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Tout ce qui a été posté par Tancrède
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Naaaan! L'Iran depuis la base d'Abu Dhabi. Na! Le Vénézuela depuis la Guyane, la Somalie depuis Djibouti, la Russie depuis des pays européens alliés (et l'Angleterre depuis Cherbourg, mais le CEMA veut pas m'entendre).... Suffit d'avoir les points d'appuis. Et pis de toute façon, faut en prendre, des Zubr, parce que c'est gros. Et plus c'est gros, plus c'est beau! Laisse tomber, mon raisonnement stratégique est imparable. Tu préfères des LCAC? C'est tout pitit; ça fait p'tite bite. Et la France se doit d'en avoir une énôôôrme!
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Bon, pour les Zubr, j'admets que c'est mon idée fixe, et je l'ai surtout mis pour titiller fusilier (mais bon, les Grecs ont mis moins de 2 ans pour les formations et la pleine dispo opérationnelle: on doit bien être capables de faire ce que les Grecs ont fait, non ;)?). Pour le reste, il ne faudrait pas 20 ans pour former des pilotes sur CH-53 et UH-60: ce sont des pilotes d'éhélicos, c'est ça qui prend du temps à acquérir comme qualif. S'adapter à un type d'hélico, surtout des "classiques" (au sens que ce ne sont pas des machines révolutionnaires avec de nouvelles mécaniques), ne prends que la durée d'un stage. Et la logistique ne sera pas plus un cauchemar que pour d'autres modèles, au contraire: plus d'hélicos d'un ou deux types = moins de complication dans la chaîne (je préfère pleins de dérivés du UH-60). Le problème des "investissements nécessaires", c'est qu'ils ne sont pas crédibles: la cible d'A400M, même déjà insuffisante, sera réduite. Et ce putain de machin vaut 100 millions d'euros pièce!!! Mieux 2 Hercules neufs à 40-50 millions pièce. Pour le TTH, j'ai déjà évoqué les prix: pour la valeur de la cible de 133 TTH-90, on peut acquérir 150 UH-60 et 50 CH-53 pour moins d’1,5 milliards d’euros, et garder 1,8 milliards de marge !!!!!!!!!! Quand on a un tel écart, on peut se demander à quoi sert le TTH qui se réduira à peu près certainement à une commande totale de 68, c'est-à-dire RIEN en termes opérationnels! Les investissements ne seront PAS faits. Et 68 hélicos, on ne les déploiera qu'au compte-goutte, avecd une peur panique de les risquer. Voilà pourquoi il vaut mieux un UH-60 à 6 millions pièce. Rien à foutre de le risquer. Ne pas risuqer les TTH n'est pas de la peur intrinsèque liée à l'absence de volonté de projection: c'est la trouille de perdre un truc à 24 millions pièce dont on a peu d'exemplaires. Le seul temps à prendre, et il s'agit peut-être de 3 ou 4 ans avant les premiers résultats à grande échelle, c'est celui de l'établissement de concepts opérationnels liés à ces matos, et à leurs quantités et leur valeur qui permettent de les risquer. J'ai mentionné l'obstacle du fantasme technologique. Mais je te garantis que c'est pas avec les matos hors de prix commandés actuellement qu'on pourra faire quoi que ce soit. Réduire les commandes d'A-400M et de TTH (par ailleurs une saine rétorsion sur le staff trop allemand d'EADS) à 15 et 42 donnerait 3,5 et 2,2 milliards d'économie. Acheter les 200 Blackhawks et Super Stallions mentionnés coûterait moins d'1,5 milliards. Acheter 50 Hercules coûterait entre 2 et 2,5 milliards. On obtient une économie, rien que sur ces commandes, qui va de 1,7 à 2,2 milliards d'euros, et ce pour une capacité obtenue infiniment supérieure et plus rapidement obtenue parce que les matériels sont déjà produits en grands séries. Je sais pas ce qui te fait croire qu'il faut 20 ans pour la formation: elle ira très vite, comme je le précise, pour l'essentiel des matos. Pour les LéoII, 400 châssis valent au maximum 160 millions de dollars; ajouter les travaux pour un aménagement en APC lourd ou engin Génie. Le modus operandi opérationnel est ce qui mettra le plus de temps à être mis en place, l'AdT devant en partie se réinventer. Cela accroît d'autant l'intérêt du matos pas cher qui lui permettra de continuer à faire ce qu'elle a à faire en OPEX (qu'il faudrait alléger pour quelques années, le temps de la transition) tout en développant ses concepts en fonction de ce que permettent les nouveaux engins. Au bout du processus de transition, pas trop long parce que l'AdT ne part pas de zéro, surtout en termes de projection, on pourra commencer à envisager de commander la conception de matériels adaptés aux concepts qui émergeront. Tant qu'à faire, merci de m'y faire penser: on dégage aussi la moitié des commandes de Tigre déjà engagées (je sais, là c'est pas crédible, les 80 sont déjà fermes). Une belle économie potentielle de plus de 1,6 milliards d'euros. A la place, on commande 60 Super Cobras, amplement suffisants pour 99% des missions (600 à 650 millions de DOLLARS, soit 400 à 433 millions d'euros). Mais je suis d'accord, c'est une question de volonté; mon topic est surtout là pour souligner à quel point, avec le même budget de l'AdT (9 milliards plus l'équipement, les infrastructures et l'informatique), on pourrait obtenir une armée hautement projetable et opérationnelle, avec un format pas si éloigné de celui de l'USMC. Ils font marcher 175 000 hommes et 1,5 milliards de dollars de budget d'équipement avec 11,7 milliards d'euros (17,5 milliards de dollars)!!! Putain, cherchez l'erreur! Avec la même chose (les 9 milliards plus l'équipement et le reste, ça doit approcher des 11 milliards), on n'est pas foutus de faire marcher 124 000 hommes; on ne peut en projeter que 35 000 dans de mauvaise conditions sur ce budget là où l'USMC peut en balader un minimum de 100 000 aux 4 coins de la planète. POUR LE MEME BUDGET!!! Ca choque personne?
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Tiens, tant que j'y suis, je souligne quelques faits et avance quelques idées: la MCO en 2008 s'élève à 558 millions d'euros très exactement, correspondant en fait essentiellement à l'achat de pièces détachées (et à des contrats d'outsourcing pour certains matériels), les opérations de maintenance étant de fait l'huile de coude déployée par les ateliers des divers échelons ou des ouvriers de la défense. Le parc Leclerc en activité (15 au Liban, le parc d'alerte, soit 15 autres, et 89 pour l'entraînement, le reste étant en parc et en cocon) bouffe autour de 30% de ce chiffre (dont unebonne part pour ceux au Liban et ceux d'alerte qui vont partir au Kosovo). Dans mes propositions (celles qui me viennent à l'esprit): - acquisition de 150 à 170 UH-60 (dont 10% de Pave hawk) - acquisition de 50 à 60 CH-53 - acquisition de 300 à 600 châssis de Léopard II pour bricoler un engin du Génie et, éventuellement, un VCI/APC lourd pour le combat urbain (le Léo II A6 d'occase tournant autour de 1 M$ pièce, à combien le châssis?) - limitation de la commande de tenues FELIN complètes à 8-9000 (pour les Rgts mécas et quelques unités spécialisées) - limitation de la commande de TTH-90: 27 pour la Marine, 14-15 pour l'AdT (C-sar, ops spéciales....) - acquisition de 8 à 10 Zubr (360 à 450 M$) =D - acquisition d'un BPC supplémentaire (250 millions d'euros, je crois) - acquisition d'un VCI roue amphibie (désolé Fusilier, pour l'instant, j'en vois aucun à chenille qui soit convaincant du point de vue des coûts d'achat et d'entretien; quoique les AAV doivent pas être chers à l'achat en ce moment; faut voir....) - Mise sous cocon des 120 Leclerc Série I, plus 114 autres; 112 restent en dispo (4x9 dans les MEU-GTIA en OPEX, 4x9 dans celles en alerte, 40 pour l'entraînement) - mise sous cocon de 36 MLRS; 4 restant pour l'entraînement et 8 en alerte - mise sous cocon de 104 AuF1, 32 restant pour l'entraînement et un parc d'alerte - dégagement de l'essentiel des AMX-10P, même pas graduellement - dégagement des ERC-90 remplacés par les 10P (mettre un lot de plus à moderniser) - acquisition d'un lot supplémentaire De 1000 PVP (40 millions d'euros) - acquisition d'un lot de C-130 d'occase
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Tous les siècles sont très intéressants quand on sait les envisager de la même manière qu'on envisage le XXème, c'est-à-dire en apprenant à les prendre en compte globalement, sur tous les plans: technique/technologique/scientifique/sociologique/démographique/psychologique/culturel/religieux/économique/intellectuel/philosophique/idéologique/stratégique/politique.... Au final, je croyais avoir des périodes de prédilection (antiquité grecque, Haut Empire Romain, Croisades, Guerre de Cent Ans, Guerres de Religion et XVIIème siècle, Révolution et Empire, Guerres Mondiales) avant de voir que je voulais en fait comprendre comment elles s'enchaînaient et comprendre le temps long et le temps court de l'Histoire en général. Ca a commencé avec l'Antiquité Tardive et le Haut Moyen Age, puis la Première Renaissance (XIème-XIIIème siècles), l'histoire mongole, la période Edo, la Guerre de Boshin et les débuts du meiji, les Royaumes Combattants, le XIXème, la transition République-Empire à Rome, le XVIIIème siècle diplomatique.... Au final, je me suis retrouvé à lire tout ce que je trouvais, comme sur une page wiki: un sujet ouvre sur 20 autres et ainsi de suite. L'Histoire militaire m'a ouvert sur tous les sujets qu'elle implique (c'est-à-dire tour: social, économique, intellectuel, politique....). J'ai du tomber au début sur les bons bouquins qui donnent envie de compréhension globale.
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Ouais, et les MEU sont toutes qualifiées Special Operations Capable (mais bon, surtout depuis Rumsfeld, tout est "spécial" dans les forces US). Mais la MEF n'est pas qu'un échelon organique justement: c'est tout le point du concept MAGTF de l'USMC, les MEF, comme les MEB et les MEU, sont des corps expéditionnaire en soi, capables d'agir en tant que tels et pas seulement en tant que réservoir de forces ou commandement pour un théâtre ou une zone donnée. Le caractère exceptionnel de leur déploiement ne doit pas cacher qu'il s'agit d'une unité en soi. Lors de Desert Storm, c'est la totalité de la MEF I, renforcée de la quasi totalité de la MEF II, qui fut déployée. Cela se voit rien que dans le Ground Element que j'ai décrit, où la division reste l'échelon de référence: 3 régiments d'infanterie à 4 bataillons (dont pas mal issus des MEU), 1 d'artillerie et 1 groupe QG avec des moyens divisionnaires (reco, SF, blindés d'appui). Tout le point du MAGTF est précisément le lego organisationnel pour composer un nombre donné d'unités de tailles diverses: à tout moment, le Corps peut déployer 2 MEF (le 3ème n'aurait pas les moyens aériens pour être déployé conformément au contrat opérationnel), ou bien 3 MEB (seulement, ce qui me fait dire quon doit peu y croire), ou bien 9 MEU. Le facteur dimensionnant, comme je l'ai dit, étant l'élément aérien, et particulièrement les hélicos, le nombre total d'unités expédiables est limité. L'accroissement des moyens héliportés doit correspondre à la volonté de créer nettement plus (pas seulement 2) de MEU, l'unité proportionnellement la plus gourmande en moyens aériens (si les 9 MEU sont déployées séparément, l'USMC n'a quasiment plus d'hélicos disponibles, notamment des lourds, considérant que 40% du parc de CH-53 est en réserve; et le remplacement des CH-46 par les MV-22 moins nombreux implique l'achat massif d"hélicos de manoeuvre). Chaque Marine battalion est un élément totalement manipulable: il est utilisé et renforcé comme élément indépendant et unité de base au sein d'une MEU, intégré à un Marine regiment renforcé 1 Rgt de 4 bataillons, avec des tanks et des appuis, soit autour de 4000 hommes pour le Ground Element) au sein d'une MEB, ou bien fondu, au sein de son Rgt, dans la Marine Division d'une MEF complète. Les éléments d'une MEU, hors commandement, sont appelés à pouvoir se dissoudre totalement dans une MEB ou une MEF. C'est ce lego organisationnel qui me fait me poser la question des EM: visiblement, les EM d'une MEB sont permanents, mais aussi entraînés à rejoindre l'EM d'une MEF. La rareté de leur utilisation (1 EM de MEB dans chacune des MEF) doit imposer cette disposition. En revanche, les EM de MEU, appelés à se multiplier (1 EM de MEU est d'environs 200 hommes, auxquels il faut retrancher les éléments de combat à disposition de ce QG: reco et appui feu essentiellement), sont fixes et visiblement pas destinés à rejoindre un EM de MEF. Sans doute est-ce lié au niveau hiérarchique: une MEU est confiée à un colonel ou à un lieutenant colonel et requiert un haut niveau de proximité au terrain et un moindre niveau de planification. Dans le cas d'un déploiement de la MEF ou de la MEB, les EM de MEU se tournent les pouces. Résultat, l'inflation du nombre d'EM est destinée à s'accroître: 9x150 (environs)=1350 personnes destinés à ce qu'on pourrait appeler en terme AdT, des EM de GTIA, la différence étant qu'un EM de brigade ne peut être sécable (je suis pas sûr) en 3 EM de GTIA. Les EMF sont à part, et 2 (après réforme) me semblent un bon nombre de commandement au niveau corps d'armée. Bientôt, les EM de MEU seront sans doute autour d'une quinzaine, voire d'une vingtaine (je me fie en fait aux commandes d'hélicos et de quelques autres matos comme indicateurs), soit à terme près de 3000 personnes uniquement dédiées au commandement de ces unités. Quel équivalent l'AdT peut-elle fournir, à moins de considérer aussi l'émergence d'un niveau de commandement analogue, plus fondé sur les colonels et les sergents que sur les généraux et les lieutenants? Il faudrait étoffer les EM de Brigades pour les rendre sécables simultanément. Grosso modo, une MEU sur le plan humain: - 1200 hommes pour le Ground Element (800 pour le Bataillon+1 section d'amphibies, 1 batterie d'artillerie, 1 section de Génie assaut, 1 Cie Reco motorisée, 1 peloton de tanks, 1 peloton de Marines recon, soit autour de 350 hommes en tout) - 200 hommes pour le commandement (avec ses moyens reco-action propre) - 300 hommes pour le Logistic Element - environs 350 hommes pour le Aviation Combat Element (équipages, contrôle aérien, support aérien, DCA)
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J'ai un peu modifié mon post précédent ;), pour me donner l'avantage de la position (fatalement, ton dernier post est en contrebas :lol:). Ces ensembles de 20 000 hommes (3 actifs, un en stand down) sont précisément des Corps où tous les métiers sont censés savoir tout faire, sur l'idée des MAGTF (MEU, MEB et MEF) des Marines: le point est d'avoir un outil complet en alerte capable d'agir. Plus le temps passe et moins je crois à la "boîte à outil" et au "sur mesure" de l'AdT. Les brigades interarmes étaient, et sont encore, une bonne idée, de même que les brigades d'appui. Mais je pense que les brigades de soutien auraient du être tronçonnées en petits élements complets et rattachés organiquement aux brigades, pour faire de mini-divisions, chose que la technologie moderne permettrait. Evidemment, cela suppose 2 choses: de meilleurs budgets de MCO et d'entraînement, et une organisation géographique favorable à ces grands rassemblements. Par exemple, je suis contre la concentration totale dans le sud étant donné que le recrutement marche bien dans le nord, mais surtout que les grands camps y sont plus nombreux. Mais en fait, mes questions de base demeurent, et retrouvent certaines interrogations liées au Livre Blanc: que peut-on couper dans les effectifs? Les CAS sont certes trop nombreuses, mais à part ça? Techniquement, sur un régiment de 1100, environs 900 sont des combattants et opérationnels projetables (disponibles au mieux à 75-80% comme dans toutes les armées professionnelles). Sur les 200 qui restent, combien sont réellement nécessaires à 1 seule unité? Et dans les 30-35 000 non projetables (dont 11000 en formation, non compressibles, et quelques milliers de profs et instructeurs), combien sont réellemeent nécessaires? Parce que dans les faits, l'AdT a un budget qui n'est pas si éloigné que ça de celui de l'USMC (9 milliards d'euros=13,5 milliards de dollars, auxquels il convient d'ajouter les budgets d'équipement, d'informatique et d'infrastructure; ça nous met pas si loin des 17,5 milliards de dollars de l'USMC), pour un effectif, une dispo et des moyens incomparables. Ce qui me hérisse. Tiens, je regardais des trucs qui collaient pas sur l'USMC: en fait, je comprends mal les MEF et leur articulation par rapport au MEU. Si je comprends bien, un Marine Battalion doit faire dans les 800 bonshommes. Le Ground Element d'une MEU est constitué par 1 Marine Battalion renforcé d'un peloton d'Abrams et de troupes d'appui, pour un total d'environs 900 à 1000 hommes. Mais le Ground Element d'une MEF est fait d'une Marine Division composée de 3 Rgts D'infanterie à 4 bataillons, d'1 Rgt d'artillerie à 4 batteries et d'une espèce de monstruosité appelée Bataillon de QG comportant 1 bataillon de tanks, 2 bataillons de reco motorisée, 1 de Marine recon, 1 d'assaut amphibie et 1 de Génie Assaut. J'ai du mal à comprendre un truc: les EM des Marines peuvent prendre indifféremment en charge, en changeant de taille bien sûr, une MEF, une MEU ou une MEB (auquel cas , la formation doit être fabuleuse), ou bien ont-ils des EM dédiés pour les 3 MEF, les 3 MEB (que 3 MEB, ils doivent pas trop croire au format) et les 7 MEU (bientôt 9)? J'imagine que la limitation du nombre de ces groupements spécifiques est avant tout due au nombre d'hélicos et d'avions disponibles pour chacune (d'ailleurs, l'augmentation dantesque de la commande de 156 à 227 CH-53K révèle qu'ils doivent vouloir créer plus de MEU).
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Max, tout le monde ici sait que tu es perverti jusqu'à la möelle.... Tout comme pas mal d'entre nous d'ailleurs :lol:. J'avoue qu'en ce moment je suis pour lâcher pleins de trucs sur la dispo des matos, l'état des munitions et des entraînements.... Que les informés se lâchent; ça arrivera peut-être à faire scandale et à radiner un peu d'intérêt sur la défense! Tout ce qui peut emmerder le Mindef et le PDt en la matière est bon: ils espéraient faire ça dans le silence, se servir à leur convenance.... Non! Il faut leur mettre autant que faire se peut le nez dans leur merde. Au pire, ça ne changera rien, au mieux, certaines choses s'amélioreront peut-être.
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Exercice de créativité: Armes fictives
Tancrède a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
On peut aussi implanter des maffiosi dans toutes les entreprises et services de retraitement des déchets du pays visé, dans le cadre d'une stratégie dite "Naples complex": combien de temps, à votre avis, avant que le dit pays ne perde toute volonté de combattre? Pour labonne mesure, quelques raids aériens sur les usines de retraitement et incinérateurs. Moi je dis 2 mis maximum. On développe des composés de mousse expansive se solidifiant rapidement. Des commandos en foutent des noyaux partout dans les égouts, évacuations d'eau, canalisations.... de toutes les grandes villes et bases de l'adversaire. La disruption, même de 15%, des systèmes d'approvisionnement et d'évacuation des eaux, met un pays moderne à genoux. Toujours pour l'eau, évidemment, on a les agents chimiques. Et en prime des commandos cabotins peuvent se soulager dedans (je sais c'est mesquin). Si le pays attaqué est l'Italie, la réponse est facile: on bombarde les gros centres des réseaux de téléphones portables: ils nous supplieront de faire la paix en moins d'une semaine. Si ce sont les USA, détruire une seule récolte de maïs et une seule génération de porcs et/ou de boeufs autour des foires annuelles de Saint Louis: plus aucune volonté de combattre dès la première privation de barbecue aux saucisses graisseuses. La Louisiane et la Californie pourraient cependant continuer si les écrevisses et les poulets ne sont pas trop touchés. -
J'entends bien ton point Fusilier, mais si même moi suis revenu de pas mal d'illusions sur l'indépendance à tout crin des industries d'armement, tu pourrais essayer d'envisager de prendre un micropoil de recul sur les chapelles de l'esprit de corps: les Royal Marines savent coopérer avec les tommies et les airmen du RAF Regiment sans que ça les tue, de même qu'avec les Gurkhas pourtant bien plus à part de la British Army que ne l'est la Légion vis-à-vis de la biffe ou de la Colo. Ca n'empêche pas l'efficacité et une certaine unicité doctrinale. Différentes chapelles ne créent pas différentes armées, généralement parce que la mission commande tout: même les paras ont appris à bosser avec la biffe! C'est tout dire. Même le COS sait maintenant bosser avec la biffe et l'ABC!!!!! Que ces chapelles développent une approche tactico-opérationnelle, tant mieux, ça prouve qu'ils organisent des RETEX fructueuses. Le tout, et c'est déjà amorcé, est d'organiser ces RETEX entre les différentes chapelles pour en tirer des leçons. L'avantage avec des militaires, c'est qu'ils ne s'engueuleront pas dessus comme des syndicalistes puisque la deadline de ce type de réunion est d'en tirer une leçon unique. Honnêtement, entre rivalité et incompatibilité, entre émulation et engueulade, y'a une marge certaine à laquelle tu ne sembles pas assez croire, amphibie de peu de foi. Pour l'unicité d'une doctrine, il suffit de la décréter et point barre; tous ont conscience de cela; les militaires sont des grands garçons. Le seul truc à limiter (et ces querelles existent aussi au sein de l'USMC), ce sont les querelles d'armes pour l'obtention des budgets: les tankistes contre les autres (ben oui, y z'ont la plus grosse MCO au sol), les aéros contre.... Ben aussi les autres (y bouffent tout, y coûtent cher).... Mais ça existe partout. Pour tout ce qui fait du combat terrestre ou approchant, une école-matrice unique avec des maisons d'appartenance est un bon compromis, parce qu'il ne faut jamais oublier le sentiment d'un militaire, comme de tout homme, à être exceptionnel ou à appartenir à quelque chose d'exceptionnel. Ce n'est pas que du folklore, c'est ce qui crée la confiance au sein d'un groupe. L'Ecole-matrice unique est là pour assurer chacun du niveau de ceux des autres unités, pour que la confiance en opération existe: le militaire est plus versatile dans son respect qu'on ne le croit (il y a même eu des fois où j'ai failli faire confiance à des biffins et des fuscos, non mais ;)). Je suis assez d'accord pour partir du principe que cette école unique (en fait, il en faudrait 2 ou 3 pour de simples questions de place) fasse passer un premier stade de classe (genre 6 à 8 semaines) de fantassin à TOUTES les spécialités: Génie, Tringlots, Infanterie, Cavalerie, Artillerie.... Que tous y passent, on ne s'en portera que mieux. Quand je parle de maisons d'appartenance, je fais référence en fait aux dortoirs, c'est tout. Que chacun y développe ses loyautés et ses traditions, ses attachements et tout ce que les mecs en kaki peuvent avoir de subjectif; c'est plus sain, et ça repose sur eux et non une doctrine. La multiplicité des traditions n'a rien de dommageable, au final, à l'unicité de l'appareil dès lors que l'Ecole unique acertaine que tous ont le niveau requis face à des épreuves communes. Après les 6 à 8 semaines, tout le monde va vers sa spécialité. Tiens, j'accepte même que les paras aillent se compromettre quelques temps dans cette école. C'est honnête come deal, non? Je crois sincèrement que tu vois un problème où il n'y en a pas. Et en quoi mon plan relèverait-il d'un esprit de système particulier? Honnêtement, je vois pas en quoi; sinon, à ce moment là, l'USMC est aussi un esprit de système dès lors que toute idée dont on développe les axes devient nécessairement un système, sans pour autant aller en faire une idéologie ou une religion.
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Je crois surtout que le côté plus sain des Marines est qu'ils ont su calmer l'ardeur technologique sans renoncer aux programmes nécessaires: l'opérationnel dicte ses conditions de façon nettement plus radicale, et c'est le matos qui est développé pour la doctrine, pas l'inverse, ce qui permet de limiter les développements de matos spécifiques aux vraies particularités de la doctrine (AAV et EFV, MV-22, LCAC). Le reste est pris sur étagère et ils n'hésitent pas à acheter parfois en masse à l'étranger (M-777, projet de mortier automatique de Thalès....). Les capacités maxi des matos les intéressent peu: pas besoin qu'un canon porte à 40 bornes quand on sait qu'on tirera rarement au-delà de 20. Pas besoin de 10 hélicos en fly-by-wire quand on peut en avoir 50 très corrects. Du bon matos en moyenne plutôt que de l'excellent dans quelques endroits. Et la MCO et l'entraînement (et de bonnes com quand même, les meilleures si possible) font toute la différence. Avec cette crainte du "bon partout excellent nulle part", on en oublie la plus fondamentale des maximes: une armée se définit par son élément le PLUS FAIBLE, pas par son élément de pointe. L'important, c'est d'amener tout le monde au bon endroit au bon moment, pas les FS, les 3 hélicos de la mort qui tue et les 9 super blindés loin devant tout le reste. Regardez dans la gemme des économies: pas besoin de tenues FELIN en grand nombre: 30 000 tenues dont 20 000 complètes (à 26 000 euros pièce)? Pof, je réduis le cible à 8 000 complètes pour l'infanterie méca et quelques formations spécialisées, et on reconvertit tout le reste en treillis décents, en nombres satisfaisants, et toutes la gamme de petits trucs de la tenue du combattant. C'est hyper facile en fait les économies. Pourquoi je suis pas Mindef? Tiens au fait Fusilier, dans l'optique de former toute l'infanterie à une école unique de base: tes fuscos, l'effectif actuel est de combien? Y'a bien de quoi former 2 bataillons, non (1450 la dernière fois que j'ai regardé)? Et avec les "autres" fuscos (ceux qui z'aiment pas l'eau), y'a bien moyen de faire 4 ou 5 bataillons de leurs 34 escadrons, non?
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Exercice de créativité: Armes fictives
Tancrède a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
YEEESSS! Le meilleur de tous :lol: :lol:! Mais Peter Sellers ne joue qu'un James Bond (il est en fait un joueur professionnel): dans ce film, le vrai James Bond (David Niven), depuis longtemps à la retraite, reprend le job de M assassiné et innonde le monde de faux James Bond, y compris celui qu'il ne sait pas être le grand méchant, à savoir son propre neveu Jimmy Bond (Woody Allen), nabot frustré, complexé et écrasé par l'image du tout-puissant tonton devant lequel il devient toujours muet. Je conseille la version longue, rarement diffusée, où on peut voir notamment une scène en Ecosse dans un château regorgeant d'amazones libidineuses organisant des joutes de jeux de force traditionnels écossais. La marâtre qui les dirige est à se pisser dessus de rire. On notera pour mémoire l'apparition dans le grand chaos final de Jean Paul Belmondo (en légionnaire envoyé en renfort) qui, au cours de la bagarre, a d'intenses problèmes de traduction pour parler avec David Niven. Un must, je m'en bidonne encore! -
Je me suis contenté de la fiche wiki qui donne son prix de 1992 à 24 M$; j'ai caricaturé pour le mettre à 20 considérant la relative obsolescence de l'info et l'idée d'un prix de gros, mais le double? J'ai farfouillé, j'ai pas vu. Pour mémoire, ce prix de 24 millions est en fait le prix officiel de la version export acquise à cette date par l'armée japonaise. Il ne faut pas confondre avec le MH-53E Sea Dragon, un peu plus cher, et surtout les MH-53 J/M Pave Low III de l'USAF qui, eux, effectivement, coûtent autour de 40 M$ pièce (l'avionique et la puissance sont incomparablement plus maousse, surtout les versions destinées aux SOA squadrons). Par ailleurs, vu la quantité de matos cher que les Marines achètent, je doute qu'un hélico valant 50M$ eut pu être acheté à 100 exemplaires par un budget d'acquisition annuel d'1,5 milliards actuellement (et nettement moins en 1992 et dans les années précédentes). Faut quand même voir que le CH-53 est produit depuis plus de 30 ans. Même avec les modernisations, les lignes sont rentables. Le CH-53K, sa version de remplacement commandée par les Marines à 227 exemplaires (enfin, en théorie), est annoncée à un prix voisin. En outre, mon point ici est de souligner l'opportunité des versions plus basiques de la plupart des matos pour retrouver des délais de procurement et des quantités acquises acceptables afin de redonner une portée stratégique à l'AdT. Donc franchement, se payer un hélico LOURD à 20M$ pièce, soit 15 M euros (ou 17-18, on va pas pinailler par rapport au TTH hors de prix qu'on n'osera pas risquer souvent ou qu'on ne cantonnera pas à de la "basse" logistique de théâtre) me semble un tantinet plus utile que tergiverser sur les adaptations possibles d'un Mil-Mi 26 ou le rêve humide d'un HTH qui ne verra jamais le jour. Evidemment, comme je l'ai dit, mon idée ne se tient que si on limite au maximum la commande des NH-90: les 27 de la Marine et quelques exemplaires de TTH pour les FS et les GCP de la future brigade d'assaut aérien (bref, un maximum d'une quinzaine), ce sera TRES bien. Et on compense pour le transport médian par une commande énorme d'UH-60 à 6 M$ pièce (là on peut largement dépasser la centaine sur 6 ou 7 ans): 150 (soit 900 M$, ou 675 millions d'euros, moins le rabais de gros et plus les pièces détachées et la formation) et on a une vraie armée expéditonnaire au moindre coût. Mais alors une vraie putain de mégachiée d'hélicos tout neufs qu'on peut exploser autant qu'on veut. On pourrait même prendre un lot de Pave Hawk (version C-Sar et FS) à 16M$ (12 millions d'euros, la moitié d'un putain de TTH pour la version la plus évoluée, 10 M$, soit 7,5millions d'euros pour la version de base du Pave Hawk) pour la bonne bouche et quelques missions plus pointues des unités régulières (EOP, équipes de récupe de l'ALAT, GCP, GCM, BRB....). La maintenance du Blackhawk est relativement simple, et je l'avais souligné, MON AdT inspi USMC a une grosse MCO =D. C'est moins cher et on peut enfin faire un gros doigt à Eurocopter qui ferait bien de redevenir l'intendance et non le décideur du cahier des charges. Pour être vraiment bien explicite: 133 TTH et NH-90 = 3,2 MILLIARDS d'Euros!!!! 150 UH-60 + 50 CH-53E = 1,4 Milliards d'euros (on va dire 1,5 si quelques un des UH-60 sont des Pave Hawk). Je crois que le PA2 est sauvé, là. Non? Je viens de trouver entre 1,7 et 1,8 milliards d'économie et on me donne pas la légion d'honneur? Ah oui, autre rêve humide de mon AdT rustique: cela aura supposé de foutre en retraite l'essentiel de nos généraux snobs de la tehnologie-spécialisée-dans-chaque-section-et-incompatible-avec-celle-d'à-côté. Si on pouvait les réunir (c'est facile d'attirer un général: appel au cocktail avec le ministre pour discuter des affectations dans les EM internationaux!) à l'Ecole Militaire et y déclencher une micro canicule. Si seulement ils n'étaient qu'un quarteron comme en 61....
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Je précise quelques données sur l'AdT: le Budget Opérationnel de Programme était de 9 milliards d'euros en 2007, auxquels il faut ajouter la part de l'AdT dans les programmes "Equipement des forces" et "Soutien de la politique de défense" (ce dernier concernant les infrastructures et l'informatique). Ces deux programmes séparés sont sous la responsabilité du CEMA, du DGA et du SGA. Bref, l'AdT, c'est 9 milliards hors équipement, infrastructure et informatique. Ces 9 milliards concernent les "revenus" (RCS et pensions) pour 7,3 milliards, le fonctionnement pour 1,5 milliards (dont 771 pour le fonctionnement courant, alimentation, Commissariat et Matériel) et 141 millions pour l'investissement (je sais pas à quoi ça correspond). Je n'ai pas les chiffres de la part de l'AdT dans l'équipement (sur les 16 milliards, combien concernent l'AdT?), et je me demande à quoi correspond la différence entre le total du fonctionnement (1,5 milliards) et les 771 millions du matériel/commissariat/matériel. Mais la faiblesse du fonctionnement (c'est là que se situent le petit équipement et les munitions, non?) me frappe férocement. Surtout quand j'entends un chiffre de base, à savoir qu'1 régiment de force, en moyenne, coûte 1,4 million en budget de fonctionnement annuel. Ca fait pas lourd et on se demande où va le reste.
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Fusilier Bien sûr, évidemment, cela va sans dire, mon AdT façon USMC utiliserait une? Une? Une? Une batellerie, oui! Mais aussi, elle se passerait de ces ridicules LCAC pour prendre des? Des? Des? DES ZUBR!!!!! Ha! Ha, ha! Ha, ha, ha! Ha, ha, ha, ha, ha, haah, haaah, haaargh, rgah... raf.... glpfffffh........ Bfooouuuh! Peuplus! Sinon, dans les ordres d'idées: - le CH-53E Super Stallion vaut autour de 20 millions de dollars pièce, soit autour de 13 millions d'euros. moins sans doute en lot. Considérant le CH-53 à venir, qui devrait tourner autour de 15 millions pièce maxi, ça donne une idée de ce que pourrait s'offrir une AdT de ce format plutôt que les douteux 133 TTH-90 à 24 millions pièce (et sans doute plus vu que la commande prévue de 133 sera certainement réduite). Pas besoin d'hésiter avec le Mil mi 26. 50 CH-53 sur 7 ou 8 ans, coûteraient dans les 750 millions (moins de 100 par an, et sans dout encore moins pour une telle commande qui aurait son prix de gros). - j'aurais même rien contre le fait de se payer des UH-60 en masse: la version C-SAR, la plus puissante des versions séries, vaut, neuve, 10 millions de dollars pièce, soit moins de 7 millions d'euros!!!! La version Army de base est à moins de 6 millions de dollars soit 4 millions d'euros!!!!Et merde pour Eurocopter; ça leur apprendrait! Sérieux, j'adore cette option: des UH-60 à 4 millions! 600 millions pour 150 hélicos médians et multitâche (sans doute même moins pour le lot)! Sur une livraison en 6 ou 7 ans, c'est même pas un vrai problème de financement!!! Toute la branche transport de l'ALAT refaite en 7 ans. A côté de ça, combien coûtent les 133 TTH? 3,3 milliards! Et on n'en aura pas 133! Et le PIB n'en bénéficie plus autant considérant la répartition du process industriel. - la MCO de toute l'AdT tourne autour de 520-540 millions d'euros par an; les Leclerc en représentent entre le quart et le tiers (et encore, une bonne part est sous cocon), soit grosso merdo 170 à 190 millions d'euros. La MCO idéale pour les seuls Leclercs serait de près du double (plus en cas de déploiement), soit en comptant large 380 millions (c'est moins que ce que paie la British Army pour ses Challengers, soit dit en passant). Le reste de la MCO, aussi insuffisant, est donc de 350 et pourrait être doublé (j'exagère pas mal, toujours pour compter large et éviter de pinailler). Avec des matos à la moyenne d'âge réduite de moitié, on tournerait autour de la dispo idéale. Il est assez notable que ces ordres de grandeurs se chiffrent, même en les surgonflant, en centaines de millions et non en milliards. Je n'ai pas le coût de l'entraînement annuel des troupes (hors MCO) et celui des fournitures et munitions (je les trouverais), mais on doit être dans des ordres assez bas. Plus je regarde, en fait, plus je me demande comment on arrive à avoir une armée aussi peu opérationnelle avec un budget si important (putain, l'ensemble des forces israéliennes -aviation comprise- doit fonctionner avec 9 milliards de dollars; OK, y'a pas de projection et de FOS, et y'a des appelés, mais quand même). En fait, à y repenser, je m'étonne moins que l'USMC soit aussi peu cher, mais plus que l'AdT le soit autant. Je précise ces ordre d'idées parce que quand on change d'orientation stratégique, faut changer pas mal de trucs: mon modèle d'armée suppose une bonne part d'achat sur étagère (avec le plus de transferts de technos, de formes industrielles.... possibles, même pour entretenir juste un atelier d'ouvriers et d'ingénieurs qualifiés, voire des chaînes de pièces détachées, pour limiter la dépendance). Va falloir se dire que c'est le fournisseur qui doit s'adapter à la demande, et pas l'inverse comme depuis plus de 40 ans. De même, l'EM devrait ravaler son snobisme technologique. Au final, mieux vaut avoir une armée à capacité réelle, pouvant intervenir partout, avec du matériel de grande série et de bon niveau (mais des multiplicateurs de force de premier rang) que l'inverse (super matos, mais arrivant de façon homéopatique sur quasiment toute la durée théorique du procurement, pour une capacité globale que l'armée n'aura jamais). Bref, je ne le cache pas, je préfère du matos éprouvé avec une excellente MCO (et des bons bricoleurs capables d'améliorer les bestioles: voir les matos de Tsahal rebricolés sur la récupe, avec l'idée qui transite après chez Merkava: le Namer est un bon exemple): le modèle se situe plutôt entre l'USMC et Tsahal (dans une certaine mesure). Il faudrait évidemment un décideur capable de dire un grand merde à EADS et quelques autres. Ca devrait d'ailleurs être plus facile à l'avenir, ces boîtes se détachant de plus en plus de la seule France au profit de l'UE et du grand large. Qu'EADS produise sous license s'ils veulent une part du gâteau, mais s'ils maintiennent les coûts; de toute manière, ils ont largement la R&D suffisante pourqu'une génération d'équipement leur passe sous le nez sans trop de dommages. Prenons 100 UH-60, gardons la première commande d'une soixantaine de TTH puisqu'il n'y a pas le choix (plus d'1 milliard bordel!) et prenons 50 CH-53. Le tout reviendra moins cher (et si on pouvait ne prendre que les NH690 pour la Marine, ce serait encore mieux; je suis sûr que les frais de dédit seraient pas si terribles par rapport à des arrivages de 10 ou moins bestioles par an pendant 7 ans après 2011.
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La plus humiliante défaite de l'histoire de France ?
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Charles XII dans Histoire militaire
L'EM a trop tergiversé avant de penser à une expédition de secours. Le Corps Expéditionnaire était largement assez au point pour continuer, de même que la nouvelle armée Viet: la garnison du camp retranché (10-11 000 hommes plus les coolies) ne représentait pas 5% de la totalité des forces anti-Viet Cong (Corps Expéditionnaire, armée Viet, maquis). Le Viet Minh ne contrôlait pas les zones rurales, mais seulement une partie: il contrôlait les zones de plaines du Nord Viet Nam. Le Sud, surtout la Cochinchine, étaient nettement plus sous contrôle. Le Cambodge était plus calme, de même que le Laos. Et les zones montagneuses du Viet Nam étaient férocement anti Viet Minh (hmong, Chans, Karens et tous les peuples des hauts plateaux pour qui les frontières entre le Laos, la Birmanie, le Viet Nam, la Thaïlande et le Cambodge ne veulent rien dire): il y a suffisamment d'histoires décrivant le soutien à ces maquis et le déchirement de les abandonner (Bigeard, St Marc....). Unités de commandos, ex-Jedburgh.... tous ont lutté très efficacement dans ces montagnes où la doctrine de contre-guérilla moderne est née et sera mise à profit en Algérie. Outre l'honneur militaire, on aurait gardé la rpésence française dans ce coin, l'accès aux ressources, des bases sur cette zone de trafic maritime proche de Singapour et de la Mer de Chine, un marché en pleine explosion (détruit par la guerre et le communisme).... et pas seulement au Viet Nam, mais aussi au Laos et au Cambodge. Une tête de pont en Asie! Il est plus important d'avoir un accès et un contrôle sur les flux, via des points d'accès (métropoles, comptoirs, ports....), que d'avoir à supporter le coût d'une occupation totale, mal ressentie et chère. Même partagée avec les Ricains (et c'était pas encore garanti à l'époque; les USA étaient frileux à l'idée de se déployer partout, surtout si peu de temps après la Corée). -
actes chevaleresques au cours d'une guerre/bataille
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Gran Capitan dans Histoire militaire
Il y eut, outre les trêves de Noël 1914 et 1915, de multiples petis accords, rencontres.... jusqu'à la fin du conflit, la plus élémentaire desquelles, et la seule officiellement acceptée par les EM, étant la récupération de blessés dans le no man's land. -
C-seven On va dire que pour une fois, je vais me faire l'avocat de Morin (oups, excusez, je vais gerber deux minutes): les réformes comptables en cours au Mindef me semblent justement aller dans le bon sens pour envisager un mode de fonctionnement plus sain: prise en compte des amortissements (dans certaines limites vu l'imprévisibilité des coûts des matériels militaires futurs), intégration de la notion de coûts de possession total (sur la durée de vie du matériel).... Barbaros :lol: :lol: :lol: Si jamais la Turquie intégrait l'Europe, je crains que son armée ne doive se passer de son patrimoine d'entreprises. Surtout s'il s'agit d'entreprises dont l'armée achète les produits.
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Tiens d'ailleurs, pour le NBC, voilà leur bestiole (la même que l'Army): http://en.wikipedia.org/wiki/M93_Fox Génie (quelques exemples): http://en.wikipedia.org/wiki/M9_Armored_Combat_Earthmover http://en.wikipedia.org/wiki/Caterpillar_D9#Military_applications http://en.wikipedia.org/wiki/M60A1_Armored_Vehicle_Launched_Bridge_%28AVLB%29 Fusilier Pour plager, ils ont leurs propres troupes spécialisées qui complètent les unités types LCAC faites pour débarquer sur des plages non aménageables. Le but de l'USMC est l'autonomie, et toute leur organisation en découle. J'imagine que les Seabees doivent aider, surtout si l'opération est lourde, mais on a aussi la MN et le 519ème. La vraie spécificité des Seabees est la construction lourde dans les déploiements massifs: grosses routes, gros ponts, grandes bases en dur.... Le Génie des Marines est un Génie Combat, mais le reste du spectre est asii présent: quand tu vois les matos, tu constates qu'ils peuvent parfaitement bâtir des ponts, faire des routes (y'a d'ailleurs pas mal de matos divers à cet effet), dégager des décombres.... Pour le matos récupéré: c'est possible qu'une partie du parc M1 soit repris de l'Army, et après? Dans ma "nouvelle AdT", on rachèterait pas que du neuf: on repart à partir du Leclerc ;). Et ils ont quand même obtenu la majorité du parc neuf, commandé les upgrades au fil du temps, acquis des matos spécifiques (Lav-25, AAV-7....), développé leur propre R&D.... Et je le répète encore, ils opèrent des AVIONS DE COMBAT: le prix d'un seul F-18 permet de se payer 4 batteries complètes d'Auf-1. Le coût de la maintenance annuelle du F-18 permet de s'offrir la MCO de ces 4 batteries. Ils ont 213 F-18!!! Ca bouffe combien sur leur budget, même si la Navy supporte une partie du coût (et je ne le crois pas; la Navy leur permet d'opérer en déploiement, mais les structures de maintenance du Corps sont à lui)? Ca laisse de la marge à l'AdT. Les Marines ont une meilleure MCO, très importante dans leur organisation puisque l'idée de base de l'USMC est la disponibilité permanente. Sinon, vous pensez quoi de ma super orga, y compris territoriale? Et z'avez des idées sur les structures de coûts qui limitent la portée de ma comparaison? Parce qu'en fait, j'en vois de moins en moins alors qu'à ce stade, ce devrait être l'inverse....
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Voilà un lien wiki par exemple: http://en.wikipedia.org/wiki/Logistics_combat_element Voilà le résumé graphique: http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Magtf.gif Je cite les première lignes avant la liste des unités: Un bataillon logistique de l'USMC est en fait une formation complète couvrant tous les spectres des fonctions de combat et de soutien hors infanterie, cavalerie et appui aérien: train, matériel, soutien, soutien médical, transport, maintenance, communications, guerre électronique, circulation, génie combat, génie lourd et civil, soutien dentaire, pompiers..... On peut noter que l'Army a plus ou moins copié ce système, de façon moins complète, au sein des Brigades Combat Teams. J'aime bien ce gros mécano simple qui se complexifie plus à la base et plus rationnellement: on a un gros bloc, de taille variable suivant le corps expéditionnaire, où on trouve tout ce qui n'est pas le combat proprement dit. Pour le NBC, je l'ai pris dans le dernier DSI (qui évoque le développement du combat NBC dans la stratégie du Corps qui envisage cette composante des guerres dites de "5ème génération"), mais j'avais déjà vu qu'il y avait au moins une unité NBC complète, rattachée à je ne sais plus quelle branche.
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Sur les bases, je soutiens l'orga que j'ai évoquée plus haut: nos 3 grands camps, avec en plus quelques bases-défenses pour les MEU spécialisées (montagne, marine, para) et quelques autres formations, seraient tout à fait capables de gérer le corps de bataille de 80 000 hommes que je décrit.
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Je t'arrêtes! Ils ont tout le panel du Génie, du Train et des unités spécialisées (Crops médical, NBC -c'est même un de leurs gros développement en ce moment-, aumôniers.... sans compter le très cher escadron présidentiel). Pour les paras, ils n'en ont pas des masses en unité régulière (leurs paras sont surtout en recon et SF) mais ils ont quand même une grosse aviation de C-130 (48 exemplaires) et bientôt de MV-22. La logistique y est particulièrement développée; c'est même une des 3 grosses branches des Marines, dont chaque unité déployable repose sur le tryptique Combat/Appui aérien/Logistique (unifiée). C'est pas un corps blindé de cavalerie, mais ils ont quand même plus de 400 Abrams; on va dire qu'ils ont de quoi. Les stocks de mun, le kéro, le soutien au sol des navions, ils le paient aussi sur leur budget même si j'imagine que les achats sont communs avec la Navy; rien qu'on ne puisse faire à notre échelle. Pour l'artillerie lourde comme pour un corps de bataille blindé intégré apte au conflit classique de très haute intensité, ils sont loin d'être désarmés. Et la différence de coûts avec des entraînements plus spécifiques à ce combat et quelques matos qu'ils n'auraient pas (je me demande lesquels), est selon moi plus que largement couverte par le coût des Harriers, Prowlers, F-18 et avions d'entraînement qui coûtent autrement plus cher. Un régiment à 4 batteries d'Auf-1 coûte moins cher qu'un escadron de F-18, à l'achat comme à l'entretien et à la mise en oeuvre. Largement moins. Et je ne compte même pas la flotte de drones autrement plus maousse que celle de l'AdT. Et on n'a pas encore touché à mes 2 milliards de différence =D, qui sont là pour compenser ces différences. Sur mon orga théorique, je reprécise: le facteur le plus dimensionnant de la déployabilité sont les hélicos, compte tenu de nos budgets (quoique des achats sur étagères plus fréquents et une organisation à coûts comparables à celle de l'USMC devrait autoriser à la fois une meilleure MCO et une plus grande capacité d'achat). Je disais donc: 1 MEU déployée à l'année représente 12 hélicos moyens, 6 hélicos lourds, 4 hélicos d'attaque, 3 hélicos utilitaires et 2 C-130 (basés en métropole mais à dispo sur court préavis). 9 représentent donc 108 hélicos moyens, 54 lourds, 36 hélicos d'attaque et 27 utilitaires. Le ratio serait sans doute moindre chez nous, mais en prenant, comme je le dis, une structure analogue à celle des Marines et des hélicos sur étagère, ce serait dans nos moyens. A noter aussi que les Marines n'utilisent dans les faits jamais autant d'hélicos, surtout les lourds (le parc de CH-53 est de 49, alors qu'ils ont plus que 9 MEU à déployer). On compense avec plus de C-130/A-400/Transall. Mais les hélicos médians -si on pouvait prendre moins cher et plus nombreux que ces TTH-90- sont une des clés de ce système. Le TTH-90 devrait être limité à 1/3 du futur parc (pour des usages plus pointus) de 133 unités, et celui-ci devrait être augmenté, mais principalement de machines plus éprouvées et moins chères. Le gros du transport tactique n'a pas besoin d'un truc ultra-sophistiqué. Une cible de 200 à 250 ne semble pas si exagérée dans cette optique, surtout à coût égal avec l'USMC et avec 2 milliards de marge. Sur les différences de coûts avec l'USMC, je les classerais de 2 manières: - ceux qui se compensent ou semblent se compenser: les F-18/Harriers/Prowlers/avins d'entraînement et leur soutien d'un côté, les matériels plus nombreux et lourds liés au combat blindé classique de l'autre (et je crois pas qu'ils soient équivalents: las navions, encore une fois, sont incomparablement plus chers) - ceux qui entrent dans la gamme des 2 milliards de différence à structure de budget égale (une AdT à 80 000 hommes en unités de combat/soutien/appui et 15-20 000 en services centraux, EM.... coûterait maximum 10 milliards de dollars à structure de budget égale, soit autour de 7 milliards d'euros au pire; mettons 8 par loi de Murphy, qui laissent 2 milliards de marge). Le but est d'avoir 1 Corps déployé/déployable et soutenable à l'année de 20 000 hommes, 1 corps en état de préparation complet, disposant de son matos et prêt à partir, 1 corps en état de préparation complet et avec son matos (sauf hélicos, où la dotation est appelée à être partagée en cas de déploiement massif qui serait, selon toute vraissemblance, concentré avec le gros des autres unités), éventuellement prêts pour un déploiement exceptionnel (qui pomperait fort sur la réserve de matériel et nécessiterait un crash budget genre Guerre du Golfe), et 1 dernier corps "au repos" et en mission diverses en métropole (entraînement, repos, essai sur nouveaux matos....).
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Booouuuh! C'est sûr alors? Le Camp des Garrigues va être vendu? C'est Frêche qui doit se frotter les mains. Putain, 48km carrés! J'espère que c'est la seule des grandes surfaces qu'ils vont céder....
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Ils ont 15 gros camps en tout (15 grandes bases à l'US) plus pas mal d'autres bases de moindre importance. 3 sont des camps géants où sont situées les 3 MEF (Lejeune, Pendleton et Butler qui est à Okinawa), mais Twentynine, Guantanamo et Quantico sont pas mal dans le genre non plus. Pour donner une idée, Camp Pendleton fait 506 km carrés et 100 000 personnes y bossent le jour (moins y vivent); Lejeune fait 637 km carrés et 143 000 personnes y bossent. Canjuers fait 350 km carrés: y'a bien moyen d'y foutre 40 000 pioupious plus 20 000 civils et autres militaires "fixes" en comptant les communes alentours. Pour la brigade amphibie, je suis très d'accord: en fait, chacun des corps de 20 000 que je décris pourrait avoir 1 MEU spécialisée dans chaque milieu très spécifique: 1 MEU amphibie, 1 MEU para, 1 MEU montagne. A l'échelle de l'AdT, ces MEU spécialisées représenteraient en fait les sections des brigades de Montagne et de Paras (air-assault bientôt), ainsi que de la brigade Amphibie à créer. Ces brigades n'auraient d'existence en tant que telle qu'administrativement, pour l'entraînement; une sorte de lieu d'origine commun dans les centres de montagne, à Lorient et autour de l'école TAP. Idéalement, cela supposerait que chacune des ces "brigades administratives" soit faite de 4 MEU, soit 4x2200 hommes. La Brigade Para a cet effectif, mais la BIM aurait besoin d'un bataillon de plus. La Brigade amphibie demanderait un assemblage, mais l'effectif existe: entre la BLBM et une partie de tes fusiliers marins, y'a largement de quoi racler 8800 hommes projetables de bonne qualité. Sur un plan plus prosaïque, les 4 Corps de 20 000 hommes devraient être chacun centrés autour d'un grand camp: - Suippes (135 km carrés) - Mourmelon-Moronvilliers (125 km carrés) - Canjuers (350 km carrés) Ce dernier peut largement en abriter 2, avec les communes environnantes. Bitche, Le Valdahon, Mailly et Sissonne resteraient de grands camps d'entraînements pour des spécialités (avec les DOM TOM). Montpellier resterait la maison-mère de l'infanterie, Saumur de la cavalerie. Evidemmment, politiquement, c'est dur à envisager. Mais on pourrait peut-être ventiler ces garnisons précisément grâce aux MEU spécialisées: elles sont 12 à pouvoir être ventilées sur un certain nombre de communes autour de camps d'entraînement adaptés à leurs besoins: essentiellement Bretagne, Sud Ouest et Alpes. Il y aurait aussi diverse formations liées à d'autres structures pour calmer quelques députés hargneux :lol:. Pour la formation, on en a déjà discuté et je suis d'accord avec le principe d'une école centrale (avec des "maisons" pour la Légion, la Colo, les Fuscos, les Cocoys, les Tringlots, le Génie, la Biffe.... comme les maisons de Poudlard, les colleges d'oxford ou les nations de la fac d'Upsala), quoique dans le cas de l'infanterie (aujourd'hui, je te signale que même les tringlots doivent suivre une formation d'infanterie, surtout depuis le développement des guerres asymétriques et la disparition du front continu: les unités de circulation ont même des groupes quasi-commandos) y'aurait peut-être des effectifs un peu trop maousses pour une seule école ;), mais bon rien d'ingérable. L'entraînement continu en régiment et en unité sera là pour le reste de l'esprit de corps. mais c'est déjà largement le cas avec l'école de Montpellier. De facto, la répartition géographique autour des grands camps, les spécialités (paras/amphibiens >:(/montagne), les armes (Génie, cavalerie, tringlots, Infanterie....), les appartenances (Colo, Biffe, légion, Fuscos), malgré la formation initiale commune, formeraient plutôt une concurrence, idéalement entre les 4 grands Corps. Mais c'est du domaine du très gérable avec une formation initiale commune et des officiers bien formés qui maintiendraient ça au niveau de la rivalité de clocher; c'est stimulant et au pire, ça fera quelques nuits de week end au trou après un abus de képi blanc. Sinon, une idée de ce qui peut coûter cher aux Marines que l'AdT n'aurait pas à payer, et qui coûte cher à l'AdT dont les marines n'ont pas la charge.
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Si c'est évalué par les même génies qui ont vendu puis racheté au décuple le même bâtiment, on arrivera à replacer les P4, mais pas les VAB.
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actes chevaleresques au cours d'une guerre/bataille
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Gran Capitan dans Histoire militaire
C'est le début bien connu de la bataille de Fontenoy en 1745 ;). Mais il faut s'entendre: les actes "chevaleresques" ne sont pas que de la politesse et es petites absurdités charmantes même au plus fort d'une bataille. "Chevaleresque" implique aussi du courage extrême, du sacrifice.... Allons-y: - il fut de coutume, jusqu'aux guerres de la Révolution, pour ceux qui en avaient le cran et la politesse, de saluer la mort quand elle venait de passer près de vous. A l'armée comme dans la Marine, si un boulet s'écrasait jsute à côté de vous mais que vous n'étiez pas blessé gravement, il était de bon ton de regarder vers son point d'origine, de s'incliner et de mettre chapeau bas. Renaud d'Eliçagaray dit Petit Renaud, compagnon de Tourville (à Béveziers, à la Hougue....) exécuta ce salut de manière particulièrement ostentatoire en 1690 au cours de la bataille de Béveziers, par exemple. Villars le faisait aussi fréquemment. - à Steinkerque, prise au débotté, la haute noblesse française autour du Maréchal de Luxembourg fit pour une fois plus que son boulot en contenant l'embuscade impériale pendant les premiers moments de la bataille, à l'arme blanche. L'événement fit tant sensation que le port de la cravate "à la Steinkerque" (en fait à peine nouée, en référence au fait qu'ils n'avaient pas eu le temps de se fringuer) fit fureur dans les Cours d'Europe pour les hommes comme pour les femmes. - l'affaire du Salut au Pavillon: Louis XIV, auxdébuts de sa politique maritime, imposa que le pavillon de France fut systématiquement salué. Le jeune Tourville, aux commandes d'un petit vaisseau de ligne, rencontra un navire espagnol plus imposant et commandé par rien moins qu'un amiral (du nom de Papachin) qui refusa le salut. D'abord les navire se montrèrent le cul puis, la situation n'étant pas résolue malgré les navettes entre les deux unités, ils se canonnèrent pendant 2 à 3 heures. Au final, l'Espagnol dut amener son pavillon et rendre le salut. Il n'y eut pas de reddition demandée car on était en pleine paix :lol:!!!! Donc les 2 se sont pourris la face pendant 3 plombes, trucidant pleins de marins et se dégommant leurs navires, juste pour une histoire de protocole. Y'a 2 façons de voir: ce serait con si c'était pas si beau, ou ce serait beau si c'était pas si con. - Fontaine Française en 1595: Henri IV charge, à la tête de quelques centaines de cavaliers, une armée espagnole et ligueuse de plus de 12000 hommes après un coup de bluff hallucinant, jouant presque sa royauté sur un coup de dé. Et ça passe! Une paire de couilles.... Mais alors une paire de couilles.... - les "duels", seul ou à plusieurs, pendant les guerres médiévales et jusqu'aux guerres d'Italie; une vieille tradition rappelant le défi de principe entre chevaliers et censés remplacer une bataille. Dans les faits, la bataille était quand même menée, mais la beauté du geste restait. Le plus célèbre d'entre eux est le "combat des trente" en Bretagne pendant la Guerre de Cent Ans, mais il y eut, entre le XIIème et le XVIème siècles, beaucoup de "Combats des trentes", "Combats des 9", "Combats des 7".... Pendant les Guerres d'Italie, ces combats étaient fréquents entre chevaliers français et espagnols, le plus célèbre étant le duel entre Bayard et Sotomayor. - la cessation des hostilités après la bataille d'Agosta entre les flottes française et hollandaise au large de la Sicile: un sauf conduit fut accordé sans même avoir à être demandé pour qu'un détachement ramène le corps de Ruyter en Hollande. Anglais et Français laissèrent passer par respect pour le maître des mers. De même, le corps de Cook eut droit à tous les honneurs de toutes les marines. Et même au plus fort des hostilités des guerres de la Révolution, les Anglais dépéchèrent encore, des années après, des reconnaissance pour retrouver des traces de l'expédition de Lapérouse, tant était grand le respect envers les explorateurs de toutes nations. - A la reprise de Jérusalem en 1187, toute l'attitude de Saladdin, qui évita à la population de partir en esclavage ou d'être massacrée, payant les rançons de ceux qui ne pouvaient payer sur ses deniers là où le clergé de Jérusalem, qui avait pourtant les moyens, avait refusé de façon méprisable.