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Europe vs USA, LE duel.
Nicks a répondu à un(e) sujet de KnewEdge dans Politique etrangère / Relations internationales
Je crois que le nombre de crises majeures (dont celle que nous vivons depuis 2007) n'a jamais été aussi fréquent depuis les libéralisations financières des années 80, qui elles-même ont suivi le flottement du dollar en 1971, pour les besoin de la guerre froide (faire financer le déficit américain par le monde entier en profitant du statut de première économie mondiale). Il me semble tout de même que sans le dollar tout puissant, si l'on regarde de près la structure économique des Etats-Unis (désindustrialisation massive, explosion des inégalités, tertiarisation volatile (bulles financières)), le pays connaîtrait un choc susceptible de le déstabiliser sévèrement. Les russes et les chinois, les BRICS en général, même s'ils sont eux aussi prisonniers du système monétaire actuel, avec de fortes réserves en dollar et des milliards de brouettes en titres de dettes, essaient depuis déjà un petit moment de fabriquer l'alternative et de dédollariser leurs échanges. Ca ne plait pas trop outre-atlantique, on peut le comprendre. Les transactions pétrolières sont au coeur de la question. Et cela ramène par exemple à la Syrie (et avant l'Irak, la Lybie....). -
On pourra préciser à toute fin utile qu'un budget a un volet recettes et qu'il n'y a rien de fatal à l'austérité et à la déconstruction de la puissance publique. Cela vaut bien entendu pour la Défense nationale comme pour le reste. L'évasion fiscale se monte à la louche à 60 milliards par an, par exemple et au hasard. Ca peut faire quelques rafales, entre autres...
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En décembre dernier si je me souviens bien. Nos pilotes avaient dit avoir été surpris lors des premiers engagements, puis avoir adapté leurs tactiques. J'avais lancé le sujet de l'éventuel besoin du viseur de casque pour conserver la supériorité en dogfight, mais les contributeurs avaient été peu diserts. Ce qui ressort est que le viseur n'est pas réellement un besoin d'urgence, pas vraiment demandé pour l'air-air, et que le dogfight est une probabilité infime dans le combat aérien aujourd'hui, thème qui avait l'objet d'une autre discussion. J'ai été un peu frustré du manque de retour globalement sur ces exercices du côté français. Volonté de rester discret sur des Retex sensibles axés sur la coopération ou résultats plus moyens que d'habitude pour le Rafale en air-air ?
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A la lumière des très intéressants commentaires des uns et des autres, on voit bien que la question est : qu'est ce qu'un bon compromis ? Il est évident qu'on ne le voit qu'au moment de l'emploi mais tout de même, il me semble que certains appareils sont plus équilibrés que d'autres au niveau du système d'arme. Le choix du furtif comme élément principal de survie repose sur une confiance énorme dans le fait que cet avantage sera prédominant. C'est peut-être le cas. Peut-être pas...
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Mais encore ? Quand on connaît le sujet, il est constructif d'en d'instruire les autres. Il me semble que des arguments ont été avancés pour défendre le point de vue que privilégier le BVR au détriment de la manoeuvrabilité, dans le cas du F35 et non du Rafale, il faut le préciser, pouvait être critiqué et semblait relever d'une confiance en son système d'arme peut-être légèrement présumée. Je ne vois pas en quoi cela relève de l'extrémisme ? Précisément, dans le cas du Rafale, on a un bon compromis entre les capacités de guerre électronique et les possibilités de parer à toute éventualité tactique. J'ose espérer que ce compromis ne sera pas sacrifié en raison de l'influence, qui me semble assez néfaste, de la doctrine américaine et de l'Otan.
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Le problème ne se situe pas là. Qu'on cherche à descendre avant d'être vu donc avant d'être une cible soit-même, c'est cohérent. Qu'on pense qu'on ne sera jamais vu ou qu'on interdira complètement de voir, et qu'on ne prend pas en considération l'éventualité contraire, ça c'est un complexe de supériorité et ça se paye cash en général quand la discussion devient sérieuse.
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Cette focalisation quasi exclusive sur le BVR me donne l'impression d'un complexe de supériorité issu de la pensée US. C'est assez inquiétant. Heureusement, on a le Rafale qui peut, lui, parer aux rencontres surprise.
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Localiser un centre de décision ne fait pas pour autant que les décisions sont épargnées par les considérations de court-terme. Je crois au contraire que l'A400M reflète ce qu'est devenu EADS. Comme souvent en Europe, on a pris le pire de deux modes de gestion. Là en l'occurrence, la recherche de profit rapide et les bisbilles de pouvoir.
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Il me semble quand même que depuis la création d'EADS, les choses vont de mal en pis. Airbus est désormais une multinationale à part entière, avec des préoccupations de multinationales qui se greffent aux effets négatifs habituels de la coopération internationale. Entre recherche du profit de court terme et optimisation des intérêts nationaux et notamment allemands (puisque dominants pour le moment), Airbus en perd à mon sens ce qui en faisait sa singularité ou presque : une réussite coopérative européenne. Mais les dogmes européens sont en train de le tuer. L'A400M en est à mon sens une illustration.
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Pour Boule75, autant je suis d'accord sur le fait que la veille est essentielle pour définir les besoins et choisir ce qui y répondra, mais pour cela il faut aussi faire de l'expérimental et encourager la recherche, y compris fondamentale parce que les applications en découlent souvent, autant je ne peux laisser passer que nous n'avons pas les moyens financiers. Les projets politiques actuels ne les prévoient pas c'est tout. Je rappelle que la fraude fiscale c'est entre 60 et 80 milliards par an pour donner un ordre de grandeur, que les banques centrales indépendantes et la dérégulation financière n'ont pas toujours existé. Or elles ont pour corollaire la diminution des marges de manoeuvre politiques. Il n'y a pas de contrainte intangible. Le Rafale est né d'une volonté politique, son successeur peut très bien voir le jour pour la même raison. Mais il faut un projet d'ensemble. Si on est juste dans l'adaptation bête et méchante parce que "vous comprenez c'est comme ça, y a rien à faire", forcément, on perdra petit à petit toutes les compétences et au final les instruments de la souveraineté. La souveraineté, ce n'est pas un mot, c'est simplement la possibilité au moins relative que le citoyen peut choisir entre différents projets de société. C'est donc la condition de la démocratie. Quant à compter sur les allemands pour la défense, il me semble que c'est un peu aventureux si l'on s'en tient à l'évolution d'Airbus et de sa branche militaire, à la politique étrangère allemande, sans doute bien plus prudente que la nôtre mais qui nous laisse faire malgré tout le boulot et à l'obsession toxique de la restriction budgétaire, ordolibéralisme oblige. A mon sens, il y a urgence à se préoccuper d'inverser cette pente dangereuse si nous voulons conserver un semblant d'indépendance. C'est en tant que citoyen que le Rafale m'intéresse avant tout, pour les raisons que j'ai citées plus haut.
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Ce n'est pas parce que le Rafale est un avion réussi qu'il ne faut pas penser dès aujourd'hui à la suite, dans la perspective du maintien opérationnel de notre défense nationale et de la souveraineté de notre pays. C'est parfaitement possible je le répète. Mais il faut le vouloir et choisir le projet politique adapté. Il y en a. Mais si rien n'est fait, nous perdrons immanquablement les financements, puis les compétences. Quand les compétences sont perdues, c'est redémarrage à zéro...
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Il n'y a jamais rien d'impossible si on ne reste pas planté dans une logique comptable et financière qui ne permet que le court terme et le profit comme objectif exclusif. Notre pays a encore les ressources et les compétences pour faire un successeur au Rafale. Mais pour cela, il faut un projet et une volonté politiques. Ca tombe bien, il y a des élections en 2017.
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Bien entendu, c'est normal, mais il me semble que le Rafale est capable de virer quasiment aussi sec, sans TVC de façon beaucoup plus fluide et en perdant moins d'énergie...
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J'ai l'impression sur cette video que quand le F22 sort d'une manoeuvre à haute incidence où il a probablement utilisé ses TVC, il perd énormément de son énergie. Vous voyez la même chose ?
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Et à part quelques mots d'un pilote, on a d'autres sources diffusables ? Pour le reste, il faut bien avoir à l'esprit que le Rafale est destiné à être notre seul avion de combat et qu'il doit donc répondre au mieux à toutes les situations de combat aérien et d'attaque au sol. A mon sens et ce n'est qu'une intuition bien entendu, le dogfight sera toujours un élément essentiel dans l'édification de la suprématie aérienne, du moins entre deux camps équilibrés en force qui se neutraliseront plus ou moins électroniquement. Si nous voulons une défense la plus souveraine possible, d'une part il ne faut pas considérer nos alliés d'aujourd'hui comme des amis, d'autre part il faudra que nous ayons un outil qui réponde au mieux à toutes les situations. Le rafale semble le faire mais il serait intéressant de savoir ce que pensent les pilotes et nos décideurs de cet épisode de relative faiblesse du l'avion, dans un cas précis qui reste donc à avérer, s'il faut s'en inquiéter, le cas échéant s'il faut ajouter des équipements au Rafale.
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Les forums anglo-saxons ont du bruisser d'extase. Mais c'est la première fois qu'il y avait opposition avec des Typhoon équipés de viseurs de casque ? Le fait d'avoir été surpris me paraît étonnant...Il me semblait qu'en dogfight, le Rafale avait largement l'avantage.
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Guerre civile en Syrie
Nicks a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Très rapidement au sujet des positions de Mélenchon à propos de la Syrie (et en général), je ne saurais trop vous conseiller de consulter les billets de son blog dans lesquels l'argumentaire peut se poser sans être haché par les interventions robotisés de la grande majorité des journalistes de ce pays. http://melenchon.fr/?s=syrie Je conseille de façon plus générale (et donc hors-sujet, donc pas de lien) également l'écoute de sa conférence sur la défense en 2012 au Cercle républicain (pas dure à trouver sur dailymotion). -
Je n'ai bien entendu pas lié cette spécification précise au degré supplémentaire de dépendance des armées de l'air européennes. Cela fait partie d'un processus global dont le F-35 est l'outil principal. Je remettais en contexte.
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C'est une gradation supplémentaire dans la dépendance et ce degré supplémentaire est extrêmement important car le F 35 siphonne les crédits qui pourraient aller à des projets indigènes sans pour autant que l'industrie aéronautique du pays accueillant y gagne en savoir-faire. Par ailleurs, il a été plus d'une fois démontré sur ce fil que le F 35 seul ne peut constituer qu'une brique dans une flotte aérienne auto-suffisante. Les armées de l'air qui vont utiliser l'avion hors Etats-Unis, n'auront pas le complément. Le concours des Etats-Unis n'est donc plus préférable, mais obligatoire. Cela me paraît être l'objectif des américains, à l'évidence très dommageable pour l'Europe par les temps qui courent. La France résiste encore un peu, mais sans changement de politique, notamment à l'international, la normalisation sera effective assez prochainement.
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La vassalisation supplémentaire, c'est précisément faire en sorte que l'Europe n'ait plus les moyens de fabriquer ses propres appareils en fusionnant son industrie avec celle des américains. A l'exception de la France, (et pour combien de temps? ), c'est chose faite...
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Ce que nous dit Dany40 est tout simplement que le F35 est un outil supplémentaire de vassalisation de l'Europe. Cela a été dit depuis longtemps et finalement, peu importe que cet appareil rencontre plus que des difficultés pour sa mise au point. Son véritable objectif est en passe d'être atteint.