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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Sur les 31 milliards, ça fait partie des budgets: faut pas tout éliminer non plus. Y'a pas que l'équipement dans la vie. Toutes les armées (enfin les modernes) ont ces coûts à affronter et certaines s'en sortent mieux. Ces coûts se rationalisent et peuvent s'organiser. pur la dissuasion, quel est le lobby politique (au sein des forces, on sait qui c'est) qui a pu obtenir le maintien de la composante aérienne, ça j'essaie toujours de le trouver, parce que ça c'est du fric gâché purement et simplement. Mais pour le reste, tu serais surpris des sommes énormes qui pourraient être économisées sans réduire les soldes et traitements, au contraire. la logique voudrait que puisque l'armée à bâtir est expéditionnaire, on s'inspire des Marines. Hors ceux-ci, même s'ils ont aussi des gâchis énormes (notamment dans les personnels civils), font fonctionner une corps projetable de plus de 120 000 hommes (2 MEF à 40 000 hommes, 1 à 26 000 et bientôt 40 000, plus des groupes et forces indépendants) avec une grosse aviation à voilure fixe et une maousse à voilure mobile pour bien moins cher par tête de troufion projeté. Et là je parle de gestion uniquement, de taux de dispo, d'équipement moyen et de fric effectivement investi sur chaque soldat (en matos, environnement de combat, soutien, appui, entraînement, mais aussi logement et famille). Et eux sont concentrés sur peu de bases: 3 géantes (dont une hors des USA) et quelques annexes. Et le taux de dispo moyen des unités est au maximum réalisable par une armée moderne: entre 70 et 73% à tout moment. Je sais, j'insiste sur cette part, mais le budget français pourrait se payer 2 fois l'USMC avec encore de la marge. Juste une question d'échelle pour mémoire. Payons le une fois (environs 14,5 milliards d'euros pour le taux de parité de pouvoir d'achat militaire décrit par Stratège), et il reste 16,5 milliards pour des compléments d'aviation de combat (l'Air Wing de l'USMC, même s'il est très complet, ne fait pas tout), la Marine et la dissuasion. D'accord, c'est juste théorique, y'a les synergies de matos avec l'Army, la Navy et l'Air Force.... Mais c'est un ordre de grandeur qui reste valable. Faudrait essayer, juste pour voir.
  2. Honnêtement, ça fait flipper: les URB sont peut-être pas une mauvaise idée au final. Des bataillons multicapteurs au sein même de chaque brigade, ça va insérer la mentalité de force.
  3. Bien ramené au fond du sujet, Janus: pour répondre à la question, OUI, nous les avons, ces moyens! 31 milliards d'euros (j'enlève les pensions), c'est plus qu'il n'en faut pour monter un corps projetable de 100 000 hommes, une marine de haute mer à 2 PA avec une projection amphibie adéquate, des unités de frappe (destroyers et SNA) et les bâtiments de protection, et une aviation de haut niveau. La question est donc de pouvoir remettre en cause la façon dont ce fric est dépensé, et vraiment en profondeur. C'est là qu'est le véritable scandale: que le pays n'en ait pas pour son argent. Et tout cela n'a qu'une seule cause: le politique. Tactac, l'armée allemande est improjetable et peu réactive pour l'essentiel: et son niveau de préparation moyen est très contrasté. Si on parle des effectifs prêts selon nos critères, ils ont un peu moins de 20 000 hommes vraiment parés. Et comme ils s'alignent sur nos cycles de rotations de 4 mois, plutôt que les 6 mois, tu n'auras pas plus de 6000 hommes qu'ils seront vraiment capables d'envoyer. Cependant, ils font mieux cracher chacun de leurs euros dépensés.
  4. La question n'est pas là, la question est d'arriver à faire cracher à chaque euro dépensé dans la défense tout ce qu'il peut cracher; et on est TRES loin du compte. Putain, 37 milliards d'euros, c'est énorme, et y'a vraiment de quoi faire! Quand on fera quelque chose de ça, il sera alors temps de voir si on peut mettre plus.
  5. La frontière avec l'Iran n'est pas si incontrôlable, mais elle ne doit pas être laissée aux seuls iraniens qui ont aussi une politique active en plus de lutter contre les mouvements armés qui trafiquent de la came. C'est avec le Pakistan qu'il faut faire quelque chose: et là, y'a qu'une seule solution, des effectifs beaucoup plus importants, des hélicos, des drones. Qui mettra ça dans la balance? Personne ne le peut. Les Américains commenceront peut-être à pouvoir amener du monde quand ils lâcheront progressivement l'Irak, sans présumer de ce qui pourra y arriver quand l'armée afghane sera en charge: pourra t-elle contrôler les bandes armées? Sera t-elle fiable? Sera t-elle compétente? Sera t-elle équipée? Les Ricains continueront-ils à arroser les dites bandes? Donc à partir de 2010, on verra arriver les premiers contingents US, et le plus gros après 2011. Ils n'engageront sans doute pas trop de Gardes Nationaux, tant en raison des tensions et problèmes de recrutement dans la dite Garde que parce que le théâtre afghan exigera des pros plus aguerris. Ceci dit, j'aurais toujours une certaine trouille de ce qui pourra alors arriver en irak: l'armée irakienne est, selon toute probabilité, limitée en termes de fiabilité et, pour une bonne part, de compétences pour maîtriser ce théâtre (l'Irak ne cessera pas d'en être un quand les Ricains partiront). Et surtout, les bandes armées poseront problème: des mecs armés qui ont du pouvoir et du fric ne les lâchent jamais. Et leur nombre, surtout à Baghdad, peut devenir un problème après avoir été la solution. Les Américains reviendraient-ils dans un tel cas? Et il faut compter la question des réorientations des investissements ricains: les troupes, en tout cas le plus gros des troupes, partiront d'Irak, certes, mais qu'en sera t-il des contractors civils et militaires (ceux-là seront mal sans la protection des forces US, et pourraient devenir assez sauvages, à moins que leurs contrats disparaissent et passent en Afghanistan), des juteux contrats de reconstruction et grands projets en tous genres? Les aides directes à l'Etat irakien demeureront encore un bon moment (prêts maousses à taux réduits, aides financières et divers procédés comme les Foreign Military Sales), c'est inévitable; ce qui permet de penser qu'une partie des bandes armées seront gardées sous contrôle encore un moment par ce biais (mais quand l'argent ne viendra plus, il faut espérer que l'armée irakienne pourra s'en charger vite sans que ça dégénère en guerre civile; les sunnites, nombreux dans ces bandes, pourraient se crisper autour). Mais ce système ne durera pas. Mais ces aides à l'Irak seront autant de sommes qui ne seront pas investies en Afghanistan, et ce dans le contexte d'une crise de liquidités; et faut pas compter sur l'Europe pour aligner de vraiment grosses sommes. Pour le militaire, côté France, faudrait vraiment dealer avec d'autres pays européens pour limiter la dispersion: on décarre du Kosovo, qu'on peut laisser à d'autres, et on se dépatouille du Liban (là j'y crois moins), à défaut de pouvoir laisser la Côte d'Ivoire (dont le dispositif va quand même encore se réduire) ou le Tchad (où y'a que nous qui puissions y être). Avec d'autres déploiements mineurs qu'on pourrait liquider, ça nous laisserait un volet de 4 à 5000 hommes directement réinjectables en Afghanistan; là, on pourrait rationnaliser le dispositif en alignant une brigade complète plus son soutien et ses appuis, en prenant une brigade existante et non un GTIA foireux mêlant des compagnies de partout. Et qu'on fasse alors les rotations par brigades. La cohérence y gagnerait, la planiification se simplifierait. Et surtout, surtout, moins de théâtres, même à effectifs déployés constants, laisserait plus de hardware disponible, et avant tout des hélicos. Le saupoudrage impose de les dispatcher, et donc de multiplier leurs chaînes de rotation et de logistique. Concentrons, bordel. Après, pour la stratégie générale d'emploi, j'ai déjà donné mon avis. A noter cependant que la volonté politique de l'OTAN devrait se mettre au clair et, elle aussi, s'organiser autour d'une organisation de commandement unique autour d'une stratégie unique.
  6. Et oui, les chefs de guerre afghans ont des réserves, de même que les généraux pakistanais avec qui ils bossent; sans compter que pour garder l'appui et/ou la neutralité de nombreux chefs de guerre et généraux pakistanais, il faut fermer les yeux sur le trafic d'opium. Après, il faut se rendre compte que pratiquement, sur le terrain, éradiquer cette production n'est pas si facile qu'on croit, quand bien même on passerait en mode berserk, style je frappe tout ce que je vois à la bombe incendiaire ou au défoliant (et là, les dommages collatéraux seraient méchants): le pavot est une plante vivace et résistante, et repérer tous les champs n'est pas si facile que ça, surtout si on détruit d'autres trucs avec (les champs sont souvent au milieu d'autres cultures). Ca peut aussi se camoufler sur certaines surfaces, et d'autres champs sont difficiles d'accès. Les talibans n'ont réduit la production qu'après des années et des années, et par une présence constante sur la plus grosse part du territoire qu'ils contrôlaient.
  7. On est d'accord pour les défaites; dans l'absolu (j'ai pas fait St Cyr, j'ai juste eu des profs de St Cyr à Spo, et quelques potes officiers qui faisaient Spo en plus du CID; mon temps en kaki s'est fait sans la chaude et douillette intimité des conversations avec quoique ce soit de plus que des lieutenants, ça manque de classe :'(), l'enseignement me semble pêcher en ce qu'il se base peu sur les processus de décision et les modes d'organisations, qui sont à peu près tout ce qui compte pour appréhender une force moderne. Mais bon, je suppute, à toi de confirmer ou non. C'est l'exaltation des défaites qui est condamnable, pas la mise en exergue des actions, même si celles-ci n'ont pas changé le cours des événements au global. On notera quand même que Bazeilles (oui, je prêche pour ma paroisse) devrait être mise en exergue afin de démontrer aussi bien le courage et la compétence des opérationnels (qui ont tout réussi malgré des moyens dérisoires et un adversaire disproportionné) que la nullité du commandement incapable d'un ordre clair et ferme et hésitant au point de faire faire des allers-retours à la Division Bleue. De même, Camerone est, après tout, une mission de fixation réussie: le convoi escorté par les légionnaires a pu passer sans être inquiété par les Mexicains, la force de Milan a été mise en bonne partie hors de combat en plus d'avoir été empêchée de frapper le convoi, et le tout avec seulement 63 hommes. Bonne économie des forces dans l'absolu, excellent résultat, admirable dévotion de l'échelon tactique à la mission ;). Pas assez de poitrines pour recevoir des médailles à l'arrivée, cependant. Sur le point du renseignement, je croyais que ça avait changé avec la brigade rens, les satellites, l'importance de la DRM, des FS, l'apparition du 2ème Hussards.... Sans même compter la mentalité éclaireur de pas mal d'escadrons; y'a pas une part significative d'officiers plongés dedans (et donc, à terme, un phénomène générationnel les faisant accéder aux plus hauts postes)? Sans même compter les unités d'infanterie comme les paras qui ont quand même encore quelques schémas contre-insurrectionnels dans l'imaginaire. Mais si c'est à ce point là dans les hautes sphères, c'est inquiétant. Après tout, la log a bien fini par s'insérer dans les mentalités.
  8. Il me semblait qu'on en apercevait un, mais bon. De toute façon, le tireur FRF2 est organique à chaque GC; là-dessus, pas de doute. Ceci dit, je me demandais s'il y en avait en rab dans les sections d'appui des CC.... Dans la CEA, il me semblait que c'était concentré sur les Hécates, maintenant.
  9. Dieu sait que je suis ô combien critique de nos décideurs politiques et militaires et que je déplore l'état de nos forces à bien des aspects, mais il ne faut pas tomber d'un extrême dans l'autre si facilement. Evitons les sempiternelles lamentations et yaka-fauquon de comptoirs qui sont autant d'épanchements dont on n'a pas grand chose à foutre ici; que ceux qui ont des fantasmes de puissance frustrés s'abstiennent par pitié. Y'a des psys pour ça. Ca ne fera pas avancer le schmilblick d'un seul pas. Maintenant, c'est sûr qu'il y a un problème de gestion des sommes allouées qui, malgré leur importance, ne donnent pas vraiment un résultat satisfaisant, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais faut pas non plus décréter que tout est nul et pauvre; beaucoup de pays plus petits ou équivalents ont des matos plus à jour et abondants, c'est un fait, mais ils ne servent à rien parce que les dits pays ne les envoient pas à l'extérieur, ou très peu, et ne pourraient assumer d'entretenir des projections importantes, et certainement pas de les réaliser. La Hollande, en Europe, est celle qui mène l'effort le plus proportionnellement important; résultat? Elle cherche à vendre ses PzH2000 et fout au rencart une bonne part des quelques Léo II qu'il lui reste. L'Italie peut exporter des effectifs très honorables, mais n'a pas vraiment les moyens de les soutenir dans un environnement complet. Israël, puisqu'on pense toujours à ce petit pays dans ce genre de cas, ne peut rien foutre à plus de 150 bornes de ses frontières: Tsahal est une armée de défense d'un territoire restreint et sans profondeur, ce pourquoi elle se blinde et s'alourdit, chose qu'on pourrait faire si on n'avait d'autre ambition que de franchir le Rhin. C'est pas cher quand on n'a que ça à foutre, et l'AdT pourrait se le permettre si elle avait des appelés (pas le même coût qu'un pro) et aucune préoccupation de projection (donc pas beaucoup d'hélicos de manoeuvre, d'AWACS, de ravitailleurs ou d'avions de transport, pas de moyens logistiques déployables, de navires de transport et amphibie, pas de flotte de soutien, pas même de Blue Water Navy, mais pas non plus de troupes d'actives nombreuses). On souffre d'avoir le cul entre deux chaises, pris entre un modèle de corps expéditionnaire et des prétentions trop grandes des poltiques; pas trop grandes par rapport aux moyens disponibles potentiellement, mais trop grandes par rapport à l'effort réel de remise en cause et de réforme des politiques. On veut un corps expéditionnaire? Très bien: faisons au maximum une dizaine de grandes bases en tout et pour tout (ne restant que quelques petites implantations de formations, aguerrissement, spécialité....) où toutes les forces sont concentrées. Là, on pourra rationaliser la gestion et l'organisation. Y'aurait de quoi monter deux brigades de plus et faire grimper les acquisitions, la MCO et l'entraînement en flèche. C'est pas 12 000 hommes qu'on a dehors à l'année: c'est 36 000 (faut quand même pas oublier les rotations), auxquels il faut ajouter les déploiements permanents qui ne sont pas moins des forces projetées (bases africaines, Djibouti, la nouvelle base émirienne où il y a déjà du monde, l'Islande....) sans compter les effectifs dans les DOM-COM qui, du fait de la centralisation de l'armée en métropole, sont en partie sous le régime des OPEX du point de vue de la capacité de projection (une Cie tournante en Guyane est de fait une Cie projetée, sauf si on se mettait à recruter uniquement localement et qu'on assignait de fait des unités fixes et permanentes). Le cycle des 4 mois qui exige ces rotations ne concerne pas les éventuels déploiements majeurs; mais les Brits ont en OPEX pure à peu près la même chose, et ça pousse sur leurs structures aussi. Ce qui me bourre dans nos déploiements, c'est leur dispersion: ça bouffe, par exemple, plus de matos (hélicos en tête) d'avoir, à montant égal, plein de petits déploiements plutôt qu'un ou deux maousses. Ca, ça rogne sur les dispos, ça force à déshabiller Paul pour habiller -mal- Pierre.... Mais par pitié, évitons les thèmes de la décadence, du temps jadis et autres conneries du genre; depuis le temps qu'on décade (en fait depuis que le pays existe, on peut trouver, sans arrêt, des écrits regrettant le bon vieux temps et crachant sur le présent), on devrait être une colonie du Bengladesh.
  10. Bien évidemment d'accord avec Jojo, à laquelle j'ajouterais la mode du PowerPoint et du jargon de consultant comme critère d'appréciation interne ;). Je l'ai vu en temps réel à l'Assemblée, et entendu un général, pourtant de quelques générations précédentes, dire à propos d'un de ses subordonnés "ça, c'est de l'efficacité" (perso, j'avais pas vraiment été impressionné par le dit officier qui avait expliqué en 3 plombes ce que j'aurais pu résumer en 20 minutes; on est loin du sable chaud). Pour les officiers, c'est sûr qu'ils tournent trop vite, vraiment l'exemple typique du plan de carrière programmé qui se fout du résultat sur les affectations. Du coup? Superficialité, évidemment, beaucoup de grands mots et de grands concepts qu'il est méprisable d'approfondir: jamais un officier ne parlera en conférence des mille et une méthodes de franchissement d'une crête, on lui dirait qu'il est, ô ironie, "superficiel" et qu'il se perd dans des détails au mépris de ce qui est important (authentique!). Même le lieutenant se pique de "stratégie", domaine noble :P. Pas d'accord avec toi, Jojo, on devrait faire étudier aux officiers l'aspect organisationnel et décisionnaire des plus grosses défaites, les vraies merdasses, jusqu'à plus soif; leur mettre le nez dedans. Quand je vois l'organisation actuelle, je suis effaré de voir la similarité presque parfaite avec l'armée de 1870: des chefs d'unités empêtrés à tous les niveaux dans l'administratif, aucune initiative décentralisée, la décision du sommet qui intervient (et parasite) à tous les niveaux jusqu'au plus bas, la tendance incroyable au micro-management, la confusion de la gestion et de l'opérationnel pour les officiers.... C'est effarant! Avec ça, la mentalité moyenne unitaire et l'idéologie, sincère ou forcée pour ne pas sortir du moule: pour beaucoup d'officiers, c'est avant tout par crainte de ne pas avoir de carrière, pas par stupidité. Le fatalisme de savoir que si on dévie de la parole centrale, ça ne change rien au schmilblick et on est mis sur la touche. On en peut pas leur en vouloir à cet égard. Gamelin (pourtant ni un lâche ni un timoré de la décision), Pétain, Bazaine, Bourbaki, Nivelles ou Navarre devraient au contraire être décortiqués jusqu'à l'os et cloués au pilori de la mémoire militaire jusque dans les moindres détails, jusqu'à plus soif, sans égards pour des "circonstances atténuantes" que ne manqueraient pas de soulever tel ou tel historien ou chaperon de caste. Sans bien sûr épargner la décision politique sans qui rien n'aurait été possible =(. La moindre victoire ou la moindre défaite doit pouvoir être décortiquée dans les moindres détails pour que l'on voit quand on a gagné ou perdu par chance/malchance (parce que ça arrive), ce qui a merdé et ce qui a réussi.... La défaite de 1870, encore une fois, est peut-être l'exemple le plus abouti de pure défaite de commandement, les autres facteurs de victoire prussiens (grande supériorité numérique et artillerie plus moderne) n'ayant compté que pour très peu dans le résultat (on pouvait compenser largement, et pas que par le fusil, comme le prouvent les rapports de pertes et pas mal d'autres éléments). Après, Bazeilles (toi, tu touches pas à Bazeilles, espèce de biffin ;)!), Camerone, Sisi Brahim ou Dien Bien, c'est de la mémoire, pas de l'histoire, et ça sert à motiver au niveau de l'esprit (devoir, sacrifice....). Ca soude les âmes. Là, ce qu'on veut est différent, c'est aiguiser les esprits. Il faudrait aussi fêter des victoires, certes (ça ferait pas de mal), mais surtout les analyser au même titre que les défaites. Le résultat, dans cette étude, est moins important: ce qui compte, et n'est pas fait, c'est l'analyse organisationnelle comparée des processus de décision dans les batailles, parce qu'il y a trop de défaites et de victoires qui sont purement dues à des hasards/coups du sort ponctuels. Tout système qui a connu des défaites n'est pas automatiquement à jeter, et tout système qui a connu des victoires n'est pas forcément à conserver. En fait, aujourd'hui, quand je vois les officiers, j'ai vraiment peur de ce qu'ils donneraient en conditions "dégradées", sans possibilités de demander des appuis ou des renforts, avec des matos aux performances dminuées. Quand je vois les tactiques de cavalerie rudimentaires au Tchad, celles d'infanterie légère en Afghanistan...., je crains vraiment pour nos officiers, pas tellement au niveau de la capacité de réflexion dans l'absolu ou du courage personnel, mais plus au niveau du courage intellectuel, de l'assurance, de la prise de risque, du raisonnement rapide, du "coup d'oeil", de la capacité à faire beaucoup avec peu, de l'initiative.... En fait, c'est le système qui inquiète.
  11. Au final, çaconvainc d'être démocrate: si on pouvait foutre par terre une grosse partie du devoir de réserve (en ne préservant que les aspects de pudeur liés à des deuils, morts....), au moins pour un temps, ça permettrait un beau déballage. De même, l'application du secret défense devrait être infiniment plus lourde, délimitée et complexe pour éviter qu'on y ait recours trop facilement. Ce sont des outils nécessaires, mais dont on se sert comme méthode de pouvoir et de compartimentation de l'information. Il faut clairement délimiter les responsabilités en matière de défense: on a comme premier, et je dirais primal, responsable, l'élite politique et administrative, pour qui l'armée est l'outil inespéré qui ne PEUT pas gueuler. Ils n'ont qu'une faible notion du bien public, l'assimilant, surtout après des années de carrière, à leurs préconceptions et discours tout fait (c'est pas du racontar, je peux le confirmer moi-même pour l'avoir vu à l'oeuvre en direct; ça donne un goût de vomi permanent, et je vous assure que même si on en parle facilement à tort et à travers, le voir et l'entendre en direct, from the horse's mouse, est terrifiant). Ils n'ont pour l'essentiel AUCUNE culture de défense, de sécurité et de questions stratégiques, ce qui est une chose très excusable, mais surtout s'en foutent totalement: pour eux, la scène internationale est un moyen de se donner de l'importance, de se croire dans la Cour des Grands et d'étoffer leur image. Les élites militaires sont la conséquence des politiques: il y a certes des mesquineries, des lâchetés, des querelles de chapelles.... Et surtout cette ignoble et méprisable mentalité de caste qui n'est qu'une autre omerta parasitant le mérite et les avis divergergents pour mieux couper non les têtes, mais les cheveux qui dépassent. Le "devoir de réserve" a bon dos quand il couvre cette somme de bassesse et d'à plat-ventrisme. Et surtout quand il permet de maintenir les copains dans des structures, des processus et des organisations qu'on ne remet JAMAIS vraiment en cause, préférant tout maintenir en ln faisant mal fonctionner. Mais en cause primaire, il y a le carriérisme des plus hauts gradés qui, lui, dépend entièrement des politiques: ils n'ont aucune possibilité d'exister, d'avoir un avis, ou de contredire s'ils veulent continuer même à rester à leur poste actuel. Il suffit de voir le cas de Desportes. A force de ne pouvoir remuer, on prend le pli et on n'a plus qu'à devenir cynique et entrtenir les mauvais réflexes. Et le pire dans tout cela est le vocable officiel de ces deux catégories de responsables, continuant à affirmer des âneries en dépit du bon sens. La vraie lueur d'espoir vient de la confrontation au réel concret, principalement en Afghanistan, et au réel médiatique, principalement via Internet et la propre nullité du Mindef en la matière. Ils seront toujours à la masse et même les journalistes ignares en matière stratégique pourront leur mettre le nez dans leur caca. :lol: :lol: :lol: Même Paris-Match s'y met! Les journaleux bas de gamme ont reniflé un sujet bien puant, avec aspects larmoyants faciles: ça pourra aider les soldats.
  12. Tancrède

    VBCI

    Ca vient du blog de J. Henrotin. A 53 Meuros par an (espérons que ce soit pas un contrat made in Giat, cf contrat EAU) pour 650 bestioles, on comprend l'attrait pour la roue :lol:. Pour garder la moitié des Leclercs roulant à petit rythme, on tourne autour de 200 Meuros. Ca va être dur d'être un militant chenille.
  13. N'exagérons rien; mais disons qu'il saurait sélectionner les bons chefs opérationnels, trucider les autres, et qu'il saurait ce qu'on peut faire avec 37 milliards d'euros. Bon, d'accord, il risquerait de s'en virer la moitié sur son compte. Sérieux, sur les hélicos: Philippe, tu voudrais pas demander à Stratège s'il a des chiffres sur la MCO du parc ALAT? Y'avait 222 Gazelles l'an dernier en parc; si on en dégageait d'un coup 170 en gardant le reste pour de pures fin de maintien à niveau, on économiserait combien au global? Et si on faisait de même avec le gros du parc PUMA? Plus de 200 hélicos qui dégagent du jour au lendemain, ça pourrait accélérer quelques trucs, ou permettre un petit crash program d'une quinzaine d'hélicos pour l'Afghanistan :lol:. C'est pas comme si les Gazelles seraient à quelque chose non plus, sinon à dire sur le papier qu'on a tel chiffre d'hélicos d'attaque (ou, dans un autre registre, 5 frégates de 2ème rang miraculeusement transformées en 1er rang sans le moindre investissement).
  14. Super! A mon avis d'expert, il aura une barbe sur la moitié de la gueule :lol:.
  15. ???? :O :O! Et les gazelles, elles peuvent espérer rester quoi en l'air si les Caracals tiennent 1h et demie à mi-charge? 7 minutes et demie? Ceci dit entièrement d'accord sur les Gazelles (hormis qu'elles se sont quand même bien démerdées avec un missile AC). Mais bon, je suis pas un ferme croyant de la pertinence de l'hélico d'attaque, alors mon objectivité en la matière :lol:. Du fric gâché si vous voulez mon avis, ma bonne dame. Fusilier Les températures données sur des sites météos sont toujours à l'ombre: au soleil c'est bien supérieur, ce qui explique le ressenti perso de Shuggart ;). Et qu'est-ce qu'elle peut faire à part râler sur des sites internets et gueuler dans des lettres signées du nom d'un corsaire? Un coup d'Etat? Les généraux et colonels sont plutôt du côté des couilles molles politiques; pour eux,un coup d'Etat, c'est trop hasardeux comme plan de carrière. Ils préfèrent lécher des fions et ne rien changer, puis écrire tout ce qui aurait du être fait et ne l'a pas été dans leur mémoire en concluant "pauvre France" et en ayant jusqu'à l'hypocrisie d'avoir la conscience tranquille. Honnêtement, je demanderais bien à Idriss Déby de devenir le nouveau CEMA: une paire de couilles à ce poste, ça ferait pas de mal. Vous croyez qu'il est libre?
  16. Ils apportent bien sûr un plus: ils sont meilleurs, plus souples, plus aptes aux opérations complexes. Mais ce plus est très marginal, et surtout pas dans leurs attributions. C'est marginal parce qu'il s'agit d'actions de faible importance stratégique, ou même tactique. Une bonne partie de l'emploi d'équipes FS a d'ailleurs été due à la rareté des Forward Air Controler au début. Aujourd'hui, on en forme à toute berzingue pour que chaque groupe d'infanterie dispose d'un FAC pour commander l'appui aérien (l'amerloque dans la section de Surobi). Y'a même une formation de base de quelques jours pour les officiers, par défaut, histoire d'avoir un savoir-faire minimum. Mais pour faire du ratissage dans les montagnes, c'est du gâchis d'une main d'oeuvre surqualifiée. Certes, une Ferrari te fera faire plus vite un Paris Bordeaux, mais la route n'en sera pas moins bien faite avec une bonne Volvo. Et en attendant, ces forces sont sur-sollicitées partout ailleurs: on en a un besoin vital dans plein d'endroits, et les Rosbifs plus encore vu qu'ils en ont moins que nous et qu'en plus d'être des FS militaires, les SAS, SRS et SBS sont aussi le bras armé du MI-6 ET du MI-5 (qui n'ont pas de "Service Action" organique comme nous), mais sont en plus en charge de missions antiterroristes et dans certaines prises d'otages sur le territoire britannique (ambassades et territoires outre-mer compris) et dans le cadre d'accords de défense avec certains pays (comme pour nous, mais on a plus de marge). Résultat, pour avoir un petit plus dans des missions d'infanterie (à une échelle tactique aussi basse, une mission, même mieux remplie et plus vite, reste de faible impact au global; et la performance ne peut pas être infiniment meilleure pour la plupart des jobs), on mobilise cette ressource très comptée, très rare (la sélection cherche des oiseaux rares) et TRES chère (le 22 SAS comme le 1er RPIMA, c'est plus de 1000 hommes pour respectivement 256-300 opérateurs SAS et autour de 400 paracolos spéciaux, le tout avec un matériel monstrueux, sans compter les temps de formation et recrutement longs). Et au global, l'Afghanistan fait toujours plus de 500 000 km carrés de montagne (c'est-à-dire bien plus en termes de distances et de surfaces à couvrir, donc de temps). l'apport de FS utilisées comme infanterie est minime. Ca ne remplacera pas des gros bataillons avec du monde dedans, et ça apportera peu en plus. Les SAS ont d'ailleurs protestécontre cet usage (c'est une de leurs prérogatives, et ils l'ont dajà fait à certaines occasions, comme aux Malouines où on les avait utilisé de même comme de l'infanterie légère). C'est une règle de base des armées pro: les pros n'aiment pas être gaspillés. Les Anglos ont cette tendance à la forcespécialisation qui est dangereuse pour les forces régulières. Mais plus globalement, le mythe des FS est en train de polluer les esprits des décideurs civils et militaires qui les emploient à tort et à travers (caricature dans la mentalité rumsfeldienne): faut voir l'EUFOR au Tchad où l'EM n'emploie rien d'autre que les FS (c'est des irlandoches principalement) parce qu'ils sont plus souples et polyvalents. On a une telle obsession de la qualité, du chirurgical, du sans risque.... qu'on en perd le bon sens. On a 20 Rgts d'infanterie en France, plus quelques autres effectifs. Rien qu'en rassemblant des unités en Rgts à plusieurs bataillons, en séparant mieux l'opérationnel de l'administratif, en dégraissant des EM, en limitant les petits abus qui mobilisent des mdr à jouer les serres-joints des officiers et des grosses structures, on aurait plus que de quoi monter une bonne brigade d'infanterie de plus (et à lui offrir de bons cadres en rationalisant l'entraînement trop éclaté, en rappelant des déploiments inutiles et en récupérant le 110ème RI de la BFA >:(, voire le 3ème Hussard puiqu'on va le démonter), voire peut-être deux (et comme elles seraient raclées sur des effectifs divers, on les appellerait "Brigades de Marche" au début :lol:). Ca, ça vaudrait toutes les FS pour combler des espaces en Afghanistan: de l'infanterie, sans gros véhicules, juste des porteurs d'appui (pas plus que du VAB-like avec des 12,7, des LG 40mm, voire des 20mmm au plus gros), du bon petit matos et de l'entraînement. Plein de paires d'yeux et de bottes pour quadriller le terrain, et plein de flingues pour fixer et taper sur les cols. Pas besoin de plus. Pas besoin de les féliniser. Une brigade d'infanterie complète en appui du bat700 (bon, d'accord faudrait plus d'hélicos avec, mais le problème est déjà là), sans tanks ou artillerie, lourde, sans VBCI ou super-gadgets de la mort qui voient même au travers du plomb à 50km (mieux que Superman). Le différentiel d'efficacité se ferait vite sentir. Et c'est pas le coût d'entretien de ce genre d'effectifs à l'année (je parle du personnel, de son petit matos et de sa formation) qui changera les grandes lignes du budget du Mindef: ce sont des personnels qui existent déjà, sont là, répartis dans des couches de sureffectifs divers et variés un peu partout. Ce serait marginalement plus cher (foramtions en plus, petits matos en plus, entraînement, munitions.... Tous les coûts structurels sont déjà dans le mammouth trop laineux qu'est le Mindef). Tout le monde compare avec l'Algérie: c'est très mignon, mais en Algérie, on avait l'active ET le contingent, soient plus de 400 000 hommes en permanence, sans compter les supplétifs (jusqu'à 100 000 hommes si je ne m'abuse), mais aussi la Police et la Gendarmerie (là je sais même pas combien de monde), la Sécurité Civile, une population en bonne partie favorable avec 10-15% indéfectiblement fanatique pour nous, des infrastructures économiques, politiques et sociales bien implantées (et implaiquant en partie la population), des budgets combien de fois supérieurs.... Et on était déjà "couleur locale". Ca permettait de quadriller sacrément le terrain, infiniment plus que ce qu'on peut faire en Afghanistan, tout en menant l'action civilo-militaire et le développement sans même entacher l'action militaire offensive. A votre avis, si on faisait le même chose dans les mêmes proportions en Afghanistan, ça nécessiterait combien d'hommes (même avec un format réduit par ce qu'autorise la technologie)? La technologie ne donne qu'un peu plus de champ et un peu plus de tempo (c'est juste ça la stratégie et ses unités de mesure: du temps, de l'espace et des hommes): on accroit plus le champ de vision de chaque homme et de chaque groupe, on coordonne mieux, mais ça reste juste perdu dans l'immensité de l'espace à contrôler et des champs de vision disponibles. Il faudrait combien de satellites hyper-sophistiqués braqués en permanence sur le pays, combien de réseaux de capteurs ultra-sensibles répartis à chaque crête de montagne, combien de bases de feu avec au moins un hélico à demeure, combien d'équipes quadrillant un espace donné 24 heures sur 24.... pour exercer un vrai contrôle sur le territoire, ou ne serait-ce que sur un gros tiers de ce territoire? L'investissement et la mobilisation de moyens rendraient l'effort inenvisageable. Et c'est pas telle ou telle nano-technologie ou telle caméra plus sensible qui changera les grandes données du problème. Surtout qu'en gardant les bases et en étant obligés d'ajouter savoir-faire sur savoir-faire, on donne une intensité capitalistique démentielle à une armée: le coût finira par être disproportionné par rapport au résultat, sans compter, plus bêtement, que chaque nouvelle super technologie a son coût de développement, son coût d'acquisition, son coût de formation et d'emploi, et son coût de déploiement (et d'usure accélérée); ça la limite généralement à un petit nombre d'unités, donc à une surface et à une temporalité limitée dans le cadre de la guerre. La caricature de cette mentalité, c'est la concentration de l'effort sur les FS, et l'obsession qu'on a à leur égard. Et on ne parle pas encore de l'ennemi: il s'adapte lui aussi, il contourne, il surprend, puisqu'il ne peut avoir l'avantage sur le terrain qu'on choisit. Il opère ailleurs, donc. La surprise technologique ne marche que les premiers coups; après, leur avantage comparatif chute dramatiquement. Et si, pour déloger le taleb, il faut inventer un ensemble de nouvelles technologies tous les 5 mois pour continuer à le surprendre, on est là dans un effort démesuré pour un résultat limité. C'est juste pas rentable et pas tenable stratégiquement. Alors on en revient à l'économie des moyens au niveau stratégique: le système d'armes appelé homo-sapiens 1.0, avec son fusil d'assaut, quelques outils et gadgets solides (un bon petit drone portable de section, voire de GC, durable si possible) et sa pelle ;). Plus rentable dans la durée, moins cher, sans coût de développement. Mais là il faut du nombre: "la quantité est une qualité en soi" (ça fait classe de terminer par une citation, même si on l'emploie souvent). Et la qualité avec l'humain, c'est la formation.
  17. Si, faut le diffuser sur le Grand HS :lol:; avec la photo de l'ex ministre de la com de Saddam!
  18. Endoctriner est un très grand mot. On dirait plus ramener à la réalité. Mais faut pas non plus exagérer sur les urbains ramollis du bulbe: c'est vrai en partie, surtout physiquement (et ça, y'a qu'une manière de le guérir, demandez à Kobalt et Fusilier), mais pas tant que ça. En un an de vrai entraînement sur un mollasson, on peut obtenir un bon produit. J'ai l'impression qu'il y en a beaucoup qui ont oublié ce que c'est d'avoir 18-20 ans et d'être plein de foutre, d'hormones et en quête d'un certain idéal de pureté (tout en étant, de manière générale, très frustré et toujours en manque de quelque chose :lol:). Quel que soit le degré de civilisation, en prenant la population des jeunes de cet âge, vous en trouverez toujours une bonne part pour qui un appel à base de "vous voulez en baver, aller au-delà de vous-mêmes, trouver une vérité profonde, voir la mort ou y succomber" sera toujours irrésistible. C'est pas du romantisme, c'est la nature humaine. Le tout est qu'il faut entretenir cet esprit là, pas le laisser tomber avec des demi-rythmes, des exercices de tir réduit et des OPEX sans but, sans stratégie et mal pensées. C'est pas qu'elles sont inutiles, mais elles sont peu nombreuses et leur but est avant tout stratégique. Le commandement en Afghanistan devrait en avoir un petit effectif en réserve permanente pour des actions coup de poing ou des objectifs vraiment majeurs. Pour le reste, si il faut déployer le plus gros de l'effectif, ça sert même pas d'avoir une armée: putain! L'action offensive là-bas, c'est du commando de chasse. On le répète depuis longtemps. Bien sûr que les FS sont capables de faire ça! Mais c'est du boulot d'infanterie légère; si celle-ci n 'est plus capable de le faire, pas la peine d'espérer grand-chose de son infanterie. Les Anglos font ce qu'ils veulent, mais y'a là-bas aussi pas mal d'officiers qui gueulent contre ce gaspillage. Les Amerloques peuvent se permettre de faire joujou avec les bérêts verts, y'en a l'effectif d'une petite division. Les FS en France et en Angleterre, c'est moins de 2000 hommes. Ca force à réfléchir. Nos amis Rosbifs ont 256 opérateurs SAS d'active en tout et pour tout, et un peu moins de SBS. Le SRS récemment créé en vampirisant d'autres unités représente la moitié de ça. Et eux doivent faire ce que fait le 1er RPIMA (environs 350-400 opérateurs dispos), le 13 (300 à 350), les Cdos marines (environs 500 gusses) et le CPA 10 (autour de 250), mais aussi ce que fait le Service Action de la DGSE (autour de 400-500 opérateurs) et même une part des actions du GIGN. Ils doivent faire tout ça avec les SAS, SRS et SBS, ainsi qu'avec le nouveau groupe de soutien issu du Parachute Regiment. En tout, ils sont bien moins nombreux avec plus d'attributions. Et il faudrait les faire tourner en Afghanistan pour faire du boulot d'infanterie légère que les Alpins et Paras savent faire? Quelle conception de l'emploi et de l'économie des forces! Ceci dit Kobalt: la 3ème Cie du 1er RPIMA a plus sa place en Afghanistan, question de spécialité ;). Ceci dit, comptez-moi dans le clan des rustiques :lol: (sans aller jusqu'à la pelle de Fusilier; je préfère les gros couteaux, ça fait plus classe ;)). Rien que la phrase "la technologie n'exclut pas la tactique" me donne des boutons; c'est la tactique qui est en amont et développe les axes dans lesquels la technologie s'installe et qu'elle accélère, pas l'inverse. Il n'y a que très loin en amont que la doctrine doit pouvoir évoluer en considérant, dans le long terme, les évolutions confirmées de la technologie pour éviter d'être esclave de la dernière mode ou du lobbying des équipementiers. Ca me rappelle l'analogie des premiers portables avec appreil photo: on leur avait enlevé le vibreur alors incompatible avec la fonction photo: une option inutile mais attractive prenait le pas sur une fonction vraiment pertinente :lol:.
  19. Espérons surtout que les responsables décident de faire réapprendre, et surtout dans de bonnes conditions (réorganisation plus sérieuse, pas du rafistolage). La lenteur de la prise de décision et les multiples petites lâchetés, concessions et reculades peuvent aussi accoucher d'improvisations de bas étage dont le seul but est de donner à quelqu'un bonne conscience et de couvrir son cul. Parce que là, mine de rien, on parle de renforcer l'entraînement à un point qui implique de la politique d'ensemble: explosion du nombre dde munitions tirées par troufion, centralisation de l'entraînement à quasiment tous les stades (voire unifications de garnisons plus maousse que prévue), durcissement de l'entraînement, donc sans doute une DRH plus coûteuse et des revenus plus conséquents (pour éviter une baisse des vocations et un exode des troupes), piétinement de pas mal de mentalités....
  20. Hé bé! Tout d'un coup, on a l'impression que ce que beaucoup ici n'osaient évoquer, par pudeur, respect, timidité ou crainte de se faire démolir, sort tout d'un coup: l'entraînement chie grave. Gaffe au mouvement inverse: il est pas si foireux non plus. J'ai encore vu y'a pas 3 mois des mecs du 3 faire ce qu'il fallait comme il fallait (certes à l'exercice). Et des alpins l'année dernière tout pareil. Maintenant, y'a un manque de drill que même les appelés faisaient, tout le monde est d'accord. Ceci dit, 3 heures en opé par jour, ça vous a pas choqué non plus? Un copain alpin (certes, il n'a sa galette que depuis 7 mois) était étonné. Ca a beau être à 2000m, faut pas pousser non plus; y'a déjà pas beaucoup de monde, si en plus c'est la moyenne des patrouilles, on doit pas couvrir des masses de terrain.
  21. Tancrède

    ERC-90 Sagaie: un successeur?

    Merci pour les zinfos. Ceci dit, il ne semble pas appelé à remplacer tous les VBL: je vois mal les gars du 2ème Hussards dans un engin de 10t :lol:. Et de même pour pas mal d'autres; c'est plus clairement certains VBL qui seront remplacés. Mais si je comprends bien cette nomenclature déjà sans doute assez rigide dans les programmes, pas la peine d'espérer des VBR, Sherpas ou encore PVP lourds si jolis dans les salons, pour équiper les légers. On préfère encore un gros programme sur 20 ans qui commencera dans 10.
  22. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Désolé, mauvaise source, confusion, empressement et hydromel :lol:; ceci dit, pour les PA ricain, c'est Mer et Marine; y z'ont peut-être aussi des Marseillais. Mais pour parler de coûts de possession: combien d'IPER sur la durée de vie du CdG? Combien coûteraient celles d'un classique? Sait-on faire ce que les Ricains font sur leurs prochains PA (coeur nucléaire fixe jusqu'à la retraite du navire)? Peut-on le développer sans attendre une explosion des coûts catastrophique?
  23. Tancrède

    ERC-90 Sagaie: un successeur?

    J'avais pas cherché dans le site: ceci dit, en faisant une recherche, les résultats sont pollués par l'Abrams. C'est ça? On va remplacer les VBL par des Abrams? C'est Kotai qui va être content :lol:. Mais pour le Brams, je cherche surtout quelque chose d'autre que sa simple évocation, si tant est qu'il y ait quoique ce soit de défini.
  24. Ce qui est étonnant après les soi-disant 5 mois de préparation intensive "spécial Afghanistan". Mas à vous lire, que je me sens moins seul après avoir vu ce reportage; j'étais vraiment mal à l'aise hier soir en le matant. Ceci dit, comme il a été remarqué, l'obéissance au chef de gorupe n'était vraiment pas à la hauteur (molle, lente, l'obligeant à se répéter). C'est censé être leur dépucelage, d'accord, mais ça surprend quand même. Quoiqu'il en soit, ça m'a laissé un goût, et je suis comme d'autres partagé entre l'option "truc pour la caméra" et celle de jeunes qui n'ont pas encore tous les réflexes. Fusilier T'as aussi l'impression que l'entraînement a un problème?
  25. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Le problème du débat sur le nucléaire est qu'il est lancé par un lobby et non par une vraie analyse objective. Pour un PA, même nucléaire, il faut envisager d'autres coûts couvrant toute sa durée de vie: une IPER coûte horriblement cher (plus d'un milliard d'euros, ce me semble; pour un PA ricain, c'est 3,5 milliards de dollars) en raison du changement du coeur nucléaire. La prochaine génération de PA américains aura des coeurs nucléaires ne nécessitant pas de changement, économisant de fait des milliards à chaque révision; si l'éventuel PA2 puvait dupliquer cette technologie, aucun problème, je suis pour. A l'inverse, si cela n'était pas possible, la question du coût de possession total des deux options mériterait d'être posée. Le pétrole n'est pas non plus un coût hallucinant à l'échelle de la consommation des moteurs du PA, et si ce PA doit ravitailler souvent, c'est avant tout en raison de la consommation de son parc aérien (ses moteurs à lui n'ont pas besoin de faire le plein tous les jours) à laquelle la propulsion nucléaire ne change rien. Le vrai point avantageux du nucléaire est un besoin moindre en ravitailleurs et un accroissement conséquent de l'autonomie du groupe aéronaval dans son entier. Mais la remise du débat sur le tapis vient avant tout d'un lobby nucléaire, ce qui entraînera nécessairement un débat biaisé fait sur des motifs trop calculés eu égard à la puissance particulière du dit lobby en France. J'ai rien contre le nucléaire, au contraire, mais quand la décision est prise sur ces bases, on peut généralement douter de la pertinence des options prises et du projet industriel.
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