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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. On rappellera le grand exercice interarme américain Millenium Challenge de 2002 où les forces "rouges" (les marines) jouant une techno-guérilla sans matériel lourd ont proprement torché les "bleus" (Army/Navy/Air Force), "coulant" de grosses unités navales et flanquant la pâtée sur le terrain aux network-centric forces au sol, sans même utiliser de communications modernes (ils communiquaient par estafettes). Tout, pourtant, avait été fait pour s'assurer que les rouges n'avaient aucune chance. Les pertes bleues ont été "annulées" par l'EM afin de correspondre au scénario pré-établi par la clique RMA-rumsfeldienne décidée au schéma de la "Transformation". Bref, l'outil compte très peu par rapport à la façon de s'en servir (comme vous le dira votre compagne ;)). C'est dans son bouquin que Vincent Desportes allait jusqu'à dire que le temps d'efficacité maximale d'un nouveau matos (du satellite jusqu'à la plus petite innovation pour le soldat individuel) se raccourcissait dramatiquement; 3 à 4 usages maximum avant que l'adversaire, surtout asymétrique (bon, mais on se dit qu'il n'y a pas eu de test en grand contre des adversaires symétriques depuis un bail :lol:) s'adapte et minimise l'apport de ce nouveau gadget hors de prix. Le dit gadget ne devient pas inutile, mais sa force d'impacte est dramatiquement divisée au point de ne représenter qu'un apport marginal. Il devient alors pertinent de se demander si l'investissement consenti en continu pour chacune de ces innovations, grandes et petites, qui arrivent par centaines chaque année, est bien pertinent au regard du faible accroissement global de l'efficacité à moyen terme. Ca fait vraiment beaucoup de fric dépensé pour, à l'arrivée, un très faible nombre d'innovations appelées à rester à demeure dans les forces. Beaucoup de concurrence, d'investissements, de productions en urgence, d'explosion de l'offre, de dispersement des invesrissements.... pour accumuler les gadgets et matériels souvent aux dépends des matos principaux. On peut débattre de la pertinence de la standardisation à outrance des matériels des armées, mais aussi de son pendant inverse qui va à l'accessoirisation et l'hétérogénéisation à outrance. Parce que dans cette course au toujours plus technologique à tous les niveaux, y'a qu'un seul pays qui puisse tenir la distance même à moyen terme, et on sait tous lequel c'est. Dès lors, dans le cadre de l'impératif de base de toute armée, à savoir l'efficacité globale des forces, celles qui n'ont pas les moyens de cette course, c'est-à-dire toutes sauf une, doivent se poser les bonnes questions: - comment garder le contrôle de la surenchère technologique et équipementière, résister aux sirènes et pressions des fournisseurs, surtout des gros, et des idéologues de la technologie, et imposer un modèle qui inclue cette technologie comme un plus, mais pas comme la base? Bref, comment le client reste roi? - comment ne pas se disperser dans l'investissement et le mettre au service de ce qui compte avant tout, surtout dans une guerre d'infanterie légère et de contrôle/sécurisation, à savoir le soldat? - comment accroître dramatiquement la formation humaine face à un tempo opérationnel élevé? - comment retrouver l'initiative doctrinale face à la technologie et surtout à ses fabricants, en définissant des stratégies et des concepts d'emploi EN AMONT des catalogues d'équipements?
  2. C-seven n'arrive pas à comprendre la différence entre les talibans et les "terroristes" d'Al Qaida et autres mouvances. Les Talebs, c'est ceux avec qui on finira par négocier parce qu'ils recouvrent une réalité très diverse, un spectre très large dont le seul point commun est qu'il s'agit avant tout, du moins pour les plus durs, d'une bande de tarés médiévaux dont la mentalité religieuse au ras des pâquerettes ne serait, au fond, pas trop différentes de celle des prêtres espagnols des guérillas des années 1808-1814: traditionalistes au point d'être bouchés à l'émeri, attachés viscéralement à leur lopin de bouse et ruraux jusqu'aux tréfonds de l'âme ce qui implique qu'ils sont généralement nationalistes/tribalistes/ethnicistes et détestent de ce fait qu'on viennent leur dire quoi foutre chez eux. Ils ont donc certains point communs avec d'autres mouvements en Afghanistan, plus tribalistes/ethnicistes/nationalistes ou liés à un chef de guerre mais moins religieux, pour qui le religion n'est importante qu'au plan culturel (c'est leur mode de vie, pas une transcendance qui dicte une quelconque lutte mondiale). Les "terroristes" sont d'une toute autre essence: il s'agit de mouvements avant tout politiques, quoiqu'ils en disent, d'une version de la religion instrumentalisée dans le cadre d'une idéologie au sens moderne du terme. C'est pourquoi ils n'admettent aucune ambiguité dans l'exégèse religieuse: comme pour toute idéologie, ils forcent la réalité dans le cadre de leur doctrine unique de parti, comme les fascistes, les nazis ou les bolchéviks. Eux ont une aspiration et un projet par essence mondialiste pour changer l'humanité selon leurs goûts; en ce sens, l'islamisme est une idéologie politique qui est, aujourd'hui, la dernière des grandes utopies holistes avec le capitalisme libéral-libertaire, soit une doctrine globalisante s'adressant à l'ensemble du monde et de la société, incluant tous les aspects de la vie. Et la différence entre ces tendances est grande: les talebs, même les plus extrêmistes, aiment rarement les "terroristes" (j'utilise ce mot par défaut). L'hébergement de camps d'entraînement avant 2001 correspondait à des deals de raison, pas à un mariage d'amour, et tous les talebs n'acceptaient pas ces deals, pas plus que de nombreux chefs de tribus ou carrément d'ethnies (l'Alliance du Nord en étant l'exemple le plus criant). Si on arrête la vision simpliste issue de la propagande bushienne, on pourra enfin commencer à agir en adulte et appliquer une stratégie de base: diviser pour régner.
  3. Pourquoi personne me croit quand je dis mon âge! Merdeuh! C'est vrai que depuis que je prends cet hydromel polonais (c'est le meilleur!).... Et puis l'hypocras a un goût bizarre depuis quelques temps; rien à voir avec la recette du Viandier de Taillevent (écrite il y a 6 siècles, elle est toujours en production; essayez!) ou celui qu'on me servait à l'hostellerie de la Croix d'Or (construite il y a 8 siècles, elle est toujours là; allez-y!). J'ai 8 siècles et des brouettes, et après? Vous êtes tous sectaires? Z'aimez pas les vieux? Gérontophobes!
  4. Désolé Philippe, c'est moi qui dit que le NH-90 n'est pas un succès, et je le maintiens: si à 507 bestioles, t'es pas foutu d'avoir un prix correct, c'est qu'il y a une couille dans le potage. Ce genre de bestiole n'est pas produite à TRES grande échelle, c'est une foirade, parce que c'est pas le genre de machins destinés à exister à 5 ou 10 exemplaires dans une grande armée, mais à se compter en centaines pour avoir une efficacité stratégique. La commande minimale du nouvel UH-60 concernera autour de 1700 machines pour la seule US Army. How d'you like'em apples? Et puis 250 Mil-Mi 26 pèsent bien plus lourd que 507 NH-90 :lol: :lol:! Désolé, ça me démangeait; trop facile.... Imagine qu'on pourrait se payer 2,3 C-188 pour un seul TTH, et que leurs capacités sont assez voisines.
  5. Je ne sais pas si mon post s'insère ici ou devrait être un nouveau sujet étant donné qu'il est assez vaste et polémique et peut s'étendre à d'autres aspects de la Russie dans sa nouvelle posture. Dans le dernier Diplomatie, je suis tombé sur un gros article d'Alexis Bautzmann (du CAPRI), intitulé "l'illusion de la puissance". Honnêtement, le ton est assez catégorique; le texte concerne la puissance russe en général, mais surtout les forces armées en particulier, et pas mal de données chiffrées et d'avis d'experts (y compris russes) sont assez édifiants. Après, on peut supposer que certaines des personnes citées sont des atlantistes ou des ex-eltsiniens qui en ont gros sur la patate, ou des économistes critiques de l'étatisation, mais leur multiplicité et certains faits sont quand même assez énormes. On connaît les problèmes inhérents aux personnels dans l'armée russe, mais là, il y a des trucs assez maousses. Au global, j'ai pas eu le temps de synthétiser l'article, alors je vais être un poil bordélique. L'article part de la guerre de Géorgie pour un coup d'esbrouffe destiné aux occidentaux, ce que personne n'a de mal à croire. "Le coup de force du Kremlin consista à faire passer une provocation militaire manifeste pour le signe tangible d'une puissance (enfin) retrouvée, et nombreux sont ceux qui, en Europe notamment, sont tombés dans ce piège pourtant grossier d'une rhétorique de la puissance sans grand rapport avec la réalité économique et militaire russe"; cette phrase est assez dans le ton de l'article. Sur les forces russes, il parle d'abord des faiblesses: problèmes de ravitaillement et de maintenance en opérations, incapacité presque généralisée au combat de nuit, faiblesse de la coordination des unités de combat, incapacité à neutraliser la DCA et l'artillerie géorgiennes pourtant faibles.... Les experts russes auraient admis ces déficiences, ajoutant qu'elles étaient exactement les mêmes que lors des deux guerres de Tchétchénie. Là où ça se gratine, c'est quand il évoque l'énormité des pertes des dits conflits et évoque le manque de qualifications des soldats russes, surtout en contraste des discours de propagande de l'EM russe. Et là, on se lance dans le sous-équipement chronique, l'entraînement moisi, la chaîne de commandement éclatée et incapable de s'adapter à la réalité.... Que l'Etat russe compense par des actions d'éclat qui sont plus des coups de pub qu'autre chose, comme le déploiement de para au Kosovo en 1999, présenté par la télé russe comme une action héroïque et qui aurait été impossible sans le soutien logistique et financier US ou le soutien et la protection des forces rosbifs. Pour la 2ème guerre de Tchétchénie, il apparaîtrait que la disproportion des moyens et l'emploi de stratégies plus adaptées, comme l'emploi de supplétifs locaux armés -essentiellement des bandes mafieuses sautant sur l'occasion- sont des solutions sans lendemain puisque, apparemment, les dits supplétifs commenceraient maintenant à se friter avec les forces du clan mafieux présidentiel (avis occidental ou pas, sur ce point, comptez pas sur moi pour faire l'éloge de cette sous-merde). Pour revenir à la guerre, le taux de tirs fratricides par bombardements, coordination pourrie de l'artillerie, mauvaises communications, mauvaises identifications.... serait hallucinant. Et l'absence de solidarité entre les composantes des forces le serait aussi, de même que la faible interopérabilité des matériels. La seule façon de compenser aurait été le bombardement massif d'artillerie et aéroporté. Et là on arrive au coeur de l'article qui pointe que malgré le volontarisme affiché, la faiblesse de l'entraînement perdurait, et donc des faiblesses notables en combat urbain, montagneux et forestier, aussi bien pour les armées que pour les forces du Ministère de l'Intérieur. Un expert britannique (je le dénonce: Michael Orr, pour qui connaît) confirmerait ce point de la faiblesse notable de l'infanterie russe. Le général Andrei Nikolaev pointait en 2002 l'incapacité de la Russie à maintenir plus de 60 000h dans le Nord Caucase, révélant des faiblesse structurelles qui perdurent aujourd'hui. Et là on entre dans le problème bien connu des personnels de l'armée russe; bizutages et mauvais traitements, absence de cadre légal, alcoolisme (avec de la bibine artisanale, genre qui rend aveugle et taré) et drogue à grande échelle.... Mais plus encore, il s'étend sur la corruption généralisée à tous les échelons. Le résultat, et là ce sont les proportions qui m'ont fait halluciner, est que chaque année, on a entre 30 et 40 000 déserteurs/insoumis. Question ambiance, ça se pose là. En 1999, pour la Tchétchénie, 20% des appelés ne se sont pas présentés. Le général Igor Pusanov, vice ministre de la défense, déclarait en 2006 que, hors les plus pauvres, tout le monde s'arrangeait pour éviter le service, mais surtout, qu'il n'y avait que 10% des appelés qui avaient les qualités physiques et morales minimales. Là, évidemment, on a une charge contre l'armée de conscription qui empêcherait toute évolution réelle, ce qui peut révéler selon moi un certain parti pris dans le clan "petite armée hyper techno". mais il est vrai que la conscription russe actuelle, sans sous-offs professionnels et n'amenant que le bas de la société (pour en plus le traiter comme de la merde), fonctionne très mal et cumule les handicaps. Ensuite, je passe plus vite, l'auteur s'étend sur la faiblesse des modernisations malgré l'accroissement des budgets: - trop fort accent sur le nucléaire, dont l'emploi tactique est remis au goût du jour, qui vampirise les crédits des forces classiques. Apparemment, l'EM et la présidence auraient une idylle prononcée avec les gros missiles. Les crédits énormes investis sembleraient inutiles à l'auteur face à un système antimissile US qui, au mieux, ne commencera pas à arriver avant 2020, pour un niveau d'efficacité sans doute relatif. Il s'agirait d'un gaspillage au profit d'une dépense de prestige. - cette posture illustrerait l'hostilité des EM et des cadres militaires russes, mais aussi du politique, à l'idée de réformer en profondeur et de renoncer au format traditionnel de l'armée (là, on peut confirmer l'état d'esprit des officiers, hostiles aux soldats pros et aux sous-offs en particulier). Je mets un bémol personnel en pointant que la dimension de la Russie ne peut résumer le débat à l'opposition manichéenne entre une grosse armée type guerre froide et une petite pro hyper techno (la grosse molle et la petite active :lol:). - les dites forces nucléaires seraient par ailleurs, malgré les investissements, très inefficaces et mal entretenues malgré les crédits. - malgré quelques belles réussites techniques, l'équipement ne profiterait pas aux forces russes, et ne parvient pas à offrir un panel complet de matériels. - Le taux d'équipements modernes ne dépasserait pas 30% (1,5% ayant été renouvelé depuis 1991!) alors que la R&D, pas assez élevée et ne recevant qu'une partie des fonds affichés (15 à 20%), est insuffisante. Par ailleurs, la moyenne d'âge des labos serait supérieure à 50 piges (on en a déjà parlé avec Berkut). - l'industrie d'armements russe serait tributaire des transferts de technologie étrangers au point de dépendance, et les entreprises du secteur qui restent compétitives ne profitent pas aux forces russes. Au global, aucun réarmement crédible ne pourrait arriver avant 2030, selon le mot d'un ancien CEMA russe, cette vision reposant sur un développement économique constant et une rente énergétique équivalente, ce qui est loin d'être garanti. Après, il y a une analyse économique, démographique et stratégique plus globale, HS ici mais que je pourrais évoquer si les grands modos tout puissants décidaient de bouger mon post et d'en faire un topic dans une autre section. Inutile de vous dire que je retranscris grosso modo le ton de l'article, qui m'a fait halluciner, surtout par rapport à une interview de Jacques Sapir que je venais de lire dans la Nouvelle Revue d'Histoire.
  6. Ridé, moi? Fi, donc! J'ai gardé ma peau d'imbibé de bébé ;). Et puis documente-toi un peu sur le sujets importants, jeune béotien! Yoda a plus de 900 piges, comme Noé (la phrase consacrée est: "quand 900 ans comme moi tu auras, moins en forme tu seras"). Non mais, quelle jeunesse! On sait pas où on va mais on y va ma bonne dame, moi j'vous l'dit! Quand à changer l'eau en vin, c'est hyper facile: tu balances le contenu des verres d'eau et tu mets du Bourgogne à la place. Pas compliqué.
  7. Calmos ô Grandmodotoubô, tu sais que je suis partisan du Mimile en France (j'adorerais voir une compagnie renforcée de chasseurs alpins jaillir virilement de juste 2 Mimiles au sommet d'un col :lol:), mais tu manques d'objectivité: les CH-47 et 53 ont quand même été largement plus employés en opérations de guerre depuis une vingtaine d'années, mmmmh? Coquinou, va. Ils ont été un poil plus exposés, alors les statistiques de pertes de Mi-26.... On va essayer de comparer ce qui est comparable. Je disais juste deux choses simples: plus c'est gros, moins c'est difficile à toucher au Manpad, et plus c'est gros, plus tu perds de jouets quand il y en a un qui tombe. A moins que les règles de l'espace euclidien ne s'appliquent pas à l'intérieur du Mimile qui, malgré sa taille, ne pourrait en fait qu'emporter un trombone et deux agrafeuses, je ne fais que pointer l'évidence du doigt. Et toi tu regardes le doigt :lol:. Désolé ;). Ceci dit, bonne remarque sur le 26T: il a quoi comme autoprotection? Et, tiens, une question aussi liée à l'évitement: quel genre d'agilité peut avoir la bestiole face à des Manpads? Je sais qu'il a une bonne réserve de puissance, ce qui doit lui permettre, s'il est visé alors qu'il fait du surplace, de bouger rapidement, mais à quel degré? Pour le duo C-188 (version militaire du Superhawk H-92) avec le Mi-26, on en est un peu les géniteurs, tous les deux :lol:, donc pas la peine de me convaincre. Ceci dit, je vais aller dans ton sens: - le Halo, si on se base sur une moyenne pessimiste mettant son prix autour de 15-16 millions de dollars (on va dire qu'on prend la fourchette haute des dernières versions, histoire d'éviter de pinailler), vaut un demi Chinook (dernière version) et un tiers de CH-53K. Ca remet les patates au fond du sac. - pour le simple concept de mobilité tactique de théâtre (j'écarte la fonction de transport purement combattant au profit de celui de transport logistique, d'équipements et de renforts sur une zone donnée), il est tout simplement imbattable. - Comme transport de troupe sur un théâtre étendu, son emploi en nombre permet de doubler les rotations, donc la rapidité de concentration, donc d'accroître les chances de surprise ou, en tout cas, de créer le surnombre, de lancer des opérations.... Le plan de son usage en opérations de combats est plus discutable, mais là, je manque de biscuits sur ses performances plus pointues, la pertinence d'une telle capacité pour l'appoint rapide et le tempo d'opérations offensives à grande échelle.... Au point de me demander si, entre le Mimile et le C-188, il ne faudrait pas quelques Chinooks en tampon. Et le seul point qui fait peur reste bien, surtout dans le cas de transport humain, sa vulnérabilité d'hélico (chuis para -enfin j'étais quand je bouffais moins- tu crois pas que je vais aimer les hélicos, non?) coûte plus cher en cas de perte. Mais bon, j'essaie de turbiner depuis longtemps sur un truc pour remplacer l'hélico, mais à part des appareils anti-grav que j'arrive à faire marcher que bourré ;), j'ai pas vachement avancé.
  8. Sauf que les 3 B (boire bouffer baiser), passé la soixantaine, t'as pu les mêmes capacités à performer quand t'es un simple mortel. N'est pas un vieux pervers socratique et jouisseur qui veut, mon jeune ami :lol:. Quand 842 ans comme moi tu auras (grâce à l'alcool qui, passé certaines quantités, ne détruit plus mais conserve, comme pour les gros cornichons), moins en forme tu seras ;).
  9. Je vais me faire l'avocat du "célestement déchu", mais le Mi-26 peut faire peur à tous ceux qui n'aiment pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier ;). Si ça tombe, ça fait beaucoup de vaisselle casée. Sans compter,bien sûr, que sa vulnérabilité devient réelle dans le cadre d'un conflit d'une certaine intensité où ce qui est gros est immanquable. A quand la version fly-by-wire du Mimile :lol:? Après, pour la maintenance, 27 000$ par heure, ça sent le prix de location pour un tel machin, mais plus encore l'agrégat pur et dur; à ce compte là, la MCO russe aurait du mal à en faire voler beaucoup :lol:. Ceci dit Berkut, tu perds en objectivité: je ne parle même pas de ton (léger :lol:) préjugé russophile, mais d'un penchant que tu sembles avoir et qui a l'air de gueuler en permanence "plus c'est gros, plus c'est beau!" ;). Non, la gamme des CH-53 ne sont pas des hélicos de tapettes; non le Chinook n'est pas une petite bite à hélices. Ce sont de vrais hélicos lourds. C'est juste que Mimile est un TRES lourd.
  10. Plus généralement, on peut aussi bien lancer clairement le débat (sur un autre topic bien sûr) des procédés d'acquisitions et d'industrialisation en France, puisque la question se pose de pouvoir réduire drastiquement le délai séparant la définition d'un modèle d'armée, d'un cahier des charges opérationnel et d'un concept d'emploi de forces. Le Tigre, le Rafale et le NH-90 sont les exemples de ce qu'il ne faut pas faire en la matière. je me rappelle encore avec émotion les premières photos du Rafale quand j'étais minot, ou celles du NH-90 dans un très vieux Sciences et Vie, ou encore le look flashant du Tigre dans un James Bond de 1995 (tourné en 1994). Sur le Mi-26, la question se pose, à Berkut en particulier (et tu sais que je suis un fan mon Berkuninouchet :lol:): a t-on la moindre idée des coûts d'entretien de cette grosse bébête? Que la chose soit claire dans mes interventions sur les hélicos: je suis un adversaire déclaré du NH-90 pour autre chose que des applications spécialisées. A plus de 25 millions d'euros la pièce (et plus probablement 28), c'est un échec industriel pour ceux qui s'en équipent dans la première vague. S'il rencontre soudain un énorme succès international, atteignant des quantités réellement importantes, il deviendra moins cher (mais nous, on aura été de la baise dans l'histoire). Mais pour l'instant, ça n'en prend pas le chemin. Du coup, le Mi-26 aux côtés d'un hélico moyen bien moins cher est la solution que je voudrais pointer du doigt. Le seul vrai arguement contre le Mi-26, c'est l'impossibilité de le charger sur un BPC et de l'employer ailleurs que depuis la terre. Pour le projeter loin, il faut pouvoir s'assurer d'escales de ravitaillement sûres dans divers points du monde, plus précisément dans "l'arc des crises". La seule autre solution est de disposer aussi d'avions de transport maousses (et Berkut sait à quel point ze veux aussi des grôôôô Nantonovs en masse, avec un avion médian peu cher, à la place des ces A-400 tout pourris et trop chers). Mais du coup, la question de la maintenance du Mimile se pose: quelqu'un a t-il la moindre donnée chiffrée (heures de maintenance/heure de vol, nombre d'hommes requis, conso de pièces détachées, fréquence des pannes et déficiences....) su la dite bébête? On peut gloser pendant des heures sur les mérites comparés des divers hélos lourds/vachement lourds, à la fin, on doit toujours revenir à la question du prix: j'ai plein de trucs bien à dire sur les CH-53 (Dieu sait que celui-là serait parfait pour pouvoir l'employer sur BPC, amener des pièces d'artillerie....), Chinooks et autres, mais les moins chers coûtent le double d'un Mi-26 au moins. Le CH-53K, au mieux du mieux et après le début d'une production de grande échelle, ne coûtera pas moins de 30-35 millions d'euros, pas de dollars. Le Chinook, nettement plus court sur pattes (on est dans l'ordre des 700-750 bornes) et de moindre capacité, coûtera dans les 25-30 millions d'euros minimum (prix unitaire de la commande américaine de 191 exemplaires plus une grosse vingtaine en option; une commande à notre échelle n'obtiendra pas ce même prix unitaire). Pour répondre à Gally, oui, une capacité de cargo supérieure à 10 tonnes est souhaitable pour une vraie capacité de manoeuvre: les véhicules blindés ont une tendance naturelle à s'alourdir, c'est un fait, et même les plus légers se couvrent d'options qui les alourdissent. Suivant les conditions météos, l'altitude.... une capacité juste suffisante cesse vite de l'être, aussi faut-il de la réserve. La mobilité tactique sur un théâtre, la capacité de renforts rapides, de surprise, de concentration, dépend d'une capacité minimale constante, laquelle ne peut être assurée que par la certitude d'une bonne réserve de puissance sur l'ensemble du parc. Enfin, pour ce qui est du coût financier, il est quand même hallucinant de constater qu'il vaut mieux perdre un Mi-26 par Manpad qu'un TTH-90!
  11. J'ai fait une recherche rapide: une doucette peut être une maison écologique à chauffage solaire, du nom de la boîte qui la fait :lol:. comme quoi, même dans les foirades, il peut y avoir une cohérence.
  12. Tes scénarios sont les trois grandes options, Akhilleus, quoique je ne sois pas d'accord avec certains points; par exemple, je ne crois pas que ce soit le bodycount qui lèverait des oppositions actives susceptibles de provoquer le retrait. Des histoires de coûts, des oppositions politiques réelles, des changements d'alliances.... seraient plus à même d'opérer ce genre de mouvement. Mais la troisième solutions est très loin d'être inenvisageable; tout va dépendre en fait des ricains et de l'effort qu'ils vont consentir suite au début du retrait d'Irak et de la diminution progressive de l'investissement dans le pays. Si cet investissement se transfère de façon significative (je parle pas de budgets équivalents, mais un peu de proportionalité serait pas mal), ce 3ème scénario est très possible. De même pour leurs effectifs projetés. De même si l'organisation de l'effort allié, comme il en est question actuellement, se rationalise et s'unifie dans le cadre d'une stratégie globale. J'inverse ton raisonnement avec le Pakistan, parce que pour moi, c'est plus lui l'objectif de l'effort en Afghanistan. le but est de pacifier la région. Je répète souvent que la rue pakistanaise est radicalment anti-occidentale et que les islamistes y ont pignon sur rue. C'est vrai, mais surtout dans la partie limitrophe avec l'Afghanistan, on va dire la "zone culturelle" véritablement pachtoune. De même, pacifier l'Afghanistan, si on s'y prend bien, et taper le business de l'opium, peut aider dans le cas iranien et avec la Russie. Mais dans le cas de cette dernière, beaucoup de choses dépendent de l'attitude américaine en Asie Centrale.
  13. J'ai bossé pour la dite société quand j'étais étudiant; généralement, ce sont des gens très sérieux :lol: :lol:. Mais je sais que tout le monde n'est pas spécialisé dans tous les domaines. Visiblement, le Ministère n'a pas communiqué de version écrite de la déclaration, même des notes, à la dite société. Il s'agit de la prestation la plus chère de la boîte (et la plus impressionnante à voir: la transcription de l'intégralité du contenu en temps réel, afin de remettre la version écrite à la fin de la conférence de presse). Le rédacteur n'a que le temps d'une relecture pour l'orthographe et doit imprimer immédiatement le résultat. Entièrement la faute du ministère qui n'avait qu'à s'arranger pour qu'il puisse y avoir une relecture par un de ses personnels, et/ou remettre des notes, ou au moins un glossaire, avant la conférence, pour que le rédacteur puisse se préparer. parce que c'est garanti: quand on fait de la transcription instantanée, pour peu que, comme le Mindef, le client fasse des allocutions sans temps mort et enchaîne les questions ou non, on n'a pas le temps de réfléchir (et je ne parle même pas des défauts de prononciation, des gens qui mâchent leurs mots....). Le Mindef est vraiment incapable en matière de com: compartimentation des infos sans importance, porte-paroles incapables, phrases ampoulées et creuses avec des expressions débiles (je ne parle pas des mots sol-air ou 12,7, quoiqu'ils pourraient être bien prononcés pour les non-initiés, mais plutôt du jargon vaguement technicisant ou disproportionné, qui ne sert qu'à se donner de l'importance). Mais bon, en déduire des conclusions dramatiques est sans objet: les ricains commettent bien plus de gaffes de communication chaque semaines (et on ne va pas rappeler l'exemple qui vient de leur sommet :lol:). Pas la peine d'en faire un plat. Bien sûr qu'il faut en rire. S'en moquer, le caricaturer et se foutre de la gueule de ces culs-serrés prétentieux qui se prennent très au sérieux sans avoir les moyens de faire une communication correcte. Et quand je parle de moyens, je ne parle même pas de fric, juste de deux sous de bon sens. Alors mon commentaire, et il vaut ce qu'il vaut, j'en pèse chaque mot: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
  14. Sur les dommages collatéraux, la question ne se pose pas comme ça: les talebs en font-ils? Oui, mais ça n e change rien et ça n'est pas un prétexte pour excuser les nôtres, car notre objectif de guerre est de gagner la population. Le fait de base simple est que chaque fois qu'on en fait, on nuit à cet objectif, et que plus ces bavures s'accumulent, plus on s'écarte de la population. Seul ce point est pertinent dans l'analyse stratégique. Ce qui est terrifiant à constater, c'est par exemple que la population normande a failli être carrément hostile aux armées alliées en raison des bombardements de Normandie: plus de 50 000 morts dans les bombardements massifs du débarquement et des opérations de Normandie en 44, on peut les comprendre. Les populations nous vendent parce que nous ne pouvons leur assurer une sécurité 24 heures sur 24, et que eux essaient de survivre; c'est aussi con que ça. Eux savent ce que leur feront les insurgés si ils ne coopèrent pas. Essaie d'avoir du rens fiable dont tu sais qu'il ne sera pas transmis aussi aux talebs si ces conditions se maintiennent. S'ils ne faisaient que ça, ces gros dégoûtants.... D'ailleurs les hommes aussi font bien des choses dedans, et laissent filer bien des choses dans la grande bleue verte crade.
  15. T'as juste pas l'air de comprendre comment fonctionne le monde: les problèmes ne se compartimentent pas et tout nous affecte. Et gravement si ça dégénère. Je ne parle pas de route de la soie mais de transsibérien et des pipe-lines autour. Et plus encore je parle de la route maritime qui passe par l'Océan Indien, et celle du Golfe Persique. C'est juste la plus grosse route commerciale du monde, mais je dois dramatiser. Tu peux souhaiter la politique de l'autruche; la seule chose notable dans cette position, c'est qu'elle expose bien le cul à tous les gens entreprenants. Pas vraiment mon fantasme. Enfin, faudrait un jour se rappeler qu'on est membre permanent du CS; s'assurer que le petit équilibre possible du monde garde ses fondamentaux, c'est notre taf. Sécurité des routes commerciales, police des mers, stabilité des zones grises et containment des tensions pour éviter qu'elles dégénèrent, c'est à peu près l'idée générale. Si on y renonce, je ne vois même pas quel intérêt on peut avoir à entretenir une flotte de haute mer, des SNA, des capacités de projection.... Du fric gaspillé à l'état brut si on refuse ce rôle. Et j'imagine très bien ceux qui vont répliquer qu'on n'a qu'à laisser tomber cette charge et entretenir une force de projection qu'on n'utilisera que quand on veut pour faire ce qu'on veut.... Je les engage à vraiment se documenter pour savoir de quelle manière le monde fonctionne; ils verront qu'on y perdra à peu près ce qui nous reste d'influence et qu'on n'y gagnera pour ainsi dire rien en échange.
  16. Quelqu'un se rappelle de cette photo d'un canon sans recul assez maousse incrusté dans un scooter :lol: :lol: :lol:? C'est l'un des gros problèmes; il va falloir que nos armées sachent vraiment déterminer ce qui est utile et ce qui est superflu, même si c'est assez utile. Il faut se contenter, pour des groupes mobiles, du vraiment nécessaire, aprce que chaque engin nécessite des piles, de la rechange, des munitions, de l'emballage.... Et qu'un paquetage, c'est déjà lourd à la base, surtout à 2000m. Et il va falloir imposer cette pensée d'équipement aux EM et surtout aux équipementiers qui ont plus de chance d'obtenir satisfaction du décideur politique que les soldats. Pour reprendre les vieilles méthodes évoquées par Zamorana, on devrait peut-être prendre en otage quelques fils de PDG de grands industriels de la défense (merde, on peut pas avec Lagardère, c'est une tante.... on prend sa follasse :lol:), de grands généraux de l'EM et d'ingénieurs de l'armement. On aura plus de chances d'avoir une vraie politique d'équipement.
  17. Wishful thinking! Faut pas confondre désirs et réalités: des djihadistes au sens de vrais mouvements durs religieusement fanataisés, y'en avait pas tant que ça en Irak, juste des concordances d'intérêts entre des groupes très divers (au coeur desquels les ex-baasistes, des nationalistes irakiens, des extrêmistes chiites et sunnites moins au sens religieux qu'au sens communautaire....) dont le seul point de convergence a été la détestation des ricains pendant un moment. Et ils ont été combattus par une quantité d'argent et de moyens sans commune mesure avec ce que l'Afghanistan verra jamais, Afghanistan qui est par ailleurs un pays montagneux où quasiment chaque vallée est un pays différent et une problématique différente, comme toutes les régions montagneuses (voir ne serait-ce que les Balkans). L'Irak est, de ce seul point de vue topographique, plus facile à exploiter (sans compter la proximité de la mer, tant pour relancer de l'activité économique que pour acheminer des trucs rapidement, pouvoir frapper sans représailles, pouvoir entrer et sortir plus vite et plus nombreux.... Et le pétrole permet de redémarrer une économie plus vite qu'avec le rien du tout dont l'Afghanistan est un grand producteur mondial, et à qui il ne reste que l'opium sur lequel il est déconseillé de fonder la renaissance afghane. Sans compter que les Ricains ont acheté une partie de cette opposition irakienne en en faisant des bandes armées: tant que tonton Sam paie, tout est pour le mieux, mais le jour où il arrête d'arroser, il se passera quoi dans le pays? Au mieux ils deviendront des bandes armées mafieuses en quête de territoires et de secteurs d'activité et parviendront à un semblant de deal bancal avec le gouvernement irakien lui-mêm très fragile et très mafieux; et ils se feront la guerre entre eux pour ces activités et ces territoires. Je parle bien sûr au sens de territoires de mafias, mais pour certains d'entre eux, ça pourrait virer à des luttes plus communautaires et politiques. Et là on arrive aux autres scénarios: guerre civile, scénario somalien, déchirement religieux et/ou ethnique ou clanique.... Faut pas non plus oublier que l'arrosage pécuniaire étasunien ne suffira peut-être pas une fois que les GI's seront partis; les diverse bandes armées peuvent juger plus profitables de s'affranchir de leur code de bonne conduite avant, dès lors qu'ils n'ont plus d'Apaches planant au-dessus des villes. Si tu crois à un modèle EAU, rêve encore! L'Irak a une autre dimension qu'un Etat-croupion qui s'offre la paix civile grâce à une petite population que les revenus pétroliers peuvent arroser, et plus encore grâce aux 75% de population, uniquement des immigrés, réduits en quasi esclavage pour assurer le succès du modèle. Là on parle d'une toute autre taille avec l'Irak, d'une vraie population qui se compte en dizaines de millions sur un grand territoire, avec une énorme diversité, peut-être irréconciliable: l'existence d'un "nationalisme irakien" n'a pu se maintenir un moment que par un pouvoir autoritaire, une guerre longue, des revenus pétroliers, un affranchissement par rapport à l'Islam, et la prééminence d'un groupe minoritaire plus homogène, les sunnites, avec un groupe très restreint à sa tête, le clan de Tikrit. Seul ce pouvoir fort jusqu'à l'inhumain a pu en maintenir la cohérence relative. Sans même compter que maitenant, l'Irak va se relancer dans le commerce et dans les échanges, mais aussi dans les relations géopolitiques, au moins régionales, impliquant d'autres acteurs et d'autres pressions, de nouveaux trafics et des circulations d'hommes, d'armes, de capitaux et d'idées contre lesquels il est encre bien faible: si des mouvances chiites commencent à faire mumuse comme le Hezbollah, sponsorisées par l'Iran, à jouer les bons samaritains dans la rue en versant du fric pour aider les populations en difficulté, devenir des acteurs sociaux.... Ca va commencer à devenir intéressant. Je te conseille vraiment de te documenter sur le sujet, de comprendre comment marchent ces choses là, parce là, t'es un poil à côté ;). Ca ne marche pas comme ça. Ta remarque ne vaut que pour la petite minorité d'activistes qui sont vraiment des gens dans une démarche purement idéologique, intellectuelle et/ou spirituelle, voire politique. Toujours une minorité. Les gros bataillons ne viennent pas de ça. Que viennent les malheurs, l'injustice trop répétée (et vu le niveau de corruption du gouvernement irakien, on peut se poser la question), les divisions, la violence, une mauvaise récolte, ou simplement la recherche de boucs émissaires à tel ou tel événement, un manque de fierté nationale, communautaire ou individuelle.... Et il y a toujours des gens pour recueilir les morceaux, offrir un bouc émissaire, reconstruire, remodeler ou juste mobiliser en faisant au plus facile et en aiguillant la vindicte. C'est en partie liée aux conditions économiques (et à part Baghdad, c'est pas fabuleux; ça peut aller mieux à certains endroits, mais ça ne s'améliore pas assez vite pour qu'il n'y ait pas énormément de zones de malheurs et de frustrations) ou aux dommages collatéraux des affrontements, mais pas uniquement: les révolutions se font toujours quand on a le ventre plein après l'avoir eu vide. je renvoie pour cela au classique des classiques Classes laborieuses, classes dangereuses ;). Désolé, gros décrochage sur l'Irak, mais il est après tout sur maints aspects un laboratoire témoin pour ce qu'on doit faire et éviter en Afghanistan. Cependant , évitons tous de présumer de l'état de la population afghane: personne n'a de sondages, et s'il y en avait, la marge d'erreur doit flirter avec les 70% :lol:. Entre les changements d'attitude suivant quelles forces sont près des villes/villages, l'absence de copntrôle effectif du territoire et les volontés de propagande de tous bords, je pense pas que prendre le poul de l'Afghan moyen, s'il existe, soit une possibilité en ce moment et pour encore longtemps. Une chose est sûre, M. Afghan Moyen ne roule que pour lui en ce moment: il cultive son coin de caillou, il essaie de faire survivre les siens et il attend de voir ce qui va se passer. Faut juste pas l'emmerder. Facile à dire pour qui n'aurait pas à supporter le plein poids du choc et de la transition; y'a juste les deux tiers de la population européenne qui le sentiraient passer façon cachalot qui encule. Le tiers le plus pauvre ne s'en remettrait probablement pas. Je m'étonne toujours de voir à quel point personne ne saisit à quel point nos économies sont terriblement fragiles et à quel point la transition vers la jolie société bobo écolo où on a une croissance saine et propre est utopique. Un tel changement, au vu de l'histoire humaine, se fera dans une douleur incommensurable, et si quelqu'un me balance le mot "choc salutaire" pour espérer un grand retour à des modes de vie sains et plus authentiques, je vais vraiment devenir agressif joueur :P. Certains continueront à bouffer, certains auront le ventre creux, et pas mal l'auront vide et bouffé par les vers. Pour l'Afghanistan, qui te dis que quelqu'un reprendra la main dans le bordel? Et qui te dit que si ce quelqu'un arrive et qu'on dégomme son nouveau pouvoir, il ne recommencera pas ce qui se passe actuellement, à savoir le bordel? Y'a pas que l'Afghanistan pour prouver que le bordel sait durer. On a la chance de pouvoir voir et comprendre suffisamment loin à l'avance pour s'attaquer à des crises plus près de leurs racines que de leurs fruits, pourquoi s'en priver?
  18. Je m'interroge sur l'utilité de bombarder les madrassas (c'est quand même off-topic, mais bon); les GC n'ont pas à se concentrer dessus (c'est eux le sujet), parce que s'ils le faisaient, ce serait comme FAC, ou alors de près, au lance-flamme >:(. Je me demande (pas de réponse encore) si c'est un investissement pertinent et rentable (qui veut gâcher un beau SCALP très cher sur des baraques pelées?), étant donné le risque de scandaliser VRAIMENT les locaux, parce que pour eux, même non talibans et peu intéressés par le djihad, ça reste un établissement religieux. Ou alors il faudrait aussi bombarder St Nicolas du Chardonnet et la moitié des paroisses évangéliques des USA. Hé oui mon bon monsieur, mais depuis, y'a eu l'inflation, les subprimes, le coût des matières premières.... Les temps sont durs, il faut refaire à l'ancienne; j'opte pour des B-52 en appui direct des GC au sol, reconfigurés à l'ancienne pour transporter des stocks monstrueux de bombes de 250kg et faire du Carpet Bombing façon Dresde >:(. Bien sûr, les FAC doivent se tenir à 50 bornes au moins, sécurité oblige :lol:. De plus, je défends avec acharnement mes ânes, mulets, baudets et chevaux: ce sont des repas chauds autopropulsés, avec une bonne capacité d'emport et le sabot sûr. C'est moderne et écolo, ça fait moins de bruit qu'un moteur et ça reste un beau cadeau pour les alliés locaux. Plus sérieusement, en plus de l'équipement et de la bouffe supplémentaire, ils portent un sujet qu'on a évoqué qu'en demi-teinte ici: les munitions. Nos petits groupes puissants doivent avoir de quoi défourailler et faire de la saturation pendant des périodes accrues: quand on nomadise, c'est pas pendant 4 ou 5 jours. Donc il faut des porteurs robustes, et les Afghans ne bosseront pas comme coolies. Chaque combattant, occidental ou local, portera déjà un beau sac bien lourd tout en devant être à l'affût, penser clairement et pouvoir sauter au moindre bruit. A 2000m d'altitude et pendant plusieurs semaines, c'est pas forcément une sinécure (oui, je suis ironique). Alors tout ceux qui s'opposent à ça parce qu'ils ont toujours détesté les boucheries chevalines....
  19. D'où ça sort ce décrochage :lol: :lol: :lol:? C'est toi qui fume des cigarettes bizarres? Pascal , je te croyais un garçon sérieux :lol: :lol:. Et qu'est-ce que c'est que ces fantasmes sur des Danois torses nus? Y'a quelque chose dont tu veux nous parler :lol:? On est entre amis, ici, tu peux t'épancher :lol: :lol:. Pour aller dans le sens de ta dernière phrase: "donnez-moi des gars prêts à se faire vider les tripes et je vous fera de la bonne tactique" (général Monclar). C'est pas exactement la citation à la lettre, mais c'est purement l'esprit. Désolé, j'aurais du mettre un smiley; mais honnêtement, ça fait gros délire. T'as pas l'air de comprendre à quel point nos économies sont fragiles et dépendent absolument de la stabilité dans les zones de commerce et d'approvisionnement, à leurs frontières et le long des axes de transport. Parce que le couplet sur l'adaptation à tout, là je peux te garantir que c'est l'apocalypse qui arriverait si seulement 20% du commerce mondial était menacé par des zones d'instabilité. Il est assez amusant d'ailleurs de comparer cette situation et la stabilité politique et sociale qui en découle à l'économie de Rome à la fin de la République et jusqu'à la fin des guerres civiles; malgré l'énorme création de richesses et la modernité des structures, nous avons, comme Rome, des économies reposant sur des équilibres terriblement fragiles, et la variation de quelques point du cours de certains produits suffit à redéfinir ces équilibres, généralement dans la douleur, et surtout à remettre en cause la confiance dans l'avenir sur les secteurs concernés et, par extension, le reste. La variation des cours des denrées alimentaires a précipité une crise en gestation depuis plus de 30 ans, et qu'on ne s'attendait pas à devoir gérer si vite et si massivement: outres les milliers, voire millions, de morts qu'elle fera, cette variation accélèrera les mouvements d'émigration massive du Sud vers le Nord (qui va déjà avoir du mal à gérer sa population actuelle), déjà renforcés par les mouvements dus à la croissance démographique essentiellement africaine, eux-même multipliés par les changements climatiques, désertification en tête. Tout ça pour dire que ce trou pelé qu'est l'Afghanistan, malgré son absence totale de ressources intéressantes, se trouve au coeur de nos intérêts géopolitiques. Mais tu soulèves un point très juste: C'est très vrai si on limite cette vision à l'occident, ce qui est désormais dépassé: on se mêle de tout parce qu'on a des intérêts partout et que, de ce fait, une économie mondialisée nécessite une sécurité mondialisée. Et pour ça, l'ONU repose sur une définition trop ancienne. Elle est bancale, mais juste et pertinente dans ses principes (je rappellerai ce qui est moins connu face au béni-oui-ouisme droit-de-l'hommiste, mais l'une des principales charges de l'ONU, selon les principes conservés depuis la SDN, est la sécurité des mers et des axes du commerce comme l'un des premiers garants de la paix). Seulement, la définition de son action repose sur des rapports de force dépassés: l'un des enjeux du siècle est de refaire de l'ONU, ou plutôt des membres permanents du CS, le lieu de rassemblement des grandes puissances économiques dans l'économie mondialisée. Il est plus que temps que l'Inde, le Brésil, le Japon, la Corée, le Canada, mais aussi un Iran stabilisé, soient admis comme membres permanents, sur le simple critère de la puissance et du champ des intérêts de leurs économies, et que tout le monde se coltine la pacification des zones importantes et sensibles. Pour le volet droits de l'hommes, on verra ça après. Enfin, l'Europe doit aussi mettre la main au larfeuille: l'Allemagne, mais aussi tout le reste de l'UE, sont des déconomies développées extrêmement mondialisées. Un gambit élégant de l'Angleterre et de la France serait de mettre leurs sièges en balance contre une sérieuse avancée de la PESD, au moins pour une partie des moyens militaires à unifier pour assumer cette charge de sécurisation de ce qui sont des intérêts communs. Je ne me contredis en rien, mais tant qu'ils sont en vie et font peu parler d'eux (une fois de temps en temps), leur image, au mieux, s'érode un peu et finit par se fondre dans la densité d'informations globales, les nouvelles luttes, les autres groupes, les autres têtes d'affiches qui grimpent.... Flingue les, et tu leur donne l'immortalité. Le mieux serait qu'ils disparaissent lentement: si Ben Laden pouvait finir obèse comme Carlos et se faire choper d'ici une dizaine d'années sans avoir l'air d'avoir organisé d'autres attentats massifs ni fait autre chose qu'enculer des chèvres au fond d'une grotte et posté quelques vidéos, ce serait parfait. S'ils disparaissent sans laisser de traces (le côté mythique du "roi sous la montagne"), se font buter alors que l'attention des médias et des armées est encore sur eux, c'est la catastrophe, le statut de martyr garanti. S'ils se font choper et amener au TPI ou, encore pire, s'ils passent à Guantanamo, c'est la plus belle campagne de pub qu'on puisse leur offrir. On ne pourra se permettre de les capturer ou de les flinguer que quand leurs noms ne seront plus recherchés par les médias occidentaux ET orientaux, quand l'évocation de leur nom nécessitera un consultant spécialisé au journal TV pour rappeler que ces gens ont été importants en leur temps (c'est à mon sens pour ça qu'on les a laissé filer plusieurs fois, si les rumeurs sont vraies à ce sujet). Pour mémoire, personne n'a jamais mobilisé de porte-avions ou de forces militaires contre Carlos: ça a été purement une poursuite de police et de barbouzes à moyens limités, qui s'est faite dans le feutré et le discret. Pour le reste, ces posts commencent à être vraiment long et je suis flemmard =D; on va donc dire qu'on est d'accord de n'être pas d'accord, ça va plus vite et ça limite l'arthrite dans les doigts :lol:.
  20. Il faut amener les ânes afghans à l'école TAP! Pour les ânes, ils seront nécessaires, au moins pour une partie d'effectifs qui devra nomadiser. L'hélico est plus fait pour l'intervention et/ou le renfort d'effectifs déjà présents dans une zone donnée, pour une opération. Pour une bonne couverture, il faut toutes les vitesses: le fixe avec des bases de feu qui contrôlent une zone donnée, les axes avec les convois, le lent avec des groupes qui nomadisent (ce sont quand même eux qui feront le plus de rens), et le coup de poing héliporté qui permet la concentration rapide et la surveillance. Vu qu'il ne s'agit pas de conquérir du terrain comme dans un conflit classique, mais de le contrôler, le timing opérationnel est fondé sur la permanence de la présence sur le maximum de zones, étant donné qu'on peut se faire attaquer trois fois au même endroit sur plusieurs années, absence de front oblige.
  21. Pour les drones portables par un homme, y'en a désormais plein qui sont passés au-dessous des 2kg; le mini-drone de groupe américain, appelé à entrer en masse, n'est qu'un exemple. Sagem, EADS et Thalès ont des modèles plein les musettes. Des bottes et des pales, on est d'accord; mais je crois aussi que les sabots seront incontournables; et l'avantage, c'est qu'une fois la mission terminée, on peut, à l'occasion, refiler les ânes/chevaux aux supplétifs. Généralement très apprécié. Et si la mission dure plus que prévue, ben c'est toujours de la bouffe (et avec du 7,62, on lmes tue plus proprement; on n'est pas des bêtes).
  22. Ca c'est du coupage de cheveux en quatre, parce que si on se barre, même avec ce minable résultat d'avoir deux têtes à exhiber mais que l'Afghanistan reste un bordel, tout le monde aura compris qu'on a perdu, et t'auras beau investir des sommes énormes dans un plan média sans précédent pour dire que t'as eu ce que tu voulais et que t'es le plus beau et le plus fort, le message sera quand même passé: t'es juste désespéré et t'essaies de sauver la face avec tes deux têtes à montrer à tout le monde. Pathétique sera le mot le plus fréquent. Et question crédibilité, ça fera crever de rire tout le monde. Les objectifs de guerre ne se déterminent pas comme un enfant gâté fait son caprice; ils se déduisent de la réalité et de ce qu'on peut en tirer. Et ça aura l'air de quoi d'avoir du attendre désormais plus de 7 ans, investi des milliards et la crédibilité de ton pays, maintenu des forces importantes dont des porte-avions et capté l'attention du monde, tout ça pour choper deux loqueteux? Désolé, vu d'ici on a dépassé le point du ridicule; Omar et Ben ont juste à dire "tout ça pour nos deux pommes"? Hé ben, ils doivent faire peur à toute une collection de grandes puissances, les deux glandus. Soit on se contentait de leur donner une chasse passant exclusivement par des FS et les services secrets et restant discrète, soit on faisait le grand jeu en Afghanistan; et là, on est coincé dans le juste milieu. mais dès lors que t'envoies du porte-avions et de la biffe, si tu dis que c'est pour choper deux loquedus, t'as un peu l'air d'un con et d'un faible. Les nations ne se vengent pas; ça c'est de la mentalité de cour d'école (même si le monde y ressemble souvent). Elles ont des intérêts et rien d'autre. Et il n'y a pas d'intérêt à mobiliser des armées et des flottes pour choper deux connards en turban. Et ça tout le monde le sait. Les objectifs ne s'assignent pas librement. Faire défiler nos troupes devant les têtes des dits connards n'apportera rien; à la limite, si on pouvait envoyer un de leurs doigts discrètement à chacun des grands pontes des diverses grandes mouvances terroristes, y'aurait un début d'idée (ça supposerait notamment qu'on sait les retrouver). Mais organiser une parade avec leur tête ou les enchâiner derrière un Leclerc en remontant les Champs, ce sera juste ridicule et contre-productif, et surtout PAS DANS NOTRE INTERET, même si c'est toujours marrant à évoquer. C'est là où tu comprends pas vraiment ce qu'est un martyr (c'est vrai qu'on utilise le mot à tort et à travers): un mort, c'est juste un truc qui pue et n'emmerde personne. Un martyr, c'est celui qui t'emmerde plus mort que vivant. Et le problème, c'est que tu ne peux plus rien contre lui, même si des abrutis comme Karl Rove pensent toujours qu'on peut noircir son image, ce qui, même si ça marche, ne marche jamais longtemps. Je te rappellerais juste que "Christ" veut dire "Oint", mais aussi "pommadé", et que c'est comme ça que Jésus a été popularisé dans le monde romain, avec l'acception péjorative du terme. Ben cette campagne de dénigrement a pas marché longtemps. Ou Che Guevara, tiens: il a jamais vraiment dérangé personne ni eu de vrai impact à conséquence dans sa vie. Il a foiré à peu près tout et aurait été ridicule s'il avait survécu (surtout après la Bolivie et l'Angola); soudain, en crevant, il est devenu une espèce d'icône intouchable qui fait mouiller les petites bourgeoises et s'exalter le moindre abruti qui pense être oppressé (sans compter les petits bourges européens qui achètent le T-shirt :lol:). Ben Laden et Omar n'ont plus aucune valeur réelle, et par réel, j'entends aussi le symbolique dans la mesure où il est utile. C'est zéro à l'Argus ces deux-là; juste une question de fierté mal placée. J'exagère à peine: le problème de la situation est qu'on ne peut pas se permettre de ne pas les choper, mais que les choper ne servira en soi à rien. Si on les chope pas, on a l'air con. Si on les chope, rien n'a changé. Résultat, il faut les choper mais il faut nettoyer le bordel et créer un Etat Afghan, mais en plus remttre les pachtouns à leur place, en les bousillant (impossible) ou en faisant un deal avec la majorité des pachtouns afghans, talibans inclus, afin de créer un Etat solide, démocratique ou non je m'en tape. Seule cette situation permettra de s'attaquer au vrai problème de sécurité qui nous implique au premier chef: les zones frontalières avec l'Iran, le Pakistan et l'Asie Centrale. Parce qu'il y a deux problèmes qui nous emmerdent vraiment directement dans l'histoire, et un troisième subsidiaire, et tous sont liés: l'opium et ses conséquences, la stabilité régionale qui nous touche directement, même si c'est loin, et le terrorisme dans une moindre mesure. Sarko a vraiment merdé dans son discours avec ses conneries sur la "liberté du monde". C'est une chanson stupide qui ne convainc plus personne. Mais aujourd'hui, ce qui arrive de l'autre côté du monde nous touche directement, l'effet papillon en somme; "la guerre n'a plus de frontière", "notre sécurité se joue à 7000 km".... Si des gens plutôt malins disent ça, c'est qu'ils y ont réfléchi quelques minutes. C'est pas bien de fumer des cigarettes qui font rire quand on est au boulot! Tu délires souvent comme ça?
  23. Primo, j'engage Bigeard, Aussaresses et Sassi comme consultants experts et formateurs (discrètement si possible :lol:). On écarte du sujet tout l'amont de ce groupe de combat (collecte et organisation du rens, organisation du commandement et de sa réactivité, élaboration d'une vraie stratégie unifiée....)? Le plus gros de mon investissement va à la formation de GC autonomes en nombre suffisants pour avoir un impact sur une région donnée: les moyens s'adaptent au contexte avant tout. Mais vu les noms des consultants, je crois que la tactique est claire. En ce qui concerne l'équipement proprement dit, pas trop d'idées très spécifiques, sinon que chaque GC doit disposer d'un mini-drone portable (le dernier de Sagem est à 100 000 euros, le mini-drone US encore moins cher vu un stade plus avancé d'industrialisation). Le 7,62 est une exigence, et plutôt en battle rifles pour une part du groupe. Faut que chaque GC ait de quoi taper loin (1 sniper 12,7 serait peut-être overkill, mais pourquoi pas dans la section d'appui de chaque compagnie; les Canadiens l'ont fait je crois), une bonne capacité de saturation qui ne les encombre pas trop (un LG à gros chargeur est obligatoire) et une capacité à durer (munitions, rations.... mais avant tout, endurcissement). Des mortiers 60, on y pense, mais c'est lourd; donc oui, si on peut les transbahuter. A un moment ou à un autre, cette capacité supposera un transport: vu que les coolies sont exclus, ânes et chevaux sont meilleurs pour le off road en montagne. Mais il faut aussi l'élément local, et pour ça, Bigeard et Sassi sont sans pareil: créer des maquis locaux, même réduits, et que des sections de spécialistes vivent avec eux dans la durée. Typiquement, je pense à l'orga d'un régiment para déployé dans son entier dans la durée, avec des GCP en équipes d'intervention, mais aussi des spécialistes du rens répartis dans chaque compagnies, surtout dans les groupes chargés des maquis. Sur un rgt, la CEA est répartie en petits groupes mobiles sur une base géographique homogène, et on donne un rôle accru aux sections d'appui qui doivent être les plus mobiles (hélicos exigés) et pouvoir renforcer rapidement. J'ai beau retourner le truc, je vois pas d'autre solution que des paires de bottes et des hélicos pour traiter une telle surface de zone montagneuse. Cependant, il faut aussi un élément fixant pour assurer le contrôle des axes; et là, on entre dans le blabla sur les véhicules. L'exigence porte sur un truc capable de faire les routes de montagne sans les faire s'écrouler, capable d'encaisser du RPG (au moins un peu) et de porter du LG40 ou de la 12,7. Une compagnie sur 4 doit pouvoir être assignée à ce rôle. Mias là on est déjà dans l'extension du sujet, et ça renvoie aux questions de base: un GC, oui, mais pour quelle stratégie, quel emploi, quelle organisation, quels moyens globaux?
  24. Rôôôh, ça va hein! Je dis pas que c'est une région pourrie, juste que sur un plan géopolitique, y'a quand même plus crucial :lol:. Mais non, je ne prends JAMAIS la pilule, espèce de malapris suggestif ;).
  25. Et le contournement et la surprise tactique, hein? T'en fais quoi du contournement et de la surprise tactique? T'auras automatiquement des commandos-marine talibans qui essaieront de le prendre d'assaut par attaque sous-marine et infiltration sous déguisement (déguisés en vahinés, connaissant les faiblesses des marins). Les 380 ont besoin de cibles, et vu leur précision, on va au devant des dommages collatéraux et tirs fratricides en masse. Mais on s'en tape! Un cuirassé, ça fait classe. Il est assez grand le lac de Surobi (au moins pour que la bébête puisse faire des ronds)? Moi je penserais plutôt à des bons vieux châteaux forts sur tous les pics d'une région; Oups! Pardon Fusilier, pas des châteaux, des Pogs! Et on met des belles pièces d'artillerie dedans =D.
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