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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Personne ne souhaite que tous les militaires qui ont signés en paient le prix du sang, invention totale. Mais l'acceptation des risques, c'est certainement pas moi qui irait prendre peur pour eux, dans une fausse compassion mâtinée d'ignorance crasse (le cas de tous ceux qui beuglent sur les plateaux que la guerre c'est mal et dangereux). En ce qui me concerne, ce n'est pas par négligence ou mépris de la condition militaire, mais bien au contraire, par respect pour la bravoure de leur engagement. Et qu'il ne m'appartient pas de leur expliquer à quel point le contrat passé avec la nation est dangereux. Le silence humble vaut de l'or. Les conclusions que tu sembles tirer de cet article sont totalement antithétiques avec son contenu. D'abord parce que le rapport sur les causes des désertions en hausse ne cite qu'une seule fois l'Ukraine dans les motifs invoqués. Et non pas pour des soldats qui auraient pris peur d'un éventuel engagement français en Ukraine (et des pertes associées), mais bien au contraire, au sujet de 85 légionnaires ukrainiens, qui ont décidé de rejoindre leur pays pour s'y battre immédiatement sans attendre que la France s'y résolve. Malheureusement très cher, ce n'est pas instructif. C'est banal, génocidaire, incitatif au crime, récurrent, habituel chez les russes. C'est leur radio des 1000 collines, mais c'est tout sauf instructif. En revanche, les piqûres de rappel ne font pas de mal pour savoir à qui on a à faire, des fois que des doutes subsisteraient ou qu'on puisse les soupçonner d'un double jeu et d'un double discours. Honni soit qui mal y pense ! Rassurez-vous, je considère toujours que même face à ces propos pas du tout génocidaires, nous restons bien plus va-t-en guerre que ces aimables artistes, avec nos velléités de faire de la formation "offensive" en Ukraine, de déployer des forces spéciales "offensives", et de réarmer l'Europe de façon "offensive" ! Tremblez. Effectivement, on n'a pas bien compris la différence entre le bon pragmatisme et la mauvaise hypocrisie. Le bon pragmatisme de l'Occident, c'est quand on devrait laisser le criminel Poutine envahir un pays, en prendre le contrôle et commettre des crimes contre l'Humanité. La mauvaise hypocrisie, c'est quand on veut traiter prudemment avec Al Charaa en Syrie, après que ce dernier eut dégagé sans coup férir, Assad le poète et ses 500 000 alexandrins tués. Trump a survécu à des épreuves assez incroyables durant son parcours. Et celle à laquelle on ne pense pas assez, c'est la conquête et l'asservissement du parti républicain, tout entier à sa cause, en brisant au passage quelque non-dits de la politique américaine, comme l'impossibilité officieuse pour un candidat battu de recevoir à nouveau l'investiture. Je passe évidemment les diverses procédures au parlement sous son premier mandat, les affaires judiciaires, les tentatives d'assassinat. Voilà pour le décor. Croire que la haute hiérarchie militaire, renseignement et politique lui tiendra tête sur ce qu'il devrait comprendre de la défense des intérêts américains vis à vis de l'Europe, me parait être une chimère et une rêverie de démocrate, confortablement installé dans le respect de ses institutions. Ce qui, hélas, n'est plus vraiment l'hypothèse de départ à prendre en considération en 2025. A commencer par le fait que c'est lui qui a directement ou indirectement fait nommer cette hiérarchie. Dont le CV, les croyances et les déclarations passées me paraissent pour certains (Patel, Hegseth, Gabbar...) encore plus gratinés même que ceux de Trump, ce qui n'est pas un mince exploit. Edit: tiens ici à 27 minutes, ça dure pas longtemps, d'anciens haut responsables de l'administration de son premier mandat, racontent comment ils ont galéré pour expliquer à Trump combien les US tiraient avantage de leur présence en Europe (comprendre espionnage, coup bas et domination économique). Cette discussion que tu évoques, elle a déjà eu lieu au cours du premier mandat, c'est expliqué dans ce docu par le menu. Depuis, Trump a confirmé puis radicalisé ses positions. Va comprendre. https://www.arte.tv/fr/videos/094504-001-A/america-first-le-bilan-1-3/
  2. Ca relativise assez fortement la mise à l'écart de Zaloujny, dont on avait quasiment fait un procès politique intenté par VZ. Cette mésentente est en effet difficilement compréhensible, et il doit nous manquer toutefois quelques clés de lecture. Cependant, quand une autorité politique ne souhaite pas s'ingérer dans la conduite à bas niveau des opérations militaires, ce qui n'est pas son mandat, il est normal et entendable qu'elle souhaite pour autant que les choses fonctionnent pour le mieux à haut niveau. Une mésentente entre officiers supérieurs n'est pas une situation durable dans un conflit de pareille intensité.
  3. Je ne crois pas que les armes manquent particulièrement en Russie, là ou l'argent doit être capté au sommet: banque centrale, fond souverain, et deux ou trois majors pétrolières, guère plus pour ce qui est des activités permettant réellement d'accumuler des excédents. Et encore.... les russes ont très bien consolidé leur système, ne laissant que des morceaux pour corruption aux oligarques et des miettes au peuple: ça a l'avantage de centraliser et optimiser les ressources, l'inconvénient de ne laisser aucune réserve de coté.. Je ne vois pas qui aujourd'hui pourrait avancer cacher avec de l'argent pour financer en masse l'acquisition d'une armée de nature à prendre le pouvoir à Moscou, alors que de multiples structures armées sont déjà en place et existantes (armée, Rosvgardia, Omon, FSB, FSO, feu Wagner, le GRU etc...) et qu'il apparait plus simple d'en recruter ou de corrompre ses chefs. Le FSO veille au grain: on a découvert certaines de ses méthodes à l'occasion du putsch manqué de Wagner, ou certains de ses agents ont été cherchés et menacés des membres de la famille des généraux qui étaient en poste à Rostov et semblaient vouloir se rallier. Le contrôle politique de l'armée parait trop important pour constituer un contre-pouvoir, dans la situation actuelle: celle ou l'armée est embourbée à presque 100% en Ukraine et ne conserve que des unités d'arrière garde, de logistique et de conscription à l'arrière face au million de membre des forces de sécurité intérieure. C'est une des raisons principales qui fait dire à beaucoup que Poutine ne peut se permettre d'arrêter ce conflit et de faire rentrer ses unités, pour ce résultat. L'armée qui doit rentrer en Russie n'est pas celle qui en est partie. Celle qui rentre à mon avis sera politiquement bien plus dangereuse que celle qui en est partie.
  4. Ca relativise assez fortement la mise à l'écart de Zaloujny, dont on avait quasiment fait un procès politique intenté par VZ. Cette mésentente est en effet difficilement compréhensible, et il doit nous manquer toutefois quelques clés de lecture. Cependant, quand une autorité politique ne souhaite pas s'ingérer dans la conduite à bas niveau des opérations militaires, ce qui n'est pas son mandat, il est normal et entendable qu'elle souhaite pour autant que les choses fonctionnent pour le mieux à haut niveau. Une mésentente entre officiers supérieurs n'est pas une situation durable dans un conflit de pareille intensité.
  5. Ca relativise assez fortement la mise à l'écart de Zaloujny, dont on avait quasiment fait un procès politique intenté par VZ. Cette mésentente est en effet difficilement compréhensible, et il doit nous manquer toutefois quelques clés de lecture. Cependant, quand une autorité politique ne souhaite pas s'ingérer dans la conduite à bas niveau des opérations militaires, ce qui n'est pas son mandat, il est normal et entendable qu'elle souhaite pour autant que les choses fonctionnent pour le mieux à haut niveau. Une mésentente entre officiers supérieurs n'est pas une situation durable dans un conflit de pareille intensité.
  6. L'ANSSI, le com-cyber, Viginum sont des organismes sous tutelle du ministère de la défense. La subversion fait bien plus partie des menaces identifiées et traitées par le MinArm que par le ministère de l'intérieur. Quant aux autres dépenses chères à la population, les seules qui pourraient menacer l'augmentation du réarmement, on les connait: elles sont 7 fois plus massives que les dépenses actuelles de défense, elles servent les retraites et n'opposent aucune résistance directes ou indirectes aux ingérences étrangères. Ce qui qui pose un léger problème ces derniers temps dans un environnement non coopératif, qui s'impose à nous.
  7. Je ne crois pas effectivement une seule second aux "libéraux" en Russie, ou alors en version capitalisme prévaricateur et dominant, sauce idéologique nationaliste. Toutefois, je ne crois absolument pas au mythe du gardien des caisses comme source unique de son pouvoir. Machiavel a théorisé que pour conduire une guerre, il fallait des armes, des gens, du pain et de l'argent. Mais qu'à choisir, il valait mieux avoir les armes et des gens, pour trouver ensuite du pain et de l'argent, car l'inverse ne marche pas. Ce n'est pas l'armée russe qui a poussé à la guerre en Ukraine. Shoigu, qui devait être un des rares dans la confidence avant le début de l'offensive, n'est pas un militaire. Je crois que le militaire russe est fondamentalement au courant de sa faiblesse, et de son infériorité tactique. Le choix de la masse étant et restera une décision politique, et non militaire. Il se pourrait qu'un courant minimaliste se dessine à terme au sein de l'armée, pour arrêter les frais d'une guerre offensive qui n'a jamais porté ses fruits et qui reste poussé par des idéologues impérialistes, qui viennent assez peu du monde militaire en Russie.
  8. ça c'est la version optimiste, oserais-je presque dire. Si avant guerre en Ukraine, j'aurais pu signer un tel scenario, les cartes sont totalement rebattues. Non pas que ça ne se passera pas selon cette description, mais je crois que le fossé et les affrontements entre les factions pro-guerre / poursuite des projets impériaux, capitalisant sur les lancées poutiniennes et ceux qui voudront arrêter les frais, se rabibocher avec l'ouest, tenir la Chine à distance, sera très violent.
  9. Bon j'aurais essayé de donner un peu de concret et de fond: quelque soit le canal, celui-ci sera critiquable. Quand on veut tuer son chien, on dit effectivement qu'il a la gale.
  10. Pas fonctionner d'un point de vue administratif, ou sur le cœur de métier de la structure. Je parle de structure de gestion du pouvoir, puisque le couple "élection sous contrôle judiciaire" n'est pas vraiment une option. En Chine, le parti est dédié à cette mission. En Egypte, c'est le rôle de l'armée depuis longtemps. Dans les dynastie, c'est au sein de la famille et avec l'autorité du patriarche, que se règlent ces questions. Bien sur que Gazprom, le FSB ou la banque centrale fonctionnent très bien sans chef omnipotent. Mais le pouvoir, sa transmission, sa stabilité, c'est autre chose, dans un contexte ou le jeu démocratique (règles écrites + respect assuré par la justice) n'est pas une option. Qui et au sein de quelle structure, peut on discuter de la suite de Poutine en Russie ? Même le principal intéressé... ne semble pas très intéressé par la question: elle signerait son arrêt de mort. Alors qu'on a vu Kim 'qui n'est pourtant pas vieux) propulser lors de certains événements très soigneusement calibrés, alternativement sa fille ou sa sœur.
  11. Ben voyons, les médias, les réseaux de pouvoir, les puissants.... L'URSS, c'était il y a à peine 35 ans: beaucoup en ont encore un souvenir très cuisant, et ça ne leur vendait pas du rêve. Tiens, un aperçu ici de comment on se prépare à un conflit et surtout, les ressorts politiques et sociétaux qui pilotent ces préparatifs à un affrontement que beaucoup jugent inéluctable en Finlande ou en Estonie. Point de télé ou de BFM, mais des gens qui savent avec les trippes pourquoi ils font ce qu'ils font. Le concret et la vie réelle.
  12. Quand le chef vient à disparaître, c'est là ou l'absence de structures se fait cruellement ressentir. Je n'aurais pas tant d'inquiétudes en Chine, en Iran ou en Algérie, ou en dépit des ambitions personnelles et des factions, il y a des institutions puissantes qui ont formellement ou informellement un rôle dans le maintien et la transmission du pouvoir. En Russie, c'est vraiment le néant à ce sujet. Poutine avait eu l'occasion indirectement de le confirmer dans une interview croisée avec Macron, lors d'une visite en France en début de mandat. "Je ne sais pas ce qu'est l'état profond. En Russie, il y a un état, qui obéit à son président". Bon courage au notaire pour la succession et l'ouverture du testament, à supposer qu'on arrive à en trouver un.
  13. Reportage complet, ça ressemble beaucoup à l'approche Finlandaise de défense totale. Résilience, soutien logistique des civils, permettre à l'armée de se concentrer sur sa mission.
  14. Sa santé oui, et j'ai pour ma part assez peu gouté les ragots putes a clic sur sa fin imminente pour cancer ou je ne sais quoi. Le personnage est réputé avoir une bonne santé, ne boit pas. Rien de nouveau pour qui C'est aux Ukrainiens de répondre. Dans l'intérêt de nos intérêts européens, oui il conviendrait de ne pas trop vite donner la corde qui nous sera passée autour du cou. On ne tire pas impunément et sans conséquence le trait final de l'architecture globale de sécurité, issue de l'ordre post 2e GM et basée sur une certaine idée du droite et de son respect. Droit international qu'on (re)découvre coutumier, tant il est des sujets sécuritaires qui ne peuvent être tranchés par les tribunaux. Bouger les frontières dans la violence, sur le continent européen de surcroit, ça finira immanquablement par créer un précédent qui se retournera contre nous. Puisque la soupe leur est servie par la Maison Blanche, pourquoi se priver ? Ca devrait moins questionner la diplomatie ukrainienne, que l'américaine et l'européenne.
  15. Je reconnais bien volontiers qu'on ne peut pas avoir de certitude sur ce sujet. Toutefois quand même, je suis toujours aussi surpris par le vide institutionnel russe en matière de pouvoir. Bien sûr qu'il y a une administration, un gouvernement, une banque centrale, des services de renseignement etc... Mais la stabilité du pouvoir est nouée à une personne, qui a effacé toutes les autres susceptibles de lui faire de l'ombre. Que feront-ils une fois VVP parti ? Ce n'est pas le tout de faire le constat qu'il n'y a pas d'intérêt collectif à s'étriper, ça n'aide pas à désigner de façon consensuelle qui ou quoi doit reprendre le pouvoir. Un plaisir de fin Réaliste. Une histoire politique de l'URSS pourrait être contée sous la forme d'un affrontement entre le Parti et les Services. On a cru que l'arrivée d'Andropov avait sonné une victoire pour les services, en définitive, ces derniers l'ont emporté en deux temps: d'abord à la chute du mur, l'arrêt cardiaque et cérébral du parti communiste soviétique, puis à l'arrivée de Poutine. Celui ci ne dit pas autre chose devant les cadres du FSB peu après sa nomination au poste de premier ministre, se référant à une "mission" pour le FSB de conquérir le pouvoir. Toujours un peu sceptique sur ces formats à trois. D'autant plus que l'ensemble du personnel politique et haut cadre de l'administration a été filtré sur la base de sa loyauté à Poutine, celui-ci disparu, les couteaux vont immanquablement ressortir. On se demande bien pourquoi les populations européennes sont anti-russes.... Avoir un avis critique sur les agissements d'un pays et de ses administrés moutonnés, c'est interdit même en démocratie ?
  16. Cette histoire de confort politique est en effet très importante pour comprendre l'évolution des discussions sur le nucléaire et le conventionnel, puisqu'il s'agit de remplacer le rôle des US dans celui de tiers de confiance des états européens, pour éviter de renforcer une Allemagne déjà très puissante économiquement parlant et une France toujours jugée prompte au Colbertisme. Mais quand même sérieusement, cher Manuel, une bombe européenne sous influence Allemande ? La Pologne est en train de donner quelques éléments de réponses Je crois que cet état de fait arrange de nombreux états européens. L'ancien patron de Frontex était un français, désormais enrôlé au RN, et est poursuivi pour ses responsabilités dans un certain nombre d'actes commis par cette administration et susceptibles de relever du pénal. Croire cependant que les politiques ignoraient tout cela, relève à mon avis du conte de fée.
  17. La verticale du pouvoir en Russie est bien plus fragile que ce qu'on pourrait penser, et j'aurais d'autant moins de mal à l'affirmer qu'on sera certainement ici (je le souhaite à tous, y compris et surtout la parole Dedieu) pour discuter un jour de sa succession. On a eu aucun exemple de succession contemporaine en Russie, au sein des institutions actuelles. Il y eut une très courte parenthèse "démocratique" dans les années 90. Et puis Poutine, et puis c'est tout. Or contrairement à l'Iran (théocratie, Guide coopté façon conclave), à la Corée du Nord (dynastie Kim), à la Chine (cooptation au sein du PCC, avec des cadres qui s'y préparent depuis longtemps dans l'Harmonie Céleste la plus totale), le pouvoir en Russie n'évolue guère autour d'une règle institutionnalisée ou d'un corps régi par un ensemble de règles, à peu près formalisées. On pourrait à la rigueur dessiner l'hypothèse d'une "dictature FSB", mais c'est LE panier de crabes par excellence, là où tous les coups tordus sont permis. A l'échelle d'une nation et sur le temps long, ça n'aide pas à stabiliser le pouvoir: ça conduit à son effondrement. Même le pouvoir Algérien, qui fait la part belle aux services de renseignements, joue sur deux tableaux avec l'armée et la présidence en position d'arbitre. Tout çà pour dire que Naryshkin ne pèse rien sur le jeu politique intérieur, et encore moins dans le cas d'une succession à Poutine. Il n'a pour lui que son nom de famille, illustre, et peut être quelques succès opérationnels à son actif. Mais le centre de gravité du pouvoir en Russie, c'est le FSB. Pas le SVR, pas le GRU, pas le FSO, pas l'OMON, et surtout pas l'armée. Les personnages les mieux positionnés à mon sens seraient plutôt un Patrouchev, un Bortnikov (mais il sont déjà très vieux), ou plus probablement un Kirienko. Et qui dit personnage les plus influents ne veut pas forcément dire qu'ils prendront formellement la relève: un pantin de compromis mis à la tête de l'Etat, un peu comme en Algérie, peut être un compromis entre les factions. Sur le long terme, c'est un équilibre très précaire. Cette histoire de taxes à l'importation sur le pétrole russe, soit : - c'est un aveu américain sur la réalité de leurs importations (tondre les russes sur le prix et les volumes pour leur consommation en interne, garder leur production plus onéreuse pour l'export) - c'est une non menace, compte tenu de l'absence de poids significatif des hydrocarbures russes dans le mix américain et l'influence russe sur l'administration US. Lesquels hydrocarbures trouvent déjà preneurs (certes à vil prix) et/ou sont rationnés à l'export, du fait des attaques sur les infrastructures pétrolières - c'est encore une lubie de POTUS, qui beugle tariffs à chaque problème problème politique et ne sait pas dire autre chose - la réponse D
  18. Je manque peut être d'imagination, mais dans les faits, c'est déjà plus ou moins le cas. Le meilleur exemple étant la Guyane avec Arianespace et la base de Kourou. Dieu merci, l'Europe du spatiale ne s'est pas contentée de dire "ah non désolé, il s'agit d'un territoire ultra marin, on ne peut y déverser de subventions pour les projets dans l'espace. Tirons le bouzin depuis un site de lancement à construire en Crètes" Pareil pour les subventions de la PAC, celles aux équipements et infrastructures etc... Aujourd'hui, les projets qui bloquent dans les territoires ultra-marins, ont leurs raisons indépendamment de l'UE et seraient pareillement bloqués si le territoire avait été un département métropolitain. Je pense tout particulièrement aux projets de mines d'or en Guyane. Défendre les territoires ultra-marins, c'est hypothétiquement entrer en conflit pour les pays de l'UE avec (au bas mot) le Brésil, le Surinam, Mayotte, le Maroc (à l'inverse pour Ceuta et Melilla) + toute puissance maritime qui aurait un jour l'idée saugrenue de nous assiéger par la mer. Pas sûr que ça enjaille beaucoup de monde, même en dehors de la Hongrie. Quand on voit la tiédeur de certaines chancelleries face à la menace russe, qui s'exerce pourtant sur un continuum continental qui est notre marché commun, j'émettrais quelques doutes au sujet de nos territoires ultra-marins. Aller chercher les européens pour palier nos insuffisances, là où on a renoncé à une poignée de frégate et d'avions, ainsi que quelques bases de dépôts de matériels par mesquinerie budgétaire, c'est pas très vendeur comme idée.
  19. Tranquillement, Jesse Solovyov Watters, élargit la fenêtre d'overton au sujet du Danemark, citant le précédent japonais. Tout va très bien.
  20. Possiblement, mais je ne vois pas trop en quoi l'intégration approfondie des territoires ultra-marins serait susceptible de renforcer l'importance à tisser des liens, par rapport à l'existant. Soit ces liens existent déjà pour d'autres raisons (Mercosur, contrôle de l'immigration illégale etc...), et les états membres s'en sont saisis, soit on fera déjà beaucoup pour ces territoires, sans devoir rajouter des menaces collectives, genre sur le Surinam, pour stopper l'immigration illégale et l'orpaillage en Guyane. Enfin, on pourrait le rêver, mais je crois que c'est un peu illusoire. Je préfèrerais la situation plus ou moins actuelle, où l'on concentrerait efforts et ressources sur les territoires les plus menacés, et dont la perte de contrôle pourrait avoir des impacts stratégiques en cascade. Un genre de front uni sacré, comme pendant les négociations sur le Brexit.
  21. De notre point de vue, ainsi que de l'espagnol, hollandais et portugais, il y aurait effectivement quelque chose à proposer pour notre plus grand bénéfice. Remarquons cependant que ces territoires sont déjà largement éligibles et financés par des subventions européennes, notamment dans l'équipement et les infrastructures. En Guadeloupe comme en Martinique, vous n'avez pas un projet d'infrastructure, pas une rénovation de distillerie, sans que des fonds européens n'aient été injectés. Après, difficile d'aller plus loin pour des territoires ultra-marins, dont seuls certains pays sont dotés et qui, n'étant pas au centre du continent, bénéficient beaucoup moins aux autres pays, en matière de libre circulation des capitaux et des hommes. Le cas du Groenland est un peu à part, car proche mais sans être collé au continent. C'est toujours un peu délicat de proposer à des partenaires des projets politiques, qui par définition, ne bénéficieront qu'à une poignée d'états membres. D'autant plus si dans les propositions politiques, des dispositions sécuritaires étaient intégrées. Personne n'a envie de se mouiller pour la Nouvelle-Calédonie en Europe. Et pourtant, il y a de l'autonomie en nickel à financer. A mon sens, ce n'est pas tellement la question de la représentation: on est sur des territoires qui ont des irrédentismes ou des mouvements nationalistes qui reviennent par épisode. Ils sont représentés à l'UE par le pays de rattachement, mais ne sont pas forcément demandeurs d'une représentation en propre dans les institutions, un pas dangereux au demeurant. Je te rejoins toutefois sur le constat qu'une politique plus intégrante devrait être proposée, en vue de créer de l'activité économique bénéficiant à la souveraineté collective, qui soit autre que le tourisme.
  22. Je ne connaissais pas cette anecdote, tu aurais une source ? J'ai toujours appris que seul des troupes pro avaient été envoyées. Ca ne veut pas dire qu'il y a une crise de vocation. En conclure directement qu'il faut mobiliser ne ferait que mieux mettre en exergue nos faiblesses logistiques, et là ce serait désastreux car la mauvaise image largement diffusée dans la société finirait par éroder les vocations. Aux dernières nouvelles, sentinelles, une paie très basse, une condition militaire moisie, des affectations et réaffectations régulières. Rien qui soit insurmontable dans un contexte de réarmement général et de changement radical de politiques. Uzbeen, comme l'accident au Mali qui a emporté le fils Bockel et 13 autres militaires ce jour là. Il y a eu un peu d'agitation médiatique, très parisienne. et puis c'est tout. Pas une seule manifestation demandant le retrait des troupes, Sarkozy était paralysé à l'idée qu'il puisse prendre un risque électoral pour l'engagement en Afghanistan, mais ça n'a jamais eu de matérialité sérieuse dans les votes. Je partage le même constat, avec toutefois l'idée que la défense et la politique étrangère font souvent plus consensus, mais c'est clairement pas gravé dans le marbre. Et nos adversaires savent très bien exploiter toutes les failles dans nos débats.
  23. Il n'y a pas de vote à donner pour l'installation d'une usine, c'est une erreur de démagogie politique et on aurait pas fait 10% des infra dont le pays est doté si au début de la 5e, on avait demandé leur avis à chaque barrage, centrale, digue, pont construit. Ce que je sous-entendais en disant qui vote contre ? ; c'était pas au sens premier d'une élection locale sur le sujet mais en termes de risque électoral sur le plan national. A une échelle où les décisions de réarmement s'opèrent. Observons d'ailleurs que ni l'extension de Dassault à Mérignac ni la construction d'une usine de POUDRE EXPLOSIVE chez Eurenco à Bordeaux, là ou il y a ces mêmes manifestants anti-pistes, n'a vraiment été entravée par une démarche de démocratie directe. Preuve s'il en est que lorsqu'on veut, on peut.
  24. https://www.lemonde.fr/international/live/2025/03/28/en-direct-guerre-en-ukraine-l-allemagne-estime-que-la-russie-se-prepare-a-une-confrontation-avec-l-otan_6584822_3210.html L’Allemagne estime que la Russie se prépare à une confrontation avec l’OTAN Le Service fédéral de renseignement allemand (BND) et la Bundeswehr estiment que la Russie considère l’Occident comme un ennemi systémique et se prépare à une confrontation avec l’OTAN, rapportent plusieurs médias allemands, tels que Bild, Süddeutsche Zeitung, WDR et NDR. Selon cette estimation, Vladimir Poutine ne se contentera pas de l’Ukraine et, d’ici la fin de la décennie, la Russie aura probablement créé toutes les conditions nécessaires pour mener une « guerre conventionnelle à grande échelle ». Dans son évaluation de la menace de 2025, le service de renseignement lituanien (VSD) estime que la Russie n’est pas encore en mesure de mener une guerre conventionnelle contre l’OTAN, mais pourrait envisager une action militaire contre un ou plusieurs pays de l’OTAN, pour tester l’application de l’article 5 du traité de l’Alliance atlantique. Mercredi, lors d’une visite à Varsovie, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré qu’« une attaque contre la Pologne ou tout autre allié » serait « dévastatrice ».
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