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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Eux n'ont pas oublié cette date ! Ce 7 octobre, une flotte de drones chinois dessine dans le ciel de Canton la silhouette de Vladimir Poutine "Bon anniversaire, M. le président"
  2. Cette dernière phrase montre bien à quel point la notion de génocide peut être étendue sur le plan juridique, à partir de son acception originelle Le mot "génocide" date de 1943, il est apparu en référence aux crimes des Nazis, il a été évoqué pour la première fois au tribunal de Nuremberg. La réalité historique qu'il désigne c'est au départ l'extermination de groupes nationaux - au premier chef naturellement la Shoah C'est le genre de crime qui a pu être reconnu également dans l'extermination des Arméniens de Turquie en 1915, celle des Tutsis du Rwanda en 1994. Bref il s'agit - au départ - de reconnaître la spécificité d'un genre de crime exceptionnel, par son objet l'extermination d'un groupe national comme par son ampleur. On trouvera dans l'Histoire d'autres exemples que les cas que je viens de citer, mais il s'agit d'un crime historiquement rare Lorsqu'on étend la définition de génocide, lorsqu'on l'éloigne de ce qu'il désignait au départ, on en perd la spécificité, on risque au final de faire échouer l'intention première de la création de ce mot, qui était d'identifier et de désigner ce crime spécifique L'idée qu'on pourrait "commettre un génocide sans tuer" est en quelque sorte le dernier et ultime stade de cette extension, jusqu'à l'absurde Il y a des raisons pour lesquelles au tribunal de Nuremberg on n'a pas parlé de "génocide" pour désigner le bombardement de Londres en 1940, ni le massacre de Tamines en 1914, ni le bombardement de Dresde en 1944. De même celui de Mossoul en 2016, celui de Marioupol en 2022, etc. etc. etc. - Les bombardements à Gaza en 2023-24 ne sont pas davantage un "génocide", et l'idée aurait beaucoup surpris à Nuremberg en 1946. On peut les comparer à la conquête de Mossoul en 2016, ou à celle de Berlin en 1945, c'est-à-dire guerre urbaine contre un ennemi retranché dans une ville au milieu de civils - ce qui entraîne nécessairement de nombreux morts civils, pire encore si l'assaillant ne prend pas de précaution pour en limiter le nombre, mais même s'il prend de grandes précautions de nombreux civils seront tués A quel point Israël a t il ou n'a t il pas mis tous ses efforts à limiter le nombre des civils on n'en sait rien à l'heure actuelle. Les comptes transmis par l'organisation terroriste Hamas n'ont aucune crédibilité, les témoignages vont dans plusieurs sens, le bilan réel et surtout sa répartition entre membres du Hamas et civils n'est pas connu - Le massacre du 7 octobre 2023 a sans doute été commis avec l'intention de "tuer tous les juifs", et peut-être si le Hamas avait eu la puissance militaire relative de la Wehrmacht aurait-il été jusqu'à la dimension d'un génocide. mais en l'état de ce qui s'est réellement passé je ne vois pas comment on peut appeler génocide un massacre qui tue 1200 personnes
  3. S'agissant de la perspective d'une solution négociée au conflit israélo-palestinien, ce témoignage d'un Français d'origine syrienne parlant à des Israéliens de gauche peu avant le massacre du 7 octobre, et ce que les mêmes lui disent maintenant, met en lumière un obstacle qui sera difficile à surmonter (...) Je suis d’origine syrienne. Toute ma jeunesse, on m’a désigné Israël comme l’ennemi à abattre. Pourtant, bien avant ce 7 octobre, j’avais déjà compris que cette nation vivait sous une menace permanente, une menace existentielle. J’avais ressenti cette haine omniprésente qui l’entoure, ce désir implacable de la détruire. Et pourtant, à la veille de cette tragédie, j’étais en Israël. J’avais discuté, plutôt disputé, avec des amis israéliens, principalement de gauche. Je voyais en eux une espérance presque naïve, une foi inébranlable en la paix. Ils ne voulaient pas me croire : « Ne soyez pas naïfs, » leur disais-je. « Beaucoup veulent votre mort. » Mais ils secouaient la tête, sûrs d’eux, convaincus que le dialogue et les concessions suffiraient : « C’est notre faute, » me répondaient certains d'entre eux. « Si nous faisons des efforts, la paix viendra. » (Après le 7 octobre) Et les mêmes qui secouaient la tête m’envoyaient des messages dévastés : « Alexandre, tu avais raison. » Une bonne partie des Israéliens massacrés par le Hamas le 7 octobre étaient précisément des activistes pour la paix Beaucoup des Israéliens les plus favorables à un accord, les plus "à gauche" notamment, ont pris une douche froide format XXL Je ne vois pas d'autre direction positive, une fois que les organisations djihadistes auront été neutralisées, que de tenter à nouveau de trouver un accord. Mais il faudra pour cela d'abord que les Israéliens surmontent ce qui a été révélé le 7 octobre 2023. Et qu'une fois le Hamas éliminé les Palestiniens sachent les aider à cela... en prenant une position claire L'une et l'autre condition me semblent assez loin d'être réalisées
  4. Ce fil est sujet à déchaînement de passions, c'est entendu. Mais franchement il suffit de lire un peu calmement et dans le contexte pour se rendre compte que ce n'est pas du tout ce qui était dit D'autre part, je soutiens quant à moi l'idée que cette théorie non seulement doit être connue, mais qu'on peut aller jusqu'à la croire Ce n'est pas @Manuel77 qui a lancé l'image des "rats", c'était au détour d'une phrase de @g4lly, une accusation ironique à @Joab lui imputant un raisonnement de type nazi ... c'est dire si les esprits chauffent Tout à fait d'accord là-dessus
  5. Il y a en effet eu deux épurations ethniques parallèles en 1948-49 : - Épuration de 700 à 800k des populations arabes de la Palestine mandataire (Nakba) - Épuration de la quasi-totalité des populations juives des pays arabes, également 700 à 800k personnes
  6. C'est pas pour dire, mais faudrait que la Modération se modernise... les Scuds, c'est vieillot, on en est plutôt aujourd'hui aux Fattah-1 et autres ROCKS
  7. Ça s'appelle le territoire israélien internationalement reconnu Pour le reste, relis-moi : c'est bien Hamas et Hezbollah que je qualifie de perdants (comme Etat islamique, Boko Haram...) Non l'Autorité palestinienne Sauf si j'ai loupé un truc, le problème avec la Russie en Ukraine était plutôt de ne pas respecter les territoires internationalement reconnus ...
  8. Je ne vais pas réouvrir la discussion, les éléments historiques ont déjà été partagés sur le fil Guerre de Soukhot et d'autres. Disons que l'abandon du processus par Israël est pour le moins fortement sujet à caution Historiquement, le plan de partage de l'ONU en 1948 a été refusé par la partie arabe, non par la partie israélienne Non, il consiste à constater que cette voie pourrait potentiellement à terme arriver à des résultats Ce qui n'est pas le cas de la voie choisie par les organisations djihadistes Hamas Hezbollah et leur parrain. Ces organisations, pour utiliser un terme américain, sont des perdants Nul génocide n'a eu lieu en Terre sainte depuis 1948 ni n'a lieu Israël a fait plusieurs propositions de plan de partage de la terre aux Palestiniens, refusées par ces derniers Quelles que soient les fautes ou erreurs des gouvernements israéliens successifs, le refus d'un partage de la terre n'en fait pas partie
  9. Les Saoudiens en sont à se contenter de dire à Israël qu'ils ne normaliseront leurs relations avec eux que lorsqu'un Etat palestinien sera créé. En attendant ce jour, les actes d'hostilité de Riyad envers Jérusalem sont... inexistants Si Téhéran sous un potentiel autre régime politique avait une position similaire, je crois qu'Israël s'en satisferait fort bien Le conflit israélo-palestinien n'en serait pas résolu pour autant bien sûr, mais une démarche de négociation pourrait être menée suivant une temporalité propre aux Israéliens et Palestiniens (il faudrait sans doute un autre premier ministre que Netanyahou, et il faudrait que la majorité des Palestiniens s'éloignent de positions type Hamas, ni l'un ni l'autre ne serait immédiat, mais l'un comme l'autre sont possibles)... sans plus être parasitée & utilisée par des idéologues de type islamiste / djihadiste qui excluent par principe tout arrangement et font de la destruction d'Israël / des Juifs une question de principe Pour ma part, je me garderais bien de l'annoncer. J'imagine bien que l'Iran changera un jour, mais cela pourrait être dans (bien) longtemps
  10. A ce sujet, les Israéliens qui votent à l'élection présidentielle française, c'est-à-dire les Français établis en Israël avec double nationalité israélienne, ont effectivement une orientation politique légèrement différente de celle de la majorité des Français... ... A la dernière élection, c'est Zemmour qu'ils ont mis en tête. Je ne sais plus s'ils l'auraient élu dès le premier tour, mais le pourcentage en tout cas n'était pas petit C'est vrai, cela dit dans le cas de Trump le souci d'Israël semble sincère - comme pour la majorité des Américains pro-Israël, motivés par la religion mais non le judaïsme, plutôt le sionisme chrétien. L'entente ou non avec un dirigeant en l'occurrence Netanyahou est moins importante que la position fondamentale vis-à-vis de son pays. Dans ces dernières déclarations sur le sujet, Trump a d'ailleurs reproché à Biden de ne pas avoir dit à Israël "Attaque les sites nucléaires tout de suite, tu t'occuperas du reste après"... ce n'est pas seulement pro-Israël, c'est la tendance de droite israélienne voire droite dure Si Trump est à nouveau élu, je soupçonne qu'un certain nombre d'Israéliens de gauche pourraient penser "Et m...., y a un pro-Israélien à la Maison Blanche !"... S'en réjouir ou s'en inquiéter, c'est au choix. Ce qui est recommandé de toutes façons c'est de ne plus s'appuyer exagérément sur l'idée que l'Amérique résoudrait les problèmes stratégiques de ses alliés à leur place Un Iran nationaliste aurait peut-être encore des conflits d'intérêt importants avec les Etats-Unis, reste qu'il n'aurait aucune raison d'avoir une hostilité de principe aux juifs ni à Israël, encore moins jusqu'à dénier à ce pays le droit à l'existence, comme le fait le régime actuel Je poste à nouveau cette vidéo déjà partagée en mai, pour donner exemple de ce que peut penser un Iranien emprunt de fierté nationale Voici donc un Iranien qui défend avec éloquence les valeurs de tolérance et de bienveillance réciproque, tout en exposant un scepticisme de bon aloi envers l'idéologie de l'islam politique, ainsi qu'une certaine fierté culturelle. C'est philosophique, modéré et pondéré ... Nan, sérieusement, non seulement les sous-titres anglais mais surtout la gestuelle... C'est pas pour les enfants (...) CYRUS ! Cyrus le Grand a construit notre pays libre il y a 2500 ans (...) Bande d'enc.... de c..nards, vous sucez la b... des Arabes depuis 1400 ans, ET POURQUOI ? (...) Nous sommes des Iraniens, bande de c.. ! Nous sommes un groupe de gens civilisés, éduqués et cultivés (...) La référence absolue pour les Iraniens nationalistes c'est Cyrus le Grand. Dont toute lecture même rapide de la Bible confirmera qu'il n'était pas exactement parmi les plus opposés aux Hébreux...
  11. Mais est-ce cela qui se joue dans la guerre démarrée par le Hamas il y a un an, continuée par le Hezbollah et maintenant l'Iran ? Quand on parle de rechercher la paix, on parle du conflit israélo-palestinien. Conflit entre deux nations, deux peuples, et nous sommes bien placés en Europe pour confirmer que si ce type de conflit peut être très cruel, il peut aussi être dénoué et résolu et une paix réelle est possible Le Hamas est bien une organisation palestinienne, mais qui s'inscrit dans le djihad mondial notamment (en priorité au moins pour eux) contre les juifs. Leur objectif ne consiste pas simplement à établir un Etat palestinien, mais à établir un Etat palestinien sur toute la Terre sainte, dans le cadre de l'établissement d'Etats islamistes sur toute la planète - détruire Israël, et quant à la population juive elle-même eh bien voyons qu'en est-il du 7 octobre ? Hezbollah et République islamique ne font même pas vraiment semblant de s'intéresser aux Palestiniens. L'objectif est de détruire Israël, Mag bar Amrika Mag bar Israel (Mort à l'Amérique Mort à Israël) comme ils disent, et comme le rappelait Joab "mort aux juifs" s'entend de leur côté aussi pour les juifs hors d'Israël, ceci avec des références avec une eschatologie ultra-violente ("à la fin des temps, faudra qu'on tue tous les juifs") Ce type de forces, Israël peut envisager de s'en protéger, il peut envisager de les détruire (réaliste ou pas c'est une autre question)... Mais comment pourrait-il envisager de faire la paix avec ces organisations ? Idée tout aussi stupide qu'il y a vingt ans bien sûr Cela dit, je ne pense pas qu'Israël s'imagine pouvoir envahir et occuper l'Iran pour le transformer à sa guise. Qu'il soit réaliste ou trop ambitieux, l'objectif de leur plan est plus modeste : détruire tout ou partie des moyens d'organisations qui ont juré la perte de l'Etat hébreu Washington frustré de son manque d'influence, oui. Je ne vois pas ni Téhéran ni Jérusalem dans une impasse, l'un comme l'autre ont des options Israël a une certaine marge de liberté dans sa riposte, avec plusieurs choix possibles. Et quel que soit la décision israélienne, l'Iran après coup aura plusieurs options politiques possibles - pas forcément agréables non car leur situation n'est pas brillante C'est une allusion à un film connu ?
  12. C'est un point très important oui. Il y a un vrai doute sur la capacité d'Israël à handicaper gravement le programme nucléaire iranien, s'il le décidait Cela dit, la réponse à la question de cette capacité n'est pas connue. Trop d'infos sont confidentielles Et ce que pense le gouvernement israélien de cette capacité, on ne le sait pas non plus
  13. Allons, échanger quelques vannes n'a jamais fait de mal D'autre part, étant les meilleurs au monde et considérant avec raison que nos seuls intérêts comptent, il va de soi que nous autres Français ne sont ni arrogants ni égoïstes
  14. Israël est un Etat bien moins puissant que les Etats-Unis certes, mais ce n'est pas un supplétif Biden aurait peut-être plus de marge de manœuvre si les élections étaient plus lointaines, ou si Harris avait 15 points d'avance sur Trump. Mais en l'état, s'il décidait par exemple d'arrêter ou même de réduire les livraisons d'armes ou le support militaire à Israël, il serait dénoncé dans les termes les plus vifs, l'impact dans la population américaine serait majeur (parmi les Américains, les sionistes chrétiens sont beaucoup plus nombreux que les juifs), et les chances de Harris pourraient être gravement compromises. D'où d'ailleurs l'hypothèse "Samson" où, en cas d'élection de Harris, Biden utiliserait les 2 mois qui lui resteraient pour couper les armes à Israël, n'ayant plus rien à craindre en termes électoraux - je ne sais pas si l'hypothèse est réaliste, mais elle fait bien ressortir le fait que ce genre de décision serait fatal en politique américaine (Samson n'a pas survécu...) C'est d'ailleurs un état de fait qui pourrait pousser davantage Netanyahou et son cabinet à des décisions audacieuses voire à des paris. La fenêtre d'opportunité pour ce type de décision pourrait se refermer dès le 5 novembre, si Harris est élue Pour un Israélien partisan d'une action militaire contre le programme nucléaire iranien - bien évidemment, tous les Israéliens ne sont pas sur cette position - le moment actuel ressemble à "Maintenant ou jamais !" Tenir compte aussi du fait, détaillé dans l'article, que le gouvernement israélien depuis le 7 octobre n'écoute plus ses alliés, même le plus important les Etats-Unis. Tout se passe comme si les Israéliens étaient en mode Ein breira (אין ברירה) "pas le choix", sur la base de l'idée "on fait tout ce qu'on estime nécessaire, quoi qu'il en soit, car l'essentiel est en jeu pour nous" Ce qui n'est pas une garantie de prendre de bonnes décisions naturellement... ni une garantie d'en prendre de mauvaises d'ailleurs Je ne sais pas ce que va décider Jérusalem. Et franchement je ne sais pas ce qui serait le mieux pour eux. Ce que je soupçonne en revanche, c'est que si Israël ne décide pas de s'en prendre au programme nucléaire maintenant, alors il ne le fera pas à l'avenir non plus
  15. La langue allemande peut à l'occasion générer des mots très longs. Voici un nouveau mot Mittelfristenergieversorgungssicherungsmaßnahmenverordnung Ça veut dire Règlement sur les mesures de sécurité de l'approvisionnement énergétique à moyen terme On peut dire aussi Verordnung zur Sicherung der Energieversorgung über mittelfristig wirksame Maßnahmen ... Mais, avouons-le, c'est moins drôle
  16. Long article très riche de Bloomberg hier soir sur les perspectives de riposte israélienne, les incertitudes, risques et opportunités. Parmi les faits saillants, la frustration américaine de ne pas avoir davantage d'influence sur les décisions d'Israël Je ne copie que quelques extraits, mais je conseille l'ensemble - totalité de l'article ouverte sur le lien L'aggravation du conflit au Proche-Orient met en évidence les limites de l'influence américaine sur Israël (...) Qu'il s'agisse de rester dans l'ignorance à Beyrouth ou de ne pas réussir à négocier un cessez-le-feu au Liban ou à Gaza, l'administration Biden a, à maintes reprises, ressenti les limites de ses relations avec Israël. Aujourd'hui, Washington se trouve au bord d'une guerre plus vaste qu'elle pourrait ne pas pouvoir - ou ne pas vouloir - arrêter, et se voit offrir ce qu'Israël appelle une occasion de remodeler le Moyen-Orient d'une manière inédite depuis des décennies. (...) Pour la vice-présidente Kamala Harris et les démocrates, être trop doux ou trop dur avec Israël comporte des risques politiques, ce qui leur laisse les mains largement liées alors même que les craintes d'une aggravation du conflit font grimper les prix du pétrole. Il y a aussi la question de la sécurité des plus de 40 000 soldats américains dans la région, et celle de savoir s'ils pourraient être la cible de représailles. (...) En effet, Israël sait qu'il dispose d'une fenêtre avant les élections, selon deux personnes familières de la politique américaine. Washington est frustré par le manque d'influence, ont-ils déclaré. (...) Alors que certains dirigeants sont furieux contre Benjamin Netanyahu, c'est le premier ministre israélien qui a l'initiative. Les États-Unis disposent bien sûr de nombreux leviers, tels que la réduction de l'aide militaire, mais ils ne veulent pas risquer les retombées géopolitiques ou nationales. Mais ils ne veulent pas risquer les retombées géopolitiques ou nationales. Deux responsables français ont déclaré que les États-Unis n'exerçaient aucune pression réelle, en particulier en ce qui concerne le Liban, et qu'ils n'étaient pas incités à faire marche arrière (...) Les démarches démonstratives du dirigeant israélien pour ignorer les appels de son plus proche allié sont devenues si courantes au cours de l'année qui s'est écoulée depuis l'attaque terroriste du Hamas qui a tué 1 200 Israéliens que même les alliés admettent que la crédibilité des États-Unis est en train d'en prendre un coup. Selon un diplomate occidental de haut rang, le soutien de M. Netanyahou a été renforcé par les succès militaires et M. Biden a été affaibli après avoir été écarté de la course électorale (...) M. Netanyahou considère qu'il s'agit d'une occasion unique de modifier les perspectives de sécurité de son pays, mais pas par le biais des négociations entreprises par ses prédécesseurs. Au contraire, lui et son gouvernement nationaliste voient une occasion unique de démolir les armées mandataires de l'Iran afin d'affaiblir davantage la République islamique, alors que son nouveau président est plus enclin à un rapprochement (...) De son côté, l'Iran calcule qu'il peut pousser Israël à être plus téméraire, à saper sa légitimité et à enflammer la région, selon un diplomate occidental (...) S'ils s'inquiétaient du risque de déclencher une guerre plus large avec le Hezbollah dans les premiers mois qui ont suivi le 7 octobre, les responsables israéliens disent maintenant à leurs homologues américains qu'ils peuvent changer le calcul de la sécurité dans la région pour les années à venir, selon un diplomate israélien. L'assassinat de Nasrallah, qui a fait du Hezbollah l'épine dorsale de l'axe mandataire de l'Iran pendant trois décennies, ne fait que renforcer ces perspectives, a déclaré le diplomate. Mais à Washington, certains responsables craignent qu'Israël ne surestime l'ampleur des dégâts causés au Hezbollah et ne sous-estime la sévérité de la réponse de l'Iran (...) « Les États-Unis semblent reconnaître que leur plan de match standard - faire pression sur nos alliés, même lorsqu'ils sont attaqués, pour qu'ils évitent les représailles, la désescalade et acceptent les cessez-le-feu - ne fonctionne pas avec Israël, qui se considère à juste titre dans une guerre existentielle contre l'Iran et ses mandataires », a déclaré James Jeffrey, un ancien diplomate américain de haut rang dans la région. Faute de meilleures options, a-t-il ajouté, « les États-Unis soutiennent à contrecœur Israël contre le Hezbollah et maintenant contre l'Iran, tout en espérant encore pouvoir calmer la région, en particulier à l'approche des élections ». (...) « Est-ce que je pense que nous sommes déçus de ne pas avoir l'effet de levier que nous aurions souhaité avoir ? Oui », a déclaré Mark Montgomery, un contre-amiral de la marine américaine à la retraite qui travaille actuellement pour Paladin Capital Group à Washington. « Mais vous savez, c'est le problème quand ce sont eux qui prennent les coups, ce sont eux qui vont prendre ces décisions ». (...) Cependant, certains responsables occidentaux considèrent que les motivations de M. Netanyahou sont moins stratégiques et plus basées sur la volonté de gagner du temps en raison de la précarité de sa coalition, qui s'appuie sur les partis d'extrême-droite pour rester au pouvoir Les risques ne font que croître à mesure que M. Netanyahou poursuit sa campagne contre l'Iran. Le plus grand serait une frappe sur les installations nucléaires iraniennes - une mission qui, selon certains analystes, serait trop difficile, même pour la puissante armée israélienne. Selon les analystes du renseignement, la République islamique est à quelques jours de pouvoir produire l'uranium nécessaire à la fabrication d'armes. Il faudrait cependant des mois pour le mettre sous une forme qui permette de le tirer sur un missile. (...) Un diplomate occidental de haut rang a laissé entendre que certains alliés réfléchissaient à la possibilité d'une « stratégie Samson » - un scénario dans lequel une victoire de Harris permettrait à un Biden boiteux d'endosser la responsabilité politique d'interrompre les livraisons d'armes pour contraindre Israël à un cessez-le-feu, un sacrifice semblable à celui du personnage biblique. Toutefois, les sondages montrant une course serrée, cette perspective semble pour l'instant peu probable. La Maison Blanche doit donc poursuivre sa quête apparemment donquichottesque pour modérer les campagnes militaires de plus en plus vastes d'Israël En somme, Netanyahou est aux commandes avec son cabinet, et Washington que cela lui plaise ou non sera bien forcé de suivre... Je ne sais pas ce qu'il décidera en définitive, mais l'état d'esprit est à l'évidence tout à fait différent entre le cabinet israélien d'un côté, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et les autres pays occidentaux de l'autre Quant au nouveau slogan du président Biden ? Le voici Je sais pas où on va... mais on y va
  17. Nouveau désaccord entre Joe Biden et Donald Trump, sur ce qu'il convient de conseiller aux Israéliens en matière de riposte à l'attaque du 1er octobre Biden appelle Israël à épargner les sites pétroliers iraniens, Trump à viser le nucléaire Le président américain Joe Biden a déconseillé vendredi à Israël de s'en prendre aux sites pétroliers iraniens, tandis que le candidat républicain Donald Trump est allé jusqu'à leur suggérer de frapper les installations nucléaires Lors d'une intervention surprise devant la presse à la Maison Blanche, Joe Biden a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ferait bien de "se rappeler" de l'aide apportée à son pays par les Etats-Unis, allié numéro un et soutien militaire d'Israël. "Si j'étais à leur place, j'envisagerais d'autres options que frapper des champs de pétrole" en Iran, a-t-il déclaré, comme on lui demandait d'expliciter ses commentaires de la veille sur des discussions entre Washington et Israël sur la possibilité de telles frappes. Les Israéliens, a-t-il poursuivi, "n'ont pas déterminé ce qu'ils allaient faire" après le lancement massif de missiles contre Israël par l'Iran mardi. Son prédécesseur Donald Trump, candidat à l'élection présidentielle du 5 novembre, a au contraire affirmé vendredi qu'Israël devrait "frapper" les installations nucléaires iraniennes. S'exprimant en Caroline du Nord, l'ancien président a évoqué une question posée à Joe Biden en milieu de semaine sur la possibilité qu'Israël vise des installations nucléaires iraniennes. "Ils lui ont posé cette question, la réponse aurait dû être +frappez d'abord le nucléaire et occupez-vous du reste plus tard+", a lancé Donald Trump. Avec le son (le nucléaire) C'est le truc que vous voulez frapper, d'accord ? (...) C'est le plus grand risque que nous ayons (...)
  18. Merci On n'avance pas sans de grandes idées explicatives, qui ensuite font système, j'en suis d'accord Cela dit, toute théorie a son domaine de validité et ses conditions aux limites. Tout système ne peut - au mieux ! - être valide que dans une certaine mesure et avec certaines marges. Même la théorie de la gravitation de Newton est dans ce cas, et même celle d'Einstein a ses limites quoique elles soient plus étendues ! J'ai le sentiment, difficile à justifier rationnellement, que Girard a eu tendance au moins vers la fin à pousser trop loin sa théorie. Parmi ses derniers livres, beaucoup ont quand même comme titre l'une ou l'autre formule directement tirée du livre de l'Apocalypse. Je veux bien que la théorie de Girard mène à l'interpréter d'une manière nouvelle, mais j'ai quand même du mal à le suivre ici. De même pour son livre "Achever Clausewitz", qui à partir de réflexions intéressantes sur Clausewitz m'a semblé aller dans la même direction Reste que la théorie faisant du désir mimétique la base de la violence, avec le bouc émissaire comme résolution de la crise qui en résulte, le tout formant la base d'une sorte spécifique de religieux, laquelle est à la base de nombreuses institutions, et le tout mettant mieux en lumière l'originalité profonde de la religion chrétienne, ce sont des idées clé, à mon sens
  19. [HS largement, mais] Si je comprends bien ce que dit @Lecteur de passage, et étant lecteur de Girard moi-même, la proposition est de partir du fait que par-dessous ou derrière les motivations et justifications / rationalisations qui peuvent être très différentes (la biologie nous dit que, et j'ai tout compris Darwin / le Coran nous dit que, et j'ai tout compris Mahomet), ce sont des hommes qui parlent et agissent. Il faut donc s'intéresser à ce qu'est l'homme (anthropologie, étude de ce qu'est l'être humain), et pourquoi nous sommes capables de telles choses, en l'occurrence nous trouver des raisons (bonnes à nos yeux, forcément) pour concentrer la violence sur une cible donnée, et une violence à très grande échelle concrètement dans le cas du nazisme (et les Allemands avaient les moyens pour cela), une violence à beaucoup plus petite échelle concrètement dans le cas du Hamas (même s'ils la voudraient plus grande, mais les Palestiniens de Gaza n'ont pas les moyens pour davantage) René Girard était un anthropologue à l'oeuvre certainement originale, et je dirais avec Lecteur puissante et profonde. L'explication - la raison fondamentale - de la violence est dans son analyse le mécanisme du bouc émissaire, lequel est religieux dans sa base (c'est-à-dire qu'il prend une forme religieuse, ou même que ce qu'on appelle "le religieux" dans son essence est un dérivé du mécanisme de bouc émissaire) Dans cette vision, la proposition est de ne pas prendre trop au sérieux ce que dit tel nazi (je suis athée / je suis chrétien / je suis païen germaniste) ou tel djihadiste (je suis musulman) et de s'intéresser plutôt aux ressorts internes de sa violence, basée sur le mécanisme du bouc émissaire, lequel en lui-même est lié au sacré ("La Violence et le Sacré", premier livre de Girard que j'ai lu personnellement, pas le plus facile cela dit). Cet homme, y compris s'il se déclare athée, est en fait religieux... mais attaché à un religieux antique, fondamental dans ce qu'est l'être humain La suite de l'enquête girardienne - la résumer est une gageure, ce que j'écris est forcément très très très partiel - est de constater que le récit biblique en général, et la personne de Jésus en particulier, est un dispositif anti-mécanisme du bouc émissaire, qui en vient avec la Passion à le retourner comme un gant et à en révéler la réalité - c'est-à-dire que ce mécanisme a toujours été un mensonge, la victime a toujours été innocente de ce dont on l'accuse Dans l'interprétation girardienne, la Passion peut être comparée à une charge explosive qui vient miner et démolir l'édifice du religieux antique, et miner dans le même temps l'ensemble des institutions humaines (Girard voit dans beaucoup d'institutions une composante "mécanisme du bouc émissaire") L'Histoire depuis deux mille ans est essentiellement l'histoire de la démolition de cet édifice - c'est un immeuble de grande taille qui s'effondre Le tout, à partir de l'anthropologie, débouche sur une interprétation originale du christianisme. Girard est quelqu'un qui parti de l'athéisme ou agnosticisme (je ne sais plus) en est arrivé, par ce chemin intellectuel, à la foi chrétienne Son nom est moins connu que ceux d'autres auteurs contemporains, mais son système intellectuel est puissant (dont je n'ai pu donner qu'une très faible idée, et je n'ai pu donner aucun des arguments et études qui le sous-tendent) et continue d'avoir une influence même si elle est en grande partie souterraine. Lecteur semble un passionné , je ne le suis peut-être pas au même degré (l'aspect "système" me rebute en général quelle que soit la pensée) mais je pense qu'il a effectivement ouvert des perspectives éclairantes et mis à jour du nouveau A titre d'anecdote, un homme politique contemporain qui pourrait être promis à une grande influence a été fortement influencé par Girard... Il s'agit de J.D. Vance, candidat à la vice-présidence, qui même en cas d'échec aura clairement un rôle important dans l'avenir du conservatisme aux Etats-Unis. Vance est quelqu'un qui s'est converti au catholicisme il y a quelques années, et il met en avant Girard comme son influence principale [HS largement, mais/]
  20. Tout Tout est dans Astérix Reste évidemment à savoir qui est l'ivrogne qui reçoit le "cadeau"
  21. Il y a une limitation géographique à l'idéologie de la République islamique, qui n'existait pas dans le cas du nazisme Un Américain juif, un Français juif, ne sont pas ciblés par cette idéologie, Khamenei et consorts ne s'opposent pas à eux. Du moins ils ne sont pas davantage des cibles que leurs citoyens non-juifs... il faut parler aussi des actes terroristes par exemple en France même s'ils commencent à dater Du point de vue d'un Israélien juif, ça ne fait guère de différence, parce que lui est en plein dans la zone visée par l'idéologie des mollahs
  22. Oui bien sûr l'échelle est différente, et j'ai bien dit que le massacre du 7 octobre 23 c'est l'équivalent d'une journée de Shoah par balles, pas des trois ans que ça a duré, encore moins de la totalité de la Shoah, encore moins de l'ensemble des crimes du 3ème Reich. Les motivations ne sont pas les mêmes, pas de racisme chez les membres du Hamas, pas d'islamisme chez les Nazis... mais le comportement est le même et c'est ce qui compte Israël aurait pu choisir après le 7 octobre la politique consistant à renforcer "puissance 10" sa frontière avec Gaza et à simplement faire exécuter systématiquement par le Mossad tous les chefs du Hamas (dissuasion des chefs seuls). On peut discuter si cette politique aurait été meilleure à terme Je soupçonne que s'ils ont choisi plutôt de détruire l'organisation militaire Hamas à Gaza, avec toutes les difficultés que cela présentait (même si on pense que les Israéliens se contrefichent des civils palestiniens, la conquête de Gaza leur a coûté de nombreux soldats et ce n'est pas une surprise), c'est parce qu'ils ont estimé que le mur, déjà pris en défaut, n'était pas une solution viable à terme. Il y aurait toujours un "trou", un moyen de contournement, la vigilance à 100% pendant 100% du temps ce n'est pas réaliste, et le Hamas a su se montrer ingénieux le 7 octobre - parier contre l'ingéniosité humaine est souvent imprudent
  23. La différence essentielle, outre les annexions, entre les exigences de Poutine et la situation de la Finlande pendant la guerre froide est la question de la démilitarisation Pendant les deux premières décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les forces de défense finlandaises se sont largement appuyées sur du matériel de guerre obsolète. Les dépenses de défense sont restées minimes jusqu'au début des années 1960. Au plus fort de la guerre froide, le gouvernement finlandais s'est efforcé d'accroître ses capacités de défense. Cela s'est traduit par la mise en service de plusieurs nouveaux systèmes d'armes et le renforcement de la défense de la Laponie finlandaise par l'établissement de nouvelles garnisons dans la région. À partir de 1968, le gouvernement finlandais a adopté la doctrine de la défense territoriale, qui exige l'utilisation de vastes zones terrestres pour retarder et épuiser un agresseur potentiel. Cette doctrine est complétée par le concept de défense totale, qui préconise l'utilisation de toutes les ressources de la société pour la défense nationale en cas de crise. À partir du milieu des années 1960, les forces de défense finlandaises ont également commencé à se préparer spécifiquement à la défaite d'une frappe stratégique, du type de celle que l'Union soviétique a utilisée avec succès pour renverser le gouvernement de la Tchécoslovaquie en 1968. En cas de confrontation totale entre les deux grands blocs, l'objectif de la Finlande aurait été d'empêcher toute incursion militaire sur son territoire et de maintenir ainsi la Finlande en dehors de la guerre. Pendant la guerre froide, la Finlande avait "deux fers au feu". D'une part elle avait une politique de coopération avec l'URSS et s'abstenait de toute critique publique des politiques soviétiques (incluant une censure interne avec peine de prison possible), d'autre part elle avait une politique de défense active et une armée qui compte tenu des moyens du pays était très sérieuse La Finlande d'une part diminuait la motivation pour l'URSS d'attenter à son indépendance en adoptant une politique compréhensive envers les intérêts de Moscou. D'autre part elle la diminuait aussi en montrant à l'URSS que même si elle aurait pu gagner par la masse, une invasion de la Finlande aurait été difficile et coûteuse Pour un pays relativement petit, voisin d'un géant et dépourvu d'alliances, la marge de liberté était maintenue par cette capacité à "vendre chèrement sa peau". La situation était donc intermédiaire, avec des limitations à l'indépendance (il aurait fallu beau voir que Helsinki demande à entrer dans l'OTAN !), mais avec pour le reste une indépendance réelle garantie par le prix élevé que Moscou aurait du payer (invasion très coûteuse) pour contraindre Helsinki davantage ==>Ce sont les exigences de démilitarisation qui comptent Si Moscou changeait ces exigences - il ne montre aucune volonté - alors oui la situation changerait et Kiev pourrait envisager (qu'ils le décident ou le refusent, je n'en sais rien) de maintenir son indépendance à la manière finlandaise, sur une partie de son territoire actuel
  24. Heureux de te fasciner Plus sérieusement, moi qui ne suis ni juif ni israélien, j'essaie de me mettre dans la peau d'un Israélien juif afin d'essayer de comprendre comment ils peuvent voir les choses. Ceci afin d'essayer de deviner quel genre de décision ils pourraient prendre La phrase à laquelle tu répondais ne correspondait pas à ce que je pense (elle reste factuelle cependant), mais au point de vue qu'il me semble un Israélien juif pourrait avoir (j'aurais sans doute du le clarifier) Je pense que pour un Israélien juif réagissant au massacre du 7 octobre, ce n'est pas la symbolique qui compte Le Hamas a lancé sur Israël une troupe idéologisée avec la haine du juif (depuis l'enfance probablement, le Hamas est au pouvoir depuis quinze ans à Gaza), avec l'ordre de tuer tous les juifs qu'ils trouveraient, sans distinction d'âge ni de sexe, et de continuer aussi loin que possible. L'ensemble n'a duré qu'une journée, parce que Tsahal est intervenue. C'est la seule et unique raison qui a stoppé le massacre Ces événements sont exactement parallèles à la Shoah par balles, c'est-à-dire les tueries de juifs par groupes mobiles sur le front de l'Est pendant la seconde guerre mondiale, dont les victimes sont estimées à 1,4 million (un quart des victimes de la Shoah), sur trois ans. Les victimes du 7 octobre 2023 correspondent d'ailleurs à peu près au nombre quotidien de victimes de ce type de tueries il y a 80 ans. En somme, le Hamas à réussi à recréer pendant une journée les conditions de la Shoah par balles Le Hamas a prouvé au passage qu'il a un avantage par rapport au NSDAP le parti nazi, et un seul : il est incomparablement moins puissant militairement ... Si moi qui ne suis ni juif ni israélien je peux voir ce parallèle, ne penses-tu pas que la majorité des Israéliens juifs le verront ? Après avoir réalisé ce massacre, donnant à Jérusalem une motivation "en béton" pour le mettre hors d'état de nuire, le Hamas est retourné à Gaza se cacher - et cacher ses otages - derrière la population civile palestinienne. Avec les conséquences prévisibles en termes de civils mourant dans la guerre urbaine que son action avait garantie On saura davantage à l'avenir quels soins Israël a ou n'a pas pris pour réduire le nombre de morts civils par rapport à la conquête de Mossoul contre l'E.I. en 2016 ou à celle de Grozny contre les Tchétchènes en 2000, et on pourra jauger sur pièces le discours israélien comme quoi ils font tout leur possible. Le critère est la répartition civils / membres du Hamas parmi les morts. Mais même dans l'hypothèse la plus optimiste, il s'agit de toute façon de milliers de civils morts... du fait de l'action du Hamas, et de sa stratégie de se cacher derrière la population civile
  25. En fait la question est ce que l'armée russe pourra faire. Sachant que Poutine a clairement pour objectif de supprimer l'indépendance de l'Ukraine, et l'armée russe lui obéit Ce que décrit Poutine dans ses objectifs de guerre déclarés, dans les propositions de négociation que fait la Russie (identiques à ses objectifs de guerre), ce n'est pas d'ajouter l'oblast de Lviv ni même celui de Kiev à la Fédération de Russie. Mais c'est bien la perte de l'indépendance ukrainienne, parce que l'Etat ukrainien qui resterait après amputations serait à la fois sans alliance avec les pays occidentaux et sans armée réelle (démilitarisé), donc dénué de toute protection, si bien que de peur d'une nouvelle "opération spéciale" (cette fois-ci très rapide façon Prague 1968) il serait forcé de céder sur tout sujet que la Russie trouverait important (politique étrangère, répression des courants politiques désagréables à Moscou, place de la langue russe, etc.) Son indépendance serait largement une fiction. Elle ressemblerait plutôt à une sorte d'autonomie locale étendue dans le cadre de ce que la Russie appelle le "Monde russe", ensemble qui inclut déjà la Biélorussie. Ce qui du temps de la guerre froide s'appelait une "souveraineté limitée", c'était la situation de la Pologne comme de la Tchécoslovaquie Ça ce sont les objectifs concrets de la Russie, répétés moult fois depuis 2022. Si l'armée russe peut fournir, eh bien... L'Ukraine qui "perd quelques territoires" de plus seulement, ce que tu prends pour hypothèse, ça c'est le scénario d'une Ukraine qui gagnerait la guerre, c'est-à-dire qui parviendrait à tenir le front assez longtemps pour que les Russes disent "Stop, ça ne va nulle part", et le dirigeant ne serait sans doute pas Poutine il faudrait attendre le suivant. Certainement des années, peut-être après 2030 date de départ la plus probable en l'état de Poutine C'est le meilleur scénario, à tous points de vue. J'ai de plus en plus de mal à y croire (déjà que j'ai toujours eu des doutes ) Si l'armée russe, à force de se renforcer tout en usant l'armée ukrainienne, parvient à rompre le front et à avancer jusqu'à Dnipro, puis passant le Dniepr progresser vers Kiev et Odessa, elle aura prouvé être de loin l'armée la plus forte d'Europe. Nulle Pologne, Allemagne, France, ni Italie ne va se précipiter en travers de son chemin ! Et la Grande-Bretagne non plus La seule qui pourrait changer les choses est l'armée américaine (bien 2/3 ou 3/4 de la puissance militaire totale de l'Alliance atlantique à elle seule). Mais les Etats-Unis sont absolument clairs, ils ne vont pas faire la guerre à la Russie pour protéger un pays envers lequel ils n'ont pris aucun engagement par traité - consensus bipartite très profond Il me paraîtrait imprudent pour Moscou de tenter d'intégrer à la Fédération de Russie la totalité des oblasts constituant l'Ukraine - trop de monde à assimiler de force à la fois Cela dit : - Ce n'est pas l'objectif déclaré, répété, maintenu à travers tous les rebondissements par Poutine - mais cet objectif déclaré est bien équivalent à la perte de toute indépendance réelle pour l'Ukraine (la Biélorussie est-elle vraiment un pays indépendant ?) - C'est moi citoyen français qui trouverait cela imprudent. Je ne suis pas Poutine, qui garde dans son discours des portes de sortie vers plus radical (il a enlevé les portes vers le moins radical) Et pas mal des analystes et essayistes russes vont beaucoup plus loin, je ne sais pas du tout s'ils sont tolérés car faisant apparaître Poutine comme presque un modéré ou tolérés car utile pour préparer les esprits à la suite... Nous sommes bien d'accord. J'irais d'ailleurs jusqu'à dire qu'il aurait été encore mieux que Poutine n'ordonne pas l'invasion de 2022 Seulement voilà, ni toi ni moi ne décidons de ces choses...
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