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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le tweet de Medvedev (l'allié de Poutine en charge de dire les choses "brut de décoffrage") sur la conversation Trump-Poutine hier "L'appel téléphonique entre les présidents Poutine et Trump a confirmé une idée bien connue : seules la Russie et l'Amérique participaient au dîner. Au menu : des entrées légères – choux de Bruxelles, fish and chips britanniques et coq de Paris. Le plat principal est une côtelette à la Kiev. Bon appétit !" Je ne peux que donner raison à Medvedev sur un point : si on n'est pas à table, c'est qu'on est au menu A mettre en rapport avec cette citation trop peu connue de De Gaulle "La politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c'est d'être petit" La petitesse est un choix
  2. Je n'ai pas de source récapitulative complète et à jour, mais dans les grandes lignes - En 2023 les livraisons d'armes occidentales étaient insuffisantes pour donner une chance à l'Ukraine de réussir une contre-offensive - Elles ont plutôt diminué en 2024, ce qui semble être avec les limites du recrutement l'un des deux grands handicaps de l'armée ukrainienne et un facteur important dans le déplacement du rapport de force en faveur de la Russie - Plus de la moitié de ces livraisons venaient des États-Unis, le reste des pays européens - Le risque semble élevé que Washington réagisse au futur échec des négociations de paix en rejetant la responsabilité sur d'autres et en se dégageant de l'affaire ==> Donc rien que la non-accélération du rythme actuel de recul et d'affaiblissement de l'armée ukrainienne nécessiterait davantage qu'un doublement des livraisons européennes d'armes à l'Ukraine, ceci dès les mois qui viennent La stabilisation du front exigerait davantage. Peut-être beaucoup plus Une augmentation des livraisons européennes à l'Ukraine en 2025 se refléterait d'abord dans des annonces, avant de devenir effectives quelques temps (le plus souvent mois vu l'entraînement nécessaire) plus tard Ces annonces seraient de la forme "X blindés, Y canons ou Z batteries sol-air" non de la forme tel montant en euros. Parce qu'on ne fait pas la guerre en jetant des sacs d'argent à la figure de l'adversaire, on fait la guerre avec des armes Or, depuis le virage de la politique américaine vis-à-vis de l'Ukraine en janvier, je n'ai guère vu de nouvelles annonces de ce genre ==> Donc, si l'augmentation du soutien militaire européen à Kiev n'est pas entièrement de la communication, les annonces correspondantes restent à venir L'arrivée effective sur le front de ces matériels nouveaux, avec les soldats formés à les utiliser, est encore plus loin dans le temps... si il y a effectivement augmentation du soutien, encore une fois
  3. Il y a quand même un point positif, Poutine qui la semaine dernière avait fait attendre pendant 8 heures l'envoyé spécial américain Witkoff avant de daigner le rencontrer a montré son respect du président américain A tout seigneur tout honneur, il n'a fait attendre Trump qu'une heure La conversation téléphonique entre le président américain Donald Trump et le dirigeant russe Vladimir Poutine a commencé avec une heure de retard. Ce retard pourrait être une décision délibérée de la part de Poutine. Sky News écrit à ce sujet . Selon la publication, le Kremlin avait précédemment annoncé qu'une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump était prévue à 15h00. Mais en fait, cela n'a commencé qu'à 16 heures. Dans la première moitié de la journée, Poutine a participé à une réunion avec des représentants du monde des affaires russe. Selon les médias russes, il n'a quitté l'événement qu'à 15h52, heure de Kiev, soit huit minutes avant l'heure prévue de l'appel avec Trump Il a parlé plus longtemps que prévu avec des chefs d'entreprise, le président américain pouvait bien attendre, hein Poutine, en ce moment, vit sa meilleure vie
  4. Si on résume : - La Russie maintient toutes les conditions de victoire qu'elle a défini et répété depuis trois ans. Elle n'a pas bougé d'un centimètre sur son "état final recherché" - Seules concessions de Moscou, mais qui ne change rien sur le moyen terme, l'accord pour une pause de 30 jours sur les attaques contre les infrastructures énergétiques qui doit être mutuelle, c'est-à-dire à condition que Kiev aussi cesse ce genre d'attaques, ainsi qu'un échange de prisonnier "175 contre 175" - Etats-Unis et Russie vont monter un groupe d'experts pour travailler ensemble sur la question ukrainienne - Des discussions ont eu lieu sur le développement de la coopération économique et énergétique, ainsi que sur les autres sujets internationaux En définitive, il n'y a pas eu grand chose de décidé La seule chose qui est confirmée, c'est qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu. La Russie avait dit que les discussions pour "résoudre les causes racines du conflit", c'est-à-dire sur l'état final recherché, étaient un préalable à tout cessez-le-feu. Les Etats-Unis n'ont pu que s'aligner, et l'arrêt réciproque des frappes sur les infrastructures énergétiques pendant 30 jours n'est qu'un "cadeau de consolation" qui ne change pas grand chose sur le front et ne fait qu'assurer que Washington ne perde pas la face
  5. Si la transcription par Etienne Marcuz est correcte annonce que chaque composante de la dissuasion sera renforcée, il y reviendra dans les prochaines semaines il ne semble pas s'agir de choses déjà connues. Sinon il n'y aurait pas besoin d'y revenir ? Il faudra attendre des précisions
  6. Discours du président aujourd'hui à la BA Luxeuil, avec plusieurs annonces, notamment - l'augmentation et l'accélération des commandes de Rafale et - l'accroissement de la taille de cette base qui accueillera 2 escadrons de Rafale ainsi que le futur missile hypersonique aérobie ASN4G à partir de 2035 Mais c'est cette annonce qui m'intrigue ==>Chaque composante de la dissuasion sera renforcée ? ... Les SNLE aussi, donc ? Je suis un peu surpris. Attendons les détails d'ici quelques semaines
  7. Je suis assez d'accord pour dire qu'attribuer le meurtre de Samuel Paty à l'action de la Russie est totalement décalé Mais ce n'est pas le signe d'une volonté de monter une propagande va-t-en-guerre. C'est le signe d'une nullité assez affligeante et d'une incapacité à pointer ce qui est véritablement dangereux Quand on parle des Moldaves qui ont fait des inscriptions antisémites pour favoriser les tensions entre Français, on parle encore d'un truc de petite dimension. Quand on parle de l'hôpital qui aurait subi une attaque informatique venue de Russie, on parle d'un truc qui est peut-être vrai, mais qui est invérifiable Et en mettant ces exemples en avant, nos chers gouvernants... oublient l'éléphant au milieu de la pièce C'est-à-dire la propagande d'Etat faisant la promotion de la violence envers la France et envers ses alliés (Allemagne, Grande-Bretagne, Pologne etc.) L'ambassadeur de Russie en France Alexey Meshkov a été interviewé sur BFMTV il y a quelques jours. Le journaliste ne lui a posé que des questions faciles. Sans doute pas par volonté expresse, mais par ignorance ou incapacité L'interview aurait du se passer de la manière suivante 1. Compilation vidéo de séquences bien choisies de 30 secondes des 3 ou 4 principaux propagandistes télévisuels russes en train de parler de la France, sous-titrées en français + quelques extraits bien choisis d'articles des médias russes parlant de la France, avec traduction en français. Trois minutes tout au plus 2. Question à l'ambassadeur "C'est quoi, ça ?". Tout le reste de l'interview sur cette question, tant qu'il n'a pas fourni de réponse satisfaisante. Et comme il n'y en a pas (la seule réponse satisfaisante serait de la forme "Nan mais en fait Poutine sait bien que la France a des armes nucléaires, on ne dit tout ça aux Russes que pour les manipuler et parce qu'au fond on les méprise", et il ne va pas le dire), eh bien on ne parlera de rien d'autre J'entends bien qu'il y a de nombreux sujets. On pourrait parler de l'Ukraine, du prix des oeufs en Amérique, et pourquoi pas des cours de tango à Buenos Aires pendant qu'on y est. Mais quand un Etat abreuve sa population de propagande sur le thème "On va casser, on va tuer, on va atomiser la France (et les alliés de la France)"... est-ce qu'un autre sujet a un quelconque intérêt ?
  8. Je ne peux que moi aussi hausser le sourcil devant ce "souci" Ce chercheur est en train d'expliquer en gros qu'il manque l'étape "La France balance 100 bombes A sur les forces d'invasion russes, sur quoi la Russie balance 100 bombes A sur les forces de défense européennes" Euh, s'agissant d'un scénario où la Pologne subirait une invasion russe, il est conscient qu'une grande partie sinon la majorité de ces forces de défense seraient polonaises ? J'ai deux hypothèses 1. Ce chercheur n'a pas lu l'article il y a quelques jours de l'ancien rédacteur en chef de la revue Foreign Affairs - "cercle de la raison" de la politique étrangère américaine et de l'atlantisme - où même dans ce média on avoue ouvertement que La dissuasion élargie était une imposture, et ceux qui s'y fiaient étaient des pigeons 2. Ce chercheur l'a lu, ou mieux encore il l'avait déjà compris de lui-même Dans la deuxième hypothèse, ce discours fait partie des efforts d'explication de la nécessité pour la Pologne de construire ses propres armes nucléaires, comme le premier ministre Tusk l'a dit à la Diète le 7 mars Voilà. Et depuis une dizaine de jours, suite à l'allocution de Tusk, ce n'est même plus un non-dit Pas d'accord. Il y faudra des années à l'évidence, mais une dissuasion minimale crédible vis-à-vis de la Russie ne paraît pas hors de portée pour la Pologne Personnellement, j'imaginerais des armes à fission à uranium enrichi produit par ultracentrifugation, démontrées par un ou plusieurs essais souterrains dans les Carpathes polonaises, portées par des missiles de croisière ou balistiques de 1500-2000 km de portée issus du programme commun européen auquel la Pologne participe, montés sur TEL. Quelques dizaines de missiles en mouvement seraient suffisants pour une dissuasion polonaise "existentielle", suffisante pour mettre en danger à la fois Moscou et St Pétersbourg, donc pour garantir la survie de la Pologne, même si sans doute pas pour dissuader une agression russe limitée - ce serait bien sûr le boulot de la force conventionnelle Une dissuasion pas très différente en somme de ce dont dispose le Pakistan, que ce pays moins riche et moins technologiquement avancé que la Pologne a produit lui-même, et qui lui suffit pour équilibrer l'Inde pourtant 6 fois plus peuplée et nettement plus prospère A mon sens, l'ordre de grandeur pour produire tout cela est la dizaine d'années, quinze ans au pire
  9. "Dans Trump I on s'était f...u de sa gueule. Dans Trump II il revient... et il n'est pas content"
  10. Je reprends la citation de Trump dont nous parlons l'Ukraine et la Russie ont déjà discuté Il n'a pas dit "l'Amérique et la Russie" Il parle de la délimitation d'une éventuelle ligne de cessez-le-feu
  11. Voici une analyse intéressante (datant de 2018 donc pas influencée par la guerre actuelle) de la diplomatie gaullienne vis-à-vis de l'URSS, notamment dans la période 1958-63 La conclusion est à mon sens tout à fait pertinente pour les relations actuelles et futures avec la Russie Voici pour finir les maximes de ce que pourrait être une transposition à la situation actuelle de la méthode gaullienne pendant la crise de Berlin : - être d'une fermeté absolue avec la Russie lorsqu'elle se comporte en Empire et qu'elle cherche à disloquer l'Alliance ; cela implique de réaffirmer la centralité de l'article V du Pacte atlantique et de prendre les mesures permettant de rendre crédible la dissuasion occidentale ; - « faire l'Europe », au sens gaullien du terme, c'est-à-dire ne pas présupposer la superposition des intérêts fondamentaux de l'Europe et des États-Unis et se préparer, dans le cas d'une défaillance américaine, à assumer la tâche de la défense de l'Europe face à la Russie, en s'appuyant notamment sur un partenariat renforcé entre France et Allemagne [12] ; - faire en sorte que « les Russes redeviennent Européens », c'est-à-dire toujours s'adresser aux Russes en maintenant une attitude d'Européens indépendants, « alliés mais pas alignés » sur les États-Unis, de manière à permettre en retour une normalisation « européenne » de la Russie à long terme et sa réinsertion dans l'équilibre européen. Au fondement de chacune de ces trois maximes se trouve la force de dissuasion française indépendante, plus que jamais indispensable pour permettre une politique proprement européenne, tant vis-à-vis de l'allié américain que du voisin russe Bien sûr, la "situation actuelle" n'est plus celle de 2018, avec la guerre de la Russie contre l'Ukraine et le retrait américain de la sécurité européenne. Mais les mêmes maximes dégagées ici restent justes et opérantes 1. "Fermeté absolue" aujourd'hui, puisque la Russie se comporte en empire. Les Européens sont à l'évidence dans une position plus que délicate puisque l'Ukraine court un risque élevé de défaite et la plupart de nos alliés européens, s'étant trop appuyés sur la promesse américaine de protection, se retrouvent maintenant en slip ou quasi. Les mesures concrètes à prendre ne sont pas entièrement clarifiées. Mais la direction est claire. Quant à ne pas présupposer alignés les intérêts fondamentaux américains et européens... bon je pense que ce risque est beaucoup plus faible maintenant ! 2. Objectif de long terme que "les Russes redeviennent Européens". Ce qui ne peut être rendu réaliste que par ces deux principes La diplomatie gaullienne face à Moscou, pendant la crise de Berlin, articulait étroitement deux principes : - lorsque Khrouchtchev se montrait menaçant, être d'une fermeté totale et jouer clairement la carte de la dissuasion nucléaire occidentale ; - dès que Khrouchtchev donnait des signes d'apaisement, chercher à établir les conditions de possibilité d'une détente future avec les Soviétiques, qui modifie en profondeur la nature de la relation entre l'Ouest et l'Est. C'est la combinaison réussie de ces deux éléments qui permit à de Gaulle d'être à la fois, de tous les chefs occidentaux de l'époque, le plus intransigeant concernant Berlin et, quelques années plus tard, à partir de 1964, le pionnier de la détente Autrement dit, être à la fois prêt à la fermeté totale dans la phase où l'Empire russe (dans les années 1960 soviétique) se montre menaçant ET à ouvrir la porte de la détente dès qu'il se dirige vers un apaisement ==>La fermeté totale en face de la menace est en fait la porte d'entrée et condition nécessaire de la détente lorsque Moscou s'éloigne de la menace Et bien sûr, l'objectif final de la (future !) détente est bien que la Russie redevienne européenne - ce qu'elle était jusqu'à la création du régime soviétique, la Russie était l'une des puissances européennes au même titre que France, Grande-Bretagne, Prusse ou Autriche-Hongrie. La vision gaullienne de l'Europe au sens vrai du terme c'est-à-dire "l'Europe de l'Atlantique à l'Oural", ce que Gorbachev appelait "la maison commune" Cet objectif de toute évidence ne peut être que lointain. Je dirais générationnel, en tenant compte de la possibilité que les jeunes et enfants de Russie s'éloignent en grandissant de la doctrine et de la vision impériale de leur pays qui leur est enseignée aujourd'hui Mais la chance qu'ils le fassent (dans 20 à 30 ans) ne sera vraiment forte que si dans l'immédiat l'entreprise impériale de la Russie est limitée et cogne sur du dur. Idéalement par le succès de la guerre défensive ukrainienne pour rester une nation indépendante - ce qui n'aura une vraie chance de réussir que si les Européens font passer leur soutien militaire à une autre échelle. Au strict minimum par le renforcement défensif de l'ensemble des pays européens de l'OTAN en un tout assez solide pour dissuader l'Empire russe de progresser plus avant, même dans le cas où il réussirait à "avaler" l'Ukraine. Et en étant bien conscient que ce sera beaucoup plus difficile si l'Ukraine est tombée
  12. Il ne s'agit pas de partage entre Amérique et Russie. Voici la phrase de Trump « Je pense que les deux parties, l'Ukraine et la Russie, ont déjà discuté d'une grande partie de ces questions. Nous en parlons déjà en termes de partage de certains actifs. » Trump publie la version optimiste de pourparlers en train d'avancer, sans s'engager encore sur le résultat. Je suppose qu'il parle de la centrale nucléaire d'Energodar, la plus grande d'Europe, actuellement contrôlée par les FAR
  13. Bon, la propagande de Trump a cette fois-ci visé juste, de manière certes cruelle... mais hélas exacte
  14. C'est le scénario "Sauvegarde d'un Etat ukrainien fonctionnel". Macron a d'ailleurs parlé plusieurs fois de Kyiv et Odessa, ce qui est à peu près la définition de "Etat ukrainien fonctionnel minimal", la capitale plus le débouché sur la Mer noire C'est très "couillu" comme on dit, d'autant que le risque que la Russie choisisse de passer quand même en force serait probablement plus élevé que le risque qu'a couru la Russie à Pristina en 1999 Je pense que dans le pire des scénarios de front effondré et unités militaires russes qui commencent à se répandre rapidement partout dans la cambrousse comme début 2022, il pourrait être justifié de le faire. Mais si on en arrive là, j'aimerais bien voir : 1. Les Britanniques avec nous. Oui je sais, Rosbifs et Froggies, eux et nous on est un peu comme chien et chat mais... tout de même, ce serait mieux Disons que plus on est de fous, moins c'est fou 2. Davantage que 20-25% des Français prêts à approuver l'envoi de troupes pour secourir l'Ukraine, et parmi les Brits aussi. Sinon c'est une vulnérabilité béante dans la crédibilité franco-anglaise, et Poutine en serait d'autant plus enclin à choisir l'affrontement, comptant sur une faible "endurance" en face Oui, c'est un argument que Macron avait dit qu'il mettrait en avant auprès de lui. Et je peux imaginer que plusieurs dans son entourage (Marco Rubio ?) le lui ont déjà fait remarquer. Cela dit, d'autres doivent jouer en sens inverse La décision de The Donald n'est peut-être pas encore fixée Euh, j'ai peut-être manqué quelque chose mais je ne vois pas en quoi ces échanges dénoteraient un quelconque esprit de soumission de Washington vis-à-vis de Moscou ? Ils dénotent le fait que le gouvernement américain considère l'Ukraine comme un sujet parmi plusieurs, voire comme un sujet secondaire, mais... se désintéresser relativement du sort d'un allié dépendant de vous n'est pas une soumission à qui que ce soit
  15. Je crois que c'est pire encore. Si Trump réagit à l'échec de sa tentative d'imposer la paix en lâchant l'affaire - ce n'est pas fait, mais il y a des signes inquiétants montrant que cela pourrait être son choix - Poutine dont l'armée était déjà en train d'avancer vers l'objectif d'affaiblir l'armée ukrainienne en vue de son effondrement aura une grande opportunité d'y parvenir avant que les pays européens aient pu suffisamment produire d'armes pour suppléer au soutien américain Pas une certitude bien sûr, cela dépendra de la rapidité et de l'efficacité des industries de défense européennes. Mais une fenêtre d'opportunité s'ouvrira toute grande Si l'armée russe parvient à la mettre à profit, ce ne serait pas un "dédommagement" pour Moscou, ce serait la réussite totale de l'OMS et la subjugation de la totalité de l'Ukraine Oui, les Asiatiques non chinois ont potentiellement du souci à se faire Cela dit, c'est aux Américains de s'occuper de cette question. Washington a été assez clair sur la répartition des rôles
  16. KNDS-France lance une opération promotionnelle sur ses produits
  17. Trump et Poutine pourraient se parler bientôt directement Voici un résumé de leurs échanges dans cet entretien... qui devrait rappeler certains souvenirs récents au président américain
  18. La Russie déclare qu'elle acceptera un cessez-le-feu dès qu'elle aura fini de conquérir l'Ukraine "Les experts étaient sceptiques quant aux perspectives d'un accord de paix durable après l'échec des discussions précédentes, mais ils ont déclaré que l'engagement de la Russie à mettre fin aux hostilités dès qu'elle aura fini de vaincre l'Ukraine était prometteur « Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à une seule condition », a déclaré Vladimir Poutine. "Et cette toute petite condition est que nous finissions de conquérir le reste de l'Ukraine. Une fois que cela sera fait, je pense que nous pourrons avoir un bon cessez-le-feu durable" C'est un site humoristique américain MAGA et pro-Trump Le comportement du président américain ne fait pas illusion même dans son propre camp
  19. Déclaration rapportée aussi par les médias russes « D’un point de vue diplomatique, la Grande-Bretagne et son ministre peuvent remettre leur idée dans le trou d’où elle est apparue » Medvedev, c'est toujours le même message que le président et la diplomatie russe. Mais en version classieuse... Ça a l'avantage de servir de décodeur
  20. Donald Trump donne son analyse de l'erreur stratégique de l'Ukraine "Il ne faut pas s'en prendre à quelqu'un qui est beaucoup plus grand que soi. Même avec l'argent que nous leur avons donné" https://x.com/Glenn_Diesen/status/1900810520216605043 (En écoutant la vidéo... Il dit effectivement cela )
  21. Dans la série "Les messages diplomatiques discrets" ... enfin pas si discrets que ça Le secrétaire d'état américain Rubio est reçu au Canada Quoi, un timbre-poste ? Ah non, c'est un tapis rouge
  22. D'une manière générale, en approximatif et en tenant compte de tous facteurs y compris l'émigration ou immigration, je dirais que la situation démographique est - Pire en Russie qu'en France ou au Royaume-Uni (mais c'est en train de s'aggraver en France) - Pire en Allemagne qu'en Russie - Pire en Italie ou en Espagne qu'en Allemagne - Pire en Ukraine qu'en Italie ou en Espagne - Pire en Corée du Sud et au Japon qu'en Ukraine Ajoutons que même en France et au Royaume-Uni ce n'est pas bien brillant
  23. Mon analyse est que la raison de cette guerre est la radicalisation idéologique du gouvernement russe, et avant tout de Vladimir Poutine, entre 2015 et 2021 - En 2015, il est prêt à négocier avec France et Allemagne une fin du conflit dans le Donbass qui soit un compromis politique, alors même que le rapport de forces entre Russie et Ukraine est beaucoup plus déséquilibré qu'en 2022, ce qui lui aurait permis sans trop de difficulté de conquérir la "Novorussie" c'est-à-dire l'ensemble de la côte ukrainienne sur la Mer Noire ==> Donc il n'est à cette date pas assez radical pour vouloir cela - En 2021, Poutine publie un long essai « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens », réflexion historique arguant que les deux peuples sont davantage unis que distincts et concluant "Je suis convaincu que c’est en partenariat avec la Russie que la véritable souveraineté de l'Ukraine est possible". Un peu avant, la propagande interne russe a changé, présentant l'Ukraine non comme un pays étranger mais comme un pays essentiellement fictif, en fait une partie séparée de la Russie. C'est à ce moment qu'apparaît le meme "pays 403" (comme l'erreur Internet "la page que vous cherchez n'existe pas") pour qualifier l'Ukraine. Fin 2021 ce sont les "propositions" de traité adressées à l'OTAN et aux Etats-Unis, février 2022 l'invasion ==>Donc il croit à cette date l'idéologie radicale qu'il refusait en 2015 Je me permets d'appeler cela "analyse", parce que c'est mon opinion certes, mais je liste des arguments pour
  24. Si ... En effet. La réponse de Poutine hier à la proposition de cessez-le-feu était claire : Oui ! (*) (*) Vous vous f...ez de notre gueule ou quoi ? Non ! Plus précisément, voici le détail des déclarations dans le journal russe Kommersant, avec la conclusion inévitable Il n'y aura pas de cessez-le-feu Vladimir Poutine a tout dit lors d'une rencontre avec Alexandre Loukachenko (...) « Tout d’abord, je voudrais commencer par exprimer ma gratitude au président des États-Unis, M. Trump, pour l’attention qu’il porte au règlement de la situation en Ukraine », a déclaré Vladimir Poutine. (...) « Nous sommes d'accord avec les propositions de cessation des hostilités », a déclaré le président russe, levant aussitôt le doigt, comme pour mettre en garde contre toute conclusion. « Mais ! » Nous partons du principe que cette cessation doit être telle qu’elle conduise à une paix durable et élimine les causes initiales de cette crise. (...) « Et nous sommes pour ! » a poursuivi M. Poutine. « Mais il y a des nuances. » En quoi consistent-ils ? D'abord. Qu’allons-nous faire de cette section du coin dans la région de Koursk ? Si nous arrêtons les hostilités pendant 30 jours, qu’est-ce que cela signifie ? Que tous ceux qui sont là partiront sans combattre ? Devrions-nous les libérer de là après qu’ils aient commis de nombreux crimes contre des civils ? Ou bien les dirigeants ukrainiens leur donneront-ils l’ordre de déposer les armes et de se rendre tout simplement ? Comment cela se passera-t-il ? Ce n'est pas clair. Et comment les autres problèmes seront-ils résolus sur toute la ligne de contact ? Et cela représente près de deux mille kilomètres (c'est sans aucun doute une question légitime. Sa résolution pourrait prendre des semaines, et non des jours. Et c'est encore difficile (de trouver au moins une solution qui convienne à tout le monde. - A.K. ). Et là, comme vous le savez, les troupes russes progressent dans presque toutes les zones de contact. Et là aussi, les conditions sont réunies pour que nous puissions bloquer des unités entières, assez importantes ! Vladimir Poutine s'est énervé : - Alors, comment vont être utilisés ces 30 jours ?! Pour que la mobilisation forcée puisse continuer en Ukraine ? Pour que des armes puissent y être fournies ? Pour que les unités nouvellement mobilisées puissent suivre une formation ?! Ou alors rien de tout cela ne sera fait ?! La question se pose alors : comment les problèmes de contrôle et de vérification seront-ils résolus ? Comment pouvons-nous et comment serons-nous assurés que rien de tel ne se produira ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?! Oui, il était déjà clair qu’il n’y avait pas encore de solution. Cela signifie qu’il ne peut y avoir de trêve. Mais sinon, tout le monde est pour (...) Oui, tout le monde a tout compris. Après tout, tout a été dit très clairement. A côté de points qui pourraient éventuellement trouver une réponse, là où le président russe demande peut-être beaucoup, voire la Lune, mais une condition qu'il serait au moins possible de satisfaire si la volonté existait, par exemple que Kiev ordonne aux soldats encore sur le territoire russe de capituler... Poutine pose une condition qui ne peut pas pratiquement être satisfaite Il demande un moyen pour la Russie de contrôler que pendant ces 30 jours la mobilisation cesse en Ukraine et qu'aucune livraison d'armes n'ait lieu Ce n'est pas un simple "engagement" de ne pas le faire qu'il exige - il serait toujours possible de le fournir, sincère ou pas. C'est un moyen de contrôler que pendant la trêve aucun recrutement de nouveau soldat n'ait lieu et aucune cargaison d'armes n'entre en Ukraine A l'évidence, c'est pratiquement impossible. Comment surveiller l'ensemble du pays pour assurer qu'aucun nouveau soldat n'y est entraîné, comment surveilleur tout ce qui y entre pour prouver qu'aucune nouvelle arme n'y est introduite... Ce que le président russe souligne, en laissant apparaître un énervement certainement calculé ==>"Oui, mais (condition impossible à satisfaire)" est l'équivalent logique exact de "Non"
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