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Tout ce qui a été posté par Tancrède
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Ca va mon gars? T'as avalé un truc (à part des couleuvres, comme tout le monde)? D'habitude c'est les artilleurs à qui y manque des durites, pas les marins. Sinon, Rochambeau, tu veux faire quoi? Faut arriver au pouvoir pour faire mumuse à ça. Comment tu veux "changer la situation"?
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Quelles clés? On les a déjà vendu: ça se passait à Maastricht y'a environs 16 ans.
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Comme le disait Maurice Druon quand on lui demandait ce qu'il pensait de la situation de la France actuelle: "elle a vu pire". Si au moins les financiers débiles arrivent à trononner les effectifs du ministère, les doublons.... sans faire de mal aux savoirs-faires (quitte à perdre de la taille et de l'efficacité), un gouvernement ultérieur, face à un monde ouvertement plus dangereux, pourra réinvestir. Je l'ai déjà dit, je le répète: il faut tronçonner avant d'augmenter. Mais on n'est pas à l'abri d'un dirigeant un peu volontaire qui peut se révéler: avec le quinquénat et la démagogie médiatique, le turnover promet d'être plus rapide. Pour les Allemands, je suis pas tout à fait sûr des effectifs: ce dont je suis sûr, c'est qu'ils n'auront plus que 6 bataillons de chars (et je crois être sûr ;) que leurs bataillons sont entre 39 et 43 chars), dont 2 ou 3 sur Léo II A5. Ils gardent en outre pour quelques années des A4 qui servent en école et seront remplacés par les A5. A propos du délire déjà fait: y'aurait un moyen de créer un sous-forum de geeks, spécialisé dans les guerres et armées fictives (Star Wars, LOTR, Babylon V....)? Après tout, si vous allez sur Wikipedia, vous verrez, par exemple, les batailles d'Endor ou des champs du Pelennor présentées comme les vraies batailles, avec le même tableau de résumé (statistiques, enjeux, pertes, officiers...). Authentique! Allez les Geeks, unissez-vous! :lol:
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Faut pas trop compter dessus non plus: on n'a pas l'armée des morts à réveiller comme ressource stratégique cachée au renseignement ennemi. Sauron n'a effectivement lu ni Desportes ni Rupert Smith: sa tactique du "win hearts and minds" (by crushing both) est lamentable et révèle sa mécompréhension totale du concept de "guerre au milieu des populations". De même, sa vision du "nation building" est rien moins que discutable, et l'emploi des orques au peacekeeping ressort visiblement d'un mauvais département stratégique, inapte à la compréhension d'autres cultures. Par ailleurs, l'emploi de contractors tels que Saroumane (et ses "Blackwater's uruk-haïs") ou les hommes sauvages, de communicants tels que "La bouche de Sauron".... révèlent une stratégie d'ensemble mal articulée. Ni fait ni à faire tout ça. De l'autre côté, on sent la patte d'une puissance extérieure: l'envoi de conseillers militaires tels que ces Messieurs Gandalf, Gris et Blanc (dont on essaie de nous faire croire qu'il ne s'agit que d'un seul homme; ha, ha! On y croit! Encore un coup des impérialistes et des francs-maçons, oui!), ressort d'une stratégie d'ensemble dont seul semble au courant la faction des Elfes, dont le rôle équivoque (on est là, on n'est pas là, on envoie des mecs, mais pas trop, vous êtes seuls, mais on est avec vous.... Vous trouvez pas ça louche?) n'est pas pour simplifier la situation stratégique. Le rôle de la Chine ou des Valar n'est pas exclu. Mais je m'égare un peu.... Faut pas réveiller le geek qui dort (ça me redonne des envies de JRTM tout ça; avis aux amateurs)
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Quand je dis deux brigades, je parle de 2 brigades lourdes sur un préavis court et projetées d'un coup: quelqu'un ici croit qu'on en est capable actuellement? Bien sûr, on peut en théorie, si du fric arrive en dernière minute et si on a suffisamment de rouliers et de temps (genre 2 mois) pour le faire, déployer les 50 000 hommes du contrat (dont 5 des 8 brigades de mêlée) sur un théâtre aux points de débarquements sécurisés. Ce serait au prix d'un arrêt quasi complet du reste de l'activité, mais on pourrait le faire. Mais les 20 000 hommes projetés à l'année et renouvelables? On en est loin. Si on avait de quoi balancer 2 brigades d'un coup et sans préavis, on serait parmi les petits gars très sérieux.
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N'empêche que les Rohirrim ont quand même gagné :lol:. Mais le problème, c'est qu'Eomer était parti en OPEX vers le Nord, au-delà de Fangorn; projeter 3000 cavaliers expérimentés loin dans la Marche pèse trop sur les capacités opérationnelles de Fort le Cor. La MCO des armures et épées en souffre, les pièces détachées des chevaux manquent, et les personnels qui restent sont moins entraînés. A noter aussi que la réserve souffre d'un système de mobilisation trop antédiluvien, ce qui empêche de parvenir aux effectifs fixés par le Livre Blanc de la "Dernière Alliance" dans les temps voulus. Ce manquement aux devoirs internationaux se verra encore plus cruellement lors de la bataille des Champs du pelennor, où seuls 6000 cavaliers arriveront à temps, une dizaine de milliers étant encore sur les routes, voire non prévenus, preuve d'un volet C4ISR déficient.
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Tout sur le dernier système d'artillerie CAESAR
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Ouais, le fighting spirit et l'esprit massada, ils en ont pris un coup avec l'urbanisation d'Israël: c'est plus les enfants robustes et soudés des kibboutz qui se battent, mais une génération occidentalisée nettement moins endurcie. Sinon, effectivement, c'est pas 13 Leclercs et quelques milliers de pioupious qui vont faire face à tout Tsahal; ça fait un peu trop de populo sur le rable. -
C'est pas sur la réduction du parc de chars que le gouvernement va perdre ce qui lui reste de popularité. Cincinnatus La question n'est pas d'avoir 400 chars à aligner autour de Belfort et Stasbourg (pas Sedan, y'a un karma zarbi là-bas), mais de pouvoir, si besoin est, en projeter des effectifs significatifs en cas de crise majeure, afin d'être capable de peser. Quand je parle d'effectifs significatifs, ce serait au moins 2 brigades.
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Ce topic est à moitié déconne, à moitié désespéré, l'humour restant à jamais la politesse de la frustration plusque du désespoir. La réduction des parcs de chars dans les pays européens à armée "sérieuse" (pas de condescendance induite) tend à confirmer l'hypothèse que nos chères élites couillemollistes ne veulent pas comprendre la stratégie, à mon avis plus par lâcheté politique sur les budgets que par absence de compréhension de la géopolitique. Regardez les formats des armées espagnoles, italiennes, allemandes, anglaises et françaises: on tend de plus en plus vers le modèle brigade, avec des effectifs de MBT tournant dans les mêmes eaux et un effectif global (hors Espagne) du même ordre. Les EM sont encore plus révélateurs: l'interopérabilité totale, les exercices communs, la réduction de leur nombre.... tout tend à démontrer le simple fait qu'il est question de contraindre par la force des choses à une armée européenne, assortie d'une capacité nationale à la projection indépendante d'une ou deux brigades pour garder les apparences de l'autosuffisance nationale. L'Angleterre et la France sont particulièrement concernées, puisque leurs sièges permanents au CS sont de fait de plus en plus menacés par la réalité des moyens; la puissance technologique tend à se relativiser vu la multipolarisation progressive de la recherche et des pôles d'excellence sectoriels, et les effectifs existants justifieront de moins en moins ces sièges permanents face à la montée en puissance de l'Inde, du Brésil, de la Corée ou du Japon. Malgré tout ce que pourra nous dire Rob ici, il suffit de constater ce grand changement de la répartition de la puissance pour constater la convergence de la montée de nouveaux acteurs (ou de nouveaux anciens) et de leur vocation géopolitique, avec la réduction concertée des formats nationaux européens, sans doute au profit d'une force (les armées restant nationales pour encore un bout de temps) européenne qui justifiera de facto un siège permanent de tout ou partie de l'Union au CS. Bref, la puissance nucléaire n'étant plus un critère de puissance, mais un gage de survie au cas où tout merde vraiment fort, il semblerait que l'à-plat-ventrisme des élites européennes et l'idéologie ambiante qui les frappe nous amène à une PESD consensuelle (donc peu agissante) tempérée par une capacité indépendante très limitée des grands acteurs européens, qui maintiendra éventuellement des bouts de sphères d'influence afin de compenser l'absence de prise en compte des intérêts de tous par la dite PESD. Qu'on constate simplement: - France: visiblement 240 MBT (4x60) et 26 bataillons d'infanterie (20 Rgts à 4 Cies), 8 brigades de combat (ajouter l'équivalent de 4 ou 5 autres bataillons dans les formations permanentes outre-mer, et la Brigade Franco-allemande) - Angleterre: 290 MBT (5x58) et 26 bataillons d'infanterie, 8 brigades de combat (retrancher quelques uns qui n'ont qu'une compagnie, mais ajouter aussi quelques formations, notamment les Royal Marines) - Allemagne: 258 MBT (6x43) et 15-18 bataillons d'infanterie, 8 brigades de combat (ajouter la BFA) - Italie: 200 MBT (+120 Léo I un peu au rencart) et 18-19 bataillons d'infanterie, 7 brigades de combat (on peut ajouter 3 brigades de volontaires d'un an) Toutes tournent autour d'un format de 100 000 hommes. A noter que les armées allemandes et italiennes sont de facto séparées en 2 corps de plus en plus distincts, avec un corps destiné à la projection et recevant de ce fait un entraînement adapté, ainsi qu'un matos plus moderne et/ou mieux entretenu. Ca vous inspire?
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Les Géorgiens ont pas les moyens. Quand à la Lybie et quelques autres.... Les Russes ont l'air de tout nous rafler sous le nez avec leur matos C&A. A croire qu'ils le font fabriquer par des Chinois pour que ce soit aussi peu cher, parce que là il n'est plus question de déstockages de la guerre froide. Le Leclerc est un joujou pour pays à gros moyens. Si au moins on en prépositionnait à demeure au Tchad, à Djibout, aux EAU.
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Ceci, dit, l'économie en MCO serait pas mal dans le cadre de SCORPION, pour un refit général des Leclerc: peut-être pas jusqu'à une remotorisation (il est pas si mal l'hyperbar), mais un upgrade général des systèmes, des kits de blindage pour TOUT le parc, des tourelleaux et peut-être un nouveau canon.
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Oups, j'ai déconné dans mon addition (chuis pourtant pas beurré à cette heure): 36+54=90 millions, pas 116 (j'ai pris le 80 du nombre de chars; ça doit être l'âge qui commence à radiner sévère). Ceci dit, j'ai des doutes sur l'économie de 10 millions par an: des équipages aussi qualifiés, qui plus est dans les brigades de combat, censément non touchées voire augmentées, ne sont pas dispersés aux quatre vents. Y'a des chances que les 80 équipages soient reversés dans les unités de reco (boostées apparemment par la réforme) et de combat AC, puisqu'apparemment c'est le mot d'ordre. Si seulement on les foutait sur un chenillé d'accompagnement. J'aime bien les bataillons mixtes des BCT organiques américaines. Les British aussi ont mis pas mal d'équipages de chars sur châssis reco depuis 2 ans. Dans notre armée, on a quelques exemples de reconversion spectaculaire d'unités blindées ou mécha, la plus magnifique étant celle du 2ème Hussards.
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Fusilier Tu y crois, toi, à des Leclercs revendus à 4 millions pièce (d'euros en plus)? Y'a des neufs de dernière génération qui sont moins chers! Je l'ai dit plus haut, mais l'argus actuel du char d'occase (surtout que là on parle des RT4 et 5, pas des SXXI) ne permet pas d'envisager beaucoup plus d'1 million de dollars pièce, et encore si c'est un bon jour et qu'Odin est de bonne humeur.
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Tu chiffres le coût moyen d'un troufion, hors officiers au-dessus de capitaine, à 3000-3500 euros par mois (tout compris, solde brute et charges), tu ajoutes tous les personnels de soutien qui vont autour de ces 240 (administration, véhicules....); mais bon, pour les 240, ça nous fait entre 8,64 et 10,08 millions d'euros par an. Les persos de soutien doivent peu varier parce qu'il s'agit avant tout de "coûts fixes", de structures incompressibles (ce qui vaut pour 20 chars vaut grosso modo pour 40 ou 60): ce qui peut baisser, ce sont les échelons de soutien les plus proches du char au combat, mais vu qu'on est plutôt shorts en dépanneurs, ça devrait en fait peu bouger. Donbc on se tient, à mon avis, dans l'ordre des 10 millions, à structure inchangée (on garde les 8 groupes, avec leurs structures, même s'ils seront "concentrés et mutualisés", j'espère, en unités plus grosses et compactes). Ceci dit, on manquera toujours d'un HAPC pour accompagner notre bestiole en urbain; les RT4 et 5 auraient effectivement pu servir à ça. Et on attend toujours un engin de combat du génie fait pour opérer avec ça. Il en est où le Leclerc-Génie? Il a une chance d'exister un jour? Donc pour la structure des forces, on en déduit quoi? Des escadrons à 10? Combien seront fités urbain là-dessus? On va avoir des brigades avec 60 chars, soient la même chose que les brigades britanniques (avec leurs régiments 58) ou les BCT ricaines. Mais sans les chenilles.
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Méheuh: j'aime pô avoir moins de joujoux que les Rosbifs. Plus sérieusement, je sais qu'il vaut mieux se débarrasser des RT4 et 5, que de toute façon, on a des gouvernements qui n'auront pas les couilles de mettre ce qu'il faut dans l'entretien des gros machins, et qu'il y a peu de chances qu'on ait à déployer de gros effectifs de chars dans l'immédiat. Mais il s'agit d'une ambition, d'une volonté et d'une crédibilité; et Morin a pas l'air de prendre le chemin d'aucune de ces trois choses. Le char revient néanmoins à la mode partout, et les AMX-10 ne feront bientôt plus le poids, même en Afrique, pour autre chose que de la reco. Sans compter tout le débat sur la chenille dont on va apparemment commencer à manquer. Pour le prix de revente, je sais pas: les Allemands ont revendu du Léo II à 1million de dollars pièces, parfois même moins. Ca fait de la décote à l'Argus, surtout qu'ils en ont encore un bon stock à refourguer. Si un refit doit en plus être envisagé avant de les refiler.... Mettons à priori 1 million de dollars pièce, ça nous donne 80 millions. Pour l'entretien, j'ai pas les chiffres, surtout ceux des RT4 et 5 qui doivent être plus élevés; on va dire, selon le budget, MTO divisé par le nombre de chars en ligne, qu'un char coûte autour de 450 000 euros annuels à l'entretien. Cela nous ramène à 36 millions annuels d'entretien pour 80 chars, plus environs 54 millions d'euros pour la revente des 80 (80 millions de dollars); soit un plus de 116 millions la première année. Bof.
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240 chars en ligne?! Pfouh, c'est minable! Ca c'est de la non ambition et de la non capacité. L'exemple parfait de ceux qui se servent du prétexte de la défense européenne pour justifier le tronçonnage capacitaire. Si cet abruti de Sarko croit que les Ricains vont lui donner quoi que ce soit dans l'OTAN si on s'ampute de la sorte.... Même les Anglais gardent 5 Rgts à 58 chars. C'est pas beaucoup plus, mais c'est quand même 50 chars de différence. Les Allemands se sont amputés dans des proportions encore plus drastiques. C'est d'ailleurs ce qui me fait douter d'un débouché éventuel de ces Leclercs à la vente: vu la quantité de Léo II dispo à prix ridicule, y'a peu de chances que qui que ce soit veuille acheter les RT4 et 5. J'espère que ce gouvernement à raisonnement purement comptable n'ira pas en refourguer à la Chine qui aimerait bien y foutre son papier calque. Sinon, MELEZ PAS LES PARA-COLOS A CETTE HISTOIRE: touchez pas à mes pioupious à chapeau rouge. Si vous voulez cracher sur les glandus en ch'tit char à roue, allez-y, mais vous toucez pas à mes paras.
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Bon texte, qui a au moins le mérite d'énoncer clairement la manière dont les choix doivent se faire, et ce vers quoi on doit essayer de pouvoir s'orienter. J'aime bien la référence à Galliéni, et surtout à Lyautey qui est redevenu furieusement d'actualité: voire les notes de son action au Maroc comme un exemple de ce que veut dire "guerre au sein des populations" et surtout "win hearts and minds". Quitte à se documenter sur les méthodes françaises, les Ricains auraient mieux fait de le lire que de mater la bataille d'Alger. Il a raison de suggérer tout bêtement la cohérence: son texte n'est pas très fourni, mais il est lourd de signification parce qu'il aborde le problème par le bon bout, à savoir qu'il faut commencer par savoir ce qu'on veut pouvoir faire et non par ce qu'on croit pouvoir faire. Le raisonnement capacitaire comme début de la réflexion stratégique ne donne jamas de bons résultats, et pourtant ce que semble faire actuellement la commission du Livre Blanc. Je ne verse pas dans le raisonnement type "l'intendance suivra", mais je rappellerai que quand c'était le nucléaire qui définissait la puissance, De Gaulle a assigné comme objectif de pouvoir faire des SNLE comme composante essentielle de la dissuasion qui était l'objectif de la pensée stratégique. On commence par assigner cet objectif, et on met tout ce qu'on peut en oeuvre pour y parvenir. Les forces conventionnelles en ont un peu pâti, certes, mais l'objectif principal était atteint: le territoire était sauf par la doctrine du faible au fort. Pourtant, aucun analyste ou expert ne croyait que nous arriverions à créer une composante sous-marine crédible avec les moyens que nous y consacrions: les commentaires britanniques, russes et américains étaient éloquents (selon certains, il nous aurait fallu le triple de ressources et une aide américaine). De nos jours où le nucléaire n'est plus que "l'assurance vie" du pays mais non le reflet de la puissance, l'objectif, comme il est simplement rappelé, est de pouvoir peser sur une situation, quel que soit les autres intervenants; il n'est pas question de pouvoir déployer un corps expéditionnaire capable d'étaler la Chine, mais d'appliquer, à l'échelle globale, un schwerpunkt militaire cohérent qui s'inscrive aussi bien dans le court (combat) que dans le long terme (sécurisation, peacemaking, peacekeeping, nation building). C'est à partir de cela que l'on doit bâtir un raisonnement, dans cet ordre et dans cet ordre seulement: quels scénarios probables à l'horizon? que faut-il pour peser dans chaque cas de figure? Jusqu'à quel niveau doit-on agir seul? Jusqu'à quel niveau peut-on agir seul? Quelle évolution technique prévisible? Et quand tout cela est défini, on orchestre l'architecture et les possibilités. Sinon, si on suivait M. de Carmoy, il faudrait renoncer au siège permanent au CS, parce que ce qui compte aujourd'hui pour y être, c'est de pouvoir faire pression sans avoir à menacer de l'ultima ratio nucléaire qui n'est en aucun cas désormais un outil politique.
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J'aime bien le xenophongroup (d'ailleurs il ne dit pas autre chose que moi sur la bataille: c'est l'avant-garde française qui l'a livrée); mais pour Patay, faut voir plusieurs trucs: - ce chiffre français de 8000, c'est le total de l'armée, dont l'essentiel est en retrait comme il se doit puisque c'est l'avant-garde montée qui a combattu à Patay. Jeanne d'Arc était avec l'effectif principal, avec Charles VII d'ailleurs. Le gros des forces n'a pas été engagé (étant, pour l'essentiel, à pied, il aurait eu du mal à suivre) pour la simple et bonne raison que Xaintrailles et la Hire ont repris la tactique de Du Guesclin en choisissant d'aller au contact avec un effectif réduit afin de profiter d'une information encore fraîche. L'effet obtenu n'en est que plus grand. S'il avait fallu déployer l'armée entière, la situation tactique aurait été renversée: les Anglais auraient déployé leur dispositif et auraient donc été sur leur terrain. Les Français auraient, eux, perdu cet avantage. Là, les Anglais n'ont eu que le temps de foutre quelques pieux devant eux: un rempart plus fragile que d'habitude, mais surtout les flancs en étaient dépourvus. - pour l'effectif anglais, je me réfère à des sources écrites d'historiens anglais et français récents; la moyenne des morts anglais se situe entre 2000 et 3000. Quand à l'effectif en bataille, il est plus facile à retracer grâce aux rôles d'engagements (les Anglais ayant une armée pro depuis longtemps), mais aussi aux sources locales pour les hommes d'armes (essentiellement gascons et acquitains: les archives de Bordeaux et de la la BNF ont des sources plus constantes). Les 4000 hommes représentent l'effectif de débarquement de Bedford. Il eut des renforts en cours de route, fit des recrutements et entraîna des milices locales en plus. Les effectifs sont plus douteux pour Crécy, Poitiers, Azincourt et quelques autres parce que ces batailles, du côté français, ont été livrées avec le ban et l'arrière ban, non par une armée soldée (hors les arbalêtriers gênois dont on a un compte rigoureux). La propagande de victoire des deux côtés est plus facile à percer, parce qu'elle obéit à des codes, qu'elle est souvent trop criante et que les méthodes récentes de chiffrage d'après les ressources disponibles ont fait des progrès énormes.
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Que pensez vous de l'historien John Keegan ?
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Charles XII dans Histoire militaire
O'Brien est tout sauf chauvin, contrairement à Forrester. Il a un côté anar que j'aime bien; d'ailleurs, Stephen Mathurin est un nationaliste irlandais très affirmé. Mais surtout, globalement, il est détaché et sans illusion. C'est le personnage même de Aubrey (qui n'est que la moitié du héros ;)) qui est caractérisé comme un tory pur et dur (idolâtre de Nelson-le-raciste et tout ça), même si au final, il est quand même plus intelligent que nationaliste. Mais surtout, le narrateur a une vraie distance avec ce genre de bas sentiments, et Mathurin apporte en outre un contre point essentiel au personnage d'Aubrey, pour un résultat des plus jouissif. Je suis d'accor, l'exilée m'a tapé sur le système pour ce qui est de l'histoire; mais il y a toujours la documentation, le fonctionnement de l'époque.... Dans Le revers de la médaille, on a toute la corruption de la finance londonienne et le fonctionnement de la Bourse, sa fragilité pendant les guerres napoléoniennes.... L'organisation du bord est très riche chez O'Brien, mais encore plus les rapports humains et leur évolution suivant les circonstances, les coteries, les rapports de forces, les superstitions.... au sein de l'équipage comme au sein de toutes les sociétés et groupes humains traversés. Les personnages secondaires sont fabuleux et donnent du corps au récit: la belle-mère de Jack est un exemple drôle à crever, par exemple; mais il y a aussi les fidèles dans l'équipage, les personnages qu'on retrouve à 10 romans d'intervalles.... Et tous évoluent. Un des plus riches est pour moi l'expédition à l'île Maurice (c'est même pas mon préféré, mais je prends un exemple) où il y a tout. Mais grosso modo, ils font partie de ces bouquins où je me sens plus malins après les avoir lus. -
Je précise que les effectifs engagés à Patay sont des effectifs déduits par les historiens, non des affirmations de Froissart ou d'un autre chroniqueur. Ils correspondent aussi aux comptes des archives nationales qui retranscrivent les rôles de paiement des armées de Charles V et de Charles VII qui ont arrêté d'avoir recours au ban et à l'arrière ban au profit de professionnels, nobles ou non, payés. C'est le rapport de force qui compte, et il souligne que l'armée anglaise aurait pu être deux fois plus nombreuse sans que le résultat eut été différent: la proportion d'archers dans les rangs était la force et la faiblesse des Rosbifs. Le fait est que c'est le corps de bataille anglais qui a été détruit, pas seulement à Patay, mais dans toute la campgne de la Loire (Beaugency, Jargeau....) dont Orléans et Patay sont les points d'orgue. Maintenant sur cette histoire de bataille rangée, là on vire dans le délire; Môssieur François René de Châteaubriand n'avait rien d'un expert militaire certes, mais si la phrase est vraie, là il avait fumé un gros tas de trucs. J'ai une très longue liste de batailles très rangées (très bien, bonne famille, tout ça.... ;)) France-Rosbif (sans les matches de Rugby) dressée il y a longtemps (ma période geek), et qui est plutôt à notre avantage. Quand à réduire les batailles médiévales à des combats, c'est vraiment méconnaître la période, et bien plus grave, n'avoir pas lu mes posts précédents! =( Ce qui est marrant, c'est qu'il n'y a qu'en France que Patay est négligée: les Anglais eux-mêmes la voient comme "Azincourt à l'envers".
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Qui m'a traité d'ouvrier, moi???!!! Je suis né snobinard des beaux quartiers et j'en suis fier. Je suis le pur anar de droite: je bouffe du calandos-baguette au kilomètre, mais le pain vient de chez Keyser et le fromedu de la rue Lafontaine, non mais. Et j'arrose le tout avec de la piquette millésimée. Non mais. Ex-colo d'accord, et j'arrose encore le Képi blanc avec des potes légionnaires (oui, j'ai des tendances extraconjugales, je vais voir des bérêts verts pas olive, mon cher fusilier), mais faut pas pousser non plus. Vous savez le pire dans toutes nos balourdises sur le sujet, c'est qu'on est à peu près tous d'accord sur le fond du fond du fond. C seven j'entends bien que le type est tout sauf un con; mais là, ça se sent qu'il parle pas de sa paroisse; c'est creux non seulement parce que c'est du délayage, mais surtout parce que c'est du général bien large, soit l'endroit où on révolutionne toujours le monde en paroles. Je parle même pas de l'aspect stratégique ou de la place de la France où il dit des énormités. Mais sur la dépense, c'est la quintessence de l'effet d'annonce professionnel, avec l'image de rigueur pour se donner l'air de celui qu'a tout pigé, ce qui n'est, règle absolue, JAMAIS une bonne entrée dans un sujet: c'est mettre la charrue loin devant les boeufs, au point qu'on oublie de les y accrocher. Et le côté radical.... Tout le monde y va dans la restructuration de la dépense militaire depuis 1 an. Y'a rien de phénoménalement radical dans ce qu'il dit sur le sujet. Morin le ressasse depuis un an. Ce qu'on peut tous dire ici, c'est qu'il y a effectivement un gâchis monstrueux dans la gestion des forces, avec au moins 4 milliards d'économie potentielle sur le fonctionnement à niveau de forces égal. Si on se remet dans l'optique d'un retaillage des forces en fonction d'objectifs stratégiques réalistes (ce qui n'est PAS fait en ce moment), il y a encore plus à gratter. Mais là on entre dans la config à 200 Rafales et autres joyeusetés. Que le ministère doive se réinventer, c'est un fait; mais certaines choses ne changent pas, surtout dans le cadre des guerres d'aujourd'hui et de l'horizon visible (terme relatif, puisque l'inattendu porte bien son nom, feu M. François Ferdinand en sait quelque chose, de même que feu l'empereur Valens). Le nombre de pioupious (depuis que j'en suis plus un, j'adore employer ce mot >:() au sol reste une nécessité incompressible, de même que le nombre de coques: on ne peut pas parler uniquement de productivité ou de disponibilité quand il faut être en force à plusieurs endroits. Du moins jusqu'à ce qu'on invente la téléportation qui serait un fabuleux instrument comptable. La config à 200 Rafales est cool, mais même avec une dispo optimale, il faut compter avec l'attrition normale (accidents, casses définitives....), avec l'usure non remplaçable (voir l'affaiblissement des structures d'avions qu'on pousse à leur maximum, par exemple) et avec l'impossibilité de l'ubiquité (la quantité EST un facteur que la qualité ne compense en partie seulement sur un théâtre, pas au niveau de la stratégie et de la gestion globale). Le soutien ne peut pas être externalisé si facilement: en matière de contractors, les Ricains et les Anglais sont en train de se rendre compte à quel point cela peut devenir contre-productif dans bien des domaines. J'évite même le débat sur les contractors de combat, parce qu'il est politique, même si aussi, d'un point de vue économique, il est nuisible à la performance de moyen et long terme de l'effort US en Irak ou en Afghanistan. Mais de fait, personne n'a essayé de calculer l'économie de l'externalisation du soutien (sous Louis XIV, en 1792.... le soutien était privatisé pour être re-militarisé ensuite; y'a comme des constantes) à plus de 2 ans, surtout en période de déploiement important. Parce qu'il y avait trop d'intérêts en jeu. Mais de fait, hors l'externalisation de certaines fonctions des structures fixes (bases, entretien....), on est en train de revenir de beaucoup d'illusions. Au final, je ne serais pas contre le fait qu'on planche plus longtemps sur la question, pour agir ensuite plus vite. A la vitesse où la réalité change, par exemple, on devrait peut-être arrêter le FELIN.
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Que pensez vous de l'historien John Keegan ?
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Charles XII dans Histoire militaire
Justement sur la tactique, O'Brien est plus rigoureux: c'est un vrai marin, expert de la marine ancienne. Mais bon, c'est vrai qu'il faut geeker dessus et qu'il m'est parfois arrivé de piquer du nez à certains passages. Mais l'ambiance y est infiniment plus riche. Mais c'est quoi la seconde partie? A partir de quel bouquin tu trouves ça? -
Quoi???!!! On me taxe de gauchisme?! Moi??!!! Moi qui ait été enfant de choeur, éduqué en école catholique à tendance monarchiste? Moi qui suis si profondément républicain plus pur que dur, anarchiste de droite avec un vieux fond monarchiste??!! Catho sans prêtre et monarchiste sans roi? Je rougis sous l'insulte: sachez messieurs qu'il y a des duels qui se perdent. Des empalements aussi, puisque c'est le thème du jour. Sinon, pour c seven, je crois le cas désespéré: pas d'offense personnelle, mais franchement, pour acheter ce texte creux comme une pièce d'Eric Emmanuel Schmitt, faut pas être difficile. Sérieux mon gars, évite de parler des francs macs et des compagnons du devoir; tu ne sais visiblement absolument rien du sujet. Reste nostalgique des époques où on pouvait flinguer des manifestants si tu veux, ça me faisait marrer aussi quand j'avais 17 ans de me prendre pour un démiurge qui sait ce qu'il faut faire, avec le même fantasme sur le privé. Y'a juste la réalité qui est arrivée entretemps. Je ne sais pas ce qu'il y a de radical dans ce texte: il paraphrase tous les poncifs actuels, il suit, il est noyé dans la tendance. Enfin du moins pour le peu qu'il dit. Y'a pas besoin d'être verbeux et jargonnant pour exprimer un fait simple et une analyse claire. Sur le management du changement, je ne sais pas si t'as déjà fréquenté le business, mais la grande période est terminée des consultants verbeux qui alignaient leur jargon, leurs solutions toutes faites, leur absence d'écoute et leurs feuilles d'heures gonflées. Je signale juste au passage que tout le monde crève de rire en attendant le nom d'Andersen Consulting, disparu aujourd'hui (renommé Accenture), réduit à une échelle beaucoup plus modeste et ayant déménagé loin de ses ex beaux locaux. L'éclatement du réseau Andersen n'a laissé que des miettes, et le cabinet Arthur Andersen a aussi été réduit à une fraction de ce qu'il était. Opposer fond et forme, public et privé, c'est vraiment de la méconnaissance à l'état brut; le privé n'est pas par essence efficace, et on peut voir des entreprises durer des décennies avec des lourdeurs et des mauvais choix. Comme je l'ai dit plus haut avec le contre exemple de Jack Welch. Le type même du consultant, c'est un connard qui arrive dans une boîte et s'y installe en mission longue parce qu'il est payé à l'heure, ne s'entend avec personne et s'avère souvent incapable de comprendre les spécificités du métier auquel il est confronté ou d'entendre les désideratas du client, auxquels il préfère apposer sa solution idéale-parfaite-de-la-mort-qui-tue, par essence formidable puisque c'est lui qui l'a faite. C'est pour ça qu'on met généralement 3 ou 4 équipes de différents sur la même tâche, pour une efficacité assez discutable et souvent discutée. Y'a qu'à voir la différence entre le nombre de consultants et le montant investi dans leur expertise en 2000-2001 et aujourd'hui: ça a baissé, nettement, et le mythe du consultant s'est effondré. Le gros de leur biz' maintenant, est plus modeste et recentré principalement sur les systèmes informatiques. Les consultants en orga la ramènent beaucoup moins et ne prétendent plus avoir une solution applicable en 1 ou 2 ans dans une grosse structure. Il se trouve que j'ai été un de ces connards, et que pas mal d'amis en sont encore. S'ils sont le nouveau phare de la pensée, on peut s'attendre à une époque d'obscurité.
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[Belgique]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Soutenez les rattachistes! Et on va asphyxier Anvers et la Flandre en construisant en fin le grand axe fluvial, routier et ferroviaire reliant le Rhin à Dunkerque via la Wallonnie. Ca leur fera les pieds aux petits fachos made in Flandres; ils ont bloqué ça trop longtemps. -
J'ai eu un signe de vie en MP le 31 mars. dernier en date. Faut-il prévenir Nicolas Sarkozy?