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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ce que j'en pense est que rien n'est changé, sauf une chose Les exigences de la Russie pour arrêter la guerre sont toujours les mêmes que les conditions de victoire qu'elle a définie, et la négociation se résume à proposer à l'Ukraine de les accepter. Essentiellement : "Si vous approuvez toutes nos exigences dans leurs moindres détails, nous arrêterons la guerre. Sinon, non". Ca, ça n'a pas changé, bien sûr Ce qui a changé, c'est l'assurance ostentatoire de la partie russe Cette histoire racontée ici par la directrice de RT, l'une des principales propagandistes du système médiatique russe, a plusieurs sources. Elle semble avérée L'histoire circule que les Ukrainiens ont été scandalisés lorsque les négociateurs russes ont déclaré que les soldats ukrainiens devaient quitter les quatre nouvelles régions russes dans le cadre du cessez-le-feu, ce à quoi la délégation de Moscou a répondu : « La prochaine fois, ce sera cinq ». Notre reporter à Istanbul a pu demander à la partie russe ce qu'il en était réellement : "Nous n'avons pas dit cinq. Nous avons dit huit" J'y avais déjà fait allusion en commentant l'allocution de Poutine en juin 2024. Déjà, à ce moment, il réservait dans sa rhétorique la possibilité de durcir encore les conditions que la Russie imposerait à l'Ukraine après sa victoire - sauf à ce que l'Ukraine se soumette très rapidement Ce moment est arrivé. Comme l'annonçait Poutine en juin dernier les termes du règlement vont changer Je pense que Vladimir Poutine se fiche éperdument de l'opinion de Donald Trump. Que la propagande interne russe a commencé d'ailleurs depuis peu à "charger" lourdement Il a déjà compris qu'il ne parviendra pas à éviter que Trump se rende compte que c'est lui qui refuse d'arrêter la guerre sur un compromis politique. Mon avis c'est qu'il est certain que Trump réagira en lâchant l'affaire, il regarde le risque d'une réaction d'orgueil de Trump (augmentation drastique des livraisons d'armes américaines à l'Ukraine) comme nul Il est en général dangereux d'être sûr que le type d'en face n'aura pas de réaction d'orgueil. Mais je soupçonne que dans ce cas précis Poutine a raison, le risque que Trump pose pour lui est effectivement négligeable Je pense que ce sont des termes très modérés Je trouve pour ma part douloureux que la France et ses alliés européens aient une politique de clowns
  2. Je n'ai pas d'analyse, mais plusieurs remarques - En 1980, l'armée allemande était conventionnellement la plus puissante d'Europe. Merz propose comme objectif de recréer cet état de fait, ni plus ni moins - Sauf que non, en fait, ce n'est pas exactement cette situation. Car il s'agit en fait de la seule armée de terre. En 1980, la marine allemande n'était pas la plus puissante d'Europe, et le projet n'est pas qu'elle le devienne maintenant. Par exemple, aucun projet de SNA ni de porte-avions allemand n'est connu - Sauf que non, en fait, ce n'est toujours pas cette situation. Car l'armée de terre allemande en 1980 était en fait conventionnellement la deuxième plus puissante d'Europe, non la première. C'était l'URSS au premier rang. Et le projet n'est pas non plus qu'elle devienne la première maintenant. C'est la Russie qui devrait rester au premier rang Donc corrigeons la déclaration du chancelier Merz "Je veux que l'armée de terre allemande devienne la deuxième plus puissante d'Europe sur le plan conventionnel"
  3. Ce journaliste s'est vautré de manière spectaculaire Voici un article détaillé sur l'incident Le 13 avril, alors qu'elle surveillait les réseaux sociaux, la police a découvert une vidéo dans laquelle un groupe de jeunes hommes dans la rue mettait bruyamment de la musique d'artistes russes Malgré les remarques des passants et les rappels de la tragédie de Soumy, où des personnes sont mortes à la suite d'une attaque à la roquette, les jeunes hommes n'ont pas quitté la piste russe, mais ont augmenté le volume de la musique et ont commencé à se moquer des citoyens Ils ont expliqué leurs actes en disant qu'ils étaient en état d'ébriété, ayant consommé des boissons alcoolisées achetées par leur ami plus âgé la veille. La police a déposé des plaintes administratives contre les jeunes hommes en vertu de l'art. 173 du Code ukrainien des infractions administratives (petit hooliganisme) et art. 178 (boire des boissons alcoolisées dans des lieux publics et apparaître dans des lieux publics en état d'ivresse) (...) Comme l'a rapporté Ukrinform, le Cabinet des ministres de l'Ukraine a répondu à une pétition appelant au blocage des chansons en langue russe sur les plateformes de streaming , expliquant que le droit international et la législation ukrainienne manquent de fondements juridiques pour restreindre un produit musical en fonction de la langue Autrement dit, 1. Non seulement ces jeunes n'ont pas été arrêtés parce qu'ils écoutaient de la musique russe, mais parce qu'ils étaient bourrés en pleine rue, mettaient la zique à fond et insultaient les gens - et ce sont là les poursuites judiciaires contre eux. Ils auraient pu écouter des chansons japonaises ou du Michel Sardou que ça aurait été le même tarif 2. Mais le gouvernement ukrainien a déjà explicitement déclaré devant des demandes de bloquer les chansons en russe que ce n'était ni conforme au droit international ni au droit ukrainien D'une manière générale, lorsque le gouvernement russe dit un truc pour expliquer à quel point l'Ukraine se comporte mal et combien qu'ils ont raison de leur faire la guerre... je conseille de vérifier d'abord si ce truc est vrai
  4. Euh... Si, on le sait fort bien Moscou les répète périodiquement. Par exemple Poutine en juin dernier, voir le lien dans le post auquel tu répondais
  5. L'attitude de la Russie pour ces négociations sera clairement le décalque de Istanbul mars-avril 2022, la référence est même explicite chez Poutine qui les a évoqués en annonçant ce nouveau round Ce qui change c'est que les exigences de Moscou sont encore plus dures qu'il y a trois ans Notamment, deux nouveaux oblasts sont exigés Kherson et Zaporijjia, en plus de l'absence de toute coopération militaire de l'Ukraine avec l'ouest, de sa démilitarisation et de son alignement politique ("dénazification"). Et Poutine avait aussi cité des conditions envers l'Occident dans son allocution de juin 2024 : fin de toute sanction, retrait de l'infrastructure militaire OTAN sur les positions de 1997. Même si évidemment celles-là seraient discutées avec les pays de l'OTAN, surtout les Etats-Unis, pas avec Kiev
  6. Je pense qu'on ne parle pas de la même chose. Je commentais l'affirmation de Yermak comme quoi Toute guerre, à un moment donné, se termine par une sorte de cessez-le-feu et par des négociations Et je donnais plusieurs exemples de guerres qui ne se sont pas terminées par des négociations mais par des redditions, ou par des "accords" tellement dictés par le vainqueur qu'ils étaient équivalents à des redditions. Et il serait possible d'en trouver d'autres Tu réponds en citant des différences entre la guerre d'Ukraine et les guerres dont je parlais. Oui, il y en a. Washington n'avait par exemple aucune intention en 2003 de faire de l'Irak son 51ème Etat. Et on peut en trouver d'autres, comme tu le fais Et alors ? En quoi ces différences diminueraient elles le point que je faisais remarquer, c'est-à-dire que la déclaration de Yermak est fausse ? Je vais proposer une hypothèse qui est peut-être erronée. C'est pour cela que je ne fais que la proposer, et demander des commentaires N'y a t il pas chez certains pro-ukrainiens, chez certaines personnes espérant la préservation de l'Etat et de la souveraineté ukrainienne (c'est-à-dire l'échec de la Russie), une tendance à croire que puisque l'échec de l'Ukraine serait trop horrible il ne peut pas arriver ? @Delbareth me faisait remarquer un peu plus haut que j'avais peut-être une tendance exagérée au pessimisme. Après la remarque d'@Akhilleus il y a quelques jours "je ne vais pas faire mon Alexis" pour dire je ne vais pas annoncer de malheur, je vais finir par me demander s'il n'y a pas du vrai là-dedans... Mais une chose dont je suis certain, c'est que le pire peut arriver Et je me demande si plusieurs parmi nous (bon, je te regarde hein, sans aucune volonté de vexer bien sûr mais... ) ne sont pas tentés par l'optimisme de la forme "C'est trop horrible donc ça n'est juste pas possible"
  7. Au sujet de l'AfD et de sa qualification comme extrémiste, je tombe sur ces lignes qui me semblent effectivement remarquables de Björn Höcke, l'un des responsables régionaux de l'AfD. Elles sont extraites d'un livre qu'il a publié en 2018, et il utilise des mots forts pour décrire le projet de "remigration" qu'il propose Dans son livre Jamais deux fois dans le même fleuve , paru à la mi-2018, Höcke évoque une « mort nationale par échange de population » (...) « Outre la protection de nos frontières extérieures nationales et européennes, un projet de remigration à grande échelle sera nécessaire. » (...) « Dans la phase de changement espérée » (faisant évidemment référence à une montée en puissance de l'AfD), « nous serons confrontés à des temps difficiles, car plus un patient refuse une intervention chirurgicale urgente, plus les incisions nécessaires deviendront inévitablement difficiles si rien d'autre n'aide. » « Surtout, une nouvelle direction politique devra alors endurer de graves tensions morales : elle est engagée en faveur des intérêts de la population indigène et devra très probablement prendre des mesures qui vont à l’encontre de ses propres sensibilités morales. » Höcke poursuit : « Je crains qu'il n'y ait pas d'autre solution que de recourir à une politique de "cruauté bien tempérée". Les crises qui menacent l'existence exigent des mesures extraordinaires. La responsabilité en incombera alors à ceux qui ont rendu ces mesures nécessaires par leurs politiques inqualifiables. » Bon, si une cruauté est "bien tempérée", elle est moins grave qu'une cruauté "débordante", non ? Les mesures seront "extraordinaires", et ce sont les adversaires politiques qui en seront responsables, mais c'est pas si grave ? Si ?
  8. La décision du maintien ou non des armes nucléaires américaines B61 se pose tous les quatre ans. Ce qui est parfaitement normal. Si la France stationne des armes nucléaires dans d'autres pays européens, la question de la poursuite ou non de cette politique se posera à l'évidence tous les cinq ans Et ce sera parfaitement normal Voici une déclaration bien sentie de Georges Pompidou, qui montre que l'idée que les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne est tout sauf neuve Du seul fait que la France est en Europe, sa force [de dissuasion] joue pleinement et automatiquement au bénéfice de l'Europe, dont la défense est inséparable physiquement et géographiquement de la sienne propre, ce qui n’est pas le cas pour des forces, même alliées, extérieures au continent européen Eh oui. Ce n'est pas le nombre d'armes nucléaires qu'il faut regarder quand on évalue la capacité de tel ou tel pays à menacer de façon crédible de se fâcher vraiment si des pays européens sont gravement attaqués C'est la proximité au théâtre des opérations. Les oeuvres vives du pays dissuadeur sont-elles en contact avec les pays menacés, "inséparables" même de ces pays du simple point de vue physique ? Ou sont-elles séparées par un océan ?
  9. Le CAATSA est une loi américaine. Ce qu'une loi a fait, une autre peut le défaire. Et les Républicains ont la majorité au Congrès Quant aux Européens, le message implicite de Washington est qu'ils suivront là où les Etats-Unis leur diront de suivre. Si un "cessez-le-feu durable" puis un "traité de paix" étaient conditionnés à la levée des sanctions par les Européens et à la libération des actifs russes bloqués, les Européens feraient ce que Washington aurait décidé. On peut trouver ça crédible ou pas, personnellement je le trouve crédible. Mais... Mais de toute façon ce n'est pas la question. Poutine n'est pas intéressé, comme je l'expliquais. Il est là pour gagner sa guerre, pas pour trouver un compromis politique quelconque
  10. Pas vraiment nouveau, mais la première fois il me semble que le président de la République le déclare aussi clairement Macron ouvert au stationnement d'armes nucléaires françaises dans d'autres pays européens "Le président français Emmanuel Macron s'est dit "prêt à ouvrir une discussion" avec les alliés européens sur le stationnement des armes nucléaires françaises sur leur sol (...) "Je définirai le cadre [des discussions sur les armes nucléaires françaises] de manière très officielle dans les semaines et les mois à venir, mais nous avons déjà commencé les choses avec les réserves que j'ai mentionnées", a déclaré M. Macron. Il a posé trois conditions à l'extension de la protection nucléaire de la France aux alliés européens : Paris ne paierait pas pour la sécurité des autres pays ; tout déploiement d'armes nucléaires françaises ne pourrait pas réduire la capacité de la France à se défendre ; et toute décision d'utiliser les bombes resterait uniquement entre les mains du président français"
  11. Les carottes sont prépondérantes dans le paquet d'incitations ficelé par Américains et Européens pour inciter la Russie au cessez-le-feu. Ce n'est pas amour immodéré de Poutine, mais par difficulté à faire autrement. D'une part les sanctions économiques n'ont eu qu'un effet limité, absorbé depuis longtemps par Moscou. L'UE a approuvé aujourd'hui son 17ème train de sanctions contre la Russie, nous leur avons lancé à la figure le saladier, les chaises, les cuillères et jusqu'aux jouets des petits, et ça n'a pas d'effet repérable sur leur détermination ni leur puissance militaire. Menacer d'un 18ème train ("maintenant ça va faire mal, attention !") et s'attendre à ce que Poutine en tienne moindrement compte n'est qu'un faux-semblant creux. La seule différence entre les menaces européennes récentes de nouvelles sanctions si Moscou n'applique pas un cessez-le-feu, et un spectacle de clowns, est que les clowns au moins sont drôles D'autre part les Etats-Unis sont en train de livrer les derniers dons d'armes décidés sous la présidence Biden, il n'y en aura pas d'autres sauf - éventuellement - à ce que les Européens paient pour tout ("X hundreds of billions dollars a year... Good Europeans good!... Europeans strong America strong... Buy even more!") ce à quoi ils ne semblent guère disposés, du moins pas dans l'ordre de grandeur nécessaire pour continuer les livraisons américaines au même rythme. Et comme ces livraisons étaient jusqu'à maintenant majoritaires dans le total des livraisons d'armes occidentales... "Слабый Запад, слабый! Россия сильна!" (Occident faible, faible! Russie forte!) Donc il ne reste que les carottes, et ce que Washington propose à Moscou en plus de ce qu'il s'est déjà acquis (les territoires sous son contrôle), c'est : - Engagement officiel à ne pas faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN (en plus de l'évidence déjà acquise qu'elle n'y entrera pas) - Levée de toutes les sanctions occidentales contre la Russie - Restitution des avoirs russes bloqués Le seul problème, c'est que Poutine n'est pas intéressé. Vu l'évolution du rapport de forces sur le front, armée russe qui se renforce tendanciellement en effectifs malgré les pertes pendant que l'Ukraine a de plus en plus de mal à maintenir ses effectifs malgré les recrutements forcés, matériel militaire russe dont la fabrication continue au même rythme pendant que le soutien militaire occidental 2024 à l'Ukraine était plus faible qu'en 2023, et 2025 sera encore nettement moins, il ne voit aucune raison de ne pas maintenir les objectifs qu'il a défini à sa guerre d'Ukraine, qui sont équivalents à une subjugation complète de l'Ukraine Quant à la levée des sanctions occidentales, il l'escompte de toute façon à terme, même si c'est plusieurs années après la victoire russe qu'il vise en Ukraine. Et ce ne sont pas 300 milliards de dollars qui peuvent suffire à le faire évoluer, Moscou les a depuis longtemps passé par pertes et profits Les discussions pour mettre fin à la guerre de Corée ont duré deux ans, pendant lesquels les combats continuaient. Les discussions pour mettre fin à la guerre du Vietnam, quatre ans de 1969 à 1973 le départ de la totalité des troupes américaines Ce n'est pas parce que ça manquerait de sérieux que les Ukrainiens et Occidentaux insistent pour "cessez-le-feu d'abord, négociations ensuite". C'est parce qu'ils ont des raisons de craindre que la position de l'Ukraine continue de se détériorer pendant ces négociations Et c'est pour la même raison que Moscou le refuse mordicus, eux ont des raisons d'espérer que leur position s'améliore pendant les négociations Il est tout à fait compréhensible que Yermak le dise, parce que c'est l'intérêt de son pays, mais ce n'est pas vrai Par exemple en 1865 à Appomatox, en 1945 à Berlin ou en 2003 à Bagdad, il n'y a eu aucune négociation, juste une reddition Et en 1918 comme en 1940, les "négociations" entre Français et Allemands se limitaient à la dictée de ses conditions par le vainqueur, qui a ensuite tendu le stylo au vaincu C'est ce genre de fin que recherche Poutine. Sauf à ce que des négociations pendant que les combats continuent aboutissent au même résultat bien sûr, il serait tout à fait prêt à arrêter la guerre si on lui concédait la totalité de ses conditions
  12. Donald Trump s'exprime aujourd'hui en Arabie saoudite. Et comment dire... il y va au lance-flammes contre les néoconservateurs et autres interventionnistes "Il est essentiel que le reste du monde sache que cette grande transformation n'est pas le fait des interventionnistes occidentaux, ni de gens volant dans de beaux avions pour vous donner des leçons sur la façon de vivre et de gouverner vos propres affaires. "En fin de compte, les soi-disant bâtisseurs de nations ont détruit bien plus de nations qu'ils n'en ont construites et les interventionnistes sont intervenus dans des sociétés complexes qu'ils ne comprenaient même pas eux-mêmes. Non, les merveilles étincelantes de Riyad et d'Abou Dhabi n'ont pas été créées par les soi-disant « bâtisseurs de nations », les néoconservateurs ou les organisations libérales à but non lucratif comme celles qui ont dépensé des milliers de milliards de dollars pour ne pas développer Bagdad et tant d'autres villes. "Au lieu de cela, la naissance d'un Moyen-Orient moderne a été le fait des habitants de la région eux-mêmes, des gens qui sont ici, des gens qui ont vécu ici toute leur vie, développant leurs propres pays souverains, poursuivant leurs propres visions et traçant leur propre destin à leur manière. "Ils vous ont dit comment faire, mais ils n'avaient aucune idée de comment faire eux-mêmes. La paix, la prospérité et le progrès ne sont pas nés d'un rejet radical de votre héritage, mais plutôt de l'acceptation de vos traditions nationales et de ce même héritage que vous aimez tant". "Vous avez réalisé un miracle moderne, à la manière des Arabes." ==> On dira ce qu'on voudra, mais dans ce passage, et c'est rare chez lui, il a entièrement raison
  13. En tout cas, vu la qualité des orchestrations saoudiennes, demander un conseil extérieur n'est pas forcément une mauvaise idée Voici l'hymne russe joué par un orchestre saoudien lors d'une visite du président russe il y a quelques années. Ouille les oreilles ! Et au temps 0'22'', un exemple de maîtrise de soi. L'entraînement KGB, c'est quelque chose ... Poutine devait vraiment être de bonne humeur. La preuve, il n'a pas ordonné une frappe de Topol sur Riyad après son retour
  14. Pour revenir à 2025, plutôt qu'à 2014, selon Keith Kellogg - il est vrai semble-t-il un peu mis à l'écart par le "premier cercle" autour de Donald Trump - Les États-Unis discutent du déploiement d'une force de dissuasion européenne à l'ouest du Dniepr Les États-Unis discutent avec leurs alliés d'un plan de règlement du conflit en Ukraine, qui impliquerait le déploiement d'une force de dissuasion à l'ouest du fleuve Dniepr, composée de contingents de quatre pays européens, a annoncé l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Ukraine, Keith Kellogg. "Il s'agit bien sûr de ce qu'ils appellent le E3, mais il s'agit en fait maintenant du E4. Ce dont nous parlons - les Britanniques, les Français, les Allemands et maintenant les Polonais, ont une force à l'ouest de la rivière Dniepr, ce qui signifie qu'elle est hors de portée de contact, et à l'est, vous avez une force de maintien de la paix, <...> afin que vous puissiez réellement surveiller le cessez-le-feu", a-t-il déclaré (...) Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré à plusieurs reprises que la présence de troupes de l'OTAN, sous quelque drapeau que ce soit et à quelque titre que ce soit, sur le sol ukrainien constituait une menace pour la Russie et que Moscou ne l'accepterait en aucun cas D'autre part, selon le président français ce soir Une fois une éventuelle paix signée, et en cas de nouvelles attaques des troupes russes après un éventuel cessez-le-feu, «la question d’un mandat des Nations unies ou de la présence de forces de réssurance se posera». «La première garantie de sécurité doit être une armée ukrainienne solide. On ne peut pas abandonner l’Ukraine comme elle ne rentrera pas dans l’Otan. Nous devons poser des forces de réassurance dans les territoires éloignés de la ligne de front», ajoute le chef de l’Etat. «Ce serait une force pour dissuader la Russie de continuer tout conflit» L'élément nouveau est que selon Kellogg les Polonais envisageraient désormais d'en être Il reste peu clair que les Etats-Unis soient prêts à apporter une garantie d'aucune sorte à de telles forces européennes qui seraient stationnées à l'ouest du Dniepr Et toujours aussi clair que la Russie fait de la présence de telles forces une condition suffisante à elle seule pour refuser tout cessez-le-feu (Moscou certes ne dit pas clairement qu'il refusera de toute façon un cessez-le-feu, sauf à obtenir d'abord à la table de négociations l'ensemble des conditions de victoire qu'il a défini et qu'il répète depuis trois ans. Il faut regarder leurs autres déclarations pour le comprendre) Je trouve plutôt vraisemblable d'arriver à clarifier aux yeux de tous, même de Trump, que le refus d'un cessez-le-feu est le fait de Moscou seulement, aucunement de Kiev. Cet objectif diplomatique là a l'air atteignable Cela dit, même une fois clarifiée la chose dans l'esprit de Trump... il y a peu de signes qu'il pourrait envisager une action plus décidée pour aider l'Ukraine, et bien davantage de signes qu'il lâcherait tout simplement l'affaire
  15. Il existe 3 lots de 16 missiles M51, un pour chacun des 3 SNLE qui ne sont pas en IPER longue durée 16 missiles par lot, mais certainement pas 160 têtes nucléaires. 10 TNO c'est un maximum, probablement jamais mis en pratique, suivant les cas pour renforcer le nombre de leurres et assurer encore davantage que les TNO atteignent leur but, ou pour alléger beaucoup le missile et lui donner une portée mondiale, pour peut-être fournir aussi une option supplémentaire avec un "ultime avertissement" alternatif (1 seule TNO, voire une TNO explosant en très haute altitude afin de maximiser l'effet IEM détruisant l'électronique au sol et rendre possible un avertissement avec très peu de morts) Compte tenu des 290 têtes officiellement opérationnelles, compte tenu des ~50 TNA destinées aux ASMPA, on peut estimer que chaque lot compte 80 TNO pour 16 M51 La répartition n'est pas connue, mais par exemple un panachage de 13 missiles à 6 TNO plus une palanquée de leurres + 3 missiles à TNO unique suffisamment allégés pour frapper les antipodes s'il en était besoin serait possible. Ou tout autre chose... --- Quant à la capacité de destruction, un seul SNLE est suffisant pour menacer de destruction irrémédiable tout autre pays que les géants démographiques Chine et Inde Rappelons que : - Les armes de puissance 100 kt tuent essentiellement par effet thermique, en brûlant de larges zones au sol - Cet effet est renforcé en cas d'explosions quasi-simultanées bien réparties sur une très grande zone urbaine, il y a alors synergie entre les effets thermiques des différentes TN pour brûler au total une zone plus grande, en une "tempête de feu" qui ne laisse personne vivant (se réfugier dans une cave n'empêchera pas d'être rejoint par la chaleur) - Il faut être d'ailleurs conscient qu'en cas de guerre nucléaire, être blessé autre que légèrement signifierait dans la plupart des cas la mort. Aucun secours médical à attendre dans un pays frappé par de nombreuses armes nucléaires - Compte tenu de ces effets, brûler la plus grande partie, disons 75% des bâtiments et de la population, d'une mégapole, une zone urbaine de +-10 millions d'habitants ou plus, est possible avec 1 à 4 missiles à 6 TNO, suivant la dispersion de l'habitat. Paris il suffirait d'1 missile, Los Angeles la plus étendue 3 à 4 - Un seul SNLE, s'il compte par exemple 13 missiles à 6 TNO comme je le supposais, est donc capable de brûler au moins 4 mégapoles, plus sûrement 5 à 7 - Certains pays ont une seule mégapole (France, Royaume-Uni), d'autres deux (Japon, Russie), les Etats-Unis en ont trois... Seules Chine et Inde possèdent beaucoup plus de mégapoles ==>La capacité de destruction d'un seul SNLE est largement suffisante pour dissuader même le plus puissant pays de s'en prendre à la France Si la Chine était notre voisine, et si elle était potentiellement agressive envers la France, on pourrait discuter d'une augmentation de l'arsenal nucléaire. Mais comme ce n'est pas le cas, et l'Inde non plus, la question ne se pose pas quant à la quantité de destruction Elle ne se pose pas non plus du point de vue de la sûreté du SNLE en patrouille (et du 2ème qui attend au port l'ordre éventuel de déploiement urgent), sauf à ce que la détection sous-marine connaisse des innovations de rupture C'est ce qu'il convient de surveiller comme le lait sur le feu. A ce jour, aucun scénario moindrement menaçant n'est repéré. On a parlé un temps des détecteurs de neutrinos, mais ça n'est pas évalué comme une menace opérationnalisable
  16. Si. La croissance moyenne de l'économie sur les trois années 2022-2024 est de 2,4%. En termes réels, et en incluant le choc récessif de 2022 résultant des sanctions économiques occidentales Il est possible d'argumenter que cette croissance est déséquilibrée du côté du secteur militaire, le secteur civil a une croissance beaucoup plus faible. Mais le résultat est tout de même une économie nationale qui croit La grande majorité des combattants en Ukraine pour la Russie sont des citoyens russes. Les Nord-Coréens et autres étrangers sont très minoritaires Les plus nombreux étrangers combattant pour la Russie sont... Ukrainiens. Les ressortissants de RPD et RPL, du Donbass pro-russe, ne se considèrent sans doute pas comme des Ukrainiens, mais ils le sont du point de vue du droit international, et ils sont mobilisés. Meduza estime leurs morts à 20 000, qui s'ajoutent aux 160 000 morts estimés parmi les ressortissants de Russie
  17. Sur le même fil d'actualités du Monde, voici une affirmation remarquable de Poutine Alors que Volodymyr Zelensky affirme qu’il « fera tout » pour qu’il y ait une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, en Turquie et qu’il fera également « tout » pour parvenir à un cessez-le-feu, Vladimir Poutine a affirmé lors d’une réunion avec les membres de l’organisation patronale Delovaya Rossiya, représentant les PME privées, que de 50 000 à 60 000 Russes partent chaque mois combattre en Ukraine. « Je voudrais attirer l’attention sur le point suivant : si les autorités de Kiev procèdent à une mobilisation forcée (…), nos hommes y vont volontairement, ils y vont d’eux-mêmes. [En Ukraine] ils en recrutent 30 000. Ici, nous en avons 50 000 à 60 000 par mois qui viennent d’eux-mêmes », a-t-il déclaré. En décembre, il affirmait que le recrutement mensuel de l’armée russe était de plus de 30 000 hommes Je ne suis pas sûr de croire à un quasi-doublement des recrutements de l'armée russe en quelques mois. Le point principal de Poutine, c'est-à-dire que la Russie n'a pas besoin de pratiquer le recrutement forcé - très répandu voire prépondérant en Ukraine - parce qu'elle a largement assez de volontaires est hélas correct La Russie a assez de volontaires parce qu'elle leur paie un pont d'or pour prendre ce genre de risques. Et elle leur paie un pont d'or pour une raison très simple... parce qu'elle le peut. On touche ici aux limites concrètes de l'Ukraine, donc l'économie avant la guerre était un dixième de l'économie russe. Et depuis 2022, l'économie russe s'est agrandie, celle de l'Ukraine s'est grandement contractée
  18. Une rencontre en Arabie saoudite entre le dirigeant syrien Al Sharaa et Trump pourrait être envisagée Tour Trump à Damas, accès aux hydrocarbures syriens : comment Sharaa espère obtenir une rencontre avec Trump Jonathan Bass, un activiste américain pro-Trump, qui a rencontré Ahmad al-Sharaa pendant quatre heures à Damas le 30 avril avec des activistes syriens et des États du Golfe, tente d'organiser une rencontre historique - bien que très improbable - entre les deux dirigeants cette semaine, en marge de la visite de Trump en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. M. Bass espère que faire entrer M. Trump dans une pièce avec le nouveau dirigeant syrien - toujours qualifié de terroriste par les États-Unis en raison de son passé avec Al-Qaïda - pourrait aider à adoucir la position du président républicain et de son administration à l'égard de Damas, et à apaiser les relations de plus en plus tendues entre la Syrie et Israël. Je ne sais pas s'il faut y croire. Mais la première réunion diplomatique entre un président américain et un dirigeant d'Al Qaeda parvenu au pouvoir, 24 ans après le 11 septembre... ce serait quelque chose ! Si Al Sharaa y parvient, il faudra lui reconnaître du talent. A côté, la réception officielle par un président français c'est de la petite bière, Al Qaeda n'avait quand même pas fait 3 000 morts chez nous
  19. Je réponds à @Patrick ici, ça a plus de sens que dans le fil USA où la discussion a commencé N'importe qui peut créer son jeton crypto en effet. Ce qui fait son prix est d'une part ses usages possibles, d'autre part la spéculation autour de ces usages c'est-à-dire de son utilité future. La part de la spéculation dans le prix des jetons cryptos est très prépondérante, c'est clair Bitcoin est à différencier des jetons cryptos, en ce qu'il s'est accaparé l'usage monétaire, c'est-à-dire l'utilité future comme monnaie. Personne ne peut créer un nouveau bitcoin, un nouveau candidat au rôle de "future monnaie", car c'est son historique et son réseau qui crédibilisent la prétention à être une future monnaie, et ni historique ni réseau ne peuvent être recréés ab initio. Dans ce domaine, c'est winner takes all, il ne peut y avoir qu'un seul gagnant Non seulement le prix, mais d'autres caractéristiques de bitcoin suivent jusqu'ici une loi de puissance d'ordre environ 5,8. Ce type de régularité a pu être observé par exemple pour la diffusion des innovations. Si cette loi continue à être vérifiée, alors bitcoin aura la dimension nécessaire pour être la nouvelle monnaie mondiale de référence à partir des alentours de 2040. Et je pense que la chose sera déjà beaucoup plus apparente quelques années auparavant Je n'ai pas proposé à @Boule75 d'en reparler "dans dix ans" par hasard
  20. Déplacé dans le fil Monnaies virtuelles pour limiter le HS
  21. Je disais qu'avant 1971 le lien entre monnaie fiduciaire et or n'était "pas encore totalement rompu". Nous sommes bien d'accord qu'il était de plus en plus ténu, en France par exemple c'est en 1914 que la convertibilité du franc en or a été suspendue. Elle était maintenue pour les seules réserves de banque centrale et par les seuls Etats-Unis jusqu'à la décision de Nixon en 1971 Des crises monétaires avant 1971 sur des monnaies fiduciaires détachées de tout sous-jacent tangible, oui sans problème. Le mark allemand en 1922-23 est un exemple célèbre - mais il était alors détaché de tout lien à l'or Reparlons-en dans 10 ans D'ici là, de mon point de vue, c'est : d'accord pour ne pas être d'accord
  22. Mise à part la question du prix, il faut aussi remarquer que si les Européens achètent moins de gaz ou de pétrole à la Russie et davantage au Qatar ou aux USA, certains clients actuels du Qatar ou des USA ne pourront plus être servis Il leur faudra acheter leur pétrole et leur gaz ailleurs. Voyons, voyons, où donc ? Ah si, je sais ! Y a justement un pays est-européen producteur de pétrole qui a perdu des clients européens... Ils ont de la capacité de production en rab... Appeler Vladimir P, qui transmettra Ça s'appelle un jeu de taquin
  23. Selon Trump, l'Ukraine devrait accepter la proposition russe de pourparlers directs "IMMÉDIATEMENT" En effet, l'Ukraine pourra alors au moins déterminer si "un accord" est possible, et si ce n'est pas le cas, "les dirigeants européens et les États-Unis" sauront où on en est et pourront "décider en conséquence" Je pense que Trump cherche à maximiser la pression sur les deux parties, c'est pourquoi il ne donne aucun détail sur les décisions que prendraient alors les États-Unis. Il espère inquiéter les deux côtés Hélas, il s'illusionne sur la capacité des États-Unis à inquiéter Poutine
  24. Le problème fondamental est que la menace des Européens pour le moment où la Russie aura confirmé une fois de plus qu'elle refuse d'arrêter la guerre n'est qu'un pétard mouillé Il est évident depuis longtemps que les sanctions économiques sont tout à fait supportables pour la Russie. Aucun niveau "massif" de sanctions n'existe qui aurait été négligé depuis trois ans que les sanctions sont en place, et alourdies à répétition C'est du bluff pur, et faire semblant de croire que ça serait autre chose est un signe presque ostentatoire de faiblesse La faiblesse ne peut susciter que le mépris. De l'adversaire dès maintenant. Des Ukrainiens un jour, quand ils comprendront que tout cela n'était qu'apparence et imposture Trump ne l'aura pas, et il n'y peut rien. Lui non plus n'a pas de levier de pression sérieux sur Moscou Le seul possible serait la multiplication des livraisons de matériel militaire, et il s'y refuse absolument
  25. Plus précisément, l'arme nucléaire ne protège pas des conflits ne mettant pas en jeu les intérêts vitaux Si un conflit conventionnel touche aux intérêts vitaux, il peut aboutir à l'utilisation d'armes nucléaires en premier par la partie menacée, ce dont l'autre partie doit tenir compte - c'est l'effet dissuasif Dans ce cas d'espèce, New Delhi aurait éventuellement la possibilité de s'en prendre à des intérêts vitaux du Pakistan, vu la disproportion des forces en présence, notamment si le conflit durait - Islamabad serait épuisé bien plus vite Mais il ne le fera pas, ne serait ce que parce que pousser le Pakistan nucléaire dans ses retranchements serait tout sauf sage. Même si Modi se sentait d'humeur Poutine, pas question pour lui de lancer une opération militaire spéciale contre le Pakistan
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