-
Compteur de contenus
7 831 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
37
Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven
-
Cela surprend vraiment beaucoup de monde? Les Anglais n'auront pas plus d'appareils que ça, F-35 compris. Chacun mise sur des UCAV-MALE pour compenser le retrait des plus vieux appareils (Jaguar pour eux, Mirage F1 et 2000 pour nous) dans les zones tendues mais non critiques, et on se contente de 180-200 appareils de combats pour le reste. On joue pour l'instant les vierges effarouchées devant l'armement potentiel des MALE, mais on finir par s'y mettre comme tout le monde. Soit dit en passant, on est encore le pays d'Europe qui s'en tire le mieux de par le fait que tous nos appareils modernes sont et seront pleinement polyvalents. Pensez à ceux qui vont se faire livre 120, 160 ou 180 purs intercepteurs et voient leurs formats réduits pile poil quand il faudrait songer d'urgence à remplacer les chasseurs-bombardiers dont ils ont tant besoin.
-
Effectivement. Mais Rafale M41 + 2 autres devant etre livrés avant 2015, ça nous mène à M43, sachant qu'il y a déjà eu 4 pertes de Rafale M, on reste dans les clous. Au final, il s'agit de garantir (promettre irait correspondrait mieux) que la Marine dispose en 2019 de 40 Rafale en parc (et donc de combler l'attrition). Donc de commander minimum 44 Rafale M au total (éventuellement plus SI d'autres avions sont perdus d'ici là ET SI on décide de maintenir cette cible de 40 avions en parc à l'horizon 2020, voire au delà, tant que la chaîne de production fonctionne. Dans les faits, on ne sait pas trop comment ça va se passer.
-
A mon avis, ce sera 3 flottilles, histoire de pouvoir déployer 24 appareils sur le CDG tout en ayant de la réserve en métropole. Ce que je trouve intéressant, c'est quand même que cette décision entérine le fait qu'il y aura bien une réduction des commandes totales de Rafale. Cela n'a pas été annoncé officiellement (il reste une tranche à commander... ou pas), mais il est évident que le solde des avions Rafale M qui auraient du être livrés ne seront pas transformés en Rafale C. En gros, on ne dépouille pas l'aéronavale pour habiller l'AdlA: on dépouillera tout le monde à terme. Ceci étant dit, SI on arrive ENFIN à l'exporter et à ralentir nos cadences de livraisons, il n'est pas exclu que, tant que la ligne est en activité, le remplacement des Rafale M perdus en exercice ou au combat continue d'être assurée. Au delà, bien sur, c'est cette "superbe" idée de claquer 700 millions d'euros dans une coopération avec les britanniques pour monter un UCAV qui devra compléter le Rafale dans ces missions post-2025. Reste qu'il va falloir les convaincre d'en faire une version navale, ce qui n'est pas gagné.
-
Prochain départ de feu au sujet des MDC dans ce topic là, c'est un avertissement pour hors-sujet (ou pour trolling, selon mon humeur). Qu'on se le tienne pour dit. D'autant qu'il y a pleins de choses très intéressantes à dire (et redire) sur le sujet, mais ça ne se fera pas ici.
-
Ah oui ça fait plaisir !! Je ne suis pas sur tweeter mais j'aimerais beaucoup avoir son avis et si possible des petites corrections, ce serait génial.
-
Le sud africain est développé sur une base de Puma tandis que la Russie reste en partie européenne. J'ai bon ? Plus sérieusement, il existe en Europe des dérivés de la gazelle et.du Puma en version biplace tandem mais pas grand chose d'autre
-
C'est exactement ça. Je n'ai pas spécialement d'entrées. Pour le Rafale (article pas encore publié), je revois certains pilotes de meeting en meeting, mais rien de plus. Après, deux choses peuvent jouer. Je suis anthropologue de formation (et mon amie qui m'accompagnait également), et les entretiens, interview et autre "lecture entre les lignes" lors d'une conversation, c'est notre méthode de travail principale. La méthodologie ethnologique se rapproche énormément du journalisme, mais sans l'étiquette "Presse" qui peut ouvrir certaines portes mais en fermer beaucoup d'autres dans un milieu où le secret domine. L'autre chose, c'est d'être passionné et pas timide. Pour le coup, on était deux curieux passionnés parce que le pilote nous racontait. Il était très fier de sa machine, je pense qu'il était aussi content d'avoir face à lui des gens qui comprenaient de quoi il parlait (ça, ça a joué tout le long du Bourget pour toutes mes rencontres). Il me semble bien que ce soit ces roquettes là. J'ai eu l'information pendant la conversation, mais ça a duré très longtemps et je n'ai pas tout retenu. Tous les éléments sur lesquels j'avais le moindre doute, j'ai préféré ne pas les retranscrire de peur d'affirmer une bêtise. Mais ce sont bien des 68mm SNEB à fléchettes anti-personnel à la base. Le fait est que, empiriquement, ça marche très bien contre du véhicule, des campements et même contre certains blindés (au niveau des équipements, comme je l'ai dis dans l'article) et autres barges de débarquement. Tiens, j'ai oublié de le mettre dans l'article, mais j'ai demandé si le Tigre pouvait être utilisé en usage mer-mer depuis un BPC. Il m'a été répondu que ça ne fait pas partie des attributions officielles et des axes explorés, mais que rien n'empêcherait de le faire: ils savent naviguer au dessus de l'eau, le STRIX fonctionnerait dans cet environnement comme au dessus de n'importe quelle plaine, et canon comme roquettes iront là où on leur dit d'aller. Sinon oui, les équipages de Kiowa ont été cités en "exemple" de nombreuses fois, tant par les pilotes de Tigre que les pilotes de Rafale et de Mirage 2000D a qui j'ai pu parler. J'ai essayé d'en savoir plus, mais je n'ai pas eu d'infos supplémentaires. A mon avis, ça rentre plus dans le cadre du show of force qu'autre chose, comme pour les grenades lancées à la main: ouvrir une autre ligne de front pour l'adversaire histoire de l'obliger à disperser ses forces et permettre par là même de redonner l'avantage tactique à nos propres troupes prise au contact avec l'ennemi. C'est comme ça que je l'ai compris, mais je n'ai aucune certitude. Ceci étant dit, le FAMAS en cabine a un autre avantage: celui de se défendre en cas de crash. Il y a un petit coffre dans le fuselage du Tigre avec vivres, radio et armes de poing. Mais en cas d'atterrissage forcé lors d'une mission CAS, les assaillants seront sur vous avant que vous n'ayez eu le temps de sortir de la cabine pour récupérer votre matériel. Avoir des armes d'assaut (FAMAS et grenades) en cabine offre de bien meilleurs perspectives de survie. Et, cela n'a pas été évoqué mais je n'en serais pas surpris, j'imagine que balancer 2 ou 3 grenades dans et autour de l'appareil avant de l'abandonner permet d'éviter que de l'équipement sensible tombe entre de mauvaises mains. Ça plus une autre utilisation, j'y viens de suite. J'ai essayé, mais je n'ai pas eu de plus amples informations sur le sujet. J'ai cru comprendre que ça n'aurait pas été le seul posé de Tigre en Libye, mais cela ne semble pas être un but militaire, on le voit bien sur la vidéo. Je mettrais ça plutôt sur le côté "cowboy" des pilotes de Tigre et d'hélicoptères en général. La seule vraie barrière que je n'ai pas pu véritablement franchir, c'est tout ce qui tournait autour de l'usage du Tigre dans le COS, et les opérations spéciales en général. J'ai eu droit à des mimiques, des clins d'oeils, des sous-entendu, mais rien de véritablement exploitable. De part leur autonomie et leur présence sur place, les Tigre ont été sérieusement envisagés pour la récupération de pilotes ou de forces spéciales (?), mousquetonné au train principal, si aucun autre moyen n'était disponible. Quand je dis très sérieusement, c'est que les pilotes y étaient officiellement préparés, ou au moins prévenus, même si ça reste complètement hors procédure. Dans ce cas là (récupération d'autrui), grenades (d'assaut ou fumigènes) et FAMAS en cabine prenait à nouveau tout leur sens. Quand à savoir si ça a servi, ou si ça aurait pu servir... Silence. Et je n'ai pas insisté. Je n'insiste jamais dans ce genre de cas. C'est la condition sinequanone pour obtenir des infos dans une relation de confiance. Merci pour ton témoignage.
-
HAP = Hélicoptère d'Appui Protection. Autrement dit un hélicoptère de combat conçu pour l'escorte de convoi et la protection de troupes au sol contre des menaces de type infanterie, véhicules, autres hélicoptères, avions légers etc. HAD = Hélicoptère Appui Destruction. C'est une version évoluée du HAP qui reprend l'intégralité de ses équipements et de ses missions, mais comprend des fonctionnalités supplémentaires. Il est équipé d'un désignateur laser qui lui permet de mettre en oeuvre des missiles Hellfire conçus pour détruire des chars de combat mais aussi des barges de débarquement ou des constructions en dur. En gros, en plus de pouvoir protéger les troupes au sol ou les hélicoptères de transport allié avec son canon, ses missiles air-air et ses roquettes, il peut détruire (comme son nom l'indique) des équipements "lourds" adverse, qu'il s'agisse d'infrastructures ou de véhicules de combat, là où le HAP ne pouvait au mieux que les mettre hors de combat (ce qui est déjà très bien).
-
La question est toujours de savoir ce que l'on veut faire avec notre armée, et ce qui nous permet d'y arriver. Nous ne sommes plus une puissance de premier rang, et nous n'en avons plus ni les moyens, ni les ambitions. A ce titre, ce qu'il nous faut, ce sont des équipements aussi polyvalents que possibles pour nous permettre d'être efficaces dans une opération menée par nos seuls moyens, ou au pire cohérents et utiles (voire indispensables) dans une coalition. Une opération menée par nos seuls moyens (ou presque), c'est ce que nous avons fait au Mali, c'est ce que nous pourrions être amenés à faire en Côte d'Ivoire ou en Somalie par exemple. Une opération en coalition où on se rend utile, c'est ce qui s'est passé dans le Golfe ou au Kosovo, ou ce qui pourrait se passer en Syrie ou en Iran, et une coalition ou nous avons été indispensables, c'est ce qui s'est produit en Libye. Ceci étant posé, à quoi nous sert notre armée et comment notre stratégie des moyens (qui n'est pas une stratégie puisqu'elle ne découle d'aucune réflexion stratégique, mais c'est une autre histoire) nous permet-elle d'y répondre. La question qui se pose est la suivante: qu'apporteraient 4000 missiles de croisière en plus et une cinquantaine d'avions de combat en moins. La réponse est la suivante: une plus grande force de frappe immédiate contre des puissances régionales que l'on attaquera en coalition, mais moins d'autonomie stratégique et une plus grande pression logistique pour les opération que nous mènerons seuls (parce qu'on a rarement besoin de balancer 1000 MDC sur le Tchad, la Somalie, la Côte d'Ivoire ou le Mali). Alors que voulons nous? Avoir une meilleure place au premier rang quand on participera à la coalition qui viendra botter le cul à la Syrie ou à l'Iran? Ou rester capable de défendre nos intérêts stratégiques majeurs seuls au Mali, en Côte d'Ivoire, en Somalie, au Niger ou n'importe où où le besoin s'en verra exprimé? Le fait est qu'aujourd'hui, ce ne sera pas l'un ou l'autre, mais l'un sans l'autre. On fait des économies de bout de chandelle (ou de grosses économies) sur les opérations spéciales et le renseignement militaire, sur le transport stratégique et les drones de combat, et on se retrouve quand même à avoir besoin de l'aide américaine et européenne pour le Mali. On aurait pu s'en passer, mais à un énorme coup. Sacrifier le nombre d'avions de combat (ou d'autres programmes en court), c'est se retrouver obliger d'opérer en coalition là où on aurait auparavant pu opérer seuls. A partir de là, la discussion est close. Non pas que le débat ne mérite pas d'être posé, mais la réponse est juste déjà connue de nos armées. Ceci étant dit, nous avons déjà suffisamment débattu en long en large et en travers de ce sujet qui s'éloigne de plus en plus du Rafale et de son utilisation pour entrer dans des détails techniques sur l'utilisation du missile de croisière. Prière d'en parler dans un topic adéquat et de clore cette conversation dans le présent sujet.
-
Le HAD pourra faire tout ce que fait.le HAP actuel, et les armes pourront être mixées y compris en configuration asymétrique.
-
Profitant de quelques jours supplémentaires de vacances, je commence à poster mon compte-rendu détaillé du Bourget par la section Hélicoptères Militaires du forum ! Et oui, pour une fois, ce ne sera pas le Rafale qui aura la part belle mais bel et bien le Tigre. Ce n'est pas la machine que je connais le mieux, mais c'est celle qui m'aura le plus intriguée durant ce Salon, le personnel de l'ALAT qui l'accompagnait y était pour beaucoup. Sans plus tarder, voici mon TRÈS LONG article sur le Tigre. Vous êtes prévenus ! TIGRE HAP Lors des journées pro du Bourget, j’ai pu discuter longuement avec un officier de l’ALAT, pilote de Tigre ayant servi en Afghanistan et au Mali, ainsi qu’avec plusieurs personnels servant à Pau et au Luc. Leurs récits et les informations obtenues étaient pour le moins intéressantes. Certains éléments ne sont sans doute pas des scoop pour tout le monde, d’autres étaient même carrément du domaine publique depuis des années, mais c’est la première fois que j’avais un récit d’utilisation aussi précis et complet de la part d’un pilote de l’ALAT. Les premières questions portaient sur la machine elle-même et son système d’arme. Il ne s’agit en aucun cas de révélations fascinantes, mais j’ai tenu à retranscrire l’intégralité des échanges, histoire d’avoir un récapitulatif aussi complet que possible de l’utilisation qui est faite aujourd’hui et en opération de nos hélicoptères de combat. Voilà ce que j’ai pu en tirer: Désignation d’objectifs: L’équipage du Tigre HAP/HAD obtient ses informations de détection et de désignation de cible depuis plusieurs capteurs situés dans un unique outil: le viseur de toit STRIX. D’autres capteurs servent à l’autodéfense, mais c’est tout. Pas de FLIR sous le nez, pas de radar non plus, à l’évidence. La question qui m’intéressait n’était pas tant celle de l’obtention des informations que celle de la présentation de ces dernières auprès de l’équipage et de leur traitement par ce dernier (notons d’ailleurs que les postes de pilote et d’artilleur sont interchangeable entre place avant et place arrière, les visualisations sont donc les mêmes). -Pour résumer, l’équipage du Tigre dispose de 3 modes principaux de visée de cible, trois affichages: le HUD, le HMD et les écrans tactiques de l’habitacle, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Le HMD est le plus réactif d’emploi pour un tir canon: on pointe le viseur sur la cible (le canon est déjà pointé dans la bonne direction), on tire, c’est tout. Il est collimaté à 800m, et donc au delà il faut anticiper la balistique et pointer légèrement au dessus de la cible visée, mais rien de plus compliqué. Nous y reviendrons. Les écrans tactiques permettent de visualiser les cibles repérées, désignées ou suivies par les optiques (IR, TV, laser...) du viseur de toit, avec un fort grossissement. C’est l’idéal si on veut viser, de loin, une zone bien spécifique (une entrée ou une aile bien précise d’un bâtiment plutôt que tout le bâtiment lui même, ou un véhicule précis au sein d’une colonne par exemple). C’est moins réactif, mais plus précis, ce n’est clairement pas pour le même usage: là on prend le temps de pointer de loin, c’est du boulot de sniper, sauf qu’on tire à coups de 30mm, de roquettes (68mm pour l’instant, mais on ne devrait pas tarder à tout passer en 70mm OTAN a priori, même si la question se pose en terme de capacité d’emport totale) et de missiles (Mistral ou Hellfire bientôt). Le HUD offre une solution intermédiaire, puisqu’il n’offre qu’une solution de tir dans l’axe et ne permet pas d’avoir autant de détails que sur les écrans, mais affiche quand même suffisamment de données pour tirer de la roquette très rapidement, contrairement au HMD ou aux écrans. Au final le choix se fait facilement en fonction du besoin tactique: on ne fait pas exactement le même job quand on fait du CAS très rapproché que quand on tire à 3000m des cibles qui ne sont pas en contact avec nos propres unités au sol. Armements: -Le canon avec sa visée de casque est extrêmement précis et extrêmement réactif. C’est leur arme à tout faire, celle du CAS, de l’attaque en meute, du combat anti-aérien... C’est simple, quelle que soit la cible qui était évoquée dans la conversation et le moyen adéquate de la traiter (Mistral, roquettes, Hellfire), la discussion se terminait par «sinon y’a le canon de toute manière!». Anti-personnel, anti-véhicule, c’était l’arme idéale dans les trois derniers conflits. A une distance d’un kilomètre, l’équipage peut placer une première salve complète dans une fenêtre bien précise d’un bâtiment ciblé. La puissance d’impact des obus perforants est telle qu’elle a permis de mettre hors de combat des chars de combat en Libye (avec destructions des chaînes mais surtout des optiques de visée et des systèmes de communication) lorsque les Gazelle HOT/Viviane ne pouvaient pas intervenir. -En dessous de 2500-3000m, les roquettes sont très précises, parfois même trop précises. Il n’est pas rare que 4 roquettes tapes coup sur coup exactement au même endroit à près de 2000m alors qu’on aurait aimé ratisser un peu plus large. A noter que la zone d’impact reste bien plus large qu’avec un obus de 30mm, et que l’usage n’est pas le même. Au delà de 3000m de portée, les tirs de précision reposent plutôt sur la Gazelle HOT actuellement, et plus tard sur les Hellfire des Tigre, même s’il est possible de tirer des roquettes à 4000m, pour autant qu’on accepte une précision moindre. Dans tous les cas, on est sur des systèmes bien plus précis que ce qui se faisait sur la génération précédente, en ne parlant que des armes elles-même. Le système de combat intégré apporte également une souplesse et une réactivité inédite jusque là sur un hélicoptère européen, notamment grâce au suivi automatique de cible du viseur STRIX qui semble particulièrement efficace. Il permet notamment d’alléger considérablement la charge opérationnelle de l’équipage, ce qui permettra à ce dernier d’opérer dans des environnements plus complexes, plus rapidement et avec plus d’efficacité. L’ALAT utilise principalement 2 types de roquettes: les roquettes fumigènes, et les roquettes à fléchettes. Ces roquettes sont réglées de base pour exploser au dessus du sol à une certaine distance qui peut être reparamétrée par l’équipage avant le tir (le calcul se fait en millisecondes avant l’impact plutôt qu’en distance). J’ai trouvé ça surprenant que ça puisse se faire aussi simplement, mais c’est plutôt une bonne nouvelle. Ces roquettes là sont à usage anti-personnel et anti-véhicules non-blindés principalement, et le fait de les faire exploser plus ou moins proche du sol permet de concentrer le tir ou au contraire de cibler plus large. -Les Tigre en opération emportent souvent des fumigènes également. Cela peut permettre soit de marquer une cible au sol pour une frappe aérienne lourde, soit pour vérifier qu’il s’agit bien de la cible (ou d’un point reconnaissable) décrite par les troupes au sol avant d’effectuer la frappe. Seul soucis à l’heure actuelle: les roquettes dans un panier sont tirées dans l’ordre. C’est donc à l’équipage de déterminer, en fonction de sa mission, de combien de roquettes fumigènes il aura besoin, et comment les placer dans le panier. Par exemple, si les 4 premières roquettes sont des fumigènes mais que le Tigre tombe directement sur une cible à traiter d’urgence à la roquette, il faudra qu’il sélectionne une salve de 8 roquettes, les 4 premières seront tirées pour rien sur la cible, seules les 4 dernières auront un véritable effet militaire. Par contre, j’ai oublié de demandé s’il était possible de choisir le panier qui va tirer, et si donc il était possible dans une configuration 4 paniers d’avoir un panier pour les fumigènes et 3 pour les fléchettes. Si quelqu’un a une idée, je serais ravis d’avoir plus d’infos sur ce point précis. -La version HAD et les nouveaux missiles sont très attendus, autant pour leur capacité anti-bâtiments que leur capacité anti-char finalement. Cela dit, même après l’arrivée du HAD, la Gazelle continuera d’être utilisée avec ses missiles HOT. L’emploi des deux hélico est très complémentaire, la Gazelle restant plus rustique et bien moins cher à faire voler (10 fois moins cher à l’heure de vol en OPEX). Même après l’arrivée des HAD, il ne sera pas rare de voir des Gazelle Hot en compagnie de Tigre (HAD ou HAP) dotés de roquettes uniquement. Eurocopter présentait sur son stand une maquette de Tigre avec des Hellfire en point externe. Il m’a été confirmé que ce n’était pas du tout prévu par les opérateurs, et que ça n’avait pas été demandé à l’industriel. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un problème mais d’un choix cohérent: le Tigre est fin, discret et maniable et n’est pas le plus à son aise dans les configurations lourdes. Je n’ai plus en tête les chiffres qui m’ont été donnés, mais l’utilisation de 4 lanceurs quadruples de Hellfire n’aurait pas grand intérêt puisque cela ponctionnerait de trop sur l’emport en carburant. On en revient au soucis habituel: ça ne sert à rien de pouvoir détruire 16 blindés à portée de son artillerie quand on peut en détruire 8 loin derrière la ligne de front. -Des réservoirs externes ont déjà été utilisés en opération, souvent en configuration asymétrique avec un réservoir d’un côté et un panier à roquettes de l’autre (rien en externe), même s’il est théoriquement possible d’emporter 2 réservoirs et 2 paniers légers en points externes. Les réservoirs de voilure sont de 350 litres (1400 litres en interne si mes souvenirs sont bons), et l’autonomie avec 2 réservoirs externes passerait de 2h30 avec réserve de carburant à plus de 4h de vol. Même si le choix doit souvent se faire entre emport de carburant et emport en armement (plein obus, armements sous voilures etc.) pour respecter la masse maximale au décollage. La version HAD avec ses nouvelles turbines devrait apporter une demi tonne d’emport supplémentaire, et il sera possible de décoller en configuration lourde armement avec le plein carburant sans se poser trop de questions. -Des roquettes à guidage laser seraient «sur le point d’arriver» d’après le pilote, qui avait l’air confiant du fait que les RETEX des dernières OPEX montrent le besoin pour une telle arme. Je ne sais pas quelles sont ses sources, ni ou en est ce projet en France pour être tout à fait honnête. Je ne savais même pas qu’on devait passer en 70 mm. L’intérêt de la roquettes guidée laser (qui garde le terme de «roquette» puisqu’il s’agit plus de maintenir et corriger légèrement la trajectoire que de véritable capacité d’évolution type “missile“) se verrait surtout en anti-véhicule ou en anti-bâtiments, pour ne pas gaspiller un missile bien plus coûteux, sans pour autant risquer de se retrouver à court de munitions. Parce que ça, apparemment, ça a été un vrai problème dans plusieurs missions de longue durée et/ou de haute intensité. -Et c’est là qu’on en arrive à la partie fun: à court de munitions et/ou devant le besoin impérieux d’intervenir rapidement à longue distance, des Tigre au dessus de la Libye ont détruit des véhicules et des infrastructures au sol à coups de ... Mistral. Cela n’est pas un scoop, on en avait entendu parlé, mais c’est la première fois que j’en avais le compte rendu détaillé. Tout l’intérêt d’une telle solution bricolée est de pouvoir détruire une cible précise, parfois à moyenne portée, dans un environnement très contraint notamment en termes de dommages collatéraux ou de défense anti-aérienne. Je n’ai pas eu de détails précis sur la nature des cibles, mais j’ai cru comprendre de la discussion qu’il avait été question à au moins une occasion de faire taire une arme de DCA adverse. La procédure normale aurait recommandée de faire appel à des Gazelle HOT, mais il s’agissait là de tir d’opportunité ou de «time sensitive target». Alors, ça nécessite «d’arriver à chopper la bonne cible sur l’autodirecteur» répercutée sur les écrans tactiques, ce qui est franchement illusoire dans certains contextes tactiques, mais apparemment c’est tout à fait possible dans bien des cas. Et ce n’est pas tout. A court de munitions ou de roquettes de désignation, on a également vu des équipages de Tigre larguer... des grenades à main. Fumigènes, ou explosives. J’en avait entendu parlé par des fantassins, sous forme de rumeur, mais là c’est la première fois qu’on me le confirmait. J’ai également eu plusieurs sous-entendus moyennement discrets de la part d’autres personnels Tigre comme quoi certains équipages avaient aussi utilisé du FAMAS pour tirer au sol (on m’a même montré où et comment il était placé dans l’habitacle pendant le vol). Une “originalité“ qui aurait été héritée des équipages de Gazelle semble-t-il. Ça ne me surprend pas. On a même eu droit à un petit commentaire d’un pilote de Rafale : «Non mais les pilotes de Tigre, de toute manière, ce sont des tarés ! Ils sont complètement fous ces types !» en parlant de ce genre de facéties. Logique, quand on connait la différence de problématique opérationnelle entre ces deux armes. -Autrement, le Mistral reste une arme de DA très efficace pour le Tigre, soit en défense anti-hélico, soit en anti-drones, mais aussi en anti-aérien. En défense de site ou de convoie, le Tigre est apparemment très efficace. En quasi stationnaire au dessus de l’objectif à protéger, il reste très difficile à spotter pour un chasseur, même moderne (on reviendra plus loin sur la furtivité du Tigre), dans un environnement électronique complexe, ce qui peut obliger l’assaillant à tenter une approche en radada à vitesse assez réduite, ce qui le fera entrer dans le champs d’action d’un tir de Mistral ou même de canon. Le Tigre est extrêmement manoeuvrable pour un hélicoptère, malgré l’absence de CVDE. Il réagit très rapidement au doigt et à l’oeil (littéralement dans le cas de cet appareil), et effectue de vraie manoeuvres de combat aérien. Apparemment la différence est très nette par rapport aux autres hélicoptères de combat de nos forces armées (Gazelle ou famille Ecureuil). L’absence de CDVE ne semble aucunement un problème en terme de qualités de vol. J’ai pu en discuter tant avec les pilotes de Tigre qu’avec les “béta-testeurs“ du NH-90: l’intérêt se fait surtout en terme de masse à vide, mais pas en terme de manoeuvrabilité ou de maniabilité (ce qui n’est pas la même chose). Ceux qui étaient au Bourget ont vu quelques démonstrations de manoeuvres, sachant que j’ai eu trois confirmations différentes que "les trucs funs, on a pas le droit de les faire". Tonneaux, boucles, le Tigre peut faire ce genre de choses sans broncher mais ce n’est pas dans le domaine de vol autorisé par le constructeur, et donc par l’utilisateur. "On ne peut pas faire d’erreur de pilotage. Si on en fait, l’appareil les corrige automatiquement et se remet dans une position stable". Ceci étant dit, le fait que ce ne soit pas autorisé ne veut certainement pas dire que ce n’est pas pratiqué m’aura-t-on glissé entre deux clins d’oeil. -En combat anti-hélicoptère, la seule vraie menace réaliste c’est le Mi-24/35, et peut-être un jour le Ka-50/52, des menaces que le Tigre surclasse de très loin, que ce soit en combat canon ou en combat missile. Tout le but d’une manoeuvre de dog-fight entre hélicoptères est en fait de coller au cul de l’adversaire. La position idéale est entre 150 et 300m: suffisamment pour pouvoir anticiper ses manoeuvres et ne pas rentrer en collision avec lui ou ses débris quand on l’a touché, et pas assez loin pour lui permettre de se retourner sans qu’on ne puisse rien faire. Mais le canon du Tigre a le meilleur débattement et la meilleur réactivité du marché actuel et futur pour ce type de combat, sans même parler des Mistral. Ces derniers vont acquérir leur cible automatiquement une fois leurs caches dépliés, mais ne vont pas scanner en permanence devant l’hélicoptère: ce dernier doit être prévenu de la présence potentielle d’un hostile par un autre moyen (interne ou externe) pour entamer une recherche de cible. Quand la cible est trouvée, un signal sonore prévient le pilote qui peut soit tirer immédiatement, soit vérifier sur ses écrans s’il s’agit de la bonne cible. Au delà des cibles «réalistes», les pilotes ont été interrogés sur les capacités de leur hélicoptère face à d’autres cibles occidentales. La réponse est sans appel: c’est le meilleurs dog-fighter de sa catégorie, loin devant l’Apache, le Mangusta ou le Cobra, sans même parler des derniers Hind et Kamov russes. Non seulement c’est l’un des plus manoeuvrant, mais il est l’un des très rares hélicoptères du marché à avoir un canon de 30mm conçu pour le combat aérien tournoyant, avec un fort débattement dans toutes les directions. Reste qu’un Super Cobra dans sa dernière mouture ou un AH-64E équipés de Sidewinder ou de Stinger ne feraient rigoler personne, mais c’est pas demain la veille qu’on aura un adversaire comme ça en face d’un Tigre. Mais même là, s’il leur a «chopé l’arrière-train», il est extrêmement difficile de faire lâcher prise à un Tigre. Discrétion et guerre électronique: -Comme pour le Rafale, tout l’équipement de guerre électronique est intégré dans la cellule de l’appareil. Ce dernier dispose de brouilleurs et lance-leurres internes (les lance-leurres sont visibles sous l’appareil, à l’arrière du fuselage), de détecteurs de menaces diverses (radar, laser, départ missile...) Les DDM sont reliés directement au SNA de l’appareil et peuvent déclencher automatiquement le lancement des leurres (dont le panachage dépend de la nature de la mission). Un signal est envoyé automatiquement au pilote dans le même intervalle (qui dépasse rarement la seconde dans la chaîne détection/réaction) pour qu’il entame immédiatement des manoeuvres d’évitement. Plusieurs appareils ont été la cible du feu ennemi sur les trois théâtres où ils sont intervenu, principalement par des RPG, mais fort probablement aussi par des MANPAD (leur présence sur place est avérée, le fait qu’ils aient été tirés probable, mais rien ne dit qu’ils étaient réellement menaçant, i.e. utilisés convenablement et avec des chances de succès). Dans tous les cas, le système d’autoprotection de l’appareil a toujours bien réagit pour les pilotes à qui j’ai pu parler (qui ont été la cible de 3 à 6 tirs sur leurs différents théâtres) -Deux des personnels interrogés n’hésitent plus à parler du Tigre comme d’un hélicoptère "furtif". Il ne l’est pas dans le même sens qu’un F-22 ou feu le RAH-66, mais il reste redoutablement discret, dans la même veine que le Rafale (dans le sens ou, pour un hélicoptère, la discrétion visuelle reste plus importante que la discrétion radar, nous y reviendrons). Ses formes comme sa peinture ont été optimisées pour réduire autant que possible sa SER. A bien des égards, il est "furtif" dans le sens naval du terme, comme nos FLF ou nos FREMM: il ne sera pas forcément invisible pour un radar adverse, mais il pourra passer pour autre chose sur l’écran de l’opérateur radar. Un vol de perdrix entre deux collines, un 4x4 parmi d’autres roulant au fond d’une vallée etc. Idem pour la signature infrarouge: les déviateurs et mélangeurs ont été directement intégrés au design de l’appareil (le système était amovible sur Gazelle, et pas aussi complet). De l’air frais est prélevé à l’extérieur pour refroidir les gaz chauds produits par les turbines, l’air ainsi refroidi est ensuite dilué dans le flux des pâles du rotor principal. La peinture contribue aussi à la discrétion IR de l’appareil. C’est pour cela que les marquages sur les Tigre sont réduits à leur plus simple expression (l’immatriculation à l’avant, obligatoire pour voler en France). Pas de cocarde, pas de mention "Armée de Terre", ni d’insigne d’unité. Les équipages n’ont pas le droit d’y coller le moindre sticker non plus. La forme des paniers roquette et l’emplacement du viseur du mât contribuent aussi à cette réduction de la SER et de la signature visuelle de l’appareil. Viseur de toit, signature visuelle et compromis Beaucoup de compromis ont été fait pour préserver les deux facteurs principaux du design du Tigre: une discrétion maximale et un poids contenu. D’autant plus que ces facteurs sont interdépendant, puisque la signature visuelle du Tigre repose sur sa grande finesse, garantissant elle-même un bon rapport poids/autonomie. -Des concessions ont certes été faites après les premiers RETEX (l’habitacle a été renforcé au niveau du blindage planché) mais sa protection repose encore principalement sur sa discrétion et sa silhouette ramassée. Ainsi, les verrières (composées de plexi sur les côtés) ne sont pas blindées, la protection de l’équipage résidant toujours dans sa faible largeur et sa manoeuvrabilité. Il aurait été impossible de blinder ces verrières sans alourdir l’appareil au-delà du raisonnable, à moins d’accepter de sacrifier en taille et donc en visibilité latérale, comme sur le Mi-28. Difficilement envisageable vu l’usage qui est fait du canon. -Un exemple significatif de compromis ayant conduit à un choix original (et injustement contesté par certains) est le choix du viseur de mât STRIX au détriment du viseur de toit OSIRIS qu’on rencontre sur le Tiger allemand, qu’on a pu voir évoluer au Bourget d’ailleurs. Ce viseur de toit, comparé au viseur de mât, n’est aucunement un problème mais bel et bien un choix opérationnel cohérent qui découle de plusieurs facteurs et apporte autant d’avantages: -L’habitude d’abord: l’ALAT utilise le viseur de toit depuis des décennies sur les Gazelle notamment, et dispose déjà de nombreuses tactiques éprouvées concernant l’utilisation de ce matériel, sans même parler de l’habitude logistique. -La logistique, puisqu’on en parle: cet équipement est bien plus facile et rapide à déployer et réparer en OPEX, qu’il s’agisse de le transporter par avion ou de l’utiliser depuis un BPC. -L’aérodynamique: le Tigre français est nettement plus véloce que le Tiger allemand en raison de ce choix technique. La vitesse de croisière du HAP est de 280km/h contre 260km/h pour le UHT, et les vitesses de pointe vont de 290km/h à plus de 320km/h selon la version. La différence n’a pas forcément l’air gigantesque, mais elle prend tout son sens quand on sait que ces machines doivent escorter et surtout précéder des NH-90 de manoeuvre aux performances quasi identiques au UHT. Avoir une réserve de vitesse sur eux n’est pas du tout un luxe en opération. -L’utilisation opérationnelle: le but n’est pas de faire de l'affût comme sur un Apache Longbow (ou un Tiger). L’ALAT a appris d’expérience (comme l’Army et les Marines d’ailleurs) que la mobilité et la vitesse sont la clef de la survie dans le combat héliporté dès que l’on sort de la bataille rangée de chars lourds, ce qui sera la grande majorité de son utilisation. En effet, le mât permet de se camoufler à la lisière des arbres ou derrière une crête en ne laissant apparaître que son viseur de mât, ce qui permet le tir de missiles directement depuis cette position, ou éventuellement d’émerger juste le temps du tir. Cela correspond à un usage anti-char typique de la guerre froide, quand un hélicoptère en position de tir n’était pas à l’abris d’un tir d’obus de 125mm dans la tronche en contrepartie. Cela n’a plus aucun sens dans un combat de soutien aux troupes au contact à coups de roquettes de 68mm ou de canon de 30mm. Au contraire, dans un tel contexte, le viseur de toit offre certains avantages en terme de visée vers le bas, de protection générale (contre les lignes électriques notamment) et, toujours, de discrétion visuelle et radar. -Sur la version HAD, le choix du viseur de toit n’a pas été remis en question. En effet, l’ALAT ne devrait pas pratiquer d’observation et de tir "à l’affût" sur des colonnes de ravitaillement ennemies comme les Longbow américains ou les UHT allemands, mais devrait plutôt utiliser une tactique "caméléon". A l’instar des évolutions les plus récentes du Super Cobra de l’USMC par exemple, on ne cherche pas à se mettre derrière les arbres ou une crête en ne faisant dépasser que le moins possible, on cherche à se mettre DEVANT le flanc de montagne ou la forêt en ne laissant RIEN dépasser du tout, fusionnant avec le décor ambiant. Immobile, avec un tel camouflage, le Tigre est quasiment impossible à détecter visuellement (le seul risque restant un reflet sur l’optique ou la verrière, un risque qui n’est pas inexistant sur la solution mât non plus) ou au radar, tandis que sa signature sonore est extrêmement difficile à localiser précisément. Bien sur, cette solution ne marche pas à tous les coups, si le paysage ne correspond pas au camouflage, si l’adversaire est équipé de capteurs infrarouges modernes etc. Dans ce cas là, la chasse à l’affût peut être pratiquée. Sauf qu’au lieu de ne laisser dépasser qu’un mât, on laisse dépasser une tête de rotor (le rotor en rotation n’est pas des plus visible) et le viseur de toit. Rien de bien dramatique donc. La concession la plus importante qui a été faite à la version HAC initiale est celle du FLIR sous le nez. Apparemment, sur la version allemande, ce dernier permet une navigation plus confortable en environnement humide, surtout de nuit. Mais comme on passe plus de temps à mitrailler au 30mm au dessus du désert qu’à se planquer au dessus des rivières de forêts d’Europe Centrale, le regret n’est pas des plus amers. Conclusion On le voit, le Tigre obtient auprès de ses équipages et opérateurs la même adhésion que le Rafale auprès des siens. La machine telle qu’elle est aujourd’hui utilisée et telle qu’elle est prévue dans ses évolutions n’est pas parfaite: elle pourrait être un poil plus rapide, avoir plus de puissance moteur, plus de blindage etc. Mais tout cela ne peut pas se faire sans contrepartie. Et l’équilibre qui est aujourd’hui à l’oeuvre sur le Tigre répond parfaitement aux exigences de l’ALAT. Si certaines concessions ont été faites aux Allemands (notamment sur les CDVE, avec les contraintes de poids qui en résultent), l’appareil qui est aujourd’hui présent dans nos forces a su faire ses preuves au combat sur quatre théâtres d’opération et n’a connu à l’heure actuelle qu’une seule perte, lors d’un atterrissage violent en Afghanistan.
-
Bien entendu, tous ces systèmes existent, je ne les oublie nullement dans mon analyse. Mais pour répondre à ton poste, je me permet de citer le poste qui a suivi le tien, celui de TMor: C'est EXACTEMENT la même chose en face. Idéalement, pour contrer une force équipée de missiles ARM ou de missiles de croisière (et tout ce qui va avec, des forces spéciales aux hélicoptères de combat, en passant par les satellites militaires et les avions brouilleurs), il faudrait pouvoir se payer toutes les options listées ci-dessus par Deres, tout avoir en stock, et je rajouterais tout avoir disponible, fonctionnel, avec des opérateurs formés et compétents et la logistique qui va avec. Et donc, le fric. Alors peut-être qu'on n'a pas le fric pour développer des ARM (ou peut-être qu'on se démerde juste autrement) et qu'on joue plus finement en misant sur le "ça passe ou ça casse" avec nos Rafale. Mais BEAUCOUP de pays font la même chose avec leurs systèmes de défense aérienne lourds. Je pars un peu sur du HS, mais il faut bien voir qu'un site S400 protège une large bulle autour de lui, mais qu'aucun pays au monde ne dispose actuellement d'une couverture à 100% de son territoire par des systèmes SAM (à moins de coller une batterie Aster à Monaco, évidemment). Il est donc impossible d'obtenir la supériorité aérienne sur 100% de son territoire uniquement grâce à des SAM, et il faudra reposer sur l'arme aérienne pour combler le reste. Et en réalité il suffit que l'un des deux éléments lâche pour que tout le système s'effondre. Puisque sans supériorité aérienne, on ne peut empêcher une infiltration de forces spéciales et d'hélicoptères de combat (ou de véhicules furtifs quelconques) qui viendra détruire (ou mener à la destruction) des sites SAM importants. Et vice-versa: sans systèmes SAM efficaces pour protéger les aérodrômes, les points d'accès probables et les sites stratégique, la force aérienne sera décimée très rapidement. Mais tout repose sur le "suffit" en question. Le Rafale est un formidable appareil, mais se demander ce qu'il vaut face à tel ou tel système SAM n'a pas vraiment de sens puisque ce qui fera gagner ou perdre une guerre aérienne restera encore pour longtemps le même facteur: la logistique. Nous n'avons pas pléthore d'Aster en France, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais nous avons le Rafale, nos AWACS, nos systèmes radars basés au sol, et tous nos voisins qui sont nos alliés. D'autres pays font le choix de tout baser sur les systèmes SAM. Mais au final, tout cela revient encore et toujours à la même chose: offrir des couches et des couches de défense à un adversaire pour que la destruction de ses objectifs stratégiques lui coûte le plus cher possible, en espérant qu'il soit en interdit bancaire avant nous :lol:
-
C'est la tactique de base pour ce genre de sites, même pour l'USAF et l'USN. Les gros sites de S400 par exemple ne sont pas vraiment "mobiles", mais plutôt "déplaçables". Déjà par conception ils sont moins mobiles que ce qu'on aimerait croire (à moins de les déplacer d'un point pré-équipé à un autre, ce qui peut-être repéré par le renseignement ennemi), ensuite parce que la GRANDE majorité des utilisateurs du système n'arriveront pas à l'utiliser au maximum de sa mobilité. Au final, c'est plus à coups de missiles de croisières ou même de bombes planantes longue portée qu'on attaque ce genre de sites si on veut les détruire ou les "étouffer" définitivement. Si le but est seulement de leur faire couper leur radar, il y a d'autres solutions plus "directes" qui peuvent fonctionner. EDIT: Et, oui, mon dernier poste provient, entre autres, d'indications obtenues au dernier Bourget.
-
Tiens, un débat Meteor-ARM vs AASM-ARM, ça faisait longtemps ;) N'empêche que ça reste un débat intéressant. Les RETEX que l'on a eu, que ce soit en OPEX ou en exercices internationaux, c'est que la solution SPECTRA + AASM (même pas en version spécifiquement anti-radar) offrait des possibilité que les jets équipés d'HARM ou de ALARM ne pouvait pas approcher... et réciproquement ! Tactiquement, on n'opère pas de la même manière avec la première solution qu'avec la seconde. Ce que l'AdlA a découvert sur le tas (et n'a toujours pas fini de défricher), c'est que la fusion de donnée du SPECTRA et des autres capteurs (radar, Damo, OSF ... ) permet d'offrir dans certains cas une Désignation d'Objectifs sur des sites radars/SAM adverses, une DO qui peut servir à tirer des AASM sur coordonnées. Le SPECTRA seul est même capable de fournir une DO sans sources externes, mais seulement dans certains contextes (dépend du type de radar, de la topographie, de la durée d'illumination, des paramètres de vol etc.) Le GROS avantage de cette solution, c'est sa facilité de mise en oeuvre: pas besoin d'équipements supplémentaire, une DO très rapide puisque quasiment tout se fait de manière transparente, et les AASM ont un kill radius suffisant pour refroidir n'importe quel site SAM de moyenne importance même si elles frappent à plus de 10 m de la cible réelle. Corolaire : on n'a pas besoin de monopoliser des points d'emports ou des appareils entièrement dévolus à cette tâche ! Et ça, c'est vraiment primordial dans la réflexion tactique actuelle. L'inconvénient, c'est que ça ne permet pas de traiter un site hypermoderne aussi bien que les dernières moutures des missiles américains ou russes, puisque les bombes restent plus faciles à interceptées qu'un missile volant à Mach 4, et qu'elles n'auront pas la précision d'un système taillé sur mesure pour contrer ce genre de problèmes (je pense au Prowler par exemple). La solution que nous adoptons sur nos Rafale est propre à NOS Rafale et NOTRE tactique: les avions partent pour une mission bien précise de frappe au sol ou de CAS, et ils emportent de quoi se défendre contre tout type de menaces puisqu'ils peuvent traiter des avions hostiles avec leurs propres MICA et qu'ils peuvent bousiller une corvette, une frégate légère ou un site SAM de courte ou moyenne portée non prévu qui se trouvera sur leur passage grâce aux diverses versions de l'AASM. Mais ça ne plaira pas à tous le monde. Un tel flight sera plus efficace tout en coûtant bien moins cher que n'importe quel autre Flight OTAN dans 90% des cas. Mais pour les 10% restant (un site SAM de longue portée, une frégate de DA renforcée, une défense aérienne efficace etc.), il faudra recourir à des moyens supplémentaires. -Rafale équipés de Meteor en escorte -Rafale équipés d'Exocet ou de SCALP en parallèle etc. D'autres armées préfèrent, pour la partie anti-radar au moins, sacrifier un tiers ou la moitié de leur puissance de frappe en foutant des missiles anti-radar dédiés sous les ailes de leurs appareils. Théoriquement, cela permet de traiter des sites SAM plus coriace que ceux que défonceront les AASM (je dis théoriquement, parce que SPECTRA apporte bien d'autres capacités intéressantes qu'un Typhoon ou un F-16 n'aura pas). En gros, ils sacrifient 30% de leur capacité de frappe dans de l'autoprotection histoire de pouvoir couvrir 98% des menaces radars/SAM là où nous conservons 100% de notre capacité de frappe mais où nous ne sommes protégés que contre 90% des menaces SAM/radars potentielles. C'est un choix qui dépend de la stratégie des moyens que l'on met en place. Et à ce petit jeu là, nous n'avons pas la même que les Américains, c'est bien normal. Quand à l'idée d'un Meteor anti-radar? Pourquoi pas. C'est bien gentil dans la théorie, surtout si on arrive à en caler en Point 3 de voilure (ce qui ne sacrifie ni l'auto-défense aérienne ni la capacité de frappe). Sauf qu'en tir anti-radar, il n'aura pas 100km de portée en basse altitude (faut pas rêver non plus), il coûtera une blinde pour des effets tactiques qui restent encore à démontrer * et il restera dépendant de SPECTRA de toute manière. Alors soit on développe un tel missile parce que nos prospect export ont l'habitude de ce genre de tactiques, soit on le développe pour nous mais alors on garde des capacités air-air au Meteor ainsi modifié**. Parce que ça ferait cher le bousin pour pas grand chose sinon. *Le problème c'est que ce genre de missiles anti-radar à très haute vitesse ne semblent opérationnellement avoir fait leurs preuves que dans un contexte de saturation des défenses ennemies. Saturation qu'il est tout à fait possible d'obtenir à bien moindre coût avec des AASM: le site SAM qui veut se protéger devra sacrifier un missile sur n'importe quelle munition qui lui fonce dessus, que ce soit une bombe lisse, une AASM ou un Meteor-ARM/HARM dont les prix vont du simple au centuple. **Théoriquement on pourrait même imaginer que toutes nos armes soient capables de tirs anti-radar: AASM, MICA et Meteor. Il suffirait pour cela de les doter de capacités de tir sur coordonnées. Reste que ces coordonnées ne pourraient être obtenues qu'avec SPECTRA (avec une précision alors sans doute trop faible pour du Meteor) ou une DO par Damocles. Pour qu'une telle solution soit vraiment efficace, il faudrait que l'AD du missile Meteor puisse "reconnaitre" sa cible au sol. C'est surtout du développement logiciel (pas que), mais qui coûte vraiment vraiment très cher !
-
Un démonstrateur de discrétion pour le Rafale !
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de Rafale56 dans Europe
En Afrique certains dromadaires et girafes n'ont pas survécus à certains vols TBA. ;) -
Je ne vois pas en quoi le fait que les USA aient choisi le Hawk pour des raisons politiques (ce qui permettra au Hawk de survivre bien au delà de la guerre froide et d'être très concurrentiel sur le marché notamment Moyen-Orient) montre un non-alignement entre intérêt de NOS armées et BITD ! Nous avions commandé des Alfajet, et nous les avons reçu. Dans le genre soutien à l'industrie, c'est déjà un premier bon pas ! Qu'est-ce qu'on aurait du faire? Commander une quarantaine d'Alfajet pour nos forces à chaque fois que l'industriel se faisait piquer un marché export par les britons juste pour que 20 ans plus tard, Ô forces de la divination, on puisse avoir un petit low-cost à proposer sur le marché des avions de combat en pleine crise économique mondiale? On aurait du faire pareil avec le Mirage 2000, et en commander 40 de plus pour nos forces en version -9 en attendant que les Indiens ou les Brésiliens daignent signer la commande ferme qu'ils nous avaient promis ? J'ai toujours été un grand partisan du soutien à notre industrie de défense, notamment dans le secteur naval. Mais au bout d'un moment, on ne va pas continuer de commander des dizaine d'AJ, de Mirage, de Tigre ou de MBT par décennie juste pour éviter que ne ferme une chaine de production d'appareil qui a perdu de sa compétitivité à l'international.
- 892 réponses
-
- Alpha Jet
- Dassault Aviation
-
(et 1 en plus)
Étiqueté avec :
-
C'est un non sens historique de faire cette analyse. Quand l'AJ a connu son déclin qui l'a mené à sa mort prématurée, le contexte n'était certainement pas à un désintérêt de DA pour le segment Low End de sa gamme. Ils se sont littéralement cassé le cul pour tenté de refiler l'AJ à la Marine américaine, alors même qu'il était le seul compétiteur a répondre au cahier des charges (et ils ont finalement eu raison de se battre quand on voit que c'est un monoréacteur qui a été choisi pour des raisons politiques et industrielles). Ils ont pris de leur poche pour proposer des solutions plus guerrière équipées de radar et de FLIR, de bombes guidées laser et autres Exocet. La réalité c'est qu'ils ont loupé 2 marchés export, celui des USA et une concrétisation au Moyen-Orient, et, comme pour le Mirage 2000 après ses échec en Pologne, au Chili et au Brésil, cela commençait à coûter plus cher qu'à rapporter d'avoir un AJ au catalogue. Une commande de la Marine aurait pu changer les choses, mais personne à l'époque ne savait de quoi l'aéronautique de demain serait faite. Leur faire un procès d'intention avec un regard omniscient venu du futur, ce n'est pas très fair-play. La réalité, c'est qu'il y avait trop de trainer lourds sur le marché européens (et mondial), quasiment un par pays, à la fin de la Guerre Froide, et qu'il n'y avait pas de place sur le marché exportation pour plus d'un ou deux survivants. Les Anglais ont remporté la part du lion, avec les miettes laissées aux italiens (et aux Allemands en seconde main). Français, Espagnols, Polonais, Tchèques, Russes... Pas assez de marché intérieur, pas assez de demande à l'export. Des choix rationnels ont du être fait, même si ça n'enchantait pas tout le monde. Aujourd'hui, on sait ce qu'il en est: sans grosse commande nationale pour assurer un volume initial suffisant, personne ne prendra le risque de se lancer sur un marché déjà bien tenu par les Anglais et les Italiens d'une part et les pays asiatiques aux commandes nationales fortes d'autre part.
- 892 réponses
-
- Alpha Jet
- Dassault Aviation
-
(et 1 en plus)
Étiqueté avec :
-
Opérationnellement, le Rafale peut emporter les Scalp sous les points 2 de voilure et en ventral, toutes versions confondues. Dans la pratique, le Rafale M opérant depuis un porte-avions n'emportera qu'un Scalp en ventral. Un Rafale C ou B emportera quant à lui une paire de Scalp sous les ailes ou (notamment pour les missions d'entrainement FAS) un unique missile en ventral. Théoriquement rien n'interdit d'emporter 3 Scalp par machine, mais l'intérêt opérationnel est réduit. On préfère embarquer plus de carburant pour emporter les armements plus loin, sachant qu'il n'y a pas grande différence de rayon d'action entre un Rafale M avec 1 Scalp et 2 réservoirs ou un C/B avec 2 Scalp et 2 réservoirs. A nombre de Scalp équivalents, on préfèrera envoyer plus d'avions avec moins de logistique (notamment ravitailleurs) que moins d'avions avec plus de missiles chacun. De fait, je ne suis pas certain que les procédures et la logistique existent pour une séquence de tir de 3 Scalp par avions. Après, tout à fait hypothétiquement, si on ne parle de contraintes de poids, d'encombrement et d'aérodynamique, un Rafale pourrait emporter 5 Scalp et aucun réservoirs externes. Les proto emportaient bien 2 Scalp en interne de voilure et 2 réservoirs de 1250 litres en externe.
-
L'Alfajet porteur d'Exocet, ce n'était qu'un projet des industriels qui n'a jamais rien donné, faute de clients. Le démonstrateur en vol était un exemplaire de la dernière mouture de l'Alfajet MS, avec télémètre laser dans le nez mais pas de radar: pas de quoi lancer un Exocet dans l'état, même si une version avec le radar du SuE a été proposée (qui n'a jamais donné suite sur AJ, mais qu'on a retrouvé sur Jaguar en Inde). Alors effectivement, l'AJ a une excellente autonomie en vol pour un appareil de cette taille, théoriquement meilleure que celle d'un Mirage F1. Dans la pratique par contre, on ne fait pas la même chose avec les deux appareils. Un Mirage F1 avec un gros réservoir ventral, le plein d'obus pour ses canons de 30mm internes, 2 Magic II en bout d'ailes et 4 bombes sous les ailes (sans parler des pods de guerre électronique) ira toujours plus loin qu'un Alfajet avec son pod canon, 4 bombes et 2 Magic II. Mais si l'idée est d'imaginer un petit avion ravitaillable avec 3 réservoirs sous les ailes capable d'emporter loin une charge légère (1 canon de 30mm en pod et 2 bombes légères ou 2 paniers à roquettes), oui, ça aurait pu se concevoir à une époque. Sauf qu'à cette époque là on avait déjà un appareil pour ça: le Jaguar, qui emportait plus et était mieux protégé.
- 892 réponses
-
- Alpha Jet
- Dassault Aviation
-
(et 1 en plus)
Étiqueté avec :
-
[FDI] Les Frégates de Défense et d’Intervention ex FTI
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de BPCs dans Europe
Je ne dis pas le contraire. Je dis juste que DCNS a travaillé sur des design "à la demande", notamment sur les FM400 qui avaient une partie de la coque et des superstructures communes à toutes les versions et certains modules qui étaient adaptés à la mission et aux performances alors demandées. Je ne doute pas que cela demande une dose de compromis, je l'ai d'ailleurs spécifié dans mon post précédent, mais il est tout à fait possible d'avoir une même base pour deux missions différentes. C'est d'ailleurs ce qui était prévu, dans une moindre mesure, avec les FREMM-ASM vs FREMM-AVT, ou ce que les Italiens ont mis en place d'ailleurs sur leurs propres FREMM. Pour le coup on avait pas touché à la coque et à la propulsion, mais pour la partie infrastructures et armement modulaire, on était déjà dans les prémices de ce que DCNS commence à proposer sur catalogue. -
[FDI] Les Frégates de Défense et d’Intervention ex FTI
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de BPCs dans Europe
DCNS a démontré sa capacité à développer des navires modulaires. Mais dans bien des cas, c'est surtout une façon de faire passer 2 programmes pour un unique programme avec des sous-versions. Que ce soit les FM400 ou les Gowind (dans leurs design successifs), DCNS proposait des choix en terme de propulsion avec une propulsion standard pouvant être complétée soit par un propulseur supplémentaire pour la vitesse, soit par une plus grande capacité en carburant pour le cas des FM400 par exemple. Il n'est pas impossible d'imaginer une coque unique mais modulaire, avec par exemple la moitié des coques équipées pour la vitesse et avec un bulbe sonar par exemple, et l'autre moitié optimisées pour l'endurance. Ceci étant dit, je pense qu'on s'orienterait plutôt vers des coques et propulsions similaires, sans doute avec une concession en terme de vitesse et d'autonomie de part et d'autre, et une différenciation en terme d'équipements. On peut très bien imaginer un navire de 3000t avec un canon de 76mm, 16 MICA-VL et 8 Exocet pour le remplacement des FLF et un canon de 30 ou 40mm, 8 MICA-VL (ou un simple SIMBAD) et 4 Exocet mais des capacités aéro et drome accrues pour la version patrouille. En terme d'architecture navale, on peut avoir une plate-forme commune mais un aménagement des capacités aéro et des armements très différentes. Il suffit de voir ce que font les USCG avec leurs patrouilleurs qui n'ont rien à envier à nos frégates en terme de tonnage ou de capacités aériennes. Certains de ces navires USCG étaient (sont?) d'ailleurs prévus pour pouvoir être upgradés en véritables frégates de défense côtière si les choses tournaient vraiment mal pour l'US Navy. -
Une chose est sûre, c'est qu'ils ont demandé l'intégration de leurres remorqués, et que des industriels bossent dessus. Je me demande si ça fait partie du matos que les israéliens pourraient livrer. L'autre élément de piste que j'avais eu c'était un FLIR ou un IRST possiblement israélien à la place de la voie IR de l'OSF, mais je n'ai aucun détail là-dessus.
-
Bah je suis venu avec ma porteuse de minijupe cette année. Ça a pas eu spécialement d'effet sur les pilotes de Rafale, mais certaines personnes de l'ALAT et de la RAF n'avaient pas l'air désintéressées ;)
-
Il l'est. Et très abordable en plus. C'est en cours d'écriture. C'est plus long que je ne l'avais prévu au départ (à la fois plus de boulot, et des articles plus longs que prévu au départ)
-
J'avais pu revoir Tao au Bourget (brièvement, c'est qu'il était occupé le bougre), mais il n'était pas le seul à faire des démo en vol. Certains jours on a eu droit à 2 démo différentes par 2 pilotes différents.