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A son plafond de 9000m d'altitude, un Hawkeye détectera un agresseur volant à l'altitude 10m jusqu'à une distance de 340km environ <<<<< la formule est distance de visibilité = racine carré ( 2 * rayon de la Terre * altitude de l'avion radar ) >>>>> Bien entendu, il détecte à 360° tous azimuts. Si le Hawkeye patrouille à peu près au-dessus du PA, les agresseurs seront vus à nettement plus de 300 km, même s'ils volent au ras des flots et quel que soit leur angle d'approche. Si les agresseurs volent à 1100 km/h (conditions de guerre) il leur faudra environ 14 minutes pour parvenir à 50 km du PA, là où ils pourraient lancer leurs AASM (ou équivalent... on peut supposer que ce ne sont pas des Rafale et des AASM qui attaqueraient un PA français !) Il y a au moins 2 Hawkeye embarqués sur le PA de façon à assurer une permanence de guet aérien. Le danger pour les agresseurs est permanent dès qu'ils sont à moins de 340 km du Hawkeye. Au sujet de l'utilisation d'un Awacs en appui de l'attaque : ses émissions radar seront détectées de très loin (par le Hawkeye), ce qui donnera l'alerte au GAN avant même que les agresseurs n'arrivent à portée de détection du Hawkeye. Cette alerte conduira d'une part à renforcer la patrouille aérienne, d'autre part à peut-être envoyer des Rafale taquiner cet Awacs, mettant les agresseurs en position défensive... Pendant les 14 minutes entre détection du raid (si il n'y a pas d'Awacs, sinon c'est davantage) et arrivée des agresseurs à portée, il y a du temps pour catapulter un certain nombre de Rafale... =) Un AASM (ou équivalent) ne peut être tiré à 100km. En cas de tir des AASM à 50km (près de leur limite de portée), les agresseurs sont tout à fait dans l'enveloppe des Aster 30 et seront fortement pris à partie... Un radar situé au niveau de l'eau détectera à 100km tout appareil situé à une altitude supérieure à 780m (application de la même formule que plus haut). Il détectera à 50km tout appareil situé à une altitude supérieure à 200m. Les agresseurs seront donc détectés et pris à partie par les Aster 30 dès qu'ils commenceront à prendre de l'altitude. D'autant que les servants des missiles seront parfaitement au courant (situation générale retransmise par le Hawkeye) de la direction et de l'instant d'arrivée des éventuels survivants parmi les agresseurs ayant déjà eu une "explication" avec les N Rafale les ayant intercepté (N=4, 6, 8... suivant la force estimée du raid, et à 8 x MICA par Rafale...) En cas de raid limité à 10 agresseurs, les Aster 30 n'auraient très probablement pas à intervenir. Les Rafale auraient déjà nettoyé tout avant que qui que ce soit arrive à portée de tir AASM. Le positionnement de la FDA n'est pas nécessairement stable dans le temps. Les navires peuvent évoluer l'un par rapport à l'autre. Obtenir une information fiable en continu est possible avec un Awacs assistant les agresseurs, mais alors le GAN est prévenu plus tôt de l'attaque comme déjà dit plus haut. Il faudrait un peu plus qu'une paire d'antinavires subsoniques pour neutraliser une FDA fortement armée en Aster 30 et Aster 15. Rappelons que l'Aster a été conçu pour intercepter les missiles supersoniques fortement manoeuvrants... =) Conclusions : 1. Il faudrait un raid beaucoup plus grand que simplement 10 agresseurs pour neutraliser un GAN français même à un seul PA à 30 Rafale (conditions de guerre) 2. Les Hawkeye sont des éléments primordiaux du GAN. Un porte-avions dénué de guet aérien (porte-aéronefs britanniques actuels, italien, espagnol, etc.) est incomparablement plus vulnérable 3. Le raisonnement ci-dessus n'est plus valable si les agresseurs sont fortement furtifs, c'est-à-dire s'il s'agit de F22 ou de B2. En bref, si l'agresseur est américain. Le GAN est alors potentiellement vulnérable à un raid plus limité. Sans être forcément complètement nu : tout dépend des moyens anti-furtifs disponibles... qui sont nécessairement confidentiels. Cela dit, le GAN n'est pas conçu pour être utilisé contre les Etats-Unis, qui auraient de toute manière la possibilité de le vaincre sous le nombre.
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Ce raid n'échappera pas à la vigilance du Hawkeye de garde et sera détecté à grande distance. Distance suffisante pour que les Rafale en patrouille de défense aérienne soient dépêchés pour dire bonjour aux intrus. Suffisante d'ailleurs pour que d'autres Rafale soient catapultés du PA pour se joindre aux festivités... Sans compter bien sûr les Aster 30 de la frégate antiaérienne du GAN, sans compter les Aster 15 du PA lui-même... Un raid de seulement dix appareils sera traité sans problème par le PA en condition de guerre. Pour saturer ses défenses, il faudrait un raid massif de plusieurs dizaines d'avions modernes attaquant de manière coordonnée. Très peu de pays les possèdent. Et un GAN à deux PA, disposant de soixante Rafale et de deux Hawkeye de permanence de guet aérien, serait encore plus difficile à saturer. Seule une superpuissance pourrait l'envisager, et au prix de pertes très importantes.
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(suite d'une discussion commencée sur "Afghanistan 2.0") Juste, mais quelle que soit l'organisation publique qui est chargée de telle ou telle dépense, il s'agit bien en définitive d'impôts (ou de planche à billets...) concernant la même économie et au bénéfice (au moins théorique...) de la même population. On peut donc bien comparer les 80 milliards $ que coûte annuellement la guerre d'Afghanistan et les 50 millions $ économisés en fermant 29 écoles et renvoyant 285 enseignants dans une ville donnée (Kansas City), comme cela se produit actuellement d'ailleurs dans tous les Etats-Unis. On peut mettre en balance les conséquences de par exemple cette décision-là (éducation de moindre qualité pour des milliers d'enfants, pendant une année entière) et le fait que cela permettre de financer la guerre en Afghanistan pendant... pas moins de cinq heures >:( ! Le bilan de la banque centrale américaine (la Fed) était d'environ 850 milliards à mi-2008. Lors de la crise de l'automne 2008 il a été augmenté au-delà de 2 trillions et est actuellement de 2300 milliards. La différence soit 1450 milliards représente 10% du PIB américain. L' "assouplissement quantitatif" n'est pas connu et est peut-être inférieur stricto sensu, car la Fed n'a pas acheté que des titres de l'Etat américain pour agrandir son bilan. Cependant, la Fed incite aussi de nombreuses banques à augmenter leurs achats d'obligations américaines, ce qui est une autre forme d'assouplissement quantitatif. Surtout, l'augmentation du bilan d'un facteur 2,5 résulterait si toutes choses étaient égales par ailleurs en une hausse des prix monstrueuse. Si celle-ci n'est pas arrivée, c'est parce que les banques rechignent à prêter sauf aux Etats considérés comme des emprunteurs sûrs (... :-\ ) Si cela devait changer à l'avenir, cependant...
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[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste, je réponds sur ce fil pour éviter le HS. -
Je conseille un détecteur de métaux :lol: !
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On peut dire que ce serait un gâchis mais ce n'est pas ce à quoi je pensais. Pour 3M d'euros, on pourrait construire le PA2 + acheter deux nouveaux Hawkeye + annuler la commande de 30 Rafale Air pour les remplacer par 30 Rafale Marine. Du coup, il serait possible : - non seulement de disposer en permanence d'un PA même pendant l'IPER du CdG soit 18 mois tous les 7 ans (84 mois), ce qui est déjà très important - mais aussi lorsque aucun PA n'est en IPER (donc la majorité du temps) ou en cas d'urgence (raccourcissement ou report d'une IPER en cours) de disposer d'un GAN à deux PA au lieu d'un seul. Ce "super-GAN" mettrait en oeuvre plus de soixante Rafale et 4 à 5 Hawkeye et serait capable de s'imposer contre des adversaires beaucoup plus coriaces que ceux qu'un GAN à 1 PA peut traiter L'équipage supplémentaire à payer serait seulement celui du PA2 lui-même, pas le personnel de son groupe aérien puisque celui-ci serait compensé par une réduction de personnel dans l'armée de l'air (puisque 30 Rafale de moins) Vu les effectifs plus importants dans l'armée de l'air que dans l'aéronavale pour un nombre donné d'avions, la réduction de personnel armée de l'air compenserait d'ailleurs probablement aussi l'équipage du PA2... =D Mais je suis relativement pessimiste sur ce point du PA2, pour les raisons déjà dites : augmentation de 300m€ / an du budget de la défense peu raisonnable, amélioration des sureffectifs pour dégager des crédits d'équipement supplémentaires improbable...
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Une dizaine d'années ? Des modifications structurales seraient nécessaires à coup sûr, surtout du côté de la partie avant, et certains matériaux pourraient devoir être changés ou recouverts d'une couche protectrice pour protection dans un contexte marin. Ce développement pourrait être assez coûteux... mais durer dix ans ?! C'est le temps de développement d'un avion entièrement nouveau... D'autre part, le rayon d'action du Typhoon est nettement supérieur à celui du F35. Le Typhoon est gréé en priorité pour la défense aérienne c'est vrai, mais la Tranche 2 a déjà des capacités sérieuses en air-sol (bombes GPS, missiles de croisière) et ces capacités sont en train d'être renforcées pour les versions suivantes. Je ne dis pas que le RU mettra des Sea Typhoon sur son/ses CVF. S'ils abandonnent le F35 au vu de son surcoût et de son retard faramineux, je les verrais plus facilement acheter du F18E/F, pour la commonalité avec le Grand Frère de l'autre côté de l'eau. Mais le Sea Typhoon reste une possibilité réelle.
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Je suis bien d'accord, mais... et les pépettes ? Entre construction de la bête (au plus proche du CdG), une paire de nouveaux E2F Hawkeye, plus quelques surcoûts pour remplacer 30 ou 40 Rafale B/C pour l'armée de l'air par 30 ou 40 Rafale M pour l'aéronavale, on parle de trois milliards. Etalé sur dix ans, ça ne représente il est vrai que 2% du budget d'équipement des armées, mais celui-ci est déjà fort contraint. Augmenter le budget de la défense ne serait pas raisonnable avec un déficit de l'Etat à 8% du PIB... Eliminer quelques sureffectifs pour économiser sur les frais de personnel serait bien possible, mais y a t il la volonté politique pour le faire ?
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[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
A mon avis, Obama - si, je dis bien SI il avait les intérêts de son pays à coeur - aurait bien d'autres chats à fouetter que de se soucier de l'avis de tel ou tel général. Rappelons : - Déficit budgétaire américain ~= 11% du PIB - Création monétaire par la banque centrale américaine depuis 2008 ~ 10% du PIB au minimum (= "planche à billets") Tout ceci alors que : - Dépenses de défense américaines >~ 6% du PIB (elles ont augmenté sous Obama par rapport à Bush, aussi incroyable que cela puisse paraître...) - dont Dépenses de la guerre d'Afghanistan ~ 80 milliards par an, soit <~0,6% du PIB (en augmentation) Tandis que : - les dépenses d'équipement civil, d'éducation etc. aux Etats-Unis passent à la moulinette. Un exemple parmi cent : la ville de Kansas City a fermé a fermé 29 de ses écoles et renvoyé 285 enseignants, pour économiser 50 millions... en somme, pour alimenter la guerre en Afghanistan pendant cinq heures ! En voyant Petraeus, on ne peut que se rappeller la citation de De Gaulle : "Il est vrai que, parfois, les militaires s'exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir"... -
Un très bon résumé, en effet. Merci. Le terme "tactique" a toujours été récusé, une frappe nucléaire sur des forces adverses étant conçue seulement comme un degré dans l'escalade menant à une frappe stratégique, et non séparément et pour elle-même. C'est pourquoi on a inventé des formules comme "pré-stratégique" ou "ultime avertissement". Voir page 10 du texte de Tertrais : la manoeuvre de la Première Armée aurait eu pour but de tester l’adversaire sur ses intentions, et de le forcer à élever le seuil de son agression. S’il avait démontré sa volonté de s’en prendre à nos intérêts vitaux, il se serait vu délivrer un « ultime avertissement ». Non seulement très peu de gens doivent connaître l'idée que se fait le Président des circonstances dans lesquelles il ordonnerait une frappe nucléaire, mais cette idée elle-même pourrait très bien changer sous l'effet des circonstances... et pas dans le sens de la modération ! Clausewitz théorisait déjà il y a deux siècles sur "la montée aux extrêmes". Et un dirigeant qui songerait à agresser la France aurait certainement lu Clausewitz, ou bien ses conseillers...
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Une stagnation à la japonaise pour les Etats-Unis est un scénario très optimiste... un peu trop pour être réaliste. Voir cet article très perspicace Japan-Style Stagnation? You Should Be So Lucky Extraits :
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[Irak] passé, présent, avenir
Alexis a répondu à un(e) sujet de roland dans Politique etrangère / Relations internationales
A ce compte, il n'y a eu que quelques mois de présence illégale de l'armée allemande en France. Dès octobre 1940, le traître maréchal Pétain disait "entrer dans la voie de la collaboration"... Mais bien sûr, la suite de l'histoire est différente pour l'Irak puisque l'Etat s'y est désintégré dans une guerre civile et que aucune libération extérieure n'est envisageable. Du point de vue historique, la perte de contrôle des Etats-Unis sur l'Irak est certaine à terme. La question est de savoir s'il restera un Irak (un Etat uni) à ce moment-là. Et sinon, qui se partagera les dépouilles : Iran ? Kurdistan indépendant ? Arabie ?... -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Ouais... à lire le contenu du texte, le titre choisi par le journaliste est difficilement justifiable =D Il aurait mieux valu titrer : "Une taxe européenne ? C'est NEIN !" ou bien "Berlin bloque les projets des eurofédéralistes" :lol: -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Une politique de simple bon sens. L'Espagne est l'un des pays européens où l'effondrement de la natalité est le plus catastrophique. D'un autre côté, plusieurs centaines de millions d'hispanophones vivent de l'autre côté de l'eau dans des pays où la population est relativement jeune, en excédent démographique, et de plus relativement éduquée. Une immigration sud-américaine de masse est dans l'intérêt évident de l'Espagne. -
[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Petraeus indique que le retrait d'Afghanistan serait un "vrai-faux" retrait, du type "je fais semblant"... et le journaliste de l'Express titre que le général se veut "rassurant" =( ? Des soldats français continueront à donner leur vie pour rien sans aucune fin visible, et c'est sensé nous "rassurer" ??? -
Je ne suis pas d'accord sur le "laissé faire". Je dirais plutôt : - que les Etats-Unis n'avaient pas d'option militaire contre la Corée du Nord lorsqu'elle développait ses armes nucléaires, Séoul et ses 11 millions d'habitants étant à portée des (nombreux) canons nord-coréens d'où une dissuasion (non-nucléaire) déjà fort convaincante - que les Etats-Unis ont fermé les yeux sur le programme nucléaire pakistanais par choix, parce que l'important pour eux était de soutenir les "combattants de la liberté" afghans pour affaiblir l'URSS et qu'ils avaient besoin du Pakistan pour cela - que l'option militaire américaine contre l'Iran a toujours été fragile, et l'est de plus en plus, l'Iran renforçant sa capacité à troubler / bloquer les exportations de pétrole du Golfe, avec les conséquences sur l'économie mondiale que l'on peut imaginer Dans ce dernier cas, le choix rationnel a toujours été de préférer le risque minuscule que les provocations d'Ahmadinejad -négation de la Shoah, insistance sur l'illégitimité supposée de l'Etat d'Israel- débouchent sur une action nucléaire alors que le comportement réel du pouvoir iranien (c'est-à-dire, pas d'Ahmadinejad qui n'est pas le plus important dans le pays!) obéit à la rationalité classique d'un Etat, au risque majeur qu'une action militaire contre le programme nucléaire iranien débouche sur une crise économique mondiale. Même Georges W Bush semble l'avoir compris. C'est dire :lol: !
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[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Le gros - et je veux dire GROS - problème avec cette politique, c'est que le Pakistan possède plusieurs dizaines d'armes nucléaires - 50 ? 80 ? - et pourrait utiliser sa capacité pour riposter de manière graduée, depuis le simple transfert de technologie vers tel ou tel autre pays qui voudrait proliférer jusqu'à des attaques nucléaires sur des grandes villes, au missile ou au "groupe terroriste incontrôlé", et avec toutes sortes d'options intermédiaires. Le Pakistan aurait les moyens de dissocier un front international qui voudrait l'isoler : les pays les plus prudents abandonneraient cette politique rapidement. Sans compter comme dit Bruno que certains n'auraient pas forcément rejoint le front, la Chine en premier lieu. Ca ne veut pas dire que rien ne peut être fait si le Pakistan se met à aider des groupes terroristes à frapper en Europe, en Amérique ou ailleurs. Tous les pays ont des services secrets, avec une section "Action"... ce qui est une manière de dire : "A terroriste, terroriste et demi !" >:( Simplement, vu que le Pakistan a la bombe A, il est relativement immunisé contre la guerre économique comme contre la guerre classique, sauf si l'enjeu est vraiment crucial. La dissuasion "du faible au fort", ça marche. Ce qui ne surprendra pas grand monde en France :lol: ! Si les Etats-Unis décidaient de détruire sa capacité nucléaire pour le vaincre, ils pourraient le faire, mais le prix serait probablement plusieurs millions de morts civils, aux Etats-Unis, en Inde et dans d'autres pays qui auraient soutenu l'attaque américaine. Cela arrivera peut-être un jour. Mais il faudrait vraiment que l'enjeu soit très important. Ou que quelqu'un fasse une erreur de calcul... -
Je propose de démarrer un nouveau fil de discussion sur la défense. Une partie de la défense à laquelle on ne pense pas assez souvent à mon avis : la défense de l'espèce, et de chaque peuple, contre nos agresseurs microscopiques microbes et virus. Quelques rappels historiques : - La Peste Noire de 1347-1352 tua un tiers de la population européenne (et suivant certains historiens la moitié de la population française) - La peste sous Justinien dans les années 540 a peut-être divisé la population européenne par deux - Les maladies que portaient les Européens ont ravagé les populations d'Amérique du Sud au 16ème siècle, bien davantage que les brutalités de la conquête - De nombreux autres exemples peuvent se trouver dans toutes les civilisations, à chaque fois avec perte d'une partie importante de la population Ces maladies étaient souvent nouvelles, c'est-à-dire que les bacilles ou virus venaient d'apparaître par mutation. Le risque qu'une maladie nouvelle détruise le tiers ou la moitié de tel peuple, de tel continent, voire qui sait de l'espèce entière, est toujours présent aujourd'hui, comme à n'importe quelle autre époque de l'histoire : - Bien sûr, nous disposons de moyens de détection et de défense (recherche de vaccin ou de médicament en urgence) sans commune mesure avec ceux d'il y a deux ou trois siècles. - Mais lorsque nous luttons contre les maladies, elles mutent plus rapidement (les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques), et les moyens de communication modernes font qu'une maladie nouvelle pourrait se répandre rapidement à l'échelle mondiale. Vu l'existence des forces de dissuasion nucléaire, le risque que la France soit décimée par une nouvelle maladie est sans doute plus important que le risque qu'elle soit décimée par une attaque nucléaire !
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La furtivité frontale n'est pas la panacée absolue ni chaque F35 équivalent à douze légions d'anges comme Lockheed voudrait le faire croire, c'est entendu. Cela dit, l'argument d'Eurofighter est un peu court. Si des F35 arrivent par une seule direction connue à l'avance, des Typhoon peuvent les nettoyer du ciel. Bien. Et dans les autres cas ? C'est un peu facile de partir de l'hypothèse que les pilotes de F35 arriveront tous dans la direction la plus prévisible... Ils ne sont pas forcés d'être c... euh, je veux dire, un peu simplets. :lol:
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[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement. >>> Le jeu d'alliance, c'est-à-dire l'invocation par les Etats-Unis de l'obligation d'assistance du Traité de l'Atlantique Nord (dont l'OTAN est l'organisation militaire intégré, et dont la France n'est jamais sortie même lorsque De Gaulle l'avait mise en dehors de l'OTAN pour raison d'indépendance nationale) suite aux attentats de 2001. Cette obligation d'assistance justifiait d'envoyer des troupes en Afghanistan afin de contribuer à renverser le régime Taliban qui refusait de livrer Ben Laden et à trouver et détruire tout élément d'Al Qaeda. Ceci en application de l'article 5 du TAN : Le membre de phrase que j'ai mis en gras montre soit dit en passant que c'est à chaque pays de déterminer souverainement comment il portera assistance au pays victime de l'attaque. La France a décidé en 2001 que son assistance serait militaire, ce qui effectivement tombait sous le sens. >>> Bien sûr, la mission originelle de la guerre en Afghanistan a été remplacée depuis fort longtemps par une mission de contrôle du pays et d'installation / sécurisation d'un gouvernement client des Etats-Unis. L'obligation d'assistance de la France envers les Etats-Unis dans le cadre de leur guerre en Afghanistan a donc disparu depuis belle lurette. L'installation d'un Etat-client de l'Amérique dans ce pays n'a d'ailleurs strictement rien à voir avec la sécurité de la France, ni même avec celle des Etats-Unis. Le choix de prêter aux Etats-Unis des troupes françaises pour prendre part à cette guerre ne peut être donc motivé que par l'objectif de "se rapprocher" de Washington, en clair par l'espoir que les Etats-Unis nous concéderont des avantages quelconques en échange. >>> Trois remarques 1. Ce choix place la France en position de mercenaire, ou pour être plus poli de vassal qui fournit un service en échange d'un avantage espéré. Il est permis d'avoir une autre idée de notre pays. 2. Ce choix revient à faire servir, et mourir, des soldats français pour une autre raison que la défense de la France ou de l'un de ses alliés. Il est permis de dire que c'est une indignité. 3. Quand bien même on accepterait que la France joue les mercenaires, et échange la vie de ses soldats contre un bénéfice ou l'autre, la question se pose : quels bénéfices ? La réalité est qu'il n'y en a aucun. -
Mais bullionvault ne livre pas physiquement, sauf erreur ? Le service n'est donc pas le même.
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Un coffre de banque se loue dans les 80 / 90 euros par an. Les frais de transaction chez CPOr Devises sont de 1,5% (les plus bas que j'aie pu trouver), soit 3% au total en comptant l'achat puis la vente. Toute assurance a un prix en effet. Cela dit, ces frais sont comparables à ceux des opérations de bourse sur actions quant on y inclut aussi les frais de garde.
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[Afghanistan]
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Modifier les règles d'engagement... modifier les frontières de l'Afghanistan... décider de l'exploitation de telle réserve naturelle... désigner une ethnie afghane comme l'ennemi principal... bombarder des villages... On peut discuter tant qu'on voudra de chacune de ces options. On peut penser ce qu'on veut : qu'elle est stupide, géniale, criminelle ou altruiste. N'oublions pas un "petit" détail : rien de tout cela n'est du ressort du gouvernement français. La France n'a aucun pouvoir sur ces questions : elle ne fait qu'apporter des troupes au commandement américain de la guerre, lequel dépend du seul gouvernement américain, comme c'est d'ailleurs bien normal. Les hommes politiques afghans sont suscités, soutenus et (plus ou moins bien) contrôlés par les Etats-Unis, qui sont la puissance occupante et non la France ! Il y avait des Marocains dans le corps expéditionnaire français en Indochine : croit-on que c'est le roi du Maroc qui prenait les décisions sur place ? Il n'y a qu'une seule décision qui soit du ressort de la France : continuer à payer l'impôt du sang exigé par notre allié américain, ou choisir l'option hollandaise (qui sera d'ailleurs bientôt aussi la canadienne) Choix binaire : Oui / Non. Tout le reste, pardonnez-moi, est aussi vain que de cracher en l'air. -
Résumons-nous. En période de forte inflation : - Tout ce qui a une valeur en soi conserve cette valeur, même si elle peut varier à la marge en plus ou en moins. Ceci est vrai de l'immobilier, de l'or, des terrains, et aussi des actions (à condition que l'entreprise ne fasse pas faillite) - Toutes les créances sont menacées, y compris même la monnaie-papier qui est une forme de créance. - Toutes les dettes en revanche sont fortement diminuées, voire au mieux pratiquement effacées. En période de déflation : - Toutes les créances sont menacées. En effet, une déflation augmente les risques de faillite pour tous les agents économiques, y compris les banques, et une créance sur un agent économique qui a fait faillite sera annulée en partie ou en totalité. Soit dit en passant, ceci est vrai même des comptes bancaires, qui ne sont jamais qu'une forme de créance sur une banque. L'Etat garantit les comptes bancaires en cas de faillite de la banque, jusqu'à hauteur de 70 000 euros par personne et par banque : c'est le Fonds de Garantie des Dépôts. Il est cependant à noter que les réserves du FGD se montent à 1,8 milliard d'euros, une goutte d'eau à côté des sommes qu'il garantit... En cas de crise bancaire importante, soit le FGD serait secouru par l'Etat (importante augmentation de la dette publique à la clé), soit... il ferait faillite lui-même. =( - Les dettes sont dangereuses, car leur valeur relative a tendance a augmenter par rapport aux biens réels (dont le prix baisse) - Les prix baissent - c'est la définition même de la déflation - y compris les prix de l'immobilier et des autres biens réels Il y a actuellement en gros quatre camps parmi les économistes : - Ceux qui prévoyaient une forte reprise pour cette année et d'une manière générale ne voient dans les événements depuis 2007 qu'une crise économique passagère un peu plus forte que d'habitude (j'aimerais bien qu'ils me laissent goûter ce qu'ils fument, parce que ça a l'air vraiment bon :lol: !) On sent un certain trouble dans ce camp car les données ne sont guère en accord avec ce scénario... - Ceux qui prévoient une déflation sévère, à cause de la consommation insuffisante et du manque d'investissement dans le secteur privé résultant de la frilosité des banques - Ceux qui prévoient une forte inflation, résultat des impressions massives de nouvel argent dans de nombreux pays depuis 2008 (multiplication par 2,5 du bilan de la banque centrale américaine comme de la britannique) - Enfin, ceux qui à la question "déflation ou inflation ?" répondent "les deux mon capitaine !", c'est-à-dire l'une puis l'autre, l'inflation redémarrant brutalement, à un moment impossible à prévoir, suite aux programmes d'impression massive d'argent passés... et futurs, qui seront décidés justement pour essayer de sortir de la déflation :O ! Si on souhaite se préserver des risques économiques, il est donc nécessaire à mon avis de se protéger à la fois contre l'inflation et contre la déflation. Il faudrait donc à la fois se garder du surendettement (à cause du risque de déflation) et limiter ses créances telles assurances-vie (investies en obligations d'Etat) et autres comptes bancaires (à cause du risque de déflation comme du risque d'inflation !). Si on a la chance d'avoir quelque réserve, il serait en revanche utile de transformer ces créances en biens tangibles. L'immobilier est évidemment intéressant si c'est une résidence principale pour peu qu'on surveille son taux d'endettement, moins dans d'autres cas car les prix immobiliers sont au-dessus de leur tendance de long terme. Les actions peuvent être intéressantes à condition de bien s'y connaitre et à condition de viser vraiment le long terme car les actions aussi sont chères par rapport aux bénéfices (les PER restent élevés, dans la région des 15-20). Certains s'intéressent fortement aux terrains agricoles... le gouvernement chinois par exemple qui achète à tour de bras :lol: En ce qui me concerne, les biens tangibles les plus liquides (faciles à revendre) et les plus sûrs (actuellement non surévalués contrairement à l'immobilier et aux actions) sont au nombre de deux, connus par leurs noms de code. Non pas "007" comme James Bond, mais plutôt : - "79" le plus évident - et "47" son petit cousin (Bien évidemment, toute personne désirant acheter ce genre de bien tangible a intérêt à les acheter et les posséder en propre plutôt qu'à payer une banque ou un organisme quelconque pour un "fonds" censé être basé sur un stock tangible de 79 ou de 47 : sinon on reste vulnérable au risque de faillite de la dite banque ou du dit organisme...)
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Quelques réflexions : 1) La portée des missiles type SM-3 version 2020 pour interception en phase d'accélération, estimée à "many hundreds of kilometers" dans le lien plus haut, ne tient à mon avis pas compte de missiles à accélération rapide tel que l'est déjà le M51, mais doit être basée sur des missiles moins avancés : - Je ne pense pas que ce soit par hasard que le premier étage du M51 pousse à 180 t pour une masse au départ de 56 t, d'où une accélération verticale de 2,2 g au lancement qui augmente ensuite au fur et à mesure de l'allègement du missile : cette caractéristique a été pensée pour réduire la vulnérabilité lors de l'accélération. Un calcul "sur un coin de table" donne un temps de combustion de l'ordre de la minute pour le premier étage. Le temps de combustion total pour les trois étages est probablement inférieur à trois minutes, à l'issue desquelles le missile est déjà loin au-dessus de l'atmosphère, et surtout le bus et les têtes sont incomparablement plus difficiles à détecter - Un missile d'interception futur pourrait conceptuellement propulser son intercepteur à 8 km/s dans les mêmes trois minutes (voire plus rapidement), parcourant probablement jusqu'à 500/600 km. Cependant, dans le même temps, le M51 s'est déplacé : si l'intercepteur va à la rencontre du M51 la portée d'interception est beaucoup plus élevée (jusqu'à 1000 km entre site de lancement du M51 et site de lancement de l'intercepteur ?), mais si l'intercepteur doit poursuivre le M51 la portée se réduit très fortement, d'autant qu'il faut un certain temps pour décider du lancement de l'intercepteur et chaque seconde compte... - Il serait "difficile" à un futur agresseur de placer ses intercepteurs trop près du territoire français : les ASMP-A (ou leurs successeurs hypersoniques) pourraient faire du dégât contre des croiseurs placés trop près de nos côtes. Ceci sans compter de futurs petits sous-marins porteurs par exemple de torpilles nucléaires, qui ne seraient pas bien cher - Ma conclusion est que même des intercepteurs type SM3 futurs ne seraient pas suffisants pour qu'une superpuissance se protège de SSBS français placés vers l'intérieur de notre territoire, sous réserve de deux conditions qui semblent réalisables : 1) protection antifurtifs du territoire français grâce à radars type Nostradamus et/ou radars passifs type Homeland Alerter de Thalès, ceci afin d'interdire l'interception depuis des avions patrouillant au-dessus de la France + 2) SSBS de portée mondiale, par exemple M51 avec seulement 2 TN, de façon à s'assurer de pouvoir tirer dans n'importe quelle direction ce qui permet de s'éloigner des sites d'interception. Par exemple : tir vers l'Est si les croiseurs intercepteurs sont à l'Ouest, en supposant que ce ne sont pas TOUS les pays européens qui nous attaquent à la fois ! >>> Donc l'option "SSBS sur territoire français" doit effectivement continuer à faire partie des réflexions. 2) Nos scientifiques évaluent la vulnérabilité de nos SNLE comme extrêmement basse. C'est la seule manière d'expliquer que nous en maintenions seulement 1 à 2 à la mer à la fois, alors que les quatre que nous avons permettraient d'avoir une patrouille permanente de deux et alors que construire un ou deux SNLE de plus n'aurait pas été si cher rapporté à leur durée de service. Si des progrès techniques encore imprévisibles augmentaient la vulnérabilité des SNLE, il n'y aurait rien d'impossible à en multiplier le nombre. Un simple calcul grossier : - Nous dépensons 10% des crédits de défense (2% du PIB) pour la dissuasion, donc dépenser 30% (comme dans les années 60) permettrait de tripler les crédits (au prix d'une armée classique moins ambitieuse) et au strict minimum avoir trois fois plus de SNLE soit 12, plus probablement une vingtaine car tous les crédits de dissuasion ne sont pas consacrés à la FOSt. - Ceci sans parler de l'option d'augmenter les dépenses de défense (4%+ du PIB dans les années 60 au lieu de 2% aujourd'hui) - Ceci sans parler de l'option d'avoir plusieurs mini sous-marins à la place de chaque gros SNLE comme évoqué par Philippe ... en bref, en cas de "surprise technique", il y a de la marge pour multiplier la taille de la FOSt ;) ! >>> Donc le concept de la FOSt est intrinsèquement robuste, même en face de surprises techniques éventuelles 3) Comme le disait si bien le Général, "Les traités, voyez-vous, sont comme les jeunes filles et les roses : ça dure ce que ça dure !" Ceci s'applique notamment au traité d'interdiction de stationnement d'armes nucléaires dans l'espace... En cas de percées techniques dans les domaines des défenses antimissiles (réseau de lasers orbitaux ?) et de la détection des sous-marins, resterait l'option de placer des satellites porteurs de TN en orbite solaire (à quelques millions de km de la Terre). Cela peut sembler futuriste, mais en réalité ces satellites ne seraient ni plus difficiles ni plus coûteux que des sondes spatiales comme on en lance depuis des décennies, tandis que les particularités de la mécanique céleste à si grande distance de la Terre leur permettraient de changer leur orbite pour un coût en ergols très réduit, les rendant pratiquement indétectables. Une riposte nucléaire dans ce cas ne pourrait être rapide (jours ou semaines entre ordre de tir et arrivée des TN) mais elle serait non interceptable même par ledit réseau de lasers orbitaux (délai de prévenance extrêmement réduit) >>> Donc la stratégie de dissuasion nucléaire est extrêmement robuste, même si à la fois SSBS et SNLE/MSBS devaient être dépassés par les défenses dans un avenir encore indéterminé