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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Tancrède

    guerre des boutons.

    Le problème, c'est que le niveau de la pensée chez les amiraux, en ce moment.... C'est pas leur heure de gloire (Castex est loin). Ce sont les plus politisés des 3 armées. Les généraux de l'AdT ont l'air d'être, en général, très carpette (apparemment, ils ont tous envie de jolies places dans les EM otaniens, eurocorpiens....).
  2. Si les FS s'alourdissent côté puissance de feu brute, y'a des chances pour que le régiment qui sera choisi comme appui au 1er cercle du COS (vraissemblablement le 2ème REP) en soit garni, puisque cela va être son rôle de fournir, entre autres, l'appui feu.
  3. Tancrède

    guerre des boutons.

    J'ai failli lancer su sujet dessus, intitulé "fusilier va faire pipi partout"; mais je me suis dit que cela nuirait au climat de dignité et de haute tenue intellectuelle du forum. ;) Sur le fait que l'AdT va soufrir: on entend partout que tout le monde va en prendre plein la gueule, mais au final, le fric économisé, s'il est réattribué aux forces, il devra bien aller à quelqu'un. Bon, je prêche pour ma paroisse, mais l'AdT devrait avoir une priorité si (et je dis bien si) NS continue à balader les pioupious partout en dépassant les capacités de déploiement réelles dans le même temps que les forces sont réformées en profondeur. De toute manière, même si les réformes sont conduites de manière satisfaisante, le temps qu'elles prendront verra des serrages de ceinture nécessaires (au moins 2 ans) alors même que le budget global restera le même (suivant l'inflation en plus), soit le 4ème ou 5ème mondial. La logique voudrait qu'on rapatrie beaucoup de déploiements pour se donner de l'air et laisser les matos les plus opérationnels sur un nombre d'OPEX moindre. Mais on a l'impression que NS aime se donner des airs de grand costaud et que ça le fait bander de déplacer des forces sur une carte. Sur les EM politique, dans ce cadre, il ne me déplaît finalement pas que les généraux de l'AdT prenne une cure d'humilité: quand on voit la façon dont ils ont orienté le matériel en rêvant de plaines africaines ;).... Je ne rigole qu'à moitié en disant ça. En fait, il faudrait voir le cursus réel des généraux d'aviation et amiraux qui ont leurs entrées à l'Elysée; en effet, c'est au sein de l'AdA qu'est apparue une frange d'officiers réformateurs ayant leurs idées sur l'armée, comme le général Etienne Copel. Ce sont eux qui ont le plus porté les idées de réformes "réalistes", portant sur des budgets mieux évalués et gérés, des matos mieux commandés et mieux entretenus, des troupes mieux formées et payées.... Bref, le format compact fçon Austalie, Angleterre ou Hollande. On ne sait jamais où ça apparaît, mais il y a toujours une école "réaliste" qui se forme dans des forces armées, face à des dérives plus idéologiques dont la Jeune Ecole, à la fin du XIXème, reste le cas.... d'école, aux côtés des idéologues de l'offensive à tout prix en 1914, des rêveurs de charges de cavalerie sous le Second Empire, des lambins séniles de 1940, mais aussi, ne soyons pas chauvins, des ultra-frédériciens prussiens de 1806, des tenants de l'ordre wellingtonien dans l'Angleterre victorienne (jusqu'aux années 1890!), des tarés de l'offensive à tout prix dans l'armée américaine de 1917 (qui n'avaient rien compris à la guerre en cours et ont perdu 10 fois plus d'hommes que nécessaire) ou des technofreaks de la RMA jusqu'auxs réalités de 2003-2005.... Si les généraux d'aviation à l'honneur en ce moment sont de ce vivier là, je n'ai rien contre, malgré les défauts potentiels de l'approche réaliste (limitation possible des ambitions, abus de l'achat sur étagère....) et les inévitables revendications sectorielles (PA ou AdA? ;)).
  4. Pour retomber sur le sujet, je viens de trouver un article sur "Napoléon stratège" dans la revue Napoléon Ier (Mai/juin/juillet 2008), qui évoque particulièrement le cas de John Keegan et son absence d'objectivité dès lors qu'il parle des forces britanniques. L'article cite de longs passages de Keegan, notamment quand il balaie d'un trait de plume les capacités d'objectivité des historiens militaires allemands et français, ainsi que dans une certaine mesure, américains. Bref, tout ce qui ne vante pas les vues britanniques. M. Keegan a l'air de considérer l'Angleterre comme n'ayant quasiment jamais connu la défaite, contrairement aux Français et Allemands, orfèvres en la matière. Une telle vision sous la plume d'un homme qui prétend que seule l'école britannique a élevé l'histoire militaire au niveau d'une science, et qui prétend détenir l'impartialité, fait rire tant elle est caricaturale. On ne va pas lancer la polémique, mais signalons juste que quand l'Angleterre est défaite sur terre -et elles l'a été souvent, comme les autres-, ses troupes rembarquent et le territoire reste à l'abri, luxe que ne partagent pas les continentaux. Il faut noter aussi que sa vision des victoires anglaises de la Guerre de Cent Ans a les défauts des qualités de l'écrivain: c'est un historien "global", couvrant toutes les périodes. En aucun cas n'est-il un médiéviste, ou un spécialiste d'aucune période avant l'époque moderne. Il utilise donc plus des analyses déjà faites et des sources de seconde main pour développer sa pensée, se risquant donc à interpréter à partir de choses déjà interprétées. Ce défaut est renforcé par la grande domination des sources britanniques dans sa bibliographie, contrairement à d'autres écoles plus ouvertes à la multiplicité des sources (encore un qui croit les rapports de Wellington qui avouait lui-même les bidonner, autant pour se mettre en avant que pour protéger des réputations). On sent en fait le patte d'un homme formé dans les années 50-60, encore dominées par des a prioris nationaux infiniment plus forts qu'aujourd'hui, et que bien peu sont arrivés à surmonter. Ce n'est qu'à l'aune de ce biais qu'il faut lire Keegan: ce sont les pincettes qu'il faut utiliser pour appréhender ses ouvrages. Son Histoire de la Guerre reste son meilleur ouvrage. Un détail amusant pour ceux qui tenteront la lecture: en Intro, il évoque l'esprit de corps des officiers qu'il a connu. Il souligne que cet esprit, selon lui, n'existait que chez les officiers britanniques et américains, ainsi que chez certains groupes d'officiers français de la période Indo-Algérie.... J'en rigole encore; mais c'est un des indicateurs de ce que, comme tout le monde, Keegan prend sa méconnaissance d'un sujet (comme si l'esprit de corps, ou de caste, ou de fraternité, des officiers français n'avait existé qu'un bref moment et à petite échelle....) pour la vérité (la vérité perçue pour la vérité, quoi). Avec une tendance affichée à l'anglocentrisme. Personne n'en est exempt (d'ethnocentrisme, pas d'anglocentrisme ;)), mais chez nos amis insulaires, cela confine à une forme d'art. Keegan sera peut-être le dernier des grands jingoistes. L'auteur de l'article cite avec malice le manuel édité en 1964 à West Point mettant Napoléon comme modèle prééminent. Il est vrai que l'étude de Napoléon et de Jomini a une place prééminente dans l'enseignement théorique américain depuis 1817. Aujourd'hui, de plus en plus, les historiens militaires américains se détachent complètement des britanniques, particulièrement sur le sujet de Napoléon. De même, l'école allemande revient sur toute la mythification britannique de la période. M. Keegan va sans doute voir tous ces mouvements comme une décadence irrémédiable des historiens militaires non britanniques.
  5. Pakho Défies-toi des idées toutes faites, notamment sur les années 30. L'histoire des droites en France est terriblement complexe et le résumé que tu en fais est très très faux. On retrouvera des antisémites aussi bien dans la résistance que dans la collaboration aussi bien que dans les indécis, les résistants d'avant 42 et d'après. Une bonne partie des droites résistantes déteste De Gaulle et les histoires de Giraud ou De Lattre en sont des exemples sur le volet militaire. Les Gaullistes par ailleurs sont très loin d'être tous de droite, c'est une des particularités du mouvement. Tu peux affirmer ce que tu veux, mais les ralliements de certaines franges de la droite à Pétain en 40 correspondent à bien des attitudes différentes dont une faible partie seulement ont à voir avec la lâcheté ou la volonté d'une collaboration idéologique. Y'a suffisamment d'historiens sérieux qui l'ont plus que démontré pour arrêter avec les clichés comme ceux que vous avez balancé. Sur le chômage et la croissance, apprenez à regarder mieux la réalité: sans nier bien sûr que la France ne souffre pas d'immenses lourdeurs et immobilismes, les pays que vous mentionnez n'en sont pas exempts non plus. L'allemagne, par exemple a un niveau de vie équivalent au nôtre là où, il y a 10-15 ans, il était TRES supérieur; et le tout avec un chômage pas vraiment inférieur. Le Danemark, la Hollande ou l'Angleterre, comme les pays nordiques en général, ont des taux de chômage masqués par de nombreux artifices, fait connu mais sans publicité dont seule la secrétaire générale du parti libéral suédois a parlé avant la victoire de son parti il y a quelques temps. Elle mentionnait avec courage qu'il n'y avait pas un pays d'Europe où le taux de chômage REEL soit inférieur à 11-12%; catégories "d'inaptes au travail", de "pré-retraités", de "formations longues".... sont autant d'artifices qui permettent à des gouvernements de masquer la réalité et d'inspirer confiance. Les pionniers en la matière furent les Hollandais qui ont inventé un système où les chômeurs de longue durée et formations du travail étaient purement et simplement rayés des statistiques du marché du travail et titulaires de pensions à vie, créant de facto une catégorie de chômeurs à vie non comptabilisés (comme ils se reproduisent aussi, ça fait des quantités importantes de gamins qui grandissent sans espoir). Les Anglais ont amélioré le système avec les Job Center qui rayent des cadres ceux qui n'acceptent pas un nombre donné de propositions, la non-inscription de gens qui préfèrent chercher par eux-mêmes (pour pouvoir décrocher un bon job; ils sont en moyenne plus de 400 000 en permanence chaque année) et surtout cette magnifique catégorie des "disabled and unfit for work" qui regroupe, bon an mal an, entre 2 et 2,5 millions d'Anglais. S'ils étaient vraiment inaptes, cette catégorie serait plus fournie qu'au lendemain des 2 guerres mondiales! Cherchez pas en Angleterre, ils sont pas dans les zones que vous visiterez. Quand on les biffe, les chômeurs ne gênent pas les statistiques et on balance à quel point le modèle est idéal. Cette secrétaire générale suédoise est la seule politicienne européenne en situation de pouvoir qui ait eu les couilles de le dire au grand jour: de tels dispositifs existent dans tous les pays nordiques (eux sont plus sur les formations qui durent). Mais les orfèvres en la matière sont les Japonais qui ont tout bêtement créé 3 marchés du travail, mais ne publient que les statistiques du 1er, celui des grosses boîtes et entreprises donneuses d'ordres, de l'emploi stable et des compétences élevées: pas de sous-traitants pressurés, d'ouvriers à mi-temps et de PME borderline sur ce 1er marché. Les USA cachent aussi une bonne partie de leur chômage réel, notamment parce que la variation d'un seul dixième de point à la hausse induit une panique et une crise de confiance énorme dans ce pays. Les Anglais sont même particulièrement nuls dans ce tableau, parce qu'eux ont bénéficié des royalties d'une manne pétrolière énorme depuis les années 70, manne qu'ils auraient pu investir dans la recherche et les infrastructures, comme la Norvège ou le Canada. Ils auraient pu aussi résoudre leur problème de retraite qui promet d'être plus lourd que le nôtre (notamment parce que leurs retraites de la fonction publique pèsent directement sur le budget sans passer par une caisse de capitalisation). Parce que pour se réformer, c'est bien plus pratique quand on a du cash qui jaillit du sol.
  6. C'est vrai qu'il a de la gueule avec ses vieux gardes-boue à l'avant; très rétro. C'est le designer de la nouvelle-ancienne Vespa qui s'en est chargé? :lol:
  7. Je crois pas que ce soit aussi net: la culture est toujours là en grande partie, et on peut toujours envoyer des stagiaires en Israël. C'est plutôt une combinaison entre les généraux revenant d'Afrique et les coupes budgétaires qu'on habille de justifications plus ou moins théoriques. Pour les reste: le renseignement ne peut pas être une donnée fixe en zone urbaine. En Algérie, on était autrement mieux implanté que les Ricains en Irak. C'est une situation non reproductible. Pour le renseignement, il faut des moyens énormes pour un résultat rarement certain. Il faut parfois ne pas hésiter à prtiquer des méthodes brutales dont nous connaissons tous les retombées potentielles dans le monde médiatique qui est, que nous le voulions ou non, un des champs de bataille moderne. Sans compter l'impact sur le "win hearts and minds". Et quoiqu'on en dise, il y a toujours des opérations lourdes à mener: même si le renseignement peut permettre d'anticiper, il y a souvent un moment où il faut y aller face à un ennemi retranché. Et là, soit on accepte des pertes élevées, soit on se blinde. Un soldat coûte cher à former et à garder aujourd'hui (et je ne parle pas de l'impact médiatique et psychologique des pertes, aussi utilisable par l'ennemi). Mais comprenez-moi bien: quelle que soient les conceptions, je considère cela comme l'ultima ratio. Un RC60 en AZUR pour l'assaut serait suffisant pour assurer une permanence des capacités d'assaut en urbain. Pour l'avoir en situation permanente (contrôle, patrouilles, sécurisation.... bref, les rôles statiques), je le trouve aussi nécessaire, mais le blindage, c'est comme la dissuasion: vaut mieux l'avoir et que ça ne serve jamais qu'en avoir besoin une fois. Rappelez-vous que dans ces zones, l'armée fait aussi la police; ce n'est pas son boulot, mais il n'ya qu'elle quipuisse lefaire dans ces circonstances.
  8. Le prochain programme européen de char a toutes les chances, bon an mal an, d'être partagé par plusieurs pays, quel que soit le degré de frustration industrialo-national auquel on puisse arriver. Ceci dit, pour les châssis du Génie (combat, pontonniers....), il ne serait peut-être pas si con de recheter des châssis de Léo II aux Allemands: que ce soient des châssis de A4 ou A6, on s'en tape vu que seuls les A6M (peu produits) ont un renforcement anti-mines dont le Génie pourrait aimer profiter. Ils ont ce genre de châssis en abondance, et s'ils vendent des chars à 1 million de DOLLARS pièce, imaginez le prix du châssis seul sans toute l'électronique et l'armement de la tourelle! Dans le genre achat intelligent et pas trop onéreux, avec un peu de bricolage chez NEXTER pour les adapter au Génie, on entretiendrait un savoir-faire (voire on pourrait se faire une niche dans le reconditionnement) tout en obtenant un excellent engin à l'économie. Les Israéliens ont largement démontré que c'était une voie tout à fait adaptée aux conflits modernes. Y'a un moment où il faut savoir s'affranchir, surtout dans le combat terrestre relativement moins technologique que les combats aériens et navals, de la propagande des industriels de la Défense qui vous avancent toujours que la solution moins techno ne pare pas à telle ou telle nouvelle menace ultra chiadée. Les MRAP sont dans le genre la fausse bonne idée du moment sur laquelle plusieurs armées gâchent beaucoup de pognon en urgence: pas parce qu'il s'agit de mauvais véhicules, mais parce que ces programmes réduits et multiples sont réalisés en crash, à des coûts handicappant tous les autres programmes. Les Israéliens alignent encore l'Achzarit qui a un châssis vieux de 30 ans et reste un très bon outil en guerre contre-insurrectionnelle; un outil qui a ses faiblesses face à certaines menaces, mais qui reste infiniment plus satisfaisant pour les fantassins embarqués que des châssis légers modernes. Faut quand même s'affranchir de l'automatisme industrialiste du fait de se dire que de nouvelles armes menacent l'engin: quoiqu'on fasse, aucun engin n'est invulnérable à tout. Et au moins, quand on a du lourd, même bricolé, on est plus à l'abri. Que le système D de nos fantassins et des 1ers échelons de maintenance se retrouve en amont chez nos industriels. Jojo Je dois m'inscrire en faux: ce que tu décris comme guerre contre-insurrectionnelle marche en zone rurale où le champ de vision est meilleur: c'est pour cela qu'on n'a pas besoin de chars en Afghanistan (ou alors de peu, pour un appui éventuel, comme les Canadiens le montrent). En Irak comme au Sud Liban ou dans les territoires palestiniens, le lourd est nécessaire parce qu'en zone urbaine ou péri-urbaine, la visibilité est bien moindre. De plus, ce n'est plus une guerre de mouvement: quand la dstance et le mouvement sortent de l'équation parce qu'on doit contrôler et sécuriser, et non plus frapper et conquérir, le blindage redevient vital. De plus, on ne peut compter sur le "win hearts and minds" vu que personne n'a encore trouvé la martingale pour garantir son succès, et que peu de pays sont prêts à dépenser d'énormes sommes dans la reconstruction du pays occupé sans en bénéficier (voir le prix des contractors civils en Irak: les ingénieurs, ouvriers ou même chauffeurs gagnent des fortunes qui sont un des multiples gâchis des sommes investies). Sans compter que même si une partie des populations acceptent le changement, il en reste toujours beaucoup qui souffrent, n'ont pas accès aux moyens, sont proches des zones de combat.... et doivent donc aider les deux camps ou se rallier à l'un des deux (souvent plus contraints qu'autre chose). Tout cela, projeté dans le temps, rend des pans entiers des populations potentiellement ou pratiquement hostiles ou à tout le moins dubitatifs quel que soit l'effort de reconstruction. Ajoutes à cela les oppositions incompressibles (idéologiques, économico-maffieuses, religieuses, politiques, issues de la colère et de la perte....) et d'éventuels appuis étrangers (Iran, terrorisme....). Et tu te retrouves à devoir faire la police au milieu de villes, dans des zones peuplées, dans des milieux cloisonnés où il est impératif de faire de la présence, soit d'être exposé et relativement immobile. Même la patrouille doit y être lente, et les horaires, itinéraires et rotations sont prévisibles parce qu'il s'agit de contrôle. Sans compter que les opérations offensives en urbain requièrent de plus en plus du lourd en raison de la nature du terrain et des obstacles: HAPC et engins lourds du génie sont à l'honneur pour progresser sous le feu et accomplir la mission (défoncer un bâtiment, le pénétrer pour larguer les fantassins au plus près....). Le MBT reste le meilleur appui, surtout si on les adapte à l'urbain (avec une lame de bulldozers et des tourelleaux). Et à un point de contrôle, il vaut mieux un seul MBT que 15 VBL avec une mitrailleuse, comme la situation au Kosovo l'avait prouvé il y a quelques années. La simple dissuasion (pas d'attaque contre un Leclerc à un endroit où des groupes de VBL étaient toujours attaqués) est déjà gage d'efficacité et de moindre létalité, avec moins de risques collatéraux en prime, ce qui met tout le monde de meilleure humeur et a tendance à plaire aux populations non encore hostiles.
  9. Pas de problème de faim en Inde?? Regardes mieux: y'a des régions qui en souffrent cruellement. Pour la natalité, je ne sais pas: je crois qu'ils ont commencé une régulation. Mais surtout, ils ont le même problème que la Chine, et dans des proportions similaires, concernant le déséquilibre des populations d'hommes et de femmes (petites filles tuées, abnadonnées ou vendues à la naissance....). Ce fait suppose qu'il y ait des mesures de régulations nationales, locales ou spontanées (notamment en raison des moyens de subsistances faibles de nombreuses familles).
  10. Quitte à les recycler, faisons des MARS, voire un engin du génie. A ce propos, quelqu'un sait-il quelque chose pour les engins du génie? QU'est-ce que nos petits gars vont avoir dans les régiments de Génie combat?
  11. Il n'est pas exactement question de "miser" sur la natalité ou de voir les ultras-religieux pondre à tout va. Même dans des pays réputés pour une religion particulièrement tradi, o s'aperçoit que les ultras tels qu'on les entend, au sens politique, sont rarement une majorité. De plus, il est encore plus rare que dans les familles ultra-orthodoxes, tous les enfants suivent le chemin religieux de leurs parents: y'a toujours les fortes têtes qui virent à l'inverse (témoin en Israël où, si les ultras ne faisaient que de petits ultras, il y a longtemps que tout le pays serait habité par des hommes en noir avec des papillottes). Le problème est que dès qu'un pays amorce son développement, avec une élévation de l'alphabêtisation pour développer au moins une frange éduquée, l'enfant tend naturellement à devenir un investissement, et non plus une force de travail ajoutée à la cellule familiale et corvéable dès les 6-7 ans. Il devient un coût qui ne peut potentiellement rapporter à la famille (la soutenir pour les moins cyniques) qu'à partir de ses 20-25 ans. La natalité en chute symétriquement. Cela va de pair avec l'urbanisation, l'accroissement des interactions dans la population.... Même dans les campagnes, le fait d'avoir un marché national, via les routes, le téléphone ou un courrier régulier, désenclave les êtres et les mentalités: l'horizon n'est plus limité au village voisin et offre donc une possibilité de sortir de son carré de boue. Mais cela va aussi de pair avec l'accroissement du coût de la vie, particulièrement en ville, et avec, au bout d'1 ou 2 générations à l'affaiblissement de la structure familiale et l'affirmation de l'individu et de son égoïsme (au sens large, pas uniquement péjoratif); on consomme pour soi, on fait moins de gosses pour mieux les éduquer, mais aussi pour moins se priver.... Mine de rien, pour une bonne partie de la population française, ça ne remonte qu'à la génération des baby boomers qui a autant quitté les campagnes en une trentaine d'année que l'émigration amenée par la révolution industrielle en un petit siècle: 50% de la population était encore rurale en 1945. Pour le Maroc ou la Turquie, il y a un affaiblissement natalitaire net, comme dans tout le reste du monde musulman et de l'Asie de l'Est; le seul point est qu'ils sortent tout juste d'une période où la forte natalité était accompagnée d'une baisse spectaculaire de la mortalité (surtout la mortalité infantile), soit une période que l'Europe a connu au XIXème siècle (et la France un peu plus tôt). De ce fait, leur population est très jeune, et la tranche des 15-40 ans a une proportion qu'un pays n'atteint qu'une ou deux fois dans son histoire. La tranche des 0-15 ans est déjà moins nombreuse que lagénération qui l'a précédé. Affaire à suivre....
  12. Gné??? Pourquoi chuis mêlé à ça moi? Voire mon explication dans le sous-forum "Armées de terre européennes" sur le topic convernant la vente des chars. Chuis pas contre la réduction en soi (quoique je préfère des RC64 à des RC60, rapport à l'histoire des pelotons de 4), mais chuis contre la vente: je préfère la mise en réserve sous cocon, afin de préserver un RC60 (ou 64) en réserve, avec des équipages AMX-10RC gardant la double qualification, pour que ce RC en réserve ait un corps éventuel de redémarrage expérimenté.
  13. Pour préciser le dernier point de vue (que j'approuve des deux pouces avec des lunettes de soleil -ma pomme, pas les pouces 8)) et le mien par la même occasion, je préciserais que 320 Leclercs EN LIGNE ne sont pas souhaitables et possibles en ce moment. En revanche, une mise sous cocon serait plus que nécessaire. Au cas où certains ne l'auraient pas compris, la ligne Leclerc est ARRETEE, ce qui veut dire que si le besoin s'en faisait sentir à nouveau d'ici 5 ou 10 ans, il faudrait repartir de la planche à dessin pour définir un nouveau char et les machines-outils qui vont avec, former les techniciens, produire une pré-série destinée aux maladies de jeunesse et enfin lancer la production. Viendrait ensuite la formation des équipages. Combien de temps pour tout ça, sachant que cela impliquerait en plus un programme en crash, soit 10 fois plus coûteux, qui plus est handicappant d'autres investissements en cours ou tout au moins mobilisant des ressources de production en lieu et place d'autres projets? Que l'on maintienne 4RC60 ou RC64 (pour avoir des pelotons à 4) dans l'immédiat, je dis très bien, mais que l'on mette le reste en cocon. De plus que la MCO s'accroisse en conséquence, parce que 240 ou 256 Leclercs en ligne, cela ne fait que 180 à 192 Leclercs avec une dispo optimale, c'est à dire de 75% (à ne pas confondre avec la dispo optimale en OPEX). La crédibilité repose sur une capacité de mobilisation et de projection disponible A TOUT MOMENT. Peut-être n'avons-nous pas de menace vraissemblable à nos frontières dans l'immédiat, mais que dire d'une menace conventionnelle d'importance dans une zone de tension et/ou une zone d'intérêt stratégique? Qui plus est, la France, ce n'est pas que la métropole: nous avons des territoires proches de zones de tensions (je ne parle pas de mobiliser des Leclercs en Polynésie, bien sûr: forcément, c'est impossible vu qu'ils n'ont pas la clim' ;)). De plus, la guerre est par nature imprévisible: on peut voir venir les tensions, mais il y en a en permanence. Il est presque impossible de déterminer lesquelles dégénèreront en guerre. Quand au développmeent économique comme préférence culturelle.... Je rappelle que la France et l'Allemagne étaient, en 1870, en 1914 et en 1940, le principal client l'un de l'autre. Mais surtout que la croissance économique va de plus en plus devenir un enjeu de rivalité: le monde devient très malthusien (énergie, ressources, alimentation, eau, solvabilité des marchés....) et les humains comme les gamins, quelle que soit leur culture, ne sont pas partageurs. Il n'y a pas de place pour tout le monde au soleil de la consommation, mais tout le monde veut sa part. Et pour reprendre l'image habituelle, on n'a pas 4 ou 5 planètes de plus pour alimenter et supporter le développement des BRICS (et de quelques autres). Je plaide donc pour le maintien des dits Leclercs RT4 et RT5 en réserve sous cocon (sauf de quoi faire des RC64), ou d'en reconvertir une partie en MARS. 82-16 (pour faire des RC64)=66, soit un RC64 en réserve. C'est pas la mort. Qui plus est, l'entraînement d'une partie des équipages des AMX-10RC sur Leclerc serait une bonne chose pour avoir un noyau surnuméraire facilitant le déploiement éventuel de ce RC de réserve. Ce qui me fait hurler de rire, c'est qu'il y ait encore des gens pour croire au mirage des 20-30 tonnes aérotransportables comme de la solution face aux conflits modernes (hors guerre conventionnelle maximale bien sûr). Un délire analogue à celui de la "Jeune Ecole". Comment peuvent-ils maintenir cet avis avec les RETEX depuis 2003? Quand à ceux qui revendiquent cette famille de véhicules parce qu'ils n'ont en vue que des OPEX de maintien de la paix et des armées-assistantes sociales passant après les Ricains, je ne peux que leur cracher mon dégoût pour avoir une telle mentalité de colonisés et envoyer mon soutien à nosais Belges qui doivent supporter ce genre de connards au gouvernement. Cette invective ne s'adresse à personne ici (sauf s'il y en a de ces capitulards, grrrr! =( ;)).
  14. Point ne touche au fleuret, soldat aux pieds palmés, Ni spadassin ne suis, honte si je l'étais; La rapière est mon choix, le FAMAS a vécu Soldat je resterai, de coeur sinon de dû. Le fleuret mon ami, est arme de tapette, Bâtarde ou bien rapière ont mon affection; De l'une j'estropie, et mets l'autre à la fête Aux festivals ad hoc et reconstitutions. Pour le reste, rappelons Platon: "il y a trois sortes d'hommes, les vivants, les morts et les marins".
  15. A l'envi on rimaille et l'on en rit aussi On ne calcule point et c'est bien ainsi; Mais il est un écueil dont on ne peut faire fi: C'est de finir sa phrase, de rimes enrichie. Vous n'avez, je le crois, pas achevé vos dits: Le second paragraphe a un manque évident; Comme un roi sans couronne, sans sujet il vit, Sans lien à son texte il va comme un errant.
  16. Morin le maquignon fut en fait bien choisi; De vendeur de chevaux jusqu'au gouvernement, Il poursuit sa vie en restant cohérent: Assis où il est, il vend la cavalerie.
  17. Hier nous avons brièvement déliré sur des conflits fictifs (genre LOTR, Star Wars....) sous l'angle militaire et Berkut m'avait dit qu'il serait possible de créer un topic dessus dans le "grand hors sujet" du forum. Effacez ce topic quand vous voudrez, mais je voudrais juste savoir où je pourrais créer le dit sujet (quel est ce grand hors sujet) pour pouvoir aborder le crucial sujet du 9ème homme du groupe de combat Uruk Hai, de l'acceptation des minorités handicapées dans les sections d'infanterie orques.... =D
  18. J'apporte une précision sur un chiffre que j'ai donné: les Allemands ont 255 Léo 2 A6 (dont 70 2A6M) et 125 2A5, soient 380, auxquels s'ajoutent 50 A4 en école qui sont progressivement virés pour être remplacés par des A5. L'objectif pour 2012 est de 395 en tout (avec 405 PUMA dont 85 seront arrivés en 2012, le gros des méchas étant encore sur Marder), en 6 bataillons (dont 2 de A5 pour le corps de stabilisation) plus les écoles. De plus, une part de leur parc serait mise en cocon ou en réserve, comme le prouverait la location de 20 2A6M aux Canadiens (les 2A6M n'ayant pas été produits en très grand nombre Je corrige aussi l'effectif par bataillon pour la Heer: il semble (à confirmer) qu'un bataillon allemand contienne 54 MBT.
  19. Apparemment, la culture roues a quand même régressé depuis quelqes temps: l'envoi de Leclercs (avec des 155 et 1 COBRA) au Liban était en soi une révolution et l'idée de muscler les OPEX avec du lourd est beaucoup plus répandue qu'avant.
  20. C'est vrai que de ce point de vue, ça coûterait pas beaucoup plus de passer à des régiments de 64 plutôt que 60; 16 chars en plus pour 4 régiments, ce serait pas la mer à boire (8 millions de MCO annuels en plus, 2 millions de solde en plus pour 16 équipages, soient 10 millions). Ouaip, je suis pour! Mais 1 VBL pour 1 char (pas le cas aujourd'hui ce me semble) c'est pas une mauvaise idée, surtout si on met de l'antichar dessus. Oui, je suis une bille en tactique de chars. Je comprends bien que 4 chars, c'est mieux que 3; mais je ne connais pas assez leur tactique pour comprendre pourquoi 4 est plus pertinent que 5. Quelqu'un pourrait m'expliquer? Mettons qu'à effectif régimentaire constant (pour un groupe standard OTAN, soit entre 39 et 43 MBT) qu'est-ce que 4 apporte par rapport à 5 ou 3? Sans entrer dans trop de détails, à quel "juste milieu" cela correspond t-il?
  21. Allez, tu te fais pessimiste. Manges un bout de tarte tatin avec une vraie crème fraîche; c'est souverain pour le moral ;). Les tensions que je constate semblent moins dangereuses que ce que je vois ailleurs ou que j'ai constaté dans le passé. Elles existent néanmoins, mais on est bien mieux armés que beaucoup de pays pour y faire face (crise alimentaire, proximité des zones de tension, rique d'explosion sociale.... Rien qu'en Chine, il y a plus de risques). Et puis on est tous pareils: on a envie de voir comment ça finira.
  22. Môssieur Alexandre: la première raison d'être d'une armée, c'est d'exister. Comme le meilleur stratège est celui qui gagne sans livrer bataille, la meilleure armée est celle qui n'a jamais à entrer en campagne. Ce qui est sûr c'est que les économies réalisées en n'achetant pas de Leclerc peuvent coûter beaucoup plus. Parce que le but premier d'une armée, c'est ça: être prêt pour le cas improbable. Si on avait un moyen de voir l'avenir et les menaces contre le pays, peut-être pourrait-on choisir de n'avoir pas d'armée. Mais l'armée reste l'ultima ratio. Et sans MBT, en 40 comme aujourd'hui, ben elle est vachement moins convaincante.
  23. Et pourtant le budget n'est pas petit. Fusilier Je déconnais aussi. Pour ce qui est des crises et tensions, on peut trouver ce genre de sentiment en permanence. Les tensions actuelles dans le pays ne sont pas nécessairement pires qu'avant (je rappelle que même la crise des années 30 n'a pas donné de guerre civile alors même que les divisions étaient autrement plus profondes; y'a eu 40, oui, mais là je parle des tensions intérieures); peut-être y fais-tu juste plus attention qu'avant. Quand on se penche sur un sujet donné, on perçoit mieux ses points de rupture potentiels. Faut aussi savoir prendre de la distance pour ne pas les surestimer, même s'il est évident que les politiques les sous-estiment actuellement. Crois-moi, j'ai aussi mes inquiétudes (outre voir le prix du fromage augmenter; si vous saviez tous combien j'ai payé mon époisse aujourd'hui.... Mais bon, c'est la dernière marque d'époisse au lait cru ;)). Rappelles-toi Keynes: "le meilleur n'arrive jamais, pas plus que le pire; mais toujours l'inattendu".
  24. C'étaient pas les mêmes chars, avec des capacités bien moindres, une visibilité et une "battle awareness" moindres; qui sait ce que les juteux en disent aujourd'hui? quels pays sont en peloton de 4 ou de 3?
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