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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Et oui, Davout: l'hubris après Tilsitt a tout fait foirer. Pour le blocus continental, je renvoie aux crises boursières et du crédit en Angleterre, sur la période, dont la plus grave est celle de 1812, particulièrement bien décrite dans quelques tomes de Patrick O'Brien. Mais le fait que la France ne puisse absorber les exportations du continent, surtout les russes, a décidé pour beaucoup.
  2. Mesdmaes, mesdemoiselles, messieurs (et autres solutions), y'a un malentendu qu'il faut dissiper: quand on négocie dans ces cas-là, NOUS ne payons RIEN. C'est l'armateur qui doit raquer dans ces cas-là. Le gouvernement joue les intermédiaires, se renseigne, évalue et joue éventuellement le pourvoyeur de violence. Peut-être à l l'avenir des contractors se chargeront-ils de ce genre de chose pour les armateurs, vu l'évolution des assurances maritimes, la recrudescence de la piraterie et la concentration des marines nationales sur de plus grandes unités en moins grand nombre. Mais en attendant, les Etats sont encore en charge de la sécurité des mers; cependant les armateurs restent responsables de leurs putains de bateaux! On n'est pas communistes. L'Etat n'est qu'un intermédiaire, pas un pôle de négociation dans ces affaires qui sont PRIVEES, même si elles ont des aspects publics de sécurité. D'ailleurs, il y a en ce moment une coférence de presse des responsables de l'histoire qui précisent la politique à venir concernant les eaux territoriales de pays incapables d'assurer la sécurité de leurs propres eaux. L'augmentation du surcoût des assurances maritimes du à la seule piraterie (terrorisme déduit) est évaluée à 1 milliards d'euros rien que pour l'an dernier (ce n'est que l'augmentation, pas le surcoût). Il reste que l'attitude des armateurs devrait être plus mise en lumière: pourquoi ce navire n'a t-il pas emprunté le rail vers la mer rouge? Même si les pirates sont allés étonnament loin au large, le Ponant aurait du être bien plus loin de la Somalie. De plus, cela montre, vu que la plupart de ces affaires (très nombreuses chaque année: de l'ordre de plus de 1000 otages par an en moyenne, voire 3000 selon certains comptes) restent dans l'mbre, que les armateurs sont généralement de pures ordures: le navire n'ayant pas eu de cagaison, les otages n'ont du leur survie qu'à la médiatisation de l'histoire. En effet, ce genre de truc rend plus coûteux pour l'armateur de récupérer les équipages et les navires que de les déclarer perdus en mer (je l'ai dit plus haut: "fortune de mer" est enore une expression légale). Ca fait frémir quand on pense à tout ce qui n'est pas médiatisé. Il n'y a que quand le nevire a une cargaison que l'armateur n'hésite pas une seconde.
  3. Voyons, Rochambeau, M. Poirot ne peut reconnaître qu'il y eut nombre de grands amiraux français au XVIIIème siècle: ils n'étaient pas niçois! ;). Après tout, Suffren n'était que tropézien. Néanmoins, j'ajouterais Guichen et De Grasse (malgré la polémique). Pour connaître les amiraux de la Révolution, y'a un bouquin qui est sorti y'a pas longtemps. Au XIXème (après 1815), aucun amiral n'eut vraiment d'occasion de se révéler, ni en France ni en Angleterre. J'aime bien Jauréguiberry, mais surtout l'amiral Courbet, qui a fait beaucoup avec très peu et vaincu la Chine (ça le fait dans un CV). Le cas Villeneuve n'est pas simple et le traiter de nul est bien un raisonnement de terrien: il était contraint, comme souvent les amiraux en France, par une autorité politique centralisatrice voulant tout régenter depuis Paris et ne comprenant rien à la mer. Pas de stratégie navale en somme. Sans compter la démolition de la marine par lé révolution. Avec 7 ou 8 ans de paix et moins de drainage des hommes par l'armée, un bon outil capble de tenir la dragée haute aux rosbifs aurait pu émerger: les amiraux sortis du rang lors de la révolution se sont révélés être de sacrés bonshommes. Mais les dés étaient déjà jetés, et ils n'avaient qu'un outil abîmé. Aboukir est une conséquence complète de ces faits: soumise aux nécessités de l'armée de débarquement, vidée d'une partie de ses hommes, la flotte fut condamnée à s'embosser dans la baie qui lui fut fatale. Connerie de raisonnement de terrien! Trafalgar, ce sont les mêmes facteurs auxquels s'ajoute la mauvaise coordination avec la flotte espagnole (brêche dans laquelle s'engouffre l'Anglais): mauvaise entente, mauvais commandement, équipages espagnols de très mauvaise qualité, navires mal entretenus.... Bref, la flotte espagnole n'était plus ce qu'elle était. Et les deux flottes ne s'entendaient pas bien, les amiraux aussi. S'y ajoute l'attente des ordres, la nécessité d'attendre l'autre.... Résultat, on se met à l'ancre, on attend. Et là encore, c'est une flotte en mouvement contre une flotte divisée à l'arrêt.
  4. Rochambeau, là on parle d'écoles historiques et d'analyses d'histoire militaire, pas d'attitude générale. En l'occurrence, les Anglais sont souvent plus prompts au chauvinisme en la matière en ce moment; en France, c'est beaucoup moins vrai qu'avant. Je ne dis pas que ça ne reviendra pas, mais en ce moment, la tendance générale en France est plus à l'autoflagellation. Tu reconnaîtras qu'en France, le chauvinisme historique est beaucoup plus attaché à défendre, parfois abusivement, le personnage et l'aspect politique de Bonaparte, que les exploits militaires de la période vu la désuétude de l'histoire militaire en France, particulièrement dans l'école historique où, sur toutes les époques, les plus grands historiens émettent parfois des bourdes hallucinantes par désintérêt et méconnaissance du sujet, préférant d'autres aspects d'analyse (l'école des annales dans ses défauts, et l'influence de la sociologie). Maintenant, dans le domaine de l'histoire militaire, le parfum général en Angleterre est à un chauvinisme très affirmé et peu objectif pour la bonne et simple raison que le domaine de l'édition anglaise est très riche en nouvelles parutions d'histoire militaire, mais d'un acabit que nous connaissons peu en France, la vulgarisation par des non spécialistes ayant tendance à se proclamer experts et/ou à se faire proclamer expert par leur éditeur. L'exemple le plus criant est la célèbre "Waterloo Industry" propre au monde anglophone (hors USA) où des centaines d'ouvrages sortent chaque année pour évoquer la "thin red line" (qui n'a jamais existé et dont le mythe évoque en fait la Guerre de Crimée) et autres joyeusetés à tendance jingoistes victorienne, appuyées par une emphase et des délires digne de Tennyson, le talent en moins. Ces livres ne sont pas des analyses historiques, sont basés sur des sources de 3ème ou 4ème main, uniquement anglaises et rarement les plus sérieuses (voire le sort fait par Wellington au jeune capitaine chargé de faire un diorama de la bataille, et qui a parcouru l'Europe pour recueillir analyses et témoignages qui ont donné une version très différente de celle du Duc). L'incarnation ultime de cette industrie, comme les afficionados d'un certain site sur Napoléon le savent bien, est le héros de roman et de série TV, le Major Sharpe, rambo avant l'heure. Mais on retrouve les mêmes préjugés de supériorité, quasi-raciale et occultant (voire crachant) sur leurs propres alliés, partout dans la vision anglaise: le capitaine Hornblower est un de ces personnages qui illustrent la couleur à l'aune de laquelle les Rosbifs voient cette période, même au niveau inconscient (pour une vraie peinture de la période, la série de romans navals de Patrick O'Brien est hautement plus recommandable, enrichissante et savoureuse; en France, lire les deux derniers romans d'Hubert Monteilhet: les bouffons et Au vent du boulet). Pour ce qui est de l'analyse vraiment hsitorique et scientifique, c'est bien sûr autre chose, mais cela représente peu en diffusion. Sibborne ou Peter Elting (lui est ricain) sont très bons sur la période napoléonienne, par exemple. Keegan est très pertinent, cela ne fait aucun doute; il a même ouvert de tous nouveaux horizons dans l'analyse de l'histoire de la guerre: je recommande particulièrement son opus major: l'histoire de la guerre, où il étend, corrige et complète une analyse clausewitzienne dans une vision globale du sujet sous l'angle civilisationnel, soit la guerre comme émanation et continuation, cause et conséquence de la politique, mais aussi de l'environnement, de la culture, de la psychologie, de l'économie, de la sociologie, de la perception du monde par une civilisation.... C'est jouissif à lire. Il n'est pas le premier à avoir utilisé ce genre de vision, mais il est le premier à l'avoir réussi de façon claire. Après, ça n'exclut pas des facilités, des trucs qui vous semblent faux, voire des erreurs çà et là: il n'est qu'humain, ce ne sont pas des sciences exactes et ce n'est qu'un Anglais ( ;)). Ca n'en reste pas moins un des indispensables de ma bibliothèque. Mais il est connu pour un certain biais sur la valeur de tout temps des soldats britanniques, petit chauvinisme bien pardonnable et qui ne mange pas de pain, quand par ailleurs le propos est bon et ne ressortant pas de la Waterloo Industry ou de ses équivalents sur d'autres périodes ("Agincourt Industry", "New Model Army Industry".... J'invente les termes mais vous voyez le genre, et il existe comme phénomène d'édition en succès de librairie, uniquement en Angleterre, depuis fort longtemps). Par exemple, il a un biais très prononcé à considérer la Guerre en Espagne comme le front principal des guerres napoléoniennes, où les troupes anglaises, soit disant supérieures à toute autre, ont fait le gros du boulot.... Mais il ne s'étend pas longtemps là-dessus. Son ouvrage comparatif sur Azincourt et Waterloo est bien plus discutable (d'ailleurs il fut plus controversé).
  5. Son Histoire de la guerre est très intéressante, mais c'est un auteur qui a une TRES forte tendance au chauvinisme, raison pour laquelle ses livres doivent toujours être lus avec une distance critique. Mais il faut les lire ;). Cette tendance est assez connue chez ses lecteurs comme chez ses collègues: dans son histoire de la 1ère guerre mondiale, on croirait que les troupes du BEF ont qasiment tout fait, inventé tout ce qu'il y a de nouveau et emporté tous les succès. A prendre avec des pincettes, mais très intéressant pour le reste.
  6. On pourrait y caser la plupart des déplacements massifs et agressifs de population, Barbaros, même si l'origine et la composition des peuples de la mer restent très discutées ( ;)). Des peuples pré-Grecs (Doriens?) sans doute. Mais ils sont le reflet de tous les peuples qui, jusqu'aux Xème-XIème siècles, sont venus de ce réservoir inépuisable de populations que constitue la zone qui va de l'Ukraine à l'Asie centrale. Pratiquement toutes les populations des grandes migrations depuis les premiers Indo-Européens en venaient (avec quelques peuples plus proprement "asiatiques", comme les Huns, des succédanés d'Iraniens ou de Mongols, et les Turcs). Mais le bouleversement que des peuples entiers de nomades, numériquement pas si gigantesques, ont occasionné sur des sociétés sédentaires par nature immobiles, condamnées à la défensive et aux capacités d'absorption limitées, sont gigantesques et souvent catastrophiques dans un premier temps (qui se compte généralement plus en siècles qu'en décennies). De l'agression indirecte au trop plein d'immigration en passant par le harçèlement continu aux frontières, les méthodes, le déroulement, eurent beaucoup de scénarios. Mais le résultat fut toujours le même. On oublie souvent à quel point une société organisée est fragile, encore aujurd'hui: les équilibres qui nous font vivre supportent mal les variations trop fortes. Que la pauvreté grimpe de 50%, et le pays devient une poudrière. Que les Cités chaudes soient totalement perdues pour la République, et la situation politique est bouleversée. Que des tensions se fassent autour sur le commerce maritime, et l'explosion des coûts heurtera l'économie de plein fouet, avec des conséquences dramatiques. C'était la même chose pour Rome et son approvisionnement en blé, cause de toutes les frayeurs de la classe politique.
  7. Tancrède

    VBCI

    A propos de compromis de poids pour les blindés tous types, j'évoque le sujet à dessin dans ce topic VBCI: le nouveau char japonais prévu pour accompagner le type 90, le poids léger (type 10 je crois), vous semble appartenir à quelle catégorie? Ce n'est pas un MBT: son poids et son blindage lui refusent cette catégorie proprement dite. Mais son système d'arme est celui d'un MBT. Ce principe hybride vous semble t-il pertinent? Je le mets ici eu égard aux derniers posts concernant l'opportunité de canons de 120 sur autre chose que les chars lourds, voire sur des châssis de VCI. Ne semble t-il pas que les armées cherchent un compromis entre les MBT et les VCI?
  8. Très bon topic mon cher Fenrir; mais ce sujet est étroitement lié à celui de l'eau, à celui de la démographie et surtout à celui des changements climatiques, tous trois potentiellement facteurs de guerre. Ceux-ci seront aussi, entre autre pour les problèmes qu'ils causeront à la production alimentaire des facteurs déterminants et potentiellement belligènes des relations internationales dans les années à venir. Les grandes migrations que ces facteurs causeront n'auront d'équivalent que celles des IIIème au VIème siècles qui anéantirent l'empire romain d'Occident et menacèrent gravement celui-d'Orient. La désertification de nombreuses zones, surtout en Afrique, mais aussi en Inde, en Chine, au moyen Orient, en Asie Centrale, la baisse des rendements à l'hectare à venir en raison de la sur saturation de produits phyto-sanitaires (certaines exploitations de grande taille reviennent au "bio", mais il faut 2 à 3 ans pour que la terre se purge), la concurrence de productions non-alimentaires (comme le coton, les biocarburants, les fleurs, les drogues....), mais aussi la surdépense dans des zones où l'agriculture ne devrait pas être tentée (les exploitations circulaires de plein désert, terriblement coûteuses en argent, en ressources et en énergies), le gâchis pur et simple de ressources (les golfs qui poussent partout, le gâchis d'eau de pure décoration dans des endroits spécifiques qui menacent l'agriculture de grandes zones (Las Vegas, Abu Dhabi....) ou encore la pure spéculation qui fait changer 3 ou 4 fois des cargaisons de denrées de destination pendant un voyage.... Et je ne compte pas lapure et simple démographie. Tous ces facteurs politiques, géopolitiques, économiques, sociaux, culturels, criminels.... sont des menaces à effets conjugués sur l'agriculture mondiale et ses prix. Les conséquences en sont potentiellement explosives et meurtrières, directement et indirectement. L'accroissement des tensions qui en résulte se fait déjà sentir. Les réfugiés climatiques existent déjà par millions, les mouvements de grogne sont légions et beaucoup sont déjà devenus des révoltes, sporadiques ou organisées. Paradoxalement, cela fait revenir, avec la lutte pour les ressources et matières premières de tous ordres, un vieux facteur d'ambition et d'affrontement entre pays: l'espace. La conquête de nouveaux espaces, l'aggrandissement, redevient un facteur de tension, loin devant les rivalités géopolitiques de sécurité ou les idéologies. La guerre entre Etats reprendait-elle à l'avenir une part significative dans la somme générale des conflits mondiaux, aujourd'hui monopolisés, ou presque, par les conflits asymétriques, mouvements indépendantistes, guerres civiles et interventions contre des groupes armés? Les zones grises sont-elles appelées à se retrouver aux côtés des zones noires?
  9. Voilà pour calmer l'ambiance. Maintenant, Fenrir, sur le principe, c'est effectivement la bonne tactique: quand le terrain n'est pas propice, soit on en change, soit on le change. Hors, là, on n'a pas, en cas d'opération, de quoi en changer (sauf, hors opération, si on négocie: c'est un autre terrain); donc on renverse l'échiquier au propre comme au figuré. Sur une coque comme celle-là, il faudrait gicler le lest, ce qui est impossible à moins de faire péter le dessous de la coque. Couper ou faire péter la quille pourrait marcher, vu la surface de prise au vent du bouzin, mais faudrait faire discret pour la pose d'explosifs (et l'ennui de ces coques en fibre, c'est qu'on entend le moindre clapot résonner à l'intérieur; quoique celui-là est grand et doit être isolé vu le standing), mais entre l'explosion et le retournement, il pourrait y avoir un délai (si y'a pétole, ou le temps que l'équilibre du navire -qui pèse quand même un certain poids- soit totalement dégommé): je ne parle pas d'heures, mais de quelques minutes, une peut-être. En tout cas rien d'immédiat; et pendant ce délai, là il se passerait des trucs pour les otages. Mais dans les faits, même si les pirates ne faisaient rien aux otages, beaucoup de ceux qui sont dans les coursives seraient noyés, particulièrement s'ils sont dans des cabines. Ce genre de truc ne coulerait pas le bateau si les charges sont bien placées, et des bulles d'air se formeraient dans plein d'endroits. mais dans les faits, beaucoup se noieraient, et je suis pas sûr que, hors ceux qui sont près du pont ou d'issues, beaucoup même s'en sortiraient.
  10. Jojo - Je ne prétends pas être dans le seret des dieux, je dis juste que l'essentiel de ce qui se passe vraiment ne sera jamais connu. Ce sont des eaux nauséabondes, et c'est le seul domaine où je fasse confiance aux politiques (dans une certaine mesure bien sûr): s'il y a un truc qu'ils savent faire, c'est nager là-dedans. - comme je l'ai dit, le décideur agit essentiellement sur recommandation du chef opérationnel sur place (généralement un officier d'une unité d'intervention): si celui-ci préfère l'intervention, il ne se gênera pas pour présenter la situation comme exigeant l'action musclée. - un politique recommandera l'action si elle a une chance de réussir parce qu'elle marche mieux pour sa popularité qu'une négociation qui ne prend qu'auprès des gauchistes (basé sur des études réelles; estampillé SOFRES), malgré parfois un petit tollé médiatique. L'image de fermeté n'a de chance de blesser qu'à très court terme (1 ou 2 semaine) et aide vite après. Sarko le sait particulièrement bien, depuis l'histoire de la maternelle (à 300 m de chez moi à l'époque). - les pirates, contrebandiers, voleurs et criminels de toute eau sont souvent les meilleures sources de renseignement, même s'ils ne connaissent pas de grands pans de décision: au moins,ils ne sont pas idéologiques, sont à vendre, ne prennent rien personnellement, sont sans illusion, et peuvent renseigner sur pleins de trucs (logistique de terroristes, axes et modes de transit de plein de choses, ambiance de certaines zones, qui va où et quand, quoi va où et quand.....). Bref, ce sont des indics qui vendent des collègues ou des clients contre de la sécurité ou des services. That's business. Je resouligne ici l'exeple des Rosbifs et des maharadjahs, ou d'Henri IV avec les Grands du Royaume; de beaux exemples de cynisme et d'efficacité politique. La carotte ET le bâton quoi. - je ne traite personne ici de faible ou d'imbécile, je cite une maxime bien connue du pouvoir, valable depuis que le pouvoir existe. Ceux dont il faut se méfier sont toujours ceux qui n'ont l'air de rien. Les apparences de la force et les démonstrations de pouvoir sont quasiment toujours révélateurs de faiblesse. Quand Sarkozy fera défiler des rampes d'Aster et des camions portant des M-51 sur les Champs-Elysées, au milieu de régiments entiers (et non plus de simples compagnies), je m'inquièterai très sérieusement. - je ne crois pas qu'une opération commando, même réussie, fera quoi que ce soit au moral; la seule façon dont une opération militaire pourrait donner de la fierté aux Français (dans une époque où une opération militaire est longue -les campagnes clausewitziennes n'existent plus-, sans gloire, souvent sale, avec une stratégie et des modalités discutables, et surtout mal perçue par tout le monde, en majorité non par gauchisme bien-pensant mais, avec raison, pour une absence de résultats et un coût prohibitif) serait de foutre en l'air une dictature génocidaire avérée dans un pays sans la moindre ressource pétrolière. La Corée du Nord serait bien, mais c'est vachement loin; mais pour ce genre de client, l'opinion penserait moins au coût prohibitif de l'opération. Mais y'aurait de la guérilla après (y'en a toujours) et le terrain est montagneux, donc compliqué à maîtriser. Faudrait une dictature de terrain plat et assez dégagé, condition sine qua non d'une intervention courte. Y faudrait aussi une communauté occidentale martirisée à y sauver.... Vous voyez des candidats? - ne simplifie pas ce que je dis s'il te plaît: du résumé au simplisme, y'a une marge, et elle fausse le propos. - mon sang froid et ma tension se portent bien, merci de t'en inquiéter (mon transit intestinal par contre.... mais ce n'est pas le sujet). C'est juste que la réplique partielle sur les phrases qui arrangent a quelque chose d'irritant, malheureusement trop présent sur les forums de discussion. De même que le ton péremptoire qui balaie d'un trait de plume et sans nuance un propos qu'on essaie d'élaborer, merci pour lui. Comme pour le reste, rien de personnel, that's business.
  11. Le chiffre sacro-saint qu'on voit dans les coursives depuis 4-5 ans, c'est le "pack 4,71 milliards" qu'on a revu sur le PDF de la commission d'évaluation des coûts du ministère. 4,71 milliards rien que sur le personnel. Je sais pas s'il est possible ou non, ni à quel point ce chiffre est une arme de commande du politique.
  12. Ceci dit, plus encore, je suis très vexé que deux de mes posts un peu chiadés soient passés inaperçus. Aussi m'en vais-je les refoutre en vrac ici. Ca vous apprendra à m'ignorer, bande de malpolis! Citation de moi-même, par moi (comment me remercier?): Pourquoi "vous planez dans les hautes sphères"? Je suis pas un politique et je ne suis pas fonctionnaire. J'ai juste vu, il y a un certain temps, comment ce genre d'arbitrage se faisait. Si vous voulez vous donner bonne conscience en pensant que les "puissants" sontrien qu'une bande de tapettes, de lâches et de salauds, libre à vous. C'est juste de la facilité et de la malhonnêteté intellectuelle. La vie réelle est lus compexe et les marges de manoeuvres sont très étroites. Y'a beaucoup plus de facteurs qui rentrent en ligne de compte que ce que vous avez l'air de penser, et dans des proportions TRES différentes de ce qu'il semble. Je ne vais pas rentrer dans les détails puisque je ne connais rien aux données du cas présent, pas plus que vous: on en a que l'écume dans les médias. Pour ce qu'on en sait, le groupe auquel appartiennent les pirates nous tuyaute peut-être sur certains trucs en Somalie, ou sur certaines autres activités jugées plus néfastes (trafics de came, d'armes, d'êtres humains, convoyages clandestins de terroristes....), ou serait prêt à le faire contre un règlement de la situation actuelle. ON N'EN SAIT RIEN! 95% de ce qui se passe dans les négociations ne sera jamais connu. Et si ça se termine par la violence, peut-être que ça donnera un résultat clean (la libération des otages sans casse) ou pas; mais ça impressionnera peu de monde parce que les candidats au casse-pipe, les fanatiques, les affamés, les truands et les désespérés sont trop nombreux (sans compter tous ceux qui n'ont pas accès à l'information et/ou qui s'en branlent éperdument). Ca n'inspirera de respect qu'aux faibles et aux imbéciles. Avec ce genre de groupe, on a tout à gagner à traiter, surtout dans cette zone; ça fait des relations, et mieux vaut garder en vie des groupes qu'on connaît et qu'on peut retrouver que zigouiller chaque groupe qui passe. Il sera remplacé par 10 autres dans la demi-heure parce que le besoin auquel il correspond, la misère dont il vient et l'espace qu'il occupe seront toujours là. Et la nature a horreur du vide. "Better the devil you know". A votre avis, pourquoi les Rosbifs en Inde faisaient des maharadjah de chaque seigneur de guerre un peu malin (les autres étaient flingués) qui se soulevait contre eux, massacrait quelques garnisons et ravageait quelques villages (et quelques anglaises)? Parce que ça les faisait paraître faibles? Après, la méthode des politiques est ce qu'elle est, et elle est souvent tributaire de leurs besoins, quel que soit le pays. Mais dans les faits de ce type de situation (surtout quand c'est à perpet'), c'est plutôt les militaires et les diplomates, plus quelques experts et quelques barbouzes, qui prennent en charge 95% du processus: le "go" en cas d'opération est la seule attribution de l'exécutif, et crois-moi que les chargés du dossier présentent l'opération armée comme la seule solution au Président si elle a leur préférence; après tout, il ne décide que selon les informations qu'il reçoit. Pour compléter ce qui a déjà été dit, je dirais que on peut négocier avec des preneurs d'otages (c'est moins vrai avec des terroristes bien sûr, sauf si on négocie avec des petits pour choper des plus gros: c'est le degré de fanatisme qui détermine si et comment on deale), si on est sûr de pas se faire baiser (et là la vraie teneur du deal, on la connaît jamais) ou si on n'a aucun autre choix (cad opération impossible, sur recommandation du chef opérationnel de l'intervention, généralement un officier du GIGN). Si l'opération est tentée et qu'elle foire, on aura l'air très con, on aura rien obtenu en matière de renseignement ou autre, on se retrouvera avec des cadavres de civils et de militaires et on aura des pirates pas contents qui feront grimper le prix et se méfieront plus (ou on aura un bain de sang généralisé qu'on aura "gagné", ce qui ne mène pas à grand'chose). La seule chose qui compte, c'est le résultat, peu importent les moyens. Là est l'intérêt national. Si certains croient que c'est un appel d'air pour enlever d'autres Français, libre à eux; mais la fois suivante, si la situation est plus favorable à une intervention, elle sera faite, et y'a que des cons qui peuvent penser que le fait de négocier ou d'intervenir est une ligne politique définitive. Y'a que les faibles, les roquets et les gens aux abois qui ont besoin d'affirmer leur force. N'importe qui s'est approché des opérations spéciales ou des servies secrets, même superficiellement, vous le dira: chaque crise est une occasion dont il faut tirer le plus de profits. Quand on trouve un agent étranger, on le bute pas: le faire serait un aveu de stupidité et de faiblesse. On le suit, on le retourne ou on échange. Ici, c'est pareil: si ces mecs sont d'un groupe un peu plus sérieux que les autres, y'a des trucs à obtenir. Si une petite rançon est le prix, ça vaut plus que largement le coup. Maintenant, pource qui est des mythes sur le fait que tel ou tel Etat soit "fort en paroles" et autres conneries du genre.... C'est du café du commerce qui ne reflète qu'une seule chose: l'ignorance. Je vais conter une petite histoire: quand j'étais à l'assemblée, le député pour qui je bossais était un vieux baron du Gaullisme (un des derniers, un vrai enculé, mais un Mensch, un vrai) qui m'a raconté, et je n'ai jamais su si c'était vrai, bien sûr, que à l'occasion, quelqu'un venait de la Caserne Mortier -jamais le Directeur lui-même, oh non!- présenter un papier au Président. L'entrevue se faisait dans le silence le plus complet -contrainte technique et constitutionnelle- et le Président soulignait quelques lignes sur le dit papier, parfois peu, parfois toutes. C'est à ce stade que ça devenait amusant, parce que la liste -puisque c'en est une- n'était ni signée, ni datée, ni copiée, ni jamais tamponnée, mais toujours conservée (pour savoir où, là autant se faire pousser une 3ème couille). Ce que le député en question m'affirmait, c'est que le ministre de la défense (tutelle de la caserne Mortier) était rarement consulté, tout au plus se voyait-il notifié certaines choses suivant le dossier. D'autres gusses m'en ont parlé, mais savoir si c'est une légende urbaine ou non.... Quoi qu'il en soit, il m'a été plus ou moins souligné que les noms sur cette liste, s'ils étaient soulignés, avaient un contrat d'assurance-vie à finir de payer d'urgence. Ca c'est pour ceux qui croient que seuls les Russes font cela . La seule question est: quel Etat ne fait pas cela? En Angleterre, il y a aussi une légende urbaine, jamais confirmée dans aucun document, c'est le groupe que les Brits utilisent pour ce genre de tâches (on en a toujours quand on ne peut pas déléguer cela à un autre pays, parfois sans qu'il sache qu'il bosse pour nous): la presse (ou la rumeur) lui donne le nom de "the Increment". Vraissemblablement des SAS ou SBS détachés auprès du MI-5 et du MI-6 (parfois aussi des Special Branch) selon les besoins puisque, contrairement aux nôtres, les Services anglais n'ont pas de branche paramilitaire (et non! Pas de service action chez James Bond). Leurs tâches paramilitaires utilisent les SAS et SBS (plus, j'imagine, les nouveaux SRS), et pour le zigouillage, apparemment, on aurait une sélection réduite de ces unités. Nous, on a le Service action.
  13. Désolé, mais les commentaires facile de la famille "déclin de la France", "c'est mieux ailleurs", "ça s'rait pas passé comme ça avant: y'avait des hommes des vrais"..... Tout ça me gonfle au plus haut point par sa fausseté autant que par son creux et sa superficialité. Si je veux entendre ses commentaires, je peux descendre et aller au PMU du coin; vers les 19-20h, y reste plus que les bien gratinés. C'est là qu'on doit pouvoir choper des commentaires de ce niveau.
  14. C'est marrant comme Jojo a l'orgueil sélectif! Ca fait 2 pages qu'il est catégorique et sans nuance sur un sujet auquel visiblement il ne connaît absolument rien, et à chaque fois qu'on étaye des positions, il ne réplique que par des affirmations et la même attitude de pseudo-macho de prisunic. Essaie de répondre à mes posts au lieu de sélectionner 2 ou 3 phrases qui t'arrangent; y paraît que ça se fait chez les civilisés. Peut-être que je serai moins condescendant si tu arrêtes d'être aussi catégorique et surtout péremptoire.
  15. 1800 n'est pas une bonne moyenne vu la fourchette des postes qui vont disparaître (y'a pas que du troufion et de la catégorie C); mais c'est vrai qu'avec les charges et diverses annexes de gestion des coûts du personnel, autant compter 4000 euros par poste budgétaire. Cela représente autour de 2 milliards par an, auxquels s'ajoutent les coûts de logement pour les encasernés, l'entretien des bases supprimées, la diminution des coûts de transport, les gains de gestion.... Si on pouvait y ajouter des trucs cons comme des réformes de procédures, surtout d'achat, diverses rationalisation.... on entre dans le domaine des rêves humides pour le fric à reporter uniquement sur les achats, l'entraînement et l'entretien. Ce qui me pompe, c'est quand j'entends que les satellites aussi vont morfler (dixit Morrin qui balançait que c'était "vulnérable" -qu'est-ce qui ne l'est pas- et superflu -il se fout de qui l'éleveur de bourrins?): cela voudrait dire qu'en obtenant des marges de manoeuvres, en dégageant des cadres, on va quand même subir des baisses d'achats cruciaux? Ca veut dire quoi? Que le gouvernement va laisser Bercy se servir sur les marges de manoeuvres dégagées? Ou qu'on va amputer le budget pour participer à cette connerie de bouclier anti-missiles qui finirait alors par représenter un genre de "f-35 effect" pour notre budget? A confier la défense à un maquignon de profession (c'est son métier, à ce rien du tout), on a une gestion de pute à la petite semaine.
  16. Oh putain, je viens de mater le Ponant plus en détail; j'avais pas vu qu'y avait quasiment pas de tillac à l'air libre. y'a juste une plage avant dégagée; tout le reste, arrière compris, est entouré d'une coursive en continu (obligation de contorsionisme pour passer la rampe). La grosse merde pour des snipers et pour ceux qui voudraient grimper dessus. La chierie de barcasse est couverte sur presque toute la longueur. pareil au Pont supérieur. Y'a que la dunette avec un poste de pilotage secondaire tout en haut, qui soit à l'air libre. Et la plage arrière est bien étriquée. Commentaire technique: la putain de sa race (et je le dis au sens péjoratif du terme).
  17. Pour compléter ce qui a déjà été dit, je dirais que on peut négocier avec des preneurs d'otages (c'est moins vrai avec des terroristes bien sûr, sauf si on négocie avec des petits pour choper des plus gros: c'est le degré de fanatisme qui détermine si et comment on deale), si on est sûr de pas se faire baiser (et là la vraie teneur du deal, on la connaît jamais) ou si on n'a aucun autre choix (cad opération impossible, sur recommandation du chef opérationnel de l'intervention, généralement un officier du GIGN). Si l'opération est tentée et qu'elle foire, on aura l'air très con, on aura rien obtenu en matière de renseignement ou autre, on se retrouvera avec des cadavres de civils et de militaires et on aura des pirates pas contents qui feront grimper le prix et se méfieront plus (ou on aura un bain de sang généralisé qu'on aura "gagné", ce qui ne mène pas à grand'chose). La seule chose qui compte, c'est le résultat, peu importent les moyens. Là est l'intérêt national. Si certains croient que c'est un appel d'air pour enlever d'autres Français, libre à eux; mais la fois suivante, si la situation est plus favorable à une intervention, elle sera faite, et y'a que des cons qui peuvent penser que le fait de négocier ou d'intervenir est une ligne politique définitive. Y'a que les faibles, les roquets et les gens aux abois qui ont besoin d'affirmer leur force. N'importe qui s'est approché des opérations spéciales ou des servies secrets, même superficiellement, vous le dira: chaque crise est une occasion dont il faut tirer le plus de profits. Quand on trouve un agent étranger, on le bute pas: le faire serait un aveu de stupidité et de faiblesse. On le suit, on le retourne ou on échange. Ici, c'est pareil: si ces mecs sont d'un groupe un peu plus sérieux que les autres, y'a des trucs à obtenir. Si une petite rançon est le prix, ça vaut plus que largement le coup. Maintenant, pource qui est des mythes sur le fait que tel ou tel Etat soit "fort en paroles" et autres conneries du genre.... C'est du café du commerce qui ne reflète qu'une seule chose: l'ignorance. Je vais conter une petite histoire: quand j'étais à l'assemblée, le député pour qui je bossais était un vieux baron du Gaullisme (un des derniers, un vrai enculé, mais un Mensch, un vrai) qui m'a raconté, et je n'ai jamais su si c'était vrai, bien sûr, que à l'occasion, quelqu'un venait de la Caserne Mortier -jamais le Directeur lui-même, oh non!- présenter un papier au Président. L'entrevue se faisait dans le silence le plus complet -contrainte technique et constitutionnelle- et le Président soulignait quelques lignes sur le dit papier, parfois peu, parfois toutes. C'est à ce stade que ça devenait amusant, parce que la liste -puisque c'en est une- n'était ni signée, ni datée, ni copiée, ni jamais tamponnée, mais toujours conservée (pour savoir où, là autant se faire pousser une 3ème couille). Ce que le député en question m'affirmait, c'est que le ministre de la défense (tutelle de la caserne Mortier) était rarement consulté, tout au plus se voyait-il notifié certaines choses suivant le dossier. D'autres gusses m'en ont parlé, mais savoir si c'est une légende urbaine ou non.... Quoi qu'il en soit, il m'a été plus ou moins souligné que les noms sur cette liste, s'ils étaient soulignés, avaient un contrat d'assurance-vie à finir de payer d'urgence. Ca c'est pour ceux qui croient que seuls les Russes font cela ;). La seule question est: quel Etat ne fait pas cela? En Angleterre, il y a aussi une légende urbaine, jamais confirmée dans aucun document, c'est le groupe que les Brits utilisent pour ce genre de tâches (on en a toujours quand on ne peut pas déléguer cela à un autre pays, parfois sans qu'il sache qu'il bosse pour nous): la presse (ou la rumeur) lui donne le nom de "the Increment". Vraissemblablement des SAS ou SBS détachés auprès du MI-5 et du MI-6 (parfois aussi des Special Branch) selon les besoins puisque, contrairement aux nôtres, les Services anglais n'ont pas de branche paramilitaire (et non! Pas de service action chez James Bond). Leurs tâches paramilitaires utilisent les SAS et SBS (plus, j'imagine, les nouveaux SRS), et pour le zigouillage, apparemment, on aurait une sélection réduite de ces unités. Nous, on a le Service action.
  18. :lol: :lol: :lol: Pourquoi "vous planez"? Je suis pas un politique et je ne suis pas fonctionnaire. J'ai juste vu, il y a un certain temps, comment ce genre d'arbitrage se faisait. Si vous voulez vous donner bonne conscience en pensant que les "puissants" sontrien qu'une bande de tapettes, de lâches et de salauds, libre à vous. C'est juste de la facilité et de la malhonnêteté intellectuelle. La vie réelle est lus compexe et les marges de manoeuvres sont très étroites. Y'a beaucoup plus de facteurs qui rentrent en ligne de compte que ce que vous avez l'air de penser, et dans des proportions TRES différentes de ce qu'il semble. Je ne vais pas rentrer dans les détails puisque je ne connais rien aux données du cas présent, pas plus que vous: on en a que l'écume dans les médias. Pour ce qu'on en sait, le groupe auquel appartiennent les pirates nous tuyaute peut-être sur certains trucs en Somalie, ou sur certaines autres activités jugées plus néfastes (trafics de came, d'armes, d'êtres humains, convoyages clandestins de terroristes....), ou serait prêt à le faire contre un règlement de la situation actuelle. ON N'EN SAIT RIEN! 95% de ce qui se passe dans les négociations ne sera jamais connu. Et si ça se termine par la violence, peut-être que ça donnera un résultat clean (la libération des otages sans casse) ou pas; mais ça impressionnera peu de monde parce que les candidats au casse-pipe, les fanatiques, les affamés, les truands et les désespérés sont trop nombreux (sans compter tous ceux qui n'ont pas accès à l'information et/ou qui s'en branlent éperdument). Ca n'inspirera de respect qu'aux faibles et aux imbéciles. Avec ce genre de groupe, on a tout à gagner à traiter, surtout dans cette zone; ça fait des relations, et mieux vaut garder en vie des groupes qu'on connaît et qu'on peut retrouver que zigouiller chaque groupe qui passe. Il sera remplacé par 10 autres dans la demi-heure parce que le besoin auquel il correspond, la misère dont il vient et l'espace qu'il occupe seront toujours là. Et la nature a horreur du vide. "Better the devil you know". A votre avis, pourquoi les Rosbifs en Inde faisaient des maharadjah de chaque seigneur de guerre un peu malin (les autres étaient flingués) qui se soulevait contre eux, massacrait quelques garnisons et ravageait quelques villages (et quelques anglaises)? Parce que ça les faisait paraître faibles? Après, la méthode des politiques est ce qu'elle est, et elle est souvent tributaire de leurs besoins, quel que soit le pays. Mais dans les faits de ce type de situation (surtout quand c'est à perpet'), c'est plutôt les militaires et les diplomates, plus quelques experts et quelques barbouzes, qui prennent en charge 95% du processus: le "go" en cas d'opération est la seule attribution de l'exécutif, et crois-moi que les chargés du dossier présentent l'opération armée comme la seule solution au Président si elle a leur préférence; après tout, il ne décide que selon les informations qu'il reçoit.
  19. Hé, les fifilles "sangs et tripes": Beslan n'a rien à voir avec une impopularité ou une popularité de Poutine. C'est pas à cause de Beslan qu'il a fait sa popularité. Pour le reste, faut vraiment apprendre l'histoire et la réalité ailleurs que dans Tom Clancy et le mauvais cinéma américain. Vous êtes incapables de comprendre comment se fait une décision politique, en France ou ailleurs. On a déjà laissé crever des otages sans intervenir (même si ça commence à faire un bail), on est déjà intervenu avec ou sans médias, on a déjà négocié, rarement avec les médias pour couvrir la chose. Ce truc de "on ne négocie pas avec les terroristes", ça n'existe qu'au cinéma: "on obtient le meilleur résultat possible" est le seul moto qui ait jamais été employé. Et c'est le bon. Il repose juste sur des arbitrages un poil plus complexes que ce que vous voulez voir. Fusilier: un butin de guerre, c'est un butin de guerre ;)
  20. Jojo, je comprends le ressentiment; mais ça sert à quoi? On n'a rien à prouver à qui que ce soit; c'est de l'orgueil mal placé, pas de la fierté. L'important est d'être conscient de soi et de connaître sa force réelle. Si quelqu'un est assez stupide pour sous-estimer son voisin et lui cherche des noises, c'est son problème quand il se prend un coup de latte en retour. Pour le reste, je préfère autant que nos unités soient moins connues, elle se font moins vampiriser de leurs sous-offs expérimentés et de leurs bons élements par les connards comme Blackwater et les autres SMP. Moins ta force est connue, plus elle est efficace.
  21. Des grapins sans bruit, c'est mignon: ça marche dans Ghost Recon? Pour s'accrocher à un bastingage en fils de fer, tu penses que ça se remarque pas si les pirates sont un tant soit peu malins et pas bourrés au khat? Et tes tireurs d'élite, ils servent à quoi dès lors que tout se passe à l'intérieur? Le tableau arrière est trop évident? Merde, alors on va les téléporter; ça ils ne s'y attendront pas les salauds. Pour le reste, comme je l'ai dit, c'est pas monter sur le navire qui est une difficulté en soit; c'est de le faire sans un bruit et en quelques secondes, et avec au moins une douzaine de gars d'un coup (et même plutôt 18 ou 20 vu la taille du bateau). S'ils montent par 4 ou 5 points (et encore faut-il que ce soit sans bruit, ce qui n'est pas du tout simple comme tu le dis), ça suppose trop de statique en attendant que l'effectif soit à pied d'oeuvre, alors que tout doit se passer en quelques secondes. Si ça n'avait pas été médiatisé, on n'aurait même pas écouté les pirates, on n'aurait envoyé personne et on aurait déploré la perte tragique de 30 personnes dans des eaux décidément bien barbares. Si cela s'était quand même su dans quelques cercles, dont certains auraient fait pression pour agir, on aurait négocié, payé et voilà m'sieurs dames. Mais comme c'est ultra médiatisé, la contraitne est plus grande pour le politique. Le problème de savoir ce que feraient les pirates si des opérateurs s'introduisaient malgré tout, c'est qu'ils peuvent se sentir menacés, certains peuvent paniquer, d'autres peuvent croire que la menace marche encore pourvu qu'elle soit crédible.... La réalité est fuyante, un geste malheureux arrive vite, la loi de Murphy s'en mêle toujours.... Shit happens. Et c'est le principal calcul de toute bonne équipe d'intervention antiterroriste. C'est pas SWAT et Colin Farrel, pas plus que Casey Ryback, n'est pas là-bas (heureusement). C'est pire que stupide de parler de raison d'Etat dans un cas comme celui-là: ce n'est pas du terrorisme ou de la lutte politique. Négocier se fait et s'est toujours fait, ne serait-ce que pour gagner du temps. Même dans le cas Bétancourt, Sarko est forcé de négocier parce qu'il ne peut pas agir directement et parce que l'opinion publique en a fait un sujet majeur de l'actualité. Lui il prend un train en marche et il est forcé de prendre position. Le succès, ce sera de limiter la casse humaine, parce que chaque mort coûte du capital politique, et perdre des vies coûte plus cher que perdre un peu de fric. Si les pirates commencent à chiffrer en millions, le calcul commencera à changer. Moyens de reco, gazage du navire; y'a plus de cahnces, là.
  22. Tu parles d'un pays comme si c'était une personne humaine: si on critique des enculés, c'est de l'hypocrisie. Ca dépend de qui le dit. Et n'importe qui peut émettre son opinion, voire critiquer son propre gouvernement. Ca n'en fait pas un hypocrite. Pour le reste, même des gouvernants peuvent avoir des idéaux et essayer d'induire une critique et des pressions limitées en essayant de préserver la balance commerciale. C'est juste ménager la chèvre et le chou, parce que le plat est meilleur avec les deux. C'est juste de la politique, pourquoi veux-tu rendre les choses personnelles et manichéennes? That's just business. Pourquoi un gouvernant, personne par delà bien et mal, devrait-il adopter une attitude blanche ou noire? On s'asseoit sur certains trucs, on en retouche d'autres: on a fini par faire pression sur l'Afrique du Sud de l'appartheid, on ne reconnaît pas la Corée du Nord, on fait chier les Chinois en les calmant sur Taiwan.... Les ressources sont limitées, les pressions internes et externes nombreuses; on concilie cynisme et universalisme à différents dosages selon le moment. Si on avait les moyens, on lancerait une croisade mondiale contre toutes les dictatures de la planète (la France a déjà tenté le coup y'a 2 siècles), mais les moyens ne sont pas là. Et on sait que le remède serait pire que le mal et entraînerait des conséquences gabarit effet boomerang. Où est-ce que je fais dans l'angélisme? Je regarde ce qui est, c'est tout: l'angélisme est aussi stupide que la vision uniquement cynique (même Deng Xiaopping a critiqué la gestion chinoise du Tibet comme étant "coloniale"). La réalité est plus compliquée, c'est tout. Un pote énarque à l'Elysée et un autre au Quai d'Orsay me décrivent l'imbroglio de tout cela régulièrement. Et j'ai constaté de visu certaines de ces choses à l'Assemblée. Si on s'asseyait sur les valeurs de nos nations, on n'aurait plus d'Etat de droit; et à l'étranger, beaucoup de choses seraient très différentes. Tu nies la complexité du réel sous le prétexte qu'un pays ne peut pas faire tout ce qu'il veut, ni agir tous azimuths? On sacrifie deux endroits pour agir sur un autre; c'est plutôt à ça que ça ressemble. Je ne dis pas que les droits de l'homme, l'amour éternel et la liberté universelle sont le but de l'action extérieure d'une démocratie occidentale, mais contrairement à ce que tu penses, ça entre dans l'équation pour bien des raisons (parfois ne serait-ce que pour se faire une popularité en politique intérieure comme dans le cas Bétancourt, d'autre fois parce qu'il y a de puissants lobbies médiatiques qui y incitent, parfois parce que le dirigeant y croit....). Pas d'angélisme là-dedans; le simple constat que les hommes ne sont pas limités à un aspect. Si l'action d'un gouvernant est située par-delà bien et mal, il n'en est pas indépendant non plus, parce qu'il reste aussi un être humain, parce qu'il est soumis à des pressions multiples et contradictoires, parce que dans une démocratie il est soumis à un corpus de règles et d'usages limitant cette position de démiurge planant dans les spères supérieures.... Après qu'on fasse pression sur des gouvernements, qu'on en fasse chuter, qu'on exploite certains, qu'on ait des deals avec d'autres.... C'est juste la logique de la puissance qui parle. Mais elle n'est pas la seule, et ce fait complique beaucoup la vie des décideurs. Figures-toi, je sais que c'est choquant, que même l'aide au développement va en partie.... au développement (en partie bien sûr; la filière bois et les maisons de dictateurs à Juan les Pins ne se paient pas toutes seules). On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, on vit dans le monde tel qu'il est, on ne l'a pas créé. Moi au moins j'argumente.
  23. Pour ce qui est des coups, voire ma signature.
  24. Ces valeurs humanitaristes (relis la définition de l'humanisme, c'est pas ça), elles constituent pourtant un socle dans nos pays; on peut pas les briser autrement qu'à la marge, discrètement, dans certains cas précis et anesdotiques: Etat de droit, liberté d'expression.... Désolé, mais là ton propos se casse la gueule: tu fais juste dans la grande déclaration non argumentée qui se la joue cynique à trois sous qui a trop joué à Civilization ou un autre jeu du genre. Un peu d'effort.
  25. Mon cher jojo, il me semble que tu as vu trop de films. TOUT LE MONDE négocie tout le temps; ça n'a rien de nouveau. On négocie ou on attaque suivant les cas. L'important c'est de se garder le choix. L'idéologie du "si on paie, c'est une incitation à enlever" est stupide et fausse pour plusieurs raisons: - la pluaprt de ceux qui enlèvent ont un accès des plus limités aux médias; ils ne réfléchissent qu'à l'échelle de leur coin pourri et voient rarement à plus de 2 ou 3 jours devant eux. C'est de la mentalité. - les enlèvements crapuleux correspondent à un état de nécessité absolue et/ou à une tradition locale; payer ou tuer n'y changera rien Il n'y a que dans le cas des enlèvements à but politiques, religieux et/ou idéologiques que la fermeté comme ligne de conduite principale (avec aménagements à la marge) est nécessaire. C'est pour cela que tous les services du monde différencient le terrorisme des agissements crapuleux dans les histoires de piraterie, d'enlèvements.... Ensuite, sur le cas du bateau, essaie de te documenter et de réfléchir avant de décréter: c'est un bateau de 73 mètres tournant autour de 1000 tonneaux. Le pont est à plus de 2m de l'eau (essaies déjà de grimper discrètement sur un petit habitable dont le pont est à 1m de l'eau). Pour s'approcher, ça se fait sous l'eau, donc on peut pas monter depuis un ETRACO. Et grimper là-dessus, c'est laborieux: la question n'est pas de savoir si c'est faisable de grimper. Le fait est qu'il est impossible de le faire silencieusement sans tambouriner de la jambe sur la coque (par ailleurs garnie de hublots) et faire un beau bruit d'eau qui coule. ET surtout, l'important, c'est qu'on ne peut PAS le faire en quelques secondes comme une opération le nécessiterait (surtout après avoir nagé). Le tableau arrière est la seule voie d'entrée à moins qu'on puisse amener des embarcations sans qu'elles soient remarquées, ce qui est très douteux à moins de nouveaux trucs (mais alors hyper récents, genre de l'an dernier, pour que je les connaisse pas) ou de pirates complètement demeurés ET beurrés. Et les pirates ne sont pas regroupés, sur un tel bateau; ça, c'est toi qui le décrètes. Un tel bateau, ce doit être 25m de coursive sur le pont supérieur, 40m sur le pont principal et autour de 50m sur le pont inférieur, dans la coque. Chaque pont (sauf le supérieur, où se trouve la dunette, j'imagine) doit avoir une collection de cabines fermées, autant d'endroits où répartir les otages. Et contrairement à un avion, aucune vision d'ensemble rapide (on voit pas par-dessus les sièges). Et c'est là que ça devient marrant: une trentaine d'otages et une douzaine de pirates sont forcément répartis dans plusieurs endroits, au moins deux ou trois. Mais dès que le premier coup de feu est tiré (si jamais, et ça semble déjà velu, plusieurs opérateurs sont parvenus à entrer silencieusement), les pirates peuvent abattre du monde; et là, il y a peu de chances que les opérateurs puissent être partout à la fois sans être sûrs des emplacements parce qu'il n'y a pas de temps pour chercher. Le facteur d'incertitude est trop grand. La vraie question en cas d'éventuelle opération: quels moyens de reconnaissance peut-on introduire? A t-on réussi à en mettre?
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