça n'a rien à voir. D'un point de vue programme, il me semble préférable de renforcer l'aspect auto-protection de l'avion sachant qu'on a les AD Mica pour la veille secteur avant.
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Bien vu... Donc, on peut identifier les Saintes Maries de la Mer :)
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Au temps pour moi. Effectivement en relisant...
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Cela semblerait logique...
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http://www.sofradir.com/pure-infrared/fr/20/military-applications_11.html Rubrique "Missile Warning Systems"
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Non. Le domaine spectral d'un détecteur est prédéfini en fonction du dopage du matériau sensible. Avec du HgCdTe tu peux faire un détecteur en 3--5 ou en 8-12 en jouant la-dessus. Il faudrait faire passer alternativement un filtre devant le détecteur... Je ne sais pas si c'est compatible avec un fish-eye qui doit être à touche-touche avec la fenêtre du cryostat... De toute façon, on ne connaitra probablement pas le fin mot de l'histoire.
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Pour l'anecdote, le soleil rayonne relativement peu dans cette bande spectrale (3000-5000nm), en tout cas beaucoup moins que dans le visible ou le proche IR. L'image est la superposition du rayonnement propre des objets et de la réflexion solaire. De nuit elle serait différente. En 8-12, on ne devrait quasiment pas voir le soleil, uniquement le rayonnement propre des objets. Bref, il a détecté le tir, probablement la flamme. Ça tombe bien, il est fait pour. ;) Sans vouloir faire le rabat-joie, l'identification implique de mettre quelques pixels sur la cible. Cela restera donc de la très courte portée. Est-ce que le pilote a accès à l'image? Est-ce que cela a été dit explicitement et de cette manière par une de vos source, ou est-ce votre interprétation? Ce qui est sûr, c'est qu'on a un capteur qui couvre tout l'espace en dehors des masques avion. Le fait de ne plus avoir le balayage opto-mécanique permet une meilleure précision et une meilleure portée de détection. Cela représente déjà un progrès sensible par rapport à l'ancien DDM. Pour le reste, je ne monterais pas le bourrichon. Wait and see.
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Ben non, pas possible. En sortie de détecteur tu récoltes des électrons générés par les photons sur toute la plage de sensibilité. Il faut deux détecteurs avec chacun un filtre optique passe-bande différent pour faire une pesée entre les deux portions de bande spectrales correspondantes.
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C'est justement une question que je me posais... Sur l'ancien DDM on avait un détecteur bi-couleur, donc il était possible d'analyser le contenu spectral de la flamme du propulseur et classifier la menace. Coller deux barrettes dans un cryostat ne doit pas poser de pb, mais pour une matrice, là je ne vois pas trop comment obtenir la même fonction.
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En poussant à l’extrême, le pixel, c'est un hostile à 15km ou un 747 à 40km? Il manque quelques données avant d’envoyer un missile sur un pixel...
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Oui, j'intuite... La flamme au départ du missile rayonne effectivement énormément dans la bande spectrale du DDM, c'est comme l'exemple des étoiles que tu donnes. C'est pour ça que je disais qu'on devait la voir. Le reste du raisonnement est aussi intuitif, l'énergie rayonnée dépend de la température, de l'émissivité de l'avion adverse et de sa surface apparente. Avec uniquement l'échauffement thermocinétique, on n'est pas dans une bande spectrale favorable (à moins de voir les tuyères de l'adversaire). Les ordres de grandeur d'énergie rayonnée sont très différents. Même si on détecte un signal en peu plus élevé sur un pixel, il faut pouvoir l'exploiter, je n'y crois pas. @ Syntax Ce n'est pas du 0 ou 1. un pixel peut recevoir plus ou moins d'énergie, le signal de sortie sera en conséquence. Quand je parle de 50m, c'est la taille du pixel projeté à 20km. Ça permet de comparer avec la taille de l'objet que l'on veut détecter. Si l’objet est très rayonnant, ce qui n'est pas forcément le cas, on aura effectivement un signal en sortie. Mais classifier une menace sur un pixel, j'ai des doutes.
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Ça ne me parait pas réaliste. Si on prend le détecteur le plus gros chez Sofradir, on a une résolution de 1240 pixels (je raisonne toujours dans le plan horizontal pour se fixer les idées). Ça fait une résolution angulaire horizontale de 2.5mrd en supposant une optique parfaite qui ne bave pas. Puisque tu parles de quelques dizaines de km, on prend le minimum syndical de 20km. 2.5 mrd à 20km ça fait une cible de 50m. Ça fait gros le Sukhoi. Le DDM va bien détecter la flamme du départ de missile, mais une fois qu'il est parti je doute que le système puisse suivre le porteur à des distances aussi grandes et à fortiori élaborer une solution de tir. Ne serait-il pas marseillais le pilote en question.. ;)
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La Cour des comptes épingle le projet de deuxième porte-avions français Ce fut un échec porteur de leçons pour l'avenir. En 2005, la France avait envisagé de fabriquer son deuxième porte-avions avec la Grande-Bretagne. Trois ans plus tard, le projet commun capotait. Il a généré un surcoût de 200 millions d'euros en 2013 « sans véritable contrepartie pour la France », dénonce aujourd'hui la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mardi 11 février. Cette somme n'est pas aberrante à l'échelle des programmes de défense, dont l'horizon porte sur plusieurs dizaines d'années – et d'aucuns soulignent que le scandale du logiciel défectueux de la paie militaire, Louvois, coûte de l'ordre de 200 millions par an à l'Etat. Mais en période de restrictions budgétaires, la Cour en profite pour lancer un avertissement pour les partenariats d'armement en cours. ... http://www.lemonde.fr/international/article/2014/02/11/la-cour-des-comptes-epingle-le-projet-de-deuxieme-porte-avions-francais_4364217_3210.html
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Je raisonnais dans un plan, un DDM couvrant 180° pour passer à 60°. Merci en tout cas pour les précisions, j'ai zappé la discussion sur le DAS . Oui mais le DDM est surtout un collecteur de flux, à priori on ne cherche pas nécessairement une qualité "imagerie" partout dans le champ. Il faut juste pouvoir détecter et localiser la menace. L'image n'est pas présentée au pilote.
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Pas grand chose à rajouter à ce qu'a dit DEFA. En gros, si tu veux voir loin, tu prends des jumelles, sinon ta cible est noyée sur un pixel et il n'y pas assez d'énergie pour la voir. Pour revenir à l'origine du produit, il s'agit de détecter le départ (la phase propulsée du missile, Détecteur Départ Missile), phase ou tu as un max d'énergie rayonnée. Le but est de détecter, entre autres, les manpads, d’où le besoin de réactivité. Quand il y a du S300 dans les parages je ne pense que ce soit traité par le DDM, fût-il NG, ou alors il y a eu un loupé dans la préparation de mission. Avec les évolutions technologiques, matrices au lieu de barrettes, il y a une amélioration sensible des performances et ça permet d'élargir le domaine d’utilisation. De là à parler d'IRST,.. Je note au passage que le DAS est composé de 6 modules, donc le champ optique est 3 fois plus faible, ce n'est pas rien... Pour la voir IR de l'OSF, il faudrait un champ optique divisé par 3 par rapport à celui du DDM NG (comme un module DAS quoi!),sacrifier le 8-12, même si c'est un peu dommage car c'est dans cette bande qu'on obtient la meilleure portée sur un avion de face. Et si pouvait en monter un sous le nez en plus, ce serait le Pérou.
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Pourquoi l'Inde fait patienter le Rafale sur la piste d'envol http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140210trib000814505/pourquoi-l-inde-fait-patienter-le-rafale-sur-la-piste-d-envol.html ... Et Charles Edelstenne, l'ancien patron de Dassault Aviation, ne se lassait pas de raconter cette anecdote sur la lenteur de l'administration indienne. Il avait gardé en travers de la gorge un appel d'offres lancé par New Delhi pour des avions d'entraînement sur lequel l'avionneur, qui proposait ses Alpha Jet, avait négocié... pendant vingt-deux ans, avant de jeter l'éponge.
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Je suis du même avis... Avec en détecteur matriciel on simplifie l'aspect "balayage" . Reste le traitement du signal ou j'ai l 'impression que les Britons ont mis le paquet (Thales UK il me semble) et qui demande énormément de mise au point avec des essais en vol. Ça restera une question de sous.
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Quand je parle d'érosion ça se traduit par une perte de transmission optique.
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Sur les AD ce n'est pas la même bande spectrale, on a plus de choix pour les matériaux. En 8-12 le choix est très limité. Ce qui est faisable, c'est un traitement "hard carbon" dont les Britons sont spécialistes. Mais ça ne fait que retarder le phénomène, le choc des gouttes d'eau entrainant une endommagement de la matière sous le traitement.
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Ben, d'après un document sur le Pirate (que je n'arrive plus à retrouver d’ailleurs), le dispositif de pointage/balayage est de type périscope. En gros , tu as un miroir en tête qui tourne autour d'un axe vertical pour assurer le balayage en gisement et autour d'an axe horizontal sur la surface du miroir pour le balayage en site. Le hic c'est que, plus tu veux pointer en site élevé, plus le miroir doit être grand. On arrive très vite à une limitation du domaine accessible vers le haut à cause la taille du miroir. Dans la pratique, on arrive aux alentours des 40° sans vigneter (ce qui correspond à 20° de rotation du miroir), or en IR le vignettage n'est franchement pas recommandé. Après, il y a des architectures qui comportent 2 ou 4 miroirs qui n'ont pas cette limitation, au prix d'une mécanique (beaucoup) plus complexe. Tout ça est donc à relativiser. Concernant les hublots, il y avait une réelle préoccupation de l'Armée de l'Air sur le coût et la facilité de remplacement de ces pièces suite à l'expérience des PDL. Je pense que DEFA ne me démentira pas. Il y a, entre autres, le phénomène de pluvio-érosion qui est très destructeur, surtout sur les matériaux des hublots dans la bande 8-12 microns. Sur l'OSF le hublot tourne en gisement, il est donc plus petit et de plus, on peut le tourner de 180° pour le protéger. Il y a aussi des aménagements pour faciliter le remplacement si nécessaire.
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Je pense qu'il ne faut pas trop se focaliser sur l'image du DDM NG. En dehors du fait que ce n'est pas courant de voir une image IR faite avec un fish-eye, ce qui compte c'est la moulinette derrière l'image qui mesure le contenu spectral de la flamme, la durée de propulsion, éventuellement la trajectoire et qui dit au pilote "attention, tu as a tel ou tel missile au cul".