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Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne serais pas si sévère. Hoffman est trop optimiste à mon avis sur le % des productions américaines de Patriot que les Européens pourraient obtenir d'acheter, mais il ne néglige tout de même pas les difficultés ce n'est pas "tout ira bien l'Amérique vendra tout ce qu'on voudra lui acheter" C'est ce que j'ai compris aussi. Hoffman a tout à fait raison je pense de souligner que la stratégie du bouclier "On a suffisamment d'antimissiles, les missiles assaillants ne passeront pas !" est sans espoir. Les chiffres sont clairs, la production de balistiques est trop grande pour que les antimissiles puissent faire face A cela une raison simple, il est beaucoup plus facile de construire un balistique qu'un antimissile, et c'est moins cher. Un Sejjil c'est plus économique qu'un Arrow ou un Thaad. L'épée a donc l'avantage sur le bouclier La guerre de 12 jours renforce cet argument : Israël a l'un des meilleurs sinon le tout meilleur système antimissile au monde, et même eux ont tiré la langue, et si la guerre n'avait pas été arrêtée leur défense aurait pu ployer tout à fait La conclusion tout à fait justifiée de Hoffman est que la seule stratégie possible est d'avoir soi-même une épée pour pouvoir aussi frapper les oeuvres vives de l'adversaire. Une grosse épée de préférence, afin que Moscou soit dissuadé Depuis la région de Berlin jusqu'à Kazan aux portes de l'Oural c'est 2500 km. Depuis la Pologne moins de 2000 km Oui c'est loin, oui ça suppose des balistiques d'assez longue portée, du type du Sejjil iranien. Mais ce genre de missiles peut se produire en grand nombre pour pas si cher - l'Iran y arrive bien, et l'Iran est loin d'avoir la productivité de l'Allemagne ou d'autres pays européens Je considère de mon côté que des aérobalistiques de 1000 km de portée portés par Rafale seraient plus efficaces car nettement moins cher donc plus nombreux. Mais c'est aussi parce que la France a déjà développé la capacité de bombardement à plusieurs milliers de kilomètres (dans la foulée de la deuxième composante de la dissuasion), capacité qu'il ne devrait pas être trop compliqué de massifier, avec une grosse production d'aérobalistiques moins cher que les sol-sol envisagés par Fabian Hoffman, et aussi de Scalp de portée moindre 500 km mais probablement moins chers encore et variant les profils d'attaque L'option sol-sol est plus naturelle pour les pays qui n'ont pas déjà développé une capacité de type "Poker". Et elle serait fonctionnelle - demandez aux Iraniens ! Cela peut contribuer, mais attention depuis la Biélorussie avec 2500 km de portée c'est l'ensemble du territoire français qui est sous le feu. Et depuis l'ouest de l'Ukraine (oui... je suis pessimiste...) presque tout le territoire espagnol est sous le feu aussi Donc il ne faut pas penser que la France serait protégée de ripostes russes - loin de là ! Ce serait simplement plus cher pour la Russie de frapper en France qu'en Pologne, mais encore tout à fait possible. Paris est moins vulnérable que Varsovie - mais c'est une question de degré c'est tout La protection active (antimissiles) voire aussi passive (enfouissement) d'éléments du CMI français sera de toute façon indispensable Là... je trouve Hoffman très optimiste Et l'Asie ? Le Moyen-Orient ? Les forces américaines elles-mêmes ? Beaucoup moins que la moitié sera disponible à l'achat par les Européens Non, l'article date d'hier le 6 juillet, sur Substack aussi -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que tu n'as peut-être pas eu le mémo Attention, "ça vient de très haut" ! L'Allemagne a pris la décision d'investir à grande échelle dans ses forces armées. Pour des raisons géographiques (au centre de l'Europe, intérêts limités outre-mer), comme de tradition, il lui semble naturel de se centrer sur l'armée de terre. Sans doute Fabian Hoffman ne s'en satisferait pas, et @Manuel77 non plus, mais c'est tout de même la direction choisie A partir de là, il n'est pas très surprenant qu'on arrive à des chiffres plutôt élevés en termes de chars lourds comme de VCI. Ils ne sont d'ailleurs pas si élevés que ça en fait, la Pologne prévoit à peu près autant de chars lourds alors que son économie est 5 fois plus petite que l'économie allemande, et Bonn avait environ 3 000 chars lourds du temps de la Guerre froide de mémoire Je suppose que c'est le recrutement qui bloque. Sauf à rétablir le service militaire au sens plein du terme, mais si je comprends bien ce n'est pas (encore ?) le plan -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, il y a aux Etats-Unis un dirigeant vantard, bavard et assez peu cohérent, qui a bien aimé que les dirigeants européens se vautrent devant lui au dernier sommet de l'OTAN, et qui consent à leur laisser quelques espérances d'appliquer vraiment le cas échéant l'article 5 de l'OTAN en échange de gros achats d'armes américaines. Ou du moins il est prêt à faire semblant, puisque tous ses affidés européens lui disent qu'il est génial Mais il y a aussi des gens beaucoup plus sérieux et cohérents, qui pensent stratégiquement, qui ont déjà effectué dans leur tête le basculement de "Nous défendons et l'Europe et l'Asie, Russie et Chine sont nos adversaires" à "Nous ne nous occupons que de l'Asie, la Chine est notre adversaire, la Russie nous importe peu", et qui commencent à le réaliser dans les faits Certes, le vantard incohérent se trouve être président, et les gens sérieux et cohérents doivent le convaincre et l'entraîner. Ce qui ralentit quelque peu la manoeuvre Je ne suis pas sûr toutefois qu'il soit vraiment prudent de se fier trop à ce ralentissement... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne suis pas sûr que les Ukrainiens aient quelque "plasticité mentale" spécifique que ce soit Quand l'Allemagne a annexé Alsace et Moselle en 1871, seule une petite minorité des Alsaciens a quitté sa région Quand la Pologne a été entièrement annexée par les trois empires dont elle était frontalière en 1795, je n'ai pas lu qu'il y ait eu non plus de grand mouvement d'émigration Il semble que historiquement, en cas de conquête, la plupart des gens choisissent de rester sur place La situation de l'Ukraine peut être particulière du fait que plusieurs millions d'Ukrainiens (surtout des femmes et des enfants) sont actuellement hébergés plus à l'ouest, et il est envisageable qu'en cas de défaite un grand nombre d'hommes rejoindraient à l'étranger femme et enfants plutôt que de leur demander de revenir dans un pays sous la botte. La situation rendrait en quelque sorte plus facile et plus logique l'émigration pour ces hommes Mais même ainsi, difficile d'imaginer que davantage qu'une (sans doute assez forte) minorité d'Ukrainiens quitte leur pays en cas de succès de la Russie Je ne me considère aucunement comme "défaitiste" ni "décliniste" Si j'ai tort au sujet du danger de défaite que court l'Ukraine (ce serait bien !), ce n'est pas dû à une quelconque prédisposition à exagérer les difficultés. Simplement, j'analyse la guerre comme un long "bras de fer" entre deux forces, et la défaite de la plus petite de ces forces me semble assez naturellement faire partie des scénarios. Je sais aussi que parmi les guerres du passé, pas mal se sont terminées par la défaite franche de l'un des deux camps. Et plus d'une par une annexion franche ou à peine déguisée, suivie de diverses formes d'oppression de la population "sous contrôle". Je ne vois pas pourquoi ce qui s'est vérifié durant la totalité de l'Histoire humaine serait tout à coup devenu exclu Ton argument sur les dizaines de millions d'Ukrainiens qui se retrouveraient alors en situation de devoir choisir entre subir une oppression et risquer l'exil, est-ce que ce n'est pas un "argument par l'horreur" ? Est-ce que le fond de l'argument n'est pas "Ce serait horrible, donc cela n'arrivera pas" ? Je suis bien d'accord que ce serait horrible, au lieu de millions de personnes subissant une oppression ce seraient des dizaines de millions ! Mais le fait que ce serait horrible, à mon avis, n'exclut rien -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
"Nous" avons aussi un autre choix, qui est d'accepter (même sans le dire) que l'ensemble de l'Ukraine passera sous domination russe, que ce soit directement par des annexions ou indirectement pour l'Etat croupion dépendant que Moscou pourrait décider de laisser Ce n'est pas celui que je recommande, mais cela semble bien être le choix d'une partie de l'ensemble "Nous", plus précisément du gouvernement américain Bien sûr, pour des Européens, ce choix serait beaucoup plus lourd de conséquences que pour des Américains -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La petite "piqûre de rappel", au cas où qui que ce soit aurait encore (après trois ans) des illusions sur la possibilité d'un "compromis politique" avec Moscou, c'est cette fois-ci Lavrov qui la délivre en listant à nouveau les conditions pour mettre fin à la guerre d'Ukraine - toutes impératives « À l'ordre du jour figurent la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine, la levée des sanctions antirusses, l'abandon de toutes les poursuites contre la Russie et la restitution de ses avoirs illégalement saisis en Occident. Toutes ces dispositions doivent être précisées dans un accord juridiquement contraignant sur un règlement pacifique », a-t-il souligné (...) « Il est tout aussi important de garantir le respect des droits de l'homme dans les territoires encore sous le contrôle du régime de Kiev, qui, depuis 2014, extermine tout ce qui touche à la Russie, aux Russes et aux russophones : la langue, la culture, les traditions, l'orthodoxie canonique et les médias russophones russes », a poursuivi M. Lavrov. « Il est nécessaire d'obtenir une reconnaissance juridique internationale des nouvelles réalités territoriales nées de l'intégration de la Crimée, de Sébastopol, de la RPD, de la RPL, de Zaporijia et de Kherson à la Russie. Leurs habitants ont librement exprimé leur volonté lors d'un référendum. » Le message est que si l'Ukraine et les pays occidentaux (car tous auraient à agir pour remplir l'ensemble des conditions) sont prêts à signer pour exactement ces conditions, alors la Russie sera prête à "négocier", c'est-à-dire à apposer sa signature elle aussi, et arrêter la guerre C'est un point que l'on ne souligne pas assez. A supposer que suite à l'accumulation des pertes, ou à des percées russes sur le front, les Ukrainiens se découragent au point d'accepter la mort dans l'âme la perte de la totalité des quatre oblasts, ainsi que la démilitarisation de leur pays (le laissant ouvert à toute future intervention russe) et toutes les conditions culturelles de la Russie... l'Ukraine pourrait-elle obtenir la paix ? Non. L'Ukraine n'a même pas la possibilité de se rendre En effet, certaines des conditions que met la Russie à l'arrêt de la guerre ne sont pas sous le contrôle de Kiev. Notamment la reconnaissance européenne et américaine de l'annexion de cinq oblasts ukrainiens, la levée de toutes les sanctions et poursuites, la restitution de tous les avoirs russes. Ce n'est qu'en échange de toutes ces conditions que Moscou acceptera d'arrêter la guerre Mon analyse personnelle est que Poutine et les autres savent fort bien que ces conditions ne seront pas acceptées, même si la résistance de Kiev finit par être brisée. Ils n'ont aucune illusion sur la levée des sanctions ni la restitution des avoirs bloqués ni la reconnaissance de leurs annexions. Mais ces conditions sont utiles pour justifier ce qu'ils prévoient vraiment à mon sens : l'annexion d'une beaucoup plus grande partie de l'Ukraine que celle qu'ils revendiquent aujourd'hui Ceci après la destruction de l'armée ukrainienne. Qui est la seule condition réelle à la réalisation de leurs ambitions, et donc leur véritable objectif depuis trois ans Ils n'ont aucune intention d'arrêter la guerre d'attrition avant. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Si Poutine avait uniquement été intéressé par yachts, palais et luxe, il aurait passé la main pour de bon en 2008 à Medvedev et ne serait jamais revenu au Kremlin. Il avait déjà accumulé une richesse énorme à ce moment-là Je pense qu'il a les motivations classiques que l'on peut attendre d'un dirigeant nationaliste, dans un contexte de "revanche" ou de "retour", il s'agit de remettre son pays au premier plan après qu'il se soit gravement affaibli. Et sans guère de frein moral discernable Je me rappelle un extrait (fin 2022 ou 2023 ?) où commentant le fait que la mer d'Azov était redevenue une mer interne de la Russie il rappelait que cela avait déjà été un objectif de Pierre le Grand. Il y avait sans doute un aspect de propagande à ce commentaire "Nous revenons là où nous étions depuis des siècles et nous y sommes légitimes", mais aussi une forte composante "Je veux égaler Pierre le Grand". Le regard était gourmand Un dirigeant nationaliste rêve d'égaler les plus grands du passé de son pays. Poutine rêve d'être un successeur digne de Pierre le Grand ou de Catherine la Grande qui conquit (sur l'empire ottoman) et russifia la Novorussie c'est-à-dire la partie sud de l'Ukraine actuelle Ca fait longtemps que richesse et honneurs ne lui suffisent plus Dans les années 1980, aucun pays européen n'était forcé de se défendre contre un conquérant voulant abolir son indépendance. Les uns à l'ouest étaient (relativement) indépendants, les autres à l'est étaient sous la botte. Nous sommes aujourd'hui en pleine "guerre chaude", l'époque est très différente Si la situation redevient stable d'ici quelques années, sans qu'aucun pays d'Europe ne soit plus dans la situation de devoir se défendre contre un envahisseur, alors nous reviendrons sans doute à un mélange de tensions et de volonté de détente, comme dans les années 1980 Comme pendant la Guerre froide, c'est Moscou qui dirigera "le camp d'en face" Mais : - La "ligne de démarcation" sera beaucoup plus à l'est que pendant la Guerre froide, même si l'Ukraine devait toute entière tomber "de l'autre côté", avec sans doute la Moldavie, voire au pire tout ou partie des pays Baltes - Aussi, à la différence de la Guerre froide, "notre camp" ne sera pas dirigé par les Etats-Unis, qui auront eu le temps de prendre la poudre d'escampette. Il ne pourra être dirigé que par le groupe des principales puissances militaires européennes hors Russie - et encore ce ne sera pas une vraie direction, plutôt une inspiration ou un cadrage général - Et encore, ça n'est même pas certain, la situation pourrait être beaucoup plus chaotique, les pays du centre et du nord de l'Europe étant soit transformés en camp militaire (la Pologne, en moins modéré) soit transformés en chatons mignons sur les genoux de l'Ours russe (la Hongrie, en moins anti-russe), pendant que les pays de l'ouest (Allemagne éventuellement incluse) seraient centrés sur leurs intérêts étroits avec la devise "Ce qui se passe 500 km plus à l'est je m'en fiche" Le chaos sur le continent européen n'est pas dans l'intérêt de la France. C'est à mon avis la raison principale pour laquelle nous aurons intérêt à prendre une part active à une défense coordonnée de l'ouest et du centre de l'Europe - et une part active à son cadrage -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Absolument Soit dit en passant, je connais un pays qui a cru malin de fermer sa ligne de production de chars lourds, mais qui en revanche sait fabriquer des avions modernes, des missiles de croisière et de défense aérienne, sans compter des frégates et des sous-marins Je pense que ce pays pourrait s'inspirer de ce que fait l'Allemagne, en l'adaptant à sa propre situation -
Remarque intéressante. Et juste, je crois "Elon qui crée un 3ème parti, c'est très proche du cas de Tesla et SpaceX Faible probabilité de succès, mais en cas de réussite ça changera complètement le jeu" Je continue à trouver l'échec plus probable. Mais si le Parti de l'Amérique remplace, soit le Parti Démocrate, soit le Parti Républicain... C'est le bipartisme américain qui connaitra une transition de phase
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En fait c'est précisément la question dont nous sommes partis. En rapport avec le sujet du fil, d'ailleurs ... Les augmentations de production en Europe sont probablement suffisantes pour dissuader Moscou de s'en prendre à Pologne, Finlande ou Allemagne. Peut-être suffisantes pour le dissuader de s'en prendre aux Baltes Mais leur temporalité n'est pas compatible avec la survie de l'indépendance de l'Ukraine -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Léonide Ragozin, journaliste russe autrefois employé à la BBC aujourd'hui freelance, expose l'essentiel de la situation de la guerre Trump a donc été snobé par Poutine lors de leur conversation téléphonique et il n'est « pas content ». Cela reflète la croyance/l'illusion persistante en Occident selon laquelle le Kremlin peut être contraint de faire des compromis sur les raisons qui l'ont poussé à lancer la guerre d'agression. Poutine mène une offensive victorieuse et accélérée. Il n'a aucune raison de l'arrêter ou de céder sur ses principales exigences : neutralité, démilitarisation, droits linguistiques et religieux. Il ne tolérera aucun arrangement du type OTAN par des moyens détournés (par exemple, Israël ou la Corée du Sud), ce qui résume actuellement la position de négociation occidentale. La seule incitation qu'il est prêt à offrir à l'Ukraine est qu'elle cesse de perdre du territoire si elle accepte ses conditions, qui impliquent un arrangement de type géorgien/finlandais d'après-Seconde Guerre mondiale. L'Ukraine et l'Occident peuvent riposter par des frappes asymétriques douloureuses, mais cela ne fera que renforcer la détermination du Kremlin et l'inciter à faire monter les enchères. L'espoir que le ralentissement économique ou la récession puissent d'une manière ou d'une autre stopper la machine de guerre russe reflète la pensée magique qui domine le discours occidental. Il ignore complètement ce que traverse l'Ukraine sur les plans économique, démographique et psychologique – le fait que sa résilience pourrait atteindre ses limites très prochainement, entraînant un effondrement catastrophique. La marge de sécurité de la Russie est tout simplement infiniment plus grande et, dans l'ensemble, la société russe ne vit pas encore en mode guerre. Il n'y a pas de mobilisation forcée massive, par exemple. Les soldats de Poutine se battent pour de très bons salaires, et non parce qu'une équipe de recrutement forcé les a surpris en route vers leur travail. Les chances d'un accord bien meilleur ont toutes été perdues sous Biden. Les chances perdues aujourd'hui se traduiront demain par davantage de territoires occupés et des conditions de négociation plus difficiles – telle est la logique brutale du racket du Kremlin. Trump ne peut pas y faire grand-chose et son aventure contre-productive en Iran pourrait le mettre en garde contre toute escalade, même s'il ne faut pas sous-estimer son côté aléatoire et chaotique. Cette réalité est cruelle. Mais elle est là, qu'elle plaise ou non. Comme le rappelle Ragozin dans son profil "Rapporter ce que vous devez savoir, pas ce que vous voulez entendre" Et le fond des choses en effet, c'est que la marge de sécurité de la Russie est tout simplement énormément plus grande que celle de l'Ukraine. La Russie peut mener cette guerre et augmenter continûment sa puissance militaire sans faire rentrer sa population en "mode guerre". Dans une guerre d'attrition, cette marge de sécurité est un avantage déterminant, c'est même LE facteur déterminant en fin de compte -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce "que" est assez savoureux, si tu y repenses Du point de vue des Etats-Unis, il y a d'abord leurs propres besoins. 60 batteries Patriot au compteur, chacune avec plusieurs lanceurs. Et tout pays priorise ses besoins propres Ensuite, il y a les alliés officiels, en commençant par Israël, puis les alliés asiatiques qui peuvent payer... puis, seulement après, les alliés européens qui peuvent payer 650, même 750 missiles par an, c'est une petite production face à de tels besoins (enfin, sauf si nous autres Français et Italiens nous étions sortis les doigts pour augmenter drastiquement la production du SAMP, concurrent plus performant et moins cher que le Patriot, mais ) ... Et enfin, tout en bas ou pas loin, il y a un pays européen qui 1) N'est pas un allié, et qui 2) Peut certes payer (si d'autres lui donnent l'argent)... mais qui ne sera probablement peut-être plus là dans un an ou deux, ou plus exactement il pourrait être remplacé par un bot russe répétant en boucle "Merci de m'avoir libéré des nazis !" Comme le disait récemment Trump "C'est un monde cruel et les gens sont impitoyables" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas mal d'être la première puissance industrielle mondiale. Ca permet d'éviter ce genre de souci, et si des manques se font jour on n'a pas trop de mal à puiser dans le vivier énorme d'ingénieurs et d'ouvriers qualifiés pour les combler sans trop de délai Bon, évidemment, maintenant la première puissance industrielle mondiale c'est la Chine. Il fut un temps où c'était les Etats-Unis -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'item essentiel dans la liste se sont les missiles Patriot. C'est à la fois le plus demandé par les Ukrainiens (indispensable pour la DSA, et quant à l'Aster-30 son concurrent les Européens sont encore plus à sec) et le plus difficile à produire A titre d'exemple, plusieurs pays de l'OTAN se sont groupés en janvier 2024 pour commander 1 000 de ces missiles pour 5,5 milliards $. Eh bien, il sera nécessaire de construire une nouvelle usine pour cette production ! Les délais ne sont pas précisés, mais les premières livraisons sont sans doute pour dans un certain temps (des années) Ce qui montre bien la tension par rapport aux capacités de production existantes C'est une interprétation Mais étant donné que l'argument est effectivement crédible pour les missiles Patriot - l'item le plus important de la liste - une autre interprétation est que tant qu'à arrêter les livraisons pour le plus important les Patriot, autant faire un tir groupé Ca a l'avantage de refermer le sujet et de passer à autre chose Pour des partisans d'une relation de sécurité plus distante avec les Européens, comme Colby "Nous voulons que l'OTAN reste forte... parce que vous Européens serez forts, pas à cause de notre force à nous", ou comme Vance "L'Amérique n'a pas besoin de vassaux", c'est une victoire politique et une étape dans la réorientation de la relation transatlanique Et il ne faut avoir aucune illusion. Qu'on les comprenne ou qu'on les maudisse, ces gens vont l'emporter A l'avenir l'OTAN ne sera fort que si son pilier européen (*) est fort. Sinon, ce ne sera qu'une coquille vide (*) Qui n'existe pas pour l'instant ? Oui, c'est vrai. Ca fait soixante ans que dans des formats et sous des formules diverses la France le propose, ça fait soixante ans que les autres Européens trouvent qu'on est bien gentils mais soyons sérieux deux minutes hein. Mais... ça ne change rien au constat -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Amérique de Trump veut son propre bien, nous sommes d'accord. C'est même leur principe organisateur officiel Cela dit, ils ont plusieurs messages qui sont un peu contradictoires. Le chef, compte tenu notamment de ses faiblesses personnelles notamment son ego hors norme et sa sensibilité à la flatterie, sans compter sa fixation obsessionnelle sur les intérêts économiques, est tout à fait prêt à échanger des commandes sonnantes et trébuchantes de matériel militaire américain contre des déclarations gentilles dans des événements internationaux où tout le monde le traite comme le Messie. Déclarations totalement insincères d'ailleurs Je dirais que le fond des choses "Débrouillez-vous, ce sera sans nous !" est le même pour tout le camp MAGA. Mais une partie d'entre eux (Vance, Colby...) ont du moins pour eux une certaine honnêteté. Le chef lui est tout à fait prêt à dire n'importe quoi contre de l'argent (beaucoup) et à condition qu'on dise qu'il est génial, et si les gens en face sont assez stupides pour le croire, eh bien c'est de leur faute n'est-ce pas ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La recension de cet entretien par Vedomosti est intéressante parce que le journal s'interroge sur la signification éventuelle de cet entretien. Des avis divergents d'experts différents sont cités, qui tous peuvent être pris en compte à mon avis Les dirigeants russes et français s'entretiennent pour la première fois en trois ans (Rappel des positions des uns et des autres, convergentes sur l'Iran, (très) divergentes sur l'Ukraine) Lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'OTAN à La Haye le 25 juin, Macron a appelé les pays de l'UE à réfléchir aux conditions d'un dialogue avec Moscou. Selon lui, les parties devraient entamer des discussions sur la limitation des armements. Parallèlement, il a appelé les pays européens à se réarmer pour faire face à la Russie. Ces deux déclarations ne sont en fait pas contradictoires, de même que OTAN et Pacte de Varsovie combinaient tous deux d'une part l'armement pour faire face à l'autre camp, d'autre part le dialogue et des traités de limitation des armements. Une telle politique pourrait être nécessaire dans les années à venir entre d'une part les membres européens de l'Alliance atlantique, d'autre part la Russie Encore faudrait-il d'abord bien sûr que la pantalonnade du dernier sommet de l'OTAN, à laquelle le président de la République a cru devoir se laisser associer, soit dépassée. Les différents pays européens de l'OTAN, à l'exception honorable de l'Espagne, faisant assaut de servilité ostentatoire et de promesses hypocrites dans l'espoir d'obtenir que le président américain daigne déclarer le maintien de la protection américaine, déclaration dont les Européens savent bien qu'elle est elle-même une imposture, qui ne peut tromper que des pigeons... Il y a du boulot ! Les entretiens téléphoniques entre les présidents français et russe sont extrêmement importants, compte tenu de la crise actuelle des relations franco-russes, souligne Pavel Timofeev, responsable du secteur des problèmes et conflits régionaux à l'IMEMO RAS. Bien que l'appel soit important en soi, il est prématuré de parler d'une nouvelle étape dans les relations, estime l'expert. Selon lui, la conversation entre les chefs d'État aurait pu avoir lieu en raison de la similitude des positions de Moscou et de Paris sur de nombreuses questions au Moyen-Orient, notamment sur le programme nucléaire iranien. L'entretien entre Poutine et Macron ouvre une nouvelle phase dans les relations franco-russes et pourrait théoriquement conduire à la fin des hostilités en Ukraine, estime Arnaud Dubien, directeur du centre d'analyse franco-russe Observo. « Après le sommet de l'OTAN, un nouveau "tableau diplomatique" s'est dégagé, notamment dans le contexte des nouvelles approches de l'administration de la Maison Blanche pour résoudre la crise ukrainienne. Pour l'instant, les chefs d'État ont fixé leurs positions sur les questions moyen-orientales et confirmé l'absence de désaccords sérieux dans ce domaine », a noté l'expert. Selon Alexeï Tchikhachev, maître de conférences au département d'études européennes de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, l'échange d'opinions entre les chefs d'État ne doit pas être surestimé. L'expert a rappelé d'autres conversations entre Poutine et les dirigeants européens, qui n'ont pas entraîné de changements majeurs dans les relations bilatérales. « Paris est l'un des chefs de file du "camp occidental" et continue de soutenir l'Ukraine dans le conflit avec la Russie. Il ne faut donc pas s'attendre pour l'instant à une approche constructive de la France sur les questions de sécurité européenne. Par ailleurs, l'examen des questions moyen-orientales est un processus habituel dans les relations bilatérales. De plus, la France n'est pas l'acteur le plus influent dans cette région », a expliqué l'expert En somme, l'expert français (pro-russe et habitant en Russie) est optimiste, les deux experts russes sont l'un d'un optimisme modéré, l'autre pessimiste ("Rien à voir ici") Eldrige Colby, sous-secrétaire à la politique de défense, semble être à l'origine de la décision d'interrompre les livraisons à l'Ukraine notamment de munitions Patriot et Stinger. Il est analyste géopolitique de profession, et en 2024 il rappelait un fait fondamental de la géopolitique mondiale, la diminution tendancielle de la puissance militaire relative des Etats-Unis Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie (c'est moi qui résume, voir la vidéo pour la version complète sur le lien) - Dans les années 1990, l'objectif des Etats-Unis en matière de capacités militaires c'était "deux guerres et demi" à la fois. Deux guerres majeures, une en Europe, une en Asie, plus un truc plus limité ailleurs. C'était véritablement l'époque de l'Hégémon, du monde unipolaire, de ce que Hubert Védrine appela "l'hyperpuissance" - Puis, on s'est rapidement aperçu à Washington que "deux guerres", c'était suffisant. D'ailleurs un objectif déjà ambitieux - Au fur et à mesure de l'évolution des coûts, des exigences, des recrutements, de l'économie etc. on a rapidement admis que "une guerre et demi" était un objectif plus réaliste. En pratique, une guerre majeure, et en même temps on intervient suffisamment à un autre endroit pour du moins bloquer une agression majeure, qu'on traitera plus tard quand on aura terminé la première guerre majeure (et qu'on aura pu s'en remettre) - Aujourd'hui, la réalité des capacités militaires américaine c'est "une guerre" à la fois, rien de plus. Et encore, la montée en puissance militaire de la Chine crée un doute sérieux sur l'issue d'une telle guerre si elle était en Asie Les Etats-Unis restent la première puissance militaire mondiale, et la seule à pouvoir projeter une forte puissance n'importe où dans le monde. La seule à pouvoir mener une grande guerre n'importe où sur la planète, alors que la Chine ne peut le faire qu'en Asie et la Russie seulement dans son voisinage européen immédiat. Mais leurs capacités militaires relatives ont fortement décru. L'administration Trump prend en compte ce fait. Et pour les régions du Monde qui sont disons "moins prioritaires que d'autres" du point de vue des intérêts mondiaux des Etats-Unis d'Amérique, comme l'Europe qui est moins prioritaire que l'Extrême-Orient, la conclusion est "débrouillez-vous tous seuls". Assortie dans le cas des Européens d'un "bon Dieu on vous le dit depuis longtemps, en plus votre cas est facile vous n'avez devant vous que la Russie, d'autres c'est la Chine, alors sortez-vous les doigts mince !" Plus court, la déclaration de JD Vance récemment "L'Amérique n'a pas besoin de vassaux"... en même temps qu'il disait "Mon message est celui du général De Gaulle" ! Je reproduis cette citation du même Colby à mi-2024 "J'ai l'impression qu'en Europe, ils sont presque en train de passer par les étapes du deuil", explique Colby. Ils sont passés du rejet à une sorte d'acceptation, mais ils ne sont pas encore parvenus à "OK, voici comment nous allons gérer cela". Je pense qu'il y a un mouvement significatif, mais il est trop lent et trop faible. Ils doivent produire des forces crédibles au combat pour faire face à une attaque russe, juste MAINTENANT. ... Et ils se félicitent de ce qu'ils auraient dû produire il y a dix ans." Une conclusion de bon sens soit dit en passant. Et une conclusion que toute personne un peu attentive à ce que disait le camp MAGA dès 2023-24 a vu venir à des kilomètres. Ce n'est pas mon boulot de le regarder bon sang, juste un intérêt personnel, je fais autre chose de mes journées, et je l'ai vu sans trop de difficulté. Comme beaucoup d'entre nous sur ce forum je pense, qui eux aussi ont un autre boulot Il est juste dommage que tant de nos gouvernants - dont c'est le boulot eux ! - ressemblent à de petits lapins pris dans les phares d'une voiture ... -
J'ai déjà entendu la comparaison entre Musk et Crassus, ce richissime Romain rival de César Musk en tout cas annonce clairement la couleur Si ce projet de loi de dépenses insensé est adopté, le Parti de l'Amérique sera formé dès le lendemain. Notre pays a besoin d'une alternative au parti unique démocrate-républicain afin que le peuple ait réellement voix au chapitre. Ce positionnement est d'ailleurs très exactement du populisme "Populisme" soit dit en passant n'est absolument pas une insulte, même si plusieurs utilisent ce mot comme tel. C'est un positionnement politique. Quant à favoriser systématiquement les riches et plus encore les richissimes, eh bien on peut appeler cela de la ploutocratie, ou peut-être du ploutonomisme (sur le modèle de populisme) Est-ce vraiment ce que fait le Parti républicain, voire même l'uniparti républicain-démocrate comme l'appelaient certains Américains de gauche... eh bien, c'est l'affirmation de Musk en tout cas et il reprend ce mot S'il réussissait, Musk ne serait pas Crassus. Il pourrait devenir César Mais bon personnellement je n'y crois pas du tout. Le système politique américain est ainsi fait (scrutin uninominal à un tour) qu'il favorise la structuration stable en deux partis qui ne sont jamais remplacés (c'est une originalité américaine, les deux premiers partis en France le RN et Ensemble étaient tout sauf dominants il y a encore quinze ans, et les partis qui dominaient il y a quinze ans ne sont plus maintenant que des vestiges poussifs LR et PS) Je ne dis pas qu'il est strictement impossible de virer l'un de ces partis pour le remplacer par un nouveau... mais c'est extrêmement difficile Musk a une chance beaucoup plus sérieuse de faire atterrir un équipage humain sur Mars en 2031. C'est une tâche plus facile - et ce n'est même pas une blague ! Ca me rappelle la réponse de Musk à la question "Qui est l'homme le plus riche du monde ?". Il a répondu avec bon sens que ce n'est pas lui, non Je pense que Poutine est nettement plus riche que moi (...) Il y a une formule ancienne, était-ce de Crassus, comme quoi "Vous n'êtes pas vraiment riche tant que vous ne pouvez pas vous payer une légion"
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Elon Musk résume tout cela d'un trait Il est évident, avec les dépenses insensées de ce projet de loi, qui augmente le plafond de la dette d'un montant record de 5 000 milliards de dollars, que nous vivons dans un pays à parti unique – le PARTI DES COCHONS QUI SE GOINFRENT ! Il est temps de créer un nouveau parti politique qui se soucie réellement du peuple. Difficile de lui donner entièrement tort... Bon, maintenant, créer un troisième parti aux Etats-Unis ? Il y en a qui ont essayé... ils ont eu des problèmes !
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Il faut souhaiter pour les Etats-Unis que cette fois aussi, Trump ne fasse qu'agiter sa grande bouche et n'ait pas l'intention de vraiment mettre ce type de menace à exécution Elon Musk savait, bien avant de me soutenir avec autant de ferveur pour la présidence, que j’étais fermement opposé au mandat sur les véhicules électriques (EV Mandate). C’est ridicule, et cela a toujours été un élément majeur de ma campagne. Les voitures électriques, c’est bien, mais tout le monde ne devrait pas être obligé d’en posséder une. Elon reçoit probablement plus de subventions que n’importe quel être humain dans l’histoire, de très loin, et sans subventions, Elon devrait probablement fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud. Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE. Peut-être devrions-nous demander à DOGE d’y jeter un bon, sérieux coup d’œil ? IL Y A ÉNORMÉMENT D’ARGENT À ÉCONOMISER !!! Bon, cela dit, si vraiment Trump est fou au point de décider d'amputer son pays d'une partie de ses industries d'avenir, juste parce qu'il n'a pas compris ce qu'est un partenariat public-privé ... je suis sûr que Musk ne sera pas perdu pour tout le monde ! Toulouse c'est une belle ville. La Guyane française ce n'est pas très loin de la Floride. Faut que quelqu'un le dise à Elon !
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Mer de feu sur l'Allemagne ... -
Le voisin occidental de la Suisse Attention, il ne s'agit pas d'être orgueilleux, il est bien évident que nous commettons un certain nombre de stupidités que les Suisses ne commettent pas. Simplement, nous n'avons pas fait celle-là qui consiste à acheter des F-35
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Comment à la fois approuver la politique Trump vis-à-vis de l'Iran... et être obligé de lutter contre ! (Jeffrey Lewis est un spécialiste du nucléaire et de la dissuasion) D'un point de vue politique, je pense que les responsables de Trump ont raison de mentir sur la destruction du programme nucléaire iranien pour éviter d'être entraînés davantage dans ce merdier. En tant que professionnel ayant une réputation à défendre, je dois souligner que ces déclarations sont fausses. Nous traversons une période étrange. Bien d'accord avec Lewis, le gouvernement Trump a raison de faire semblant de croire que le programme nucléaire de l'Iran est "éradiqué". La politique idéale serait d'ailleurs d'en conclure qu'un "accord nucléaire" n'a plus lieu d'être, puisque l'Iran n'a plus rien, et les sanctions économiques peuvent donc être levées. Donc on arrête cette histoire et on passe à autre chose (Le discours confidentiel entre Washington et Téhéran serait bien sûr "Bon vous ne réalisez pas d'essai nucléaire quand même, sinon on remet toutes les sanctions") Bien sûr, il faudrait une tour Trump à Téhéran, et il faudrait qu'elle soit dorée. Mais les habitants de Téhéran peuvent bien faire ce petit sacrifice pour leur pays
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"Nous vous proposons l'avion à prix fixe" "Très bien ! Quel prix ?" "On vous le dira plus tard. Mais il sera fixe, hein..." Sur le fond, rien de scandaleux en effet. Sauf... le mensonge en phase d'appel d'offres Mensonge qui a contribué, voire qui a peut-être été décisif pour remporter le marché. Là est le problème. Si le choix du F-35 avait été défendu avec sur la question du prix un joli "On verra plus tard", ça aurait pu être un poil plus compliqué... L'avantage de ne pas acheter de F-35, c'est que personne ne va écrire de telles conneries contre vous
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C'est vrai On sait tout de même que : - La GBU-57 peut pénétrer jusqu'à 60 mètres de béton moyen ou sol peu solide - Dans une roche dure, ces performances se traduisent par une pénétration entre 8 et 11 mètres - Le centre d'enrichissement de Fordo est situé sous 80 à 90 mètres de roche dure - Il est très peu probable que viser un conduit d'aération aide beaucoup, étant donné que seuls des incapables créeraient un conduit d'aération vertical rectiligne pour un centre industriel enfoui pour être protégé des pires attaques - Enfin, le gouvernement américain prétend que ses frappes à la GBU-57 ont détruit le centre d'enrichissement de Fordo ==>La conclusion logique de tout ce qui précède est : le gouvernement américain ment quant au résultat de la frappe sur Fordo Je pense que cette conclusion est importante pour apprécier le reste
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Plusieurs manières de définir la défense en effet, mais on peut les ordonner il me semble en plusieurs "étages" - Au fondemental, la vie et la liberté individuelle - Au deuxième étage, les lois, la prospérité et la liberté d'action de la nation... etc. La fonction primordiale et centrale de l'Etat, ce qui lui a d'ailleurs donné naissance semble-t-il, c'est la défense de ce qui est fondamental L'Ukraine était en 2021 le pays le plus pauvre d'Europe, pays qui plus est dont les intérêts n'étaient guère défendus vis-à-vis de l'extérieur (négocier commercialement en état d'infériorité avec l'UE... négocier commercialement avec la Russie... choose your poison ). Bref, le deuxième étage, c'était vraiment pas trop ça N'empêche que les Ukrainiens donneraient à l'évidence beaucoup pour revenir à cette époque bénie. Puisque depuis 2022, c'est leur étage fondamental qui est attaqué. Quand on n'a pas le fondamental, le reste perd en importance... C'est à la défense de notre fondamental que travaillent les armées françaises