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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Marc Touati le répète depuis longtemps: LA première réforme en France, c'est celle du dialogue social. De lui dépendent les réformes des caisses de retraites, du marché du travail, des assurances chômages, de la formation professionnelle (putain, qu'on fasse venir des Allemands pour ça! 26 milliards, ça les vaut, mais foutus en l'air comme ils le sont!), du code du travail.... Et c'est pas des consultants qui vont changer ça (je suppose que tout le monde connaît la vanne du berger et du consultant).
  2. J'ouvre ce topic (pas trouvé d'autre) suite aux récentes polémiques sur le 17ème RGP, mais aussi suite à quelques échos entendus ça et là, dont quelques-uns directement. Entendons bien le point de départ: les deux extrêmes sont aussi stupides l'un que l'autre. L'armée n'est, à ma connaissance et selon mon expérience, pas raciste, et dire qu'il n'y a pas de racisme dans l'armée est d'une hypocrisie écoeurante. Le dernier écho en date concerne le frère d'une amie, dont les parents sont deux immigrés cambodgiens, qui a subi pas mal de problèmes dans un bataillon de chasseurs alpins. Je précise que ce mec est adorable, qu'il est volontaire et qu'il est dans une forme véritablement olympique dont j'ai rarement vu l'équivalent. Il a le sens du défi et du dépassement de soi que les sergents aimeraient voir chez tout le monde en unité et il a la condition pour faire n'importe quoi dans n'importe quelle unité. Il a quitté son BCA parce que, outre les petits problèmes susmentionnés, il trouvait ça trop calme. Mais il a tourné dans pas mal d'unités sinon. Donc,mon point est de voir ce qu'on peut en dire, ce que vous savez, ce qu'on peut constater, et surtout d'essayer d'évaluer l'importance du phénomène. Je constate qu'il y a peu d'officiers des "minorités visibles", tant issus du rang que des écoles. Cela correspond t-il à un faible nombre de postulants (par exemple, on sait que les Chinois émigrés, quel que soit le pays, vont assez peu vers ce métier), à des blocages ou des freins en interne (on connaît certaines franges des bruxions et cyrards)? J'avais l'impression personnelle que les sous-offs étaient plutôt bien mixés et "représentatifs" (j'entends pas en faire des quotas), mais qu'au-dessus, ça bloquait de façon presque caricaturale (même des Antillais, des Polynésiens....).
  3. Coquin! La dépense publique et la dépense de l'Etat, ce n'est pas la même chose; par ailleurs, pour la moyenne de l'UE, faudrait intégrer les prestations médicales et 2-3 autres trucs qui ne sont pas comptés pour les autres parce que pris sur le budget individuel (auquel cas faudrait aussi y foutre l'endettement privé pour avoir une moyenne comparable: ça remettrait quelques patates au fond du sac -pas toutes bien sûr). Les cotisations ne servent pas pas au budget de l'Etat, donc pas, entre autres, à la défense, et ne peuvent en aucune façon y servir parce que l'Etat n'en dispose pas. Le budget est de 344 milliards (dont 292 de recettes), point barre. Pour les contractors, qu'est-ce qu'on en a à foutre de barbouzes "hors antenne"? C'est précisément la raison d'être du service action et des réseaux d'honorables correspondants, non affiliés. Si une barbouze se fait choper, le résultat est le même que si un contractor se fait choper: tout le monde sait d'où vient le coup et on nie férocement (puisqu'on nie quoiqu'il arrive). Rien à foutre. Et au moins, avec le service action, on garde les tueurs sous contrôle sans que ça les castre en quoi que ce soit. Fusilier Alors, le budget à 99 milliards? C'est humide sur ton siège (je ne suis pas vulgaire, je suis grossier)?
  4. Ca y est, nous avons la preuve! C-seven consomme des cigarettes qui font rire! Et au travail en plus, petit canaillou! Ca, si le budget de l'Etat était de 900 milliards, on serait plutôt en train de débattre sur la renonciation de la France à la puissance parce qu'elle fait ou ne fait pas le 6ème PA! A 11% du budget pour la Défense "pure", le Mindef gèrerait autour de 99 milliards d'euros de budget. Ouh, je fantasme! On aurait autour de 25-28 milliards pour l'AdT, 40 pour la Royale, 35 pour l'AdA.... Fusilier, tu mouilles aussi rien que d'y penser (question à triple sens pour un marin)?
  5. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Martin Luther King a été tué sur ordre de Bercy :lol:?
  6. Tancrède

    Panhard

    Ca va dans le sens de la montée en puissance du 2ème RH; ses effectifs ont explosé depuis le n° d'Assaut qui lui était consacré. C'est vraiment un superbe régiment, assez unique dans l'OTAN. On est en train, entre le 2ème RH et le 13ème RDP, de se faire des capacités de renseignement humain sans comparaison. Y'a quand même des trucs qui vont bien!
  7. Euh, c-seven 2 remarques: Je vais pas entrer dans le débat (rien à foutre en fait, j'en ai déjà parlé, et c'est pas le sujet comme tu le soulignes), mais tes chiffres soit disant de la Cour des Comptes me smblent sortis de rêves fumeux: autant je suis à fond derrière Jacques Marseille quand il dit qu'entre 15 et 25% (suivant la façon de compter) du budget de l'Etat peuvent être économisés sans changer d'un iota le niveau de prestations offertes (donc avant même de discuter des missions et services d' l'Etat), donc par simple changement (nécessitant donc un fort investissement dans un premier temps), autant les montants que tu cites sont totalement hallucinants. Entre 200 et 300 MILLIARDS par AN? Le budget total de l'Etat en 2007 était de 293 milliards d'euros (et 344 en dépenses)! Comment va t-il en économiser entre 200 et 300 (bon, je sais, on a envie de répondre, juste pour la forme "en faisant des efforts"; ça me titille aussi juste pour la réplique :lol:)? Ensuite, sur les contractors, y'a un topic dédié, mais on ne peut résumer le débat comme tu le fais. Primo, sur le statut juridique, il n'y en a pas: techniquement, ils ne peuvent pas commettre de crime de guerre parce qu'il y a un vide juridique absolu. Plusieurs bons bouquins sont sortis sur le sujet (celui aux éditions du Rocher, collection "Art de la Guerre", est excellent), et j'ai deux mémoires en PDF pour qui les veut. Je ne parle pas de l'outsourcing de tout ce qui peut être formation et soutien, c'est un autre débat. Mais pour l'outsourcing de combat, on peut commencer par un principe déjà essentiel: le fondement d'un Etat de droit est que l'Etat a le monopole de la violence légitime. C'est un principe et il est absolu depuis les premiers penseurs libéraux (oui, je te titille): Locke, Hobbes, Rousseau, Montesquieu.... Mais outre le principe néfaste qu'ils représentent pour le droit, l'Etat en général et la démocratie en particulier (sans compter pour les pays fragiles, comme Blackwater, Executive Outcomes, Wackenhut et Dyncorp l'ont démontré en Afrique, en ex-Yougoslavie et quelques autres joyeux endroits, notamment en Irak), leur efficacité économique est elle-même très sujette à caution. Notamment parce que leur coût est faussé sur de multiples plans. Ensuite parce leurs factures ont tendance à augmenter rapidement et à exploser les devis de manière structurelle. Enfin parce qu'ils menacent les armées régulières, en premier lieu par la vampirisation des meilleurs éléments (sous-offs, opérateurs FS.... chers à former et difficilement remplaçables). Enfin on peut souligner leur inefficacité globale sur le terrain: liés à des intérêts particuliers, la capacité, tant légale qu'opérationnelle, à les encadrer et à les intégrer dans le dispositif global d'une opération est des plus limitées. Ils se comportent mal, sont dangereux, foutent en l'air une bonne part des actions des armées.... Bref, ce sont plus des parasites qu'autre chose. Sur le plan global, ce sont des facteurs d'instabilité, avant tout en raison de la taille qu'atteint aujourd'hui le secteur; on a créé un secteur d'activité dont l'intérêt économique est l'instabilité et l'insécurité. Encourager des guerres, attiser des tensions.... sont des activités qu'ils pratiquent déjà (vu en Afrique), de même que des spoliations pures et simples (confiscation de ressources en Afrique), sans compter les multiples trafics et crimes auxquels ils sont liés, dans des zones de non-droit ou de droit mal appliqué (kosovo et Bosnie ont été le lieu, par exemple, de trafics innommables). L'influence qu'ils exercent déjà aux USA (leur lobbying est désormais très important), les menaces qu'ils ont exercé même sur des parlementaires (voire les "affaires" de Blackwater) en font des organismes parfaitement néfastes; voir que désormais certains proposent des brigades complètes n'a rien de rassurant. Mais quand on crée un secteur économique dont l'intérêt est la guerre, faut pas s'étonner: les voir se concentrer, grossir, s'adosser à des structures de renseignement privées (intelligence économique, conseils stratégique, mais aussi opérations de com/renseignement/psy-ops/désinformation actives, déjà vues dans l'économie) et surtout à de grosses compagnies financières (assurances principalement) fait bien augurer d'un XXIème siècle extrêmement nauséabond.
  8. Ben, pour être honnête, on a grosso modo les moyens d'avoir un poids sur la scène internationale entre 2 IPER. Simple non?
  9. Plusieurs remarques et on va se calmer: - on peut se traiter de con mutuellement pendant de longs posts, ça va prendre de la place et pas grand chose de plus - on peut aussi continuer à se balancer des exemples ou des simplifications en guise d'arguments, ça n'améliorera pas le schmilblick non plus - SVP, comme je te l'ai demandé, ne réponds pas sur les morceaux qui t'arrangent mais sur la globalité d'un point; c'est meilleur pour mes ongles - J'hésite à re-répondre à la liste à points que constitue ton post: la loi de cet ensemble est que tu ne raisonnes que par l'opposé à chaque fois: si je critique la politique à court terme des entreprises trop dépendantes du cours de bourse, ça fait de moi un anticapitaliste. Si je dis qu'il y a des délocalisations tu en déduis que je nie les retours de certaines boîtes. Si je dis que des boîtes de savoirs-faires hésitent à délocaliser, tu me balances la ligne de production d'A-320 comme contre-exemple de l'ensemble.... Peux-tu admettre ne serait-ce que 2 minutes qu'il y a un vaste espace de réalité entre les 2 dont je suis parfaitement conscient et dont je tiens compte? Sinon je vais te balancer, chose vraie par ailleurs, que la ligne de production des A-320 en Chine est une concession avant tout politique pour décrocher du contrat (les avions étant des biens dits "politiques") et non une externalisation proprement dite. Pour le reste, comme ça a l'air de tourner au concours de bite ( ;)), je précise quelques points parce qu'un para admire cette partie de son anatomie: Quand je dis que le gros des dépenses de l'Etat est par essence incompressible, prends-moi au mot s'il te plaît, ne répliques pas comme si j'avais dit que les dépenses de l'Etat sont incompressibles dans leur ensemble, ou même par principe. Education nationale, défense, justice, Santé.... Bref, le gros des missions de l'Etat sont des dépenses dont il ne peut se défaire. Que la gestion en soit optimisée au mieux, j'ai pas eu l'impression de l'avoir contesté. Ai-je dit que l'Etat était un modèle parfait? Si oui, quand? Encore une fois, faut arrêter le raisonnement manichéen. Quand le service de la vignette emploie le même effectif qu'à l'époque où la vignette était obligatoire, ça me donne aussi des envies de tailler à la hache. Je te saurais gré de ne pas faire de moi un militant gauchiste, merci (mon papa aprécierait sans doute). Sur l'Irlande, quelles statistiques de la PNUD (ceci dit la France n'est pas loin derrière pour le développement humain ;))? Quand je dis qu'elle ne dépense pour rien d'autre, j'entends qu'elle n'est même pas capable d'assurer sa propre sécurité et encore moins de participer à celle de l'Europe: elle ne s'offre même pas une force aérienne capable de défendre son sol, et sa marine peut juste remplir des missions de police. 0,7% du PIB dans la défense, ça permet bien des économies budgétaires et de refiler la charge aux pays voisins et aux USA. Si elle portait sa dépense aux alentours de 2,5%, niveau déjà insuffisant, elle sortirait des contraintes budgétaires de l'Euro, comme d'autres. Le modèle non reproductible, ou tout au moins pas au-delà de l'échelle régionale, correspond en partie à la détaxation de nombreux produits, avant tout du secteur informatique. Ca crée du taf, ça compte dans les exportations, mais ça n'est autorisé que par le fait qu'une partie des dépenses que l'Etat devrait faire est reportée sur d'autres. Par ailleurs, si tu veux entrer dans les détails du PIB irlandais, il convient de souligner qu'une bonne part n'est qu'un artifice en raison du fait que l'Irlande est, pour beaucoup de grosses entreprises, qu'une boîte aux lettres, et que les gros de leurs bénefs repartent en réalité dans leurs pays d'origine. L'indice de développement humain étant fondé avant tout sur le PIB/hab, on peut dire qu'il est plus faussé que dans les pays plus grands. Sa balance des paiements est d'ailleurs structurellement déficitaire, ce qui est étonnant pour un pays où la production industrielle est encore très importante dans le PIB. Attention, ça ne me fait pas dire que l'Irlande n'est qu'un masque (ne sois pas binaire, coquinou ;)): sa croissance spectaculaire (avant tout un rattrapage, et c'est bien normal) est bien réel et l'Europe a été sa planche de salut. Mais les inégalités y ont explosé (voir son coeff GINI), de même que le coût de la vie, et la construction, marché cyclique, se calme maintenant, ce qui va encore réduire le taux de croissance déjà amputé en 2001. Cela garantit une tension accrue sur le marché du logement, donc des problèmes de niveau de vie plus grands pour une partie de la population. Les pensions de retraite et de chômedu, jadis plutôt généreuses, sont maintenant très insuffisantes face à une explosion du coût de la vie, ce qui induira une baisse de l'indice de développement humain dans les faits. De même, une fois la phase de croissance forte passée, on investit moins, ce qui tendra à accroître l'ensemble des coûts fixes et immobilisations; l'Irlande vit encore sur son primo-équipement en infrastructures. Tout est neuf et beau. Avec le temps, ce qu'on a bâti coûte plus, des structures économiques et sociales doivent être préservées, leurs coûts structurels s'accroissent.... Et la population vieillit, mathématiquement. Ceci dit, l'Irlande a encore une zone (ouest) à développer si elle assume les investissements; cela peut lui permettre de désserrer les marchés (logements, bureaux, espaces commerciaux) qui commencent a devenir plus chers pour les habitants comme pour les entreprises. Mais pour cela, elle aura besoin de moyens que son budget ne lui permet pas à moins de sacrifier d'autres dépenses (improbables), d'emprunter ou d'accroître la fiscalité (improbable aussi; beaucoup de boîtes changeraient de crèmerie). La logique économique poussera plutôt à concentrer les investissements sur les zones géographiques et les secteurs économiques déjà développés. Sa valeur de non exemple en tant que modèle, surtout pour de gros pays, relève aussi du fait, plus général, des migrations internationales de travail: si on réfléchit même seulement à l'échelle de l'UE, on peut soulever le problème des compétences vamprisées à d'autres pays par les pays attractifs du moment, mouvement qui a une tendance générale à limiter les capacités de rebond des pays d'émigration, notamment sur les secteurs les plus cruciaux.. Inversement, ce phénomène ne tend qu'à renforcer les régions fortes, sauf investissements massifs qui ne peuvent, très loin de là, aller partout. Le problème est évidemment bien plus grand avec les pays du Tiers Monde, mais on va dire que ce n'est ni la question ni notre problème. Enfin, c'est un modèle non reproductible, parce qu'il faut sortir des analyses uniquement proportionnelles: l'Irlande, c'est une population active de 2 millions d'individus. C'est plus facile d'agir sur ces proportions là, parce que, malgré tout, on réfléchit à l'échelle d'un monde développé en partie malthusien où la croissance économique, par phénomène de polarisation, n'est pas destinée à toucher tout le monde. Pour le cas anglais, je souligne de sortir des centres-villes et des banlieues cossues: va voir lune bonne part des quartiers ethniques (ceux où il y a régulièrement des émeutes autrement plus violentes que chez nous) et pas mal de grandes villes, c'est moins joli, c'est moins moderne et y'a ni boulot ni fric. Et ça ne concerne pas une portion anecdotique des Rosbifs. Les centre-villes anglais ne sont pas révélateurs du Royaume-Uni en général. Je ne dis pas qu'ils ne sont que des villages Potemkine, loin de là (je te sentais venir là-dessus), mais il faut sortir des cartes postales. J'ai vécu à Edimbourg et dans l'ouest de Londres (très cool ces endroits là; moins à Edimbourg quand on s'éloigne du centre), et j'ai surtout pas mal tourné en raison d'une mission d'études pour le e-government appliqué aux villes petites et moyennes (où la réalité est très différente de celle des grandes villes). Sur la partie historique: L'habeas corpus anglais s'est fait réellement en 1679, et son extension aux individus du commun n'a commencé, à une échelle significative(mais jurisprudentiel, certes) que dans la 2ème moitié du XVIIIème. Auparavant, il ne s'agit que de faits ponctuels, liés de facto au fait du prince (roi, grand seigneur local) plus qu'autre chose. Dire qu'il s'agit d'un état de droit, d'une norme d'usage systématique ou seulement courant, avant sa codification, revient à dire que Saint Louis accomplissant ses devoirs de basse justice pour l'île de France (avec ses jolis images de pécores favorisés aux dépends d'un puissant) a établi la norme judiciaire française. Ca fait partie des mythes historiographiques de certaines écoles de voir dans le "système britannique", une continuité naturelle d'équilibre des pouvoirs et d'Etat de droit tempéré. En France, le mythe a commencé avec Voltaire et Montesquieu. En Angleterre, ce mythe a vraiment connu sa rentrée dans l'idéologie un peu plus tard, avec Burke. Mais la somme d'arbitraire et d'injustice anglaise n'a jamais été moindre qu'ailleurs tant qu'a duré l'aristocratie terrienne, la seigneurie locale et la vénalité des charges de justice. La Magna Carta n'est qu'un règlement de conflit, un traité ponctuel entre les potentats. Elle n'a pas empêché les monarques forts ou tyranniques, pas plus que le bordel généralisés des multiples guerres civiles avant tout féodales qui égayent tant l'histoire prémoderne de l'Angleterre comme de la nôtre. Il ne faut pas confondre la féodalité avec l'Etat moderne, apparu bien plus tard de façon durable, et n'ayant existé que par éclipses au Moyen Age. Sur les tendances de l'Etat: il a une tendance naturelle à l'extension de son champ d'action comme l'économie a une tendance naturelle à la concentration et au monopole (ou à l'oligopole à tout le moins). Le principe général est que tout pouvoir cherche son extension. Le totalitarisme est une autre logique dépendant avant tout d'idéologies spécifiques, et non de la logique du pouvoir. Le pouvoir est amoral et réaliste; l'idéologie est moraliste et sans compromission (j'entends au sens absolu: il s'agit, comme pour le nazisme, d'une morale très condamnable, mais d'une morale quand même, fondée sur un certain idéalisme absolutiste). Pour faire la différence nettement, il faut lire Hannah Arendt, Pierre Milza et Max Weber, pas Wikipédia ou les annales du bac (je taquine, pour égaliser le score sur celle-là ;)). L'Etat n'est bien sûr pas un modèle parfait, mais il n'a pas d'alternative dans une société sédentaire; une communauté humaine ne peut vivre sans. Je ne vais pas refaire le schéma du zoon politikon, mais c'est dans l'idée. Et l'Etat au sens moderne a encore moins d'alternative dans l'état actuel de la civilisation qui nécessite des structures permanentes gigantesques. Si ses premières raisons d'être sont la sécurité et la justice, son champ d'action est étendu actuellement tant par l'évolution technique que par l'évolution morale. Le principe de l'Etat est ce qui structure une société au moins autant que la culture et l'économie. On se rend d'autant mieux compte de ce fait en en confontant l'idée à des conceptions radicalement différentes comme celle de la Chine. Sur ce, on va dire que ça s'est calmé; j'ai essayé de répondre plus précisément. Mais ça commence à faire d'honnêtes pavés et on oublie la petite Belgique même s'il est question des principes à l'oeuvre. On peut continuer sur un topic dédié (visiblement un en histoire et un en divers), ceci dit, parce que si on se lance sur nos façons de voir l'UE présente, à venir et hypothétique, va falloir trouver d'autres termes que "hors sujet" et "trop long", désormais trop faibles. Voilà, j'ai fait ma part sur l'enterrement de la hache (en fait, je l'ai laissé dans le service de la vignette). Ceci dit, tu es requi de tout lire, non mais! C'est long à taper ce bazar là.
  10. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement mais quand on verse dans le simplisme sans arguments, y'a peu de chances qu'on ait même un semblant de crédibilité; parce que là tu verses dans le niveau zéro en te limitant à l'affirmation gratuite. Continues à me traiter de con si tu veux, restes dans tes petites certitudes si ça t'amuse (le genre "j'ai été à Londres, c'est fou ce qu'il y a comme Ferrari; ils sont donc riches les Anglais!"), mais tu n'as pas démontré une grosse capacité à réfléchir sur autre chose que des bons petits clichés. Ce qui est énervant en revanche, c'est ta réflexion binaire: je suis pas d'accord, donc je suis, apparemment, un quasi altermondialiste. Waaaah, puissant! Ben, y'a quand même plus de chances que ce soit vrai. Les faits sont en eux-mêmes des arguments, en plus d'être têtus. Par pitié, épargnes moi le laius sur l'altermondialisme dès lors quon ne décrète pas que ce que veut l'entreprise est par essence sain et sacré (tu vois, facile le binarisme, je peux faire aussi). Pas mal! 2 conneries en à peine plus d'une ligne. Quelle concision! La première est de loin la plus grosse. La deuxième, si elle n'est pas en soi une connerie (c'est, dans l'absolu, vrai), ne débouche pas sur la conclusion souhaitée: les pays de délocalisation le restent. C'est pas dur à constater. La seule raison pour laquelle certaines boîtes hésitent à délocaliser, principalement en Chine, est liée à la crainte de se faire sucrer leur savoir-faire. Charabia et facilité: tu raisonnes à la Besancenot, soit avec un absolu bien général. Ici il est question DES Etats, à la fois dans un espace ouvert, l'Europe, et dans l'économie mondiale. La question que tu poses biaise le propos, et surtout le réduit. Bref, sans intérêt. Il n'est pas question seulement d'un minimum, d'un socle de dépenses; le gros des dépenses de tout Etat est par essence peu compressible. Ceci dit il n'y avait pas de charabia dans la phrase à laquelle cette réplique faisait réponse (autant, il est vrai, je surcharge les parenthèses quand je fais pas gaffe): elle est même plutôt simple. J'y souligne que l'Europe est un espace déconnecté des responsabilités d'un Etat (ce qui n'est pas un mystère), qui vit sous protectorat et où sont favorisés les Etats s'alignant sur un certain type de pratiques; la vision de court terme y est privilégiée. Je ne fais que souligner une différence de temporalités, ce qui n'est pas la même chose qu'un temps de réaction. C'est pourtant simple à comprendre. Le non argument par excellence: il ne répond à rien de ce que j'ai dit et repose sur une idéologie aussi caricaturale que ce qu'il critique. Fort! Le dumping est interdit par les traités? C'est mignon, il y croit! L'Irlande a réussi son coup, mais contrairement à ce que tu laisses supposer, ce n'est pas un modèle reproductible. Et c'est surtout un Etat, qui comme tous les autres Etats croupion, ne dépense pour rien d'autre. Plus facile de faire quasiment disparaître certains impôts quand on n'a pas de contraintes et des subventions continues pendant 20 ans. Plus difficile avec des Etats qui ont la taille de beaucoup plus qu'une région. Te lances par sur l'histoire avec aussi peu de connaissances, ça vaudra mieux: les barons anglais n'ont arraché la magna carta que parce que, comme tous grands féodaux, ils ne souahitaient qu'une chose: être roi chez eux. C'est juste l'histoire des rapports de forces de toute la féodalité: les grands veulent un roi faible qui ne puisse s'opposer à eux, les laisse battre monnaie, se faire les guerres qu'ils veulent, passer les alliances qu'ils veulent.... bref un Etat central théorique pour les laisser dans leur bordel de petite échelle qui donne juste de grands espaces d'insécurité. Il faut bien un Etat pour pouvoir penser plus grand. Il faut vraiment avoir une poutre dans l'oeil pour voir des seigneurs féodaux comme des parangons de la liberté. Il s'agit juste de pouvoir. Sur les horreurs des Etats, tu as l'impression d'avoir soulevé un argument? Regardes les périodes de bordel, de pouvoirs trop partagés, de pouvoirs locaux monnayant leur allégeance au plus offrant..... La Guerre de Cent Ans est en soi un plaidoyer pour un Etat fort; question horreurs et ravages permanents, c'est pas mal dans le genre. Y'a une différence entre un Etat fort et un Etat totalitaire, entre un pouvoir décidé et un pouvoir théocratique ou idéologique. C'est affaire de nuance, une chose qui avait pourtant l'air de te brancher, mais avec laquelle visiblement tu as du mal. "Un Etat, c'est mal, y'a eu Hitler!"; ça c'est de l'argument, j'en suis sur le cul. Sur le Royaume-Uni, va voir ailleurs que dans le centre de Londres et de quelques grosses villes; j'y ai vécu et bossé suffisamment pour avoir tourné pas mal dans le pays. Il y a une grosse misère et une classe de facto de chômeurs à vie écartée des statistiques du travail; Blair lui-même ne le niait pas. C'est un mouvement général en Europe. Tu peux continuer à le nier et traiter tous ceux qui le disent de cons d'altermondialistes et de gauchistes patentés si ça te rassures dans ton petit univers; la patronne de la droite suédoise a gagné les dernières législatives de son pays en admettant ce fait nié par la plupart des politiques, non seulement pour la Suède, mais aussi pour toute l'Europe. Mais t'as raison, c'est sans doute une conne d'altermondialiste infiltrée. Mais le dire ne fais pas de moi un altermondialiste ni même un homme de gauche. Sur le reste, tu peux continuer à répliquer à ce qui t'arranges, à ne répliquer que sur des bouts de phrase plutôt que sur le tout si ça t'amuse. Ca ne fait pas une discussion. Mais pour être condescendant, faudrait commencer par en avoir les moyens.
  11. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Vous me donnez le top: j'ai un stock de fayots et de choux qui a un délai de 5-6h de digestion avant de faire effet.
  12. Je vais faire mon gamin, mais relis ton post précédent: ma réplique était sans doute vive, mais essaies un peu de limiter le ton catégorique qui équivaut à une insulte pour qui croit au débat. Dans l'absolu des choses, je m'excuse d'employer des termes rudes, mais les déclarations péremptoires et un tantinet méprisante (pas à mon égard en particulier, mais par rapport à des réalités politiques et économiques) sont pour moi aussi insultantes qu'une agression directe. La concurrence fiscale n'a jamais mené à une meilleure gestion des fonds publics, c'est un fait: aucun exemple n'existe, surtout dans un espace ouvert comme l'Europe. Cela ne peut déboucher que sur le dumping social et, au final, d'infrastructures (qui se concentreront dès lors sur des zones jugées "profitables", "concurrentielles", "dynamiques".... termes tout aussi équivoques que politiques ne recouvrant qu'une réalité de rapports de forces politiques à un instant T, mais qui aboutiront à un développement inégal, ce qui est la négation par essence d'une Res Publica). La raison principale est que tout simplement ces deux réalités ne sont pas directement liées, parasitées qu'elles sont par les temporalités différentes de la politique (au sens noble du terme, à savoir un débat public non pollué par l'idéologie ou la guerre des images, mais aussi au sens méprisable mais très réel des affrontement de bas étages, des concurrences entre zones, régions, partis.... pour les subventions, aides, attributions.... en quantité nécessairement limitées) et de l'économie. Concrètement, une entreprise a plus vite fait d'aller se carapater dans un paradis fiscal, ou pour le gros de ses structures, dans l'Etat le moins disant socialement, qu'un Etat ne peut baisser sa fiscalité et sa législation. D'autant plus qu'une entreprise ne réfléchit pas dans la même temporalité qu'un Etat, qui a le devoir de penser à des générations futures aussi bien qu'aux présentes et aux anciennes (retraités, actifs âgés....). L'horizon d'une boîte dépasse rarement les 4-5 ans, et sa réimplantation vers une fiscalité avantageuse peut se redécider à cet horizon, ce qui contraint fortement des Etats qui, eux, ne peuvent se débarrasser d'actifs "non rentables"; à moins bien sûr qu'o ne commence à euthanasier en masse. De même, les coûts d'infrastructures à maintenir et développer, une entreprise s'en tape: elle en profite sans lier la question à la fiscalité. Je n'ai JAMAIS dit que des impôts élevés équivalent à une gestion correcte; ne sois pas binaire s'il te plaît, ça devient vexant. Un Etat fort est un Etat qui décide, qui gère à peu près correctement, mais avant tout un Etat qui peut peser, ce qui suppose un volet important de moyens: finances, lois, contrainte, environnement (au sens: infrastructures, communications, enseignement, mais aussi, droit, justice, sécurité....). Le qualitatif n'est rien sans quantitatif; un Etat avec 1 milliard d'euros bien gérés ne pèse rien face à un Etat avec 10 milliards mal gérés. Sauf s'ils sont dans un espace qui, comme l'Europe, est déconnecté des responsabilités d'un Etat et favorise l'alignement sur le moins disant en ne mettant en avant, via son action, que le critère de lecture des besoins immédiats de l'entreprise. La réflexion est biaisée. Le sentiment national au Royaume-Uni n'a rien à voir avec la fiscalité, mais avec l'insularité et le rapport, entretenu, très ambigu à l'Europe. Ceci dit, il faut être précis dans la critique: je souligne l'entérinement du recul imposé de l'ETAT, pas de la nation qui, elle, dépend de bien d'autres facteurs. Mais 'Etat proprement dit, c'est avant tout une réalité concrète. Ta réplique souligne aussi le fait que l'Etat "piquerait" le fric des bons citoyens honnêtes et travailleurs; c'est effrayant de constater à quel point on ne se rend plus compte de ce que représente un Etat et de ce qu'il apporte. C'est vraiment le résultat du protectorat américain autant que de l'infantilisation de la société par la consommation. Ca rend très nombriliste (pas toi en particulier, l'Europe en général). Ceci dit sur le Royaume-Uni, c'est plus facile de baisser ses impôts quand on s'en fout d'avoir entre 20 et 30% de sa population au-dessous du seuil de pauvreté ou pas très loin de s'y trouver. Mais surtout, c'est encore plus facile quand on a un Etat qui touche une TRES grosse somme chaque année sous la forme de royalties pétrolières (après tout, le Sultan de Brunei a même affranchi sa population de tout impôt, de même que les Seouds jusqu'aux années 90). Mais cette rente baisse maintenant de plus en plus avec la baisse rapide des rendements des gisements de la Mer du Nord; et le problème des retraites britanniques étant bien plus maousse que le nôtre (il impacte direct le budget de l'Etat, pas des caisses de prévoyance), je prédis le retour à un ton plus modeste des acharnés de l'anti-impôt. . J'ai dit le contraire? Evidemment qu'elles veulent que l'UE continue: elles ont tous les avantages d'un vrai Etat sans les inconvénients. Sur la sauce interne belge, je confesse une connaissance limitée; mais sur les faits que je mentionne, je les soutiens pour les avoir croisés plusieurs fois. L'histoire du canal est une arlésienne qui resurgit régulièrement, la dernière en date remontant à 2006 et ayant vu Chirac s'en mêler au premier plan. Les histoires de ce genre sont légions et se trouvent facilement; rien d'étonnant en politique, puisqu'il ne s'agit, régionalisation ou pas, que d'un rapport de force. Les plus nombreux gagnent. La législation, la paperasse.... font comme l'intendance: elles suivent. La politique, ce n'est que ça. Sur les Bruxellois, ce sont des potes d'une assoce pro-Belge qui me la balancent régulièrement; tu noteras d'ailleurs l'emploi du conditionnel dans ma phrase. Sur le classement de La Wallonnie, on notera tout de même qu'elle ne s'appauvrit pas dans l'absolu: un classement ne révèle qu'une situation relative dans une Europe en plein rééquilibrage (au moins partiel) en faveur des nouveaux entrants, mais surtout dans un capitalisme désormais de plus en plus polarisé et impitoyable dont l'Europe ne veut pas protéger (avant tout par idéologie libre-échangiste, chose étrange vu qu'on est bien la seule région du monde à le pratiquer).
  13. Boum Tu ferais mieux d'être moins sectaire et d'y aller moins fort sur les "grandes vérités": la concurrence fiscale n'a jamais incité à une meilleure gestion des fonds publics. Ca se saurait si c'était le cas; cela supposerait que la politique est honnête et vertueuse :lol:. Elle ne fait qu'entériner le recul de l'Etat dans les faits, et ce encore plus dans le cas d'une Europe qui a renoncé, par lâcheté et par confort, à la responsabilité de sa sécrurité et de son indépendance. les petit pays qui ne font même plus d'effort militaire et les plus grand qui n'en font pas un suffisant ne sont que les témoins de l'aspect le plus visible de cette réalité. C'est facile de se la jouer impôts faibles quand on a une conjoncture favorable, mais surtout qu'on profite de gros Etats plus contraints à côtés; plus contraints pour de mauvaises raisons, souvent communes à tous les Etats, mais aussi pour des raisons incompressibles telles qu'un effort de défense supérieur, des investissements supérieurs.... Et par investissements supérieurs, j'inclue justement le fait de soutenir des régions qui vont, pour un temps, moins bien. Le Vlaams Belang et la Ligue du Nord concourent du même petit égoïsme de régions qui profitent de ce qui les entoure sans le payer; assez significatif de ce qu'est la réalité du sentiment européen aujourd'hui. De même, la Flandres se mangera sa propre bombe démographique d'ici quelques temps; ses propres retraites en prendront un coup vu la démographie comparée de la Belgique. La Wallonnie aurait pu en partie rééquilibrer la Belgique de ce point de vue. Et s'il te plaît, épargne-moi les clichés habituels des "gaspillages du sud" qui sont le "boulet de la Flandres"; les Bruxellois pourraient aussi dire qu'ils en ont ras le cul des boulets wallons et Flamands vu que ce sont eux qui paient le plus pour l'Etat providence. Et dans les histoires de subventions, si la direction de la région wallonnie a certainement sa responsabilité, il y a plus d'un exemple de projets de grand intérêt stoppés par les Flamands: la concurrence entre les régions n'est pas un mythe, et les plus nombreux s'imposent (le projet, potentiellement révolutionnaire pour l'économie wallonne, d'un grand axe de communication fluvial, ferroviaire et routier relaint le Rhin à Dunkerque, est un exemple très visible).
  14. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    On peut y joindre les petits teuf-teuf qui traversent le port de Marseille, commandés par des "capitaines au long cours" comme Escartefigue; ils peuvent transporter, tels de nouveaux taxis de la Marne, des bataillons de poissonnières enragées chargeant avec leurs invendus à la main (on reste dans la dimension bactériologique). Mais je ne vois pas, Pascal, en quoi ton opération est incompatible avec mon opération "Château Gaillard": les dockers et les fromages AOC seraient très bien complétés par des professionnelles un peu poivrées. Parce qu'une centaine de gagneuses, aussi professionnelles soient-elles, ne pourront pas gérer 5700 hommes et femmes d'équipages à la fois. Ces choses prennent du temps. Y'a besoin d'effectifs et de plusieurs vecteurs d'attaque. Alors, les chiottes, les fromages, les dockers, les mariniers ET les putes: tous ensembles, parce que, messieurs, la guerre est un sport d'équipe. C'est aussi une chose digne et sérieuse! Non mais.
  15. Ca m'a toujours fasciné de constater que dès qu'un coin de boue a son patois, trois plats typiques et deux chansons traditionnelles, il se décrète "en droit" de revendiquer son indépendance. A quoi correspond ce désir soutenu de devenir un Etat croupion de quelques millions d'habitants dans une époque de géants? Une volonté masochiste de devenir la pute des plus gros? Malgré tout mon souverainisme militant, s'il y avait ne serait-ce que l'ombre d'une volonté de faire de l'Europe, tout ou partie, un Etat fédéral, je prendrais sur moi très très fort, sacrifierais quelques notions d'orgueil national et sauterais dans le pieu des deux pieds. Mais cette volonté n'existe pas, ou pas autrement qu'à l'état anecdotique. La Wallonnie a été la région la plus riche pendant une bonne part de l'histoire de la Belgique et y a soutenu le développement d'un Etat providence. Mais le pire dans l'histoire (parce qu'après tout, nul n'est obligé de soutenir le pays dans lequel il est né, même s'il devrait craindre de le voir imploser), c'est le racisme inavoué côté flamand. Il y a des racistes, xénophobes et autres qui ne se cachent pas. Tout le monde les connaît. Ce qui est répugnant, c'est cette attitude plus diffuse qu'on trouve en Flandres (en ayant été victime et l'ayant beaucoup "entendu", je peux en sentir la saveur) consistant à nier le racisme en disant qu'on est ouvert au monde et tout le bastringue bobo habituel, mais approuver les hypocrisies et manoeuvres politiciennes, surtout locales, rognant tout ce qu'il est possible de rogner sur les francophones. Avec en plus, à certains endroits, le fond de sauce habituel germains-vertueux-honnêtes-travailleurs et latins-tricheurs-menteurs-fêtards, souvent nié dans la même phrase par les "grands arguments" habituels du genre "on est juste différents". Ce côté ethnico culturel est bien sûr d'autant plus stupide quand on connaît même juste un peu l'histoire du peuplement de la Belgique. Là-dessus se bâtissent les bons petits racismes locaux du genre "y sont pauvres parce qu'ils sont flemmards" et autres joyeusetés du même style. Bien sûr, je ne ferais pas de généralités en disant "les Flamands" sont comme ça. Mais il y a un air qu'on respire en ce moment, qui tend vers ces sentiments; en réaction, on peut voir le même genre de constructions commencer à apparaître en zone francophone. Cet "air" est, de façon objective, férocement encouragé par une bonne part des élites flamandes, notamment le patronat, tant au niveau national que local; un fonctionnement qui n'est pas sans rappeler les façons de procéder et les ressorts de la nébuleuse d'associations, de chambres de commerce, de syndicats.... qui flotte autour de la Ligue du Nord. Je ne vois pas en quoi l'économie "justifierait" l'indépendance de tel ou tel; cela relève juste de l'égoïsme court-termiste de régions qui ne se considèrent qu'elles-mêmes. C'est d'ailleurs un des maux qu'encourage l'Europe sans vraiment avoir quoi que ce soit pour remplacer: atomiser les Etats qui se délitent, en grande partie parce qu'ils ont un faux sentiment de sécurité à l'abri de vosiins plus gros et surtout du parapluie américain. Cet état de fait écrase la nécessité de prendre sur ses querelles de clochers pour rester gros, rester puissant, et donne une voix disproportionnée aux petits Etats et régions qui n'ont pas de contraintes ni de responsabilités. Eux diront que c'est justice de n'être pas écrasé par les plus gros; soit. Mais alors qu'ils assument plus de charges: quand on veut péter plus haut que son cul, faut se forcer à acheter et avaler la quantité de fayots qui le permet. Que fera une Flandre de 5 ou 6 millions d'habitants que la Belgique ne fait déjà pas, sinon tout faire pour devenir un Luxembourg bis essayant de jouer la concurrence fiscale comme tous les petits Etats? Les roquets jappent parce que les lions (pas de Flandres) s'interdisent désormais de rugir. J'en veux aux politiciens européens avant tout de cette évolution qui ne conduit qu'à s'aligner sur le plus petit et le moins ambitieux. J'ai donc très peur de ce qui peut advenir d'une scission de la Belgique qui sera vue comme un genre de jurisprudence par trop de monde.
  16. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Bon, on a Akhilleus et son opération "Régis est un con" (décidément, qu'il est con ce Régis); je me permets de douter du résultat obtenu auprès du mystérieux "nain en talonnettes" dont, bien sûr, personne ne sait de qui il s'agit.
  17. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Une idée qui me vient d'un ancien prof d'éco qui était capitaine de réserve et avait eu l'occasion de faire un séjour sur un PA US qu'il avait vu vidanger ses fosses septiques au large de St Tropez :lol:; il se marrait à mater les baigneurs batifoler dans la grande bleue (ils étaient loin de la nape immonde, mais quand même). Cette tactique a déjà été employée jadis, surtout lors des sièges de châteaux forts (du moins certains aspects): je propose donc de baptiser cette opération "Château Gaillard", parce que le 1er nom auquel j'avais pensé ne convenait pas au sérieux nécessaire à l'opération ("courant de fond" ;)). Ou alors, opération "courante", "coursive huilée", "bouchon", "rétention", "vase clos", "chaleur humaine" (je l'aimais bien celle-là :lol:).... C'est un nouveau genre de tactique, baptisé COINce.
  18. Pour le NH-90 et ses variantes, je propose plutôt "Offenbach", parce que comme les carabiniers du même personnage, les NH-90 arrivent très en retard.
  19. Tancrède

    Le(s) PA de la Royale

    Je préconise une action plus en douceur (façon de parler) et plus en.... osons le dire.... profondeur. Que le commando Hubert se rende utile :lol:! Ou alors les nageurs de Quelern! Il suffit, par une audacieuse opération sous-marine, de boucher toutes les évacuations du Truman: 5700 personnes se soulageant tous les jours par tous les orifices (surtout si on leur livre quelques spécialités quand ils sont au port: cassoulet, saucisson corse, rosé bien aigrelet, petit salé aux lentilles, choucroute, potée....) ça représente un chargement non négligeable; combien de temps les fosses peuvent-elles tenir? Quelle capacité de réserve? Si nos nageurs de combat, sans doute assistés de spécialistes plongeurs du Génie (en avant l'interarme: ça plaira à tout le monde), arrivent à souder les évacuations, l'opération aura plus de chances de succès vu le nombre potentiel de membres d'équipage hors de combat. Ajoutez à cela quelques commandos de dockers du port autonome de Marseille à qui on confie l'organisation du séjour à quai -autant dire que le Truman sera emmêlé dans ses chaînes d'ancre et amarres- et la cible se présentera bien. Une autre technique souhaitable serait l'infiltration d'opérateurs du 13ème RDP, arrivés par le ciel, au sein du navire, planqués dans les gaines d'aération, tandis que des membres du 2ème RH, remontés par les évacuations de chiottes avant qu'elles soient scellées, planqueraient dans....bref, où ils pourraient. De là, à un top convenu, ils répandraient des charges de Beaufort, Claquos, Coulommiers, Epoisse, Munster, Livarot et quelques autres à tous les endroits stratégiques (ceux qui chauffent: conduites d'eau chaude, radiateurs, air conditionné, machnes à laver, chaudières....). L'effet obtenu est potentiellement double: la panique spontanée et/ou l'alerte bactérienne suscitant une autre panique. Quel niveau de résistance l'équipage aurait-il alors?
  20. Rob Les Rosbifs peuvent souhaiter que le gouvernement ne s'oppose pas au rachat s'ils veulent.... Mais ça va être problématique vu que le gouvernment est LE propriétaire de Nexter :lol: :lol: :lol:. Ca va être dur.
  21. Tancrède

    REVOLUTION DANS L'ADT

    Pascal débloque à pleins tubes! Les plus belles inventions de l'homme sont le grille-pain et le vandalisme sur V-lib! Avis au mataf Akhilleus! Le duel ne pourra avoir lieu: la Jeanne est désormais hors service pour des croisières ultérieures. Mais surtout, y'a plus de cabillaud, ni de saucisses: un habile raid de bérêts rouges ;) les ont emportés: dans la cuisine, ils "ont été et n'ont pas duré". Pour les cuisses de poulet, c'est bon, mais les Transall....
  22. Tancrède

    REVOLUTION DANS L'ADT

    kotai C'est pas vraiment un stéréotype, et surtout je n'utilise pas ça comme fondamental: mais c'est la tendance générale. Et franchement, le corps à corps.... Ca arrive souvent dans des opérations de guerre? Et l'important y est surtout de savoir se battre, pas de peser 90kg. Qu'est-ce qu'on en a à foutre de traîner Le Banner et les 3 boeufs pour le nourrir dans un crapahutage? On s'attend à devoir aller étriper à la hache de bataille? Fusilier Comme dans les grands restaus, on crée une nouvelle brigade d'appui: la Brigade Interarmée de Cuisine (BIC), soutenue elle-même par son régiment propre du matériel, composé de batteries de cuisine (même orga que l'artillerie: batteries de 8 systèmes complets). ;)
  23. Les FS font de l'infanterie légère; c'est pas là le distinguo. Mas elle ne doivent pas être employées dans la durée. elles sont faites pour s'attaquer à des objectifs précis, de portée stratégique, lors d'actions ponctuelles. Même la contre-insurrection, c'est pas leur boulot, sauf éventuellement pour le renseignement (13ème RDP). Le contre-insurrectionnel doit être fait par des commandos de chasse, de l'infanterie légère, sans doute épaulée par des interprètes, des guides, qui nomadise autant que faire se peut. On y ajoute des mecs du Service Action (bon, c'est de facto des FS, OK) qui eux vont entraîner des locaux et organiser la contre-guérilla. Mais pourla majorité, il faut des groupes bien menés et bien renseignés de paras et d'alpins qui feront ça très bien. Envoyer des FS là-dedans dans la durée, c'est se priver de moyens stratégiques pour un bénéfice inexistant: ils doivent être employés là où leur valeur ajoutée sera systématiquement la plus grande (désignation d'objectifs, opérations coups de poing, extractions). Y'a guère que la 3ème Cie du 1er RPIMA qui aurait un bon concept pour faire mumuse là-bas; jouer les PATSAS à l'ancienne, en partant pour longtemps dans des bons véhicules robustes et circuler en zone hostile pour renseigner et frapper tout ce qu'ils trouvent. Mais il faudrait avoir plus d'une Cie pour que ça serve vraiment. Mais dans le dernier DSI, Bigeard avait bien raison de souligner qu'il n'y avait pas 36 manières pour un tel conflit dans un tel terrain: 1000 hommes de plus ou de moins ne changent pas grand-chose dès lors que le pays est fait de milliers de vallées et d'un adversaire fuyant et déterminé qui vit sur son terrain. Renseignement, nomadisation, intégration au milieu des populations.... Si on envoyait 10 000 hommes de plus, on pourrait avoir des résultats au niveau d'une région.
  24. Tancrède

    REVOLUTION DANS L'ADT

    On est quand même parti des chaussures Meindl pour arriver aux fantasmes de certains sur des physiques de soldats musclés et huilés :lol:. G4lly les gars sont costauds: les physiques endurants ne veulent pas dire que le fantassin idéal pèse forcément 60 kg tout mouillé. Et je peux te présenter des troufions de 65 kg qui peuvent galoper une certaine distance avec un pote plus lourd sur le dos. Pour "agir vite et fort", ce n'est pas une question de gros muscles, mais de nerfs et de caractère. Sans aller jusqu'à étaler des stéréotypes, je reprendrais, en caricature, la différence entre sprinters et coureurs de fond évoquée dans les Chariots de feu: les coureurs de fond sont des gens solides et calmes, et les bons sprinters sont des maniaco-dépressifs. Le paquet de nerf contre le moine bouddhiste quoi :lol:: Joe Dalton et Doc Gyneco (euh, peut-être un peu loin, là). Mais la "puissance" n'a rien à voir: un paquet de muscles bouge plus lentement et se trouve souvent embarrassé par eux mêmes, spécialement en CQB et dans tous les environnements où on ne voit pas venir de loin. Faut arrêter la caricature du gros Bill qui charrie sa mitrailleuse; à moins bien sûr qu'il puisse porter et manier vite une 12,7 ou un minigun, parce qu'on peut toujours avoir une place pour ce genre de type qui doit devenir un bon ami =D, mais qui n'existe que dans de très mauvais films. Sinon, aucun gabarit n'a de vrai problème à se balader avec sa minimi. Mais les deux ont tendance généralement à avoir des physiques assez proches. Maintenant, si tu veux un profil type de fantassin, t'en trouveras pas, heureusement. Pascal Sodexo fait toutes les gammes (et le haut de gamme est d'excellente facture, mais de facture TRES salée au budget), et quelque chose me dit que, pour l'armée, on ne prendrait pas le service gourmet. Plutôt le "cantine bas de gamme" avec féculents, graisses, additifs variés, sel et sucre partout. Les RCIR sont vraiment très bien dans l'ensemble (je sais pas pour vous); on pourrait juste changer ce bordel de chauffe-palt. Sur le mental, y'a qu'à voir le nombre de vétérans américains d'Irak ayant des problèmes psychologiques graves les plombant dans leur vie après le retour. Ce n'est qu'un exemple. Les sociétés modernes sont très éloignées de la violence crue, moins celle des combats (via la préparation, le fait qu'on a quand même des environnements durs genre banlieues, qu'on a le visuel de la violence dans le crâne depuis nos premiers films d'action -même si elle est aseptisée) que celle des situations, des pays, des conditions de vie des civils, des cruautés de pays en crise.... Dans la durée, combiné à l'épuisement, au stress, à l'éloignement de l'univers familier.... l'impact de ces situations est terrible. On tombe de beaucoup plus haut en fait; cette chute est encore accrue par le conditionnement mental et notre propre propagande ("libération" des peuples, peacekeeping, "on est les gentils", "on va faire une différence", "on est les plus balèzes"....) tant le choc avec la réalité est grand. Il est aussi notable que ce choc se fait sur des soldats souvent très jeunes (18-25 ans), peu expérimentés, plus fragiles et encore trop plein d'illusions malgré tout l'entraînement du monde. Il suffit simplement de mater des films comme Jarhead ou l'excellentissime Warrior (film de la BBC); pas besoin d'aller faire chier pépé pour avoir ses souvenirs d'Algérie ou le grand frère pour ses souvenirs du Liban ou de Sarajevo. D'ailleurs un des trucs qui me préoccupent, et je lancerai sans doute un topic dessus, c'est l'émergence de castes guerrières durables en Afrique, ou le boom d'autres, déjà anciennes, en Asie Centrale. Le cas africain est indicatif pour l'avenir, et on peut le sentir, par exemple, dans les articles de Debay sur N'Djamena. Quand un petit chef de raiders tchadiens vous parle de "l'élégance" des charges en pick up que les occidentaux ont perdu avec le tout technologique, ou qu'on voit ces centaines de mouvements armés auto-reproduits (le personnage du chef local dans Blackhawk Dawn est à cet égard emblématique) surfant sur les Etats faibles et la misère, on peut s'inquiéter. Surtout que ce ne sont plus des soulèvements à but clairement politique dans le cadre des Etats existants (comme jusque dans les années 80-90) ou des guérillas traditionnelles, mais des mouvements permanents de plus en plus autonormés vivant par et pour la guerre. On y trouve le mépris du travail, de la paix, de la vie civile; tous les ingrédients de mentalités guerrières comme on n'en a pas vu en Europe depuis Les grandes invasions, en fait. parce que de notre côté, on a pas grand chose pour comprendre de telles mentalités.
  25. Tancrède

    REVOLUTION DANS L'ADT

    Tiens, à propos de l'alimentation; quelqu'un a des infos sur l'éventuelle externalisation de ce côté là? Parce que j'ai vraiment la trouille que les rations (RCIR, commando et autres) soient refilées à la Sodexo ou un autre.
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