Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Pour un anti-bobos, Berkut, tu cèdes facilement à un relativisme moral absolu très soixante-huitard. Pour le reste, ça se voit que t'as jamais pris un coup de matraque. Ne penser qu'à son cul à une limite, tout comme le fait de ne pas jeter la première pierre, chose qui, soit dit en passant, a été fait il y a bien longtemps par un demi-singe poliu au fond d'une caverne. C'est pas parce qu'on a quelques pierres à se jeter ou à jeter à des potes qu'on doit tolérer les rochers jetés par d'autres. Ou c'est pas parce qu'on a, comme tout le monde, une paille dans l'oeil sur certains sujets qu'il est légitime d'accepter un baobab sur certains autres. Contrairement à ce que vos copines ont pu vous dire, les filles, la taille compte. Et les "conneries morales" ont leur importance: sans elles, mon cher Berkut, sans des idéalistes stupides et béats qui ont voulu améliorer certains trucs (pour le meilleur et le pire, comme toujours), nous n'aurions pas cette conversation et tu serais peut-être en train de dire merci à ton contremaître pour t'avoir donné un coup de Knout en moins pendant que son pote s'envoyait ta femme. Ce qui est irrationnel et irréaliste un jour est la norme du lendemain, c'est une réalité que même un cynique comme moi admet. Te retrancher dans les "vous me faites marrer avec votre sentimentalisme et votre morale à deux balles" est tout aussi idéologique et aveugle que la position inverse. Si l'important était uniquement les parts de marché et la croissance, les Noiches n'en auraient rien à braire de leur image de marque; si l'important était uniquement le fric, la France et l'Allemagne (et plein d'autres Etats) ne se seraient jamais sauté à la gueule. Si l'important était uniquement l'influence, aucun Etat ne prendrait jamais de risque sur aucun plan, du plus immatériel au matériel. L'irrationnel est le lot de l'humanité et c'est comme ça. La morale, l'émotion, le fanatisme, un certain type d'idéalisme (gentil ou dangereux), ou certaines autres conceptions morales, entrent dans les calculs de tous les dirigeants, même les plus cyniques, tout comme les autres facteurs. C'est juste une question d'équation et de proportions. Le grand art est de mêler le rationnel et l'irrationnel dans un seul acte politique. Sans compter qu'il faut gérer le facteur humain (généralement sa propre population, mais aussi des satellites, des colonisés, des occupés, ou ses voisins), par essence irrationnel et qu'il faut pouvoir prendre en compte; cela contraint à certaines postures semi-morales, fut-ce par seul réalisme. C'est compliqué la politique....
  2. Pas d'accord avec toi, Berkut, il FAUT faire chier les Chinois, pour qu'ils sentent que chaque pas qu'ils font est coûteux. Si on leur déballe le tapis rouge sur tout en passant tou, on ne se sert pas plus. La guerre des symboles, tant que l'opinion publique peut avoir une part de poids, est aussi une arme politique. Je suis le premier que les bobos et bien-pensants irritent, mais on ne peut pas blâmer des gens pour avoir une opinion et l'exprimer (et y'avait pas que des bobos et bien-pensants); après tout, c'est un de nos petits luxes. Et ce n'est pas parce que manifester cette opinion ne fait pas prendre les mêmes risques qu'en Chine qu'il ne faut rien faire. Ca fait chier les petits hommes bruns-rouges, ça rend leur investissement de relations publiques plus cher: tant mieux! Symboles et psychologie font aussi partie de la guerre, et cette arme-là coûte moins (les soldats sont des volontaires qui prennent sur leurs congés payés ;)), et d'autant moins pour le commerce français que d'autres pays font aussi ce genre de manifs (à ce compte là, les Rosbifs seront aussi pointés du doigt que nous). A tous ceux qui trouvent que la Chine ne doit être que flattée en attendant qu'elle chancelle, je signale qu'elle a, pour un certain temps encore, un TRES gros besoins des occidentaux comme consommateurs. On les tient autant par les couilles qu'ils nous les agrippent. Si on peut ajouter les armes symboliques, politiques et psychologiques, tant mieux: chaque poil de couille compte pour faire mal. Et en ce moment, la Chine a besoin de se faire une image: sur les principes, ils s'en tapent complètement, comme tous les gouvernants d'ailleurs. Personne n'en doute, personne ne devrait même accuser les gouvernants de penser ainsi. Mais personne ne veut comprendre à quel point l'image publique des JO est importante pour les dirigeants chinois: les vrais sinologues essaient de le gueuler sur les quelques médias où on les convie. Plus prosaïquement, il est simple de constater l'importance de l'investissement dans l'organisation de ces JO, sans aucune mesure (en absolu comme en proportion) avec ce qu'aucun pays y a jamais mis, même l'Allemagne nazie. En termes d'argent, de temps, d'efforts, de personnels mobilisés (rien que l'effectif de sécurité fout les jetons).... C'est pharaonesque. Ils vont nous faire un beau village Potemkine dans la plus pure tradition totalitaire, ridicule aux yeux des avis critiques, merveilleux pour les Chinois urbains aisés ou presque (seule opinion dont le pouvoir chinois se soucie un peu), sans doute exaltant pour les millions de touristes étrangers bourrins et moutonniers qui vont s'y ruer et affirmer, au retour, sur les plateaux télés, que les Chinois sont "comme nous", que "la Chine, c'est pas du tout ce qu'on pense", que de toute façon, on ne peut les contredire "parce que eux y ont été".... Bref, le flan habituel des abrutis. Quand on pense que les jeunes diplômés chinois qui ne pensent qu'à s'éclater sont à peu près du même avis et préfèrent s'aveugler dans leur égoïsme tout nouveau tout beau plutôt que de regarder ce qui se passe derrière le rideau, c'en est presque pardonnable. Sur le nationalisme et l'atavisme racial des Chinois de la diaspora, allez voir les chambres de commerce franco-chinoises où des attachés commerciaux de Pékin viennent exorter les citoyens français d'origine chinoise (immigrés ou descendants d'immigrés) à tout faire pour favoriser les importations venues de Chine (solidarité, préférence chinoise, réexpédition de fric, rapatriement des bénéfices....). Et surtout regardez la réaction du public (entrepreneurs, commerçants....), généralement enthousiaste. Bien sûr, je ne prétends pas que cela représente tous les Chinois de France, ou même la majorité. Mais cela représente une part très significative pour qui le passeport français n'est qu'une commodité administrative, et qui se retranche derrière des explications faciles, genre "c'est pour l'amitié franco-chinoise", "le commerce sert tout le monde"....
  3. Et les filles, on est dans le monde réel: dans le monde réel, TOUT LE MONDE PAIE pour des otages. Il n'y a que dans certains cas TRES particuliers (vrai risque de sécurité nationale ou locale, personne particulièrement recherchée, si le preneur d'otage sembe déséquilibré, s'il n'y a pas d'autre choix.... "Ultima ratio" ça vous dit rien? U L T I M A) qu'on intervient. Et surtout, si ce genre de problème n'est pas médiatisé, raison la plus cruciale, on se gêne pas pour proicéder avec réalisme dansle sens de laraison d'Etat la plus cynique, et pratiquée de la même façon par tout le monde: selon les cas on paie, ou on laisse crever. CA, c'est le monde réel. Vous savez ce qui a donné, toujours dans le monde réel, une chance de survie à ces gens? C'est la ou les personnes qui ont réussi à faire monter cette histoire aux médias. Si ça se termine bien, cette ou ces personnes auront sauvé la vie des otages. Parce que quand on connaît le droit maritime, le droit des assurances maritimes et la mentalité du marigot des armateurs, affrêteurs et assureurs maritimes, on sait que la décision devait déjà avoir été prise par l'armateur du navire (pour faire court et très raccourci, il est infiniment moins cher et plus simple de déclarer le bateau perdu que d'avoir à affronter ce qui se passe en ce moment). Ca arrive tous les ans, sous la mention ancienne et légale "fortune de mer". Pour ce qui est de l'intervention: un seul point d'entrée sur lequel il faut déjà grimper (c'est lent, c'est bruyant, on peut pas y aller à plusieurs à la fois et c'est facilement surveillable par les pirates), un espace pas contrôlable rapidement (plusieurs ponts sur le navire, et ils sont grands, avec énormément de cabines: les pirates répartissent les otages et c'est fini), aucune dépose rapide en hélico. Ca se fera pas sans casse à moins que, d'une manière ou d'une autre, on puisse gazer, endormir, étourdir TOUS ceux qui se trouvent à bord avant d'y aller. Sinon, ce sera sanglant. Jojo, sérieux, arrête de décréter que c'est possible, que la "grandeur" du pays exige qu'on se tape des pertes et de quelques familles. Une prise d'otage où le but 'est que l'argent (et pas des concessions politiques), c'est précisément une question de familles et d'individus, pas de politique nationale. On n'est pas dans un Etat totalitaire ou l'Etat est engagé même quand un timbre est mal coupé. C'est pas un film de Steven Seagal, c'est le monde réel: les gens ne se relèvent pas après une balle, les officiers et les politiques ne pensent qu'à leur image et à leur carrière, les Etats trempent tous dans les magouilles les plus inavouables et personne ne brandit le drapeau et l'intérêt national à moins que ça ne lui rapporte quelque chose.
  4. Jojo, arrête de présumer de ce que je pense, surtout pour être binaire (si c'est pas l'un, c'est l'opposé) =(: non, je n'aime pas le sport professionnel, c'est un fait que je n'ai pas caché. Je n'aime en fait pas regader le sport, ça me frustre. Je préfère de loin aller le pratiquer. Mais la question n'est pas là: qu'il y ait des magouilles, de la triche, des escrocs.... C'est normal et c'est dans l'ordre des choses. Mais est-ce que tu peux essayer de comprendre ce que je t'ai déjà expliqué au lieu d'être aussi facilement binaire dans ton propos? C'est une question D'ECHELLE; le problème c'est qu'il n'y a RIEN d'autre que de la corruption, de la consommation et de l'instrumentation. Avec tout un cirque médiatique stupide et niais autour ne parlant que de valeurs sans être capable de dire quelles valeurs et en quoi les JO les servent. Tout ce qu'ils sont capables de faire, c'est un laius bien-pensant non argumenté prouvant qu'ils ne comprennent même pas ces "valeurs". C'est fou comme tout le monde a des valeurs ou défend des valeurs, le plus souvent sans être capable d'expliquer ce qu'est une valeur et comment on la différencie d'une idée gentille, facile et gratuite. Et les JO actuels exploitent le fait que tout le monde parle de valeurs (sans y mettre de contenu) et s'en serve hypocritement pour se donner bonne conscience avant d'aller faire la teuf. Arrête de faire des posts facile en me prêtant des idées d'oie blanche et en me servant du fait que le monde est gris, que rien n'est tout pur ou tout crade, blablabla.... JE SAIS BORDEL. Et me lance pas sur l'histoire grecque, je la connais mieux que toi. Mais juste un exemple: lors de JO dans la Grèce antique, on arrêtait effectivement toute guerre en cours, séance tenante. Et les participants n'étaient pas des sportifs professionnels; et surtout ils ne touchaient pas un radis pour une victoire. Les paris étaient interdits, mais devaient arriver à se dérouler à la marge (et c'est ça que je souligne: à la marge, soit dans des proportions tolérables; comprends la nuance?). Mais la comparaison n'est pas possible: les JO dans la Grèce Antique sont un fait avant tout civique et religieux. On ne peut pas comparer cela. Et d'ailleurs je m'en tape; ils auraient pu être un festival de jambe en l'air (cool) comme les Dyonisiaques, ce qui m'importe c'est ce qu'a recréé le Baron de Coubertin en 1896 et cela seul. Cette chose a existé de manière satisfaisante de 1896 à 1932: 9 sessions, c'est pas une exception. Mais ce qui arrive aux JO aujourd'hui, c'est juste du vide rempli par des escrocs et enveloppé dans une grande couverture d'hypocrisie. C'est pas le fait qu'il y ait de la corruption, de larécupération et du marketing qui m'énerve, c'est le fait qu'il n'y ait PLUS QUE CA. Sans contrepartie. Tu peus essayer de concevoir la nuance au lieu de me faire un procès d'intention en angélisme béat. Rq: désolé si là je suis agressif, mais c'est terriblement énervant de se voir prêter des intentions DE MANIERE REPETEE.
  5. Les moteurs de ce genre de navire (ne l'appelle pas voilier, c'est insultant pour cette noble sespèce de navires) ne peuvent pas l'envoyer à 12 noeuds???!!! Honnêtement, j'y crois pas; il a pas la carène pour ça, et généralement, un truc avec de telles voiles, on le fait pas avancer si vite au moteur. Les mats inertes prendraient trop de vent relatif ET réel, ce qui les use et risque de leur donner du jeu. Je me goure peut-être, mais j'en doute. A la voile, je doute aussi qu'il puisse taper les 12 noeuds: il a la bonne surface, mais la coque est vraiment énorme et haute sur l'eau. Peut-être au grand largue, mais avec des conditions optimales et un bon équipage. C'est vrai qu'on peut toujours avoir un sniper en hélico, dans le pur style MASA du CPA 20; la question est, vu la zone de vent (en open, c'est autre chose qu'à terre), et l'impossibilité d'avoir sans doute toute la visibilité voulue (surtout si les voiles sont envoyées) avant tout parce que le navire est grand, avec beaucoup de pnts couverts. Honnêtement, c'est un cauchemar en close combat si ça passe à l'intérieur: des coursives longues, des portes partout.... Si les mecs sont un peu malins, ils répartissent les otages en groupe à divers points surveillés séparément, vu que l'assaut par entrées multiples semble quasi impossible. Il n'y aucune possibilité de vision d'ensemble rapide comme dans un avion. D'un autre côté, ce scénario se fonde plus sur des preneurs d'otage fanatiques qui exécuteront avant de crever; s'il s'agitde truands de base, la résolution est plus faible et le jusqu'au-boutisme peut-être pas en question. L'un des problèmes aussi, c'est de savoir comment les pirates, dont je doute qu'ils soient les pros les plus inventifs, comptent s'en sortir APRES le paiement éventuel: ils doivent le voir venir gros comme une maison qui si on raque, ça va être coton de gérer la libération ET leur évasion. Si c'est des amateurs, c'est là que ça peut devenir vraiment sanglant: la panique est la pire des choses dans ce cas.
  6. Les problèmes restent les mêmes: - les mats du navire, donc pas d'hélico - le bateau a des projos qu'ils doivent faire tourner, donc pas d'assaut par embarcation - la météo semble calme, donc le bruit d'une embarcation s'entendra de loin - le navire avance trop vite pour des nageurs - un parachute ou un parapente, dans ces conditions, ne marcherait que dans un film de Chuck Norris Questions: les codos ont-ils des propulseurs sous-marins capables de rattraper le navire? Un assaut par ce biais est-il envisageable, compte tenu du fait que seule la plage arrière permet de monter à bord et qu'elle peut être surveillée (le plat bord du bateau étant trop haut pour une grimpette rapide, et la chaîne d'ancre ne marche que dans les films)? Au fait, je monte en marche: on sait combien sont les pirates? Concrètement, y'a t-il même une seule possibilité concrète d'assaut?
  7. L'idéal sans plus rien, absolument plus RIEN dedans, ne vaut pas la peine d'être soutenu, parce qu'il n'est alors plus qu'un argument pour la propagande nationaliste, le marketing, la corruption du CIO, la foire à la consommation.... quoi que ce soit qui l'instrumente. Quand on mêle le mensonge à la vérité, on ne fait qu'accréditer le mensonge, jamais la vérité. Ce bon esprit qui peut (pas toujours) régner entre des professionnels du sport n'a rien de lié aux JO; on le retrouve dans la plupart des championnats, les championnats du monde, ou Interville pour ce que ça change. C'est de la clownerie nian nian que de dire qu'il y a encore quelque chose de spécifique aux JO hors de l'instrument politique qu'il est devenu pour de nombreux pays, parfois pour des partis (ça aurait fait quoi à l'image de Delanoë de les avoir? Et quoi aux finances de Paris?). Les JO ne représentent plus rien, et continuer à brailler que c'est le cas ne fait qu'aider ceux qui les instrumentent et entretenir une illusion qui n'a plus aucun effet, ni entre les nations, ni au niveau sociétal (tout au plus cela crée t-il quelques vocations de futurs sportifs professionnels; génial, super utile). Pire encore, si on demande à quelqu'un ce que sont ces idéaux olympiques qu'il braille à tout bout de champ, généralement, il sèche (j'ai fait des tests grandeur nature) et balbutie des banalités plates auxquelles il serait incapable de donner un contenu: "amitié entre les peuples" (en quoi? Ca change rien), "idéal de performance" (génial, on dirait du coaching d'entreprise), et puis pas grand chose de plus.... Au final, on entend parfois un "c'est bon esprit"; bref, la plus grosse partie se donne en 2 secondes une vague caution morale pour aller mater du sport et faire la teuf à l'étranger, et peut-être tirer leur coup avec la faune locale. Ouais, y'a les voyages pour ça, la Coupe du Monde de foot, les études, les championnats du monde d'un sport quelconque, le tourisme sexuel, Spring Break pour les Ricains, les voyages organisés (scolaires ou autres).... Rien de neuf sous le soleil, et rien de spécifiquement olympique; moi j'ai donné plus haut la définition de l'idéal olympique. Il n'est NULLE PART dans les JO actuels, même pas en partie.
  8. Il est assez amusant de constater que les JO arrivent en Chine au moment où il est de plus en plus clair pour un nombre croissant de gens que les JO ne sont plus que de la pub et du fric, une fête de la consommation; et que cet évènement arrive à un moment de l'histoire du monde où le capitalisme redevient un capitalisme purement prédateur, néfaste pour l'objectif d'élévation sociale du plus grand nombre, notamment en raison de l'appétit, des méthodes sans contrepartie et de la taille de la Chine qui bouleverse les règles, les équilibres et dénature l'idée que capitalisme et développement social peuvent être compatibles. Ce n'aura peut-être été qu'un rêve des années 30 (New Deal, Welfare state, social démocratie) aux années 80 (monétarisme et révolution conservatrice), comme la table ronde; une sorte de pinacle et d'âge d'or qui n'a qu'un très court moment. Rappelons que la démocratie et consubstantielle de l'existence d'une classe moyenne très dominante, avec des pôles de pauvreté et de richesse très réduits. Faites voler la classe moyenne et vous n'avez plus que la radicalité. Et c'est à ce moment de l'histoire que des JO au terme de leur processus entropique arrivent en Chine. Je propose l'abolition des JO, dénaturés et désormais une coquille vide. Ce sera pas la première fois (ils avaient déjà disparu, notamment parce qu'ils ne reflétaient plus rien, même si c'était avant tout par la pudibonderie d'un Empereur romain chrétien); l'humanité les ressortira, comme Excalibur, quand elle en sera plus digne. Je suis sûr que le baron de Coubertin serait d'accord. Bon, j'avoue, j'ai le visuel de la fin du film Excalibur en tête, quand la Dame du lac l'emporte sous l'eau après l'avoir brandie une dernière fois face au soleil couchant sur fond de la Marche funèbre de Siegried.
  9. Je savais que ça avait un autre nom à Nice, j'avais juste oublié le nom de la socca (pas été voir les copains là-bas depuis un bout de temps). La pissaladière, le Pan Bagnat et la Bania Cauda ne sont pas spécifiquement niçois, petit niçocentriste (j'en connais un autre)! Ralala, y m'énervent ces régionalistes pas capables de voir que c'est Paris le centre, non mais! :lol: Bon, y'a quand même Paris, la Vendée, la Rochelle et la Suède (plus quelques autres coins d'où mes ancêtres viennent. 8)
  10. L'odeur de la Polenta, ou le blabla du Cours Saleya? ;) :lol:
  11. Garibaldi aussi; ça n'en faisait pas un grand général pour autant! Un grand homme, oui! Mais pas un grand général.
  12. Tu as remarqué comme j'y revenais subtilement :lol:? Mais bon, la qualité du débat devrait nous autoriser quelques écarts innocents et de mauvais goût (c'est fou comme j'aime me donner bonne conscience)....
  13. On fait un modèle avec intérieur en peau de Chinois pour leur faire peur, les inciter aux droits de l'homme et retomber dans le sujet?
  14. Ouaip, avec sièges et volants en moumoute, queues de castor aux antennes, tableau de bord doublé en sky léopard et rampe de débarquement à tapis rouge. La vraie classe! Les Emirs du Golfe seront sur le cul.
  15. Son surnom? "L'enfant chéri de la Victoire"; ça résume bien, non? Il n'a perdu qu'en Espagne, dans les conditions que j'ai décrit plus haut à propos des contraintes stratégiques respectives des deux camps. Un des très bons et des vrais maréchaux capables de mener une campagne dans tous ses aspects. Tous n'étaient pas faits pour ce rôle. On trouve à ses côtés Bessières, Suchet, Soult, Davout, Bernadotte et peut-être Lannes.
  16. Ah?! Tu veux commander ma flotte de Zubr (avec les amplis qui balancent la Valkyrie), avec les nouveaux BPC mis à la bonne échelle pour les transbahuter? Mais tu ne peindras pas les Leclerc qui en sortent en bleu!
  17. j'avais oublié Audiard! Mea culpa! Rabelais est à lire autrement, essaye encore (Pichrocole, l'abbaye de Thélème.... c'est la critique et l'idéal humaniste résumé et vulgarisé avec la plus joyeuse intelligence)! Mais avec Montaigne ET La boëtie (incontournable génie mort trop tôt), il forme le trio grandiose de la Renaissance en France dans la pensée. Les lire fait vivre mieux.
  18. Je citerais Talleyrand pour la météo: "la pluie est contre-révolutionnaire". C'est assez clair?
  19. Arrête avec les compromis nécessaires et autres trucs du genre: bien sûr que la réalité est un compromis, il n'est pas question d'autre chose! Mais à force de faire des compromis sur tout, on perd de vue les buts: il y a un seuil au-delà duquel tout n'est pas négociable. Il n'est pas question de "rester pur" et de ne rien faire! C'est dingue comme dès qu'on dit un truc, y'a toujours quelqu'un pour répondre par l'opposé. Aucun sujet n'amène de réponse binaire, bordel (autrement dit, tout n'est pas blanc ou noir Jojo ;)). L'idéal était irréaliste, peut-être, mais c'est le cas de tout idéal: un idéal réaliste n'est par définition pas un idéal. On doit essayer de tendre vers lui. Où a t-il été dit que les sportifs ne cherchaient pas à gagner dans ces JO? Ils cherchaient tous à le faire; il avaient la rage, comme tous les jeunes gens qui se donnent à fond. Ca n'a rien à voir avec le fait d'admettre des professionnels qui passent leur temps à s'entraîner. Les JO d'avant 1936, ce sont des passionnés qui ne vivent pas de leur sport, mais d'un vrai métier, et on n'aurait jamais du y admettre qui que ce soit d'autre. C'est d'abord la pression des Etats qui a fait craquer l'édifice. Je suis navré d'être franc, mais de 1896 à 1932, il y a quand même eu 9 sessions de JO (puisque ceux de 1916 n'ont pas eu lieu) faites dans le respect (certes jamais absolu) de cet idéal. Entre admettre des compromis et se perdre, y'a quand même une marge; le point est que les JO aujourd'hui n'ont PLUS RIEN d'un idéal. C'est juste de la merde. Bref, c'est tout noir et plus rien d'autre. Allez, j'admet que le cul de certianes gymnastes et nageuses amène un peu de gris. Mais pas beaucoup.
  20. J'ajoute que dans la manif, y'avait aussi, et surtout me direz-vous, des réfugiés politiques tibétains et chinois, des exilés et des indépendantistes autrement plus convaincants que des bobos, même si ceux-ci avaient au mins le mérite de s'être bougé sous une météo pourrie (le plus grand ennemi de toutes les révolutions et manifestations >:( :lol:).
  21. Désolé Adri, aucune exagération! Je pense cela depuis des années, j'ai constaté certaines choses via des expériences personnelles, j'adore l'histoire des débuts des JO et l'idéal de former un homme universel, un "honnête homme" (au sens du XVIIIème siècle), qui dominait la formation des jeunes lycénes et étudiants au début du XXème siècle. "Les chariots de feu" sont un des plus beaux films jamais tournés, et reflètent parfaitement le vrai olympisme où les principes passaient avant tout (même si le film reflète certians principes conflictuels, tous sont de noble aspiration). Il est une ode CONTRE ce que les JO sont aujourd'hui, et rien que la musique de Vangelis devrait servir d'hymne anti-CIO. Un petit exemple d'expérience: une amie est consultante auprès de la mairie de Paris et y était lors de la campagne pour les JO de 2012. Elle a du "faciliter" le maquillage, dans l'ensemble des achats de la mairie, d'une partie du budget "de réception" des représentants du CIO et de leurs bourgeoises. Bref, des pots-de-vins. Le plus gros passait par le comité "Paris 2012" (où Lagardère et Bébéar s'en donnaient à coeur joie). Mais ce qu'elle a vu était aussi terrifiant qu'admis par tous sans grand mystère. Rien que les frais de réception (pour au plus une vingtaine de personnes) auraient suffi à héberger un régiment au Crillon pendant un an! Agir? Ben, faut savoir comment! Les gentils gauchistes bien-pensants sont peut-être ridicules, mais au moins il s'unissent et font ce qu'ils peuvent dans la limite de leurs moyens et de leur imagination. Ils ont trop tendance à penser qu'un sitting Pont de l'Alma va changer le monde (Place TienAnMen, ce serait déjà tout autre chose, comme arme), certes. Mais au moins ils se bougent (prennent sur leur temps personnel, leur travail....) et participent à la bataille des images, maintiennent le sujet en haut de l'agenda des médias, empêchent des glands comme Douillet ou Roggue de passer pour des purs.... Je signale à tout hasard que les sportifs et artistes allemands qui ont activement collaboré (en pratiquant leur activité, non SOUS le régime -que tout le monde subi, ne pas résister n'est pas un crime-, mais POUR le régime) avec le nazisme ont été jugés, malgré leur dénégation type "je suis un artiste, je ne fais pas de politique", toutes plus hypocrites, lâches, ou stupides les unes que les autres. Quand j'entends Douillet dire que ces manifs "gâchent la fête", j'entends la même hypocrysie qui se donne bonne conscience.
  22. Berkut, tout le monde a sa part à jouer: sur un plan plus cynique, ce cirque sert à signifier à la Chine que sa place au sein du commerce international ne risque pas de continuer à être gratuite. Elle a trop abusé (et qu'on me serve les conneries de colonialisme du siècle dernier: j'ai pas pillé le palais d'été ou vendu de l'opium et aucun Chinois d'aujourd'hui n'était là), trop reçu en oppressant une bonne part de sa population, nous rendant la concurrence impossible et menaçant nos systèmes économiques et sociaux (et la propriété intellectuelle!). Il serait temps que le retour de bâton s'organise au niveau de l'occident, tant qu'on le peut encore, tant que la Chine a encore un besoin vital de l'occident, au moins comme consommateur. L'UE peut se permettre, plus encore que les USA, d'égaliser les pratiques commerciales (droits de douanes, d'implantation et de commerce, normes économiques et sociales, calcul du coût INTEGRAL d'une importation, incluant le coût environnemental de sont transport, réciprocité des pratiques commerciales, entrepreneuriale et économiques.... Bref, tout pour les faire chier), histoire de faire sentir à Pékin qu'on peut aussi les tenir par les couilles (comme eux le fond via des biens cheap et le financement de la dette). On joue avec les armes qu'on peut, et il serait temps que l'UE apprenne à jouer la partie comme le reste du monde la joue, en équilibrant le protectionnisme tous azimuths (pratiqué par tous sauf l'UE et l'idéologie du libre échange sans contrepartie équivalente) avec l'ouverture. Et là, économie, politique, renseignement, communication, désinformation, guerre informatique, affairisme, géopolitique, juridisme.... Tout est une arme, et on ne devrait se priver d'aucune. Les Chinois ne le font pas, pourquoi continuons-nous à le faire?
  23. Raah! Pitié avec les "valeurs" des JO! Elles n'existent pas: ce genre de choses, plus on les braille, plus on les vend (parce qu'il ne s'agit pas d'autre chose) et moins on les applique. Ce genre de chose, les "valeurs", impliquent qu'on se batte pour elles et qu'on prenne des risques. Les sittings, les manifs en zones sécurisées comme les trucs d'aujourd'hui, c'est pour la gallerie. Mais ça a son importance, au moins pour garder les yeux ouverts (même si Robert Ménard me bourre au plus haut point). Les JO ne véhiculent rien d'autre que la pourriture du CIO, sans doute l'un des organismes les plus corrompus et sans morale de la planète. Les Jo comme symbole de paix? Pitié, ce n'est rien qu'un divertissement télé sponsorisé et une campagne de pub pour Etats nationalistes en mal d'image de supériorité comme pour tous les annonceurs qui s'étripent pour l'espace publicitaire tarifé à des prix défiant le bon sens (pour un résultat plus que douteux). Rien à voir avec l'idéal olympique dont plus grand monde ne sait ce qu'il est. Ils ont d'abord été volés par le nationalisme le plus stupide puis par les campagnes marketing à la fois globales et locales (par la magie du numérique). Qu'est-ce que l'idéal olympique? Qui le sait? C'est un idéal de SOCIETE! Pas un championnat du monde bis pour sportifs professionnels surentraînés à qui on délègue le soin de faire du sport pour mieux se gaver de saloperies en les matant. L'idéal olympique est précisément un idéal HUMANISTE (pour ceux qui emploie le mot sans le comprendre), c'est-à-dire un idéal d'accomplissement de soi et de responsabilité où chacun doit viser et aspirer à l'excellence dans leplus de domaines possibles. Concrètement, les JO sont faits pour les AMATEURS, des gens normaux, avec un vrai boulot et une vraie vie, qui prennent sur leur temps libre pour essayer d'exceller dans un ou plusieurs domaines sportifs, ce qui implique des sacrifices personnels pour la seule volonté et le seul idéal de l'accomplissement de soi. La politique en était totalement bannie avec pour contrepartie la non instrumentation des Jeux pour cautionner des régimes, des politiques ou des gouvernants indignes. Jusqu'aux années 30, toute marque de professionalisme (boulot de complaisance pour pouvoir ne faire que s'entraîner....) était sévèrement sanctionnée comme contraire à l'idéal olympique. On essayait aussi d'y inclure des épreuves moins sportives (échecs, poésir....) pour y inclure le plus possibles de domaines d'excellence dédiés à la gloire du genrer humain au sens le plus noble du terme. Les nationalismes les ont envahi à partir de 1936 en y alignant des sportifs professionnels nantis d'emplois plus théoriques qu'autre chose et en ensevelissant le tout sous des logorrhées de propagande, chose que la Guerre Froide a porté au pinacle. Par la suite, le marketing s'en est mêlé pour en faire une foire d'empoigne du sponsoring le plus vulgaire et sans idéal (les JO d'Atlanta ou de Pékin étant des pinacles en la matière), où quelques nationas, généralement des dictatures, continuent de faire l'étalage des vertus supposées de leur système via une quasi "biologie idéologique" (Chine en tête). Lyssenko n'est pas loin. Bref un bon exutoire pour la consommation et l'idéologie dans le cynisme le plus total. Les sportifs sont juste des professionnels, les mêmes qu'aux championnats du monde, qui renoncent à leur licence le temps d'un été (je sais même pas si on le leur demande aujourd'hui). Sans parler du CIO, institution vomitive où figurent dignitaires et ex-assistants de dictateurs (Ouganda, Corée du Nord....), corrompus de toutes eaux et personnages fadasses tolérant le tout au nom de "l'Olympisme". Ruan Antonio Samarranche ("Ca m'arrange", pour les connaisseurs) a été le pire de tous en la matière, et chaque ville candidate savait quels pots de vins, quels cadeaux et quelle récerption il fallait donner à ces ordures et plus encore à leurs femmes pour rester dans la compétition. Patauger dans la boue n'a jamais posé de problème à qui peut se payer des pompes étanches. Le pire a été atteint quand Samarranche a essayé de se faire attribuer le Nobel de la paix. Tout comme le sport professionnel est la mort de l'idéal sportif pour le limiter à un spectacle, il est le bourreau de l'idéal olympique en en faisant une vitrine pour qui l'achète.
  24. Bon, d'accord, c'est du pur bourrin; mais c'est fendard. Encore un cran au-dessus de cet autre monument de subtilité à mater en soirées arrosées avec des potes: Wasabi. Du grandiose; la culture française à son pinacle.
  25. Elle vient d'une grande oeuvre cinématographique, épitôme de toutes les subtilités littéraires, chef-d'oeuvre dans l'histoire de l'art et, au sens où l'entendait Pierre Bourdieu, de la "culture cultivée", ou grande culture: Quasimodo d'El Paris, de et avec Patrick Timsit, avec Ricahrd Berry, Vincent Elbaz et quelques autres. Fendard et à se pisser dessus. Du comique fin et subtil comme on l'aime.
×
×
  • Créer...