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Lame

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Tout ce qui a été posté par Lame

  1. Cela dépend de l'objectif que l'on assigne aux pouvoirs publics. Est que le but des pouvoirs publics est de maximiser la croissance du PIB? Quel est le classement de l'Allemagne à l'indice IDHI? Le fait est que la productivité industrielle allemande baisse depuis 2017, conséquence d'une surexploitation de la population qui supporte de moins en moins ce traitement. Les Allemands commencent à réagir comme les Sud-Coréens. Ils commencent à se demander pourquoi ils doivent se tuer au travail? Pour permettre à des ministres de présenter de belles satistiques à des investisseurs étrangers? Et, eux, qu'en retirent-ils? Ce que l'on se paie à appeler un "emploi". Hum. Cela me fait penser au manga The Dungeon of Black Company. Surtout pour le personnage de Belza.
  2. Je suis d'accord avec toi Herciv mais précisons la nature de VOLT: ce n'est pas un parti pan-citoyens européens mais plutôt pan-institutions européennes. VOLT peut noyauter tous les échelons politiques du niveau communal au niveau européen pour imposer soutenir l'action des institutions européennes. La politique africaine de la France est perçue comme une anomalie coloniale par tous européistes qui soutient l'idée que les diplomaties nationales sont dépassées et qu'elle devrait par principe être remplacé par une diplomatie européenne commune, établie exclusivement par les institutions européennes sans participation des institutions nationales. C'est le gendre de réflexe natiophobe qui n'ont mené à rien et surtout pas à une défense européenne. La France peut difficilement être accusé d'être plus néocolonialiste en Afrique que la Chine, la Russie, les USA, la Belgique, le Portugal, l'Espagne ou ... l'UE. Et je me souviens encore de l'image peu flatteuse (et idiote) que l'on donnait de l'Union africaine dans les articles du Taurillon alors que l'on devrait s'inspirer un peu plus de la méthode de l'UA au vu des résultats. La France est attaquée d'autant plus durement par les européistes les plus conservateurs qu'elle milite de puis longtemps pour une Europe fédérale indépendante et sociale quand ils considèrent que la norme est le soutien à la constitution d'un Etat européen libéral, multirégional et aligné sur les USA. Pas étonnant qu'ils aient si longtemps cité le R-U en exemple alors qu'il s'est surtout illustré par son refus de participer aux différents projets européens et ses sabotages. Peut-être devraient-ils commencer à admettre la contradiction entre leur projet et l'attitude des institutions européennes qui ne cherchent absolument pas à créer un Etat européen, fut-ce-t-il aligné sur les USA. J'ai pour habitude de dire que l'on est citoyen européen avant tout quand on considère avant les citoyens européens de toute nationalité comme des citoyens européens avant tout. On est loin du compte. Les Allemands ont certainement été de meilleurs partenaires européens que le R-U. La vérité est que la RFA ne cherche pas à marginaliser la France: Tout le monde est en concurrence avec tout le monde dans le Colisée européen. La RFA cherche à tirer la couverture à soi comme tout le monde mais réussit mieux que les autres, donc suscite plus de critiques. Après quoi, si la France achète ses fusils à la RFA et passe pour un pays satellite de l'Allemagne dans certains pays, soyons honnête, ce n'est pas la faute de l'Allemagne. Et quand l'Allemagne s'opposaient aux propositions françaises en matière d'intégration européenne, qui était du côté français?
  3. Excellent, mais on ne peut pas y arriver avec la méthode employée jusqu'à présent. Il faut comprendre qu’au plan géopolitique, l’Union européenne n’est pas une fédération continentale mais plutôt une zone de libre-échange autogérée comme son ancêtre, le Zollverein de 1866. Au plan économique, le cadre institutionnel européen est un puissant système d’autogestion du marché unique, notamment vis-à-vis des pays du Pacte budgétaire. Au plan géopolitique, ce n’est pas un Etat fédéral apte à se substituer aux gouvernementaux nationaux et ne cherche pas à le devenir. « L’Europe politique » réclamée par les institutions européennes est un « zollverein » des régions, pas une vraie fédération. Cette situation entraîne deux effets néfastes : Premièrement, tout affaiblissement des Etats membres est réalisé au profit des acteurs du marché ou des USA, pas d’une hypothétique puissance commune : l’intégration « européenne » actuelle est une intégration anarchocapitaliste-atlantiste. Deuxièmement, la source de la puissance géopolitique des institutions européennes est la puissance des gouvernements nationaux. La faiblesse des Etats est alimentée par les nuisances et la faiblesse des institutions européennes. L’impuissance des institutions européennes est alimentée par la faiblesse des Etats et l’hostilité des populations accablées par l’ultralibéralisme. C’est un cercle vicieux. Les institutions européennes exercent donc une tutelle budgétaire, infligent des amendes, interdisent des fusions... mais n’offrent rien de ce que l’Etat fédéral américain apporte à ses Etats et ses administrés. En majorité, les citoyens veulent plus d’Europe mais pas celle qu’on leur impose. La solution ne consiste pas simplement à étendre les compétences de l’échelon européen et augmenter son budget : Les eurocrates sont hostiles aux Etats mais ne veulent pas gouverner. Leur conception de l’intérêt général, c’est la construction d’une Europe taillée sur mesure pour eux : aucun contre-pouvoir, aucune limitation de leur pouvoir normatif, aucune mission publique à leur charge. Comme expliqué plus haut, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis en se mettant à dos la population. La solution, c’est l’instauration d’un confédéralisme spécialement conçu pour sortir du cercle vicieux afin de parer au plus pressé et créer une situation propice à l’institution d’une vraie fédération. L’intégration actuelle est pire que rien mais rien n’est pas l’alternative. Les Européens ont donc besoin d’une intégration axée sur les politique de soutien, pas sur la production de normes et le libre-échange. Ils ont besoin d’une démocratie européenne aussi étoffée que possible, pas de la lobbycratie que s’exerce par le biais de la comitologie. Ils ont besoin d’une Europe financé par un fond souverain et tout moyen non fiscaux, donc préservée de critiques incessantes découlant de la pression fiscale et des problèmes de dumping fiscal. C’est un régime confédéral qui supplée l’absence de fédération mais n’est pas la finalité de l’intégration ; Ne nous étendons pas sur les avantages civils offert par ce modèle. Intéressons-nous à la façon dont elle peut contribuer à une politique de défense commune sans imposer de contrainte aux Etats ou s’approprier leurs compétences. Quelques idées en vrac. Développement d’infrastructure scientifique de rupture Développer et acquérir un arsenal high tech coûte cher, en particulier en ce qui concerne les tanks et les avions. Mais ne peut-on réduire ce coût en mettant en œuvre des supercalculateurs quantiques et des systèmes experts appropriés ? La confédération peut créer des laboratoires appropriés pour booster techniquement la recherche militaire. Je ne parle pas du développement d’IAG ou même d’ASI qui poseraient de toute façon plus de problèmes qu’elles n’en résolvraient. Résolution du problème de babélisme. On ne peut faire mettre en œuvre une coalition militaire efficace sans langue commune. Dans l’Europe colonisé par les USA, cette langue est l’anglais. Dans l’Europe qui prend son destin en main, il faut trouver une alternative. La confédération peut soutenir les programmes de recherche visant à développer des dispositifs de traduction automatique portatif ou leurs équivalents. Elle peut promouvoir l’espéranto comme langue de coopération ou un bilinguisme anglais/espéranto inspiré du régime linguistique de l’Union indienne, tempéré par les technologies de traduction. On évite ainsi de (trop) promouvoir l’anglais, la langue du R-U sécessioniste et des USA chaque jour plus hostile. Aucun des Etats qui résistent à l’hégémonie américaine n’est anglophone. Rationalisation de la guerre infocentrée. En réaction au prestige médiatique généré par la Transformation, les Etats européens ont tous emboîté le pas aux USA en développant leur équivalent des combinaisons land warriors. L’Etat français est apparemment le seul qui ait réussi à mener son programme à terme avec les combinaisons FELIN et le seul aussi qui ait développé une alternative réaliste avec les smartphones du système Auxilium. La Confédération pourrait organiser une conférence pour mutualiser les connaissances en la matière et créer une technologie européenne de guerre infocentrée. En la combinant avec la technologie de traduction automatique, elle créerait une capacité de coordination de coalitions multilingues. Il faut aussi tenir compte des perspectives en matière de combat combiné avec des partisans locaux. Développement de la téléprésence militaire Le concept d’armée dronique est en train de redevenir à la mode. En faisant abstraction des points faibles des formations de drones, il faut tout de même se garder de soutenir le développement des drones au détriment de celui du développement des équipements utilisables par les humains avec pour effet qu’ils ne puissent plus effectuer certaines actions militaires que par l’entreprise d’un drone téléopéré. La confédération peut favoriser le développement d’androïde de téléprésence, c’est-à-dire de drones humanoïdes dotés de mensurations, d’une mobilité et de capacités de préhension humaines, donc aptes à utiliser l’équipement humain. Les exemplaires des forces armées seraient téléopérés essentiellement par des soldats en fin de carrière. Réflexions doctrinales La confédération ne doit pas se contenter de développer les équipements, elle doit également réfléchir à leur emploi. Elle peut donc organiser des think tanks pour établir des doctrines d’emploi des nouveaux équipements, tester les prototypes lors d’exercer, analyser le RETEX. Parallèlement, la confédération peut étudier la façon dont les technologies de tout niveau peuvent être employées pour appliquer certains doctrine telle que les principes de Sun Tzu et la Théorie de la Non bataille de Brossolet Le fil conducteur des propositions ci-dessus, c’est de réaliser tout ce qui facilite les interventions militaires communes plutôt que de réduire l’autonomie des Etats. Tout ce qui a été présenté plus haut peut être réalisé dans le cadre d’une coopération militaire entre les Etats et entre les Etats et leurs institutions communes. Ce n’est pas possible dans le cadre d’une intégration dominée par des gens qui se soucient surtout de déconstruire les Etats. Un confédéralisme bien conçu permettrait donc de recentrer l’intégration sur la coopération civile et militaire plutôt que la concurrence et l’anarchocapitalisme. Il n’empêcherait aucunement d’instaurer une fédération plus tard : il offre justement un cadre dans lequel on peut bâtir tout ce qui est nécessaire à cette fin. Et c'est un projet qui nécessite une propagande volontariste auprès de la population des autres Etats membres.
  4. On est bien d'accord mais ces pays sont plus nombreux que la France est c'est plutôt nous qui avons tort de croire que nos aspirations fédérales, anciennes et honorables, étaient forcément partagées par le reste de l'UE. La France devrait sans doute prendre acte de la nécessité de faire de la propagande en faveur de son projet européen, pour gagner les coeurs et les âmes des électeurs. Et si elle gagne les coeurs et les âmes des électeurs, ils voteront pour des partis plus favorables au projet fédéral vendu par la France.
  5. Oui, la France n'est pas un canari géopolitique ou un pays sous-développé. Mais au lieu de tabler sur ce qu'on a encore aujourd'hui, il faudrai plutôt voir ce qu'on a perdu (je ne parle pas de l'empire colonial) et la vitesse à laquelle on perd ce qu'on a. D'un point de vue militaire, l'hexagone est protégé de toute invasion aussi longtemps que la France pourra atomiser le pays agresseur. Pour l'Outremer, c'est déjà plut discutable. Je relève que la France peine à combattre les orpailleurs clandestins en Guyane et à empêcher certaines intrusion dans ses eaux territoriales. On ne peut pas dire que la situation du reste de l'UE soit merveilleuse: la Finlande et l'Estonie ont des sueurs froides par exemple, la Grèce et la Bulgarie sont misérables, l'Italie et l'Espagne vascillent, etc... Et la solution, ce n'est ni l'atlantisme, l'eurasisme ou l'isolationnisme. Le problème étant la croyance des Gouvernements européens dans l'inutilité de la solidarité qui n'est une option dans aucun domaine. Le problème étant le fait que les eurocrates se comportent encore plus mal avec les Etats que les classes politiques de la majorité des Etats se comportent avec leurs électeurs et n'ont rien fait pour promouvoir la solidarité. On en arrive à remettre en cause l'utilité d'une armée et d'une diplomatie commune, ce qui est le propre de l'UE, de l'ASEAN et de la Ligue arabe. Bien sûr. Pourquoi les lanistas rivaux d'une arène économique trouveraient-ils une utilité à une armée et une diplomatie commune? Ce qui nous ramène à ce que j'avais expliqué à Kotai dans les pages précédentes: la citoyenneté européenne n'existe pas encore alors qu'une citoyenneté (informelle?) existe déjà dans l'Union eurasienne. Il faut sans doute repenser l'intégration européenne du point de vue du citoyen européen càd du point de vue du renforcement du citoyen européen dans tous les domaines et non du point de vue de la déconstruction des Etats. Erasmus, le droit de circulation facilitée (mais pas garantie) dans l'Espace Schengen et le droit de vote aux élections communales, c'est bien joli mais quand est-il de la sécurité, de la protection sociale, de la défense territoriale, de la protection civile, du secour médical, du pouvoir d'achat? La protection consulaire (réelle ou déclaratoire?) ne suffit pas. L'UE est pensée pour le territoire du fonctionnaire européen que comme le support du citoyen européen. Du coup, on est pas prêt d'admettre la nécessité des solidarités. Donc de mettre en oeuvre les coopérations et les moyens communs utile à leur mise en oeuvre. Ou de mettre en oeuvre l'armée fédérale et la diplomatie commune permettant de préserver ou soutenir l'ouvrage.
  6. Ce n'est pas tout à fait vrai. La France a fait partie de l'UEO et maintenant de l'IEI. Elle fait aussi partie du Triangle de Weimar (France, Allemagne, Pologne). Mais il est vrai qu'elle a trop misé sur l'ONU et l'UE et qu'elle devrait adopter une stratégie plus conforme à la real politic: l'intégration est bloquée à 27. C'est qu'il n'existe pas (pour le moment) d'intêrêt général des 27, les consensus intergouvernementaux n'existant que sur ce qui rebutent les électeurs. Justement, en tant que Français, je regrette que mon Gouvernement ne cherche pas à consolider sa position et celle de ses voisins en militant en faveur d'un Benelux+2: France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg et Allemagne. Quand on analyse projets de rupture engagés par chacun d'eux et la nature de leur coopération, on se rend compte qu'ils ont beaucoup à gagner à se concerter. Je propose cinq sujets de discussion pour commencer: la recherche sur l'IA, le développement aérospatial, la coopération dans le domaine aérien, la coopération en matière de défense territoriale, le développement de la résilience des populations. Notez bien que cela ne nuirait aucunement à l'action des institutions européennes. C'est d'autant plus vrai que les USA ont le regard tourné vers l'Asie désormais et qu'ils sont en passe d'être dépassé par la Chine en matière de technologie et de diplomatie. En sus, l'Administration Trump est bien partie pour durer et détricote le système multilatéraliste avec une certaine efficacité, cherchant à recréer les USA de 1920. En supposant que l''atlantisme n'était pas une faiblesse, il est en tout cas passé de mode. Au lieu de miser sur un cheval perdant qui ne s'intéresse à nous que pour nous exploiter, il faut mieux apprendre à moins nous détester entre Européens et à coopérer. A 27, ce n'est encore utopique. Dans le cadre des unions régionales, c'est réalisable mais en s'impliquant.
  7. Tu parles d'or bien que nous n'ayons pas autant de temps qu'on l'imagine devant nous. Franchement, l'UE est une mauvaise copie du Zollverein type 1866 et elle est pire que rien dans sa forme actuelle. Mais cela ne veut pas dire que "rien" est une option viable pour autant. Il faut simplement arrêter de confondre la défense d'une nécessaire intégration européenne avec l'idéalisation d'une mauvaise intégration dont l'une des conséquences est que l'UE n'a même pas atteint le niveau de l'UA et de l'UNASUR en matière d'intégration militaire et de solidarité diplomatique. L'hostilité de principe des institutions européennes sont les institutions nationales ruinent par exemple toute coopération interéchelon comme celle qui a été établie entre l'Etat fédéral américain et ses Etats fédérés. L'atlantisme et maintenant l'eurasisme font le reste. Symptomatiquement, l'intégration militaire se fait dans l'IEI, le Groupe de Visengrad et d'autres organisations subrégionales, pas l'UE. Avec un autre état d'esprit, l'UE pourrait s'engager dans certains projets technologique de rupture par exemple. Je pense plus particulièrement au développement d'un androïde de téléprésence européen, offrant des avantages tant au plan civil que militaire.
  8. Les Français ont effectivement plus de points communs avec les pays voisins qu'avec les Américains et les Chinois mais dans quels domaines ayant conduit à quelles alliances? Il est quand même indéniables que les USA sont plus populaires de que la France auprès des autres Etats membres et qu'ils préfèrent s'aligner sur les USA que de construire une défense européenne commune. Par ailleurs, la France doit faire face à la gallophobie d'Etats membres qui n'ont que peu d'estimes les uns pour les autres. FranceTVinfo // Dignes de confiance ou arrogants ? Ce que pensent les Européens les uns des autres Planet.fr // Mal élevés, anxieux... : ce que les Européens pensent les uns des autres Slate.fr // Stéréotypes: ce que les Européens pensent vraiment les uns des autres Les points communs qui existent assurément n'ont manifestement aucun impact significatif au plan géopolitique, pas plus qu'il ne reflète des prétendues identité commune. Les eurocrates se vantent de nous avoir garanti cinquante ans de paix mais il est indéniable que leur politique économique a généré des antagonismes nouveaux entre des Français, des Italiens, des Allemands, des Polonais qui ne sont pas du tout devenu des Européens. Tout le problème de la défense et de la diplomatie européenne, c'est qu'elles ne sont mises au service d'aucun projet civil fédérateur en matière de politique extérieur, les membres de l'UE n'étant pas aussi solidaire face à l'extérieur que les Etats de l'UA par exemple. Normal, ils sont rentrés dans l'UE à des moments différents et pour des raisons diverses.
  9. Il faut dire que les eurofédéralistes ont d’avantage brillé par leur enthousiasmes que par leur sens de la stratégie : - Ils ont majoritairement nié la réalité sociale du terrain. - Ils n’ont pas vraiment cherché à créer le socle sociale et l’esprit (de corps) fédéral nécessaire à la réalisation de leurs ambitions. - Ils n’ont jamais admis la nécessité de passer par la case « confédéralisme » comme les Américains et les Suisses par exemple. Admettons enfin que cela n’a pas marché : nous avons une Union européenne qui est plus proche de la situation de l’Autriche-Hongrie que du modèle de l’Union indienne. Néanmoins, tout n’est pas forcément perdu : - Des intérêts communs existent au niveau des organisations sous-régionales de l’UE (Benelux, Assemblée balte, etc…) - Le Cadre institutionnel européen a des compétences de soutien et une clause de flexibilité. On peut donc envisager de construire une certaine unité européenne par un soutien de l’action des Etats (solidarité), des organisations subrégionales (capacité d’action), de la coopération entre Etats et organisations subrégionales (unité). Ce n'est pas la panacée mais c'est mieux que rien.
  10. C'est de l'humour? Parce que prétendre que les Espagnols sont semblables aux Finlandais ou qu'il n'y a aucune différence entre Français et Polonais, c'est un déni de réalité ou de la propagande. Les groupements dont j'ai parlé existent, de même que les divergences entre Etats. Outre les langues, les situations économiques, les valeurs et les aspirations diffèrent d'un Etat à l'autre, même en faisant abstraction des différences régionales. Là où beaucoup de Français souhaitent une Europe puissance, les Polonais sont atlantistes et hostiles à tout fédéralisme européen. Les Polonais qui sont viscéralement russophobes à la différence des Hongrois. Les Hongrois qui sont largement moins favorable à l'ouverture des frontières aux migrants que les Allemands. On peut aussi citer les différences de position des Etats membres en matière d'avortement ou de mariage gay. Je pense que ce n'est pas moi qui me fais des illusions justement. Voir les retours de ceux qui me reprochent de répandre des Fakes News
  11. Intéressante question, n'est-ce pas? La doctrine est la doctrine OTAN, en principe, donc pas grand chose dans la plupart des cas. Mais, dans les faits, c'est la doctrine des USA , eux qui se désintéressent de nous au profit de l'Asie et sont de plus en plus hostiles depuis l'élection de Trump. Une fois encore, comment établir une doctrine européenne efficace sans projet politique ou modèle militaire? Or, les Etats membres de l'UE n'ont pas franchement de projet politique commun, ce qui complique par ailleurs la création d'une armée fédérale susceptible de servir de modèle-liant à une défense européenne commune. Un exemple pour s'en convaincre. Les pays membres de l'Initiative européenne d'intervention sont l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la France, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni et la Finlande. Or, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Suède ont formé un groupe de pression, "la nouvelle Ligue hanséatique", lequelle s'oppose à tout eurofédéralisme social. De leur point de vue, la mise en oeuvre d'une politique européenne sociale serait une façon de faire éponger les erreurs des pays "du Sud", la France en particulier, par les pays du Nord. Si tu as bien suivi, l'Estonie et la Finande réclament solidarité militaire des autres pays face à la menace de l'OTSC, notamment la France, mais ils refusent toute solidarité sociale. Difficile d'attendre d'un Français ou d'un Espagnol qu'il accepte de se faire tuer pour des pays qui pratiquent le dumping social ou fiscal et refusent de devenir des concitoyens fédéraux... Je ne veux faire le procès de personne mais il faut souligner que l'UE, c'est la juxtaposition, entre autre, de l'IEI, de la Ligue hanséatique, du Groupe de Visengrad qui ont tous leur agenda.
  12. Kotai, les Nations de l'OTSC sont sans doute pauvres d'un certain point de vue mais elles sont mieux armée de l'UE, mieux préparée et organisée militairement et doté de nombreux atouts. Parmi eux, on peut compter la dépendance économique de l'UE à la Russie: débouchés commerciaux, approvisionnement en gaz. Il y a aussi la russophilie d'une partie de la population et de certains gouvernements en Europe ... ou sur d'autres continents. Il y a clairement un leadership et un volontarisme russe sur l'Union eurasienne et l'OTSC qui tendent à former un tout avec la volonté d'éviter tout containment l'UE et l'OTAN, voire les dépasser à long terme. La "nationalité OTSC", c'est la citoyenneté de l'Union eurasienne. Il n'y a pas, à ma connaissance, de citoyenneté formelle de l'Union eurasienne mais cela ne veut pas dire qu'elle est inexistante.
  13. Lame

    La Composante Air belge

    Parce que j'essaie de respecter les règles de grammaire et je regrette que c'est la seule chose que tu retiennes de mon post.
  14. Lame

    La Composante Air belge

    Je fais partie de ceux qui ne doute pas que le choix du F-35 pour remplacer les F-16 découle essentiellement du fait que le Gouvernement américain n'a pas laissé d'autres options au Gouvernement belge. J'en profite pour relayer certains infos qui montre bien qu'il était techniquement possible de faire un autre choix même en achetant américain: Source: Avia news Source: Zone militaire Est-ce que certains d'entre vous n'ont pas le sentiment d'être le dindon de la farce? Tenez, encore une info pour stimuler la réflexion: Source: Zone militaire La pauvre Belgique sera-t-elle le dernier pays d'Europe à se ruiner en achat de F-35? Au fait, combien de F-35 les Américains doivent-t-ils exporter pour rentabiliser l'appareil? Et quel sera le ration F-35/F-16 & Cie aux USA pour les 10 prochaines années? Notez bien que je ne dis pas que les Belges devraient forcément opter pour des Rafales: Ce n'est qu'une option parmi d'autres et pas forcément la meilleure pour le Belges.
  15. Lame

    Le numérique dans l'UE

    Source : Institut Sapiens Connexité: Site de Jonathan Rigotier // Comment fonctionne X-Road le système qui fait toute la différence en Estonie ? Source : Le Petit Journal Connexité: France 24 // Devenir e-resident : comment la nationalité numérique fait rayonner l'Estonie
  16. Lame

    Le numérique dans l'UE

    Source : Le Projet MMT - Présentation Source: Le Projet MMT- Axes et Thématiques Source : Vipress.net Demande Il y a bien sûr des connexions entre le programme Artémis et le projet MMT: Si j’ai bien compris, l’un archive les données de l’autre. Si quelqu’un trouve des informations sur les liens entre l’initiative JEDI et le Projet MMT, merci de les relayer ici.
  17. Lame

    Le numérique dans l'UE

    Source: Ministère des armées Connexe: IFRI // Intelligence artificielle, vers une nouvelle révolution militaire?
  18. Lame

    Nostalgie

    Bienvenu.
  19. J'ouvre ce sujet pour parler spécifiquement de la situation et des actions des institutions et des Etats membres de l'Union européenne en matière de NTIC et d'intelligence artificielle. Source: AmChamAMaa Source: L'Usine nouvelle
  20. A vrai dire, la machine n'est pas vraiment un fardeau. Les nouvelles technologies ne sont que des potentiels qui deviennent un progrès ou un mal en fonction de la façon dont elles sont utilisées. En l'occurrence, l'automatisation est une menace pour les revenus des masses parce qu'elle est mise en oeuvre dans le cadre d'économie dérégulée, par des entrepreneurs de l'économie marchande au profit des actionnaires (à commencer par eux). Quant à créer des emplois, je citerais le Docteur Laurent Alexandre qui a relevé, dans son essai "L'intelligence artificielle va-t-elle détruire aussi la démocratie?", qu'il a fallu environ 150 ans aux Etats européens pour s'adapter aux changements négatifs induits par la Première Révolution industrielle. Les problèmes de l'automatisation ne sont qu'un effet de la faiblesse de l'encadrement démocratique des activités économiques. Par exemple, l'automatisation poserait un peu moins de problèmes dans une économie où tout salarié serait actionnaire de son entreprise avec voix délibérative et où tout investisseur serait salarié dans l'un des entreprises où il a acquis une participation. Tu pensais à la Culture d'Iain Banks ou à Star Trek? Et, au passage, tu voulais le flingue de Rambo I, II ou III? Je pense que Kotai ne tire pas plus de plan sur la comète que toi. Que veux-tu dire par travail partagé? Un travail partagé comment et pour quel salaire? On en revient toutefois à l'essentiel: c'est une question d'autonomie économique (économie sociale et solidaire) et de d'intervention publique (démocratie, Etat-providence).
  21. Ne généralisons pas: C'est vrai pour la troisième révolution technologique. La Première a détruit des emplois d'artisans qualifiés au profit d'emploi de machinistes peu qualifiés. La Quatrième révolution technologique en cours vise tous les emplois. Il y a évidemment des destructions d'emplois peu qualifiés mais une volonté de "disrupter" les spécialistes à l'aide de système expert, d'application, de plate-forme numérique. C'est bien pour cela que la hausse des qualifications ne va pas résoudre les problèmes découlant de l'automatisation: Seule une élite pourra obtenir quatre diplômes pointus et la plupart seront "disruptés" plus vite qu'ils le croient. A part, les artisans (machinistes et machines-outils) et les traders (ordinateurs et logiciel), je ne vois pas. Avec une mention particulière pour les traders qui étaient recrutés parmi les mathématiciens. Néanmoins, tu te doutes bien que le développement des DAO (decentralized autonomous organisations) et surtout des DAC (decentralized autonomous corporations) ne se fait pas au détriment de visseurs de boulot ou de dactylos (là où ils existent encore). Les spécialistes humains sont lents/coûteux/indisponibles. Les remplacer par des logiciels est l'un des objectifs de certains acteurs de l'économie marchande.
  22. Oui, dominer un subalterne contribue réellement à l'épanouissement et à la santé des patrons et cadres. Néanmoins, ce nest pas la seule raison. Mettre en oeuvre efficacement les nouvelles technologies, quel que soit l'objectif visé, est une question de stratégie. Or, l'automatisation, justement n'est pas toujours la meilleure stratégie entrepreneuriale sinon la cobotique et la RPA n'auraient pas le vent en poupe. Il faut comprendre que l'automatisation est rentable quand il faut produire un bien précis en grande série sur une durée plus ou moins longue. Dans ce cas de figure: 1° Il n'est pas nécessaire de reprogrammer trop souvent l'équipement: coût des programmeurs, risques d'erreur de programmation. 2° Les rentrées d'argent amortissent la logistique: coût des techniciens et des pièces. Quand il faut faire du sur-mesure ou changer souvent de produit, il est PROVISOIREMENT plus rentable d'employer l'une ou l'autre catégorie d'esclaves (travailleurs chinois, cognitaire) permatemporaire, etc...). En supposant qu'on parle d'un travail qu'il est déjà possible d'automatiser: les travailleurs de l'HORECA ne peut pas encore être remplacés correctement par des robots dans l'immédiat: relire les trois pages précédentes. Ce ne sera pas toujours le cas mais le futur reste le futur.
  23. Oui, je sais, je l'ai écrit moi même dans le message d'où tu as tiré ce quote. On est bien d'accord sur ce point. La civilisation est tout ce qui permet d’accroître la survie et le bien-être du plus grand nombre. Le progrès (ou développement) est la pérennisation ou l’amélioration du niveau de civilisation. De ce point de vue, on ne peut que constater que l’automatisation est très mal gérée par les pouvoirs publics et ne produira des perturbations sans progrès. Analysons la situation pour mieux comprendre les données problème. Premier paramètre : les ressources. Les technologies robotique et informatique dépendent de matières stratégiques de moins en moins disponibles et concentrées sur les territoires chinois et nord-coréen. On peut donc s’attendre à un « contracting out » de l’emploi de ces technologies pour cause de pénurie de matières premières, lequel touchera plus durement l’Occident que la Chine et la Corée du Nord. Deuxième paramètre : la consommation. L’automatisation du secteur privé permet l’abaissement des charges salariales en échange d’une transformation d’une part croissante des travailleurs-consommateurs en chômeurs-consommateurs ou sans-abris. L’automatisation risque de s’auto-enrayer, faute de trouver assez vite des consommateurs solvables. Troisième paramètre : les limites de la technologie. L’automatisation est fondée sur des technologies encore immatures ou trop limitées, forçant les entreprises à osciller entre des tentatives d’automatisation et des reculades. La RPA et la cobotisation ont provisoirement le vent en poupe. Quatrième paramètre : l’affaiblissement des démocraties représentatives. Alors que le marché dissout progressivement les pouvoirs publics en Occident (moins de liberté juridique et de budget), elle permet l’émergence d’entité et mouvance plus ou moins hostiles à l’Etat tel que le mouvement NRx en Californie. On peut donc s’attendre à ce que ce chaos disloquent les sociétés occidentales en faction plus ou moins rivales : – Des entreprises plus ou moins assimilables aux mégacorporations de la littérature cyberpunk (voir ce que j'ai écrit sur NRx dans ma réponse à cet article). – Des villes privées où la production automatisée est axée sur la satisfaction des besoins d’une élite résidente et de leur domesticité. – Des groupements de prosommateurs qui satisfont leurs propres besoins vitaux par leur travail, usant d’une technologie plus ou moins avancées. – Des masses appauvries recluses dans des bidonvilles. Et tout ceci arrivera de manière plus ou moins chaotique, avec beaucoup de pertes dans toutes les couches de la société.
  24. Je suis bien d'accord mais il me semble que la voiture autonome n'a pas encore le droit de rouler (même en Chine). Justement parce qu'on a pas encore réussi à faire une voiture autonome qui brulent moins les feux rouges que les humains. Mais pour rebondir sur ta remarque, toute la robotique pose le problème non seulement de le reprogrammation des équipements pour s'adapter aux changements du marché (d'où les reculades en faveur de la RPA et de la cobotique) mais aussi le problème du coût de maintenance. Un exemple: Source: Courrier international Et oui, cela n'arrive pas qu'en Chine... On voit bien que l'emploi de la robotique a progressé de 30% (voir milieu de la page 16) mais laquelle? Une robotique statique hyperspécialisée et des robots simples comme le robot livreur d'Amazon présenté par Zx à la page 16. Pour tout le reste, la robotique est en fait une technologie immature en dépit des apparences et des tentatives de rentabilisation des prototypes. Pour preuve, les bras robotiques existent depuis des décades mais n'ont pas encore remplacé les ouvriers.
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