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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Article intéressant du Guardian, sur les limites de l'engagement des Tchéchènes. https://www.theguardian.com/world/2022/mar/22/chechnyas-losses-in-ukraine-may-be-leader-ramzan-kadyrovs-undoing
  2. https://www.lemonde.fr/international/live/2022/03/22/guerre-en-ukraine-en-direct-zelensky-pret-a-discuter-avec-poutine-d-un-compromis-sur-les-territoires-du-donbass-et-de-la-crimee_6118561_3210.html 90% ça me paraitrait presque élevé, au regard des effets mentionnés (qui vont affecter presque 100% des effectifs, sauf exceptions localement) + les pertes matérielles et humaines, qu'on a pu grossièrement estimer à 12,5% des effectifs de départ.
  3. C'est clair que c'était clairement la posture de départ. Toutefois, le bourbier en cours est en train de les reléguer en 2e division et je suis d'accord que les US tendent à les renvoyer face à l'agressé. C'est peut être également un moyen de garantir de la protection du seul représentant légitime de l'Ukraine (son PR). Remarquons qu'on prépare le retour en grâce du fil politique de conflit ^^
  4. Et il y aurait donc à Marioupol encore suffisamment d'ATGM en réserve pour en claquer deux sur un patrouilleur raptor... Les réserves ont l'air vraiment conséquentes.
  5. Article très très intéressant sur les civils nouvellement engagés dans la défense territoriale. Apparemment, ça a dépassé toutes les attentes et le matériel manque pour équiper tout le monde. Les comités locaux refusent même des volontaires. Ca me rappelle 1914 quand les généraux Français avait surestimé d'un facteur 3 ou 4 le taux des déserteurs suite à la mobilisation générale. C'est pas gagné pour les Russes. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/21/guerre-en-ukraine-avec-les-volontaires-de-la-defense-territoriale-une-armee-de-civils_6118389_3210.html Guerre en Ukraine : avec les volontaires de la défense territoriale, une armée de civils REPORTAGEA Tcherkassy, comme dans le reste du pays, des milliers d’Ukrainiens se sont enrôlés dans ces unités placées sous les ordres de l’armée nationale, dont le bataillon ultranationaliste Azov, afin de protéger leur ville, leur région. Dans la cour de la caserne, une douzaine de bonshommes en uniformes dépareillés font cercle autour d’une grosse malle kaki. Le gradé s’approche et, d’un geste de Père Noël dévoilant les cadeaux, il ouvre le couvercle. Autour, les yeux s’écarquillent : un lance-roquettes antichar vient d’apparaître. « Ça arrive de Suède », lâche-t-il, pas mécontent de son effet. La formation pour l’utiliser va durer deux heures, pas davantage afin d’éviter que le groupe ne soit repéré et ciblé. Puis, les volontaires seront dispersés tandis que d’autres seront initiés à leur tour, dans un lieu lui aussi secret. « Nous sommes conscients de notre privilège : tout le monde n’a pas l’honneur de pouvoir offrir sa vie au pays », s’émeut l’un d’eux, un grand à moustache. Près d’un mois après le début de l’invasion russe, l’atmosphère en Ukraine change de jour en jour, d’heure en heure. A Tcherkassy, ville du centre jusque-là en deuxième ligne, le gradé sent s’approcher « le bruit des batailles » ; Kiev, la capitale, est à 150 kilomètres au nord-ouest, au bout d’une route stratégique toujours hors du contrôle des troupes russes. Ici, comme sur l’ensemble du territoire, tout manque pour combattre. L’inventaire poignant de la misère s’affiche jusque sur le tableau noir des écoles : besoin de gilets pare-balles, de sous-vêtements, de duvets, de casques, de batteries pour portable, d’armes… Chaque chaussette collectée est précieusement expédiée au front à bord de bus ou de camions camouflés. C’est ce dénuement qui freine aujourd’hui l’impressionnante ruée populaire pour s’enrôler dans la défense territoriale, nom officiel en Ukraine pour les unités de civils formés à protéger leur propre zone, sous les ordres de l’armée nationale. L’état-major estime aujourd’hui que 70 % des hommes du pays ont contacté un centre de recrutement, les généraux eux-mêmes n’en reviennent pas. En trois jours, ils ont été « submergés », les ressources en matériel et en encadrement complètement saturées. Le dispositif a gagné désormais un rôle prépondérant : Soumy, ville du Nord-Est près de la frontière russe, résiste depuis des semaines sous la seule protection de la défense nationale et presque sans armes, explique le capitaine Serhii Vokavenko, sur la base de Tcherkassy. De son côté, Kiev combine les forces armées professionnelles autour de la capitale et les volontaires à l’intérieur. « J’ai tout essayé pour ne pas rester un civil », reconnaît un étudiant en chimie : le bakchich, le piston, l’arme personnelle offerte par ses parents. Rien à faire, il n’y a plus une place, sauf sur la liste d’attente avec des milliers d’autres. Comme beaucoup désormais, l’étudiant s’affiche en pantalon de treillis, coupe militaire, visage très pâle à force de nuits hachées par les alertes aériennes. Il se revoit, voilà quelques mois encore, tentant tout aussi énergiquement d’échapper au service militaire. Il s’excuse aussitôt : « Tous mes amis faisaient pareil. » Aujourd’hui, il sent naître en lui « un sentiment nouveau » pour son pays. Dans une ancienne usine à cigarettes soviétique, un club de jeunes a installé son chtab (QG, en ukrainien comme en russe) depuis quelques années déjà. Celui-là est à Tcherkassy, mais nombre de villes comptent le leur, plus ou moins sur le même modèle, qui revendique un rôle de précurseur dans la mobilisation actuelle. Et c’est dans ces endroits-là aussi que le président russe, Vladimir Poutine, tente de puiser la légitimité de son invasion : ici, entre l’atelier de « poterie traditionnelle » et les entraînements armés – « nos spécialités », explique Ian Antonyuk, 27 ans, chef du QG –, coulerait la source d’un « nazisme » dont l’armée russe devrait libérer l’ancienne République soviétique. L’Ukraine d’avant l’indépendance en 1991 ? L’URSS ? Iana Bondaremko, 26 ans, employée dans une agence de pub et membre du « chtab », jette un regard ennuyé. Des vieilleries, dont ses parents la barbent parfois. Pour elle, l’entrée dans l’histoire a commencé avec le mouvement de Maïdan en 2014, « la révolution de la dignité », ces manifestations massives à Kiev contre la mainmise constante de la Russie et la corruption de l’Etat. Bilan : 82 morts et la fuite du président. Au « chtab », tous en étaient. « Quand j’entends les Russes se plaindre, je compare ma jeunesse à la leur : ça me fait rire, continue Iana Bondaremko. Nous avons subi la répression aussi. Mais nous, nous nous sommes battus pour notre liberté. » « Construire un autre monde » Sur son portable, elle fait défiler des photos du groupe, tous enlacés, souriant, la tête des filles sur l’épaule des garçons, les doigts faisant le « V » de la victoire. Les images semblent prises un jour de match de football, dans les tribunes du Dynamo de Kiev, dont ils sont supporteurs ultras. Mais ils ne sont pas au stade, ce jour-là ; les clichés datent de mai 2014 et le club accompagne treize de ses membres qui partent combattre au Donbass. La plupart, alors, n’ont pas 20 ans, tous inscrits à l’université et « bien éduqués ». En contrecoup de Maïdan, la guerre vient d’éclater dans cette région de l’est du pays, où des séparatistes ukrainiens prorusses appuyés par Moscou réclament l’indépendance. Au club, s’engager paraît la suite logique de la « révolution de la dignité ». Mais pas question de signer à l’armée nationale. « A cette époque, on ne faisait confiance à personne, ni aux médias ni aux militaires », se souvient l’un. Trop bureaucratiques, trop vieux, trop pauvres, même plus de carburant pour les avions. Trop russes aussi. D’un gouvernement à l’autre, les discours officiels le revendiquent d’ailleurs : l’Ukraine n’a pas besoin d’une armée forte. Les treize membres du club décident de rejoindre Azov, un bataillon paramilitaire d’un millier de volontaires environ, comme il s’en crée plusieurs à l’époque. « Ils étaient différents, presque sortis d’un film américain. Nous voulions en être, construire un autre monde », se souvient l’un. Plus crûment, Cicatrice (son nom de guerre) assène : « C’était le meilleur moyen d’avoir une arme correcte. » Look de légionnaire, 33 ans, il était l’un des treize à s’engager ce jour de 2014, comme La Hache, un petit avec des cheveux longs qui recense aujourd’hui les colis pour le front. Pas de tatouage sur les mains, leur avait-on recommandé avant le départ : les Russes étaient réputés couper celle des prisonniers lorsqu’elles en étaient ornées, comme des trophées. Immédiatement, Cicatrice avait recouvert les siennes de fer à cheval, têtes de mort, inscriptions « Hard Line » et « Mort aux ennemis ». En 2014, le bataillon s’illustre contre les troupes prorusses, notamment pour sa participation dans la reprise de Marioupol, ville-clé sur la mer d’Azov. Reconnu troupe d’élite – les décorations pleuvent –, Azov est finalement intégré aux forces armées ukrainiennes la même année. Il faudrait pouvoir en rester là. Mais une autre face existe aussi, ces défilés aux flambeaux qui ressemblent à ceux des troupes nazies, ce tatouage « SS » entrevu sur une nuque, ces uniformes portés même en temps de paix pour faire pression sur un vote au conseil municipal de Tcherkassy. Ceux du « chtab » en rient, mettant en avant la lutte nécessaire contre la corruption, expliquant qu’il existe sans doute une poignée d’extrémistes, mais noyée au milieu de nouvelles recrues et de patriotes. « Aucun de ses hommes ne sortira un drapeau blanc » A Tcherkassy, un défenseur des droits de l’homme se souvient d’une réunion informelle avec les ambassadeurs allemand et suédois, il y a deux ou trois ans. « Et Azov ? », avaient demandé les diplomates. Ça l’avait exaspéré. Réponse : « Vous les surestimez. Poutine et sa propagande utilisent plus souvent leur nom que nous. » Aux élections, Corps national, le parti d’extrême droite créé par les fondateurs du bataillon en 2016, n’a jamais atteint 2 %. « Azov et ses clubs jouent de cette image forte. Ils sont capables de dépasser les lignes rouges démocratiques et nous ne sommes clairement pas d’accord avec ça, explique le jeune fondateur d’une ONG locale. Mais dominer le monde ne les intéresse pas : seule l’Ukraine compte à leurs yeux. » De toute façon, « c’est très difficile d’en parler alors que le pays est envahi : ils tiennent leur rôle dans ces périodes-là », ajoute-t-il. Au moment où la phrase s’achève, le journal télévisé annonce l’entrée des chars russes dans Marioupol, redevenue aujourd’hui ville martyre. Cette fois encore, le bataillon Azov y tient position, encerclé après des semaines de siège et de bombardement. Un silence. Le fondateur de l’ONG reprend : « Aucun de ses hommes ne sortira avec un drapeau blanc. » Aujourd’hui, la guerre a posé son empreinte partout, les esprits, les corps, les paysages. Les appels patriotiques occupent les panneaux publicitaires : « Dieu protège nos soldats », « On est forts quand on est unis », « Tu ne gagneras que si tu te bats ». Parfois le message est adressé aux envahisseurs : « Bienvenue en enfer ». Dans un abri antiaérien, un groupe de gamins regarde avidement sur un portable la vidéo de soldats russes prisonniers, menottés face contre terre. Les petits portent fièrement un brassard « Azov », on le voit partout, de plus en plus, y compris chez les femmes. Des nazis ? Encore un peu, ils se fâcheraient et tiendraient ceux qui le prononcent pour « des agents de Moscou ». « Plus Poutine les menace, plus on les aime. Ils sont nos héros. » Réserve aguerrie au combat A la base militaire de Tcherkassy, le sous-commandant Moise, 55 ans, le reconnaît : « Je n’ai pas toujours été fier de notre armée nationale. » Officier de carrière, le Donbass a, pour lui aussi, joué le rôle de déclencheur. « J’ai vu les Russes non plus en alliés, mais en ennemis. » Il se met à apprendre l’ukrainien, lui le russophone qui voyait dans l’usage de cette langue un signe presque suspect d’ultranationalisme. Entre 2014 et aujourd’hui, le sous-commandant Moise estime à plusieurs dizaines de milliers les anciens militaires repassés par les casernes pour défendre le Donbass. « C’était le premier élan patriotique, bien moindre qu’aujourd’hui, mais son prélude. » Selon lui, cette réserve, aguerrie au combat, a servi de base à la reconstruction de l’armée. « Elle explique notre résistance face à l’invasion, cette capacité qui a étonné le monde entier, y compris certains Ukrainiens. » Le 24 février, au premier jour de la guerre, le « chtab » a de nouveau accompagné dix de ses membres, tous anciens du Donbass, s’inscrire à la défense territoriale de Kiev. Ils voulaient être « sur la ligne de front ». Cicatrice, lui, est devenu instructeur pour les volontaires de Tcherkassy. « Maintenant, nous obéissons à l’état-major », grince-t-il dans un sourire contrit. Son unité ne compte toutefois que des anciens d’Azov, vétérans de 30 ans à peine, qui suivent leur propre entraînement. Ils représentent moins de 5 % de la défense territoriale en ville. Chaque jour, plus de 400 personnes supplient le « chtab » de les intégrer. Egalement, je recommande cet article sur Poutine et l'emploi de l'argot - références mafieuses. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/21/le-recours-de-poutine-a-l-argot-mafieux-indique-une-sorte-d-appartenance-au-monde-des-malfrats_6118385_3232.html
  6. https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lapresse.ca%2Finternational%2Fetats-unis%2F200912%2F01%2F01-926790-effectifs-militaires-lafghanistan-tres-loin-du-vietnam.php#federation=archive.wikiwix.com GUERRE DE COREE, 1950-53 Mobilisés: 326 863 Décès: 36574 Blessés: 103284 Coût: 30 milliards de dollars (320 milliards en dollars de 2008) GUERRE DU VIETNAM, 1964-73 Mobilisés: 549000 (maximum atteint en 1968) Décès: 58209 Blessés: 153303 Coût: 111 milliards de dollars (686 milliards en dollars de 2008) GUERRE DU GOLFE, 1990-91 Mobilisés: 694550 Tués: 382 Blessés: 467 Coût: 61 milliards de dollars (96 milliards en dollars de 2008) AFGHANISTAN, 2001-09 Mobilisés: 68000 actuellement Tués: 929 Blessés: 4.334 Coût: 171 milliards de dollars (valeur en 2008) IRAK, 2003-09 Mobilisés: 119000 actuellement (250000 lors de l'invasion en 2003) Tués: 4367 Blessés: 31557 Coût: 648 milliards de dollars (valeur en 2008)
  7. Finalement, ce qui me surprend le plus sur ces chiffres, ce ne sont pas tant les montants, qui semblent se corroborer avec d'autres estimation. En revanche, le ration de 1 tué pour 1,6 blessé me parait assez faible, comparé au consensus échangé sur ce fil de l'ordre de 1 pour 2 à 1 pour 4.
  8. Manifestation à Enerhodar et Kherson. Tirs en l'air des russes mais les ukr en ont rien à foutre. J'admire leur courage.
  9. Tant que Dassault garde le mastic qui sèche en 3 X 8... ==>[]
  10. Pour alléger un peu l'ambiance, des développements fort passionnant sur la naissance de l'identité ukrainienne et sa singularité dans la sphère Russe https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/18/volodymyr-kulyk-la-guerre-est-en-train-de-diviser-ukrainiens-et-russes-pour-toujours_6118161_3210.html#xtor=AL-32280270-[default]-[android]
  11. J'ai l'impression que finalement, il n'y aura pas de carte tactique du jour ni sur la Voie de l'épée ni sur ISW. Désolé pour le faux espoir. Vous aviez raison, elles sont pourries ces cartes du MinArm faites par un stagiaire
  12. On est vendredi, et les Ukrainiens n'auraient sûrement pas dérogé à un bon mot sur le personnage. L'humour est une arme et ils s'en servent https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/03/10/guerre-en-ukraine-sur-internet-quand-l-humour-devient-une-arme_6116872_4401467.html#xtor=AL-32280270-[default]-[android] Je pense au demeurant que notre ami forumeur n'ignore rien des horreurs de cette guerre.
  13. Même réflexion, trop nombreux, trop lent, trop petits en effet pour être des obus. Si la caméra est IR, en revanche, ils brillent de mille feux
  14. Apparemment, une tentative mise en échec de traversée du Dniepr au niveau de Moshun, oblast de Kiev.
  15. Y'en avait pas un qui était agent-double et s'était démasquer puis descendre par le SBU au début des négos ? Par contre effectivement, première fois que j'entends parler d'un 2e.
  16. Jacques Baud est édité par le C2FR, mais c'est très surprenant: on l'a debunké il y a quelque pages dans la cadre d'une de ses notes que j'avais partagée, et qui m'avait rendu pour le moins sceptique (euphémisme). Le ton employé et la sémantique ne font pas très sérieux ni très ex analyste du renseignement (notamment l'emploi de guillemets en permanence, pour euphémiser ou manier l'ironie - ce n'est ni objectif/neutre, ni factuel):
  17. Bien sûr que oui, mais leur politique éditoriale en matière de carte reflète mieux la progression en colonne, plutôt que de considérer de vastes pans de territoires comme conquis,come le suggère la carte du MinDef. Mais bref, personnellement, je n'ai pas d'avis. Quelque soit la méthode et les informations, c'est imparfait. Seule la tendance et la dynamique (à Iso méthode) m'intéressent.
  18. Bon, on va peut être arrêter ces chicayas concernant une carte destinée au citoyen moyen et au DGSE. On va recevoir d'ici quelques heures la livrée de celle de M. Goya et de l'ISW, on pourra ensuite s'écharper dans la joie et sans pitié, sur la base de ces documents à haute valeur scientifique.
  19. Non. Un raccordement technique au réseau électrique d'une zone géographique ne vaut pas adhésion à son projet politique. D'ailleurs, la situation de l'Ukraine avant guerre le démontre assez bien sur ce point: tout connecté à la Russie qu'ils étaient, l'orientation politique du pays était pro UE. C'est juste que raccorder des réseaux de distribution électrique a un sens d'un point de vue technique, commercial et résilience. Mais ça n'est jamais qu'un échange commerçant d'énergie contre devises, rien à voir avec un engagement politique. Edit: grillé par Pascal
  20. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/18/dans-les-villes-ukrainiennes-occupees-moscou-tente-de-legitimer-sa-presence-par-la-force_6118037_3210.html Documentation des protestations en cours dans les zones occupées et de la force employée par les Russes pour garder le contrôle.
  21. Et encore, il faudrait "retraiter" de cette carte (et des autres) la Crimée et le Donbass sous contrôle séparatiste avant guerre, histoire de bien identifier les gains territoriaux marginaux depuis le début du conflit. Et quand on procède à cette analyse, on se compte qu'il y a encore du taf et peu de réserve disponible. 242 tanks documentés détruits ou capturés ce matin, on reste donc sur une tendance d'environ 10 machines par jour (et autres métriques semblable pour les autres catégories de matériels) alors même que le front semble à peu près figé et les grandes manœuvres à l'arrêt. Il y a donc un réelle attrition par harcèlement / embuscade qui est appliquée par l'armée Ukr. Edit: en tout cas, les températures vont largement se réchauffer dans les jours qui viennent https://www.weather-forecast.com/maps/Ukraine?symbols=none&type=lapse
  22. à voir, mais le réservoir mobilisable me parait plus important côté Russe que coté Ukr C'est vrai, même s'il ne faut pas exagérer cette perte: comparé à l'armée Ukr qui agit en défense, de façon très dispersée (ce qui fait en ce moment leur force), les Russes conservent une large capacité de manœuvre. Et surtout sont en mesure de décider ou porter l'effort et ou se retirer (même si pour l'instant ils ne le font pas et restent sur une manoeuvre "maximaliste": gratter partout autant que possible + objectif principal Kiev) Pas envisagé le chimique, car en terme probabiliste, j'ai jugé la possibilité encore trop minime. Je ne parlerais pas de ligne rouge, et pour quoi d'ailleurs ? Ligne rouge annexion ? Ligne rouge indépendance ? Ligne rouge fédéralisation ? En tout cas c'est certain, c'est sur ces territoires que les négociations seront les plus ardues et les plus couteuses. VVP raisonne en terme d'espace conquis ou maitrisés ou sous influence. L'espace aujourd'hui le plus "poreux" et prompt à être discuté, c'est le Donbass. Oui complètement, mais ceux-ci n'étant pas partis aux discussions, ce sont les Russes qui instrumentaliseront la possibilité de renforcer les Chinois si les options présentées sont jugées trop en leur défaveur. Or on peut s'attendre à ce que le parrain US cautionne de près ou de loin cet accord. Je crois que c'est précisément ce que chacun s'efforcera d'éviter. Les US regardent ce conflit d'assez loin, restent obsédés par la question Chinoise et quand viendra l'heure de sonner la fin de la récré, je suis persuadé qu'ils éviteront la tentation grossière d'humilier tout un pays. Après tout, c'est eux qui nous avait rappelé à l'ordre sur le diktat de Versailles (mon point Godwin !). Sous Biden, ils attachent de l'importance à une relation stable et prévisible avec la Russie. Elle en sortira affaiblie c'est certain, mais je placerais le curseur sur "pas suffisamment affaiblie pour se vendre aux Chinois".
  23. Histoire de changer un peu de sujet, je vais m'essayer à un exercice de synthèse et de prospection pour l'avenir proche du conflit, en vue de regrouper les éléments intéressants qu'on s'est échangé sur les deux fils du conflit. Je précise d'emblée pour la bonne tenue des débats, que j'ai une réelle sympathie pro Ukrainienne, mais je vais tenter de mettre de coté ce biais pour l'exercice. Voilà, faute avouée à demi pardonnée, hein Vova ?? Hein ???! Sur le plan militaire 1. Ce qui joue en faveur des Ukrainiens / défaveur des Russes: - Le moral élevé des troupes Ukrainiennes et de l'arrière. Les civils ont pu assez facilement évacuer vers l'UE, les frontières sont ouvertes et les familles à l'abri. Passé le choc initial, la direction civile et militaire du pays n'a pas fui ses responsabilités. - Les communications fonctionnent et jouent un rôle crucial: échangent de renseignements (lu dans un article du NYT que les US ont mis à disposition une plateforme de rens, IMINT je suppose, SIGINT possiblement, réactualisée toutes les 30 minutes). Propagande pro-Ukr et contre-propagande Russe très efficace. Bataille des cœurs gagnée coté Ukr, galvanisation du pays. - Dispersion des matériels et des troupes, échelon de commandement tactique efficace. Peu de pertes massives en hommes et matériels, attendant "bêtement" sur dépôts/bases centralisées - Fourniture très abondante d'armes "nivellantes" par les occidentaux: ATGM, MANPAD, Switchblades, équipements de télécommunication et observation, matériels tactiques, nourriture et carburant - Logique de défense dans la profondeur, implication des civils pour contrôler les axes de communication partout dans le pays, ressources civiles employées pour le génie des défenses - Efficacité opérationnelle (victoire/défaite à 50/50, attention, je ne me prononce pas sur l'efficience, à savoir la capacité à remporter une victoire locale à moindre coûts humain et matériels) de l'armée Ukr dans les batailles et les contacts. - Coordination interarmée Russe en souffrance, logistique déficiente, courroie de transmission de la planification déficiente (manque criant de sous-officiers). - VKS en manque de munitions de précision - La météo des jours passés et plus encore des jours prochains jouera en défaveur d'une manœuvre d'attaque mécanisée et lourde (raspoutitsa) - Analyse et transmission du renseignement Russe vers le terrain - Volonté Russe de préserver l'infrastructure télécom, contribuant fortement à la coordination des groupes de combat Ukr à un échelon local 2. Ce qui joue en défaveur des Ukrainiens / faveur des Russes: - Puissance de feu de l'artillerie Russe et difficulté Ukr à engager une logique de contrebatterie: éloignement des tubes Russes, manque d'armes (aviation, drones, artillerie) de jet à longue portée - capacité et collecte de renseignements brut coté Russe (capteurs en tout genre, satellites, cyberespionnage, ROEM et guerre électronique, capteurs humains dans le cadre d'une préparation stratégique de longue date par le GRU - "la peur des groupes de saboteurs") - Réserve de matériels et munitions abondante - Pression en pertes civils et destructions Ukr sur l'échelon politique Ukrainien, incitant à céder rapidement à un compromis - Capacité Russe de mobilisation de troupes étrangères / mercenariat Syriene, ex République Soviétiques, Tchétchène Wagner etc.... - Propagande interne efficace des Russes en soutient de l'effort de guerre par un narratif de type "notre cause est juste", et contribuant (à ce stade) à l'acceptation des pertes humaines - Manœuvres et initiatives du coté Russe, en raison des moyens matériels supérieurs, de leur doctrine et des buts de guerre. Possibilité de faire planer un revirement tactique majeur, pouvant engendrer des effets stratégiques Je ne mentionnerais à ce stade ni l'élongation du front (qui joue négativement pour les deux camps, avec certes une pénalité un peu supérieure pour l'attaquant, mais conférant également une capacité de rupture du front par encerclement), ni la qualité des matériels puisqu'ils sont sensiblement identiques des deux cotés (hormis les armes nivellantes). D'un pur point de vue militaire, je vois une victoire Ukrainienne (a minima un "pat défenseur", qui serait donc une forme de victoire). C'est à dire l'atteinte d'une situation intenable pour les Russes, qui ne seront pas stricto sensu boutés hors des frontières mais contraints à négocier en position de faiblesse, dans un contexte d'attrition élevée, sur le plan militaire (et j'insiste, uniquement sur ce plan, car d'autres considérations entrent en jeux) Sur le plan Stratégique 1. Ce qui joue en faveur des Ukrainiens / défaveur des Russes: - Soutien très élargi du "camp occidental" et de l'UE - Territoire sur lequel transite un pipeline de gaz d'autant plus significatif qu'on peut considérer NS 2 comme étant mort né (ou alors avec un coût politique considérable, à discuter pendant les négo, pour le ressuciter) - Sentiment d'Etat-Nation Ukrainien qui participe à une psyché collective, achevant de couper la filiation historico-culturelle Russe/Soviétique 2. Ce qui joue en défaveur des Ukrainiens / faveur des Russes: - Le coût politique de la reconnaissance de la Crimée comme faisant partie de la Russie sera ridiculement faible. Ainsi, même en cas de défaite militaire, le traité à venir viendra certainement entériner l'agrandissement du territoire Russe de façon irrévocable et avec reconnaissance par la communauté internationale - Reconnaissance officielle des républiques de Louhansk et Donetsk: contrairement au statut de "territoire séparatistes", la reconnaissance d'une souveraineté (dont le corollaire, à savoir l'abandon / renonciation à reconnaissance) rendra politiquement plus couteux pour les Ukrainiens de recouvrer leur autorité sur ces territoires - La pression exercée sur le marché des matières premières vient perturber de façon significative les économies occidentales et Européennes en particulier. Des différences de traitement (interdiction export des produits de luxe versus machine outils Allemande, Total dans le gaz, NS 1 etc...) dans les sanctions envers la Russie, contribuent déjà à fissurer l'unité occidentale en matière de sanctions - La volonté Russe affichée de couper les liens avec l'occident, l'entraîne dans un rapprochement inévitable avec la Chine, ce qui pourrait donner naissance à une alliance puissante sous domination Chinoise => cauchemar des Américains, levier/position de force de négociation des Russes, qui sauront parfaitement l'instrumentaliser - Fragilisation du dollar et accélération du découplage occident / Chine-Russie, phénomène dont la Russie définira l'ampleur finale de façon négocié (on quitte définitivement SWIFT, mais on embarque tous nos clients qui veulent du gaz ou des matières premières dans notre nouveau système Russo-Chinois - Idem pour le dollar/Yuan, le rouble n'ayant pas de crédibilité dans les échanges internationaux) - Refus d'une intégration rapide de l'Ukr dans l'UE, abandon encore plus marqué du projet d'intégration dans l'OTAN. Même le Russe en tant que langue officielle pourrait faire son retour, son emploi étant une évidence pour une large majorité de la population - Inflation mondiale déjà élevée avant guerre (plan de relance covid, pénurie dans les chaînes d'approvisionnement) et marginalement aggravée par la guerre. Si la fin de la guerre signifie 1% d'inflation en moins, il sera en moyenne positionné de 6% à 5%, et non de 2% à 1%, ce qui rendra l'impact comparativement plus important (il est admis qu'une petite inflation étant toujours souhaitable et signe de bonne santé économique). - Le caractère "boîte noire indéchiffrable" du pouvoir Russe: personne ne souhaite durablement (j'ai souvent lu que les Américains, y compris sous Trump, souhaitaient une relation stable et prévisible avec les Russes, pour se concentrer sur la Chine) déstabiliser la Russie et VVP, dont le caractère solitaire et paranoïaque, lui offre une appétence aux prises de positions risquées comparativement plus importante que la tolérance d'une telle position côté occidental. Le conflit Russo-Ukrainien en est le meilleur exemple D'un point de vue stratégique, je vois une victoire Russe, principalement liée à leur position géopolitique à la croisée des chemins entre Chine et Occident, à leur capacité à jouer sur les deux tableaux et à la volonté Américaine d'éviter tout ce qui serait susceptible de renforcer durablement la Chine. Voilà, vous pouvez sortir les TOS maintenant.
  24. Résultat d'une embuscade Ukr aux alentours de Kiev. Il est rapporté (et on le lit de plus en plus) l'utilisation de mines / IED. 5 véhicules détruit, dont un tank.
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