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Tout ce qui a été posté par Alexis
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OMS-B - Protectorat sur les Pays Baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je partage ce fil X que je trouve intéressant, qui s'attache à étudier en détails quelle forme pourrait prendre une conquête russe des pays Baltes, avec quelles caractéristiques, contres, risques, limites et opportunités Il s'agit de la première partie de l'exercice, la seconde devrait être publiée prochainement Je ne traduis que le premier et le dernier post (15ème) de ce fil, je recommande la lecture de l'ensemble Le pari russe dans la Baltique (1/15) Moscou oserait-il envahir l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ? Sur la carte, cela semble d'une simplicité trompeuse. Les capitales ne sont qu'à quelques heures de la frontière. Le corridor de Suwałki est étroit et fragile, et l'OTAN semble étirée. L'objectif ne serait toutefois rien de moins qu'une conquête totale : un pont terrestre vers Kaliningrad, sécurisant le flanc nord-ouest de la Russie et détruisant la crédibilité de l'OTAN. Comme l'a averti Svechin : « Chaque guerre est un cas isolé, qui nécessite une approche unique. » La réalité est bien plus complexe. Ce pari n'est possible que si : - La Russie sort de la guerre en Ukraine en conservant le Donbass - L'Ukraine est affaiblie et en phase de reconstruction - L'Europe ne parvient pas à se réarmer et à renforcer ses déploiements avancés - Les États-Unis se limitent à la logistique et aux stocks prépositionnés, leur puissance de combat étant mobilisée en Asie-Pacifique contre la Chine - la cohésion de l'OTAN s'affaiblit ; sinon, l'article 5 garantit une coalition que la Russie ne peut égaler à long terme Une entrée en guerre totale des États-Unis signifierait la troisième guerre mondiale et ouvrirait la voie à la Chine et à la Corée du Nord dans le théâtre Asie-Pacifique. C'est pourquoi nous l'excluons du scénario de cette analyse. Cette série se déroulera en deux parties : - Première partie : nous analyserons les options stratégiques, la géographie, les paramètres opérationnels (logistique) - Deuxième partie : analyse des forces en présence et conditions nécessaires à la réussite des deux parties (...) Fenêtre à haut risque et conclusion (15/15) Il existe une fenêtre étroite dans les 2 à 3 ans suivant la paix en Ukraine, si les États-Unis sont occupés dans le Pacifique et que l'Europe se réarme lentement. Au-delà, le risque augmente à mesure que l'OTAN renforce ses stocks, sa domination aérienne et sa préparation politique. (bien que le contraire soit également possible) La géographie favorise Moscou : les capitales sont proches, Suwałki est fragile, Kaliningrad peut servir de base aux opérations. Face à l'Europe seule, la Russie post-Ukraine pourrait bénéficier d'un avantage en termes d'effectifs, d'expérience au combat et d'une économie de guerre conçue pour l'usure. Mais les objectifs ne peuvent être limités. Seule une conquête totale et un pont terrestre vers Kaliningrad auraient un sens. Cela rend l'opération maximaliste, contrairement à l'Ukraine où la seule conquête du Donbass peut être considérée comme une victoire opérationnelle. Un échec serait désastreux. Kaliningrad, voire la Biélorussie, pourraient être perdus. Une guerre prolongée sur le sol de l'OTAN risque d'accroître l'implication des États-Unis. Et tout dépend de la politique de l'OTAN : si l'unité se fracture, la Russie pourrait réussir, mais si la cohésion se maintient, Moscou sera confrontée à une coalition qu'elle ne pourra pas soutenir à long terme. Risque élevé, récompense élevée. Mais comme l'a averti Moltke, « aucun plan ne survit au premier contact avec l'ennemi ». La deuxième partie mettra les chiffres à l'épreuve : l'Europe peut-elle supporter la majeure partie du fardeau et mettre fin à la phase initiale de blitz ? -
Royaume-Uni
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Moi je rêve d'un discours devant les Invalides "Et alors j'ai demandé à Emmanuel s'il veut un jour un aussi beau tombeau et tout est doré. Et quand est-ce qu'on le voit à Moscou sur son char. Il a répondu : Oui, mais en même temps..." -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'ai pas d'idée bien assurée, mais je verrais bien deux facteurs - La vulnérabilité géographique souvent sous-estimée de la Russie. La plus grande partie de l'espace est en fait inhabitable, la maîtrise de ce qui est utile est plus fragile qu'elle n'en a l'air. Perdre Moscou fin 1941 par exemple, c'était perdre la guerre, quoi qu'il en soit de la grosse tâche d'espace oriental restante en apparence, de maîtrise fragile en réalité Ça ne justifie pas des craintes concrètes en 2021, l'absence de force offensive sérieuse à l'Ouest était une évidence, sans parler de la dissuasion nucléaire. Mais ça a pu contribuer à une psychologie, qu'un dirigeant visant la conquête peut réactiver - Le mépris de longue date pour la force, donc pour l'indépendance réelle des "petits peuples" vivant sur les marches occidentales de la Russie (sauf à ce qu'ils deviennent des peuples fédérés fidèles à Moscou, auquel cas ce sont des gens très bien) Du point de vue de Moscou, les puissances occidentales c'est sérieux, en fonction de leur puissance avant tout. Donc l'Allemagne il y a un siècle, la France il y a deux siècles Et aujourd'hui, seulement l'Amérique -
Royaume-Uni
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Quand le président des États-Unis parle de l'Histoire britannique "Le président Trump : « Le nom du roi à l'époque était Guillaume le Conquérant. » « J'ai dit que c'était le nom le plus cool que j'avais jamais entendu. Et il a construit cet immense château. Il était connu pour avoir remporté des guerres. » « En fait, j'ai demandé au roi Charles : pourquoi ne vous appelle-t-on pas Charles le Conquérant ? » « Il a répondu : non, je ne pense pas. »" Je veux qu'il visite la France à nouveau et qu'il nous livre son analyse sur l'Histoire de France ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, c'est bien là le risque Pas pendant que la guerre d'Ukraine est en cours naturellement, mais à l'issue, si elle se termine comme l'espère Moscou c'est-à-dire l'achèvement de l'épuisement des FAU menant à leur effondrement et à la prise de contrôle du pays Alors il y aurait une fenêtre d'opportunité pour la Russie si elle décidait d'agir, avant que les Européens aient eu le temps de se réarmer sérieusement et de s'organiser eux-mêmes sans que ce soit Washington qui s'en charge comme aujourd'hui, et à condition que les États-Unis restent inactifs ce que les coups de sonde actuels peuvent commencer doucement à évaluer ==>Poutine déciderait il ou non d'agir ? Mystère et boule de gomme En tout cas, l'option était bien en filigrane des ultimatums russes de fin 2021 (plus de troupes OTAN dans les pays Baltes c'est-à-dire leur démilitarisation) et il y a des éléments dans la propagande russe interne qui vont dans ce sens Par exemple Moscou pourrait commencer par publier une "proposition" interdisant tout déploiement de troupes étrangères dans les pays Baltes ainsi que la complétion de la ligne de défense projetée sur la frontière Baltes-Russie et incluant des facilités de transport de troupes russes par voie terrestre entre Biélorussie et Kaliningrad. Tout en déployant des troupes en Biélorussie en mode accéléré. Et en prévenant que le refus de signer ce traité ne laisserait d'autre choix à Moscou qu'une "opération militaro-technique" Bref une resucée de fin 21/ début 22. Et le choix adressé aux Baltes soit de se placer dans une position de dépendance similaire à celle de la Géorgie, soit de subir le même sort que l'Ukraine Si Washington est ferme et actif, s'il certifie qu'en cas de conquête rapide des Baltes en mode fait accompli il participera pleinement à l'offensive massive nécessaire à leur libération, alors j'imagine difficilement Poutine y aller Si Washington se concentre visiblement sur la "défense de l'hémisphère occidental", alors Poutine à mon sens se posera vraiment la question Il aura le dossier sur son bureau. Et on lui demandera "Monsieur le Président, est-ce qu'on y va ? Ou pas ?" -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
... Le petit-fils de De Gaulle a déclaré qu'il souhaitait obtenir la nationalité russe pour le bien de ses enfants MOSCOU, 9 septembre. /TASS/. Pierre de Gaulle, petit-fils du général Charles de Gaulle, fondateur de la Ve République française, a déclaré à TASS qu'il souhaitait obtenir la nationalité russe pour l'avenir de ses enfants, mais que la décision appartenait au président russe Vladimir Poutine. « Obtenir cette citoyenneté est une nécessité pour nous, car cela nous permet de leur transmettre [à nos enfants] les valeurs qui nous tiennent à cœur et de leur offrir une bonne éducation. Nous voulons préserver les enfants de la décadence, du déclin des valeurs qui sévit dans le monde occidental. Je crois que cela pourrait devenir un symbole fort et nous permettre de renforcer nos relations », a-t-il déclaré. "Quant à la décision elle-même, la décision appartient bien sûr au président Vladimir Poutine", a ajouté de Gaulle. Je soupçonne qu'on va pouvoir brancher une dynamo sur une certaine tombe à Colombey-les-Deux-Eglises, le général de Gaulle doit se retourner assez rapidement dans sa tombe pour que ça aide la production d'électricité décarbonée... L'auteur de ce genre de stupidités, c'est en effet le petit bambin au centre de la photo là -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement ! -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Celle-là, même si à la réflexion elle est assez logique, je dois reconnaître que je ne l'avais pas sur mon bingo pour cette année... Les États-Unis suspendent discrètement certaines ventes d'armes à l'Europe Dans le cadre du programme « America First », le ministère de la Défense stocke des armes Le premier indice indiquant un changement dans l'approche américaine en matière de vente d'équipements militaires à l'Europe est apparu lorsque le Danemark s'est rapproché d'une décision concernant l'achat d'un système de défense aérienne de plusieurs milliards de dollars. Pendant des semaines, les négociateurs américains et français ont mené des discussions intensives pour conclure cet accord. Mais à l'approche de la date limite, le Pentagone s'est soudainement désintéressé du dossier. « Nous ne comprenions pas pourquoi », m'a confié un entrepreneur qui suivait les discussions. « Cela semblait être une évidence, mais ils n'étaient tout simplement pas intéressés. » Puis, lors d'un appel téléphonique avec le département d'État au début du mois, le sous-secrétaire adjoint à la Défense, Elbridge Colby, a déclaré qu'il ne croyait pas en la valeur de certaines ventes militaires à l'étranger, selon deux responsables de l'administration au courant de la discussion. Il a ajouté qu'il n'aimait pas l'idée de vendre des Patriots, qui peuvent intercepter des missiles entrants, au Danemark, car ils sont en pénurie et devraient être réservés aux États-Unis pour être utilisés en cas de besoin. (Les responsables, comme d'autres personnes avec lesquelles j'ai discuté, ont parlé sous couvert d'anonymat, car ils n'étaient pas autorisés à discuter de cette situation sensible et en constante évolution.) Ces commentaires ont surpris certains responsables gouvernementaux, mais ils ont rapidement compris que le Danemark n'était pas le seul pays à voir son accès restreint. Des responsables actuels et anciens de l'administration m'ont confié que le Pentagone avait identifié certaines armes comme étant en pénurie et qu'il s'apprêtait à bloquer les nouvelles demandes provenant d'Europe pour ces systèmes. Les personnes avec lesquelles je me suis entretenu ne savaient pas immédiatement combien de temps cette suspension allait durer, combien d'armes figuraient sur la liste, ni si celle-ci allait s'allonger pour inclure davantage d'armes. Peu d'exceptions seront accordées. (...) Mais les priorités ont changé, car de plus en plus d'adeptes de la doctrine « America First » occupent des postes élevés au sein du deuxième gouvernement du président Donald Trump. L'administration semble prête à donner la priorité au réapprovisionnement des stocks américains plutôt qu'à ses relations avec ses alliés de longue date. (...) « Nous demandons aux Européens d'envoyer des armes à l'Ukraine et d'acheter des armes de remplacement, mais ensuite nous leur disons : « Vous ne pouvez pas les avoir » », m'a confié Mark Cancian, colonel à la retraite de la Marine américaine et conseiller principal au Center for Strategic and International Studies. « Nous leur demandons également de se défendre, mais ensuite nous leur disons que nous ne leur vendrons pas ce dont ils ont besoin pour le faire. » (...) Le message de Trump ces derniers mois c'était "Payez (cher) et nous vous protégerons (si, si, pourquoi douter ?)", et payer ça voulait dire notamment acheter beaucoup d'armes à Washington et pour très cher Le message implicite ici est plutôt celui de Vance "Cessez d'être des vassaux" ou de Colby "Asie probablement, Amériques sûrement, Europe on s'en f..." Bon, pour nous Français, non seulement ce message ne nous dérange pas, mais il nous arrange en fait, à dire la vérité Cela dit, pour nombre de nos alliés européens, la douche n'est pas froide, elle est glaciale... (Note à moi-même : aller fleurir la tombe de De Gaulle) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout à fait d'accord pour ce qui est de notre pays Des pays plus à l'est et plus vulnérables peuvent avoir un ressenti différent, qui est entendable. Mais ce ressenti ne changera rien bien sûr... seules les actions peuvent changer quelque chose -
Le Monsieur n'en a pas que contre Dassault Il tire à l'occasion sur la Grande-Bretagne aussi C’est quoi l’equivalent du groupe Mars pour le Royaume-Uni? Parce qu’apparemment ils s’échangent les arguments (les Allemands sont méchants car ils n’ont pas choisi le Rafale/Typhoon pour la mission nucléaire OTAN) Je tremble à l'idée que les Anglais pourraient être aussi perfides et injustes que les Français Que British Aerospace pourrait avoir l'un ou l'autre point commun avec Dassault ...
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas une surprise, ni entièrement nouveau, mais c'est plus clair et ça va plus loin qu'auparavant Après son offensive diplomatique sur l'Ukraine et Gaza, Trump passe sur le siège passager Fin août, des responsables du Pentagone ont rencontré un groupe de diplomates européens et leur ont transmis un message sévère : les États-Unis prévoyaient de réduire leur aide en matière de sécurité à la Lettonie, à la Lituanie et à l'Estonie, tous membres de l'OTAN et limitrophes de la Russie. Plus généralement, David Baker, responsable au Pentagone, a déclaré au groupe, selon un responsable ayant directement connaissance de ces propos, que l'Europe devait réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis. Sous la présidence de Donald Trump, l'armée américaine allait se concentrer sur d'autres priorités, telles que la défense du territoire national. Certains diplomates européens craignaient que cette décision n'encourage le président russe Vladimir Poutine. Vendredi, il a peut-être été montré qu'ils avaient raison. Selon l'Estonie, des avions russes MiG-31 ont pénétré dans l'espace aérien estonien pendant environ 10 minutes avant d'être chassés par des F-35 italiens. La Russie a nié avoir violé l'espace aérien estonien, affirmant que ses avions avaient survolé des eaux neutres. Quelques heures plus tard, des avions russes ont survolé une plate-forme pétrolière polonaise, a déclaré Varsovie. La semaine dernière, des drones russes ont été abattus en Pologne. La réaction des États-Unis à ces incidents a jusqu'à présent été modérée. (...) (Trump) s'intéresse de plus en plus aux questions intérieures, telles que la lutte contre la criminalité, la confrontation avec ce qu'il appelle l'extrémisme violent de gauche et la refonte d'un important programme de visas. (...) Que Trump se méfie de l'implication des États-Unis dans les conflits majeurs n'est en quelque sorte pas surprenant. Il a passé deux ans en campagne électorale à affirmer que le pays était militairement surchargé. Ses adversaires politiques l'ont qualifié d'isolationniste. Mais au cours de l'été, un autre Trump a fait son apparition. Au grand dam de certains de ses alliés politiques conservateurs, il a bombardé les principaux sites nucléaires iraniens en juin afin de soutenir la guerre aérienne menée par Israël. Lors d'une conférence de l'OTAN aux Pays-Bas plus tard dans le mois, il a indiqué qu'il enverrait de nouveaux systèmes de défense Patriot en Ukraine. En juillet, il a intensifié ses menaces de sanctions et de droits de douane à l'encontre de Moscou. Aujourd’hui, selon les analystes, Trump revient à ce qu'il est (...) Les analystes ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la réaction modérée des États-Unis face aux dernières provocations de la Russie ne ferait qu'encourager Poutine à prendre des mesures plus agressives. Un désengagement supplémentaire des États-Unis « conduirait Poutine à multiplier les provocations, car il considère que l'Europe est affaiblie et peut être divisée, surtout sans le soutien des États-Unis », a déclaré Alex Plitsas, chercheur principal à l'Atlantic Council. L'idée "L'Europe doit payer davantage pour sa sécurité" n'est pas nouvelle, c'est même un leitmotiv. D'où les exigences de Trump sur les "2%" pendant son premier mandat, il disait alors d'ailleurs que l'idéal serait 4%, et pour son second mandat c'est passé à 5% Mais "L'Europe doit réduire sa dépendance", c'est différent et je dirais plus clair. C'est du Vance ou du Colby, pas du Trump. Le vice-président américain disait ainsi en avril dernier, en se plaçant sous le patronage du premier président de la Vème République Le message de Vance au continent, dit-il, est le même que celui délivré par Charles de Gaulle au plus fort de la guerre froide, lorsque le président français insistait sur la nécessité d'une bonne dose d'indépendance vis-à-vis de Washington. De Gaulle « aimait les États-Unis d'Amérique, mais [il] reconnaissait ce que je reconnais moi-même, à savoir qu'il n'est pas dans l'intérêt de l'Europe, ni dans celui des États-Unis, que l'Europe soit un vassal permanent des États-Unis en matière de sécurité ». De même, l'idée "Payez et nous vous protégerons", c'est du Trump. Mais ce n'est pas le discours ici. Le message est que l'armée américaine aura à l'avenir "d'autres priorités" que l'Europe, par exemple "la défense du territoire national" Là encore, c'est du Colby ou à la limite du Vance Peut-être l'article est-il dans le vrai en supposant un lien entre cette communication fin août des Américains aux Européens et les récents "coups de sonde" de la Russie en Pologne et Estonie ? J'ai beaucoup de mal à imaginer que Poutine n'en ait pas été informé très rapidement. Et dans ce cas les coups de sonde sont logiques du point de vue de Moscou : - Les Américains disent qu'ils vont se désintéresser relativement de l'Europe, notamment des Baltes. C'est du lard ou du cochon ? Attends on va faire quelques petites provocations, prudentes (enfin au moins les premières), et on se rendra compte progressivement de ce qu'il en est (Trump : "Je n'aime pas ça") - Les Européens sont faibles et divisés, on le répète tant et plus. Bon, jusqu'à quel point. Attends, on va voir avec ces provocations ce qu'il en est (Les Européens sont partagés entre "Je condamne" et "Je condamne énergiquement") -
On trolle les Français avec la maxime d'un Français, Mirabeau disant « la Prusse n'est pas un État qui possède une armée, c'est une armée ayant conquis la nation » ? Bien joué ...
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Je recopie la suite de ce tweet ils préfèrent s'associer à la principale puissance mondiale plutôt qu’à un partenaire stratégique peu fiable. On est incapables d’entendre ça en France, mais c’est l’évaluation générale du Rafale comme avion et de la France comme partenaire Ce tweet date bien sûr de février 2024. Depuis... comment dire ...
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, c'est clairement ainsi que l'envisage Poutine Il y a un exemple actuel avec le vice président américain JD Vance Comme le ministre de la Défense Peter Hegseth, comme la directrice du renseignement Tulsi Gabbard, c'est un ancien de l'OMS américaine Je veux dire la guerre d'agression contre l'Irak, lancée grâce à une manipulation de la population américaine par le système politique américain, tuant des centaines de milliers de personnes. Lancée en 2003 par Vladimir W Bush. Pardon je veux dire George Poutine Eh bien la conclusion qu'il en a tiré, comme Hegseth, comme Gabbard, c'est : Plus jamais ça ! Il va même assez loin dans la volonté de désengager les États-Unis des affaires militaires mondiales ... Si dans 20 ans la Russie est dirigée par un ancien combattant de l'OMS qui en a tiré les conclusions qui s'imposent... Ce sera une excellente chose pour tous les Européens, y compris les Russes naturellement, y compris pour nous Français ! -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La source que j'ai citée est en anglais, ça donne “What we have, our capabilities, will absolutely be available under this pact.” Aucune idée si Asif s'exprimait en anglais, ou bien plutôt en ourdou Mais il me semble que c'est plutôt équivalent à "Absolument, ce sera disponible". La traduction automatique n'est pas toujours très fiable sur les nuances... -
Je ne suis pas sûr que ça ait beaucoup de chances de marcher, en effet...
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Opex rapporte les propos d'une "source industrielle française proche du dossier" « Franchement, si l’Allemagne veut sortir, qu’elle sorte. On sait faire. La France a les équipes, les briques [technologiques], l’expérience d’intégrateur… On ne va pas passer cinq ans de plus à se chamailler sur chaque virgule. Vu l’ambiance aujourd’hui, imaginez demain. Autant couper proprement maintenant », nous indique, sous couvert d’anonymat, une source industrielle française proche du dossier L'argument a son poids. Imaginons un rafistolage "politique" d'ici la fin d'année autour d'une formulation ambiguë... est-ce que les problèmes ne réapparaîtraient pas un an ou deux ans plus tard, avec autant de temps perdu supplémentaire ?
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est maintenant au tour du Pakistan de confirmer que ses armes nucléaires sont incluses dans cet accord - le précédent officiel qui l'avait affirmé était saoudien Et dans quels termes s'est exprimé leur MinDéf Khawaja Asif ! Dans une interview accordée jeudi soir à la chaîne de télévision pakistanaise Geo News, Asif a qualifié cet accord de pacte « parapluie », déclarant : « Si l'un des deux pays est attaqué, nous réagirons conjointement. » (...) « Nous n'avons nommé personne, mais quiconque commettra une agression devra faire face à une réponse unie. Il s'agit d'un accord défensif », a déclaré le ministre de la Défense. Interrogé sur la question de savoir si l'Arabie saoudite bénéficierait du parapluie nucléaire du Pakistan, M. Asif a répondu : « Ce que nous avons, nos capacités, sera absolument disponible dans le cadre de ce pacte. » Ce sera "disponible"... le terme est tout de même curieux -
Cela peut déboucher sur deux sorties : - La tentative de pression, aussi coordonnée et poussée soit-elle, ayant échoué, Berlin et Madrid acceptent une organisation permettant le développement du NGF, c'est-à-dire le modèle utilisé pour le drone nEUROn, comme proposé par Dassault - La tentative de pression était avant tout une manœuvre préparatoire au retrait du programme, et Berlin cherche d'autres options ou d'autres partenaires. La décision de Madrid sera alors à regarder de près
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Lors d'une rencontre avec les dirigeants des groupes parlementaires à la Douma, Poutine a déclaré que les anciens combattants de l'OMS seront les "successeurs" des dirigeants actuels. En s'incluant lui-même dans le lot Je sais que des anciens combattants rejoignent vos rangs. Je suis convaincu qu'ils apporteront une contribution positive au travail des partis politiques, tant au niveau local que central, à la Douma d'État et au sein des instances fédérales. Je l'ai dit à maintes reprises et je sais que vous soutenez cette approche. Nous devons rechercher, trouver et promouvoir des personnes qui n'ont peur de servir leur pays et qui sont prêtes à risquer leur santé et leur vie. Ces personnes doivent être promues à des postes de direction. Elles seront nos successeurs. C'est à cela que nous devons réfléchir. Et merci de promouvoir précisément ces personnes. "Nos" successeurs. La volonté de promouvoir d'anciens participants à l'OMS n'est pas nouvelle, mais c'est à ma connaissance la première fois que Poutine dit en filigrane qu'il voudrait que le prochain président de la Fédération de Russie soit un ancien combattant de l'OMS -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Voilà LE point valide dans cette diatribe. Et qui est énoncé d'une façon remarquablement ouverte et franche C'est suggérer fortement que la protection américaine n'est consentie aux pays qui s'y fient qu'en échange d'avantages économiques sonnants et trébuchants, en l'occurrence de gros achats d'armes américaines -
2023 Guerre de Soukhot
Alexis a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici la source concernant les déclarations de l'ancien chef d'état-major israélien Herzi Halevi L'ancien chef d'état-major de Tsahal Herzi Halevi s'est présenté hier soir (mardi) devant les habitants de la zone encerclée pour un entretien ouvert, suite à l'enquête sur la bataille du 7 octobre à Ein Besor, présentée aux habitants de la zone encerclée. Au cours de cet entretien, il a reconnu à plusieurs reprises l'échec qui a conduit au massacre perpétré par le Hamas : « Ce fut un échec immense et terrible », a-t-il déclaré. « Je suis le commandant de Tsahal en ce jour ; c'est ma responsabilité. » (...) Halevi a évoqué les erreurs commises lors des préparatifs à la veille de l'attaque du Hamas. « Rétrospectivement, nous savons qu'ils ont préparé cela à deux reprises avant le 7 octobre. Ils ont failli passer à l'acte, il y a des désaccords internes, et cela ne se produit pas. Nous n'en avons pas vu les signes non plus à ces deux occasions. Ce sont des choses que nous n'avons apprises qu'après le début de la guerre. » (...) Halevi a également été appelé à affirmer que le parquet militaire avait restreint les actions de Tsahal : « Entre un an et demi et un an et sept mois, nous avons attaqué massivement tout le Moyen-Orient. Personne ne m’a jamais restreint – pas même le procureur militaire, d’ailleurs, qui n’a aucune autorité pour me restreindre. Certains conseillers juridiques affirment : « Nous saurons défendre cette situation en justice, et c’est très important pour l’État d’Israël. Il y a 2,2 millions de personnes à Gaza, plus de 10 % ont été tuées ou blessées. Ce n’est pas une guerre douce et nous agissons dans le respect du droit international. » (...) Il a également souligné que le retour des personnes enlevées demeure une mission morale suprême « C’est une question importante, morale aussi, car nous sommes responsables de leur présence et nous devons être responsables de leur retour. » Il a ajouté : « Les décisions les plus difficiles que j’ai prises concernaient les opérations de libération des personnes enlevées et les attaques – sachant que, Dieu nous en préserve, on peut nuire aux personnes enlevées. Nous avons tout fait, mais nous avons échoué à chaque fois. » (...) -
Je dirais qu'il semble se dessiner, et il est possible que s'affirme effectivement, un équivalent de ce qu'était le mccarthysme - Au début des années 1950 se développa aux Etats-Unis une véritable psychose de l'infiltration communiste ==>Des gens bien réels en ont souffert, qui n'avaient rien fait de mal - Dans les années 2010 et début des années 2020 c'est une psychose contre une partie de la droite, renommée fascisme, qui prit racine. C'est une partie, non la totalité, de ce qu'on appelle le wokisme ==>Des gens bien réels en ont souffert, qui n'avaient rien fait de mal - C'est possiblement une psychose contre une partie de la gauche, généralement appelée wokisme, qui semble démarrer pour de bon en cette deuxième moitié des années 2020 ==>Des gens bien réels pourraient en souffrir, qui n'auront rien fait de mal Tout cela est triste Une consolation cependant, ce genre d'épisode aussi lamentable soit-il est par essence temporaire ==>Ni la démocratie ni la paix civile aux Etats-Unis ne sont menacées davantage qu'elles l'étaient dans les années 1950 ou 2010
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça ressemble fort à un événement majeur Arabie saoudite et Pakistan signent un accord de défense mutuelle, qui intègre les armes nucléaires Site du MAE pakistanais S'appuyant sur le partenariat historique qui unit depuis près de huit décennies le Royaume d'Arabie saoudite et la République islamique du Pakistan, et fondé sur les liens de fraternité et de solidarité islamique, ainsi que sur les intérêts stratégiques communs et la coopération étroite en matière de défense entre les deux pays, Son Altesse Royale le prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, prince héritier et Premier ministre, et Son Excellence M. Muhammad Shehbaz Sharif, Premier ministre de la République islamique du Pakistan, ont signé l'« accord stratégique de défense mutuelle ». Cet accord, qui reflète l'engagement commun des deux nations à renforcer leur sécurité et à instaurer la sécurité et la paix dans la région et dans le monde, vise à développer certains aspects de la coopération en matière de défense entre les deux pays et à renforcer la dissuasion conjointe contre toute agression. L'accord stipule que toute agression contre l'un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux. La dépêche de Reuters L'Arabie saoudite et le Pakistan, pays doté de l'arme nucléaire, ont signé mercredi soir un pacte de défense mutuelle, renforçant ainsi considérablement un partenariat sécuritaire vieux de plusieurs décennies, une semaine après que les frappes israéliennes contre le Qatar aient bouleversé les calculs diplomatiques dans la région. Le renforcement des liens en matière de défense intervient alors que les États arabes du Golfe se montrent de plus en plus méfiants quant à la fiabilité des États-Unis en tant que garant de la sécurité. Interrogé sur la question de savoir si le Pakistan serait désormais tenu de fournir à l'Arabie saoudite un parapluie nucléaire, un haut responsable saoudien a déclaré à Reuters : « Il s'agit d'un accord défensif global qui englobe tous les moyens militaires. » (...) Le Pakistan a depuis longtemps déployé des soldats en Arabie saoudite, actuellement estimés entre 1 500 et 2 000, qui fournissent une aide opérationnelle, technique et de formation à l'armée saoudienne. Cela comprend une assistance aux forces aériennes et terrestres saoudiennes. L'Arabie saoudite a prêté 3 milliards de dollars au Pakistan, un accord prolongé en décembre, afin de renforcer ses réserves de change Arnaud Bertrand fait remarquer, à mon avis à raison, que cet accord, diminuant la dépendance sécuritaire de Riyad envers Washington, rend pensable à terme que l'Arabie vende son pétrole dans d'autres devises que le dollar, et plus généralement se rapproche de la Chine. Je le trouve un peu trop "enthousiaste" sur les conséquences de cet accord dans le sens "La multipolarité vaincra", mais ça reste intéressant à réfléchir Je ne pense pas exagérer en disant que c'est véritablement le moment Suez des États-Unis : l'Arabie saoudite vient de conclure une alliance de type OTAN avec le Pakistan, selon laquelle « toute attaque contre l'un des deux pays est une attaque contre les deux ». Le symbole est extraordinaire : l'Arabie saoudite était à bien des égards LE modèle des États clients des États-Unis. Si elle ne fait plus confiance aux garanties de sécurité américaines, pourquoi les autres devraient-ils le faire ? (...) Étant donné que 81 % des importations d'armes du Pakistan proviennent de Chine, cela signifie également que l'Arabie saoudite s'est indirectement alignée sur le complexe militaro-industriel chinois. (...) Euh pas d'accord. L'Arabie continue de se fournir en armes aux Etats-Unis prioritairement, en Europe secondairement. Au demeurant, ce qui compte avant tout ce sont les armes nucléaires pakistanaises, et bombes comme missiles sont évidemment de fabrication locale Le timing n'est probablement pas une coïncidence, quelques jours seulement après l'attaque israélienne contre le Qatar, preuve ultime de l'inutilité de la protection américaine. D'autres États du Golfe, et probablement à terme d'autres pays « protégés » par les États-Unis, sont susceptibles d'explorer des modèles comparables dans les prochains mois. En fait, cela pourrait entraîner un effondrement en cascade du système d'alliances mondiales des États-Unis, conduisant à un système international entièrement nouveau où les puissances nucléaires régionales deviendraient des garants de la sécurité. (...) Débattable, là encore. La relation saoudo-pakistanaise ne date pas d'hier, et tout le monde n'a pas comme Riyad un partenaire proche qui est un pays doté Cela dit, des puissances nucléaires "régionales", entendre pas l'une des trois grosses, qui deviendraient des garants de sécurité... ça me rappelle un truc, je ne sais plus où. Ah c'était en Europe, il me semble ? Soit dit en passant, il n'est pas question que Islamabad donne à Riyad l'accès à ses armes nucléaires. "Garant de sécurité", c'est un pays qui garde ses armes pour lui. Un point qui vaut d'être répété, puisque certaines conceptions irréalistes circulent encore Il y a également un aspect monétaire : c'est un nouveau coup dur pour le système du pétrodollar (un accord visant à fixer le prix du pétrole exclusivement en dollars américains en échange de la protection des États-Unis). L'Arabie saoudite est désormais beaucoup plus flexible pour fixer le prix du pétrole dans la devise de son choix. Quitter le dollar pour vendre son pétrole est difficile à imaginer. Mais Riyad pourrait effectivement passer à une politique "multi-vectorielle" en matière monétaire... C'est d'une manière générale la tendance forte pour les puissances qui ne souhaitent pas rester totalement dans les mains de l'une ou de l'autre des deux superpuissances Etats-Unis et Chine -
Je ne l'ai pas connu Et le F-35 ? Question plus importante, à mon sens. Dont nous ne connaissons pas la réponse : à ce jour le F-35 n'a pas encore été soumis à une épreuve comparable à celle que le Rafale a passé en mai 2025