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La Belgique va acheter 34 F-35A pour des raisons géopolitiques. Le fait qu'ils soient complètement opérationnels ou non est sans importance: ils le sont assez pour voler et faire acte de présence lors des opérations OTAN. Il est certain que les dirigeants qui ont décidé cet achat ont tout intérêt à ce que le F-35 passe pour un avion furtif, ultramoderne, parfaitement au point.
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Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Parmi les puissances étatiques, deux stratégies géopolitiques prévalent : la stratégie du prestige et la stratégie des réseaux. La stratégie du prestige consiste à se créer une « face » attrayante par la propagande et l’exhibition de moyens. La stratégie des réseaux consiste à être au bon endroit au bon moment pour rendre service aux bonnes personnes et recevoir les bons services en retour. La stratégie du prestige prévaut quand on opère sur un échiquier politique encombré d’Etats en construction ou effondrés. Les pays vont chercher à imiter l’Etat le plus attrayant ou, par défaut, se rallier à lui en espérer créer les conditions favorables à l’imitation de son modèle. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la Chute du Mur de Berlin, le binôme USA-RU a battu à plat de couture le binôme URSS-Chine maoïste même si le combat n'a jamais été facile. La stratégie des réseaux prévaut quand on opère dans une nébuleuse d’acteurs géopolitiques résilients au plan culturel et politique mais confrontés au chaos. Ceux-ci doivent faire face à des situations dont les causes, les effets et les mutations sont difficiles à appréhender. Ces acteurs doivent souvent faire face à des carences imprévues ou difficiles à résorber ; ils ont besoin de solutions, pas de rêve. Depuis la contre-offensive russe contre les rebelles syriens, le binôme Chine-Russie prend progressivement l’ascendant sur le binôme USA-UE. On peut dire que les USA ont eu l’occasion d’accéder à une véritable hyperpuissance après la Chute du Mur mais ils ont montré à de multiples occasions la réalité derrière le vernis doré : - une démocratie très censitaire (traitement de l’électorat noir, pour ne parler que de lui), - une population archixénophobe (mépris de tout ce qui n’est pas américain et des Européens en particulier, hostilité excessive envers tout pays non satellisé), - un gouvernement archibelliqueux (Qui n’a pas été bombardé, occupé ou colonisé par les USA ?) - une approche barbare des relations internationales (pillage de l’Irak sous couvert de fausses preuves, projet de pillage de l’Iran), - une certaine tendance à semer le chaos dans le monde en se qualifiant de peacemaker (guerre civile irakienne et syrienne, livraisons d’armes douteuses pendant les guerres jihadistes) - une puissance militaire spécialisée et faillible (incapacité à réussir des campagnes de contre-insurrections, difficulté à contrer les guerres hybrides, actions symboliques face aux conquêtes des jihadistes, gesticulations inutiles autour des îles paracels) Dans la situation géopolitique mondiale de plus en plus complexe qui a suivi la Chute du Mur, ce sont les BRICS qui ont commencé à marquer des points, en particulier la Chine. Par exemple, les dirigeants africains apprécient davantage les solutions chinoises et les contreparties demandées que les exigences européennes et l’image écornée des USA. La stratégie de Trump est une troisième voie : laisser tomber le prestige (désengagement des accords de défense), restaurer au maximum l’autonomie politique du pays (déconstruction du multilatéralisme), faire le hérisson pour tenter de récréer les USA de 1920 (guerre commerciale). L’UE n’a aucune stratégie. En Occident, la stratégie de prestige des USA a altéré les critères de jugements au point qu’Israël pourrait passer pour un simple satellite des USA. Je pense qu’il faut plutôt voir Singapour et Israël comme des précurseurs en matière de stratégie des relations. Ces trois pays poursuivent un objectif similaire : perpétuer l’hégémonie politique d’une fraction des citoyens (partis dominants en Chine et à Singapour, partis sionistes en Israël). La Chine recherche ce que les Américains appellent la « domination plein-spectre » ; elle sera dans dix ans la première véritable hyperpuissance. Singapour a misé sur la robotisation et la coopération économique avec l’Indochine (main d’œuvre), les pactes avec les multinationales (transferts de technologie), un partenariat simultané avec les USA et la Chine (protection). Israël a un réseau de partenaires étoffés et changeant : les USA mais aussi l’Afrique du Sud durant l’Apartheid, l’Egypte, la Turquie kémaliste, la Jordanie, la Fédération de Russie ... et même l’Arabie saoudite dans le cadre de sa guerre froide avec l’Iran. Israël a réussi à devenir un partenaire durable des USA sans accueillir aucune base américaine avant 2017 : il s’agit de quelques militaires américains sous commandement israélien dans le périmètre de la base aérienne de Mashabim. Le problème d’Israël est l’incapacité à traiter humainement les non juifs et les populations de couleur. Il s’ensuit l’impossibilité à mettre fin à la guerre froide qui l’oppose au reste du Moyen-Orient et des relations difficultés avec l’Union africaine. Consécutivement, Israël n’arrive pas à s’insérer correctement dans les réseaux internationaux : l’Etat trébuche régulièrement sur les réactions antisémites, anticolonialistes et antiracistes qui sont bien des personnes différentes. Le climat de guerre permanente engendre une dépendance militaire encombrante vis à vis des USA, notamment dans le domaine astronautique. Israël est une championne de l’équilibrisme coincée sur une corde raide. Par analogie, on ne peut pas dire qu’un éventuel « frexit » serait une catastrophe pour la France : la catastrophe est déjà là. Les problèmes que connaît Israël du fait de sa situation de guerre froide sont ceux que connaît la France dans l’UE du fait du climat de gallophobie et du rejet de tout projet fédéral. Et la France ne se débrouille pas mieux qu’Israël avec l’UA. Quant à l’UE, elle si bien considérée à l’étranger que l’on peut dire qu’elle est sur l’échiquier mondial ce que la France est dans l’UE. Cette situation réussit si bien à l’UE qu’elle sera bientôt la région du monde la moins intégrée militairement. L’UA est bien partie pour réussir à créer une fédération continentale et une armée fédérale avant l’UE en dépit du fait qu’elle ait été créée quelques années plus tard. C'est vrai si l'on garde à l'esprit que les pays de l'Est ne sont pas rentrés dans l'OTAN en raison du refus de toute coopération militaire des autres membres. Ils sont rentrés avant tout dans l'OTAN pour se rapprocher des USA et en complément dans l'UE pour bénéficier de subvention/opportunité de dumping/débouché pour leurs chômeurs. C'est bien certains pays de l'Union européenne "d'Occident" qui ont milité pour la création d'une défense européenne commune et une majorité de ceux de l'Union européenne "d'Orient" qui la refuse par atlantisme ou russophilie. Mais bon, l'UE occidentale n'est pas peuplée de saints non plus: A une certaine époque, la majorité de ses pays étaient d'accord pour créer une Communauté "européenne" de défense subordonné aux USA via le Commandeur de l'Alliance atlantique. Ils ont refusé le "Plan Fouchet" (Traité sur l'Union politique) qui instituait aussi une défense européenne mais sous commandement européen. Et on ne peut pas dire non plus qu'ils aient fait preuve d'un grand volontarisme au sein de l'UEO. -
Donc quand j'écris : Et accessoirement, les pilotes formés pour piloter des F-35A pourront facilement passer sur les futurs F-35D. Toi, tu réponds cela: Désolé mais moi non plus je ne vois pas de quoi tu parles. 1) La Belgique va acheter 34 F-35A. Puisque la Belgique veut à tout prix passer sur F-35, j'ai évoqué la possibilité de faire upgrader les F-35A en F-35I par les techniciens israéliens. Où est-je écrit qu'elle doit acheter des "appareils similaires" dix ans plus tard? 2) Comme tu le soulignes, et comme l'indique l'intitulé de l'article en lien, il n'y a pas de F-35D puisqu'ils arriveront AU MIEUX en 2035: cela, par contre, ne l'ai je pas écrit dans mes précédents message? Ben oui, ils n'existent pas encore puisqu'ils seront extrapolés sur base du RETEX des F-35 "opérationnels" actuels qui sont ses lignes de prototypes. 3) Lézard-Vert se demandait l'intérêt de former dès maintenant les pilotes pour le pilotage de F-35 non encore opérationnels. Je lui ai que les pilotes formés au pilotage des F-35A (apprentissage long paraît-il) pourrait passer plus vite sur les F-35 modernisés quand ils seront disponibles. Pourquoi en faire une maladie? Tu peux évidemment supputer sur le fait que les Américains n'extrapoleront jamais un F-35 opérationnel à partir des prototypes vendus actuellement mais alors évite de faire des remarques stupides sur mon bon sens. 4) Moi, je suppute que lorsque qu'un F-35A opérationnel sortira dans une quinzaine d'année, notamment pour servir de plate-forme de test au futur système SHIELD. Je l'appelle F-35D puisque c'est le nom qu'on lui donne pour le moment. A ce moment-là, les F-35A belges seront vieux. Penses-tu que le Gouvernement belge rechignera à les remplacer par des F-35D si le Gouvernement américain accepte d'en vendre? 5) Ah et si les Belges n'achètent pas 50 F-35A "opérationnels" tout de suite, c'est parce qu'ils n'ont justement par l'argent pour en acheter plus de 34. Logiquement, ils font des économies pour acheter leurs remplaçants, réellement opérationnels.
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Parce que les Américains ne veulent pas vendre des F-16V à la Belgique pour la forcer à acheter des F-35.
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Cela, c'est pour les liaisons maritimes. Et les pays eux-même, comment ils les ont tenu? L'Inde et l'Afrique du Sud n'ont pas été tenue par les flottes croissant au large, n'est-ce pas? Mes questions ne sont pas innocentes: ta réponse à la question 1 met en lumière certaines opportunités pour un conquistadore américain.
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[Ouverture mode C'est pas sorcier!] La régolithe, pour rappel, est la couche de matière meuble qui couvre la roche-mère d'un sol. La régolithe lunaire est pressentie comme matériel de construction des abris lunaires. A lire sur 3D native // L’impression 3D de régolithe lunaire, un moyen de conquérir la Lune? Le problème est qu'elle est potentiellement toxique. En fait, vu les problèmes qu'elle cause, elle tient plus de l'amiante que du sable. A lire sur Luxorion // La toxicité de la poussière lunaire Tout cela pour dire que les gisements de titane et d'Helium 3, il va falloir les mériter. [Fermeture mode C'est pas sorcier!]
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En fait, quels sont les intérêts des USA? C'est d'être approvisionné en dépit des embargos et de ne pas être envahis. Donc, je ne suis pas trop convaincu par un gros effort pour conquérir des territoires qu'il faut ensuite défendre. Pour reprendre l'analogie avec le Japon, ce n'est pas la conquête des îles qui l'a bloqué mais plutôt la destruction de leurs flottes et aviations par les sous-marins et l'aéronavale US. Le contrôle des îles étaient plutôt nécessaire à la sécurisation des lignes logistique, en vue de l'invasion du Japon. Je doute que les Américains euent été incapables de débarquer directement au Japon pour "couper la tête du serpent" s'ils l'avaient voulu. Concernant le scénario, il y peut-être trois questions à se poser avant de poursuivre: 1) Durant la Seconde Guerre Punique, pourquoi est-ce que les cités italiennes opprimées par Rome ne se rallient pas à Hannibal? 2) Comment les Britanniques ont-ils résisté au blocus napoléonien? 3) Comment les Britanniques ont-ils tenu leur empire?
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Une armée inspirée de l'USMC. En géopolitique, l'important c'est de gagner et les bonnes idées sont à tout le monde. En gros, Trump adopte et applique le programme de l'Expansionist Party? A lire sur le Blogue du Prof solidaire // Expansioniste Party
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C'est possible si tu coupes le bras qui contient la mininuke. Bon, ok je sors. On peut envisager de l'appâter avec des voyous, de l'immobiliser temporairement à l'aide d'un aimant et de le lui faire couler dessus du béton à prise rapide.
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Et accessoirement, les pilotes formés pour piloter des F-35A pourront facilement passer sur les futurs F-35D. On peut supposer que les derniers problèmes de ses séries de prototypes, les F-35A opérationnels, auront été réglés. Source: La Libre.be Source: RTBF Au mieux, le F-35D sera disponible en 2035 ... si les Américains acceptent sa commercialisation. Quel dommage que les Belges ne puissent acheter des F-16 Vyper. En attendant, un possible expédiant serait un partenariat avec Israël pour transformer les F-35A belges en F-35I. Oui, les F-35 feront le job mais on peut se demander quel job et quand. Une évidence pour la Belgique d'il y a vingt ans. Aujourd'hui la question se pose: Participer aux opérations de quel OTAN? Et la question précédente porte tout son sens dès lors qu'il faut vendre le F-35 et ses coûts annexes aux contribuables belges.
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Hum. Nous sommes en principe sur un forum pluraliste. J'avais supposé qu'on ne me tiendrait pas rigueur d'être un cultiste de la personnalité de Peyo...
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En tant que Français, j'agrée à l'idée que l'Estonie n'est pas un pays parfait qui a tout réussi mieux que les autres. Après tout, c'est la Norvège et pas l'Estonie qui en tête du classement de l'IDHI. Pour ce qui est de la démocratie, la Suisse fait beaucoup mieux. Etait-ce mon propos d'ailleurs? Que chacun relise mon précédent message avant de tirer des conclusions hâtives. Ceci dit, l'Estonie a fait de gros effort pour développer la gouvernance et l'économique numériques et elle n'a pas bénéficié de subventions européennes spécifiques pour cela. Elle s'est simplement mieux débrouillé que les autres en matière numérique. En matière de digitalisation, elle est donc certainement plus exemplaire que la France qui n'est pas pour autant un pays aussi arriéré que ne le prétendent certains...dont beaucoup de Français. Outre le fait que la France est mieux doté qu'il n'y parait, elle s'abstient désormais de verser dans les effets de mode comme elle l'a fait avec la combinaison FELIN. Néanmoins, pour illustrer la performance de l'Estonie, ce pays minuscule est bien mieux placé que la France sur le marché numérique africain: - Pourquoi l'Estonie, reine européenne du numérique, se fait de nouveaux amis en Afrique - Et si, pour l’Afrique, la véritable école du développement était l’Estonie, ce petit pays où naissent les licornes ? - L'Estonie au secours du numérique béninois Autant dire que la Russie serait certainement très contente si l'Estonie intégrait, d'une façon ou d'une autre, l'Union Economique EurAsiatique et l'OTSC. Et une preuve de plus qu'il y a des leçons à tirer de l'étranger ... même s'il ne faut pas copier bêtement.
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La Belgique lance son "projet Artémis": Connexités: - Site de présentation de l'AI4 Belgium - PDF "Perception Intelligence Artificielle Naturellement, comme la France, la Belgique a du chemin à faire avant d'atteindre le niveau de l'Estonie, le "Poumon numérique" de l'UE.
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Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Cela dépend de l'objectif que l'on assigne aux pouvoirs publics. Est que le but des pouvoirs publics est de maximiser la croissance du PIB? Quel est le classement de l'Allemagne à l'indice IDHI? Le fait est que la productivité industrielle allemande baisse depuis 2017, conséquence d'une surexploitation de la population qui supporte de moins en moins ce traitement. Les Allemands commencent à réagir comme les Sud-Coréens. Ils commencent à se demander pourquoi ils doivent se tuer au travail? Pour permettre à des ministres de présenter de belles satistiques à des investisseurs étrangers? Et, eux, qu'en retirent-ils? Ce que l'on se paie à appeler un "emploi". Hum. Cela me fait penser au manga The Dungeon of Black Company. Surtout pour le personnage de Belza. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord avec toi Herciv mais précisons la nature de VOLT: ce n'est pas un parti pan-citoyens européens mais plutôt pan-institutions européennes. VOLT peut noyauter tous les échelons politiques du niveau communal au niveau européen pour imposer soutenir l'action des institutions européennes. La politique africaine de la France est perçue comme une anomalie coloniale par tous européistes qui soutient l'idée que les diplomaties nationales sont dépassées et qu'elle devrait par principe être remplacé par une diplomatie européenne commune, établie exclusivement par les institutions européennes sans participation des institutions nationales. C'est le gendre de réflexe natiophobe qui n'ont mené à rien et surtout pas à une défense européenne. La France peut difficilement être accusé d'être plus néocolonialiste en Afrique que la Chine, la Russie, les USA, la Belgique, le Portugal, l'Espagne ou ... l'UE. Et je me souviens encore de l'image peu flatteuse (et idiote) que l'on donnait de l'Union africaine dans les articles du Taurillon alors que l'on devrait s'inspirer un peu plus de la méthode de l'UA au vu des résultats. La France est attaquée d'autant plus durement par les européistes les plus conservateurs qu'elle milite de puis longtemps pour une Europe fédérale indépendante et sociale quand ils considèrent que la norme est le soutien à la constitution d'un Etat européen libéral, multirégional et aligné sur les USA. Pas étonnant qu'ils aient si longtemps cité le R-U en exemple alors qu'il s'est surtout illustré par son refus de participer aux différents projets européens et ses sabotages. Peut-être devraient-ils commencer à admettre la contradiction entre leur projet et l'attitude des institutions européennes qui ne cherchent absolument pas à créer un Etat européen, fut-ce-t-il aligné sur les USA. J'ai pour habitude de dire que l'on est citoyen européen avant tout quand on considère avant les citoyens européens de toute nationalité comme des citoyens européens avant tout. On est loin du compte. Les Allemands ont certainement été de meilleurs partenaires européens que le R-U. La vérité est que la RFA ne cherche pas à marginaliser la France: Tout le monde est en concurrence avec tout le monde dans le Colisée européen. La RFA cherche à tirer la couverture à soi comme tout le monde mais réussit mieux que les autres, donc suscite plus de critiques. Après quoi, si la France achète ses fusils à la RFA et passe pour un pays satellite de l'Allemagne dans certains pays, soyons honnête, ce n'est pas la faute de l'Allemagne. Et quand l'Allemagne s'opposaient aux propositions françaises en matière d'intégration européenne, qui était du côté français? -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Excellent, mais on ne peut pas y arriver avec la méthode employée jusqu'à présent. Il faut comprendre qu’au plan géopolitique, l’Union européenne n’est pas une fédération continentale mais plutôt une zone de libre-échange autogérée comme son ancêtre, le Zollverein de 1866. Au plan économique, le cadre institutionnel européen est un puissant système d’autogestion du marché unique, notamment vis-à-vis des pays du Pacte budgétaire. Au plan géopolitique, ce n’est pas un Etat fédéral apte à se substituer aux gouvernementaux nationaux et ne cherche pas à le devenir. « L’Europe politique » réclamée par les institutions européennes est un « zollverein » des régions, pas une vraie fédération. Cette situation entraîne deux effets néfastes : Premièrement, tout affaiblissement des Etats membres est réalisé au profit des acteurs du marché ou des USA, pas d’une hypothétique puissance commune : l’intégration « européenne » actuelle est une intégration anarchocapitaliste-atlantiste. Deuxièmement, la source de la puissance géopolitique des institutions européennes est la puissance des gouvernements nationaux. La faiblesse des Etats est alimentée par les nuisances et la faiblesse des institutions européennes. L’impuissance des institutions européennes est alimentée par la faiblesse des Etats et l’hostilité des populations accablées par l’ultralibéralisme. C’est un cercle vicieux. Les institutions européennes exercent donc une tutelle budgétaire, infligent des amendes, interdisent des fusions... mais n’offrent rien de ce que l’Etat fédéral américain apporte à ses Etats et ses administrés. En majorité, les citoyens veulent plus d’Europe mais pas celle qu’on leur impose. La solution ne consiste pas simplement à étendre les compétences de l’échelon européen et augmenter son budget : Les eurocrates sont hostiles aux Etats mais ne veulent pas gouverner. Leur conception de l’intérêt général, c’est la construction d’une Europe taillée sur mesure pour eux : aucun contre-pouvoir, aucune limitation de leur pouvoir normatif, aucune mission publique à leur charge. Comme expliqué plus haut, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis en se mettant à dos la population. La solution, c’est l’instauration d’un confédéralisme spécialement conçu pour sortir du cercle vicieux afin de parer au plus pressé et créer une situation propice à l’institution d’une vraie fédération. L’intégration actuelle est pire que rien mais rien n’est pas l’alternative. Les Européens ont donc besoin d’une intégration axée sur les politique de soutien, pas sur la production de normes et le libre-échange. Ils ont besoin d’une démocratie européenne aussi étoffée que possible, pas de la lobbycratie que s’exerce par le biais de la comitologie. Ils ont besoin d’une Europe financé par un fond souverain et tout moyen non fiscaux, donc préservée de critiques incessantes découlant de la pression fiscale et des problèmes de dumping fiscal. C’est un régime confédéral qui supplée l’absence de fédération mais n’est pas la finalité de l’intégration ; Ne nous étendons pas sur les avantages civils offert par ce modèle. Intéressons-nous à la façon dont elle peut contribuer à une politique de défense commune sans imposer de contrainte aux Etats ou s’approprier leurs compétences. Quelques idées en vrac. Développement d’infrastructure scientifique de rupture Développer et acquérir un arsenal high tech coûte cher, en particulier en ce qui concerne les tanks et les avions. Mais ne peut-on réduire ce coût en mettant en œuvre des supercalculateurs quantiques et des systèmes experts appropriés ? La confédération peut créer des laboratoires appropriés pour booster techniquement la recherche militaire. Je ne parle pas du développement d’IAG ou même d’ASI qui poseraient de toute façon plus de problèmes qu’elles n’en résolvraient. Résolution du problème de babélisme. On ne peut faire mettre en œuvre une coalition militaire efficace sans langue commune. Dans l’Europe colonisé par les USA, cette langue est l’anglais. Dans l’Europe qui prend son destin en main, il faut trouver une alternative. La confédération peut soutenir les programmes de recherche visant à développer des dispositifs de traduction automatique portatif ou leurs équivalents. Elle peut promouvoir l’espéranto comme langue de coopération ou un bilinguisme anglais/espéranto inspiré du régime linguistique de l’Union indienne, tempéré par les technologies de traduction. On évite ainsi de (trop) promouvoir l’anglais, la langue du R-U sécessioniste et des USA chaque jour plus hostile. Aucun des Etats qui résistent à l’hégémonie américaine n’est anglophone. Rationalisation de la guerre infocentrée. En réaction au prestige médiatique généré par la Transformation, les Etats européens ont tous emboîté le pas aux USA en développant leur équivalent des combinaisons land warriors. L’Etat français est apparemment le seul qui ait réussi à mener son programme à terme avec les combinaisons FELIN et le seul aussi qui ait développé une alternative réaliste avec les smartphones du système Auxilium. La Confédération pourrait organiser une conférence pour mutualiser les connaissances en la matière et créer une technologie européenne de guerre infocentrée. En la combinant avec la technologie de traduction automatique, elle créerait une capacité de coordination de coalitions multilingues. Il faut aussi tenir compte des perspectives en matière de combat combiné avec des partisans locaux. Développement de la téléprésence militaire Le concept d’armée dronique est en train de redevenir à la mode. En faisant abstraction des points faibles des formations de drones, il faut tout de même se garder de soutenir le développement des drones au détriment de celui du développement des équipements utilisables par les humains avec pour effet qu’ils ne puissent plus effectuer certaines actions militaires que par l’entreprise d’un drone téléopéré. La confédération peut favoriser le développement d’androïde de téléprésence, c’est-à-dire de drones humanoïdes dotés de mensurations, d’une mobilité et de capacités de préhension humaines, donc aptes à utiliser l’équipement humain. Les exemplaires des forces armées seraient téléopérés essentiellement par des soldats en fin de carrière. Réflexions doctrinales La confédération ne doit pas se contenter de développer les équipements, elle doit également réfléchir à leur emploi. Elle peut donc organiser des think tanks pour établir des doctrines d’emploi des nouveaux équipements, tester les prototypes lors d’exercer, analyser le RETEX. Parallèlement, la confédération peut étudier la façon dont les technologies de tout niveau peuvent être employées pour appliquer certains doctrine telle que les principes de Sun Tzu et la Théorie de la Non bataille de Brossolet Le fil conducteur des propositions ci-dessus, c’est de réaliser tout ce qui facilite les interventions militaires communes plutôt que de réduire l’autonomie des Etats. Tout ce qui a été présenté plus haut peut être réalisé dans le cadre d’une coopération militaire entre les Etats et entre les Etats et leurs institutions communes. Ce n’est pas possible dans le cadre d’une intégration dominée par des gens qui se soucient surtout de déconstruire les Etats. Un confédéralisme bien conçu permettrait donc de recentrer l’intégration sur la coopération civile et militaire plutôt que la concurrence et l’anarchocapitalisme. Il n’empêcherait aucunement d’instaurer une fédération plus tard : il offre justement un cadre dans lequel on peut bâtir tout ce qui est nécessaire à cette fin. Et c'est un projet qui nécessite une propagande volontariste auprès de la population des autres Etats membres. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
On est bien d'accord mais ces pays sont plus nombreux que la France est c'est plutôt nous qui avons tort de croire que nos aspirations fédérales, anciennes et honorables, étaient forcément partagées par le reste de l'UE. La France devrait sans doute prendre acte de la nécessité de faire de la propagande en faveur de son projet européen, pour gagner les coeurs et les âmes des électeurs. Et si elle gagne les coeurs et les âmes des électeurs, ils voteront pour des partis plus favorables au projet fédéral vendu par la France. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, la France n'est pas un canari géopolitique ou un pays sous-développé. Mais au lieu de tabler sur ce qu'on a encore aujourd'hui, il faudrai plutôt voir ce qu'on a perdu (je ne parle pas de l'empire colonial) et la vitesse à laquelle on perd ce qu'on a. D'un point de vue militaire, l'hexagone est protégé de toute invasion aussi longtemps que la France pourra atomiser le pays agresseur. Pour l'Outremer, c'est déjà plut discutable. Je relève que la France peine à combattre les orpailleurs clandestins en Guyane et à empêcher certaines intrusion dans ses eaux territoriales. On ne peut pas dire que la situation du reste de l'UE soit merveilleuse: la Finlande et l'Estonie ont des sueurs froides par exemple, la Grèce et la Bulgarie sont misérables, l'Italie et l'Espagne vascillent, etc... Et la solution, ce n'est ni l'atlantisme, l'eurasisme ou l'isolationnisme. Le problème étant la croyance des Gouvernements européens dans l'inutilité de la solidarité qui n'est une option dans aucun domaine. Le problème étant le fait que les eurocrates se comportent encore plus mal avec les Etats que les classes politiques de la majorité des Etats se comportent avec leurs électeurs et n'ont rien fait pour promouvoir la solidarité. On en arrive à remettre en cause l'utilité d'une armée et d'une diplomatie commune, ce qui est le propre de l'UE, de l'ASEAN et de la Ligue arabe. Bien sûr. Pourquoi les lanistas rivaux d'une arène économique trouveraient-ils une utilité à une armée et une diplomatie commune? Ce qui nous ramène à ce que j'avais expliqué à Kotai dans les pages précédentes: la citoyenneté européenne n'existe pas encore alors qu'une citoyenneté (informelle?) existe déjà dans l'Union eurasienne. Il faut sans doute repenser l'intégration européenne du point de vue du citoyen européen càd du point de vue du renforcement du citoyen européen dans tous les domaines et non du point de vue de la déconstruction des Etats. Erasmus, le droit de circulation facilitée (mais pas garantie) dans l'Espace Schengen et le droit de vote aux élections communales, c'est bien joli mais quand est-il de la sécurité, de la protection sociale, de la défense territoriale, de la protection civile, du secour médical, du pouvoir d'achat? La protection consulaire (réelle ou déclaratoire?) ne suffit pas. L'UE est pensée pour le territoire du fonctionnaire européen que comme le support du citoyen européen. Du coup, on est pas prêt d'admettre la nécessité des solidarités. Donc de mettre en oeuvre les coopérations et les moyens communs utile à leur mise en oeuvre. Ou de mettre en oeuvre l'armée fédérale et la diplomatie commune permettant de préserver ou soutenir l'ouvrage. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas tout à fait vrai. La France a fait partie de l'UEO et maintenant de l'IEI. Elle fait aussi partie du Triangle de Weimar (France, Allemagne, Pologne). Mais il est vrai qu'elle a trop misé sur l'ONU et l'UE et qu'elle devrait adopter une stratégie plus conforme à la real politic: l'intégration est bloquée à 27. C'est qu'il n'existe pas (pour le moment) d'intêrêt général des 27, les consensus intergouvernementaux n'existant que sur ce qui rebutent les électeurs. Justement, en tant que Français, je regrette que mon Gouvernement ne cherche pas à consolider sa position et celle de ses voisins en militant en faveur d'un Benelux+2: France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg et Allemagne. Quand on analyse projets de rupture engagés par chacun d'eux et la nature de leur coopération, on se rend compte qu'ils ont beaucoup à gagner à se concerter. Je propose cinq sujets de discussion pour commencer: la recherche sur l'IA, le développement aérospatial, la coopération dans le domaine aérien, la coopération en matière de défense territoriale, le développement de la résilience des populations. Notez bien que cela ne nuirait aucunement à l'action des institutions européennes. C'est d'autant plus vrai que les USA ont le regard tourné vers l'Asie désormais et qu'ils sont en passe d'être dépassé par la Chine en matière de technologie et de diplomatie. En sus, l'Administration Trump est bien partie pour durer et détricote le système multilatéraliste avec une certaine efficacité, cherchant à recréer les USA de 1920. En supposant que l''atlantisme n'était pas une faiblesse, il est en tout cas passé de mode. Au lieu de miser sur un cheval perdant qui ne s'intéresse à nous que pour nous exploiter, il faut mieux apprendre à moins nous détester entre Européens et à coopérer. A 27, ce n'est encore utopique. Dans le cadre des unions régionales, c'est réalisable mais en s'impliquant. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu parles d'or bien que nous n'ayons pas autant de temps qu'on l'imagine devant nous. Franchement, l'UE est une mauvaise copie du Zollverein type 1866 et elle est pire que rien dans sa forme actuelle. Mais cela ne veut pas dire que "rien" est une option viable pour autant. Il faut simplement arrêter de confondre la défense d'une nécessaire intégration européenne avec l'idéalisation d'une mauvaise intégration dont l'une des conséquences est que l'UE n'a même pas atteint le niveau de l'UA et de l'UNASUR en matière d'intégration militaire et de solidarité diplomatique. L'hostilité de principe des institutions européennes sont les institutions nationales ruinent par exemple toute coopération interéchelon comme celle qui a été établie entre l'Etat fédéral américain et ses Etats fédérés. L'atlantisme et maintenant l'eurasisme font le reste. Symptomatiquement, l'intégration militaire se fait dans l'IEI, le Groupe de Visengrad et d'autres organisations subrégionales, pas l'UE. Avec un autre état d'esprit, l'UE pourrait s'engager dans certains projets technologique de rupture par exemple. Je pense plus particulièrement au développement d'un androïde de téléprésence européen, offrant des avantages tant au plan civil que militaire. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Français ont effectivement plus de points communs avec les pays voisins qu'avec les Américains et les Chinois mais dans quels domaines ayant conduit à quelles alliances? Il est quand même indéniables que les USA sont plus populaires de que la France auprès des autres Etats membres et qu'ils préfèrent s'aligner sur les USA que de construire une défense européenne commune. Par ailleurs, la France doit faire face à la gallophobie d'Etats membres qui n'ont que peu d'estimes les uns pour les autres. FranceTVinfo // Dignes de confiance ou arrogants ? Ce que pensent les Européens les uns des autres Planet.fr // Mal élevés, anxieux... : ce que les Européens pensent les uns des autres Slate.fr // Stéréotypes: ce que les Européens pensent vraiment les uns des autres Les points communs qui existent assurément n'ont manifestement aucun impact significatif au plan géopolitique, pas plus qu'il ne reflète des prétendues identité commune. Les eurocrates se vantent de nous avoir garanti cinquante ans de paix mais il est indéniable que leur politique économique a généré des antagonismes nouveaux entre des Français, des Italiens, des Allemands, des Polonais qui ne sont pas du tout devenu des Européens. Tout le problème de la défense et de la diplomatie européenne, c'est qu'elles ne sont mises au service d'aucun projet civil fédérateur en matière de politique extérieur, les membres de l'UE n'étant pas aussi solidaire face à l'extérieur que les Etats de l'UA par exemple. Normal, ils sont rentrés dans l'UE à des moments différents et pour des raisons diverses. -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Il faut dire que les eurofédéralistes ont d’avantage brillé par leur enthousiasmes que par leur sens de la stratégie : - Ils ont majoritairement nié la réalité sociale du terrain. - Ils n’ont pas vraiment cherché à créer le socle sociale et l’esprit (de corps) fédéral nécessaire à la réalisation de leurs ambitions. - Ils n’ont jamais admis la nécessité de passer par la case « confédéralisme » comme les Américains et les Suisses par exemple. Admettons enfin que cela n’a pas marché : nous avons une Union européenne qui est plus proche de la situation de l’Autriche-Hongrie que du modèle de l’Union indienne. Néanmoins, tout n’est pas forcément perdu : - Des intérêts communs existent au niveau des organisations sous-régionales de l’UE (Benelux, Assemblée balte, etc…) - Le Cadre institutionnel européen a des compétences de soutien et une clause de flexibilité. On peut donc envisager de construire une certaine unité européenne par un soutien de l’action des Etats (solidarité), des organisations subrégionales (capacité d’action), de la coopération entre Etats et organisations subrégionales (unité). Ce n'est pas la panacée mais c'est mieux que rien. -
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Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est de l'humour? Parce que prétendre que les Espagnols sont semblables aux Finlandais ou qu'il n'y a aucune différence entre Français et Polonais, c'est un déni de réalité ou de la propagande. Les groupements dont j'ai parlé existent, de même que les divergences entre Etats. Outre les langues, les situations économiques, les valeurs et les aspirations diffèrent d'un Etat à l'autre, même en faisant abstraction des différences régionales. Là où beaucoup de Français souhaitent une Europe puissance, les Polonais sont atlantistes et hostiles à tout fédéralisme européen. Les Polonais qui sont viscéralement russophobes à la différence des Hongrois. Les Hongrois qui sont largement moins favorable à l'ouverture des frontières aux migrants que les Allemands. On peut aussi citer les différences de position des Etats membres en matière d'avortement ou de mariage gay. Je pense que ce n'est pas moi qui me fais des illusions justement. Voir les retours de ceux qui me reprochent de répandre des Fakes News -
Europe de la Défense ?
Lame a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Intéressante question, n'est-ce pas? La doctrine est la doctrine OTAN, en principe, donc pas grand chose dans la plupart des cas. Mais, dans les faits, c'est la doctrine des USA , eux qui se désintéressent de nous au profit de l'Asie et sont de plus en plus hostiles depuis l'élection de Trump. Une fois encore, comment établir une doctrine européenne efficace sans projet politique ou modèle militaire? Or, les Etats membres de l'UE n'ont pas franchement de projet politique commun, ce qui complique par ailleurs la création d'une armée fédérale susceptible de servir de modèle-liant à une défense européenne commune. Un exemple pour s'en convaincre. Les pays membres de l'Initiative européenne d'intervention sont l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la France, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni et la Finlande. Or, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Suède ont formé un groupe de pression, "la nouvelle Ligue hanséatique", lequelle s'oppose à tout eurofédéralisme social. De leur point de vue, la mise en oeuvre d'une politique européenne sociale serait une façon de faire éponger les erreurs des pays "du Sud", la France en particulier, par les pays du Nord. Si tu as bien suivi, l'Estonie et la Finande réclament solidarité militaire des autres pays face à la menace de l'OTSC, notamment la France, mais ils refusent toute solidarité sociale. Difficile d'attendre d'un Français ou d'un Espagnol qu'il accepte de se faire tuer pour des pays qui pratiquent le dumping social ou fiscal et refusent de devenir des concitoyens fédéraux... Je ne veux faire le procès de personne mais il faut souligner que l'UE, c'est la juxtaposition, entre autre, de l'IEI, de la Ligue hanséatique, du Groupe de Visengrad qui ont tous leur agenda.