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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le vice-président américain Vance s'est fait encore plus clair sur la suite, renforçant le message comme quoi Washington est sur le point de jeter l'éponge « Il leur appartiendra de parvenir à un accord et de mettre fin à ce conflit brutal », a déclaré M. Vance lors d'une interview accordée à l'émission “Special Report with Bret Baier” de Fox News. « Ca ne va nulle part, Bret. Ce n'est pas près de s'arrêter », a ajouté M. Vance. Il a ajouté qu'il était difficile de croire que la fin de la guerre était en vue Ajouté aux déclarations précédentes répétées comme quoi en l'absence de percée "très bientôt" (ordre de grandeur semaine plutôt que mois) Washington se concentrera sur d'autres sujets que l'Ukraine, il n'est pas difficile d'en tirer des conclusions ------- C'est un bon moment pour rappeler (je l'avais déjà écrit page 1125) ce qu'a dit à une session réduite du parlement ukrainien en janvier dernier Budanov, le chef du SBU, généralement très optimiste depuis le début du conflit. Cela avait fuité de la réunion Récemment, une réunion à huis clos a eu lieu au Conseil. Les dirigeants du parlement et des factions ont invité le commandement des forces de défense à leur réunion pour comprendre l'état réel des choses dans la guerre. « Au début, les représentants de l'état-major ont beaucoup parlé, de manière confuse, mais très intéressante. Puis, il y a eu divers autres rapports. Mais le plus mémorable fut la réponse de Boudanov. Quelqu'un lui a demandé combien de temps il nous restait. Et Kirill, avec son sourire glacial, a déclaré : "Si aucune négociation sérieuse n'a lieu d'ici l'été, des processus très dangereux pour l'existence même de l'Ukraine pourraient commencer", se souvient l'un des participants à la réunion lors d'un entretien avec la presse ukrainienne. « Tout le monde s'est regardé et s'est tu. Apparemment, tout doit s'arranger », résume le député, quelque peu perplexe. Ceci, de la part d'un ultra-optimiste. On peut toujours imaginer qu'il ait "craqué" et soit passé d'un extrême à l'autre. S'agissant du chef des services secrets, l'hypothèse que je privilégie est plutôt que la situation de l'Ukraine, qu'il connaît certainement très bien, incite à tout sauf à l'optimisme ------- Rien n'est jamais écrit d'avance. Après tout, le 13 juillet 2024, lorsqu'un tireur entraîné disposant d'une arme de précision a fait feu à une grosse centaine de mètres en plein dans la tête de Donald Trump, il a certainement pensé que le candidat républicain était pratiquement déjà mort. Et pourtant ! Il est donc possible que l'Ukraine soit encore un pays souverain à la fin de cette année. Et même six mois plus tard, et même fin 2026 qui sait ? Je pense qu'il faut reconnaître que ce n'est pas le plus probable
  2. Vous avez bien sûr raison de dire que cette perspective est tout à fait irréelle Je pense qu'une partie de l'explication est que les Européens sont... plusieurs. La population du continent est strictement supérieure à 1 Et ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes qui diront "bon voilà ils partent à nous de nous débrouiller" ou qui diront "au secours, Trump le méchant veut partir, oh Maman on est fichus !" Maintenant, est-il impossible de trouver des individus européens qui pensent et disent ces deux choses à la fois, je ne peux pas le garantir. La logique n'est pas toujours le point fort des êtres humains, donc je ne l'exclurais pas A la décharge de ceux des Européens dont les idées sur le sujet ne sont pas entièrement cohérentes, je remarquerais que la communication de l'administration Trump sur ce qu'ils veulent au juste n'est pas toujours d'une très grande clarté. Je ne m'y retrouve guère, et je ne pense pas être le seul - Est-ce que Washington veut dégager ses troupes et tout son soutien militaire d'Europe, et même s'il ne l'a pas encore annoncé ça ne saurait tarder ? Voire même sortir de l'OTAN, pour ajouter la cerise sur le gâteau ? - A l'autre extrême, est-ce Washington veut garder pour l'essentiel l'arrangement actuel, mais veut seulement être payé davantage pour le service qu'il rend aux Européens, en pratique de (très) grosses subventions à l'industrie de défense américaine, y compris pour des armes aux prix gonflés ? - Est-ce quelque chose d'intermédiaire, Washington continuant d'assurer une partie des services qu'il rend actuellement en Europe, mais pas d'autres ? Par exemple continuer à stationner des B-61, et des forces aériennes significatives, mais plus d'implication dans les forces terrestres ? - Ou autre chose ? Lorsque j'écoute les diverses remarques et discours de Trump, Hegseth ou Vance, et suivant le moment où je les écoute, je peux comprendre des versions tout à fait différentes, pratiquement opposées D'ailleurs, Washington est-il en mode Trump "tout, tout de suite, on gagne en 24 heures mon chéri, les Européens ont déjà viré l'argent", ou est-il disposé à négocier un plan avec des dates pour mettre en place progressivement le "nouvel OTAN" qu'il souhaite... enfin, je veux dire, une fois qu'il l'aura défini ? Je n'en sais rien Mon premier mouvement est de projeter sur l'autre la tendance à discuter et à négocier qui me semble la plus naturelle, à penser qu'à Washington c'est bien de cela qu'il s'agit. Ensuite je me rappelle que le président est Donald Trump ... Je pense soit dit en passant que si le président s'appelait Vance ou Hegseth ce serait bien plus cohérent, d'accord ou pas avec eux ce qu'ils disent a du sens. Enfin voilà ce n'est pas le cas Mais je suis d'accord avec vous sur un point important : l'initiative est du côté de Washington, et de Washington seulement. Si Trump et son équipe ne l'avaient pas décidé, tout aurait continué comme avant dans les plus grands sourires OTAN. Le statu quo aurait perduré. Le statu quo inclut certes que les Français ronchonnent de temps en temps comme quoi les autres autres Européens sont bien imprudents, voire indignes, de s'être fait les vassaux des Américains, plutôt que leurs alliés comme les Français sont heureux de l'être... mais bon, ça fait partie du paysage, ça dure depuis soixante ans, et ça n'a jamais troublé personne à Berlin, Londres, Rome ni ailleurs Nous en sommes au stade où Demolition Man a commencé à s'attaquer aux structures atlantiques. Ce qu'il veut faire au juste... eh bien, a-t-on jamais demandé à ce genre d'engin s'il avait un plan précis en tête ? D'accord avec vous sur un autre point important, aucune raison d'insulter aucun pays ni peuple que ce soit
  3. Il y a tout de même une différence fondamentale entre la guerre des Etats-Unis contre l'Irak à partir de 2003 et celle de la Russie contre l'Ukraine à partir de 2022 Sans doute, dans les deux cas le gouvernement a menti à la population pour justifier l'entrée en guerre. Mais il était beaucoup plus facile au gouvernement américain de mentir au sujet d'un pays très lointain et que les Américains connaissent très peu, qu'au gouvernement russe de mentir au sujet d'un pays voisin, qui trente ans plus tôt était encore le même que celui des Russes, et où si l'estimation que j'ai vue est juste environ 20% des Russes ont de la famille ! Et pourtant... les Russes ont suivi. Il y a eu des manifestations contre la guerre au début certes, mais elles étaient assez petites pour que la police les maîtrisent rapidement, quelques milliers d'arrestations et voilà c'était fait. Si les manifestations avaient rassemblé des millions plutôt que des dizaines de milliers de personnes, le gouvernement russe aurait été obligé d'arrêter la guerre Si Bush avait déclaré en 2003 que le Canada fabriquait des armes nucléaires pour Al Qaeda et qu'il était temps d'aller tuer des Canadiens, les Américains auraient-ils obéi ? Je ne sais pas, mais j'ai beaucoup de mal à le croire Si Macron avait déclaré en 2022 que la Belgique était nazie et qu'il était temps d'aller tuer des Belges, je veux croire (je ne peux certes pas le prouver) que les manifestations et grèves auraient été massives et que l'armée elle-même aurait désobéi Mais en Russie en 2022, Poutine a fait quelque chose de ce genre... et c'est passé C'est de cela que parle Gloukhovski je pense en évoquant "l’énorme péché que le pays a commis en ne risquant pas de résister à la volonté des autorités"
  4. Ce qui est vraiment remarquable dans cette image, par rapport à d'autres relations avec des régimes "douteux" (et Staline lui-même... comment dire...), lesquelles sont très ordinaires nous sommes d'accord, c'est surtout que ces invités ont tellement apprécié Moscou qu'ils sont revenus juste quelques semaines plus tard Avec quelques copains Assez nombreux, même...
  5. Dimitri Gloukhovski est le plus grand écrivain russe de SF actuel. Il n'écrit cependant pas seulement de la fiction, notamment son nouveau livre « Nous. Journal d'une chute » Il a été condamné par contumace à 8 ans de prison pour ses écrits Cet entretien est difficile à résumer, mais très intéressant sur la manière dont les Russes vivent la guerre, sur ses raisons, et ses conséquences à long terme. Je ne cite que très partiellement « L’anormalité totale est imminente. » L'écrivain Dmitri Gloukhovsky parle de la propagande de guerre en Russie, des répressions et de son nouveau livre "Le problème n’est pas qu’il n’y a pas d’informations disponibles pour ceux qui veulent les trouver. Le problème est que de nombreuses personnes ne sont pas disposées à rechercher des informations qui les éloigneraient émotionnellement d’un statu quo confortable. Les gens qui ont décidé eux-mêmes qu’ils ne voyaient pas leur avenir sans la Russie, et qui se rendent compte en même temps qu’ils ne peuvent pas influencer ce qui se passe en Russie, commencent à se fermer à eux-mêmes. (...) Quand les ressources matérielles pour corrompre le peuple russe, afin qu'il puisse être envoyé au front non pas par la force, mais pour de l'argent, à ce moment-là, je pense, le gouvernement cessera de faire semblant et cessera de permettre aux gens de faire semblant et de maintenir l'illusion que tout est normal. Et alors le pays entrera dans une anormalité totale. Je pense que ce moment n’est, en principe, pas loin. (...) Il y a bien sûr une compréhension latente de l’énorme péché que le pays a commis en ne risquant pas de résister à la volonté des autorités. Il existe un désir d’échapper à ce sentiment de culpabilité et, en fait, à la culpabilité elle-même, par tous les moyens possibles. Et il y a un désir, comme on dit, « puisque nous avons commencé, nous devons finir, nous devons aller jusqu’au bout » – c’est-à-dire, de sortir de cette situation, où nous sommes certainement globalement dans l’erreur, d’une manière intelligente, où au moins nous ne serions pas tenus responsables. Autrement dit, il n’y a pas de vérité de notre côté, mais il doit y avoir de la force de notre côté (...) Ce gouvernement a tout mis en jeu. Elle a, comme nous le savons, risqué non seulement sa réputation et ses relations avec l’Occident, mais aussi sa place dans l’histoire, la mémoire historique d’elle-même, peut-être ses têtes, sa fortune, etc. (...) Dans l’ensemble, la guerre en Ukraine était nécessaire pour, après l’avoir gagnée, sacraliser cette victoire, sacraliser le régime. Pour le présenter comme sacré, pour sacraliser tous ses principaux acteurs, et ainsi assurer un transfert « fluide » et en douceur du pouvoir et, surtout, de l’héritage et des biens à la génération suivante. Donnez-leur l’opportunité, dix ans après la guerre, lorsqu’un nouveau mythe national sera créé, basé sur la conquête de l’Ukraine rebelle, de leur donner l’opportunité de s’installer – et ainsi d’assurer la formation d’une élite stable et durable et de résoudre la question de son illégitimité. C’est pourquoi, en fait, cette guerre était nécessaire en premier lieu." La notion d'anormalité totale est intéressante ==>Je pense que le pari des dirigeants russes est que la Russie par sa pression continue sur le front parviendra à faire "craquer" l'Ukraine militairement avant que les ressources matérielles permettant de "corrompre" le peuple russe en l'envoyant au front pour de l'argent plutôt que par la force du sergent recruteur soient épuisées C'est comme un bras de fer. Moscou sait bien que son bras n'est pas tout-puissant, mais il a raison d'espérer que son bras soit plus fort que celui de l'Ukraine, même recevant des armes (en nombre limité et d'ailleurs décroissant) des pays de l'OTAN
  6. Nous avons déjà discuté il y a quelques temps du fait que contrairement à Nixon qui une fois élu en 1968 a essayé plusieurs années de gagner la guerre du Vietnam, y compris par l'escalade (bombardements au Cambodge), et ce faisant a repris la guerre de Johnson à son compte, l'a faite sienne, Trump refuse absolument de permettre que la guerre d'Ukraine devienne sienne. Il affirme que c'est la guerre de Biden, dit juste essayer d'arrêter les frais avec une solution diplomatique, et exclut explicitement toute forme d'escalade Si / quand il apparaît clairement qu'aucun arrêt négocié de la guerre n'est faisable, il effectuera un retrait, même si c'est un retrait en bon ordre et laissant les Européens financer des achats d'armes américaines pour Kiev tant qu'il leur plaira, éventuellement sous le couvert de "l'accord sur les minéraux" Dans le meilleur des cas (pas du tout le seul scénario possible) le soutien en armes à l'Ukraine continuerait alors comme avant, simplement payé en totalité par les Européens plutôt que seulement en partie L'attrition humaine continue des FAU perdurerait également, ainsi que le renforcement humain tendanciel des FAR Moscou envisage avec confiance la possibilité d'une victoire totale dans ces conditions. D'où leur intransigeance totale sur les objectifs de guerre / de négociation Les pays européens n'ayant ni fait l'effort de multiplier la production de toutes leurs industries de guerre (qui aurait dû commencer en 2022 pour être opérationnel maintenant), ni n'étant prêt à entrer eux-mêmes dans la guerre, n'ont pas de véritable poids dans l'équation Puisque le continent européen est sorti de la période de paix très étendue qu'il a connu depuis 1945, il est utile de revisiter les maximes des hommes d'État européens du passé "La diplomatie sans les armes, c'est la musique sans les instruments" (Bismarck) Comment la France pourrait elle à l'avenir faire de la diplomatie, comment les pays européens en coordination le pourraient ils, c'est une question valide pour l'avenir. C'est à dire comment se rendre capable d'une telle chose dans 5 ans, ou dans 10 ans. La question suivante est celle de la volonté politique... qui n'est pas la plus petite. Mais enfin si on parle de 5 ans ou 10 ans il est possible de définir une politique pour y parvenir, oui D'ici là, s'agissant du poids des Européens dans les négociations sur l'Ukraine, je citerais un autre homme d'État européen du passé "Rien ne rehausse l'autorité mieux que le silence, splendeur des forts et refuge des faibles" (De Gaulle)
  7. La Russie célébrera bientôt le 9 mai avec une grande parade sur la Place Rouge Petit point d'Histoire, mais la plus grande parade de Russie n'a pas toujours été à cette date. Eh non Autrefois, c'était le 1er mai Pourquoi ce rappel ? Rien de spécial. Juste un petit point à connaître
  8. Pffft, tu oublies le reste ! Il va aussi mettre fin au chaos au Moyen-Orient Et empêcher la troisième guerre mondiale A noter que mettre fin au chaos au Moyen-Orient ne fait pas partie des douze Travaux d'Hercule Je veux dire, la mythologie c'est bien, mais il faut quand même rester un minimum vraisemblable. Les auteurs du récit des exploits d'Hercule le savaient bien
  9. L'accord américano-ukrainien signé hier pourrait s'avérer d'un intérêt limité - pour dire le moins Accord sur les minerais avec Washington : les promesses douteuses du sous-sol ukrainien (...) Autour de lui, les machines semblent d’un autre âge. « Tous nos équipements datent de la construction de l’usine, en 1964, quand le gisement a été découvert », commente Valery Kharkivets, le directeur de l’installation. Entre les immenses tuyaux fatigués des centrifugeuses, il hausse les épaules devant la vétusté des installations (...) Kiev rappelle fréquemment que l’Ukraine dispose d’un sous-sol sans pareil. « 5 % des “matières premières stratégiques” mondiales se trouvent en Ukraine, qui n’occupe que 0,4 % de la surface de la Terre », déclarait ainsi Svetlana Grinchuk, vice-ministre de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles de l’Ukraine, lors d’une réunion de la commission économique des Nations unies pour l’Europe (...) Même si les États-Unis disposent eux aussi de minerais critiques, ils ont longtemps préféré externaliser leur extraction et leur transformation, en raison de normes environnementales strictes, de coûts salariaux élevés et d’opportunités jugées plus rentables à l’étranger. Cette politique a accentué leur dépendance aux importations, en particulier en provenance de Chine Seulement, si ces chiffres présentent l’Ukraine comme un eldorado, la réalité est plus nuancée. 18 % des réserves minières potentielles de l’Ukraine et 33 % des ressources en minéraux stratégiques se trouvent dans des territoires actuellement occupés par la Russie (...) « Depuis quinze ans, aucune campagne d’exploration d’envergure n’a été menée (sauf rares exceptions). Résultat : il est aujourd’hui impossible d’évaluer objectivement les gisements dits “prometteurs” (terres rares, lithium, scandium, etc.) », note le professeur Volodymyr Mykhailov, directeur du département de géologie de l’Université nationale Taras Chevtchenko de Kiev. « L’infrastructure minière et les équipements (pour exploiter ces nouveaux matériaux stratégiques) sont quasiment inexistants, et l’industrie ukrainienne n’est absolument pas prête pour un traitement moderne de ces ressources, juge-t-il. Ce n’est qu’au bout de sept, huit, dix, voire vingt ans, selon le type de minerai, que l’on peut espérer imaginer un retour sur investissement », ajoute Ksenia Orynchak, directrice de l’Association nationale des industries extractives. (...) Les estimations du sénateur Lindsey Graham, selon lesquelles l’Ukraine disposerait de métaux et de minéraux d’une valeur comprise entre 2000 milliards et 7000 milliards de dollars, semblent largement surestimées, selon de nombreux experts. « C’est un fantasme. Je n’arrive pas à croire que quiconque à Washington puisse réellement croire qu’il soit judicieux d’obtenir des minéraux critiques en Ukraine, s’étonne même Jack Lifton, président exécutif du Critical Minerals Institute au Canada. Si vous cherchez des minéraux critiques, l’Ukraine n’est pas le bon endroit », balaie-t-il Ce ne serait pas la première fois pour Trump. Déjà lors de son premier mandat il avait vanté les ressources de l'Afghanistan en lithium, alors que les spécialistes décrivaient des ressources fantasmatiques, théoriquement importantes, mais en pratique inexploitables...
  10. Fil intéressant de Stéphane Audrand - Troupes européennes en Ukraine : on ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni On ne peut pas tout demander à la France et au Royaume Uni. Alors certes, les difficultés de Paris et Londres sont réelles pour déployer plus de 5000 à 10 000 hommes dans le cadre des forces de réassurance, c'est vrai C'est lié à notre modèle de forces respectif, qui a fait le choix de troupes terrestres très professionnelles, plutôt peu nombreuses, déployables loin, mais ne disposant pas d'une masse importante. Un choix cohérent dans les années 90-2000 et qui sera très long à faire évoluer (si on le souhaite, pas certain). Mais en parallèle, n'oublions pas que Français et Britanniques font beaucoup d'autres choses... - Les rares "enablers" européens (Awacs, avions de GE, satellites), c'est surtout nous qui les avons - De même, nous devons maintenir notre dissuasion et les forces conventionnelles qui la protègent - Nous avons aussi des marines qui doivent protéger les approches maritimes de l'Europe et ses voies lointaines d'approvisionnement On ne peut pas nous demander de tout faire. Dans le graphique du Time, le plus gros problème n'est pas que France et le Royaume Uni ne soient qu'à 10 000, mais que les autres soient à ZERO Il y a là un mélange d'incapacité nationale et de manque de volonté politique. C'est un énorme problème. Mettons de côté nos amis finlandais, exposés au premier chef en première ligne et qui ont une défense territoriale plutôt dépendante de réservistes Mais que les autres refusent, c'est très problématique. Espagnols et Italiens sont dans la sécurité stratégique, leurs forces nationales sont limitées mais professionnelles, ils "pourraient" contribuer, au moins de 5000 à 10 000 hommes chacun Idem pour l'Allemagne, même si le contexte politique est incertain jusqu'à l'intronisation du nouveau chancelier. Une contribution allemande de 10 000 hommes semblerait un minimum. 20 000 serait idéal Idem pour la Pologne. Ce n'est pas la peine de se "payer" une force terrestre gigantesque et de demander des assurances collectives pour ne rien faire et rester chez soi. Alors là encore, le contexte électoral est délicat. Espérons que Varsovie évolue bientôt On touche bien là aux limites de l'effort européen actuel, qui ne rend pas optimiste : 1) France et RU sont sur-sollicités par rapport à leurs capacités. Nous ne sommes pas de petites Amériques. On ne peut pas tout nous demander de faire en Europe à la place de l'US Cavalry 2) Les Européens qui ont "perdu un protecteur gratuit" en cherchent un autre, pour continuer de ne rien faire, alors qu'il faut prendre un destin collectif en main, ce qui est une révolution mentale difficile à faire avancer dans l'esprit des dirigeants et des peuples 3) La dépendance aux processus électoraux en matière de politique de défense est un défi de continuité. S'il faut ne plus rien dire 6 mois avant les élections et qu'un engagement dans une force en Ukraine dépend pour sa pérennité du jeu électoral, on n'avancera jamais. Le fait est que nous devons trouver collectivement des mécaniques engageants sur le plan capacitaire et contraignants une fois lancés (des traités capacitaires) pour relancer la machine collective, avec ou sans les Américains Ces atermoiements n' incitent donc guère à l'optimisme et on a l'impression que l'espace européen s’embourbe et tourne en rond. Beaucoup de pays font des annonces de dépenses tonitruantes en n'ayant manifestement ni idée de modèle de force, ni volonté politique d'implication Il s'agit pour certains (Espagne, Italie, peut-être Allemagne) de faire un chèque pour calmer Washington, tout en ménageant des opinions publiques vivant encore dans le confort d'un pacifisme illusoire qui espère que "tout va finir par s'arranger" Tandis que d'autres (les Polonais ? ) semblent s'enfermer dans une stratégie obsidionale de dissuasion conventionnelle qui, là encore, attend tout des autres sans vouloir s'impliquer en échange. Compliqué à faire vivre. Et tout ce petit monde, dans le même temps, reproche à la France et au Royaume Uni de ne pas assez "mettre de moyens sur la table". Mais on ne peut pas tout nous demander. Protéger le navires marchands contre les Houthis, assurer la dissuasion pour nous et les autres et assurer demain peut-être le maintien durable d'une force aéroterrestre en Ukraine, impliquant d'être en capacité d'affronter la Russie, sans certitude manifeste que nos "alliés" européens viendraient à notre aide en cas de pépin L'équation sécuritaire en Europe reste donc bien incertaine. On ne peut pas "inventer" une nouvelle architecture de sécurité qui nous protège même en cas de défaillance de Washington si aucune volonté n'est là d'agir La déconstruction des mécanismes de mesure de la force et d'action armée est profonde et durable. Au delà de manifestations collectives de volonté abstraite, on peine à transformer l'essai. Espérons que la persévérance de Paris paye. Londres semble se lasser, espérons aussi qu'il ne faille pas attendre une nouvelle agression russe pour avoir une nouvelle prise de conscience. Avec de sérieux doutes. L'Italie ou l'Espagne viendraient-elles au secours de Baltes ? Ou accepteraient-elles leur destruction et par là même celle de l'UE ? Au delà du besoin de réparer notre modèle de forces, il ne faut donc pas se lancer dans la chimère d'une France omnipotente. Il faut faire comprendre à nos alliés qu'avoir des forces c'est bien, mais oser s'en servir, même pour d'autres, c'est indispensable Certes, ce sujet n'aura pas de concrétisation de toute façon, puisqu'il n'y aura pas de cessez-le-feu en Ukraine la Russie le refusant sauf à gagner d'abord, et il n'y aura donc pas de troupes européennes chargées de le "surveiller" ==>Mais les difficultés et blocages cités par Stéphane Audrand se manifesteront ailleurs, à chaque fois qu'il sera question d'opération de défense entre Européens un peu plus consistante que de poser pour une photo Ces difficultés et blocages sont d'un format à se cogner la tête contre le mur... Audrand avoue dans un post suivant en être "amer", je le comprends Il pose des questions dures, en apparence provocatrices... en fait peut-être pas tant que cela ==>Faudra-t-il, après potentiellement un départ d'Europe des Etats-Unis et une victoire de Moscou en Ukraine, attendre une invasion russe réussie des pays Baltes, par exemple en 2026 ou 27, avant que des pays comme Italie et Espagne ("peut-être Allemagne") fasse la "révolution mentale" consistant à "prendre (son) destin collectif en main" ? Et oui, comme il le rappelle très justement, il ne faut pas s'égarer dans la chimère d'une France omnipotente. Espérer que "la persévérance de Paris paye", c'est-à-dire que les "alliés" deviennent des alliés en participant à une autonomie partagée, oui bien sûr, et continuons de persévérer à tenter de convaincre Mais si rien ne fonctionne, et que les plus grands pays européens restent à faire du rien, à la seule exception de France et Royaume-Uni... Londres se lasse déjà, participerait-il à une éventuelle défense des pays Baltes je ne sais, mais je ne vois pas pourquoi Paris se mettrait seul en avant dans ce cas ==>De mon point de vue, c'est soit du collectif et la France n'est qu'un parmi plusieurs. Soit c'est l'accueil des réfugiés Baltes, après les Ukrainiens
  11. Beaucoup de réserves doivent être faites sur cette étude - Taille de l'échantillon, 100 personnes, donc un écart type de l'ordre de +-10% - Sa représentativité, les militaires n'ont pas pu être choisis au hasard l'enquête étant évidemment secrète - Possibilité que ce média russe oppositionnel donc militant, fondé en 2022, déforme ou sélectionne des données Mais c'est quand même intéressant. Sans parler des citations "texto". Voici à ma connaissance la première enquête d'opinion sur la guerre auprès des militaires russes Ils veulent la paix, ils ne comprennent pas les objectifs du « SVO » et ils ne s’attendent pas à ce que cela se termine bientôt : que pensent les militaires russes d’une éventuelle trêve ? "La plupart des militaires russes sont favorables à un arrêt des hostilités, mais ne croient pas que cela se produira de sitôt. Telles sont les conclusions auxquelles sont parvenus Verstka et un groupe de sociologues indépendants qui ont souhaité rester anonymes pour des raisons de sécurité. Nous avons interrogé plus de 100 militaires pour connaître leur point de vue (...)" Pas mal de choses intéressantes, notamment la différence entre militaires de carrière, dont la majorité pense que la guerre était inévitable, et les autres, surtout les mobilisés qui pensent majoritairement qu'elle aurait pu être évitée Les réponses sur les objectifs de la guerre sont globalement conformes à la propagande, mais ça part un peu dans tous les sens quand même : on se contente de "protéger" les Russes, on change le gouvernement, ou on annexe le tout... les versions divergent
  12. Sans doute, mais tu n'es pas sans savoir que la politique énergétique espagnole a été définie bien avant
  13. "Une idée folle, donnons un pays aux Habsbourg et un pays aux Bourbon et voyons le résultat 500 ans plus tard" Ah non, ça c'est bas... Non vraiment, il faut pas... () La passion Habsbourg pour les énergies intermittentes a des conséquences. Les Bourbon sont nucléaires et s'en portent fort bien
  14. C'est vrai. Autrefois c'était les Américains qui étaient sataniques, nazis, voulaient la troisième guerre mondiale, et tout et tout Aujourd'hui ce sont les Européens On ne pourra pas dire que le gouvernement russe ne sait pas s'adapter !
  15. Le grand-rabbin d'Ukraine Moshe Azman, dont le fils a été tué au combat en septembre dernier, influent en Ukraine notamment du fait de son action humanitaire, a enregistré une chanson "Donald Trump, il est temps de combattre, au nom de la lumière" Je ne crois pas qu'il réussira à faire changer la politique américaine vis-à-vis de son pays. Mais c'est plutôt bien fait
  16. Il "devra" y avoir une telle explication seulement dans un seul cas. Sinon, l'explication sera inutile Si l'Ukraine remporte la guerre, c'est-à-dire si la Russie finit par se décourager de sa guerre pour subjuguer l'Ukraine (au bout de combien d'années de combats infructueux et d'un front qui ne s'affaisse toujours pas ?), alors il subsistera après la fin de la guerre un Etat ukrainien souverain et indépendant, dont il sera possible de discuter de son entrée dans l'UE (qui ne sera pas forcément plus simple ni plus rapide que celle d'autres pays, Belgrade toujours dans la salle d'attente après avoir été reconnu candidat en 2012 vous salue bien) Dans l'autre cas, c'est-à-dire si l'Ukraine ne parvient pas à tenir le front envers et contre tout pendant des années encore, ceci avec le seul soutien militaire que les autres pays européens voudront bien lui fournir et continuer à lui fournir des années durant - puisque le soutien militaire américain se termine très bientôt - l'UE refusera très probablement d'envisager l'intégration de l'Etat ukrainien croupion sous influence directrice de Moscou qui résulterait de la guerre J'ai vraiment l'impression que trop de bande passante est utilisée à parler de ce que nous ferons après avoir tué l'ours, et combien nous allons vendre sa peau...
  17. Raaaaah ! Tu m'as devancé d'un quart d'heure ! Non, hélas, je ne suis pas surpris. Lavrov a raison sur un point : il s'agit d'un simple "rappel". Rien de tout cela n'est nouveau. Moscou n'a jamais changé de discours, ni en propagande interne ni externe
  18. C'est précisément le seul véritable moyen de pression dont dispose l'Amérique sur la Russie, et celui que Washington n'utilisera certainement pas L'objectif américain est de mettre fin à l'engagement des États-Unis dans cette guerre, en aucun cas de le faire perdurer, sans parler de l'approfondir
  19. Très intéressant, merci La citation complète de Trump est plus éclairante "Il n'y avait aucune raison pour que Poutine tire des missiles sur des zones civiles, des villes et des villages, ces derniers jours", a écrit M. Trump. « Cela me fait penser qu'il ne veut peut-être pas arrêter la guerre, qu'il ne fait que me balader, et qu'il doit être traité différemment, par des »sanctions bancaires« ou des »sanctions secondaires« ... ». Trop de gens meurent !!!" Le problème dans la notion de "traiter différemment" Poutine est quels moyens de pression au juste Trump pourrait il utiliser Le président américain n'est pas très loin d'être à poil sur le sujet, et le président russe le sait
  20. Remarque pertinente d'Olivier Kempf La photo de Trump et Zelensky, sur leurs chaises, dans la basilqiue Saint-Pierre, constitue une mise en scène évidente devant laquelle on ne s'extasiera pas. Chacun veut montrer en effet qu'il aura fait tous les efforts pour "trouver la paix" mais que s'il n'y est paq arrivé, c'est la faute de l'autre. Quand on est sérieux, on ne négocie pas devant les caméras, surtout dans de telles circonstances. L'image est belle mais qu'elle ne vous abuse pas : en fait, elle dit tout le contraire de ce qu'elle veut montrer
  21. Entretien Trump-Zelensky au Vatican ... Je me demande qui se confesse à qui ?
  22. Le président américain le dit : "Vladimir, ARRETE !"
  23. C'est Duda qui disait récemment que le déploiement d'armes nucléaires françaises en Pologne oui on prend, les armes nucléaires américaines (s'ils changent d'avis) on prend aussi... il prend tout. Ce qui est d'ailleurs logique. Les Polonais semblent très conscients de la menace à terme pas si lointain sur leur pays Tusk quant à lui d'une part est ouvert à tout cela, d'autre part a annoncé le 7 mars que la Pologne développera des armes nucléaires. Ce qui même dans le meilleur des cas prendra pas mal de temps, et une solution est nécessaire pour faire la soudure Nous aussi dans les années 1950 et au début des années 1960 nous étions bien contents que les Américains soient en France pour "faire la soudure"
  24. Je me demande si Pékin ne se fait pas un peu plaisir au passage, ils sont presque en train de troller Elon Musk a évoqué des « problèmes d'aimants », des pièces industrielles fabriquées à partir de terres rares que Pékin exporte désormais au compte-goutte. « Nous sommes en train de régler cela avec la Chine. J'espère que nous obtiendrons une licence pour utiliser les aimants de terres rares », a précisé le dirigeant, qui est également conseiller à la Maison-Blanche. « La Chine veut avoir la garantie que ceux-ci ne sont pas utilisés à des fins militaires, ce qui, évidemment, est le cas. Ils vont juste dans un robot humanoïde. » Des pays sourcilleux pour qu'on leur apporte la preuve que tel de leurs produits exportés n'est pas utilisé à des fins militaires - et vous allez signer ceci, et nous donner telle information, et encore ça etc. - c'était jusqu'ici plutôt les pays occidentaux. Les Etats-Unis notamment La Chine est en train de leur (Américains) voire de nous (Occidentaux) rendre la monnaie de notre pièce Que ce soit à partir de technologies importées ou de technologies développées localement (je suppose un mix des deux), la Chine a su construire une position de quasi-monopole sur certaines terres rares bien choisies. Extrait de l'article posté par Pic de la Mirandoil : Il va falloir se poser des questions très concrètes, et surtout prendre des actions déterminées construire des filières autonomes, pour chacune de ces matières premières stratégiques. Idéalement à partir d'extraction réalisée en Europe, sinon au minimum dans des Etats non européens "amis" Ou bien, autre option, se résigner à n'être qu'un ballon que la Chine, un jour la Chine et les Etats-Unis quand ils auront créé leurs propres filières, font rebondir
  25. Le Times l'affiche clairement, le Royaume-Uni pourrait renoncer à envoyer des milliers de soldats en Ukraine Des sources britanniques ont déclaré qu'il avait été jugé « trop risqué » d'envoyer des forces terrestres en raison du risque d'élargissement du conflit en cas d'échec de l'accord de cessez-le-feu avec la Russie. (...) Une source impliquée dans les discussions sur une « coalition de volontaires » a déclaré à propos des plans pour une force de dizaines de milliers de soldats au sol : « Les risques sont trop élevés et les forces inadaptées à une telle tâche. « C'est ce qu'a toujours pensé le Royaume-Uni. C'est la France qui voulait une approche plus musclée ». (On appréciera au passage la justification mise en avant "C'est trop dangereux, la Russie pourrait faire un truc". C'est l'état d'esprit de la FINUL au Liban, qui ne fait rien ni contre le Hezbollah ni contre Israël, et est réduite à compter les coups, quand ce n'est pas à en prendre) Je traduis : Londres a décidé de tenir compte du fait que la protection américaine qu'ils exigeaient pour tout déploiement britannique en Ukraine ne sera pas mise en place. Ou du moins de cesser de faire semblant d'y croire. Et de l'afficher Je continue la traduction : la France reste à ce jour le seul pays vraiment "européen" pour ce qui est de la défense, c'est-à-dire le seul qui croie à une défense coordonnée autonome des pays européens par eux-mêmes. Le seul qui croie en fait qu'il soit possible d'envisager une action de force européenne autonome, sans le soutien des Etats-Unis La France a-t-elle la force nécessaire pour la mettre en place à elle seule ? Dépensons-nous 8% du PIB dans la défense depuis dix ans, avec une armée de plus d'1 million d'hommes, la plus puissante du continent, Russie incluse ? Non. Nous ne sommes pas la France de Napoléon III, sans parler de celle de son oncle. Nous ne pouvons rien faire de vraiment sérieux sauf en coordination avec d'autres. Et les autres ne veulent pas. En fait, refusent mordicus de l'envisager On peut toujours argumenter et tenter d'entraîner les autres, bien sûr. On l'essaie depuis soixante ans et on n'est arrivé nulle part, certes, mais "ça finira bien par marcher" ? Grâce à la force de conviction de Paris à lui seul ? ... Bien sûr que non ! Fort heureusement, c'est Washington lui-même qui veut maintenant entraîner les pays européens à faire cela Et Washington a probablement davantage de chances d'y parvenir que nous (... enfin j'espère) Hegseth demande aux alliés de l'OTAN de prendre en charge la sécurité de l'Europe Le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, a appelé aujourd'hui les pays alliés de l'OTAN à (...) prendre l'initiative d'assurer la sécurité (...) de l'Europe JD Vance : Mon message à l'Europe L'Amérique ne veut pas d'un continent vassal « Il n'est pas bon pour l'Europe d'être le vassal permanent des États-Unis en matière de sécurité. (...) Le message de M. Vance au continent, dit-il, est le même que celui délivré par Charles de Gaulle au plus fort de la guerre froide, lorsque le président français insistait sur une bonne dose d'indépendance vis-à-vis de Washington De Gaulle n'a certes jamais réussi à se faire entendre des autres pays européens, mais c'est maintenant l'Amérique elle-même qui fait la propagande du gaullisme auprès des Européens. Le message de Washington se résume en "Ecoutez De Gaulle, merde !"
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