J'ai lu dans un article retrouvé dans mes archives que la rapidité des séquences est modifiée suivant la vitesse à laquelle a lieu l'éjection. Cette vitesse est mesurée par un accéléromètre et par deux tubes pitot qui sont placés de chaque côté du siège. L’approche qui a marqué le développement du siège éjectable Martin-Baker Mk-F16F est semble-t-il assez novatrice. Le Mk-F16F a, en effet, été conçu spécifiquement pour s’intégrer au cockpit et à l’ensemble du système de sauvetage de l’appareil, alors qu’antérieurement, on avait l’habitude de dessiner le cockpit autour du siège. Le résultat le plus évident de cette nouvelle approche est perçu par les mécaniciens de piste qui peuvent désormais déposer le siège en l’espace d’un quart d’heure. Pour réaliser l’opération, la verrière du Rafale est basculable entièrement sur le côté. Le siège est ensuite désolidarisé directement, car toutes ses liaisons avec le cockpit sont regroupées en une seule interface polyvalente appelée “autoconnecteur”. Celle-ci regroupe les alimentations électriques pour la phonie, pneumatiques pour la régulation de l’oxygène embarqué et le gonflement du vêtement anti-G, ainsi que le circuit pyrotechnique commandant la découpe de la verrière et le système séquenceur initialisant l’éjection du coéquipier sur les avions biplaces. Les pilotes peuvent juger de l’étroit mariage entre siège et cockpit. Plus besoin pour eux de sangler les jarretières qui doivent plaquer leurs jambes en cas d’éjection, car celles-ci ont été intégrées aux parois du cockpit.