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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je ne peux guère te contredire... Le problème de Trump à mon sens, c'est qu'il a bluffé en essayant de faire croire qu'il dispose de leviers moindrement efficaces sur la Russie Mais le bluff n'a pas fonctionné. Poutine ne s'y est pas laissé prendre il a bien vu que Trump en réalité n'a aucun levier de contrainte sur Moscou. Il n'a que des carottes, levée des sanctions, beaux projets dans l'Arctique gagnant plein de fric. Qui sont loin d'intéresser assez Vladimir pour qu'il renonce à son objectif de satellisation de l'Ukraine En prenant le point de vue d'un impérialiste russe, partisan de l'OMS, une telle proposition est tout simplement risible Les FAR sont en train de conquérir le reste de l'oblast de Donetsk, sans besoin d'aucun accord avec quelque Donald que ce soit. La chose prendra encore quelques mois au pire, quelques semaines au mieux, ça n'est pas très important Quant à renoncer à des terres déjà récupérées en Ukraine ! Quant à renoncer aux fruits de la conquête des dernières lignes de défense ukrainiennes du Donbass, c'est à dire le débouché sur l'arrière du Donbass, beaucoup moins bien fortifié ! Les chances de convaincre Poutine de renoncer au fruit de plusieurs années d'efforts, au moment même où le succès est à portée de main ? ... Comme n'importe quel gouvernement européen, le gouvernement américain est en pleine hallucination "je vais bien, tout va bien", refusant de voir la réalité
  2. Exercice difficile, mais important. J'essaye Pas d'irréalisme ? Donc puisqu'il s'agit de convaincre la Russie d'arrêter la guerre, il faut partir de la réalité des exigences russes ! Qui sont comme déjà rappelé ici moins le territoire annexé que le contrôle politique de l'ensemble de l'Ukraine : pas de coopération militaire avec l'Ouest, une armée très limitée et des alignements politiques (langue, interdiction des nationalistes, autorisation de l'église orthodoxe contrôlée par Moscou), bref la satellisation de l'Ukraine Ces exigences sont inacceptables pour les Ukrainiens tenant à leur indépendance, donc de deux choses l'une, soit il faut d'abord les décourager, soit il faut d'abord décourager les Russes D'où deux familles de "bons accords" 1. Famille Facile On décourage les Ukrainiens. Ça avance doucement, du fait des efforts continus de Moscou, alors on accélère les choses. On limite voire interrompt le soutien militaire, avec les meilleures intentions du monde naturellement puisque c'est pour la paix, afin que Kiev se retrouve plus rapidement dans la situation de Berlin début novembre 1918, c'est à dire prêt à signer tout ce que Moscou voudra Paramètres de l'accord = ceux répétés par Moscou en continu depuis trois ans 2. Famille Difficile On décourage les Russes. Il faut encore qu'ils peinent très longtemps sur le front, sans doute de nombreuses années, mais sans plus avancer en revanche, et sans que les effectifs ukrainiens diminuent non plus, sans que l'Ukraine donne la moindre impression d'être en train de s'affaiblir (oui, y a une raison pour laquelle ça s'appelle la famille "difficile" !) Alors, que ce soit Poutine qui se range à l'évidence, ou son successeur après sa non-réélection en 2030, y en aura bien un pour faire le même choix que De Gaulle en Algérie ou Nixon au Vietnam Paramètres de l'accord = la ligne de contact devient frontière officieuse, que Kiev ne reconnaît pas. L'Ukraine n'a aucune limitation à sa liberté, que ce soit intégrer l'OTAN, maintenir une grande armée, accueillir 100.000 soldats européens ou continuer à favoriser la langue ukrainienne par rapport à la russe Donald Trump, faut-il le dire, est un adepte de la facilité... Quant à l'Europe, on y oscille entre d'une part le désir de la facilité mais avec les résultats de la voie difficile hein, d'autre part l'acceptation de la difficulté, mais pas trop difficile alors hein d'ailleurs autant faire semblant
  3. Ce scénario n'est pas le seul. Mais d'accord avec Théo Laubry pour dire que c'est le principal "Le principal risque lié à la rencontre Trump - Poutine en Alaska est la conclusion d’un accord très défavorable à l’Ukraine, refusé par cette dernière, permettant in fine à Trump de désengager définitivement les États-Unis de ce conflit en prétextant qu’il a fait ce qu’il a pu pour obtenir la « paix ». Mieux vaut cependant attendre l’après rencontre avant de tirer des conclusions. Mais si l’on en croit les premières informations parues dans la presse américaine, ce scénario est tout à fait envisageable" Dans ce scénario, quelle différence entre "Washington se désengage" et la situation actuelle ? Je dirais notamment - Fin du partage de renseignements notamment satellitaires - Starlink à voir, d'une part Musk pourrait décider de continuer à vendre ce service aux Européens, d'autre part je soupçonne que le président des États-Unis aurait les moyens de le lui interdire formellement - Soutien en pièces détachées à voir, en nouvelles armes américaines à voir. Au mieux en fonction des disponibilités et des paiements européens rubis sur l'ongle. Au pire juste non, même pas les pièces détachées - D'autres choses encore ? Si les forces étaient équilibrées sur le terrain sans qu'aucun camp n'ait l'avantage, il s'agirait d'un coup extrêmement dur. Mais avec peut-être une chance significative d'y survivre En l'état actuel de la guerre, si Trump allait aussi loin (ce n'est qu'un si) je vois mal comment l'Ukraine y survivrait
  4. Oui, si ce qui est rapporté de la proposition de Poutine est exact, Moscou propose un cessez-le-feu - temporaire, réversible à tout moment sous n'importe quel prétexte par exemple si les négociations en vue de l'accord de paix n'avancent pas - en échange des parties non encore conquises de l'oblast de Donetsk, c'est à dire d'un avantage définitif dans les conditions actuelles de la guerre où Kiev n'a pas les moyens d'une contre-offensive Du temporaire de leur côté, du définitif de l'autre côté. Un pur marché de dupes Ce serait contraire à leur Constitution, ils devraient donc la changer. Je ne sais pas si le parlement à lui seul peut faire cela - comme en France - ou s'il y faut un référendum, mais vu la sensibilité du sujet j'imagine mal Zelensky l'approuver (le parlement est à sa botte, l'affaire des institutions anti corruption l'a prouvé) sans faire un référendum, mode "ceinture et bretelles"
  5. C'est le grand succès et le grand résultat de la lutte des Ukrainiens depuis trois ans Attention cependant, ce résultat restera très incertain même si Trump et Poutine s'entendent sur un cessez-le-feu selon les paramètres proposés par la Russie Poutine en effet a bel et bien bougé, mais seulement sur des sujets secondaires pour l'instant - Il voulait le retrait des troupes ukrainiennes de quatre oblasts en échange d'un cessez-le-feu, il propose maintenant deux seulement... oui, mais ça ne concerne que la situation temporaire du cessez-le-feu - Aucune indication à ce stade qu'il serait prêt à bouger sur ses exigences concernant la situation définitive, qui depuis trois ans incluent la démilitarisation de l'Ukraine et pas de coopération militaire avec l'Occident, c'est-à-dire la satellisation du pays Si un tel cessez-le-feu est conclu, il y a fort à parier que l'armée russe restera mobilisée et que recrutement et industrie militaire fonctionneront à plein, pendant tout le temps de la négociation par Poutine et Trump du traité de paix Kiev a une autonomie de décision, mais l'Ukraine déjà en situation de plus en plus difficile n'a pas l'option de continuer la guerre si Washington ne le veut vraiment pas Renseignement satellitaire, Starlink, pièces détachées pour les armes américaines en possession de l'Ukraine, nouvelles armes que des Européens veulent acheter mais qu'ils ne peuvent produire eux-mêmes... ==>Zelensky pourrait se trouver en situation très difficile, entre contrainte extérieure et dégoût des combattants de devoir se retirer d'une partie du territoire défendu à prix si élevé
  6. Ça bouge Trump et Poutine se rencontreront le 15 août en Alaska "« La partie américaine vient d'annoncer un accord pour organiser une rencontre entre les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Donald Trump, le vendredi 15 août, en Alaska . La Russie et les États-Unis sont de proches voisins, ils sont limitrophes. Il semble donc tout à fait logique que notre délégation survole simplement le détroit de Béring et qu'un sommet aussi important et attendu entre les dirigeants des deux pays se tienne en Alaska », a déclaré le porte-parole du Kremlin" Facteur d'optimisme : Rubio a déclaré il y a quelques jours qu'on n'organise pas un tel sommet si on n'est pas déjà à 80% d'accord. Si ce paramètre a été respecté, il y a vraiment une chance que le sommet soit fructueux Facteur de pessimisme : 99% d'accord, ça veut dire pas d'accord, et le diable se niche dans les détails... Des précisions sur la proposition de Poutine à Trump : c'est le Donbass en échange, non d'un traité de paix, mais d'un cessez-le-feu "Selon des sources du WSJ, Poutine aurait déclaré à l'envoyé de Trump qu'il accepterait un cessez-le-feu si Kiev retirait ses troupes du Donbass (...) Lors d'un troisième appel téléphonique vendredi, Witkoff a expliqué aux responsables européens que la proposition russe comportait deux étapes. La première étape consisterait à retirer les troupes ukrainiennes du Donbass et à geler les lignes de front. Ensuite, Poutine et Trump s'accorderaient sur un plan de paix final" (L'info vient du WSJ mais je n'ai pas accès à leur article)
  7. Si c'est une telle proposition qui a été faite, elle n'a rien de nouveau sauf les 49 ou 99 ans, elle est d'ailleurs même en retrait par rapport aux précédentes propositions des Etats-Unis, que Poutine a rejetées cette année Je ne m'attendrais à ce que Moscou l'accepte que le couteau sous la gorge. Or je ne vois pas ce couteau, et la gorge de Moscou semble en sécurité. Alors ? Y a t il quelque chose qui est en train de changer dans l'esprit de Poutine (le Vatican a envoyé un bombardier d'eau bénite sur le Kremlin ou quoi ?) Ou bien s'agit-il d'une nouvelle ruse et tactique dilatoire, Poutine s'attendant à pouvoir rejeter la responsabilité du futur échec des pourparlers sur le dos de Zelensky - ce qui paraîtrait déjà plus probable ? Ou est-ce que Trump a repris à son compte l'essentiel des conditions draconiennes exigées par Poutine - qui sont bien plus radicales ? Ou encore, Trump a t il ajouté des concessions non sur l'Ukraine mais sur l'OTAN ? Du type retraits des troupes américaines des pays entrés dans l'OTAN depuis 1997 par exemple, ou quelque chose de ce genre ? Je peux imaginer que ce genre de chose puisse arriver à vraiment pousser Poutine à adoucir ses objectifs sur l'Ukraine en échange, mais est-ce que Trump a proposé cela ?
  8. Je n'y crois pas ? Vu des gens qui en parlaient sur X, vérifié sur les médias russes ==> C'est vrai Ouchakov : Les États-Unis ont fait une offre acceptable à la Russie L'assistant du président russe, Youri Ouchakov, a déclaré aux journalistes que les États-Unis avaient fait une proposition que la partie russe considérait comme « entièrement acceptable » ( !!!) - Est-ce que Trump a offert à Poutine l'ensemble de ses conditions de victoire, c'est-à-dire l'Ukraine sur un plateau ? - Ou bien Moscou a t il vraiment bougé ? - Ou bien est-ce encore une ruse et une tactique dilatoire ? Ou autre chose ? Il semble en tout cas se passer quelque chose que je n'anticipais pas La guerre d'Ukraine qui prendrait fin dans quelques jours ou semaines, ce serait totalement inattendu. Trop beau pour être vrai. Ca reste ce que me dit mon côté rationnel. DIfficile tout de même de ne pas se demander si... ?
  9. Der Heuchlerischerspeichelleckeraasgeier ? (sur le modèle de la Donaudampfschifffahrtselektrizitätenhauptbetriebswerkbauunterbeamtengesellschaft ... On a l'air fin nous en français avec notre mot le plus long "anticonstitutionnellement")
  10. C'est un choix, si vraiment 15% de taxe sur leurs exportations aux États-Unis c'est si important pour eux. 15% qui augmenteront bien vite d'ailleurs, voir plus bas... Sinon, ils peuvent aussi foutre 39% sur les importations américaines, casser le contrat des F-35, et montrer trois doigts à Trump Prestation de serment en Suisse, il y faut trois doigts Un des avantages, c'est que c'est beaucoup plus poli qu'un seul La dignité, à mon avis, c'est plus important que les sous. Et de toute façon la Suisse sait être très prospère, et elle continuera de l'être, quoi qu'il en soit des foucades de Trump Traduction : - Je n'ai rien compris au film et je prends pour argent comptant de simples promesses par une entité la Commission européenne qui en la matière ne peut rien offrir d'autre - Quand je m'apercevrai que je n'avais rien compris au film, je serai furieux. Alors, ce sera +25% sur les importations européennes, ou 50% c'est à voir
  11. Je te propose de continuer à lire le post
  12. Le taux d'amputés par rapport aux blessés et aux morts est à peu près constant, alors même que les guerres ont pu beaucoup changer Par exemple, en France pendant la première guerre mondiale 4 266 000 hommes ont été blessés dans le conflit. Il y a eu 300 000 mutilés et amputés et 15 000 " gueules cassées " Sachant que les tués étaient environ 1 400 000, le nombre des mutilés et amputés était un peu plus de 20% du nombre des morts. Même proportion pour les guerres d'Irak et d'Afghanistan où sont morts 7 000 soldats américains, d'où un nombre d'amputés d'un peu plus de 20% du nombre des morts Quant aux blessés, les mutilés et amputés étaient 7% de l'ensemble des blessés en France pendant la première guerre mondiale. Les Etats-Unis ont eu 52 000 blessés pendant les guerres d'Irak et d'Afghanistan, d'où une proportion de seulement 3% des blessés qui étaient des amputés Ce calcul mène à l'estimation suivante pour les pertes ukrainiennes depuis 2022 - Un peu moins que 5 fois autant de morts que d'amputés, soit près de 250 000 morts - Environ 14 fois autant de blessés que de mutilés si on prend pour base la première guerre mondiale pour la France soit 700 000 blessés Le nombre des mutilés ukrainiens est l'un des signes que les pertes ukrainiennes pourraient être bien plus lourdes que généralement admis par les sources occidentales. En prenant ce nombre comme base, on arrive à une estimation des morts ukrainiens au combat supérieure à celle des morts russes Ce qui est par ailleurs cohérent avec l'épuisement humain de l'armée ukrainienne, ses problèmes d'effectif déjà prononcés en 2024 et de plus en plus aigus maintenant
  13. Tout dépend du point de vue, car "Occident" est un terme diablement imprécis Si on parle des Etats-Unis, il est évidemment tout à fait acceptable de "perdre" la guerre d'Ukraine, plus précisément d'accepter que l'aide fournie à l'Ukraine pour sa défense a été en vain - Kiev est vraiment très loin des intérêts les plus importants des Etats-Unis Si on parle de grands pays d'Europe de l'ouest, c'est déjà moins vrai, à cause des conséquences d'une éventuelle victoire russe (et satellisation de l'Ukraine), surtout en termes d'aventurisme encore radicalisé de la Russie qui risquerait d'attaquer un pays allié (l'un des Baltes par exemple) laissant Berlin, Paris ou Londres devant l'alternative entre faire la guerre à la Russie et laisser s'écrouler leur système d'alliance européen. Pour ne pas courir ce risque d'aventurisme russe "encore plus loin", la survie de l'Ukraine comme nation indépendante (même plus petite) est nécessaire Si on parle de la Pologne, c'est encore pire Et si on parle de l'un des trois pays Baltes... « Un conquérant est toujours ami de la paix. Il voudrait bien faire son entrée dans notre Etat sans opposition. » (Clausewitz) Donc oui, c'est l'Ukraine qui est ennemie de la paix. Puisqu'elle ne s'est pas couchée. Et ceux qui l'aident à rester debout ? Des ennemis de la paix eux aussi
  14. En complément des réponses déjà faites plus haut, je voudrais ajouter un supplément. Nul ne prétend qu'il n'existerait pas d'arme nucléaire tactique, mais autant pour les Etats-Unis ce type d'arme a un sens, autant ce n'est pas le cas pour la France, ni la Grande-Bretagne Pourquoi les Etats-Unis ont-ils à la fois des armes stratégiques (SLBM, ICBM) et des armes tactiques (B-61) ? La raison est géographique. Ils sont un pays d'Amérique du Nord, protégé par deux océans, mais qui projette des forces et soutient des alliés lointains notamment en Europe et en Extrême-Orient Ils ont donc : - Des armes nucléaires destinées à protéger le coeur de leurs intérêts, c'est-à-dire évidemment leur pays, en dissuadant toute attaque à l'arme de destruction massive sur le sol américain - ce sont les armes nucléaires stratégiques, parce qu'elles protègent le coeur de leurs intérêts, ce qui est stratégique pour eux - Des armes nucléaires destinées à éventuellement guerroyer au loin et faire la guerre avec et au bénéfice de leurs alliés - ce sont les armes nucléaires tactiques, parce qu'elles sont prévues pour servir des objectifs certes importants, mais tout de même secondaires par rapport au coeur des intérêts américains qui est évidemment l'Amérique du Nord La France n'a pas besoin d'armes nucléaires tactiques pour la bonne et simple raison que nous n'avons aucun allié lointain pour lequel nous envisagerions de faire la guerre, du moins une guerre suffisamment grande pour que la question nucléaire puisse se poser. Nous sommes bien trop petits pour avoir un empire en Amérique du Sud ou en Asie comme celui que les Etats-Unis ont en Europe et en Extrême-Orient ! Nous n'avons aucun besoin d'armes nucléaires tactiques s'agissant de l'Europe parce que nous sommes des locaux Il est vrai que nous avons eu des armes tactiques à l'époque de la Guerre froide. Elles étaient destinées à attaquer des concentrations de blindés soviétiques qui auraient passé le premier échelon des défenses de l'OTAN et auraient commencé à se répandre en RFA et au Bénélux, menaçant le territoire français. C'était l'époque où l'armée soviétique par la trouée de Fulda était "à deux étapes du tour de France de Strasbourg" Je ne vois pas de raison de revenir à cette époque, d'une part parce que même dans l'évaluation la plus catastrophiste il est exclu que les armées russes puissent aller aussi loin à l'Ouest, d'autre part parce que la forme actuelle de la guerre semble s'éloigner (du moins pour l'instant ?) des grands mouvements à base de concentrations de blindés. Les forces sont plus diffuses, moins concentrées, et utiliser des armes nucléaires comme une "super-artillerie" serait assez décevant en termes d'efficacité opérationnelle Pour la France comme pour la Grande-Bretagne, il serait assez simple et rapide de produire 100 exemplaires d'une version nouvelle de l'AN-52 ou de la WE-177, leurs bombes "à gravitation" de l'époque de la Guerre froide Même pour l'Allemagne, ce ne serait pas si long ni si coûteux que cela ! Produire la matière fissile, Berlin a déjà la technologie, et quant à façonner une arme nucléaire simple ce n'est pas le plus difficile. C'est de la techno des années 50 Mais ça n'a pas beaucoup d'intérêt pour dissuader la Russie de s'en prendre à un Etat Balte, ou à la Pologne ou la Finlande J'ai une question - une vraie, ce n'est pas de la polémique ==>Où dans le TNP, dans quel article, quelle disposition / phrase précise, se trouve l'interdit que tu décris ? Je ne l'y ai pas trouvé. Je ne suis certes pas un spécialiste du droit international - peut-être toi non plus ? - mais enfin un traité est un texte logique et compréhensible, il ne peut pas être nécessaire d'avoir fait 12 ans de droit pour le comprendre Donc je n'exclus pas d'avoir manqué la phrase précise, mais je serais intéressé à ce que tu la pointes exactement. Parce qu'en l'état, je dirais qu'elle ne s'y trouve pas
  15. Certains pays sont soumis à la même pression que les Européens du fait de la guerre économique de Washington. Voire davantage Mais ils gardent leur liberté, leur indépendance, et leur fierté En pleine "négociation" commerciale à la Trump... ...L'Inde exclut officiellement d'acheter le F-35 "Malgré l'offre de Trump lors de la visite du Premier ministre Narendra Modi à la Maison Blanche en février, des responsables indiens ont déclaré à Bloomberg que New Delhi avait informé Washington qu'elle n'était pas intéressée par l'achat de ces coûteux avions de combat. Le gouvernement Modi recherche plutôt une relation de défense axée sur la conception conjointe et la production nationale d'équipements militaires, rapporte Caliber.Az"
  16. Je soupçonne que ça a un rapport avec la méthode Coué Tout est dans le "presque" Il y a quand même un gros positif chez Donald Trump par rapport à Vladimir Poutine, c'est qu'il suffit de lui dire un gros F... Off, et tout va bien ensuite. On se fait une petite guerre commerciale certes, mais bon comparé à une guerre au sens strict du terme... Les BRICS ont quand même un gros défaut, c'est que ce sigle ne commence pas par un "E" EBRICS, ce serait pas mal Du moins à titre de levier de négociation. Quand le président des Etats-Unis fait "AGREUGREU je suis méchant !", il faut aux Européens leur propre version du AGREUGREU
  17. Ca va bien au-delà de l'économie, justement. C'est la configuration des puissances dans la période qui s'ouvre qui est en train de se jouer. Et la période qui s'ouvre sera dure, ça me paraît évident L'article que j'ai posté en fin de page précédente le résume fort bien, ce que cet accord organise c'est : "L’Amérique contraint, la Chine contient et l’Europe obéit" Les coûts ne sont pas limités à ceux consentis dans ce diktat, déjà considérables. Ils incluent aussi tout ce qui sera imposé par l'Amérique à l'avenir. Et par les autres, la Chine en premier lieu et pas seulement elle Qui montre de la faiblesse incite les autres à en profiter. Quand à celui qui va jusqu'à se prosterner et s'humilier de peur de l'épreuve de force ? C'est pire encore que de projeter de la faiblesse, c'est projeter l'impression que quoi qu'il arrive on n'acceptera pas de résister ! Quelle importance ? Les coûts seraient considérables des deux côtés, à l'évidence. Est-ce que ce serait 60% / 40% dans un sens, ou 35% / 65% dans l'autre, importe peu L'essentiel est que si on accepte l'épreuve de force, on incite l'autre à ne pas y aller. A ne pas pousser "à bout" On peut alors faire des compromis. De vrais compromis, c'est-à-dire des compromis réciproques. Qui sont impossibles si ce n'est pas "Force contre Force" Si on n'accepte pas l'épreuve de force, on se retrouve dans un premier temps en face de "Tout pour moi, rien pour toi". Et ce n'est que le premier temps... car la partie qu'on a laissé prendre la position dominante reviendra à la charge, bien sûr. Et les autres parties, qui observent le spectacle, voient la bonne occaze, et sauront s'en souvenir Démontrer qu'on plie devant la pression, qu'on se couche voire qu'on se prosterne, c'est inciter tous les autres à l'hallali "Nous sommes une espèce, et notre espèce a sa loi" (Charles de Gaulle) La Chine a un excédent commercial face aux Etats-Unis à faire pâlir d'envie n'importe quel Européen, même un Allemand. Et elle ne plie pas ... En face du président Vance ! Oh oui, voilà quelqu'un qui ne va pas défendre les intérêts de son pays ! Voilà quelqu'un qui en face de gens prosternés devant l'Amérique ("Tape pas, ô grand président américain, tape pas !") va se dire "Non, non, je ne vais pas en profiter. Non, non, ce ne serait pas bien" Et même si c'était un nouvel Obama ou un nouveau Biden. Euh, vous croyez que les Démocrates américains négligent les intérêts de leur pays ? Vous croyez que face à la faiblesse ils se diront "Oh non les Européens sont si gentils, on ne va pas abuser, oh non alors ça serait trop méchant" ? Franchement, franchement, relis ce que tu as écrit là Et laisse-moi te dire un mot. Un nom. Trump Tu y crois encore ? Dans 15 jours, 3 mois ou 1 an, il est parfaitement capable de décider que nous n'avons pas baissé nos normes sanitaires de façon à permettre l'importation de nourriture américaine, donc il remet 50% de tarif, parce que nous sommes des gros profiteurs (enfin surtout les Allemands qu'est-ce qu'ils sont méchants ces gens-là) Ou bien autre chose ... Pourquoi se priverait-il, d'ailleurs ? Même si la France n'est pas le pays le plus touché - et ce n'est qu'une hypothèse, il faut voir le détail de l'accord qui n'est pas encore public alors que les communications Maison Blanche et UE sont très divergentes - la question n'est pas seulement le coût maintenant tout de suite, mais le coût de l'ensemble. Y compris tous les aplatissements futurs Et j'ai beau être personnellement souverainiste, je ne pense pas que la France peut être indifférente si ce sont d'autres pays européens qui subissent le plus dur du diktat. D'autant que nous sommes tous sur le même bateau, en matière commerciale ==>Le principal, et le plus grave, c'est de céder au diktat N'inversons pas les responsabilités. Je sais que tu te gardes bien de le faire dans le cas de la guerre Russie / Ukraine - c'est la Russie qui a attaqué, pas le contraire. Ne le faisons pas pour la guerre commerciale Etats-Unis / UE. C'est Washington qui la déclenche, pas les pays européens Et la guerre commerciale est déjà là La seule question est de savoir s'il convient de s'aplatir et de se prosterner en face du coup de force, ou s'il faut répondre à la force par la force, à la pression par la pression, afin de limiter les dégâts en forçant l'autre côté aussi à reculer, à équilibrer les concessions éventuelles Il me semble clair que se prosterner aujourd'hui, c'est non seulement accepter déjà des coûts importants, c'est aussi accepter tout ce que l'étranger (l'Amérique aujourd'hui, d'autres demain) exigeront de nous sous la menace d'un rapport de force Et si l'UE ne sert pas en matière commerciale à exercer la force pour équilibrer les intérêts avec les autres continents... alors à quoi sert-elle au juste ?
  18. C'est le point de vue géopolitique qui est le plus important. Et c'est dans ce domaine que l'image est la plus claire Voici un résumé de cette image. La lumière est crue. La réalité est laide. Mais il ne sert à rien de se boucher les yeux - il faut plutôt les ouvrir en grand (je ne traduis que certaines parties, mais le reste est intéressant aussi) Le coût de la grande capitulation de l’Europe face à Trump Oubliez l’ordre mondial trilatéral : dans la nouvelle arithmétique du pouvoir, l’Amérique contraint, la Chine contient et l’Europe obéit La colonisation inversée la plus épique de l'histoire s'est produite par une simple poignée de main. Lors du sommet d'Écosse (27 juillet), les dirigeants européens ont fait la queue pour signer l'abandon de la souveraineté économique de leur continent, sous les flashs des appareils photo et les sourires de tous. L'ironie serait stupéfiante si elle n'était pas aussi tragique : les héritiers des empires qui ont autrefois partagé l'Asie et l'Afrique d'un trait de plume ont eux-mêmes été dépecés par un président américain disposant d'un compte Truth Social. Le véritable exploit de Donald Trump est d'avoir consacré la loi de la jungle comme légitime dans les relations internationales. Ce qui rend cette transformation particulièrement grotesque, c'est la manière dont l'Europe a volontairement contribué à sa propre soumission. L’Écosse a marqué le moment précis où l’UE a cessé de prétendre être une puissance mondiale et a embrassé sa véritable vocation : l’application de paiement préférée des Américains. Si les responsables bruxellois ont célébré leur compromis avec Washington – accepter des droits de douane de 15 % sur les exportations européennes tout en exemptant totalement les produits américains –, ils ont manqué la vérité essentielle de leur capitulation. Citoyens européens, ne croyez pas vos dirigeants : l’Europe n’avait pas négocié. Elle avait été dévalisée sous la menace d’une arme, tout en saluant les talents de négociateur du voleur. Au lieu de cela, une fois la poussière retombée après la deuxième investiture de Trump, un nouvel ordre mondial s’est cristallisé avec une clarté brutale. Dans cette nouvelle arithmétique du pouvoir, l’Amérique contraint, la Chine contient, l’Europe obéit. Le monde tripolaire que les élites européennes ont passé des années à théoriser à travers « l’autonomie stratégique » s’est effondré dans une certitude bipolaire sans ambiguïté, Bruxelles étant reléguée au rôle de sponsor d’une compétition qu’elle ne peut influencer. (Ici l'auteur poursuit en décrivant la stratégie de la Chine qui lui permet de résister victorieusement à la pression américaine. Stratégie qui est aussi appliquée envers l'UE, évidemment) La politique d'endiguement de la Chine envers l'Europe reflète cette même logique froide. Pékin maintient son accès au marché et ses relations diplomatiques sans faire de concessions significatives aux exigences européennes. Pourquoi le ferait-elle ? L'UE a démontré à maintes reprises qu'elle absorberait toute sanction plutôt que d'imposer des coûts aux autres. (...) L'Europe a adopté la subordination à l'Amérique et une attitude d'affirmation performative envers la Chine. Bruxelles finance les ambitions de Washington tout en ne recevant que le privilège de survivre, puis fait la morale à Pékin tout en dépendant des chaînes d'approvisionnement chinoises pour survivre. (...) Les responsables européens se consolent en rêvant d'une éventuelle gratitude américaine, imaginant qu'une conformité suffisante pourrait leur redonner leur voix dans les affaires mondiales. C'est la pensée des colonisés, la croyance que la servitude pourrait finalement gagner le respect. L'histoire suggère le contraire. La question à laquelle l'Europe est confrontée est simple : retrouvera-t-elle son autonomie avant de devenir une filiale permanente dans un monde bipolaire qu'elle n'a pas créé ? Les sommets de la semaine dernière avec la Chine et les États-Unis laissent entrevoir la réponse, mais le dernier chapitre reste (pour l'instant) non écrit.
  19. C'est une sortie assez drôle en effet Tout autant qu'un habitant d'un pays vivant sous l'UE qui trouverait humiliante la vassalité britannique dans certains domaines "Les gens qui habitent dans des maisons de verre ne devraient pas lancer des pierres", comme dit l'expression anglaise. Ca vaut pour les Britanniques comme pour nous Sauf à ce que le président premièrement dise clairement que la France refusera cet accord au Conseil européen et deuxièmement rassemble autour de ce refus une minorité de blocage. L'espoir n'a pas encore disparu, mais comme Macron n'a même pas encore été fichu de s'exprimer clairement sur le sujet, je n'ai pas beaucoup d'espoir (j'aimerais bien me tromper sur ce point)
  20. Ce n'est pas du cynisme C'est l'utilisation des leviers à disposition de Washington afin d'imposer les objectifs de Washington. En tenant compte également de la faiblesse des types d'en face, c'est-à-dire de leur timidité et indécision Expression non seulement de la force des Etats-Unis, mais de la faiblesse mentale de leurs partenaires Face à un pays qui ne se laisse pas marcher sur les pieds - l'exemple le plus criant est la Chine - Trump chante une toute autre chanson. On retrouve alors TACO : Trump Always Chickens Out, Trump se défile toujours
  21. Oui, c'est la toile de fond Mais s'être prosterné devant Washington ne renforce pas d'un iota les chances que Trump agisse un peu sérieusement en cas de coup de force russe sur les pays Baltes. Je veux dire, autrement qu'en reprochant aux Baltes de s'attaquer à plus fort qu'eux S'il s'agissait de protéger mieux les membres les plus à l'est de l'OTAN, les mesures auraient dû être militaro-industrielles, exclusivement Et Von der Leyen pouvait être envoyée négocier avec pour instruction de n'utiliser que deux mots : "Hallo" et "Nein"
  22. Voici Fox News dans ses œuvres... "Trump a récupéré 150 milliards de $ en taxes sur les pays étrangers" Alors que ce sont les consommateurs qui paient les taxes à l'importation
  23. Oui, c'est la grande "zone aveugle" de la politique Trump S'il disait "Avec ma politique, ça va être plus difficile pendant plusieurs années, nous allons avoir des prix plus élevés et nous allons devoir faire de gros efforts pour nous former davantage pendant les années où nous reconstruirons des capacités industrielles, mais ensuite quelle prospérité !", on pourrait approuver ou non en fonction de ce qu'on pense de la politique protectionniste en général. Ce serait cependant de toutes façons une politique protectionniste cohérente, et au minimum ce serait honnête, sans cacher les difficultés Mais le message de Trump c'est "Veni, vidi, vici, et c'est résolu magiquement et sans effort pour tout le monde" Il y aura des déçus
  24. Oui enfin je n'ai aucune responsabilité publique, je ne suis qu'un posteur sur un forum Si j'avais une responsabilité quelconque, je ne me permettrais pas ce genre de plaisanterie bien sûr
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