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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Le curseur russe est conditionné par le degré de précarité militaire de leur situation, et pas grand chose d'autre. Militairement, économiquement, industriellement parlant, la Russie semble à un palier très élevé de son engagement, et on voit mal comment elle pourrait déployer un raidissement supplémentaire. Sachant qu'on a bien tous compris que l'objectif initial, et peut être toujours actuel, était la décapitation politique de l'Ukraine et la prise de Kiev. Nous avons plus de marge de manœuvre brute en Europe, mais aussi une aversion au risque plus importante. On traite les dossiers avec le biais cognitif qu'un règlement juridique clôturera ad vitam le dossier en question. On envisage ce conflit comme une crise à résorber, on refuse de voir le continuum politico-stratégique des russes. S'il faut contraindre l'Ukraine à abandonner quelque chose aux russes en échange d'un règlement définitif de la situation, encore faut-il pouvoir escompter sur ce caractère définitif, pour que la transaction en vaille la peine. Or les russes mentent, avancent masqués, et la seule chose permanente avec eux, c'est leur désir d'expansion, quoiqu'en disent les multiples accords auxquels ils sont partis. Ils ont eux même créés les conditions d'une défiance généralisée à leur égard. Pas juste à cause de la guerre d'agression en Ukraine et des crimes sur les civils, mais par leurs mensonges patentés et répétés de ces 20 dernières années. Voilà le personnage avec qui on doit se regarder dans les yeux, et sans ciller, promettre à tous, en Ukraine, en Europe, que ce sera la der des der D'où l'autre grande famille de calculs politiques alternatifs, qui consisterait à miser sur l'épuisement de l'économie, de la société et de son appareil militaire, couplé à un effondrement politique de Moscou dans le cadre d'une succession post-Poutine des plus hasardeuses, tant il manque un héritier naturel et indiscutable pour reprendre la charge politique des décisions de Poutine, et assurer la discipline nécessaire dans les rangs des élites. VZ n'a pas totalement tort en disant que Poutine est proche de la fin, ce en quoi il faut comprendre que les accords (non-violés) passés avec la Russie de Poutine, sont peut être très proches de la fin, tant ce pouvoir repose sur une personne et qu'on ignore tout de la suite.
  2. Oui, idem coté Polonais: Duda parle de concession à faire par l'Ukraine. Très ironique au regard de l'Histoire, venant de la Pologne. On m'avait pourtant juré que c'était des fous furieux anti-russes. Ca avance en ordre très dispersé et ça refuse d'acter réellement la fin du soutien américain et la nécessité de jouer la carte de la pleine solidarité européenne. On le paiera très cher et tous ces précédents, sous prétexte de réalisme, qu'on veut contraindre l'Ukraine à accepter, finiront par se retourner contre nous. Souvenons nous qu'il n'y a pas si longtemps, le mot d'ordre politique était "ne pas humilier la Russie"... Les responsables en poste aussi font des erreurs d'analyses.
  3. Comme quoi... Ce n'était pas irréaliste de l'envisager. Les soit disant "obstacles" industriels n'ont jamais été qu'une question de volonté politique. Qui a cruellement fait défaut dès le début du conflit, et manque encore aujourd'hui sur d'autres décisions critiques.
  4. Non c'est pas "pareil".... pas de civils, principalement infra oil & gaz et dépôts de munitions. Rossiya 1 en ferait ses choux gras sinon. D'ailleurs, t'as rien d'équivalent coté russe à partager par rapport à ce qu'on vient de voir à Kiev: Ici l'affreux soldat qui était visé: Allo Moscou ? Vos images ?
  5. Qui a la plus grosse... critique ? En tout cas, on comprend qu'on peut tuer impunément des civils aux yeux de Trump, mais qu'il faut bien choisir son timing. Toi aussi, apprend à lire des images avec le compte officiel de la Maison Blanche. Ca drapeau. Ca bon drapeau. Lui gentil monsieur qui aime le drapeau.
  6. L'assassinat de l'Archiduc François Ferdinand ! Mais à réaliser à la fin du conflit, pour précipiter la fin de la guerre et des alliances toxiques conclues intuitu personae, plutôt que comme son déclencheur. Ca sera politiquement plus vendable.
  7. Les moyens AA lourds ont majoritairement été positionnés sur les villes, plutôt que sur le front. La pénurie de munitions doit plutôt être l'explication la plus probable. Heureusement, Poutine ne vise dans ces villes que des cibles militaires et légitimes. Oh wait a second...
  8. Poutine a fait une fixette sur l'Ukraine, et c'est clairement son projet, pas celui de la société russe au départ en 2022. A telle enseigne qu'il a fallu que l'armée russe intervienne sous couvert durant la guerre du Donbass, pour empêcher une armée Ukrainienne qui finissait par prendre le dessus, les légions de volontaires n'étant pas suffisantes à l'époque. Et puis vient ensuite la propagande de guerre, et sa cohorte de malheurs. Tambourinée matin, midi et soir, le pékin moyen finit par se convaincre. Que ce soit l'Ukraine ou l'Estonie, ou la Finlande pour les russes, l'Irak hier pour les américains, ce n'est pas une question de ce que croit ou pense la société à un instant t, mais plutôt de savoir ou veut aller le pouvoir politique en place, et s'il en a les moyens. C'est oui dans les deux cas pour les russes, pour un paquet d'options en Europe.
  9. Pour qu'il y ait des passe-droits, encore faut-il qu'il y ait un droit. Lequel ? Ecrit et appliqué par qui ? Et comment l'analyser dans le contexte des relations bilatérales FR-Syrie / EU-Syrie ? C'est toute la limite de ton raisonnement, qui n'est pas propre au cas Syrien d'ailleurs: on n'a pas juridiction localement, sinon on serait colon ou protecteur du vassal. Dans la situation actuelle, Al-Charaa doit survivre politiquement. Lui donner sa chance, c'est tenter de confirmer une méthode qui, excusez du peu, a permis de chasser Assad à un coût humain infinitésimal, et avec des exactions post des plus limitées, sans que la responsabilité directe de son gouvernement soit réellement mise en cause. Et dans un contexte pourtant pas facile, avec plus de dix ans de rancœur accumulée et des groupes armés par encore totalement contrôlés. Sincèrement, qui pourrait faire mieux ? Même le Général et les troupes alliées à l'époque n'avaient pas su ou voulu ou pu contenir les vengeances et exécutions sommaires en 44: fallait-il d'emblée condamner son pouvoir et son avenir politique ? Les radicaux ont prospéré sur la faiblesse des états et sur la corruption des politiciens, de l'Irak à la Syrie. Donc on connait la recette du désastre. Postuler qu'il en ira immanquablement ainsi pour la Syrie, c'est faire fi du cas de beaucoup d'autres pays de la région, qui se tiennent bon an mal an. Il n'y a pas de malédiction jihadiste, uniquement des pouvoirs localement faibles et illégitimes. Faire effondrer Assad en quelques jours avec un énorme soutien populaire, c'est pas exactement la définition de la faiblesse et de l'illégitimité. Pas une garantie non plus, je te l'accorde. Est-ce aujourd'hui une demande des Syriens, même localement ? J'en doute, y compris chez les Kurdes, qui comprennent très bien que leurs meilleures chances de survie pourrait être de s'adosser à un état Syrien pour peser face à la Turquie. Jouer avec l'éclatement de la Syrie, c'est jouer avec le feu d'un territoire qui a déjà connu une terrible guerre civile à 500 000 morts pour une vingtaine de millions d'habitants. Ce serait irresponsable, sans compter que ça pourrait très bien aboutir à faire l'indépendance du Kurdistan Syrien le lundi, pour se retrouver avec une annexion Turque le dimanche. Qui ira se mobiliser face aux Turcs ? C'est franchement plus simple d'aider Al Charaa à consolider son pouvoir, dans la continuité politique et diplomatique de nos actions anti-Assad depuis le début de la guerre civile. On a donné presque 10 ans au Mali, qui a voulu dès le début faire sa politique d'épuration ethnique dans l'Azawad. On y aura cru jusqu'au bout. Alors qu'il n'est absolument pas question d'une quelconque vengeance ethnique ou confessionnel à Damas, j'ai du mal à comprendre qu'on juge la barre déjà hors d'atteinte sur nos attentes en matière de droits de l'hommes et de la femme. Les dirigeants finiront par tourner, c'est certain, c'est vrai partout, ce n'est pas une découverte. Mais si les règles du jeu sont posées d'emblée car établies dans un cadre ou une certaine stabilité de départ a pu être fournie, notamment par les partenaires étrangers, alors c'est notre meilleure garantie d'écarter le retour des salafous. Il n'est pas question d'un soutien à corps perdu: lever les sanctions, c'est un acte passif qui coûte dans les pas-grand-chose euros. Et c'est réversible, si jamais un jour, on se prend des pudeurs de gazelle. L'enjeu, c'est la nourriture, l'écoulement du pétrole et des devises pour le pays, un début d'indépendance face aux vautours de la région.
  10. La dichotomie est possible, suffit de ne pas caricaturer les postures. Les russes sont mauvais dans un sens typiquement occidental du terme, accoutumés que nous sommes aux conflits 0 mort ou très peu de morts. Nous mettons sur un piédestal les notions d'efficience, pour faire toujours plus avec moins, et le moins de pertes possibles. Car ni culturellement, ni sociétalement, nous ne sommes prêts à date, à consentir à d'importants sacrifices. En regardant la tronche des combats en Ukraine, les trotti assauts, les voiturettes-assauts, les béquilles assauts (énormément de vidéos vues dernièrement, difficilement partageables), on pourrait se dire qu'il y a là une certaine idée de la médiocrité. Pas totalement à tort. Pourtant ça tient. Ca tient non pas grâce au génie militaire russe, mais grâce à l'aspect sacrifiable pour ne pas dire sacrificiel du peuple russe. Militairement c'est pas fou fou mais stratégiquement, pour l'instant, ça marche. Sans rentrer dans des comparaisons stériles, la quantité est une qualité en soit. Là aussi on peut rapprocher deux conclusions d'apparence contradictoire: le matériel est pas ouf, mais le terrain dit autre chose. Entre temps, la quantité a produit ses effets. En chute libre oui, mais partant de 140 millions. Retraite de la population européenne, les gros centres démographiques qui ne se sentent pas concernés par un affrontement avec Moscou, et les comparaisons sont déjà bien plus précaires pour nos amis d'Europe centrale. Sans compter pour les russes, l'apport des milliers d'étrangers enrôlés dans ses rangs, sans compter les Nord-Co, sans compter les Ukrainiens des territoires occupés, dont les hommes ont tous été envoyés au front dans une logique d'économie du sang russe et d'une épuration ethnique qui ne dit pas son nom; Sans compter que le calcul russe peut être encore plus pervers que ce qu'on imagine, et se baser sur les annexions à terme de la Malorossiya et de la Russie Blanche, pour regénérer les pertes. Dans le projet impérial russe, ces aspects démographiques compris dans une acception élargie, sont tout sauf des délires d'illuminés. Très difficile de savoir ce qu'il en est réellement. Aucune économie n'a sérieusement réussi dans un contexte de taux directeur à 20%. C'est un signe de faiblesse, et un signe qu'une inflation voir une hyperinflation, couplée à une dévaluation de la devise, est à l'œuvre dans le pays. La génération de liquidités est LE point fort de l'économie "station service" de la Russie, ça permet de distribuer beaucoup de palliatifs à court terme. Les infrastructures ont pris un sacré coup, oil & gas entre autre, mais ça se paiera à plus long terme. Notons que la priorité immédiatement des russes, presque avant le périmètre des annexions en Ukraine, reste la levée des sanctions. Et que ça sera probablement la première décision tangible et durable de l'administration Trump vis à vis de la Russie. C'est pas totalement pour rien et ça suggère quand même que ça tape dur et qu'on râcle les fonds de tiroirs pour tenir. L'OTAN, combien de divisions ? Même pas sûr que la Pologne irait en défense des Baltes, dans un contexte ou je sors totalement l'idée d'un appui américain, on a tous bien compris comment se positionne cette administration. Les Finlandais ont un concept puissant de défense total, mais qui fonctionne à son optimum sur le terrain Finlandais. C'est pas une armée d'OPEX ou de déploiement frontalier, genre Tsahal. Ils sont nuls au sens "inefficient" du terme. Parce que leur capacité à encaisser des pertes humaines, matérielles et économiques est colossale, nous horrifie et nous renvoie à notre propre incapacité, aujourd'hui, à envisager des sacrifices similaires dans l'hypothèse d'un conflit. Ils sont une menace car justement, ils disposent d'actifs humains, monétaires, matériels, sont prêts à s'en servir et à en perdre une quantité importante. Le pouvoir politique russe, couplé et aligné avec sa faction sécuritaire, s'autorise ces options tout en bénéficiant d'une relative stabilité dans la société. C'est nul et inefficient si on raisonne à leur place, avec nos critères, mais c'est stratégiquement efficace dans le sens ou ça leur permet d'atteindre leurs objectifs politiques. Qu'on ignore ce qu'ils sont d'ailleurs, et où ils s'arrêtent.
  11. Ah çà, on est bien d'accord. Il y aurait bien quelques vérités blessantes à dire en Europe et quelques ajustements politiques à faire sur nos ambitions Humanistes, de plus en plus écrasées par le parpaing des réalités. J'ai eu un échange très à propos d'ailleurs sur ce sujet, sur le fil Syrie, avec le camarade @Patrick, que je salue bien amicalement.
  12. L'administration américaine est totalement indépendante et non compromise par les russes. L'électeur MAGA s'y retrouve à 200%, surtout sur le prix des oeufs.
  13. Possible oui, mais c'était au début du grand remplacement européen des américains. On n'a pas toutes leurs capacités c'est certain et je me fais aucune illusion, mais à ce moment là que tu décris, on n'était pas non plus en rythme de croisière de ce qu'on pouvait offrir comme soutien de remplacement. Je ne suis pas certain que la décision soit si évidente. Si Kiev cède, encore faudrait-il pouvoir leur fournir une assurance solide que ce ne sera pas pour recommencer dans 10 ans. Il faudra donc un torchon autrement plus solide que le memorandum de Budapest, qui n'était pourtant pas si vilain dans sa rédaction des garanties de sécurité. Est-ce que VZ va prendre le risque d'une situation temporaire bancale, pour sauver à court terme des vies tout en reportant l'issue fatale ? Dans un contexte ou le voisin n'a pas renoncé à ses projets impérialistes, tant la dissuasion en face est faible. Difficile de dire, mais foutu pour perdu, entre une Ukraine anémiée et non viable ou une défaite par épuisement, mettant les européens au pied du mur, il pourrait choisir cette autre voie et nous forcer à prendre de sérieuse responsabilités en assumant l'existence de ce voisin à nos frontières, et plus seulement derrière une arrière cours.
  14. On n'est pas obligé d'être aussi radical dans nos positions. Si on veut se mettre en retrait du droit international en Afrique ou au MO, ça ne fera pas de mal à notre soft power sans nous en coûter sur le plan sécuritaire. Ma position n'est pas de dire c'est tout ou rien du droit international. Je dis juste que si l'UE signale qu'elle renonce à défendre le droit international à ses frontières et dans son voisinage immédiat (voir demain, dans ses frontières), alors on entrouvre une porte qui va nous éclater à la figure. Que l'on renonce à l'universalité du bousin du droit international, de Kinshasa à Lhassa, c'est une autre question et on pourrait considérer que ce ne sont ni nos oignons ni nos intérêts, sans juger que ce soit bien ou mal. On peut nous aussi faire de la realpolitik, sans pour autant s'aligner que sur de mauvais principes, aka, le rapport de force le plus brut et le plus destructeur. J'assume le jugement moral: c'est mauvais pour les peuples.
  15. *Servir le thé L'article 5 dit "individuellement" ou "avec les autres parties", le 42.7 désignent "les états membres". Et la force peut faire partie des solutions, selon l'article 5, alors qu'avec le 42.7, on doit porter assistance. Evidemment, tout cela reste très conceptuel, car comme tout accord qui ne souffre pas d'une application coercitive, les clauses restent un signalement stratégique bienvenu mais d'application seulement coutumière et relevant de l'usage.
  16. Tout à fait. Raison pour laquelle, on devrait éviter de se gausser de cette clause de défense de l'UE et de prendre un peu plus de recul sur l'OTAN. Disons que pour cette dernière posture, les esprits sont maintenant bien préparés au retrait américain. Mais il y a un an encore, on était en moyenne loin du compte.
  17. Et dans la vraie vie, tant que l'Ukraine n'est pas disposée à le faire, on peut aussi nous européens, jouer aux cons et s'opposer à tout règlement du conflit et soutenir le conflit. A minima, en allant pas signer le torchon. D'ailleurs Corée du Nord, très mauvais exemple: il n'y a qu'un armistice signé. Les russes n'auront pas leur reconnaissance, on signale au reste du monde qu'il reste encore la volonté de se battre dans l'UE pour le respect d'une certaine du droit.
  18. De quelle merde parle-t-on de manger ? Si on est aussi conjointement opposé aux actions russes en Ukraine toi et moi, c'est pas pour vouloir tout régenter en Syrie. En tout cas, pas pour ma part. Que les Syriens décident, certains plus que d'autres, pour d'autres syriens, sur le sol syrien et sans enfreindre le B.A BA du droit pénal international, eh bien je dis chapeau ! Ca faisait 15 ans que c'était pas arrivé. Et pour un point de départ d'un renouveau des relations, ça me va. Les sanctions européennes Patrick, on les avait décrétées suites aux massacres commis par le régime d'Assad. Assad est parti, les massacres ne sont plus: comment est-ce que tu justifies leur maintiens ? Et attention, si tu me changes la justification politique de l'époque, en disant "oui mais maintenant, regardez vos pauvres femmes, on peut pas vous lever les sanctions".... alors c'est ni plus ni moins que de l'ingérence, et on sera remis au même niveau que russes ou iraniens. Et franchement, je préfèrerais qu'on déploie nos efforts FR et Européens pour peser sur des vrais sujets: - Sécuritaires: immigrations, lutte contre les jihadistes (c'est à dire contre ceux qui veulent porter le combat chez vous, pas ceux qui l'ont porté chez eux avec un projet de réconciliation), recul de l'influence russe et iranienne, - Economiques (gaz, gaz et re-gaz pour se sortir de la dépendance russe) plutôt que de s'époumoner sur des sujets de société qui ne nous concernent PAS. Je n'ai pas envie que "on" me dise quoi manger, quoi croire, quoi m'habiller. Je vais pas aller l'imposer aux autres, chez eux. J'ai du mal à comprendre ce qui te bloque. Tu spécules beaucoup avec des itérations qui sont de l'ordre du possible, je veux bien l'admettre, mais loin de relever du probable. En attendant, c'est l'un des pays les plus pauvres de la planète, et comme tout dirigeant responsable et comptable devant ses sujets, Al Charaa ira chercher la bouffe et la sécurité pour son peuple là où il pourra la trouver, quitte à pactiser avec le diable, plutôt que d'envoyer du 7.62 sur son peuple: qui ira lui jeter la première pierre ? VZ ne fait pas autre chose dans son pays. Je ne peux pas en vouloir à ces dirigeants pour ce type de conduite politique, honorable et responsable et dont nous façonnons une partie de la mise en œuvre pratique.
  19. Le 42.7 de l'UE est même plus contraignant, d'un point de vue purement juridique, que l'article de 5 de l'OTAN. Le 42.7 stipule que les états membres "doivent assistance", l'article 5 prévoit seulement des consultations. Le fait que depuis tout ce temps, on en braillait que pour l'OTAN et absolument pas pour l'UE, relève d'une construction purement politique et de choix assumés des états membres de s'en remettre quasi exclusivement qu'aux Etats-Unis. Il y a un prix très cher à payer pour l'ensemble de la communauté internationale, Européens en premier lieu, d'entériner le coup de force de Poutine par une reconnaissance officielle des annexions sur la ligne actuelle. Tout le monde voudra ensuite nous faire la peau, à commencer par nos territoires ultra-marins. Quant aux russes, ils ne feront que différer dans le temps l'achèvement du "travail". Comme avec les US à chaque élection, il faudra désormais que les européens jouent aux dès avec les différents réseaux d'oligarques et de siloviki, pour espérer ne pas se prendre une Russie de face politiquement stabilisée, dans un contexte post Poutine. Voilà ce qui nous attend, ce n'est pas qu'une histoire de renoncements russes ou ukrainiens. Ce précédent nous obligera, ou nous mettra salement sur la défensive, dans des contextes géographiques totalement différents. Pas étonnant que K. Kallas ait déclaré que l'UE ne reconnaitrait jamais la moindre annexion: nous sommes irénistes par construction et par l'Histoire, donc ça jouera fatalement contre nous.
  20. Je ne serais pas si dur à ta place, ces guignols nous ont rendu un grand service qui ne nous a pas couté grand chose, tant le revirement aura été rapide alors même que les entreprises, souvent critiquées pour leur propension au court-termisme, n'ont même pas eu le temps de reconfigurer leurs chaînes de production et leurs circuits exports. En échange de quoi, les US ont perdu une bonne part de leur crédibilité et nous auront permis de récupérer un peu de crédit politique, financier et économique. Il faut transformer l'essai, notamment sur les services et la Tech US en particulier (voir les annonces d'amendes à Meta et Apple aujourd'hui, mais encore insuffisantes). Quand on pose la question de la compromission de l'administration américaine et/ou de Trump avec la Russie, on se heurte à des murs de déni. Pourtant, les sabotages de l'intérieur sont de plus en plus graves et récurrents. Bezmenov avait parfaitement bien expliqué ces logiques qu'on voit aujourd'hui à l'œuvre.
  21. Influence russe à la maison Blanche: désormais, on ne prendra que les bonnes questions. Tim Pool entre dans la pièce, l'AFP et autres en sortent.
  22. Je ne suis pas sûr que l'UE dans son ensemble soit suffisamment alignée sur la question Israélienne, pour que cette dernière représente un cap diplomatique sur lequel s'aligner. Je crois que la question "anciens islamistes" est plus présente, couplée encore et toujours à une volonté (soupire) de s'aligner sur les US en matière de sanctions, qu'on prend ou qu'on lève rarement sinon jamais, sans s'être aligné au préalable sur les américains. Comme ces derniers mettent la Syrie au second plan, le dossier trainasse. Je serais tombé dans le panneau...
  23. Témoignage d'un engagé volontaire chez Wagner, ayant depuis fuit la Russie au moment de l'absorption de la PMC par l'armée Russe. Un témoignage rare et assez cru sur la corruption et l'épuisement qui gangrène l'armée russe. https://www.currenttime.tv/a/do-menya-seychas-doshlo-chto-eta-voyna-nepravilnaya-rasskaz-naemnika-iz-tsentralnoy-azii-voevavshego-za-rf-v-ukraine/33382090.html
  24. Je suis choqué par tant de médisance sur le pouvoir du briquet. Une petite flamme placée au bon endroit et puis... C'est d'ailleurs très officiellement, la cause de l'explosion. Encore ces foutues règles de sécurité jamais respectées. Quelques images très intéressantes du lieux, avant explosion. Certains abris sont en fait juste des toits. Il y a eu également un scandale de corruption en 2017 lors de la rénovation du site.
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