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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. L'Allemagne connaît une vraie prise de conscience, elle fait face à la situation... mais je me demande si Der Spiegel n'en fait pas un peu trop tout de même Pour décrire la situation des Européens, cet article Le courage du désespoir (désespoir ? A ce point ?) Où l'on expose la question du jour, sauver l'Ukraine et transformer l'Europe en forteresse (Oui, oui, c'est bien le mot Festung. Comme dans Festung Europa, oui ) Dans le même numéro L'Allemagne a-t-elle besoin de la bombe atomique maintenant ? La réponse du journal, après avoir passé en revue les tentatives allemandes de s'approcher de la bombe dans les années 1950, et esquissé quelles seraient les solutions techniques si Berlin le décidait, est que ce serait surtout ennuyeux d'assumer un 180° sur le sujet étant donné que l'Allemagne fait depuis des décennies la promotion de la dénucléarisation (c'est vrai que si ça arrive, les memes sur le sujet seront croustillants) D'où la préférence pour un rapprochement avec Paris et Londres
  2. Monsieur Scott Ritter, dont l'amitié pour la Russie est à coup sûr désintéressée, pense que l'Amérique devrait intervenir. C'est vrai, la France c'est dangereux pour Washington ! https://x.com/RealScottRitter/status/1897376794208096490 D'aucuns lui font remarquer dans les commentaires qu'il fait erreur, la France est un pays de 15 siècles alors que c'est plutôt aux mineurs de moins de 15 ans que le "bon" Ritter s'intéresse usuellement
  3. La France : "Défendons l'Europe par nous-mêmes, nous Européens" La Russie : "Nous ne sommes pas une menace, et en disant cela, vous poussez à la guerre" Des responsables et des législateurs russes ont critiqué jeudi le président français Emmanuel Macron pour avoir déclaré que la Russie menaçait l'Europe, et ont averti que de tels propos pourraient conduire l'Occident vers l'abîme d'une nouvelle guerre mondiale On appréciera la logique de l'argument ... Nous ne sommes pas menaçants, la preuve si vous voulez vous défendre nous pourrions faire la guerre !
  4. Je pense que de ce point de vue "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses" Le pari trumpien tel que je le comprends, c'est que les gains attendus - Relance de la production locale en réponse à la baisse des importations - Diminution des gaspillages d'argent public - Diminution des dépenses de défense seront supérieurs aux pertes prévisibles - Inflation résultant des taxes à l'importation - Désorganisation au minimum temporaire de certains service publics - Perte de marchés de défense Justifié ou pas, on pourrait en débattre, mais ce n'est pas indispensable puisque... nous allons le découvrir En tout cas, c'est un changement profond de stratégie, et l'efficacité d'une stratégie se juge sur le moyen-long terme, pas sur le court terme où il faut plutôt s'attendre à ce que les pertes apparaissent avant les gains
  5. Allez, il est temps de relancer cette plaisanterie classique, apparue dans les premiers jours après le début de la guerre en 2022 En tant qu'Allemand, je tiens à mettre les choses au clair. L'ensemble du monde occidental veut nous voir - Construire une armée gigantesque - Traverser la Pologne - Combattre les Russes si nécessaire Je l'écris juste pour qu'il n'y ait pas de malentendu à l'avenir
  6. Sumantra Maitra est l'analyste américain à l'origine du concept d' "OTAN dormante" il y a deux ans, qui est la version intellectuellement construite de l'éloignement des Etats-Unis par rapport à la sécurité européenne, auquel Trump avait manifesté un intérêt à l'époque, et qu'il applique aujourd'hui à la tronçonneuse Il commente l'allocution de Macron hier soir. Sa conclusion est aberrante, mais il débute en rappelant une citation de Georges Washington L'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux qui n'ont aucun rapport avec nous, ou un rapport très lointain. Elle doit donc s'engager dans de fréquentes controverses dont les causes sont essentiellement étrangères à nos préoccupations Derrière tous ses désordres, ses ridicules et ses excès, l'administration Trump est avant tout un projet de retour au classicisme américain Et le classicisme, pour les Etats-Unis, c'est de ne s'intéresser que de manière assez distante, tout au plus, aux "controverses" européennes. Par exemple la "controverse" depuis trois ans entre les deux peuples européens que sont les Russes et les Ukrainiens. Et toutes celles du même genre qui pourraient se présenter à l'avenir
  7. Complément utile, voici l'interview de Lecornu, où il dit notamment que le réarmement et la défense ne sont pas seulement militaires, il parle notamment de cyber Ah oui, Macron lui a demandé de préparer plusieurs scénarios de remontée en puissance de l'armée française sur la base d'un "poids de forme" d'un peu moins de 100 milliards € par an (c'est à dire 3,5% du PIB) EXCLUSIF. Sébastien Lecornu : « Nous devons armer l’Ukraine sur le long terme » J'avoue aimer l'expression "poids de forme" dans ce contexte J'apprécie aussi le début de l'entretien "Le départ de l'allié américain, il s'y prépare depuis longtemps, lui, le Normand qui a toujours entretenu une relation « hybride » avec les États-Unis. « Petit-fils de résistants dans le Calvados, j'ai grandi en allant sur les plages du Débarquement et dans la reconnaissance que les Français doivent au peuple américain. En même temps, ces résistants étaient de grands gaullistes qui ont toujours considéré que l'autonomie française n'avait pas de prix, que 1940 était un traumatisme qu'on n'aurait jamais dû subir. Il ne faut donc compter que sur nous-mêmes. »" Et sa conclusion "Nous revenons à l'essence même de ce qu'est l'État : garantir la sécurité et les libertés"
  8. Les "petits détails" de l'interruption par Washington du partage de renseignements L'Amérique a coupé un lien de renseignement clé pour les alertes à 14 heures à Kiev. Avant cela : les données de ciblage pour les HIMARS. L'Ukraine ne reçoit pas non plus d'informations en temps réel pour les frappes à longue portée. « Trump voulait un remerciement », explique une source. « Nous l'écrirons sur les tombes des Ukrainiens morts Je vois deux lectures, qui sont complémentaires - Le cynisme de la pression maximale sur Kiev, quelles que soient les conséquences y compris sur les civils (alertes aériennes interrompues) - Le degré de dépendance de l'Ukraine envers les Etats-Unis. Vae victis, malheur aux vassaux aussi... et où en sont les autres pays européens, d'ailleurs ?
  9. Aucune idée, mais ça fait partie justement à mon avis des "tests de sérieux" intéressants à surveiller dans les semaines / mois qui viennent - Le fameux "plan de financement" dont on parle au niveau de l'UE pour 150 milliards... produits européens, ou non ? Avant Trump, un certain nombre de pays bataillaient avec les Français sur le thème "Oh eh c'est pas parce que c'est marqué européen qu'on va acheter européen, hein ?" Et de proposer un pourcentage "généreux" de 65% dépensés pour des projets ou armements européens. Sachant qu'en dehors de ce fond, ça se démène de toute façon déjà pour acheter américain, israélien, sud-coréen etc. Est-ce que tout le monde a compris, est-ce que le "100%" s'impose de lui-même, ou au pire après une seule gueulante de la part de Lecornu ? ... Ou sommes-nous encore dans l'ancien monde ? - Les grands projets d'achat (à prix d'or) de systèmes et missiles Patriot, plus cher et moins bon que les équivalents européens en pratique le franco-italien SAMP, mais ça permet de montrer sa loyauté à Oncle Sam donc on en prend plein... ça continue, ou pas ? Si oui, eh bien au moins nous saurons à quoi nous en tenir - Les projets polonais et autres d'acheter des tas de JASSM "pour dissuader la Russie"... ça continue, ou pas ? Les F-35, sans parler des contrats déjà passés (c'est délicat, nous sommes d'accord), il n'y a aucun projet de nouvelle commande, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Là encore, les réponses seront très révélatrices Dans le cas où beaucoup des pays européens seraient encore dans l'ancien monde, il n'y a pas forcément lieu de se formaliser tout de suite. Humainement parlant, il est tout à fait compréhensible qu'après être tombé de l'armoire, il faille un peu de temps pour s'en remettre et s'adapter ==>En revanche, il conviendra alors de ralentir des quatre fers La rapidité et la précipitation sont deux choses différentes. Il suffira alors à Paris de parler posément, lentement, d'expliquer qu'il faut faire les choses dans l'ordre, tiens on prend une petite bière en atttendant... on reporte à la semaine prochaine ? Allez, au mois prochain et on en rediscute posément. Y a pas le feu au lac D'une part, mieux vaut faire lentement et bien (donc en européen complet, en éliminant toute dépendance à l'allié d'outre-Atlantique et à son volcanique gouvernement), plutôt que rapidement et mal Et puis, ce ne sont pas nos pieds à nous qui sont près du feu. Les retardataires devraient rapidement comprendre, surtout si on leur laisse tout le temps qu'ils veulent...
  10. - L'arrêt de l'aide militaire américaine n'a pas d'effet immédiat, les Ukrainiens ont encore des réserves avec les dernières livraisons, mais au minimum elle va les rendre plus regardants et prudents sur la consommation de munitions - La suspension du partage des renseignements a elle un effet immédiat - Pour que les Européens commencent à agir, et de manière efficace, et pour que leurs actions commencent à se traduire en éléments tangibles pour le front, il faudra un certain temps encore indéterminé, même dans le meilleur des cas, et il existe d'autres scénarios ==>Une fenêtre d'opportunité particulièrement favorable s'ouvre pour la Russie Je vois sur les RS des partisans pro-russes qui commencent à s'exciter avec gourmandise sur des rumeurs de réunions d'urgence à Moscou juste après l'esclandre Trump-Zelensky au cours desquelles une accélération des opérations aurait été décidée "sans restrictions". Ca pourrait être entièrement de la masturbation intellectuelle de fan boys, ça pourrait n'avoir qu'un fond de vérité, impossible de le savoir Mais il existe un risque que les FAR mettent en action prochainement des réserves qu'ils se seraient créées pour exploiter des occasions
  11. Churchill, lors d'une dispute avec De Gaulle pendant la guerre « Pour que les choses soient bien claires, chaque fois que nous devrons choisir entre l'Europe et le grand large, c'est toujours le grand large que nous choisirons. Chaque fois que j'aurai à choisir entre vous [Charles de Gaulle] et Roosevelt, c'est toujours Roosevelt que je choisirai » ... Mais si "Roosevelt" - qui s'appelle maintenant Donald - n'en a plus rien à faire du "pays quelconque" que serait prétendument la Grande-Bretagne ? Mais s'il ne se soucie de Londres que pour s'assurer - sans même se cacher - qu'elle obéit bien aux ordres, et sinon gare ?
  12. On m'accusera de naïveté peut-être, mais j'avais imaginé qu'au moins après l' "alignement" de Zelensky hier dans sa lettre, la suspension de l'aide serait annulée, ou au minimum que la partie d'impact le plus immédiat le partage de renseignements serait rétablie Mais non Trump n'en a vraiment rien à fiche que le lâchage total de l'Ukraine, sans moindre essai sérieux de pression aussi sur Moscou afin de limiter ne serait-ce qu'un peu ses exigences draconiennes envers l'Ukraine, soit apparent et visible aux yeux de tous (ostentatoire ?)
  13. Ratcliffe parle de "pause", et c'est peut-être ce qu'il pense et souhaite à titre personnel Mais la politique des Etats-Unis, telle qu'exposée par le conseiller à la sécurité national Mike Waltz... est différente Walz a listé les conditions dans lesquelles Trump « examinerait attentivement » le dégel de l'aide militaire à l'Ukraine Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Mike Walz, a déclaré que le dégel de l'aide militaire à l'Ukraine pourrait être envisagé par le chef de la Maison Blanche si les pourparlers de paix réussissent et que des mesures de « renforcement de la confiance » sont prises. « Je pense que si nous pouvons avoir des discussions et avancer, et mettre sur la table des mesures de confiance, alors le président envisagera de lever la pause. » Selon lui, dans ces conditions, Trump « examinera attentivement » la possibilité de dégeler la fourniture d'aide militaire à l'Ukraine. Il a déclaré que les responsables discutent de la date, du lieu et de l'équipe de négociateurs qui conduiraient à la fin de la guerre. « Nous parlons déjà de mesures de confiance, que nous transmettrons ensuite aux Russes et dont nous testerons la solidité », a-t-il déclaré, sans préciser de quelles mesures il s'agissait. Walz a également ajouté que l'administration Trump devrait savoir « que les deux parties négocient sincèrement pour une paix partielle puis permanente ». Ca a le mérite de la clarté. Le redémarrage de l'aide militaire américaine à l'Ukraine - y compris le partage de renseignements - dépend de l'avancée des pourparlers avec la Russie et d'une "négociation sincère" de la part "des deux parties" ... Hmmm voyons, si j'étais à la place de Poutine, tout ça me pousserait-il vraiment à accélérer les négociations ? Disons-le nettement : il s'agit d'un lâchage complet et sans retour
  14. Il y a deux ans environ, le président sud-coréen avait déjà dit que le pays devait se doter d'une dissuasion nucléaire, dans un message qui contenait le mot "Ukraine". Il avait été rattrapé par la manche par un certain Joe Biden, et s'était rétracté Je ne pense pas que Trump arrivera à convaincre les Sud-Coréens Vu l'état d'avancement de leurs technologies, je mettrais bien une pièce sur Séoul prochaine puissance nucléaire (la N° 10) Peut-être avant la fin du 2ème mandat de Trump
  15. A propos du Canada... "Tu étais comme un frère pour moi, je t'aimais !" "Tu n'es pas mon frère, tu es mon oblast !!!" (province)
  16. Hein ? Friedrich, tu es de retour ? "Par-delà le bien et le mal"
  17. Oui c'est dans le FT "Trois fonctionnaires au fait de la décision ont confirmé que Washington avait gelé les canaux de renseignement avec Kiev. Alors que les États-Unis ont également formellement empêché leurs alliés de partager des renseignements américains avec l'Ukraine, deux fonctionnaires ont déclaré que les destinataires disposant d'actifs à l'intérieur du pays continueraient probablement à transmettre des renseignements pertinents à Kiev. Mais cela ne s'appliquerait pas aux renseignements sensibles au temps et de grande valeur, tels que ceux dont l'Ukraine a besoin pour mener des frappes de précision sur des cibles russes mobiles"
  18. Je pense qu'on arrive au point où le successeur des Hawkeye actuels doit être produit en France. Ça coûtera sans doute plus cher, vu la faible série, mais il faut ce qu'il faut De même pour les catapultes EM. Il faut les développer en France L'alternative serait d'adresser un appel d'offres à la fois à Washington et à Pékin, les deux seules puissances qui aient ces technologies. Mais c'est loin d'être idéal Je ne vois pas de quoi tu parles. Ce n'est pas comme si nous aurions eu non pas un, mais trois candidats trotskistes à l'élection présidentielle de 2002 ?
  19. La politique internationale selon M'sieur Donald
  20. Il y a certes une partie "vision". Dans cet exercice, puisque du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, il est important de s'assurer que la vision n'est pas de celles qu'un ivrogne rencontre vers quatre heures du matin Cependant, même De Gaulle l'un des praticiens les plus déterminés du réalisme, a pu dire "Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du Monde", formule à la dimension religieuse évidente puisqu'il y a vingt siècles la France n'existait pas... mais c'était l'époque de Jésus Christ Disons qu'un peu de lyrisme ne fait pas de mal Trop, ce serait dangereux J'ai essayé de rester aussi proche du réel que je pouvais, mais justement il y a pas mal d'éléments pour expliquer qu'il s'agit en fait d'une tradition séculaire de la France - même si elle n'est pas la seule, que Saint Louis ou Napoléon reposent en paix, et quant aux Algériens pitié gardez un silence bienveillant s'il vous plaît !
  21. Vrai. Il est vrai aussi qu'en plus de mille ans d'histoire, un pays peut avoir vécu suffisamment de choses pour pouvoir être défini de plusieurs manières Disons que la définition "puissance défendant la diversité de l'humanité contre les puissances impériales" a l'avantage d'être opérante et de correspondre à l'époque Elle aurait quelque peu surpris Saint Louis portant le fer chez les infidèles ou Napoléon étendant au son du canon le domaine de la Révolution, certes On peut noter aussi que Saint Louis est mort devant Tunis et que Napoléon a fini à Sainte Hélène. La politique de défense de la diversité de l'humanité elle est davantage liée à des succès
  22. Il serait possible il est vrai d'opposer à ITAR la réglementation GD, en anglais MF (*) Je pense qu'il faudrait tout de même un certain temps avant que nos voisins européens s'y résolvent Au moins un embargo concret de Washington sur l'aide européenne à l'Ukraine - ce n'est pour l'instant qu'une possibilité - et une guerre commerciale et l'échec à négocier une exception pour les Européens Même alors, ce n'est pas dit (*) Gros Doigt, Middle Finger
  23. Dans un monde où les appétits impériaux sont débridés et où la devise "Malheur aux vaincus" (et aux vassaux) est plus que jamais d'actualité - voir la politique américaine vis-à-vis de l'Ukraine - je verrais deux niveaux de succès pour la France 1. Absolument indispensable = Savoir se protéger, en tous domaines Trump n'a pas traité Macron avec la même dureté que Zelensky et il n'a pas exigé la moitié des ressources de la France. Pourquoi ? Parce que la France n'est pas dans une situation gravissime, elle n'est pas à terre en train de désespérément se défendre, comme l'est l'Ukraine, parce qu'elle n'a pas la même vulnérabilité au chantage. C'est-à-dire, parce que Trump n'en a pas l'occasion, du fait de la meilleure situation et de la plus grande force de notre pays Poutine n'a pas envahi la France. La Chine lui accorde davantage d'attention qu'à l'Ukraine. Pourquoi ? Pour la même raison La protection est avant tout militaire. Mais pas seulement. Il s'agit de tenir debout aussi sur le plan économique, sur le plan de la souveraineté cyber, législative etc. Afin de ne pas laisser prise au chantage ==>Nous n'y sommes pas encore Rappelons par exemple le chantage exercé par Washington - à l'époque d'Obama - sur des banques françaises d'où un racket de plusieurs milliards pour les "punir" d'avoir eu des échanges avec des pays que Washington voulait leur interdire Rappelons encore que dans l'état actuel des traités - et de la manière dont la Constitution française a été modifiée pour s'y conformer - le parlement français ne dispose d'aucun moyen de retoquer une décision réglementaire ou judiciaire de la Commission européenne ou des autres institutions étrangères non démocratiques qui ont pouvoir sur notre législation ou sur son interprétation. Cette vulnérabilité peut-elle être exploitée ? Et comment ! Idéologies, lobbies... 2. Extrêmement important = Contribuer à l'équilibre général de l'Humanité, par le soutien réciproque avec les puissances "non impériales" Cet objectif est nécessairement second. Ne serait-ce que parce que si on ne tient pas debout soi-même, on n'est pas en mesure de contribuer à quoi que ce soit ! Mais il est fondamental, car à long terme, la France n'étant pas une superpuissance, elle ne pourra sécuriser son objectif N°1 qu'en contribuant au N°2, qu'en appuyant - et étant réciproquement appuyée - par d'autres puissances "de deuxième rang", d'autres pays qui comme elle pèsent lourd, mais sont tout de même loin de pouvoir rêver se créer leur propre "empire" local comme Amérique, Chine et Russie (qui est probablement trop ambitieuse pour son propre bien, mais c'est son problème) L'Allemagne pourrait être dans de telles dispositions, disons qu'elle semble prendre cette direction. L'Inde y est clairement. Et d'autres encore... le Japon peut-être ? Il faut encore parler des puissances "de troisième rang", qui pèsent moins, mais sont nettement plus nombreuses, et peuvent être attirées par des pays moins puissants certes que les trois Impériaux (Etats-Unis, Chine, Russie), mais qui étant plus faibles sont justement protégés contre la tentation de la domination, cependant assez forts pour être des appuis solides, bref des gens avec qui des échanges de service et des coopérations utiles sont pensables Cette politique a une longue et brillante histoire dans notre pays C'était celle du comte de Vergennes, ministre de Louis XVI, qui convainquit son souverain de soutenir ces insurgés en Amérique du Nord afin "de s'appuyer sur les petites puissances pour limiter les grandes". Eh oui, sans cette politique, les Etats-Unis n'existeraient pas ! C'était aussi la proposition de De Gaulle à Churchill à la fin de la seconde guerre mondiale, remarquant que France comme Grande-Bretagne n'étaient plus des "géants", mais que les autres puissances se méfiant des géants, cette circonstance donnait aussi à Londres comme à Paris l'opportunité de s'appuyer sur d'autres pays - dont les préventions à leur égard étaient tombées - afin de limiter les appétits des deux Géants du jour, Etats-Unis et Union soviétique. Cette proposition ne fut pas retenue, c'est pourquoi la politique correspondante ne fut pas française et britannique, mais seulement française - c'est pourquoi on l'appelle "gaulliste" plutôt que, qui sait, "churchilliste" A noter qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le revirement de l'Amérique est un choc pour nos voisins d'outre-Manche, peut-être en viendront-ils à reconsidérer cette proposition ? ==>Il y a ENORMEMENT à faire La France est à la fois puissance terrestre et puissance maritime, à la fois puissance européenne et puissance outre-mer. Il y a donc à la fois une dimension européenne - ce qui ne signifie pas "UE" bien sûr, dans dix ans la France pourrait encore être membre de cette organisation, ou non, de toute façon ni sa géographie ni sa civilisation ni son intérêt fondamental pour l'Europe n'auront changé. Et une dimension mondiale La dimension européenne est claire. Se rassembler avec d'autres dans une alliance de protection de l'Europe par elle-même, avec plusieurs puissances dans le "poste de pilotage", au strict minimum parvenir à dissuader la Russie de pousser plus loin que l'Ukraine, dans toute la mesure du possible appuyer suffisamment Kiev pour qu'il demeure une puissance indépendante. Le ministre de la défense a pu parler à ce sujet de "gaullisme militaire" La dimension mondiale reste à penser. Les "technologies de souveraineté" sont un axe fondamental - base de notre coopération avec l'Inde notamment Il en faudrait sans doute d'autres Cela dit, la France étant depuis fort longtemps - on peut remonter jusqu'au Moyen-Age avec le refus de l'organisation européenne comme "Empire" - et à part évidemment l'épisode napoléonien () une voire la puissance anti-impérialiste, cette politique sera aussi pour notre pays... comme de revenir dans ses baskets, et de remettre au goût du jour un logiciel qui a fait ses preuves !
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