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Tout ce qui a été posté par Jojo67
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Il faut tout d'abord voir que la surcharge pondérale de la ligne Maginot prive nos réserves stratégiques de divisions utiles: Effectifs français le 10 mai 40: 115 div au total, et 94 sur le front NE dont 6 blindées (3 DCR et 3 DLM) plus 10 div Brit et 22 belges. Il y a 21 div françaises ailleurs : 7 DI sur les Alpes, 8 DI en Afrique du nord, 3 DI au Levant, 3 DI en Norvège. Effectifs allemands le 10 mai 40 : 136 div au total, et 117 sur le front NE dont 10 blindées. On a 48 divisions sur la ligne Maginot et ses arrières, face à 18 divisions allemandes ! Densité sur la ligne Maginot de Montmédy et le Rhin : 1 division pour 9 km de front. Densité sur la Meuse entre Sedan et Dinant là où se fera la percée allemande: 1 division pour 15 à 25 km. A quoi sert la fortification, qui devrait économiser les effectifs ? Ici à rien ! On pouvait facilement enlever 15 divisions à la ligne Maginot. Cela c'est de la responsabilité de Gamelin. Conséquence, une hérésie très grave : on n’a presque pas de réserves stratégiques ! Le 16 mai 1940, après la percé allemande, quand le premier ministre britannique Winston Churchill demande au général Gamelin « où sont vos réserves ? », ce dernier répond : « il n’y en a pas ! » Pourquoi cette réponse étonnante 6 jours seulement après l’attaque allemande? Au 10 mai 1940, nos réserves stratégiques sont de 22 divisions sur les 104 divisions franco-britanniques soit 21% du total. Mais sur 22 divisions réservées théoriquement, 6 constituent le « lot belge » et ne sont pas des réserves puisqu’elles doivent être envoyées en Belgique dès le premier jour de l’attaque allemande contre ce pays ; 5 constituent le « lot suisse » vers Vesoul-Belfort pour parer à une hypothétique attaque contre la Suisse ; 3 constituent le « lot alpin » au sud de Chaumont (menace italienne). Reste 8 divisions (6 DI et 2 DCR) réellement disponibles. Si on y ajoute le lot alpin, cela fait 11 divisions, soit 10% c’est-à-dire dramatiquement peu ! La norme veut que l’on ait de 25 à 33% des ses effectifs totaux en réserve stratégique (les réserves allemandes sont d’ailleurs de 42 divisions sur 117). Ajoutons que ces divisons ne sont pas regroupées en une armée cohérente mais forment un réservoir de forces dans lequel on puise pour les donner aux armées de la ligne de front, ce qui diminue fortement leur impact. Entre le 10 et le 14 mai, le haut commandement dirige sur la Belgique 9 divisions dont deux cuirassées (la 1° et la 2°DCR). Remarque : Les quatre DCR (la 4° est en cours de formation), si on les avait maintenues groupées autour de Reims étaient idéalement placées pour porter au flanc sud des panzers ce coup puissant (4 x 150 = 600 chars) tant redouté par les Allemands, pour peu qu’on leur donne une dizaine de divisions d’infanterie pour les appuyer. Hélas, la 1° et la 2° sont envoyées par Gamelin en Belgique, la 3° DCR à Sedan, où son chef pourrait faire beaucoup de mal à la récente percée allemande en contre-attaquant d’emblée dès le 14-15 mai mais préfère disperser ses chars en cordon défensif pour protéger les flancs de la brèche... Cette faiblesse initiale de nos réserves est l’explication principale de l’absence de réaction française à la percée allemande, et la responsabilité toute entière de cet état de fait est à imputer au général Gamelin, qui a imposé –sous la pression des politiques français et des alliées belges et britanniques- l’aventure du plan Dyle-Breda à ses généraux qui n’en voulaient pas, et qui a laissé faire pour la surcharge de la ligne Maginot sans imposer son allègement, alors qu’il avait bien perçu le problème. De plus il ne remplace pas le général Georges, malade, par exemple par le très énergique et capable général Billotte. Bilan pour les Français et alliés : une aile gauche forte, une aile droite solide (ligne Maginot), un centre mou derrière lequel les réserves manquent. Or les Allemands ont un centre très fort, une aile droite forte et une aile gauche faible. Et ils frappent par surprise avec des forces blindées et motorisées au centre, là où nous sommes le plus vulnérables, et sans que nous puissions répliquer rapidement puisque nos réserves en position centrale sont gravement insuffisantes d’une part, et d’autre part parce que le rythme échevelé de l’exploitation de la percée par les forces motorisées allemandes, ne nous donne pas les délais pour rameuter les divisions de la ligne Maginot ou du nord de la France. Pourquoi cette absence de réserves stratégiques? Pour deux raisons; Gamelin n'est pas capable de dire non aux sollicitations diverses qui le poussent à l'aventure en Hollande, et il croit en la doctrine officielle qui stipule que les fronts continus sont inviolables. Ou du moins s'ils sont percés, que l'on a le temps de colmater. Petit rappel historique sur la genèse du plan français: Alors qu’on n’envisage initialement qu’une avancée très sage en Belgique sous la forme de la variante « Escaut » du plan français de bataille, on passe très vite à la variante plus audacieuse « Dyle ». La variante « Escaut » consistait à faire une toute petite avancée en Belgique le long du fleuve du même nom. La variante « Dyle » elle, consiste à entrer en Belgique de façon bien plus ample, en venant établir un front sur la ligne de la Dyle, d’Anvers à Givet en passant par Wavre et Namur (voir carte en annexe), ce qui a l’avantage de protéger le Nord de la France et permet de raccourcir le front de 250 kilomètres. Autre intérêt, on intègre l’armée belge dans notre dispositif sans problème, puisqu’on vient se placer à peu de distance sur les arrières de son front défensif, ce qui doit lui permettre de retraiter en étant recueillie rapidement. Au passif de ce plan notons qu’avec ce mouvement on aura du retard sur les Allemands pour atteindre la Dyle et disposer d’un délai suffisant (disons deux jours) pour s’y installer en position défensive. En effet, comme il est inconcevable d’attaquer avant eux, ils auront donc l’initiative d’entrer en Belgique, même si l’on peut espérer que les Belges les retarderont un peu. Si ce n’est pas le cas, l’on s’expose à la possibilité d’un combat de rencontre, pour lequel l’armée française n’est pas préparée. Enfin la neutralité de la Belgique fait qu’il n’y aura aucun plan d’action coordonné avec l’Armée belge pour monter la manoeuvre. Cela fait déjà pas mal d’aléas pour le plan « Dyle ». Mais au lieu d’en rester là, on bascule peu à peu à partir de novembre 1939 vers un plan carrément aventureux, sous la forme de la variante « Dyle-Breda » du 12 mars. Cette variante a été décidée par Gamelin sous la pression des politiques français et des alliées belges et britanniques. Ces derniers en effet craignent une occupation allemande des rivages de la mer du Nord qui menacerait les côtes sud de l’Angleterre, comme en 14-18. Cette dernière variante Dyle-Breda hypothèque l’excellente et puissante VII° armée de Giraud (notre dernière armée disponible en réserves stratégiques) placée jusque là dans la région de Reims et qui reçoit l’ordre de rejoindre Saint Omer et le premier groupe d’armée du général Billotte au Nord. Cette variante « Dyle-Breda » est adoptée par Gamelin le 12 mars en dépit de l’opposition vive des généraux Georges, Giraud et Billotte, qui pensent que c’est une folie de lancer notre aile gauche si loin jusqu’au Pays Bas. Ajoutons que la charnière entre la ligne Maginot et l’aile marchante est très faible, avec des divisions de réserve de catégorie B, les moins bonnes. Ce plan Dyle-Breda de plus, ne tient aucun compte des renseignements du 2° Bureau qui situent très exactement l’emplacement de 7 DB allemandes (appuyées par une masse de divisions d’infanterie) face aux Ardennes et des 3 DB restantes face à la Belgique du nord de Liège, ce qui indique un point d’effort principal face à notre centre! Ce plan favorise hautement la manœuvre allemande en rendant très improbable un retournement de notre aile gauche en cas de percée allemande au centre, car notre aile gauche aura été engagé si loin en avant qu’elle n’aura jamais le temps de revenir et aussi parce que la VII° armée jusque là en réserve est engagée en première ligne, ce qui nous privera d’une masse de manœuvre constituée en cas de surprise au centre. Curieusement ce commandement si timoré en principe, avec ses idées défensives, lance son aile gauche à l’aventure dès le début de la bataille… Certes, l’idée était de se relier aux troupes néerlandaises pour les incorporer au front commun des alliés, mais c’était très risqué de lancer notre VII° armée dans un raid de 250 kilomètres, qui comportait le franchissement de l’Escaut, pour finalement combattre dos à la mer en liaison avec une armée néerlandaise avec laquelle aucune coordination n’était prévue. Bref... La défaite est pour moi pour une grande part dans ce plan français d'une part, et aussi dans le tempo d'enfer de l'exploitation allemande imposé par Guderian à son haut commandement qui en avait des sueurs froides, car s'il y avait eu des réserves du type de la VII° armée avec une masse de divisions d'infanterie, sans oublier les DCR, les choses eussent été plus problématiques pour les flancs du "couloir des panzers". Certes le défenseur ne sait pas où et quand vont se produire l'effort ennemi, mais c'est pour cela qu'il faut des réserves fortes (25 à 33% de son effectif), les garder ces réserves groupées sous la main tant que l'on n'a pas discerné le schwerpunkt adverse. C'est vrai que la démonstration allemande en Belgique a pu faire croire que c'était là-bas, mais le propre du grand chef de guerre est de garder son sang-froid et de savoir attendre, comme le faisait Foch en 1918, lors des grandes attaques allemandes. De toutes façons nos réserves sont étiquetées par "lots" dès le départ... Alors... On est là tout à fait dans la conception que les fronts continus sont quasiment inviolables, car toute percée sera colmatée avant que l'attaquant ait pu exploiter en profondeur. Et que donc, il suffit comme en 14-18 d'avoir un réservoir de divisions que l'on envoient au fur et à mesure des besoins. Les progrès de la motorisation et des blindés dans tout ça, et l'expérience polonaise? =|
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Guerre civile en Syrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour moi il ne faut surtout pas s'en mêler en dehors des moyens des services spéciaux, et encore... La région est un panier de crabes sans nom. Comparer la non intervention concernant des nations à une non assistance à personne en danger sur le plan individuel me paraît inadéquat. On ne s'engage pas dans une guerre à la légère et pour des seuls buts humanitaires. Personne ne fait ça, sauf en apparence, en mentant sur ses buts réels. -
Guerre civile en Syrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
La Syrie aurait-elle le seul choix entre une dictature laïque et une dictature religieuse? Je crains bien que oui. -
Guerre civile en Syrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens un récit équilibré, qui ne relaie pas pour une fois sans nuances les dires des rebelles. Intéressant. ;) -
Oui bon, moi j'y comprend plus rien. Ce que dit Amarito va contre tout ce que j'ai entendu dire depuis des décennies. Et il a l'air d'en savoir des tonnes. Mais alors pourquoi les Allemands prônent-ils la rigueur alors qu'il suffit de cliquer avec sa souris pour créer de la monnaie? Pourquoi les Chinois et d'autres se débarrassent-ils de leurs dollars, ou plus exactement diversifient-ils leurs avoirs? Toutes les monnaies baissent dans l'absolu donc (par ex. par rapport à l'or) mais pas relativement entre elles car elles baissent ensemble?
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Ah ben voilà, je comprends mieux à présent. Mais y a un petit truc quand même qui me chipote. La Banque centrale rachète l'argent qu'elle a émis et qui n'a pas trouvé preneur parmi les investisseurs, ce qui l'empêche de circuler et de foutre la pagaille. mais l'argent utilisé par les investisseurs lui a circulé tout de même? Il n'a pas d'effet inflationnistes ni sur la baisse de valeur de la monnaie?
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Ben alors tous les historiens que j'ai lu étaient monétaristes? C'est pas possible.
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Donc tout ce qu'on dit les économistes et les historiens depuis toujours à savoir que faire fonctionner la planche à billet provoque une baisse de la valeur de la monnaie plus de l'inflation était faux? On peut y aller gaiement, cliquer comme des malades dans les banques centrales et il n'y aura pas de crise après?
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Amarito, le dollar est monnaie de référence, et cela explique que sa valeur ne baisse pas trop par rapport aux autres monnaies, malgré les injections folles de liquidités de la FED.
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Wikileaks : des documents sur la France potentiellement très gênants.
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour moi ce n'est pas pareil. D'un côté on révèle des secrets d'Etat, chose que de tout temps aucun Etat n'a toléré, et de l'autre on a quoi? Une intrusion de trois jeunes femmes dans une église, sans grand soutien de la population, intrusion qui vise à contester l'ordre établi dans un pays où cet ordre n'est vraiment pas en danger. -
Les plans de l’Elysée dérobés dans une voiture
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Divers
Tout à fait, tu as bien résumé le problème. Pour les militaires en Opex ils ont à présent un système franco-français de source DGA avec Acid Cryptofiler qui je crois après bien des retards doit pouvoir être autorisé pour le CD. Avant on leur conseillait sous le manteau d'utiliser des logiciels du commerce réputés "valables", mais s'ils le faisaient ils étaient hors la loi même si leur précaution était bonne vis-à-vis des infos à protéger. Pas se protéger et risquer une compromission (ex. l'affaire ridicule du pc portable de Côte d'Ivoire) mais en étant dans la loi, et se protéger et risquer de se voir reprocher de l'être avec des moyens non agréés et être hors la loi. C'était le choix... Mais comme le moyens agréés n'existaient pas et ce volontairement... C'était du Kafka... :lol: -
Les plans de l’Elysée dérobés dans une voiture
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Divers
La culture du chiffrement des données a décidément bien du mal à entrer dans les pratiques de certains de nos industriels. Tant de négligence en dit long sur le je m'en foutisme et le manque de professionnalisme de certains qui prétendent travailler sur des marchés classés. Heureusement il y a des sociétés qui sont plus sérieuses dans ce domaine. -
Oh mon Dieu, comme tu dis ça, quelle brutalité... :-X T'as pas honte? :| Ce n'est pas leur faute, ils ne savaient pas, ce sont les gouvernants les fautifs et pas le peuple, qui lui est blanc comme neige et ne fraude jamais, etc etc. :lol: Blague à part c'est un très mauvais signal, on aurait mieux fait de sortir la Grèce, seulement la Grèce, pour l'exemple.
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Wikileaks : des documents sur la France potentiellement très gênants.
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de Perry dans Politique etrangère / Relations internationales
Quoi qu'on en dise nos démocraties occidentales sont devenues fort policées et respectueuses du droit quand on les compare à certaines parties du monde et à ce qui se faisait autrefois... D'un côté on a un Julian Assange qui est encore vivant après avoir révélé des choses qui l'auraient fait passer de vie à trépas en d'autres temps avec un "accident" malencontreux survenu par hasard. Que ce type soit encore vivant me stupéfie littéralement. =| Ou alors ce qu'il révèle n'est pas bien gênant finalement. :P De l'autre on a une jeune femme, Candice Cohen-Ahnine, qui ne révélait rien de gênant pour un Etat, mais qui se battait juste depuis des années pour récupérer la garde de sa fille, enlevée par son père en Arabie Saoudite, et qui est bien morte, elle, dans des conditions très suspectes après avoir fait une chute de quatre étages depuis son appartement parisien, apprend-on dans le Parisien. La jeune femme de 34 ans aurait enjambé sa fenêtre pour tenter, sans succès, de passer dans l'appartement voisin. Fuyait-elle un danger ? Un proche de la défunte affirme que cette dernière se "sentait menacée" depuis plusieurs jours. Petite info qui met la puce à l'oreille peut-être : La mère d'Haya, 11 ans, venait d'obtenir le droit de voir sa fille en septembre en Arabie Saoudite. -
C'est extrêmement difficile d'évaluer le résultat futur d'une confrontation de deux armées, sauf pour les historiens, qui ont le recul pour eux... =) Il y a les facteurs matériels, bien sûr, les effectifs, les armements, l'organisation, le niveau technologique, puis l'on passe à l'immatériel, le commandement, la doctrine, l'entraînement, le moral, la stratégie suivie, etc. Plus je lis plus je pense que ce sont les second facteurs qui comptent le plus à la guerre et à ce sujet une citation me revient qui s'applique à certains cas de figure: "Une armée n'est battue que lorsqu'elle se croit battue". Exemple la bataille de Marengo et je dirais plus encore celle de Dürrenstein, le 11 novembre 1805, dans un village niché dans une gorge étroite du Danube. Là, un corps de la Grande armée, celle qui sortait de 3 ans d'entraînement dans les camps du nord de la France, et dont Marbot dit dans ses mémoires que "cela avait produit un excellent effet sur nos troupes", le corps de Mortier donc, et plus spécialement la division Gazan du corps de Mortier, se trouva ce 11 novembre 1805 attaquée en tête, puis sur son flanc nord et enfin en queue par des Russes bien plus nombreux. Au sud, les flots tumultueux du Danube... Ils sont 6000 Français, isolés au nord du Danube, coupés de tout soutien et sont attaqués de front par 3200 hommes, de flanc par 2600 et par l'arrière (là où se trouve l'autre division du corps Mortier) par 9000 hommes. De bien plus grandes forces adverses sont présentes dans le secteur (50000 hommes, à savoir l'armée de Koutouzov) mais ne peuvent donner toutes à cause du terrain trop coupé. Le soir venu et après une journée de combats, voyant qu'ils sont encerclés, les soldats conseillent au maréchal Mortier et au général de division Gazan de prendre une barque et de repasser sur la rive sud du Danube que les forces de la Grande Armée occupent. Comme le dit l'historien Jacques Garnier dans son livre sur la campagne d'Austerlitz, "il semble que le mot désespoir n'existe pas dans le vocabulaire des soldats des premières campagnes de l'Empire": Mortier et Gazan, loin de prendre la barque, se placent entre les deux bataillons de tête du 101° de Ligne, et, précédés des grenadiers, foncent baïonnette basse sur les Russes entassés dans les rues de Dürrenstein, et les font se débander. Ils poursuivent leur charge et 4 km plus loin, la jonction se fait avec la division Dupont, jusque là séparée d'eux par les 9000 Russes du général Doctorov. Les Français ont perdu 1700 hommes, les Russes 900, mais le corps Mortier et surtout la division Gazan, qui semblait vouée à l'anéantissement est sauvée. D'autres hommes, moins confiants en eux-mêmes auraient capitulé. Eux ne l'envisageaient pas. Certes le terrain resserré leur permettait d'envisager de se défendre, car la même situation en plaine les eut trouvé sans recours, l'adversaire russe pouvant se déployer et profiter à plein de sa force. Mais un facteur moral énorme à la guerre jouait contre eux: ils étaient tournés, assailli sur leurs arrières, et cela ne les a pas fait flancher même au soir d'une journée de combats meurtriers. Fait aggravant, ils attendaient ce soir là le secours de la division Dupont et ce sont les 9000 hommes de Doctorov qui s'en prennent à eux sur leurs arrières. A Waterloo, on attendait Grouchy et ce fut Blücher et cela a suffit pour faire s'effondrer le moral. Attaque sur les arrières + surprise = en général effet dévastateur sur la volonté de se battre. Pas là... Allez mettre ça en équations si vous voulez... :lol:
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Guerre civile en Syrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui Pascal, effectivement, c'est Pierre Lellouche en effet! Je trouve cette intervention de NS pathétique. Ps: N'allez pas en conclure que je vire coco hein? :P Y a pas de risque... :lol: Mais bon, un peu d'objectivité ne nuit pas. Les rebelles à Alep après leur "repli tactique" du quartier de Salaheddine , "se réorganisent" à présent, d'après une source de chez eux. -
Guerre civile en Syrie
Jojo67 a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
L'intervention de l'ancien président NS dans cette affaire syrienne est une grosse connerie de sa part. Libye et Syrie n'ont rien à voir. D'ailleurs il a été quasiment désavoué par Claude Lellouche, UMP spécialiste des affaires internationales. -
Ce n'est pas du piston c'est du réseau relationnel.
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Le chômage ça va ça vient selon un tempo assez rapide, redresser une courbe de natalité, cela demande beaucoup plus de temps. La jeunesse c'est la garantie qu'on va avoir des entrepreneurs, car on crée peu d'entreprises à 60 ans, et d'autre part l'expérience prouve que les chercheurs en sciences trouvent plutôt quand ils sont jeunes, etc. etc.
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Et après on s'étonnera que certains apprécient Olivier Delamarche... =)
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De toutes façons évoquer un leadership de l'Allemagne c'est regarder pas plus loin que le bout du nez de la crise actuelle. En fait à horizon 10 ans la perception du déclin démographique catastrophique de l'Allemagne sera déjà dans les esprits et cette question ne se posera plus. On se demandera plutôt comment aider l'Allemagne, car une Allemagne trop faible au centre de l'Europe n'est pas dans notre intérêt. Je ne comprend pas pourquoi le gouvernement allemand ne prend pas ce problème à bras le corps en augmentant massivement les aides pour inciter les familles à avoir des enfants: des places gratuites dans les crèches, des bonus d'impôts attractifs pour le 2° et le 3° gosse, de la publicité nataliste à la tv, etc.
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Moi je me fiche de savoir qui il est, je compare juste ce qu'il dit avec les évènements, premier point. Deuxième point, j'évalue ses arguments, fondés sur des analyses macro-économiques, l'importance de la dette, le fait qu'elle n'est plus remboursable au delà d'un certain niveau et le fait que la BCE et les autres l'alourdissent sans cesse, arguments qui me paraissent frappés au coin du bon sens. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel en somme... Et il faudra bien purger tout ça. Alors on me dit ses placements ne sont pas très performants. C'est peut-être vrai, mais c'est hors sujet d'une part, et puis pour ceux qui veulent des placements performants y avait Maddoff mais il n'est plus là... =)
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+1. En effet c'est un grave problème la distance entre le vrai et le tableau de la réalité qui nous est donné par des médias qui vendent du sensationnel ou ne prennent pas la peine de creuser les sujets. Il y a un sujet que j'ai creusé perso à fond, c'est le réchauffement climatique soit disant anthropique. Et j'en ai tiré la conclusion que le discours officiel n'était pas crédible, dans un domaine où l'état de la science est encore balbutiant. Sur l'économie, sans l'avoir creusé, je sens que c'est pareil, vu le décalage entre les propos officiels et les faits dans les jours ou les semaines qui suivent. Mais c'est vrai aussi que dans ce domaine les responsables doivent veiller à ne pas dire certaines choses pour ne pas provoquer certains comportements par auto-réalisation.
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Moi ce qui m'intéresse chez Delamarche, c'est qu'il est franc, et ne nous enfume pas, nous les gens qui ne sont pas dans la finance, avec des trucs lénifiants contredits par les faits dans les jours ou les semaines qui suivent. Alors il a son côté provoc, il rentre dans le lard sans précautions de langage, certes, ce n'est pas la manière feutrée des banquiers, mais bon jusqu'à présent son analyse "pessimiste" est corroborée par les faits. Alors dire que ce n'est pas bien d'effaroucher le citoyen et sous-entendre en creux que pour le bien commun il faudrait mentir, ben non, je ne crois pas que ce soit bien de mentir aux gens, même pour leur bien. La vérité rend libre, un point c'est tout. Perso je ne suis pas en bourse et je ne suis pas prêt d'y aller. Surtout en ce moment... =)
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Amarito croit que quand une nation est endettée il suffit de faire fonctionner la planche à billets pour s'en sortir. A rebours du simple bon sens. On va bien voir ce qu'il en sera. Il suffit d'attendre... Delamarche essaye de ne pas faire perdre d'argent à ses clients d'après ce que j'ai compris sur son approche. Car il anticipe un big problème. En tout cas depuis le début de la crise c'est lui qui a eu raison contre les propos lénifiants qu'on nous assène après chaque sommet européen. Exemple rappelez-vous "la crise est derrière nous", "l'Espagne aucun problème tout est sous contrôle", "les banques ont réussi les stress test", le Japon tout baigne avec ses 250% de dette. :lol: