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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Une crève surprise... Bravo ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, je sais ce qui te tarabuste. Mais je ne peux que te répondre, avec le Général "Vaste programme" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Que fait Zelensky, président ukrainien de confession juive ? Ben, il raconte des blagues juives, pardi ! "Deux Juifs parlent à Odessa. L'un dit : La Russie est en guerre contre l’OTAN. L'autre : Et comment ça se passe ? - Les Russes ont perdu 70.000 hommes, ils n'ont plus de missiles, leurs équipements militaires sont détruits. - Et l'OTAN ? - Ben, l'OTAN n'est pas encore arrivé" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Un degré de plus dans la folie collective furieuse Une chanson en l'honneur du nouveau missile intercontinental Sarmat -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais plus si avait parlé de cette anecdote, mais il y a quelques temps Medvedev visitait une usine de chars et... Il en a profité pour faire une imitation d'un personnage d'un film français connu -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
(déplacé du fil guerre en Ukraine - géopolitique, écrit par @Manuel77) J'ai repensé à cette conversation en voyant cette information Changement de nom de salle au ministère des Affaires étrangères - La famille Bismarck attaque Annalena Baerbock Au lieu de la salle de Bismarck, une pièce du ministère des Affaires étrangères s'appelle désormais la "salle de l'unité allemande". La famille de l'ancien chancelier du Reich se montre indignée - et reproche à la ministre des Affaires étrangères son "manque de conscience historique". (...) "La ministre des Affaires étrangères moralisatrice a manqué à ses devoirs", a déclaré la famille dans un communiqué. "Non seulement elle traite négativement de nombreux autres pays, mais elle déforme également l'histoire de son propre pays." (...) "Les réalisations du premier chancelier allemand, Otto von Bismarck, dont l'Allemagne bénéficie encore aujourd'hui, sont ainsi ignorées." De ce que j'ai compris, la gauche soutient, la droite attaque la décision de Baerbock d'annuler Bismarck d'éliminer le nom Bismarck des références publiques allemandes - enfin au moins d'une certaine salle. Suis-je surpris ? Hmmm pas forcément -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'opération militaire spéciale pourrait s'étendre en fin de semaine jusqu'au Qatar ! -
Cela chauffe en Centrafrique.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca voudrait dire que les rumeurs seraient vraies ? Il existerait bien un groupe paramilitaire français défendant manu militari les intérêts de Paris, tout en s'en mettant plein les fouilles au passage, et dirigé par Jo le Trembleur, ancien détenu à Fleury-Mérogis et cuisinier du président Macron ? De ce que j'ai compris, le ministère de la Défense a pourtant clarifié : Debussy n'existe pas ! Edit : le nom pourra surprendre, étant donné que Debussy n'était pas précisément le genre de compositeur qui produisait du Boum-Boum-Tsoin-Tsoin genre chevauchée des Walkyries. En fait, selon la petite histoire, c'est le premier tireur d'élite du groupe qui serait fana d'écouter le Clair de Lune en préparant ses coups -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour alimenter le débat - et parce que c'est intéressant en soi naturellement ! - voici quelques extraits de l'entretien que Valery Zaluzhny le général commandant l'armée ukrainienne a accordé à The Economist. Je n'ai pas accès au texte lui-même, mais on trouve des citations un peu partout Chez Tass, on met évidemment en valeur ce qui est intéressant pour la Russie La mobilisation partielle en Russie a permis à la Russie de ralentir la contre-offensive ukrainienne près de Kremennaya et Svatovo, en LPR, a déclaré le commandant suprême ukrainien, le général Valery Zaluzhny, dans une interview pour The Economist. "La mobilisation russe a fonctionné", a déclaré Zaluzhny. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Alexandre Syrsky, est d'accord. "Ils ont un très grand potentiel en termes d'effectifs", a déclaré Syrsky, ajoutant que les forces mobilisées ont ralenti la contre-offensive ukrainienne à Kremennaya et Svatovo. Selon Syrsky, la mobilisation a permis à la Russie de faire tourner ses forces plus souvent, allouant plus de temps pour la récréation et la récupération. "À cet égard, ils ont un avantage". Parlant de la nouvelle vague de mobilisation en Ukraine, Syrsky a déclaré qu'actuellement, plus de 700 000 Ukrainiens se battent d'une manière ou d'une autre, et 200 000 se préparent à prendre part aux combats. (...) Zaluzhny et Syrsky estiment que l'issue des hostilités dépendra de l'évolution de la situation dans les mois à venir. Chez Yahoo, on a retenu encore d'autres précisions Valery Zaluzhny, chef des forces armées ukrainiennes, avertit que le Kremlin n'a pas capitulé. Pire, selon lui, à l'image des premiers mois de l'invasion en février et mars dernier, les Russes "feront une autre tentative pour prendre Kiev." "Nous estimons qu'ils ont une réserve de près de 1,5 million de personnes. Les Russes préparent environ 200.000 nouveaux soldats" (...) "Les mobilisés font un minimum de trois mois pour se préparer. Cela signifie qu'ils essaient de lancer la prochaine vague de l'offensive probablement en février, comme l'année dernière. C'est leur plan" (...) "Ils ont gaspillé leur potentiel de guerre sans obtenir pratiquement aucun résultat, alors maintenant, ils doivent repenser comment sortir de cette situation", insiste-t-il. (...) "Ils cherchent un moyen d'éviter une confrontation directe entre les troupes, alors ils bombardent. Ils en ont besoin dans un seul but: ils ont besoin de temps pour rassembler de nouvelles ressources et créer un nouveau potentiel", ajoute le militaire. (...) "Un tsar leur dit d'aller à la guerre, et ils partent en guerre. J'ai étudié l'histoire des deux guerres tchétchènes, c'était la même chose", martèle-t-il. "Ils ne sont peut-être pas très bien équipés, mais ils posent quand même un problème pour nous", conclut-il. Le Kyiv Post a aussi noté Une "tâche stratégique très importante consiste à créer des réserves et à se préparer à la guerre qui peut avoir lieu en février, au mieux en mars, et au pire à la fin du mois de janvier". (...) "Les Russes préparent quelque 200 000 soldats supplémentaires. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils vont tenter une nouvelle fois d'attaquer Kiev," (...) "Je ne suis pas un expert en énergie mais il me semble que nous sommes à la limite", a-t-il déclaré, affirmant que la destruction du réseau électrique était "possible" par des frappes de missiles et de drones. (...) "Je sais que je peux battre cet ennemi", a poursuivi le général. "Mais j'ai besoin de ressources. "J'ai besoin de 300 chars, 600-700 ifvs (véhicules de combat d'infanterie) 500 Howitzers." Bien sûr, le commandant de l'armée ukrainienne a aussi un rôle politique, et on n'est pas obligé de tout prendre au pied de la lettre. Une partie de cette description pourrait être un appel à de nouvelles donations occidentales. Mais il n'est pas non plus de l'intérêt bien compris de Zaluzhny à moyen terme de dire n'importe quoi, sous peine de perdre sa crédibilité. L'ensemble doit être pris avec des précautions, mais est quand même significatif. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On en apprend tous les jours, merci. J'avais une vue un peu simpliste de la manière dont les Corses peuvent considérer Napoléon. H.S. complet et assumé, mais c'est joli par chez toi Je pensais plutôt à la reconstitution de l'empire à la fois principalement germanique et raisonnablement uni qui avait existé de 962 jusque, sauf erreur, au milieu du XIIIème siècle avec Frédéric II Hohenstaufen. Dans ma compréhension, c'est cette histoire que le projet bismarckien a visé à "reprendre et continuer". Mais je dois admettre que ma connaissance de l'histoire de l'Allemagne est au mieux superficielle. Il est fort possible que je me trompe. Pas de synergies économiques visibles en effet, sans parler des coûts multiples de l'intégration forcée des Ukrainiens dans le monde russe (éducation, idéologie... répression, occupation militaire) Et il faut encore parler du levier d'influence formidable consenti à la Chine, puisque entre les deux pôles géopolitiques du monde qui se dessine, Chine et Etats-Unis, la Russie s'étant bloqué totalement l'accès au second, et ruiné ses relations avec le reste de l'Europe, se trouvera en pratique facilement dominée par le premier... La propagande russe dénonce et caricature la servitude que leur dépendance envers les Etats-Unis pour leur défense constituerait pour les Européens - mais même si Moscou atteint ses objectifs en Ukraine, les Européens de l'Ouest et du Centre pourront répondre aux Russes "Mais vous vous êtes regardés ?" Poutine n'a pas un objectif de prospérité économique. Il se veut un guerrier civilisationnel et il veut avoir sa place pour les siècles à venir dans l'histoire de la Russie. Il se compare donc à Pierre le Grand en rappelant que "faire de la mer d'Azov un lac russe" est quelque chose que le grand tsar n'avait pas réussi, il pense probablement aussi à Catherine la Grande qui a assuré à la Russie le contrôle de l'Ukraine et sous le règne de laquelle Odessa a été fondée. Et il épouse une version assez extrême de la slavophilie "eurasianiste" et nationale-orthodoxe (à laquelle il rajoute "islam traditionnel, judaïsme et bouddhisme", les autres "religions protégées" en Russie), qui majore les différences avec l'Europe occidentale, définit l'identité de la Russie comme un mix d'Europe et d'Asie (comme si elle n'était pas avant tout un pays européen), et préfère à la limite la domination de l'Asiatique à celle du schismatique occidental, comme Alexandre Nevski glorifié comme vainqueur des chevaliers teutoniques (catholiques) alors même qu'il était aussi un vassal de l'Empire mongol qui avait massacré peu avant une grande partie de la population de la Rus... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Analyse très intéressante, oui. Mais je crois qu'il manque un scénario, l'un des pires et pourtant loin d'être improbable : la Corée du Nord victorieuse. Poutine poursuivrait sa stratégie actuelle "J'escalade jusqu'à la capitulation ukrainienne", l'emporterait par l'escalade, puis consoliderait un Empire russe réduit à son cœur slave (Russie + Ukraine + Biélorussie) autour de l'idéologie radicalisée qui s'affirme à Moscou et de la puissance militaire. Le général de Villiers a observé récemment "Un dictateur qui est dans un tunnel ne recule jamais", ce n'est pas forcément vrai en général, mais la situation de Poutine est qu'il a - Des raisons de craindre de perdre le pouvoir si son invasion débouchait sur un échec patent - Les coudées franches : l'Amérique ne fera pas la guerre, le peuple russe le suit - Plusieurs moyens d'escalade Difficile d'imaginer qu'il ne les utilise pas. La gravité même des conséquences de la défaite, que Bruno Tertrais décrit de manière convaincante, doit convaincre Poutine que sa seule sortie par le haut est la victoire. Comme l'a dit Sourovikine, l'objectif est la "capitulation complète" de l'Ukraine... Il y a lieu de craindre que cet objectif ne soit accessible à une Russie prête à escalader autant qu'il le faudra. Non seulement on ne sait pas encore si les 2 décisions d'escalade déjà prises (mobilisation de 300k soldats + destruction du réseau électrique donc de l'économie de l'Ukraine) permettront à la Russie de reprendre l'avantage, surtout si ce n'était pas le cas Moscou dispose de bien d'autres options d'escalade telles : - Doubler / tripler la mobilisation, - Détruire les ponts sur le Dniepr - Passer aux armes chimiques (si reconstituées) Il est pensable que l'Ukraine, avec le soutien d'un bloc occidental se mobilisant pour produire des armes, parvienne à résister à toutes ces escalades, tandis que la Chine parviendrait à convaincre la Russie de reculer devant l'escalade ultime - le nucléaire. Il est aussi pensable que le coût de la guerre, joint à des compensations du bloc occidental, parvienne à convaincre la Russie de s'arrêter - c'est le ballon d'essai qu'a lancé à mon avis la France. Mais ce ne sont là que des scénarios, et assez fragiles. Il est aussi tout à fait possible que Moscou remporte la guerre par l'escalade, et que Poutine ne s'avère être le Bismarck russe, reconstituant un Empire du passé durch Eisen und Blut : par le fer et le sang. "Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible", comme disait l'autre. Il faut encore noter que dans ce scénario, la Russie deviendrait une "Corée du Nord" non seulement victorieuse, non seulement géante... mais encore reliée au Monde. A ce que les élites russes appellent la "Majorité mondiale", les 80%+ de la population mondiale qui vivent dans des pays qui ne sanctionnent aucunement la Russie, voire font un effort pour renforcer leurs liens économiques avec Moscou (l'Inde par exemple) Oui, à coup sûr, ces événements vont façonner la géopolitique du siècle. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, un lecteur de Bainville ? Les Conséquences politiques de la paix ? Point du tout. A moi ! Quelques autres "instantanés" - Une épicerie russe quelque part dans Paris. Toujours ouverte... mais plus discrète qu'avant. L'enseigne avait enlevé les références à la Russie la dernière fois que je l'ai vue il y a quelques mois. Il fallait y entrer pour reconnaître l'environnement et trouver un petit coin de "monde russe" - Des réfugiés ukrainiens hébergés dans une famille française après avoir connu une cave en Ukraine avec les obus russes qui explosent en surface. Un ami de cette famille, Français d'origine ukrainienne... plus précisément du Donbass, pro-Poutine à 200% plutôt qu'à 100%. Les sujets politiques sont rapidement (et prudemment) évacués. Finalement l'ami aide les réfugiés pour certaines de leurs démarches - il y a certes des sujets plus importants que les opinions politiques - Un couple franco-russe quelque part en France. Le mari confie que lorsque la guerre a commencé, son épouse a dit que c'est mauvais... mais bon comme ça au moins "on va peut-être récupérer le Donbass" - Un autre couple dans le même cas. Elle écoute régulièrement le commentateur militaire ukrainien Arestovitch pour se consoler - et a fait vœu de ne jamais remettre les pieds en Russie, qu'elle considère désormais pleinement "fasciste" de même que ses amies restées à Moscou et qui soutiennent sans état d'âme l'opération spéciale - Un russophone croisé dans le métro parisien, la conversation commence, il s'avère être de Moldavie : "Oui, notre présidente est corrompue, et surtout elle est dans la main des Américains, ils vont faire la même chose à la Moldavie qu'ils ont faite à l'Ukraine, ah là là quelle misère" - Un officiel ukrainien de haut niveau en poste en France. Indiscrétion le concernant : il était déjà jeune homme quand, voyageant en Galicie, il a eu la surprise de constater que les gens y parlaient ukrainien pour de vrai ! Il pensait que seules de vieilles grand-mères à la campagne parlaient encore ukrainien. Aujourd'hui il préfère l'ukrainien au russe, et surtout il en est certain les Russes on va les bouter hors d'Ukraine ! Je pense qu'il y a surtout pas mal de gens ordinaires, ni spécialement meilleurs ni pires que d'autres, et qui font comme ils peuvent dans une situation qui nous dépasse tous @pascal, quand un Savoyard te demande si Napoléon vraiment était petit, je suggérerais de se rappeler qu'un @Ciders par exemple hante parfois ce fil. Prétendre que Napoléon le Grand aurait été petit en présence d'un Corse me semblerait... imprudent Je vois que tu choisis l'option de la prudence -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est "juste" que nous ne sommes pas en guerre. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le chef des armées Emmanuel Macron. Et oui, si l'Ukraine était notre allié, nous serions en guerre depuis le 24 février. Si la guerre nous est imposée, parce que nous sommes attaqués, ou parce qu'un de nos alliés en Europe, en Méditerranée, au Moyen-Orient ou en Afrique est attaqué, alors bien sûr la France fera la guerre. A condition d'avoir les moyens de la faire. Et les chars lourds sont l'un des outils essentiels. Et nous n'avons qu'un stock existant de chars lourds seulement très limité. Et surtout, nous n'avons aucune chaîne de production en fonctionnement. Si la chaîne de production des Leclerc n'avait pas été stupidement fermée par des gens voulant faire de petites économies au prix du risque de dépenses plus importantes plus tard au moment de devoir la relancer, je serais moi aussi partisan de donner 15 ou 25% du stock de Leclerc à l'Ukraine, enfin la valeur de 1 à 2 ans de production, comptant qu'une baisse de puissance de l'arme blindée française pendant 1 à 2 ans serait un risque acceptable. Mais elle a été fermée. C'est de là qu'il faut partir. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'arme blindée française, comme toutes les autres branches des forces armées françaises, est exclusivement destinée à la défense de la France et de ses alliés. Et principalement à la défense de ses alliés puisque le scénario où un corps blindé tenterait la conquête de territoires français est peu vraisemblable. Les alliés de la France sont en Europe, en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Afrique. Le seul de ces théâtres où l'utilité de chars lourds est pour l'instant sujette à caution est l'Afrique... et encore, cela pourrait très bien changer d'ici dix ou quinze ans, une époque où nous compterons toujours sur les Leclerc ! Ce n'est que dans 1 sur 4 de ces théâtres d'opération que l'ennemi potentiel principal est la Russie. Dans toutes les autres régions, il s'agit d'autres puissances, ou encore ce sera des pays auxquels nous ne pensons pas encore, mais qui se révéleront peut-être source de troubles dans cinq, dix ou quinze ans. Et nous n'avons même pas décidé de relancer la chaîne de production des Leclerc, si bien que la France pourrait très bien devoir ne compter que sur ses 200 Leclerc pendant 20 ans ou plus ! En donner un bataillon à l'Ukraine, c'est-à-dire sauf erreur environ une trentaine, serait dans ces conditions à mon avis une pure folie. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Amusant, mais ton ami manque peut-être un peu d'assurance, ou bien d'à-propos A sa place, j'aurais repris la réponse que De Gaulle fit paraît-il un jour à l'ambassadeur soviétique qui lui demandait ce qu'il arriverait de la France et de sa "faible" force nucléaire en cas de guerre. Le général lui répondit avec un grand sourire "Eh bien, Monsieur l'ambassadeur, nous mourrons ensemble !" Je ne crois pas d'ailleurs que cette réponse ne serait qu'une pirouette rhétorique. Si dans le monde réel l'OTAN et la Russie se battaient, l'ascension aux extrêmes nucléaires serait probablement rapide, précisément parce que sur le plan conventionnel la Russie n'est pas si impressionnante que ça -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, car donner 10 ou 20 chars ce serait quasi-homéopathique. Aucun effet stratégique à en attendre. Et on est tellement bas que ça aurait déjà des effets très négatifs Oui exactement. Il y a deux conclusions à mon avis à tirer de la situation des Leclerc : 1. Pas un seul pour l'Ukraine, parce qu'on n'est pas seulement à l'os, on est en train de le limer depuis plusieurs années, et contrairement aux Caesar aucune chaîne de production n'existe 2. Relancer en urgence la production des Leclerc - 200 c'est peut être 15 ou 20% de ce qu'aura la Pologne. Sans doute nous sommes aussi une puissance maritime, sans doute nous n'aurons pas dans 1 ou 2 ans un ennemi potentiel à notre frontière mais... Y a des limites quand même ! - La fermeture de la chaîne empêche à la fois de compenser des pertes éventuelles et de soutenir des pays agressés. Si la chaîne Leclerc était ouverte, nous pourrions sans doute donner à l'Ukraine 1 ou 2 ans de production, on les compenserait rapidement après, et ça les aiderait sérieusement - Le MGCS c'est bien gentil, mais ça arrivera peut être en 2040, sinon en 2050, ou jamais ! Ce n'est pas sérieux. Et oui la logistique notamment maritime devrait être renforcée. Six ou huit rouliers de 30 000 tonneaux, ça ne coûterait pas tant que ça, d'ailleurs. -
énergie Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de LBP dans Economie et défense
En somme tu imagines que la réponse sera plutôt du genre C'est ici que tu te laisses emporter par ton pessimisme foncier. La réalité est beaucoup plus réjouissante ... Ils sont seulement 69% Selon une sage - en l'occurrence Laureline - la femme est un être de contradictions. On dirait bien que l'homme aussi ! -
énergie Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de LBP dans Economie et défense
Hmmmouais, mais le successeur que ton protégé a choisi tout le monde n'a pas convaincu ... -
énergie Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de LBP dans Economie et défense
Comme tu dis il reste encore du travail avant qu'on construise des centrales à fusion - c'est une litote. D'autant plus que Selon un rapport du Financial Times, qui doit encore être confirmé par le National Ignition Facility (NIF) du Lawrence Livermore National Laboratory en Californie, à l'origine de ces travaux, les chercheurs ont réussi à libérer 2,5 MJ d'énergie après avoir utilisé seulement 2,1 MJ pour chauffer le combustible avec des lasers. (...) Et il y a un autre point : le gain d'énergie positif signalé ne tient pas compte des 500 MJ d'énergie qui ont été injectés dans les lasers eux-mêmes. Autrement dit, le véritable bilan énergétique n'est pas 2,5 pour 2,1... mais 2,5 pour 500. Ah il reste encore du boulot, oui ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'armée ukrainienne contrebat l'invasion russe, et avec le soutien militaire occidental elle est naturellement indispensable - sinon l'Ukraine serait déjà une province de l'empire russe. Quant à arrêter complètement l'invasion - j'ai écrit "stopper" j'étais peut-être imprécis - l'armée ukrainienne même en tenant le front n'a pas forcément la capacité de libérer le pays. Et surtout elle n'a certainement pas la capacité d'empêcher la Russie de continuer la guerre, en somme d'y revenir, de réessayer d'une autre manière, en escaladant comme ceci ou comme cela. Je n'ai jamais écrit cela. Seulement qu'il est vraiment stupide n'est pas intelligent d'aider la propagande russe à maintenir la population dans le soutien à cette guerre. Et c'est ce que font la pusillanimité d'une Merkel qui n'a pas le courage de défendre ses positions passées, la décision irréfléchie du gouvernement letton de mettre à la porte la radio Dojd, le débordement il y a quelques mois d'un Biden suggérant que l'objectif est de renverser Poutine, les fantasmes répandus par plusieurs d'un démantèlement de la Russie... ils sont nombreux, malheureusement. Poutine, Simonyan et les autres leur disent merci. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les uns tirent dans un sens, les autres dans l'autre. Un groupe de pays d'Europe centrale et baltique - en gros, le groupe de Visegrad moins la Hongrie - ont exprimé formellement à la France leur désapprobation de la remarque du PR comme quoi la partie sécurité collective - à distinguer de la partie territoriale - de la négociation à prévoir avec la Russie lorsqu'elle y sera disposée devra inclure des garanties de sécurité pour Moscou. Certains États membres de l'UE expriment officiellement leurs préoccupations à la France à la suite des commentaires de Macron sur la Russie PARIS, 12 déc (Reuters) - Les pays baltes et d'autres nations européennes mécontentes des commentaires du président français Emmanuel Macron concernant les garanties de sécurité pour la Russie ont formellement manifesté leur désapprobation et expliqué leur position à la France lundi, ont indiqué des diplomates. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision française TF1 le 3 décembre, Macron a déclaré que l'Europe devait préparer sa future architecture de sécurité et également réfléchir "à la manière de donner des garanties à la Russie le jour où elle reviendra à la table des négociations." Ces commentaires ont été immédiatement réprimandés par l'Ukraine et les États baltes. Si la présidence et le ministère des Affaires étrangères français ont cherché à les minimiser, la colère ne semble pas s'être dissipée dans certains milieux. La République tchèque, qui assure la présidence du Conseil de l'UE, a contribué à organiser le soutien à la représentation diplomatique officielle, connue sous le nom de "démarche". Parmi les partisans de la démarche figurent les États baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), ainsi que la Pologne et la Slovaquie, ont indiqué deux diplomates. Reuters n'a pas été en mesure d'établir combien de pays au total ont soutenu la démarche, ni si les Tchèques l'ont soutenue. (...) M'est avis que pour une France dont le dirigeant ouvre - légèrement - la gueule, il y a plusieurs autres pays en Europe occidentale - Rome ? Madrid ? Berlin ? La Haye ? - qui... se la bouclent. Mais n'en pensent pas forcément moins ==>Macron s'est-il donné pour rôle de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas ? Bon, cela dit, y a t il des effets importants à tout cela ? Irriter certains pays d'Europe centrale et baltique ne peut pas compter au nombre des effets importants. Les ballons d'essai lancés par Macron me semblent importants à ce stade seulement dans la mesure où ils viennent appuyer les tendances similaires au sein de l'establishment américain - par exemple les remarques du général en chef américain Mark Milley, et d'autres. Potentiellement on pourrait imaginer qu'ils viennent gêner la propagande de Moscou auprès du peuple russe, en montrant qu'une autre politique serait possible, que le bloc occidental, à certaines conditions, pourrait y être prêt, ouvrant la voie à des questions chez les Russes "Si y a une ouverture en face, pourquoi au juste est-ce qu'on n'y va pas ?". Mais ça ne marche pas parce que Emmanuel Macron est bien seul Il est très facile à la propagande russe d'écarter tout danger sur le mode "Y en a peut-être un qui écoute, mais les autres non, aucune ouverture de leur côté, donc on n'a pas d'autre choix que de continuer la guerre sainte l'opération militaire spéciale". Et l'effet est de toute façon plus que contrebalancé par la sortie de Merkel "Moi, avoir jamais voulu la paix dans le Donbass ? Que nenni, j'étais juste en train de rouler Poutine dans la farine ahahahahah !" Ou la décision de la Lettonie de fiche dehors une radio russe d'opposition parce que l'un des intervenants avait eu le malheur de parler de manière ambiguë des mobilisés. Dans les deux cas, un cadeau en or pour la propagande russe. Poutine a beau jeu de se déclarer déçu et trompé par la fourberie de la partie allemande - il comprend probablement ce qui se passe, que Merkel n'a tout simplement pas de colonne vertébrale et se repend d'avoir cherché avec Hollande une solution pacifique, mais il dit ce qui est le mieux pour lui. Et Simonyan la directrice de RT parle d'Antigone en rappelant que tout le monde s'intéresse à celui qui est sur le point de "trahir", mais qu'une fois qu'il a trahi plus personne n'a aucun respect pour lui. Bref, Merkel, comme le gouvernement letton, comme tant d'autres, aident l'appareil d'Etat russe à convaincre la population russe que Poutine n'aurait eu d'autre choix que de déclencher cette guerre, les aident à convaincre les récalcitrants que "Ecoutez, vous n'êtes peut-être pas d'accord, mais nous sommes la seule option, et si vous essayez autre chose nous vous appellerons traîtres et ceux d'en face vous fouleront aux pieds" Seules deux forces pourraient stopper l'invasion russe en Ukraine. D'une part l'armée américaine - mais elle n'interviendra pas, Biden l'a dit et répété, il s'y est engagé auprès du peuple américain. D'autre part le peuple russe, mais non seulement il est bien docile pour l'instant, beaucoup à l'Ouest font encore tout ce qu'il faut pour aider le gouvernement russe à le maintenir dans l'obéissance -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Certainement pas sans échange. Pour le reste... Nous sommes en Vème République Le PR est "l'homme de la Nation", en charge prioritairement de la politique étrangère. Même dans les périodes de cohabitation du temps de Mitterrand et de Chirac c'est resté vrai. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans cet article d'opinion publié par deux diplomates américains chez Newsweek il y a quelques jours, une comparaison intéressante entre l'invasion russe en Ukraine et la guerre de Sécession américaine, et des arguments comme quoi une victoire russe est probable à terme - "victoire" dans le sens d'une capitulation inconditionnelle de l'Ukraine La comparaison entre Sourovikine et Sherman pourra surprendre, celle entre Poutine et Lincoln pourrait scandaliser - il va de soi que les causes défendues ne sont pas du tout les mêmes ! Les ressemblances sont plutôt dans la situation générale et la dynamique de la guerre, et le parallèle a malheureusement du mérite. - Les USA en 1861 ont refusé absolument le projet politique CSA (Confédérés) et ont escaladé autant qu'il a fallu pour le supprimer. La Russie en 2022 refuse absolument le projet politique Ukraine indépendante et a commencé à escalader autant qu'il le faudra pour le supprimer - L'hymne de bataille de la République, chant de la guerre de Sécession aujourd'hui hymne militaire américain - un peu l'équivalent du Chant du départ chez nous - identifie les armées des USA avec l'instrument de Dieu juste et libérateur. Aujourd'hui ce sont les responsables religieux russes qui s'entendent pour appeler l' "opération militaire spéciale" une guerre sainte - Quant au rapport de forces, les USA étaient trois fois plus peuplés que les CSA, leur puissance industrielle était à mesure, et les talents militaires des troupes confédérées n'ont pu indéfiniment compenser cette infériorité matérielle et humaine. Le rapport de force entre Russie et Ukraine est semblable, la différence étant bien sûr le soutien économique et militaire reçu du bloc occidental... mais il faudrait une mobilisation sérieuse notamment de la production militaire pour compenser l'infériorité matérielle ukrainienne, elle n'est pas vraiment commencée, et il sera impossible de compenser l'infériorité en hommes si Poutine continue avec de nouvelles vagues de mobilisation. Les leçons de la guerre civile américaine montrent pourquoi l'Ukraine ne peut pas gagner Au cours des premières années de la guerre civile américaine, le président Abraham Lincoln a cherché à limiter le conflit contre des personnes qu'il considérait encore comme des compatriotes et avec lesquelles il souhaitait se réconcilier. Ce n'est qu'après trois ans d'impasse qu'il s'est tourné vers "Unconditional Surrender Grant", qui a à son tour libéré le général William Tecumseh Sherman pour "faire hurler la Géorgie" et contribuer à la conclusion violente et décisive de la guerre. Le président russe Vladimir Poutine n'a attendu que six mois avant de passer d'une opération militaire spéciale à une guerre totale contre l'Ukraine. L'assaut initial de Poutine s'est limité à un effectif d'à peine 150 000 hommes. Il s'attendait à une victoire rapide suivie de négociations sur ses principales préoccupations : Le contrôle russe de la Crimée, la neutralité ukrainienne et l'autonomie de la population russe dans le Donbass, mais il avait tort. Poutine n'avait pas compté sur la résistance acharnée de l'Ukraine ni sur l'intervention militaire et économique massive de l'Occident. Confronté à une nouvelle situation, Poutine a changé de stratégie. Il est maintenant sur le point de lâcher son propre général Sherman et de faire hurler l'Ukraine. Le mois dernier, Poutine a confié au général Sergeï Sourovikine le commandement général de la guerre de la Russie en Ukraine. Sourovikine vient des forces aérospatiales technologiquement sophistiquées, mais il a combattu sur le terrain en Afghanistan, en Tchétchénie et en Syrie où il est crédité d'avoir sauvé le régime Assad. M. Sourovikine a déclaré publiquement qu'il n'y aurait pas de demi-mesure en Ukraine. Au lieu de cela, il a commencé à détruire méthodiquement l'infrastructure de l'Ukraine avec des attaques de missiles de précision. Les armées ont besoin de chemins de fer et alors que Sherman a systématiquement démoli les voies menant à Atlanta, Sourovikine détruit le réseau électrique qui alimente les chemins de fer ukrainiens. Cela a laissé les villes ukrainiennes froides et sombres, mais Sourovikine semble être d'accord avec Sherman pour dire que "la guerre est une cruauté, et qu'on ne peut pas la raffiner". La Russie a maintenant mis son économie sur le pied de guerre, appelé les réserves et rassemblé des centaines de milliers de soldats, y compris des conscrits et des volontaires. Cette armée est équipée des armes les plus sophistiquées de Russie et, contrairement à ce que l'on entend souvent dans les médias occidentaux, elle est loin d'être démoralisée. En revanche, l'Ukraine a épuisé ses stocks d'armes et dépend totalement du soutien militaire occidental pour poursuivre la guerre. Comme l'a noté la semaine dernière le général Mark Milley, président des chefs d'état-major interarmées, l'Ukraine a fait à peu près tout ce qu'elle pouvait. Une fois que le riche sol noir de l'Ukraine sera fermement gelé, une attaque massive de la Russie commencera. En fait, elle a déjà commencé dans l'important centre de transport de Bakhmut, qui est devenu une sorte de Verdun ukrainien. Nous nous attendons à ce que Bakhmut tombe et prédisons que, sans un soutien occidental beaucoup plus important, la Russie reprendra Kharkov, Kherson et le reste du Donbass d'ici l'été prochain. (...) (La suite du texte est un plaidoyer pour que si ce scénario venait à se réaliser, les Etats-Unis ne se laissent pas entraîner à déployer des troupes sur le terrain et à s'engager eux-mêmes dans une guerre contre la Russie. Moins intéressant à mes yeux, car je n'imagine pas un instant Biden se laisser aller à une telle chose) Si cette comparaison a du mérite, il est possible non seulement que la guerre non seulement dure encore longtemps - je crois que tout le monde l'a déjà compris - mais aussi qu'elle soit extrêmement meurtrière. Lorsque le Sud a capitulé, environ 290 000 soldats confédérés étaient morts, ce qui compte tenu d'une population libre (Noirs exceptés) de 5,6 millions en 1860 doit représenter pas loin de 20% de la population masculine d'âge militaire. C'est le même genre de proportion que les Allemands avaient perdu en 1945, et aussi les Japonais. C'est le genre de pertes qui est associé à l'effondrement total d'un projet politique que le vainqueur remplace par le projet qu'il voulait imposer. C'est aussi le niveau de pertes que la France avait subie en 1918, même si dans ce cas cela s'est terminé par une victoire - c'est le niveau de pertes associé à une guerre totale, et la guerre actuelle l'est évidemment pour l'Ukraine. Ce genre de calculs mènerait à plus d'un million de morts au combat dans le cas de l'Ukraine Il y a un autre scénario peut-être, plus positif pour Kiev, si Poutine ne parvient pas à extirper de la population russe suffisamment de volonté de sacrifice, si l'Ukraine parvient à force de sacrifices de son côté à pousser Poutine à décréter "la mobilisation de trop". Bref si l'Ukraine parvient, parce que la guerre est plus totale pour elle que pour la Russie, à forcer la Russie à stopper - débouchant sur un conflit gelé à la coréenne, voire au mieux un effondrement politico-militaire russe. Je ne sais pas si c'est le plus probable. Mais même dans ce cas... on parlerait sans doute de pertes plusieurs fois supérieures aux pertes actuelles déjà lourdes, et ce de part et d'autre. Et cela suppose encore bien sûr que "l'arrière tienne", non seulement que le réseau électrique tienne ce qui est tout sauf assuré, mais encore l'arrière lointain le bloc occidental qui devrait fabriquer suffisamment d'armes et de munitions pour que les forces ukrainiennes tiennent dans la durée. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est un critère essentiel pour différencier les "blocs", en effet. Noter aussi qu'en l'absence d'une monnaie fiduciaire impériale, il faudra bien trouver une autre référence pour que les blocs ainsi que les indépendants puissent commercer entre eux plus facilement. Car il continuera bien à y avoir commerce, même à long terme, aucun mouvement même historique même de grande ampleur ne va jusqu'à son terme logique, ni la mondialisation, ni l'espèce de pluri-mondialisation qui se dessine. Quelle référence ? Deux possibilités, à mon sens A ma gauche, le candidat soutenu par M. De Gaulle (à partir de 12'15'' dans la vidéo) Quelle base ? En vérité, on ne voit pas qu'à cet égard il puisse y avoir de critère, d'étalon autres que l'or. Eh ! oui, l'or qui ne change pas de nature, qui se met indifféremment en barres, en lingots ou en pièces, qui n'a pas de nationalité, qui est tenu, éternellement et universellement, comme la valeur inaltérable et fiduciaire par excellence. (...) La loi suprême, la règle d'or - c'est bien le cas de le dire - qu'il faut remettre en vigueur et en honneur dans les relations économiques internationales, c'est l'obligation d'équilibrer, d'une zone monétaire à l'autre, par rentrées et sorties effectives de métal précieux, la balance des paiements, résultat de leurs échanges. ==>Bref, la tradition, la solution universelle, à l'épreuve non pas des siècles mais plutôt des millénaires ! A ma droite, le petit jeune, très décrié, inquiétant beaucoup les puissances établies en même temps qu'il donne le mal de mer à tous ceux qui montent à l'intérieur. Même pas quatorze ans, déjà beaucoup d'histoire, souvent imité jamais égalé - et un grand avenir peut-être ? Enfin je ne crois pas que ni or ni bitcoin - et lequel des deux ? - puissent (re)devenir nouvelle référence du jour au lendemain. Il faudra encore pas mal de déconvenues avec les monnaies fiduciaires actuelles pour que le système monétaire international soit tôt ou tard refondé... suivant les proposition de Charles de Gaulle ou celles du pseudonyme Satoshi Nakamoto. Celui qui a de l'or stocké dans son pays, pour peu qu'il ait la capacité de se défendre par lui-même, bonne chance pour le lui confisquer. Celui qui garde secrète la clé cryptographique contrôlant ses avoirs bitcoin, bonne chance pour les lui confisquer. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas si ça a déjà été posté, mais ce témoignage d'un médecin urgentiste franco-ukrainien Arsène sur le front et les combats à Bakhmout est impressionnant Des précisions sur la dureté des combats, les pertes (100 à 150 blessés par jour... C'est quand c'est calme, sinon c'est le double ), le moral, et les raisons pour tant d'acharnement sur cette seule localité.