Chronos

Pour les exigences des années 30 ce n'est pas l'application des doctrines de Walther Wever plutôt qu'une exigence d'Hitler ? Pour la puissance moteur il faut voir les JUMO 213 et ses évolutions, la puissance est tout à fait capable de rivaliser avec les productions alliées. Idem pour les moteurs Daimler et BMW. Le malus vient des alliages mais surtout des carburateurs et de la qualité des carburants. Les allemands sont en fait condamnés à produire des moteurs toujours plus puissants au rendement marginal moindre par rapport au gain de masse quand les alliés améliorent la qualité de ce qui brûle dans le même moteur donnant un accroissement de rendement à masse constante. Il devient en outre de plus en plus difficile de produire industriellement de qualité au cours de la guerre.

Un exemple étant... Abraham Lincoln qui apprit l'art de la guerre en temps réel et parfois en même temps que ses généraux... Le télégraphe aidant...

On a globalement le même problème en Belgique. Les niches fiscales aboutissent à un impôt très élevé pour les PME et start-up hors pépinière d'entreprises et à un impôt très faible pour les grandes entreprises internationales. Le résultat et qu'une potentielle réforme (comme elle semble se dessiner chez nous) de baisse des taux de base mais de suppression de niches fiscales aboutirait à une baisse de charge fiscale pour les PME et à une hausse pour les grosses boites. C'est le résultat, à tous niveaux, d'un manque de courage politique : on a un taux totalement dépassé mais personne ne souhaite le changer pour des raisons idéologiques. Du coup on crée des niches et des exceptions pour tout un tas de trucs et d'exceptions à l'exception pour rendre la chose acceptable à une partie qui négocie ou encore pire : on complexifie le mode de calcul pour limiter les possibilités de contestations. On aboutit à des règles byzantines qui finissent par coûter un bras sur le plan administratif (y compris pour les entreprises) au point que seules les grosses boitent s'y retrouvent ou alors il faut tout sous traiter à un cabinet d'audit (qui coute aussi un bras) de préférence pas minuscule.

Il est prudent de ne jamais être trop catégorique lorsque l'on évoque la fiscalité des entreprises (en fait on peut plus ou moins l'être que pour les impôts des salariés classe moyenne, qui sont concrètement les plus simples à imposer quoique le système français, ne prévoyant pas de prélèvement à la source, est concrètement plus complexe à mettre en œuvre pour le particulier en question). Le nombre de niches et la complexité du système font que les entreprises, selon leurs tailles et activités, peuvent très bien payer très peu d'impôt. En général cela arrive dès que l'entreprise devient très importante.

Le grand frère, pour l'heure, transige avec l'Iran et soutien des sunnites en Syrie d'une manière qui, peut-être, déplait.

Le MEDEF est une fédération patronale puissante qui s'organise en vertu de la liberté d'association. j'avoue ne pas très bien comprendre comment l’État pourrait dissoudre le MEDEF sans créer un précédent dangereux pour les syndicats. S'il existe d'autres associations patronales, c'est aux hommes politiques de les solliciter davantage et d'en parler plus souvent, de les aider à gagner une certaine visibilité médiatique (et peut-être à ces organisations là de faire en sorte de peser davantage). On peut mener l’âne à la rivière mais...

Et encore. Ici ils sont relativement sympathiques et calmes. J'ai connu des places ou l'on était plus expéditif que ça (genre Akhi est très tolérant sur le fil ukrainien là). Du genre à bannir à la moindre contestation de décision par exemple. Mais oui si on veut rester calme et ne pas expédier les cas les plus chiants en un coup de cuillère à pot il faut avoir un certain flegme. Chose que j'ai pu constater personnellement en étant de l'autre côté du panneau d'administration.

Les services de propagande aussi commencent à avoir de l'expérience... Toujours est-il que la discipline au feu tranche avec celle des rebelles.

Je crois qu'il a pris le SU-50 comme exemple et pense qu'il va dans ton sens en fait...

Et puis même en l'absence d’État européen rien n'empêche aux États d'Europe de collaborer entre eux plus efficacement et dans des buts correspondant plus à leurs intérêts.

C'est une matière liée à la défense et à la sécurité. Normalement l'UE n'est pas compétente en vertu de l'article 346 TFUE. Il serait intéressant de voir ce que diraient les autorités européennes en cas de saisine du dossier et quelle interprétation pourrait sortir.

Des moteurs puissants les allemands en avaient. Junkers et BMW faisaient ça très bien. De bons métaux pour les fabriquer et du bon carburant à mettre dedans c'était une autre histoire.

Par rapprochement avec l'Europe, il faut comprendre un renforcement des institutions de l'OSCE dont l'émergence en tant que qu'organe de consultation Est-Ouest fut un des motifs officiels de dissolution du PAVA : étant donné qu'il existe une organisation internationale de coopération sécuritaire en Europe, un PAVA n'est plus nécessaire pour assurer la sécurité de la Russie et des États de l'Est. Les occidentaux préférèrent l'OTAN.

Je sais pas comment fonctionne exactement le système français mais concrètement il ne faut pas oublier qu'un entrepreneur pas forcément fortuné a souvent autre chose à faire que d'entamer des procédures jusqu'en Cassation ou alors que sa trésorerie serait mieux employée ailleurs. Peut-être y trouverait-on une cause d'absence d'appel ? L'entrepreneur encaisse et essaie de passer à autre chose là ou un travailleur n'a pas d'autre choix sinon il finira avec ses créanciers (banque, électricité, eau...) aux fesses beaucoup plus rapidement. L'affaire de l'entrepreneur peut continuer, celle du travailleur licencié par essence n'existe plus et il a des obligations immédiates à remplir et pas toujours de réserves constituées ou alors insuffisantes (manque de préparation ou impossibilité d'en constituer assez vite avec la précarisation de l'emploi ?).

La démographie iranienne n'est pas en train de stabiliser en termes de croissance ? Le pays ne restera pas indéfiniment avec le taux de fécondité des décennies antérieures.

C'est spécieux non ? Je veux dire si l'engin explosif se trouve au milieu de la route le W devient un piège à souffle non ?

Non, mais où il tape juste c'est qu'un mouvement lent évidemment mais bien réel pourrait apparaître : celui d'une politique plus franche des Etats de l'Est de s'affranchir du gaz russe tant en valeur relative (diversification des sources d'approvisionnement) qu'absolue (réduction de la consommation par la modernisation du réseau et la réduction de la consommation par l'optimisation des centrales et des politiques de gestion plus intelligente de l'énergie. Une centrale au gaz roumaine doit bien consommer et souffrir de pertes plus importantes qu'une française, belge ou allemande. Autre point juste : cette situation renforce considérablement l'OTAN au moment où celle-ci faisait face au pivot américain.

L'analyse cherche à déterminer les conséquences géopolitiques de l'action russe pour la Russie (il n'évoque pas ou très partiellement les conséquences pour l'Europe et la nature de son Union). Force est de constater qu'il vise ici très juste.

Il n'a pas peur pour ses BPC le président Normal ?

Parce que les prestations sociales ressortent déjà de cette philosophie pour les plus pauvres et que c'est déjà l'enfer administratif ?

La situation est complexe et requiert des approches subtiles. pour l'heure Mario Draghi a fait comme d'habitude. Il a dit penser faire quelque chose ce qui a amené les marchés à réagir dans le sens qu'il souhaite sans devoir rien faire. Le plus étonnant c'est que l'application complète de certaines de ces mesures pourraient être interprétées comme étant hors mandat de la BCE mais les marchés réagissent quand même dans le sens souhaité. Cet homme est d'une grande subtilité et jusqu'à présent a su gagner un temps conséquent en attendant une réponse politique des Etats-Membres de l'Eurozone qui malheureusement ne vient pas. La question de l'intérêt européen va devoir se poser, de manière de plus en plus pressante.

Ce que je dis droit complexe au point d'en être ingérable y compris par ceux qui le pratiquent. Le souci est qu'on se retrouve vite avec une surcharge des tribunaux du fait de législations qu'on empile au lieu de chercher la simplification ce qui amène encore plus de complexité.

Euh... c'est quoi cette histoire de pénal ? Le contentieux du travail est un contentieux complexe soumis à une législation particulière dérogeant ou s'ajoutant au droit civil des contrats. Le travailleur a une créance vis-à-vis de son employeur et cherche à la recouvrer. Il est plus logique de passer par le tribunal civil sur foi du contrat que d'aller s'embarquer dans des procédures pénales pour des questions de recouvrement. Le travailler ne s'est pas fait soustraire frauduleusement une chose lui appartenant mais a été frustré d'une créance certaine, liquide et exigible dont il est titulaire. Un salaire non versé est une faute contractuelle aboutissant, en règle, à une rupture fautive du contrat dans le chef de l'employeur donnant lieu au versement des sommes plus des indemnités compensatoires de préavis. Dans le cadre d'une faillite le salarié est un créancier qui verra sa créance apurée selon le régime légal de faillite, conformément à ses privilèges et rang (la créance de salaire est privilégiée en France ou vos travailleurs sont réduits à l'état de créanciers chirographaires ?). La question est la qualité et la compétence des juridictions Preud'homme et leur capacité à motiver convenablement leur décision pour ne pas les voir cassées par la Cour de cassation...

De deux choses l'une. Soit les sanctions restent en l'Etat et le rapatriement des avoirs russes en Europe conjugué avec le fait que la crise ferme des investissements amènent les investisseurs à se concentrer sur des monnaies plus stables et donc nous avons probablement une appréciation de l'Euro et un risque d'asphyxie. Soit des sanctions larges sont adoptées ce qui amène à un risque financier sur les engagements européens au sein du marché financier russe. Ce qui nous amène à une dépréciation de la monnaie unique et un renchérissement "mécanique" du dollar. non ? Effectivement la situation financière n'est pas très lisible.

Il y a une donne nucléaire qui sanctuarise le territoire européen et qui sauf bouleversement souhaité par personne, limitera le conflit à l'Ukraine. C'est au contraire une terre d'investissement compromise en plus, le risque de sanctions élargies vis-à-vis de la Russie fait perdre un marché de plus aussi. On ne risque pas une dévaluation de l'Euro suite à la crise mais son appréciation totalement incontrôlée et une asphyxie. L'exposition de nos banques à la crise ukrainienne ne sera pas la conséquence d'une opération du saint esprit mais le résultat de jeux de sanctions croisées dont l'étendue ne sera pas déterminée en Europe.