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Peux- tu nous éclairer? Quelle est la réalité? PS: Pardon @Bechar06: j'essaie de comprendre ce que dit DEFA550. Après j'arrête de polluer ce fil "armée de l'air" avec des problématiques certes "Rafale" mais " Marine".
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Actuellement, nous disposons de trois flottilles opérationnelles sur Rafale, soit 36 appareils. Théoriquement, deux flottilles sont basées sur le CDG et une est en "régénération", c'est à dire à l'entrainement. Avec un taux de disponibilité du Rafale M proche de 50 %, il faudrait donc en théorie 72 appareils pour assurer une permanence opérationnelles des trois flottilles. Nous n'avons que 44 Rafale M. Je présume donc qu'une partie des opérations de maintenance/modernisation coïncident avec les périodes d'indisponibilité du CHARLES DE GAULLE, le Porte-avions n'étant disponible que 60 % du temps. Je ne sais pas si c'est une coïncidence (mais je ne pense pas), mais 72 appareils x 60 % = 43, un nombre assez proche du nombre de Rafale M actuellement en service. Dans ces conditions, nous prenons des risques de ne pouvoir aligner trois flottilles si le taux de disponibilité du Rafale M baisse. Il serait logique de prendre une marge de 10%, soit 4 à 5 Rafale M supplémentaires, ce qui peut justifier la demande de la marine.
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J'avoue ne pas toujours comprendre ce point. 1) La technologie de catapultage Vapeur est assez ancienne: il n'y a pas d'innovation fondamentale qui demanderait de gros efforts R&D à nos ingénieurs, c'est essentiellement du savoir-faire 2) Nous utilisons des catapultes américaines à vapeur depuis 17 ans maintenant sur le CDG (et plus encore si on intègre la classe Clemenceau); nous disposons du savoir-faire et d'un modèle; 3) Les américains cessant de produire des catapultes vapeur, ils risquent de ne pas être en mesure de nous fournir ces catapultes, ou de nous les faire payer très cher. Bref, pourquoi n'envisage t'on pas de faire des catapultes "made in France", en se la jouant "à la chinoise", par rétro-ingénierie? Avec un budget de 100 millions €, cela devrait être envisageable. Je ne suis même pas sûr que les US nous en veuille, puisqu'ils abandonnent cette technologie. A la rigueur, nous pouvons essayer de négocier une licence pour quelques dizaines de millions d'euros.
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Deux remarques: Le PDAX que tu évoques a une puissance de 85 MW, alors qu'avec deux k-15 +, la puissance d'un PA de 60.000 tonnes devrait atteindre 72 MW (2 réacteurs x 31MW sur le CDG x1,15). Il manque quand même quelques MW, même en intégrant les améliorations hydrodynamiques que tu évoques. Je ne savais pas que le gain était aussi important. Du coup, et en fonction de ce que dit HK, il est possible qu'un PA français de 60.000 tonnes équipé de deux ou trois K-15+ puisse atteindre une vitesse de 25 nœuds. On peut toutefois s'interroger sur la vitesse d'un futur Porte-avions. Si j'ai bien compris, la puissance nécessaire pour faire avancer le bateau croit sensiblement lorsque l'on dépasse les 20 nœuds et plus encore quand on dépasse les 25 nœuds. Est il utile qu'un PA aille à des vitesses supérieures à 25 nœuds, voire 20 nœuds? Le fait qu'il puisse aller à plus de 20 nœuds n'est utile que pour le catapultage (pour générer un vent relatif significatif), puisque la vitesse du GAN est dépendante du navire le plus lent (BPC ou navire ravitailleur, qui ne dépassent pas les 20 nœuds). Pour compenser une certaine lenteur du PA il peut être envisagé d'accroitre encore la taille des catapultes de 90 à 110 m par exemple. Il me semble que c'est moins couteux d'allonger les catapultes que d'augmenter significativement la vitesse du Porte-avions. Par contre, de telles longueurs de catapultes priveraient sans doute le navire de la capacité CATAPO. A priori, ce peut être un choix de conception envisageable.
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Si j'ai bien compris: Un réacteur K 15 à une puissance thermique de 150 MW. Le taux de conversion de la puissance thermique en puissance électrique des centrales civiles est proche de 30%. En retenant ce taux, un k15 a donc une puissance électrique théorique de 45MW, soit 90 MW pour deux réacteurs. Le CHARLES DE GAULLE ne peut revendiquer une telle puissance pour deux raisons: - environ 30 à 40 % de l'électricité produite est utilisée par des systèmes autres que la propulsion - la ligne propulsive du navire, qui utilise directement la vapeur produite par le réacteur, affiche in fine un taux de conversion énergétique moindre que la production d'électricité A priori, en basculant sur un système "tout électrique" la puissance affectée à la propulsion pourrait être augmentée de 15 %, sans toucher à la puissance thermique du k 15. Un lien sur le sujet: https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/chaudieres-catapultes-enjeux-techniques-prochain-porte-avions-119230
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Augmenter la masse du PA, c'est augmenter la puissance de propulsion, ce qui est très contraignant. Traditionnellement, les porte-avions sont assez rapides (32 nœuds théoriques pour la classe Clemenceau et 27 nœuds pour le CHARLES DE GAULLE), notamment pour générer un vent relatif important, ce qui facilite le catapultage des avions. Créer un porte avions de 90.000 tonnes en France (et même de 60.000 tonnes), c'est renoncer à la propulsion nucléaire. En effet, il n'est pas prévu de créer en France un réacteur nucléaire plus gros que le K-15, qui génère 31 MW de puissance propulsive sur le CHARLES DE GAULLE (pour mémoire, ne partie non négligeable de la puissance est utilisée pour l'alimentation électrique du PA) . Il est a priori possible d'augmenter la puissance disponible pour la propulsion de 15 % et de passer à 36 MW. Toutefois, la classe NIMITZ (proche des 90.000 tonnes) possède deux réacteurs nucléaires de 104 MW, qui génèrent une puissance totale de 208 MW. Bref, il faudrait installer environ 5 à 6 réacteurs K-15 sur un porte-avions de 90.000 tonnes pour atteindre des vitesses comparables à celle du Nimitz. Or, les contraintes de sécurité actuelle, et notamment la taille des enceintes de confinement, empêche d'installer un tel nombre de réacteurs sur un Porte-avions. Si le porte-avions n'est pas nucléaire, il va devoir disposer d'une très grosse puissance de propulsion conventionnelle, ce qui est très consommateur de carburant. Pour adopter un PA de 90.000 tonnes, il va falloir accroitre nos capacités de ravitaillement, même au delà des 3 navires ravitailleurs de classe Vulcano que nous avons commandé. En outre, cela rend le GAN plus vulnérable, car il sera moins autonome qu'actuellement. Le PA doit être plus long uniquement si l'on souhaite disposer de la capacité CATAPO (catapultage et appontage simultané). Si l'on renonce à cette capacité (dont n'est pas doté le CHARLES DE GAULLE), il n'est pas nécessaire de disposer d'un porte-avions de plus de 270 m de long pour accueillir deux catapultes de 90 m. Par contre, augmenter la longueur du PA a un véritable intérêt pour limiter le tangage. Difficile à dire... Ce sera peut être le contraire. Par exemple, les F-14 TOMCAT étaient plus grands et plus lourds que les F35 C actuel.
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Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
J'ai juste repris l'idée évoquée au début de ce sujet, notamment repris par Chris. j'ai fais le choix de retenir le dernier modèle de Pilatus, le PC 24, notamment car il dispose d'une meilleure autonomie et une plus grande capacité d'emport que son ainé. Je ne suis pas du tout sûr que ces avions puissent supporter des cycles d'appontage-catapultage. Néanmoins, les appareils de Pilatus ont été conçus pour atterrir et décoller de pistes sommaires (herbe, terre) sur des distances courtes, avec des vitesses d'approche faibles, ce qui est rapproche des conditions d'appontage et de catapultage. A mon avis, si des appareils civils peuvent éventuellement être "navalisés", ce sont ceux là. Si ce n'est pas possible, il n'y a pas d'alternatives crédibles aux greyhound parmi les avions civils actuels. -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
J'entends. Je sais parfaitement que je ne suis pas le plus qualifié pour répondre à ces questions complexes. Néanmoins, j'ai beau avoir lu l'ensemble des messages de ce post, je ne t'ai pas vu faire de proposition. Quelle est ton opinion sur le sujet "existe t'il une alternative au Greyhound?" Bref, dis nous ce que tu penses sur le sujet plutôt que de te contenter d'invalider sèchement (et pas toujours de façon argumenté) les propositions qui sont formulées. Ici, c'est juste un forum de discussion, pas l'antichambre de la DGA. J'en déduis qu'à ton avis il n'est pas possible de "navaliser" un avion civil. C'est ça? -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
Je constate que mon Pilatus PC 24 vous a laissé froid. Pourtant, il répond à un des deux usages du Greyhound: celui de la rotation des équipes et de l'évacuation des blessés. Pour les pièces détachées de grandes dimensions, on repassera... Mais comme indiqué plus haut: est ce indispensable? Un rappel de ce qu'est la "bête": https://www.aerobuzz.fr/aviation-affaires/pilatus-obtient-certifications-americaine-europeenne-bireacteur-pc-24/ https://www.jetsolidaire.com/pilatus-pc-24/ Navaliser un tel appareil devrait pouvoir se faire à cout raisonnable... Enfin je crois. -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
S'il s'agit de ne faire que du transport de personnes et de brancards, je proposerai le Pilatus PC 24, qui peut transporter 10 passagers: - c'est un modèle récent et d'un prix abordable ( 9 M€) - Il a des dimensions réduites (16,82 x 17 x 5,3) et possède une porte cargo - il a été conçu comme un Adac: il dispose d'un train et d'une carlingue renforcés; il atterrit et décole court - il a une distance de convoyage de 3400 km - il est d'origine suisse et le constructeur a déjà fourni l'armée de l'air Son principal défaut est d'être un peu petit. -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
Merci pour ton expertise Pascal. Même si tes propos piquent parfois un peu, tant que c'est constructif, cela me convient. J'ai donc écrit des bétises. Il faut impérativement que l'avion ravitailleur puisse intégrer le hangar, ce qui de fait exclu tous les avions d'une longueur supérieure à 18, voire à l'extrême rigueur 20 mètres. Cette exigence exclut l'ATR42 (outre les problèmes de structure que tu as soulevé). -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
Désolé, on écrivait en même temps. J'ai un doute sur ta solution: 1) utiliser un ravitailleur pour augmenter le rayon d'action d'un hélicoptère de ravitaillement, cela me semble complexe 2) pour transporter des passagers et des brancards le NH90 est performant, mais pour les pièces détachées, c'est un peu court 3) l'option nounou me semble compromise: même en doublant la capacité de convoyage du NH 90, tu n'arrive qu'à 1800km -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
C'est une idée. A priori, il n'est pas nécessaire que l'avion de ravitaillement soit parqué sur le pont du PA, et encore moins qu'il occupe le hangar. Il suffit qu'il puisse apponter et être catapulté. De ce fait, j'estime que la longueur de l'atr 42 n'est pas un problème. Son envergure est similaire à celle du greyhound. Par contre, je vois les défauts suivants: - sa distance franchissable n'est que de 1580 km - sa distance d'atterrissage est de 1126 m Après, je ne sais pas si ce sont des défauts rédhibitoire. -
Carrier Onboard Delivery - Alternatives aux Greyhound
Salverius a répondu à un(e) sujet de Chris. dans Divers marine
Je réactive ce sujet, qui me semble intéressant. Je fais un petit récapitulatif pour ceux qui (comme moi) débarquent: Il semble confirmé que l'US Navy va abandonner dans les prochaines années le C2 Greyhound au profit de MV 22 Osprey. http://www.avionslegendaires.net/2018/03/actu/mv-22-osprey-la-succession-du-c-2-greyhound-progresse/ Le C2 Greyhound perdant son principal client, la production devrait cesser et son fonctionnement opérationnel ne devrait plus être assuré à moyen terme. Or, l'utilisation d'un avion ravitailleur peut être utile sur un porte-avions, comme on a pu le voir lors des opérations en Libye. https://www.meretmarine.com/fr/content/le-greyhound-operationnel-sur-le-porte-avions-charles-de-gaulle "Le Greyhound est, en effet, un appareil très intéressant dans la mesure où il peut assurer du transport de personnel (32 passagers), des liaisons médicales (capacité de 20 brancards) et du ravitaillement, par exemple en matériel et pièces détachées (3.7 tonnes de fret peuvent être embarquées). Son rayon d'action, de l'ordre de 2400 kilomètres, lui permet de faire des rotations entre des bases terrestres et le porte-avions, sans que celui-ci ait besoin de se rapprocher de la côte pour effectuer des liaisons au moyen de ses hélicoptères." Cette capacité de ravitaillement manque actuellement à notre marine nationale. La Marine Nationale devrait donc avoir pour choix dans les années à venir: 1) ne rien faire: après tout, elle se passe de C2 Greyhound depuis 2001 2) Acheter des MV 22 sur étagère 3) acheter des C2 Greyhound d'occasion 4) navaliser un appareil civil C'est cette dernière option que je voudrais revoir. -
Pour revenir au sujet, je remets un billet sur la Malaisie. Côté malaisien, ils ont envie d'acheter le Rafale, mais ils n'ont pas l'argent. Côté français, nous cherchons à nous implanter durablement en Asie du Sud Est. http://www.opex360.com/2018/06/08/rafale-bientot-deployes-region-indo-pacifique/ Je suspecte LE DRIAN de négocier de belles facilités de paiement pour 24 Rafale dans le cadre d'un accord de défense plus général France-Malaisie. Cet accord de défense prévoirait la création d'une base permanente française en Malaisie, dont le loyer et les dépenses d'installation occasionnées serviraient de compensations financières à l'état malaisien. Quitte à envoyer du personnel pour former les pilotes de Rafale Malaisien, autant s'implanter durablement dans le pays. En outre, cette base serait un relais fort pour notre marine. Il n'y a qu'à voir la carte pour comprendre.
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Intéressant cet appel d'offre. Avec un peu de chance on pourrait arriver à placer des Rafale en Malaisie et à Singapour. Cela ferait de belles synergies régionales. On va tous finir par souhaiter la réélection de Trump. Allez Donald! Plus tu fermes de portes, plus tu nous en ouvres.
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BPCs, je n'arrive pas à consulter tes liens. Il n'y a que moi?
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E2 Hawkeye Vs Searchwater et consorts
Salverius a répondu à un(e) sujet de Salverius dans Divers marine
Merci à tous d'avoir répondu à ce sujet, je vais essayer de répondre à certains points abordés. Moi aussi. Je pense qu'il m'est difficile de pousser beaucoup plus loin la réflexion que je ne l'ai fait. Dont acte pour le volet technique. Il y a du vrai dans ce que tu dis. Comme je soutiens l'idée de réaliser des PA légers, la présence de E2- Hawkeye m'oblige à dimensionner mon PA autour de cet outil. Donc en dessiner un plus gros. Dont acte. En toute sincérité, l'idée de nacelle radar que j'ai porté est quand même allé beaucoup plus loin qu'une simple chasse à l'Hawkeye et je maintiens chaque argument que j'ai porté. Le choix d'un financement devrait porter soit sur l'acquisition de E2D Hawkeye, soit sur la création de nacelles radar. Les deux ne sont pas faisables. j'ai bien conscience que l'E2D sera sans doute la solution privilégier. C'est dommage car avec le recul les deux systèmes pourraient être complémentaires. Je ne suis pas d'accord sur ce point. Depuis quand faire plus est il inutile? Je crois que c'est l'un des défauts du Hawkeye: sa fragilité l'oblige à rester en arrière. Pas sûr. L'actuel système Awacs britannique est porté par des Sea King, dont la dimension est a priori la même que celle des HN 90. J'aime beaucoup ton idée. C'est peut être la bonne solution: faire coexister nacelle radar et Hawkeye. La nacelle permettrait de disposer d'un appui capacité radar utilisable en zone exposé. Elle permettrait également de disposer d'un radar sur les navires qui ne peuvent accueillir de Hawkeye, en étant monté sur des hélicoptères. Par contre je crois qu'il faut abandonner celle de la coupler à un Rafale BM. D'une part, cette variante risque de ne jamais exister, d'autre part, elle oblige à emporter deux types de rafale sur PA. L'idée pourrait être de conserver un C2 déporté mais de continuer à utiliser les bonnes vieilles ondes électromagnétiques, plutôt qu'une liaison satellite. En zone exposé, le Rafale équipé de nacelles enverrai ses informations vers l'Hawkeye, qui les traiteraient. Merci vraiment pour ses liens: je n'avais pas vu le projet de Lockheed! Le concept développé par Lockheed est assez proche de ce à quoi je pensais (c'est même mieux car le système est divisé en deux pods). Cela donne de la caution technique à cette idée de nacelle radar. Je pense qu'améliorer la capacité radar d'un Rafale par l'utilisation de pods est a priori faisable techniquement. Après faudrait avoir un financement et une finalité... Bref, si quelqu'un a plus d'infos sur le "vigilance system" de Lockheed, je suis preneur. -
Si j'ai bien compris, un kinjal ou Iskander filerait à des vitesses hypersoniques et ont une portée estimée de 700 km. Néanmoins, je présume pour guider efficacement ces missiles sur cible mobile, il faudrait qu'un radar puisse suivre les déplacements du PA ciblé en temps réel: à des vitesses pareilles, une infime erreur de trajectoire suffirait pour rater la cible. Ce radar ne peut être terrestre ou maritime, puisque du fait de la rotondité de la terre, ces derniers n'ont qu'une portée effective maximale de 500 km. Dès lors, pour utiliser efficacement ce missile, il faut disposer d'un awacs qui croise à seulement 400-500 km du PA ennemi. L'awacs étant un véritable sapin de Noël, et donc une cible évidente, il va falloir le défendre avec une patrouille, patrouille qui devrait rencontrer quelques contre-mesures de la part du PA... Bref, avant de pouvoir tirer un missile hypersonique sur un PA, j'ai bien peur qu'il faille un minimum maîtriser les airs.
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E2 Hawkeye Vs Searchwater et consorts
Salverius a répondu à un(e) sujet de Salverius dans Divers marine
Je comprends parfaitement les réticences de chacun à l’idée de doter un Rafale de « Haute Capacité Radar ». En effet, je propose d’abandonner purement et simplement le E2 Hawkeye comme avion de guet aérien, un système qui donne pleinement satisfaction à ces utilisateurs depuis 1964. Il est donc normal que ma démarche n’aille pas de soi et suscite des contestations. En outre, je me suis concentré depuis le début du fil sur la faisabilité technique de la création d’une nacelle radar pour Rafale, alors que je n’ai pas de compétence particulière en la matière. Je comprends donc que je reçoive des objections, auxquelles j’ai tenté de répondre le mieux possible. Pour finir, j’ai négligé un point capital : je n’ai pas développé en détail l’intérêt que je voyais de réaliser un Rafale « Haute Capacité Radar ». Je vais donc tacher de réparer cette négligence, pour que chacun comprenne pourquoi je m’obstine (désolé pour la longueur du post). 1. Aéronef unique sur le PA CHARLES DE GAULLE : Nous avons constaté l’intérêt de n’avoir que des Rafale sur la PA CHARLES DE GAULLE, plutôt qu’un mélange de Rafale/ Super Etendar Modernisé : optimisation de la place dans le hangar, économie de main d’œuvre, meilleures gestion des pièces détachées, normalisation des process… Une optimisation équivalente pourrait intervenir en supprimant les Hawkeye du PA CHARLES DE GAULLE, notamment car ces appareils sont les plus encombrants de la flotte (2 Hawkeye prennent la place de 3/4 Rafale). De même, il sera facile de stocker trois nacelles radar (ou plus) sur le PA CHARLES DE GAULLE du fait du faible encombrement de ce matériel ; il est possible de se faire livrer des nacelles complémentaires. La panne d’un seul Rafale ne remet pas en cause le fonctionnement du radar, qu’il suffit d’installer sur un autre appareil. A contrario, comme nous ne possédons que 3 E2 Hawkeye, il est difficile d’optimiser les opérations de maintenance de cet appareil. De même, comment assurer la couverture radar du GAN si un seul Hawkeye est abattu ? voire les deux ? Il n’est actuellement pas possible d’envoyer un Hawkeye en remplacement de l’appareil perdu : nous n’en n’avons pas d’avance, et même si nous en avions, comment les transférer sur les théâtres d’opération (seule la version E2D possédant une perche de ravitaillement) ? Je rappelle qu’actuellement, la disponibilité de deux E2 Hawkeye sur PA n’est même pas assurée : http://www.opex360.com/2015/02/03/seul-avion-radar-e-2c-hawkeye-de-la-marine-disponible/ 2. Capacité de survie accrue de l’avion radar : Le Rafale, par rapport au Hawkeye, vole plus vite, plus haut ; il possède d’importants moyens de défense et d’attaque, il est ravitaillable en vol. Le Rafale résistera mieux à tout type d’agression qu’un Hawkeye, notamment par la mise en place de stratégie d’évitement. Il possède une capacité de riposte sans équivalent avec celle d’un Hawkeye. Imaginez cet avion Radar armé de 4 Meteor et vous comprendrez que, bien que très visible, un tel appareil pourra être très dangereux, car peu d’appareils ennemis disposeront de son allonge. De fait, un Rafale « Haute Capacité Radar » pourra accompagner un raid aérien en plein territoire ennemi. A contrario, la relative fragilité et la rareté du Hawkeye l’empêche d’approcher de trop près les zones potentielles de danger. Cela limite dans les faits sa capacité Radar, puisqu’il doit rester à distance de la zone d’engagement. De fait, bien que disposant d’une capacité radar de 500 km, il ne peut l’utiliser complètement en cas d’engagement air-air. 3. Amélioration du traitement des données : L’externalisation du traitement des donné vers un centre aérien déporté n’est pas un défaut : c’est une opportunité formidable. Aujourd’hui, les opérateurs présents à bord du Hawkeye travaillent dans des conditions difficiles (exiguïté, bruit, stress). En outre, la masse de données à traiter ne cesse de s’accroitre. Or, le nombre d’opérateurs sur Hawkeye restent limités à trois (il y a par exemple 10 opérateurs sur Boeing E3 Sentry) et ce ne sont pas des surhommes. Toute aide de type « intelligence Artificielle » pourra profiter aussi bien à la nacelle radar. En utilisant une plateforme déportée : Les opérateurs peuvent être plus nombreux Il peuvent se relayer Ils travaillent dans le confort et dans la sécurité En outre, une seule plateforme C2 pourrait gérer un ensemble de radars et améliorer la fusion des données. 4. Flexibilité d’utilisation du système radar : La nacelle radar possèdera une plus forte adaptabilité dans le temps, avec une implantation plus rapide des progrès techniques que sur un avion dédié. Par exemple, la nacelle RECO NG a été modifiée à trois reprises depuis 2011, avec des changement majeurs dans l’utilisation de cette nacelle. Or, il est patent que c’est dans le domaine des télécommunications/Intelligence artificielle que les progrès sont actuellement les plus rapides. A contrario, combien d’améliorations ont été effectués sur nos Hawkeye depuis 2004 ? J’en dénombre deux, dont une en cours. En outre, le système Radar bénéficiera de fait des améliorations du standard du Rafale. Enfin, il est également envisageable monter une nacelle radar sur d’autres aéronefs, comme des hélicoptères, pour assurer une couverture radar en l’absence de porte-avions. 5. Indépendance de la France vis-à-vis de son allié américain Actuellement, nous ne maitrisons pas l’évolution des C2 Hawkeye, ni même son coût. Nous sommes dépendants des USA pour moderniser cet appareil et nous devons obtenir des autorisations. Nous n’avons pas accès au cœur du système de liaison du Radar. Avec une solution nationale, nous nous mettons en conformité avec la doctrine militaire dominante de notre pays : allié mais pas sujet. Tout ces avantages peuvent à mon avis s’accommoder de quelques désagréments. Non ? -
E2 Hawkeye Vs Searchwater et consorts
Salverius a répondu à un(e) sujet de Salverius dans Divers marine
@ARMEN56, j’essaie toujours d’étudier (avec mes faibles moyens) les propositions que je fais. Tu soulèves trois points, qui après examen, ne me semblent pas rédhibitoires : Poids J’ai comparé les poids de deux aéronefs équipés d’un radar embarqué avec celui du Rafale : EH101 Merlin Searchwater : Masse à vide : 8,9 T Capacité max : 16,5 T E2 Hawkeye Masse à vide : 17 T Capacité max : 23,5 T (capacité théorique : sur le PA Charles de Gaulle la capacité est sans doute plus proche de 21,5T à cause de la puissance des catapultes) Rafale : Mas à vide : 9,5 T Capacité Max (sur PA Charles de Gaulle) : 21,5 T J’en conclue que la capacité d’emport du Rafale est suffisante pour porter une masse équivalente à celle d’un système radar embarqué. Electricité Si j’ai bien compris, la production d’électricité à bord d’un avion est assurée par conversion d’une partie de l’énergie des réacteurs à l’aide d’un générateur embarqué. J’ignore si la capacité actuelle du générateur électrique du Rafale permettrait d’alimenter un puissant Radar. Mais cela ne me semble pas impossible. Je n’ai pas la compétence de comparer la puissance d’un turbopropulseur avec celle d’un réacteur : je ne peux donc comparer le Rafale avec le Hawkeye. Néanmoins, je peux comparer la puissance des réacteurs d’un Embraer R-99 (42 kn à sec x 2), qui porte le Radar Erieye de Saab, avec la puissance des réacteurs d’un rafale (50 kn x 2). Il me semble là encore que la capacité de production théorique d’électricité d’un Rafale pourrait suffire à alimenter un système Radar complexe. Comme la signalé @conanlebarbare, il pourrait être envisagé d’augmenter, si cela s’avère nécessaire, la capacité du générateur électrique du Rafale. Refroidissement Les radars Erieye de Saab et AEW&C de Boeing se refroidissent grâce au flux d’air généré par l’avion lorsqu’il vole. Contrairement à un Radar immobile, il n’est donc pas nécessaire de doter les radars embarqués de lourds systèmes de refroidissement. De même, la puissance électrique nécessaire est minimisée. A mon avis, le vrai souci du projet de Rafale « Haute Capacité Radar » est la gestion des volumes : Peut ont faire entrer une antenne radar, un calculateur, un système de réception et diffusion des données dans une nacelle de 5,40 m x 1 m ? -
Oui! J'utilise ce surnom depuis 13 ans maintenant et c'est la première fois que quelqu'un le relève. J'aime la bande dessinée. Quand j'avais 16-17 ans, j'ai été touché de lire l'histoire, assez tragique je trouve, de Louis Salverius qui est relatée dans le tome 9 des tuniques bleus. Je trouve cette histoire touchante car Louis Salverius a défini les personnages et l'univers des tuniques bleus , sans vraiment avoir pu profiter du succès de la série, puisqu'il est décédé avant. Ce surnom est donc à la fois un hommage et une façon de se rappeler que la vie peut parfois être cruelle.
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Merci! J'essaie de faire mon trou avec mes idées farfelues.
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E2 Hawkeye Vs Searchwater et consorts
Salverius a répondu à un(e) sujet de Salverius dans Divers marine
Effectivement, je n'ai pas pu creuser ce point. J'avoue avoir cherché sur le net des informations sur la puissance électrique nécessaire pour un radar militaire, voire sur la production électrique à bord du Rafale. Toutefois, je n'ai pas trouvé grand chose, ce que je comprends car ces informations sont sensibles (ou alors, je cherche comme un manche). Si quelqu'un a des infos, je suis preneur. Le seul élément probant que j'ai trouvé concerne la masse du RBE2, qui est a priori de 270 kg (http://rafalefan.e-monsite.com/pages/dossier-rafale-avionique/rbe2.html). Le reste du raisonnement risque de paraître basique au puriste, mais je ne suis pas capable de mieux. Un RBE2 seul couvrant 60 ° (70°en réalité), il faudrait un radar AESA double face d'une puissance 6 fois supérieure à une RBE2 pour couvrir 360°, soit un poids estimé de 1.620 kg. Il doit cependant être possible de limiter le poids du radar en supprimant des systèmes redondants. En terme de poids, je reste dans le cahier des charges. Malgré cela, il reste des écueils: - J'ignore si le poids de 270 kg annoncé intègre celui de la puissance électrique nécessaire à l'alimentation du Radar (aïe) - le RBE2 ne possède pas la même portée qu'un radar de E2 Hawkeye (200 km contre 600 km); Il faudrait donc accroitre la puissance de ce radar, et donc la puissance électrique nécessaire (aïe aïe) - le calculateur d'un RBE 2 ne peut suivre officiellement que 40 cibles; si je suis ma logique de mathématique élémentaire (et donc sans doute fausse),ce radar ne pourrait en suivre que 240 (aïe aïe aïe) Tant que les points de vue sont argumentées (en positif comme en négatif), je trouve cela assez sain. Une bonne idée n'a pas de prix. Ce qui coute cher, c'est de trier les bonnes des mauvaises.