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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le boeuf américain est "magnifique" Le boeuf européen est "faible" Voici un boeuf européen typique tel que vu par M. Lutnick
  2. C'est un homme à chevelure orange qui commande en OTAN. Et il a été clair comme de l'eau de roche Je pense qu'il faut tenir compte de la situation de profonde dépendance dans laquelle se trouve l'Ukraine, qui par ailleurs n'a pas nécessairement les mêmes objectifs ni mêmes intérêts que les Etats-Unis Il y a 80 ans, c'était la France qui se trouvait dans ce genre de situation. Pendant la bataille des Ardennes, Eisenhower voulait temporairement évacuer Strasbourg, libéré peu de temps auparavant, ce qui avait un sens du point de vue strictement opérationnel. Cependant De Gaulle refusa mordicus d'en retirer les forces françaises "Si nous étions au Kriegspiel, je pourrais vous donner raison. Mais la guerre se fait avec l'âme et la chair des peuples". Et vu l'importance symbolique de cette ville, il n'était pas question que les Français abandonnent Strasbourg, même pour un temps. En pratique, De Gaulle donna les ordres directement à l'armée française (court-circuitant Eisenhower) pour tenir Strasbourg à tout prix, même si les Américains ne soutenaient pas ce combat sur un autre côté (ce qui aurait eu des conséquences catastrophiques pour les forces françaises) Eisenhower céda, donna ordre aux forces américaines de fournir ce soutien (tout en sachant que la décision était sous-optimale du point de vue opérationnel). Et Strasbourg, défendu par les forces françaises soutenues par les forces américaines, resta libre Je crois que c'est à cette occasion qu'Eisenhower remarqua "Depuis que j'ai commandé une armée de coalition, j'admire beaucoup moins Napoléon" Gardant à l'esprit cette histoire, je trouve difficile en tant que Français de faire trop de reproches aux Ukrainiens En effet, il ne peut pas en être question - déjà que l'armée ukrainienne n'était pas sous le commandement américain ! Je ne sais pas si Macron et Starmer envisagent vraiment un déploiement en Ukraine. Il est clair que les risques seraient grands. Je soupçonne que cela dépendra en partie du maintien, ou non, de la garantie américaine sur les pays Baltes. Le véritable scénario catastrophe pour les Européens de l'ouest à mon avis, c'est la séquence suivante, qui n'est certes qu'un scénario mais qui supposerait simplement que plusieurs tendances déjà très présentes se confirment - La Russie achève sa stratégie d'attrition et fait s'effondrer les FAU, qui s'affaiblissent continûment depuis l'année dernière et pourraient l'être davantage encore par un retrait du soutien américain que les Européens ne compenseraient pas (et ils auraient du mal à le faire rapidement) - L'Amérique reconfigure l'OTAN, explicitement ou implicitement, au moins en réduisant sa protection à la seule Pologne. Pratiquement parlant, les Baltes ne sont plus protégés par la menace de Washington de faire la guerre pour eux (c'est au minimum un scénario possible, si ce n'est probable) - La majeure partie de l'armée étant dégagée d'Ukraine désormais sous contrôle, les Baltes n'étant plus sous garantie américaine, les Européens étant trop faibles et/ou dispersés pour remplacer cette garantie, et la propagande interne ayant déjà commencé à préparer l'option (oui...), Moscou envahit les pays Baltes, ainsi que la Moldavie qui n'est pas membre de l'OTAN (il est logique pour la Russie de soit le faire dans la foulée, soit ne pas le faire du tout, et la décision de Poutine ne peut être connue à l'avance... si ça se trouve il ne l'a pas encore prise) - Les Européens de l'ouest se trouvent devant un dilemme terrible - Soit faire la guerre à la Russie, mais sans avoir pu bloquer la conquête des Baltes, et sans guère de force convaincante pour une offensive à travers le détroit de Suwalki - Soit acquiescer au résultat (enfin avec des protestations énergiques dépensant plusieurs mètres cube de salive et postillons naturellement) et constater l'effondrement de l'alliance pan-européenne Le tout à fait possible retrait des Etats-Unis de la sécurité européenne créerait une situation très difficile pour les Européens, mais l'objectif du moins serait clair, s'appuyer sur l'alliance des 29 (l'OTAN moins les trois pays non européens) pour reconstruire une alliance qui fonctionne. Dur, coûteux et long naturellement, mais possible à condition que la confiance réciproque perdure. Si elle s'effondre parce que les Européens ont abandonné les Baltes... alors c'est retour à l'Europe d'avant le 20ème siècle, chacun pour sa pomme, plus d'alliance qui vaille "Si nous avons abandonné ces pays-là... alors en cas de problème les autres m'abandonneraient aussi, n'est-ce pas ?" Le scénario catastrophe que j'ai décrit n'est pas certain naturellement. Mais il suffirait pour qu'il se réalise que les tendances actuelles continuent : affaiblissement des FAU, limitation du rôle de l'Amérique en Europe, ambition de Moscou quant au périmètre du "monde russe" ("Et pourquoi pas la totalité de la partie européenne de l'ancienne URSS, après tout l'Ukraine c'était le plus dur les autres sont faibles et il y a une occasion qui ne se représentera peut-être pas ?") Personne en Europe n'a envie de se retrouver devant le dilemme entre a) faire la guerre à la Russie qui plus est dans une situation géographiquement très dégradée (une offensive blindée européenne sur la Lituanie !?) et b) Fournir la démonstration en direct que les garanties de sécurité réciproques entre Européens ne valent pas tripette et se retrouver instantanément dans "l'Europe d'avant", avant le 20ème siècle ("chacun pour soi et Dieu pour tous" ) avec toutes les conséquences de moyen et de long terme ! Pour éviter de se retrouver devant ce dilemme, la meilleure solution est d'empêcher l'effondrement des FAU. Donc le soutien en armes à Kiev est la priorité. Mais il n'est pas certain du tout que cela suffise Si les FAU commencent à faiblir dangereusement, l'option suivante est de placer des forces françaises et britanniques en Ukraine en mode "piéton imprudent", pas sur le front mais à des endroits qui montrent à Moscou qu'il devra choisir entre d'une part laisser un Etat ukrainien souverain (quoique évidemment plus petit) et d'autre part faire la guerre aux Européens de l'ouest. Probablement Kiev + Odessa, ce qui est la définition de l'Etat ukrainien viable le plus petit, la capitale et la partie ouest plus le débouché sur la Mer noire. Ceci dans l'espoir que Moscou choisisse la prudence en se contentant des 4 oblasts déjà annexés (plus probablement Kharkiv et Dnipro pas d'illusion à avoir)... ce qui laisserait les Russes suffisamment occupés à tenir la ligne d'un conflit gelé devant des Ukrainiens toujours debout pour que Moscou n'ait plus vraiment les forces ni l'envie de s'en prendre aux Baltes. L'objectif réel des Européens à mon avis, qui savent très bien que les Ukrainiens ne sont pas des alliés, le pire dans la chute potentielle de l'Ukraine ne serait pas la chute en elle-même, mais ses conséquences Et oui, nous sommes d'accord que c'est une politique dangereuse - car Moscou pourrait fort bien décider d'y aller quand même. Il est cependant possible de défendre l'opinion que c'est peut-être la moins dangereuse ... Existentiel pour l'alliance européenne "OTAN à 29" qui résulterait d'un retrait américain oui. Fondateur pour la capacité de ces 29 là, ou du moins d'une partie importante d'entre eux, à agir par eux-mêmes plutôt qu'à être organisés par les Etats-Unis comme c'est le cas depuis trois quarts de siècle Et aussi très dangereux, pas d'illusion à avoir. Les choses en sont arrivées suffisamment loin pour que même une aide militaire européenne déterminée risque d'être insuffisante à éviter l'effondrement des FAU, et qui plus est l'aide militaire n'est pas encore à ce niveau. Et il est tout à fait possible que Poutine fasse le choix conscient de la guerre aux forces françaises britanniques et éventuellement autres qui seraient à Kiev ou à Odessa, parce qu'il est déterminé à contrôler l'Ukraine, parce qu'il est informé des limites de ces forces, et parce qu'il est peut-être conduit à les exagérer (le mépris qu'il affiche envers les Européens pourrait être tout à fait sincère) Que ce choix éventuel soit une erreur ou non. Que Paris et Londres soient en train de faire une erreur ou non Le meilleur des scénarios reste évidemment que les FAU parviennent à tenir dans les mois et années qui viennent (ce n'est qu'un scénario) Et il est possible aussi que les différents gestes et déclarations actuels ne soient pas menés jusqu'au bout. Il faut rappeler que Londres à ce jour maintient le codicille "seulement si nous sommes soutenus par les Américains" pour tout déploiement de leurs forces en Ukraine (tout en sachant fort bien que Washington refuse...) Il faut rappeler que la situation politique en France notamment au parlement est "compliquée" (litote...) Je pense que les partis américains (le NYT est évidemment aligné sur les Démocrates) ne sont pas opposés frontalement sur tous les sujets. Biden avait déjà indiqué que l'Ukraine ne rentrerait pas dans l'OTAN par exemple Cet article pourrait faire partie d'une préparation de l'opinion au retrait du soutien à l'Ukraine, même sans avoir réussi à signer le "deal" avec Poutine. Retrait que certains démocrates pourraient fort bien approuver discrètement... Lorsqu'il deviendra évident qu'aucun cessez-le-feu et aucune paix de compromis n'est possible (Poutine refusant d'abandonner l'objectif de contrôler toute l'Ukraine), Trump aura le choix entre d'une part continuer la politique de Biden (et il n'en a certainement aucune envie), d'autre part dégager l'Amérique du sujet ukrainien (ce que la plupart de ses soutiens lui pardonneraient sans doute), et il peut être utile de préparer cette seconde option en expliquant que les Ukrainiens se sont mal comportés, et d'ailleurs c'était l'Amérique qui rendait tout cela possible ("Et voulez-vous une guerre contre la Russie ? Vous m'avez élu pour l'éviter !")
  3. Oui c'était mon propos. Pour clarifier peut-être, c'est instructif seulement pour les personnes qui pensent sincèrement que tout ce qui tracasse Moscou est le risque que l'Ukraine soit intégré à l'OTAN, plus les persécutions dans le Donbass. Du coup, comme l'intégration à l'OTAN est exclue et que le Donbass est désormais pour l'essentiel sous le contrôle de la Russie (enfin, ce qu'il reste des villes où ont eu lieu les combats), on peut certainement s'attendre à ce que Poutine signe le cessez-le-feu, hein ? Eh bien non en fait (Trump a l'air surpris, et il n'est pas le seul, à entendre tant de discours officiels et/ou d'analystes) Une piqûre de rappel sur le projet poutinien pour l'Ukraine est donc de rigueur (j'ai bien compris qu'elle est superflue pour beaucoup, mais pour plusieurs elle n'a pas l'air superflue du tout) C'est-à-dire que si la proverbiale fille en mini-jupe entreprend de rallonger son vêtement, voire soyons fous de mettre une jupe longue... c'est une provocation, pas vrai ? Elle est va-t-en-guerre, cette gueuse !
  4. Ce n'est pas si drôle - car c'est bien ciblé Lors d'une réunion le 25 mars, le secrétaire d'Etat Marco Rubio a dit aux ministres des affaires étrangères de Lituanie, de Lettonie et d'Estonie que les Etats-Unis voulaient continuer à participer aux marchés de défense des pays de l'UE, ont déclaré les sources à Reuters. Selon deux des sources, M. Rubio a déclaré que toute exclusion des entreprises américaines des appels d'offres européens serait perçue négativement par Washington, ce que ces deux sources ont interprété comme une référence aux règles proposées par l'UE. Un diplomate d'Europe du Nord, qui n'a pas participé à la réunion dans les pays baltes, a déclaré que des fonctionnaires américains leur avaient récemment dit que toute exclusion des marchés d'armement de l'UE serait considérée comme inappropriée. Ce sont les trois pays de l'OTAN qui sont vulnérables - vraiment - à une éventuelle action de force russe à court terme. Le message implicite de Washington est clair : si vous n'agissez pas dans le cadre de l'UE pour empêcher ce genre de règles d'être appliquées, ne comptez pas trop que nous vous défendrions le cas échéant... Naturellement l'engagement américain sur l'article 5 en ce qui concerne les pays Baltes n'engage que ceux qui y croient. Mais ces pays petits et vulnérables préfèrent sans doute maximiser leurs chances.
  5. Bon cela dit, je suis plutôt d'accord que la guerre ne commencera pas cette année
  6. Tout cela est fort bien, mais si on veut vraiment comprendre les négociations entre Russie et Etats-Unis, il faut demander aux experts ...Aux experts russes bien entendu. Sur le plateau télé, on explique ce qu'il y a à expliquer, et tout s'éclaire La vidéo fait 9 minutes, c'est sous-titré en anglais et c'est très instructif. Je recommande d'écouter / lire tout, et je ne reproduis que quelques extraits Nous commençons par écouter cette déclaration de Vladimir Poutine V.P. Sur toute la ligne de front, nos troupes ont l'initiative stratégique. Il y a peu je disais "Nous les aurons". Il y a des raisons de croire maintenant "Nous allons les achever" 1'01" Les forces de paix, c'est la deuxième partie. La première partie, c'est démanteler le régime. Donc d'abord il faut achever les FAU (...) 1'50" Nous sommes tous d'accord qu'il faut les (nazis) annihiler. C'est un axiome, bon listons les axiomes. Il y en a deux, et à mon avis ils sont en tension. Un, nous ne nous arrêtons pas avant d'avoir entièrement dénazifié l'Ukraine, et dénazifier sans détruire tous les nazis, tous les criminels de guerre sans exception, c'est impossible. Deux, Trump doit résoudre tout cela le plus vite possible, il n'a pas de temps (...) 2'50" Le processus de dénazification c'est à part, c'est nos lignes rouges, c'est quelque chose qui ne s'arrêtera dans aucune circonstance. Nous les pourchasserons, nous les détruirons. Si vous (Américains) nous aidez, sous les auspices de l'ONU disons, alors OK, faisons-le ensemble, nous ne sommes pas contre. Si vous ne nous aidez pas, nous continuerons sans vous, et ça ne sera pas en contradiction avec les engagements que devra prendre le nouveau pouvoir (ukrainien) qui devra soutenir notre combat contre les nazis (...) 3'50" Peut-être que la proposition à Trump c'est fais ta part du boulot, qui est d'arrêter les livraisons à l'Ukraine, arrêter le partage du renseignement, leur couper Starlink, enfin tout ce qui dépend des Etats-Unis. Et après nous faisons notre travail, nous complétons toutes nos tâches, y compris la dénazification, et après on pourra réfléchir ensemble comment l'Ukraine vivra par la suite (...) 5'51" Quel est l'objectif de sa (Poutine) proposition ? De montrer que nous sommes bons, Trump est bon, Zelensky est mauvais, Macron et Starmer sont mauvais, voilà c'est les méchants qui essaient d'empêcher la paix (...) 7'01" De quoi parlons-nous ? D'un reste de l'Empire (l'Ukraine), qui après sa désintégration n'a pas trouvé qui il était. Et le sens qu'il a trouvé à son existence c'est d'être l'anti-Russie (...) Etc. etc. Précisons pour la compréhension que dans le contexte du récit russe, "nazi" est l'équivalent fonctionnel de "indépendantiste ukrainien". Si vous lisez le discours sans faire la traduction, il apparaît tout à fait délirant. Si vous traduisez le discours en remplaçant chaque occurrence de "nazi" par "indépendantiste ukrainien", vous obtenez un discours cohérent. C'est ainsi que l'on promeut un projet d'assimilation forcée, il suffit de désigner tous ceux qui s'opposent à l'assimilation à l'Empire russe comme "nazis"... et les nazis, il faut les éliminer, pas vrai ? Je le sens bien, cet accord de paix...
  7. Bon après il faut reconnaître que les artistes qui ont choisi comme code couleur d'une part le violet clair, d'autre part le violet foncé... ne sont peut-être pas les flèches les plus acérées du carquois
  8. On ne parle pas seulement de maintenir les contrats en cours On ne parle pas seulement d'acheter la version pour porte-avions V/STOL qui est la seule qui convienne aux porte-avions britanniques vu la manière dont ils les ont fait ... On parle de remplacer des Eurofighter par des F-35... plutôt que d'améliorer les EF avec une nouvelle version... Bon, je me demande si le sujet de l'autonomie européenne de défense avancera moindrement tant que Washington n'aura pas retiré jusqu'au dernier soldat du continent européen. Et encore, il faudrait sans doute que Trump soit d'abord remplacé par un président du même genre que lui (Vance ?) Et même ainsi, certains Européens continueraient sans doute de regarder vers l'horizon en soupirant "Un jour, mon prince démocrate viendra" L'autre scénario où le sujet de l'autonomie européenne finirait par être pris au sérieux est une attaque russe sur l'un des pays Baltes et Washington qui réagit en évacuant tout le monde et bonjour chez vous. Pas impossible. J'espère que non La comédie permanente actuelle est certes ridicule, mais elle est mille fois préférable au drame Euh... Non Il y a une erreur sur le code couleur. Les 6 milliards de 2020 ont été remplacés par... 2,6 milliards en 2025 Ce qui au demeurant n'est pas plus mal. L'UE n'a rien à f... aire dans la défense
  9. Personnellement je n'y crois pas, pour deux raisons 1. Les memes comme quoi Macron serait cocaïnomane sont à l'évidence des théories du complot enfièvrées, rien de vrai là-dedans 2. Même sous cocaïne ... C'est une vraie question en effet. Si c'est si riche en matières premières, pourquoi ne sont-elles pas exploitées dès maintenant ? Trump était déjà obsédé par les matières premières notamment métaux rares lors de son premier mandat, il avait signé un "accord" sur le sujet avec le gouvernement afghan. Pendant ce temps, les spécialistes expliquaient que oui y a des ressources de ce genre en Afghanistan mais... non, il n'y en a pas vraiment, parce qu'elles ne sont pas exploitables suffisamment facilement Je n'exclus pas que tout ce projet annexion du Groenland soit une absurdité, non seulement sur le plan stratégique (la Russie, conquérir le Groenland, alors qu'ils ont déjà toutes les terres arctiques qu'ils veulent ? La Chine ? Tout ça pour "menacer" la future route arctique quand l'océan sera libre ?) mais aussi sur le plan économique
  10. Ah oui, безопасность придет в Гроенланд... pardon security is coming to Groenland après traduction
  11. Voilà c'est exactement ça Concernant le possible accaparement du Groenland danois par les États-Unis, l'ordre des réactions est 1. Le Danemark. Y a t il des soldats danois qui meurent pour défendre leur pays et tuent des soldats américains ? Si non, alors Copenhague a choisi de se coucher. Si oui : 2. Les pays européens de l'OTAN autres que la France. Est-ce qu'ils démantèlent les bases américaines installées chez eux ? Ramstein, Naples, Lakenheath, les pays concernés démantèlent ? Si non, alors ces pays pour lesquels réagir fortement est beaucoup plus facile que pour la France ont choisi d'abandonner Copenhague. Si oui : 3. Les États-Unis font ils des difficultés pour le démantèlement de ces bases ? Y a t il menace de bombardements américains sur Allemagne ou Italie ? Ou besoin d'un bon coup de Caesar sur les bases en question pour encourager au départ ? Alors, et alors seulement on pourrait à mon avis envisager une action de force française ==>Gardons les choses dans le bon ordre. Si le Danemark choisit de ne pas se défendre, pourquoi qui que ce soit le ferait il à leur place ? Si Allemagne où Italie pour lesquelles une réaction "dure" est beaucoup plus facile que pour nous (nous n'avons plus de bases américaines sur notre territoire depuis un demi-siècle) ne font rien de fort, pourquoi le faire à leur place ? Je suis tout à fait partisan de soutenir le Danemark en cas d'agression armée contre cet allié... mais pas tout seuls, et pas à l'endroit où c'est le plus difficile ! Et je ne pense pas que nous devrions le faire contre l'avis des pays directement concernés. Ramstein est certes assez prêt du territoire français pour tirer dessus au Caesar, mais de là à tirer sur le territoire allemand sans que les Allemands soient d'accord, euh ... Plus probablement, ce sera des sanctions économiques, plus des tonnes de salive et de postillons
  12. La presse russe rapporte une avancée inattendue dans les négociations Etats-Unis - Russie sur l'Ukraine et la sécurité européenne Accord de principe américano-russe sur la reconfiguration de l'OTAN et la suspension de l'Opération Militaire Spéciale Le porte-parole de la présidence Dimitri Peskov a indiqué que les négociateurs russes et américains sont parvenus à un accord de principe qui permettrait la suspension de l'OMS "Nos collègues américains et nous avons défini le cadre général d'un accord sur la reconfiguration de l'OTAN et la paix en Ukraine. Washington exprime le souhait de se retirer de l'OTAN en transmettant sa place et ses responsabilités à Moscou. La Russie est prête à répondre favorablement à cette demande et à accepter dans ce cadre l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN. Les modalités du transfert aux forces armées russes des bases américaines dans les pays de l'OTAN, ainsi que du remplacement des armes nucléaires américaines "en double clé" par des équivalents russes, sont en cours de définition et devraient être précisées dans les prochains jours. En ce qui concerne l'Ukraine, après la suspension de l'OMS et dans le cadre de son intégration comme membre de l'OTAN à part entière, les forces armées russes établiront plusieurs bases de défense notamment à Kiev et Odessa La Russie se réjouit que les objectifs d'extension de l'OTAN à tout le territoire européen et d'autonomie stratégique de l'ensemble de l'Europe puissent être ainsi atteints d'un seul coup, et notre pays recommande au comité Nobel les présidents Poutine et Trump pour le Nobel de la Paix" Mark Rutte a commenté cette nouvelle en disant simplement "Vive le président Poutine !" Il devrait être reconduit dans ses fonctions de Secrétaire générale de l'OTAN
  13. On notera soit dit en passant que le PM polonais Tusk, en faisant la même annonce le 7 mars, était carrément en avance pour les poissons d'avril ... Ou alors, il était sérieux ?
  14. Annonce très importante venue de Finlande Ce 1er avril sera une date mémorable pour l'autonomie de défense européenne
  15. Montbrial est en train de faire l'hypothèse implicite que si le mouvement Maïdan, ultranationalistes ukrainiens y compris, n'avait pas été appuyé par Washington dans le renversement du président ukrainien élu en 2014, ou si du moins la guerre du Donbass 2014-15 avait été totalement close par l'application de l'accord de paix Minsk II - ce qui aurait supposé une pression sur le nouveau gouvernement ukrainien de la part de Washington aussi, Berlin et Paris n'y suffisaient pas - alors Poutine ne se serait pas radicalisé sur le projet de réintégration forcée de l'Ukraine dans le "monde russe", cause de la guerre à grande échelle depuis 2022 Cependant : 1. Il ne s'agit que d'une hypothèse. Il est tout à fait possible que même si Minsk II avait été appliqué, voire même si le gouvernement ukrainien démocratiquement élu n'avait pas été renversé en 2014, Poutine aurait quand même choisi de se radicaliser. Il y a des dynamiques en Russie, notamment idéologiques, qui sont indépendantes de ce qui se passe aux Etats-Unis ou dans leur mouvance européenne. Et ces dynamiques ne sont pas forcément des réactions au monde extérieur 2. Quand bien même l'hypothèse serait vraie (on ne le saura jamais), il reste que : - Le projet de réintégration forcée de l'Ukraine dans le monde russe est un projet d'oppression à grande échelle, qui n'est absolument pas justifié par les éventuelles erreurs et fautes préalables des Américains, Européens et/ou Ukrainiens - Il reste encore que même en prenant totalement le "parti" de la Russie en ce qui concerne la séquence 2014-15 (je n'en suis personnellement pas loin), la séquence depuis 2022 (vingt ou trente fois plus meurtrière à ce jour, soit dit en passant) n'en est pas le moins du monde justifiée. Poutine avait bien d'autres options vis-à-vis de la situation dans le Donbass que ce qu'il a décidé en 2022, beaucoup moins meurtrières, voire pas meurtrières du tout - Il reste enfin que la tentative de Trump de convaincre la Russie de se contenter de son actuelle victoire partielle en Ukraine et de renoncer à une victoire complète, en échange d'une normalisation voire d'un développement des relations russo-américaines, est sans surprise bloquée par le refus de Poutine, qui est convaincu mordicus que subjuguer l'Ukraine est son grand oeuvre, et accepte les fleuves de sang qui devraient encore couler pour le réaliser
  16. La campagne lancée récemment sur le thème «I don't wanna be French» est l'occasion de rappeler que même si beaucoup d'étrangers seraient tout à fait dignes de devenir des Français, s'ils immigraient et s'intégraient, il y a quand même des exceptions... Ce Monsieur Watters notamment
  17. Nouvelle alerte sur le risque pour le dollar de perdre son statut de monnaie de réserve mondiale Cette fois-ci par le PDG du plus grand gestionnaire d'actifs au monde... et avec un "petit" détail supplémentaire Le directeur du plus grand gestionnaire d'actifs au monde prévient que le dollar américain pourrait perdre son leadership mondial au profit de la crypto-monnaie Bitcoin. Fink, cependant, est optimiste à propos de l’Europe Larry Fink, le directeur de Blackrock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, estime que l'économie mondiale est en danger. « J’entends cela de la part de presque tous les clients, de tous les décideurs avec qui je parle, qu’ils sont plus inquiets de l’économie qu’à tout autre moment de mémoire récente », indique la lettre annuelle de Fink aux actionnaires, aux clients, aux dirigeants et aux politiciens. Fink est particulièrement préoccupé par l'importance de la monnaie américaine comme point d'ancrage du système monétaire mondial : « Les États-Unis bénéficient du rôle du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale depuis des décennies, mais cela n'est pas garanti pour toujours. » (...) « Si les États-Unis ne parviennent pas à maîtriser leur dette, si les déficits deviennent incontrôlables », les États-Unis perdraient leur position de fournisseur de monnaie de réserve mondiale au profit de monnaies numériques telles que le Bitcoin, prévient Fink
  18. Wo p..ain !!! Il est vrai que c'est logique Ca n'en reste pas moins impressionnant...
  19. Juste deux petits souvenirs, moins intéressants par eux-mêmes que par ce qu'ils permettent de mesurer de la distance parcourue Lecteur assidu de science-fiction étant enfant, disons début des années 80, j'étais tout de même un peu déçu voire troublé de constater qu'en ces époques fantastiques à venir tout le monde était américain. Enfin ce n'était pas toujours dit explicitement, mais c'était tout comme, au minimum sur le plan culturel. Donc, pas d'avenir pour la France, pas d'avenir pour personne d'autre ? J'en étais troublé et aussi attristé car je le prenais au pied de la lettre - naïvement oui, je rappelle que j'étais un enfant ! Dans les années 1990, assistant au triomphe (bruyant) de l'Amérique seule superpuissance, au moment unipolaire, dont le point culminant à mon sens était la deuxième présidence de Clinton (Bush fils était déjà beaucoup plus inquiet, la fureur déclenchée par les attentats du 11 septembre ne recouvrait pas entièrement un certain trouble), j'avais suffisamment de recul pour comprendre que l'Amérique, comme tous les prétendants précédents à l'hégémonie définitive croyant naïvement à une quelconque "fin de l'Histoire", ne connaîtrait cette position que pour un temps. Une forme quelconque de déclin et/ou des événements encore imprévisibles l'écarteraient un jour ou l'autre de cette position, car telle fut la loi de l'Humanité dans les millénaires précédent. J'étais toutefois à peu près certain de ne pas voir ce jour, qui serait probablement une affaire de plusieurs générations Je constate que les choses vont beaucoup plus vite que je ne l'imaginais Et par des voies non seulement que je n'aurais pas pu imaginer, mais si un auteur de science-fiction m'avait fait lire en 2000 l'Histoire des vingt-cinq années suivantes... j'aurais trouvé que tout cela était palpitant certes, mais manquait quand même singulièrement de réalisme !
  20. Texte remarquable, merci La question, comme à chaque fois qu'un "maître à penser secret" est désigné, est de savoir dans quelle mesure il l'est vraiment, et dans quelle mesure son influence est surestimée. Même question que pour un Alexandre Douguine en Russie - dans son cas l'influence est probablement surestimée. Yarvin est décrit comme quelqu'un qui serait lié à Vance, et ses "intuitions" se seraient souvent avérées justes. C'est quelque chose oui, mais ce n'est pas déterminant non plus Ce que je note, c'est que l'essayiste a des formules percutantes en effet, et qui font mouche Je pense que si l’Amérique pouvait décider que nous n’avons de chien dans aucun combat à part le nôtre — et qui nous combattrait, si ce n’est pour combattre nos chiens ? — ce « monde sans alliés » s’avérerait meilleur non pas seulement pour tous les Américains, mais aussi pour tous les autres. Les chiens devraient être libres de courir et de jouer — ils ne devraient pas être enchaînés toute la journée. Le droit à faire la guerre est l’attribut le plus fondamental de la souveraineté nationale. Dans notre avenir néo-westphalien, il n’y a pas d’États fantoches ni de faux pays ; chaque nation est indépendante : elle existe par sa propre puissance. Si cette puissance échoue, elle disparaît C'est formuler en quelques phrases l'abandon total du projet américain - approuvé par beaucoup d'autres - depuis la Seconde guerre mondiale de relations internationales basées sur le droit, et garanties par la force titanesque des Etats-Unis, deus ex machina assurant que "la liberté est en sécurité", assurant en fait que "les chiens sont enchaînés", ceci aussi loin que possible, initialement dans "le monde libre", et en définitive dans le monde entier Selon Yarvin, le titan est fatigué, et surtout il serait meilleur non seulement pour les Etats-Unis - position réaliste - mais aussi pour les principaux intéressés - position proprement réactionnaire - que chaque nation garantisse son existence par sa propre force seulement. L'état de nature ne serait pas seulement le soubassement des relations internationales, ce dont tous les réalistes conviendront mais sans que cela interdise certaines améliorations par un cadre de droit international, simplement contraint à tenir compte des réalités de puissance sous-jacentes. Il serait le meilleur état possible. Ainsi, plus de faux-semblants, la nation qui existe est celle qui sait tenir les autres en respect, et puis c'est tout ! Mon impression personnelle est qu'il y a pas mal de réalistes dans l'entourage de Trump, ils ne sont pas tous réactionnaires dans ce sens-là. Mais d'une part je peux me tromper, d'autre part cela n'exclurait pas que le néo-westphalisme soit le courant dominant sous-jacent...
  21. Ici, il y a progrès indéniable Même s'il me semble plutôt être au début de la prise de conscience La question la plus importante évidemment, c'est ce qu'il fera quand il aura compris tout-à-fait
  22. Dans la série "Ce serait quand même mieux si c'était une plaisanterie" Trump dit qu'il ne « plaisante pas » à propos d'un troisième mandat au mépris de la Constitution Dans une interview accordée à NBC News, le président Trump a déclaré qu'il existait des « méthodes » permettant un troisième mandat. Le 22e amendement interdit à une personne d'être élue pour plus de deux mandats présidentiels (...) Dans l'interview, Mme Welker a indiqué qu'elle l'avait entendu plaisanter à plusieurs reprises au sujet d'un troisième mandat. M. Trump a clairement indiqué qu'il considérait cette possibilité comme réelle. « Non, non, je ne plaisante pas », a-t-il déclaré. « Je ne plaisante pas. Mme Welker a demandé à M. Trump si on lui avait présenté des plans, et il a répondu que non - mais il a ajouté qu'il y avait « des méthodes pour le faire ». Mme Welker a suggéré une possibilité : avoir le vice-président JD Vance en tête de liste en 2028, pour ensuite transmettre le poste à M. Trump après avoir gagné. M. Trump a reconnu que « c'est l'une » des possibilités. « Mais il y en a d'autres », a-t-il ajouté. « Il y en a d'autres. M. Trump n'a pas voulu dire de quoi il s'agissait
  23. Six députés ukrainiens : « Un renforcement significatif de l’aide française à l’Ukraine serait un acte de grandeur, un acte gaulliste » En augmentant son soutien à Kiev dès maintenant, la France peut s’éviter des dépenses militaires plus élevées à l’avenir, assurent, dans une tribune au « Monde », des élus ukrainiens (...) Bon, ces députés prouvent deux choses 1) Ils sont patriotes, ils veulent aider à la défense de leur pays, et 2) Ils connaissent les Français, ils ont lu le manuel "Comment convaincre les Français", avec la note sur les trois personnages historiques à citer absolument : De Gaulle, le Grand Charles, et bien sûr le Général Deux caractéristiques éminemment sympathiques Cela dit, ça va au-delà. Ils ont vraiment des arguments Nous vivons un moment décisif, non seulement pour la défense de l’Ukraine, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe. Alors que les Etats-Unis se détournent du continent, la sécurité européenne est plus que jamais menacée par l’impérialisme russe. Les semaines à venir détermineront la capacité de l’Ukraine et de ses partenaires européens à faire face à cette menace (...) La France a une occasion historique de prendre la tête de l’Europe et de construire enfin une défense européenne forte et autonome (...) l’Europe ne pourra se proclamer puissance géopolitique autonome si l’Ukraine est affaiblie, divisée et abandonnée face à une Russie menaçante (...) Ce serait aussi permettre à la France de jouer sur la scène internationale un rôle digne de son statut de grande puissance, en empêchant que l’avenir de l’Europe soit décidé à Moscou, Washington ou Pékin (...) Lorsque le général de Gaulle créa la France libre à Londres, la cause des Forces françaises libres et de la Résistance en France occupée semblait désespérée. (...) Aujourd’hui, certains analystes et responsables politiques considèrent que la cause de l’Ukraine est perdue. Ils prétendent que l’Ukraine devra être abandonnée à son sort, qu’elle ne pourra plus résister à la puissance russe et qu’un accord humiliant avec Poutine sera inévitable. Mais non, la cause de l’Ukraine n’est pas perdue, et l’aide qui lui est apportée n’est pas vaine (...) Le moment d’agir est venu : si des pays comme la France renforcent leur soutien à l’Ukraine, celle-ci pourra affaiblir l’armée russe au point que Poutine ne pourra pas imposer ses conditions de paix. Et cette action doit être menée dès maintenant. C’est aussi dans l’intérêt direct de la France : en augmentant son soutien à l’Ukraine aujourd’hui, elle peut s’éviter des dépenses militaires bien plus élevées à l’avenir. Ou même éviter que ses propres enfants ne deviennent les victimes d’une future agression russe, cette fois au cœur même de l’Union européenne, si la Russie n’est pas arrêtée en Ukraine. (...) Une Ukraine qui aura préservé son indépendance pourrait demain devenir le meilleur allié de la France dans la construction d’une Europe forte et autonome, maîtresse de son destin. Nous, députés du peuple ukrainien, appelons la France à être à la hauteur des défis de l’histoire en augmentant significativement son aide à l’Ukraine, qui lutte pour sa survie et pour l’avenir de toute l’Europe. Un soutien renforcé à l’Ukraine est dans l’intérêt de la France et de son peuple Il y a quelque chose qu'ils ne peuvent pas dire ouvertement et directement, parce que cela risquerait d'être contreproductif, même si en parlant de "semaines" ils le laissent entrevoir : l'action est véritablement urgente car la situation de l'Ukraine est très dangereuse. L'effondrement de la défense ukrainienne est un scénario malheureusement réaliste pour le second semestre de cette année ou pour 2026 (voir sur le sujet par exemple ce que disait en janvier le chef du SBU Kyrylo Boudanov) Il y a aussi deux points essentiels à rappeler comme ils le font, d'une part "perdu d'avance" n'est pas vrai - et les Français qui connaissent l'Histoire du XXème siècle sont bien placés pour le savoir ! - d'autre part c'est l'intérêt le plus direct de la France qui est en jeu. De fait, si l'Ukraine parvient à "tenir" dans la durée et à défendre son indépendance contre le projet poutinien, d'une part la défense de la France dans cinq ou dix ans sera moins coûteuse que si l'Ukraine est subjuguée (il s'agit donc d'un bon investissement sur le strict plan financier, sans parler même des autres considérations) d'autre part le risque que des soldats français soient envoyés se battre et mourir par exemple dans les pays Baltes sera bien moindre (il s'agit d'épargner du sang demain) J'espère que cet appel sera entendu par nos gouvernants
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