
Alskandre
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C'est vrai, c'est choquant ! N'a-t-on pas idée de pointer une bonne nouvelle sur ce forum ? Le pessimisme, c'est ce qui rapproche la plupart des gens sur ce forum. En France, pessimisme et cynisme sont des attitudes très socialement correctes dans la mesure où elles empêchent l'individuation et construisent des personnes dociles croyant être libres.Tu veux ruiner la cohésion sociale de ce pays ?
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Nos amis britanniques n'ont aucun scrupule. Ils veulent réduire les dépenses de santé pour financer la RN. Déjà que ça va pas bien fort de ce côté là ... ;)
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Rob, Avec quel argent ? Celui des subprimes ? =)
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Cher Fusilier, Il me semble que NS était Ministre de l'Intérieur. A ce que je sache, Chirac ne lui laissait pas décider grand chose en matière de défense. Quant au CEMA, le coup de la "République en danger" ... Certes, NS prend la décision finale. Mais il n'a pas réflechi tout seul. Si cela prend du temps, encore une fois, n'exigeons pas que NS résolve en une année, voire en six mois, des problèmes vieux de 20 à 30 ans. Le CEMA joue un rôle important et c'est bien normal. Je crois qu'il est un peu plus compétent que le "peuple" et cela n'a rien d'anti-démocratique de le dire ou alors il n'existe pas une seule démocratie en ce monde. Comment font-ils aux USA, au RU, en Allemagne ? Les grands pontes de l'armée ne décident rien ? Après tout, les hauts fonctionnaires sont nommés par le pouvoir politique, qui procède lui-même du suffrage universel, et selon des procédures légalement, voire constitutionnellement définies. Quant aux périodes de cohabitation, rien n'empêchait à ce moment là d'être ambitieux pour la défense. Ce n'est pas un problème structurel. Après tout, en 1997, certains de nos gouvernants étaient très, mais alors très ambitieux sur la durée légale hébdomadaire de travail. Et Chirac, le pauvre, n'a rien pu faire.
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Une petite remarque : c'est pas en 2020 que la situation sera critique. C'est aujourd'hui qu'elle est vraiment critique avec deux vieilles F 67, 7 F 70 de conception ancienne (et en comptant la Georges Leygues bâtiment école ) et 9 petits avisos a bout de souffle. En 2020, nous aurons 18 à 20 navires de premier rang contre 13 aujourd'hui (et je compte déjà les Horizons qui sont encore en essais). Côté PA, au pire nous en aurons 1 comme aujourd'hui, au mieux, un second sera en construction. Côté SNA, nous aurons déjà 1 voire 2 Barracudas. Côté helicos, entre les NH 90 et les Lynx, il y a pas photos. Peut-être même que nous aurons un troisième BPC, de nouveaux bâtiements de ravitaillement, etc. Les Fremms constituent un saut en avant important par rapport aux avisos et aux F 70 : scalp, missiles MM 40 block III, détection, défense, etc. Idem pour les Barracudas. Nous aurons également plus de Rafale marine (standard F 3). Si on applique ce plan, je ne suis pas sûr que nous soyons nettement moins puissants qu'aujourd'hui ...
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Cher Bruno, si les industries en question étaient compétitives, elles n'auraient pas besoin du soutien de l'Etat. Elles doivent pouvoir compter sur les commandes de l'Etat français, mais également sur les exportations. Ton raisonnement signifie a contrario que les privatisations ont toutes étaient un échec du point de vue des entreprises concernées. Si on regarde les poids lourds du Cac 40 sortis du giron de l'Etat, il ne me semble pas que ce soit le cas. Une entreprise doit pouvoir se passer du soutien financier de l'Etat ou alors ce n'est pas une véritable "entreprise". Faut-il que l'Etat achète du cabillaud aux marins-pêcheurs pour restaurer leur compétitivité ? Par contre, il est vrai que la réforme DCNS a peut-être tardé. Aujourd'hui, il faut précisément ratrapper le retard en matière de compétitivité ou du point de vue de la masse critique en terme de recherche et développement. Autre chose: les USA et le Japon ne sont pas comparables économiquement et budgétairement à la France. Ils jouent dans une catégorie. Le RU, l'Allemagne ou l'Italie, eux sont comparables. Et eux aussi ont des contraintes budgétaires; ils tentent d'en tenir compte d'ailleurs. Enfin: la puissance militaire de la GB est très dépendante de celle des USA. Je ne sais pas si leur souveraineté en sort grandie. Cher Pascal, je n'ai pas dit que la maintien de cinq frégates de type 70 (dont deux F 70 AA) étaient une bonne chose. Moi aussi, j'aurais préféré (et de loin) 5 Fremms de plus. Mais c'est toujours mieux que pas de F 70 du tout et cinq bâtiments de moins. Actuellement, nous avons également des navires de 30 ans d'âge qui vont être remplacés par des Fremms. Les Britanniques eux-mêmes sont bien partie pour garder leurs Type 22 et certaines Types 23 jusqu'à 30 ans d'âge, voire au delà (cher Will, si je comprends bien, le programme FSC reste très hypothétique). D'autre part, il me semble que la cible de 17 nouvelles frégates ne soit pas abandonnée. Il s'agirait de construire une nouvelle frégate européenne (les Fremm ne le sont plus vraiement), une fois les industries navales européennes restructurées. Evidemment, çela reste très floue ... Tout dépendra du rythme et de l'intensité des réformes de l'Etat. CQFD Cher Bouguiboulga, Sans la diminution de certains programmes, le budget serait de 2,5/3 % du PIB. C'est avec la diminution qu'il oscillera autour de 2 %. Si NS prenait vraiment les militaires pour des cons, il diminuerait leurs pensions, leurs primes et leurs indemnités ... Il fusionnerait complétement police et gendarmerie. Alors, il pourrait sans doute financer certains programmes. Il ne le fait pas. Il est peut-être pas si con que ça.
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[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]
Alskandre a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Moi, ça me fait plaisir. Ils ont fait les réformes, ils ont restructuré leurs services publics, ils ont donc progressivement dégager des moyens, et donc ils peuvent se permettre d'augmenter les effectifs dans les secteurs d'activités qui l'exigent. Nous, on ne peut plus se le permettre. Il faut réduire de façon globale. Et ça ne fait pas du tout sourire, quoiqu'en dise Le Monde ... -
[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]
Alskandre a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Il ne me semble pas que les marins-pêcheurs, les avocats, ou même les enseignants ne représentent ou ne constituent pas la "société française". Les avocats ? On ne les entend déjà plus. Les enseignants ? Ils ont repris le travail en raison des examens (et c'est très bien de leur part). Les marins-pêcheurs ? Ils se divisent déjà et n'arrivent plus à se justifier etc. C'est précisément parce que ça bouge (enfin !) qu'il est permis de reprendre espoir parce que l'on touche en plein aux corporatismes. Le mythe de consensus parfait aboutit à l'immobilisme. On ne transforme pas une société contre elle ? Précisément : actuellement, les gouvernants sont impopulaires, pas leurs politiques. Il me semble que le Premier Ministre le plus impopulaire de Grande Bretagne s'appelait Margaret Thatcher. Aujourd'hui, l'ancien Premier Ministre le plus populaire de Grande Bretagne s'appelle : Margaret Thatcher. Qui se souvient de la grève des mineurs ? Jacques Delors ? Il est vrai qu'il avait rédigé le Traité de Maastricht en tant que Président de la Commission européenne. Il savait, lui, ce qui attendait les gouvernants français. Un modèle de courage politique ce Delors ... Une belle référence en 2008 (avec Martine). -
Tenter de rétablir l'équilibre des finances publiques, faire toutes les réformes en même temps = "faire des conneries" ? C'est vrai que ne pas tenter de rétablir les finances publiques, et faire une ou deux réformes en cinq ans, c'est bien mieux. Après tout, on a tout le temps, il n'y a pas d'urgence. Pourquoi se presser puisque tout va bien. Ca fait des décennies que ça dure, pourquoi ne pas continuer ? L'Etat est malade de ses finances, sans doute, mais l'Etat survit. Continuons donc ainsi, c'est plus confortable. Il n'y a pas de quoi se plaindre ... C'est vrai, l'Etat n'est pas entreprise. Mais alors, pourquoi l'Etat a-t-il des "finances" ? Pourquoi faire un "budget" chaque année ? Il y a bien une contrainte budgétaire quelque part. On vient d'apprendre qu'il n'y aurait que 11 Fremms, donc il faut en conclure que NS se fiche de l'armée. Avec un budget militaire équivalent à 2 % du PIB, il me semble, au minimum, qu'il ne fait pas pire que ses prédecesseurs. Mais c'est vrai, NS est décevant, on attendait tant de lui, surtout en 6 mois. Enfin , les Britanniques n'ont pas une situation si florissante. Il me semble que, grosso modo, nos flottes seront à peu près équivalente à l'horizon 2020 avec des points forts et des points faibles différents sans doute (et peut-être un avantage pour eux, mais c'est plus qu'une nécessité pour eux). Je ne crois pas qu'ils auront une flotte de surface tellement plus importante (en raison notamment des deux PA) : 6 ou 8 T 45, 13 Type 23 et 4 type 22, peut-être moins car c'est la fourchette haute (format RN 2015). Pour la France : 11 Fremms, 2 Hzr, 2 cassards, 3 F 70, 5 Lafayette, 6 Floréals nous permettent de tenir notre rang. Les choses sont encore floues pour eux aussi. Ce que notre ami Rob ne dit pas, c'est que le débat outre-manche sur la décision de lancer les deux PA agite fortement les spécialistes qui jugent que le Royaume n'en a pas les moyens, à moins de sacrifier d'autres T 45 (ou de les sous-équiper comme c'est le cas actuellement), de réduire encore le nombre de SNA, et de ne pas renouveller la totalité de la flotte de surface. Et je ne parle pas de l'aéronautique ... (des PA sans avions ?). Tiens, rien qu'aujourd'hui, les Brits viennent peut-être de perdre un SNA de plus ... Cela montre bien, en tout cas, que la France, même dirigée par NS, n'est pas le seul pays à connaître des "contraintes budgétaires" ...
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C'est-à-dire ? On a l'argent ou pas ?
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Nicolas Sarkozy "fossoyeur de la marine nationale" ? Si l'on construit 11 fremm, 6 SNA barracudas, peut-être un second PA, plus d'autres projets ... c'est un peu gros. Avec 11 Fremm, 3 F 70, 2 Horizons, 2 Cassard, je crois que la situation sera globalement meilleure qu'avec 2 F 67, 7 F 70 et 9 avisos à bout de souffle ... Evidemment, c'est décevant ! Evidemment, on aurait aimé mieux ! Nous rêvions tous d'une marine avec 2 PA, 3 BPC, 4 Horizons, 17 Fremms, 6 SNA Barracudas, 4 SNLE NG, 6 Mars, etc. Mais honnêtement, le format 2015 était intenable financièrement. Il faut tout de même s'en rendre compte. L'Etat n'est pas une espèce de grand magicien à qui il suffit de vouloir ! Halte au romantisme, un peu de réalisme ! L'on cite volontiers De Gaulle qui avait la "volonté politique". Mais De Gaulle (que j'admire beaucoup par ailleurs) bénéficiait surtout d'un conjoncture économique bien plus porteuse, ainsi que des premiers efforts menés depuis 1945 par la IVe République qui avait lancé la construction du Foch et du Clémenceau, de la Jeanne D'Arc, du Colbert et du De Grasse, des 19 escorteurs d'escadre de type Maille Breze, des 18 escorteurs rapides, d'une nouvelle série de sous marins diesels etc. Que ferait De Gaulle aujourd'hui dans le contexte actuel ? Sans doute pas des miracles. Il prendrait en compte l'état de nos finances publiques qui obère l'action de l'Etat. Ce serait sa première réforme d'envergure. L'Etat sera de nouveau l'Etat quand il présentar pour la première fois depyuis 30 ans un budget à l'équilibre. Alors oui, la France sera peut être de retour ! Depuis Richelieu, le nerf de la guerre, c'est l'argent, on le sait. La priorité, c'est donc le rétablissement des finances de l'Etat. Sans finances, pas de marine ou d'armée digne de ce nom. En fin de compte, je trouve plutôt que NS "sauve" correctement les "meubles". Et lui, au moins, il semble s'attaquer à la mère de toutes les réformes, celle des Finances publiques. On le jugera sur pièces dans quelques années. Qui sont les vrais responsables de la situation ? Ce sont les gouvernants des trente dernières années qui, par faiblesse, calcul, incompétence ou compromission, n'ont pas rétabli les finances de l'Etat. D'ailleurs, franchement, Sarkozy ou un autre, c'eût été pareil (ou même pire). Il n'y a plus d'argent, un point c'est tout. On le sait depuis longtemps. Il faut d'abord le gagner, et ensuite, ensuite seulement, on pourra se montrer ambitieux pour nos armées. Mais bon, vous avez le droit de vous lamenter. Personnellement, je trouve que tout cela était prévisible. Ne faîtes pas mine de découvrir la situation.
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Romandie.news, 27/05/08 "GB: un juge demande l'immobilisation des avions de reconnaissance Nimrod" "LONDRES - Un juge britannique, chargé de l'enquête sur l'accident d'un avion de reconnaissance Nimrod de la Royal Air Force (RAF), qui a fait 14 morts en 2006, a recommandé vendredi l'immobilisation de toute la flotte de ces appareils, aussitôt refusée par le ministère de la Défense. Ces appareils n'ont "jamais été aptes au vol", a déclaré le juge Andrew Walker, à l'issue de son enquête sur cet accident qui a eu lieu en Afghanistan en 2006 et a causé les pertes humaines les plus importantes pour l'armée britannique depuis la guerre des Malouines. "J'ai consacré une grande réflexion à cette affaire et je ne vois pas d'autre alternative que d'informer le ministre (de la Défense) que la flotte de Nimrod ne devrait plus voler avant que le niveau minimum des normes de sécurité ne soit atteint", a-t-il poursuivi. Le ministère de la Défense n'est cependant pas dans l'obligation de suivre ces recommandations. Le secrétaire d'Etat à la Défense Bob Ainsworth a répondu dans un communiqué avoir "pris note des commentaires du juge", mais a précisé que la RAF n'immobiliserait pas sa flotte. "Le Nimrod sauve des vies sur les théâtres d'opérations tous les jours. S'il n'était pas sûr, nous le ferions pas voler", a souligné M. Ainsworth. Cet appareil "est sûr avec les mesures que nous avons prises et c'est pourquoi la flotte ne sera pas immobilisée", a-t-il déclaré en précisant qu'une enquête indépendante sur la fiabilité des Nimrod était en cours. La flotte entière de Nimrod, construite par le groupe britannique BAE Systems, "n'a jamais été apte à voler depuis qu'elle a été mise en service pour la première fois" il y a près de 40 ans, a affirmé le juge Walker. L'appareil accidenté en Afghanistan s'est écrasé au sol dans la région de Kandahar (sud) après un apparent incident technique alors que l'équipage se préparait à atterrir à l'issue d'une mission secrète. Douze des victimes étaient issues de l'escadron 120 de la base aérienne de Kinross, dans l'est de l'Ecosse, et deux autres militaires rattachés à cet escadron pour effectuer un déplacement ont aussi trouvé la mort. Les témoignages pendant les deux semaines d'enquête du juge ont évoqué des fuites répétées de carburant des réservoirs des Nimrod et souligné le danger représenté par le carburant s'échappant des réservoirs en cours de ravitaillement, qui peut s'enflammer. Tom McMichael, responsable de la certification chez BAE System, a estimé qu'à cause de graves défauts de conception, l'appareil n'aurait jamais dû être certifié en 1968 lors de sa mise en service. Le Nimrod est un appareil employé principalement par la Royal Air Force. Elle dispose de 16 Nimrod MR2, le modèle le plus ancien, à sa base écossaise de Kinloss, tandis que la base de Waddington, dans l'est de l'Angleterre, emploie le modèle Nimrod R1."
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[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]
Alskandre a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Petite précision : les 35 heures résultent de deux lois, adoptées en 1998 et en 2000. Leurs effets ne se sont faits sentir qu'à partir de fin 2000 début 2001. Pour nourrir la polémique : LePoint.fr, 27/05/08 "Report de la décision sur un 2e porte-avions français Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il a reporté à 2011-2012 sa décision sur la construction d'un éventuel deuxième porte-avions français. Le chef de l'Etat a confirmé sur RTL qu'il présenterait les grandes orientations du livre blanc en préparation sur la défense à la mi-juin - selon l'Elysée, ce serait le 17 juin - et les futures restructurations début juillet. "Pour le second porte-avions on a un peu de temps, puisque la décision devrait être prise aux alentours de 2011-2012", a-t-il ajouté. "Je veux y réfléchir. C'est une décision lourde." La France ne dispose aujourd'hui que d'un porte-avions à propulsion nucléaire, le Charles de Gaulle, ce qui pose un problème de continuité des missions du groupe aéronaval pendant les périodes d'immobilisation de ce navire. L'idée d'un deuxième porte-avions français revient régulièrement dans les débats sur l'évolution des armées françaises. Une éventuelle coopération avec la Grande-Bretagne, qui a confirmé le 20 mai sa décision de construire deux nouveaux porte-avions, a également été évoquée. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait déclaré le 6 mai qu'une décision serait prise à la mi-juin. Fin avril, le ministre de la Défense Hervé Morin avait cependant reconnu que la situation budgétaire de la France rendait "difficile" la réalisation d'un tel projet. Nicolas Sarkozy a souligné que s'il voulait respecter tous les engagements de la loi de programmation dont il a hérité, il faudrait "mettre six milliards d'euros (de plus) chaque année dans le seul équipement militaire". COMPENSATIONS "Je le dis : il n'en est pas question", a-t-il ajouté, tout en assurant qu'il ne "baisserait pas la garde", notamment en matière de dissuasion nucléaire et de renseignement spatial. Il a réaffirmé que son objectif était de dépenser pour la sécurité nationale "aux alentours" de 2% du PIB mais confirmé son intention de fermer un certain nombre de bases. "Il n'y a plus le service militaire et on a gardé le même nombre de bases", a-t-il expliqué. "Nous avons quelque chose comme 182 bases. On n'a pas les mêmes besoins d'artillerie, de régiments de chars (...). On travers la France avec les Mirage 2000-5 (...) grosso modo en 20 minutes. Est-ce qu'on a besoin de 35 bases aériennes ?" "Est-ce que l'argent qu'on consacre à nos armées n'est pas mieux utilisé à bien les équiper plutôt qu'à entretenir des bases ?" a ajouté le chef de l'Etat. "Il y a une quinzaine de bases aériennes où il n'y a plus un avion depuis 20 ans. Alors il m'appartiendra certainement de les fermer. Mais j'aurais préféré qu'elles soient fermées avant." Il a promis des compensations pour les collectivités locales affectées par le départ de régiments et s'est efforcé de répondre aux objections des élus concernés. "Le but de l'armée c'est de défendre la nation, d'être au service d'une politique diplomatique de la nation, pas de maintenir le commerce ou l'aménagement du territoire. L'Etat a d'autres moyens pour cela. Il y fera face", a-t-il dit. Emmanuel Jarry" -
[TTH90 Caiman] Premier vol & OPEX
Alskandre a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Hélicoptères militaires
Site Mer et Marine, 27/05/08, "Le sonar actif basse fréquence FLASH destiné à l'hélicoptère NH90 mène actuellement ses dernières campagnes d'essais avant sa qualification, qui devrait intervenir prochainement. Après des essais menés en février sur un bâtiment allemand, le nouvel hélicoptère et son sonar trempé devraient être embarqués fin juin sur une frégate française du type La Fayette. Le Folding Light Acoustic System for Helicopters « Sonics » est développé par Thales et équipe déjà les SH-60 Seahawk de l'US Navy et les EH-101 Merlin de la Royal Navy. Egalement impliqué dans le programme NH90, l'Italie a, en revanche, opté pour le sonar italo-américain HELRAS. Produit à Brest, le FLASH sera, quant à lui, mis en oeuvre sur les 14 NH90 de la Marine nationale destinés à la lutte anti-sous-marine. Ces appareils seront embarqués sur les frégates multi-missions (FREMM) de la classe Aquitaine. Treize autres NH90 doivent être livrés à la flotte française pour assurer des missions de transport et, notamment, remplacer les Super Frelon. La qualification prochaine du sonar FLASH ne signifie pas, pour autant, que le nouvel hélicoptère arrivera bientôt dans les flottilles françaises. D'autres essais restent à mener, notamment sur le radar. Confrontée comme ses partenaires européens à un important retard sur le programme NH90, la France doit toucher ses premiers appareils "marinisés" en novembre 2009. Reste maintenant à voir si cette échéance sera tenue." -
On en saura plus bientôt ... Site LePoint.fr, 22/05/08, "INFO LEPOINT.FR - Sarkozy devant les armées le 17 juin par Jean GUISNEL Nicolas Sarkozy s'exprimera solennellement devant les cadres militaires le 17 juin - Photo prise le 22 décembre 2007 © ERIC FEFERBERG / AFP Imprimez Réagissez Classez C'est décidé, comme plusieurs sources bien informées l'ont confirmé au Point : Nicolas Sarkozy s'exprimera solennellement devant les cadres militaires le 17 juin, dans une enceinte inhabituelle pour les armées, mais qu'il connaît bien, notamment pour y avoir reçu l'investiture présidentielle le 14 janvier 2007 : le Parc des expositions de la porte de Versailles ! Le casting envisagé est impressionnant puisque 3.000 cadres de toutes les armées seraient convoqués pour écouter ce discours, ainsi que 500 responsables de ministères civils. Pour les militaires, le grand uniforme sera de rigueur. Pour le garde-à-vous dû au chef des Armées, on verra. Car la séance promet d'être d'une solennité rare : pour le président de la République, il s'agira de présenter les résultats du Livre blanc avant que le texte ne soit officialisé au Conseil des ministres, sans doute le lendemain, 18 juin. Jolie date ! Cette séance, qui promet d'être exceptionnelle, voire historique, fait immanquablement penser au discours de Strasbourg prononcé par le général de Gaulle devant 5.000 officiers le 23 novembre 1961. Le climat était alors pesant, et de Gaulle tenait à rappeler à ses troupes qu'en république, c'est le politique qui décide. Il semble que Nicolas Sarkozy ait exactement la même intention."
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[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]
Alskandre a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Site Corlobe.fr, 18/05/08 "La Royal Navy pourrait partager ses nouveaux porte-avions avec la France" "Deux cents ans après la bataille de Trafalgar, la Royal Navy pourrait devoir partager la fierté de sa flotte avec les français. Poussées par des budgets qui explosent, les 2 marines ont commencé la semaine dernière des discutions destinées à partager leurs porte-avions. Le gouvernement britannique devrait donner cette semaine son feu vert pour 2 nouveaux porte-avions de la Royal Navy, dans le cadre d’un projet franco-britannique de construction de 3 bâtiments. Les français, qui ont actuellement un seul porte-avions, le Charles de Gaulle, s’interrogent pour savoir s’ils peuvent se permettre un 2è porte-avions et sont désireux à la place d’explorer une coopération plus étroite avec la Grande-Bretagne. “Nous avons tous des contraintes budgétaires et nous cherchons à voir comment nous pouvons rationaliser et renforcer nos ressources, et travailler ensemble,” a commenté un diplomate français proche des discutions. Les 2 pays font face à un trou de 2 milliards de £ (2,51 milliards €) et le coût des nouveaux porte-avions, juste en dessous de 2 milliards de £ chacun, constitue un fardeau important. L’“initiative bilatérale d’interopérabilité des porte-avions” a été proposée par le président français, Nicolas Sarkozy, lors de la rencontre avec Gordon Brown en mars dernier à Londres. Des sources français laissent entendre que cela pourrait permettre à chaque marine d’emprunter un porte-avions à l’autre si le leur est indisponible suite à une panne ou à un entretien. “Si nous n’avons pas de porte-avions pour accomplir une mission, alors la seule autre option actuelle est d’essayer de former une coalition … et de demander à un pays s’il veut effectuer la mission,” a déclaré le capitaine de vaisseau Jérôme Erulin, chef du service d’information et de relations publiques de la marine (SIRPA Marine). Le commandant Erulin a souligné que la Grande-Bretagne et la France ne pourraient emprunter un porte-avions à l’autre pays que si les 2 pays se mettent d’accord sur les objectifs militaires. “Le seul moyen pour la France d’obtenir une mission de porte-avions pendant un entretien d’un porte-avions est de demander à un pays au niveau politique de le faire,” a-t-il indiqué. Nick Witney, ancien responsable de l’Agence Européenne de Défense, a expliqué que si la France ne pouvait se permettre la construction d’un second porte-avions, partager ses capacités avec les britanniques était une solution de bon sens. “Il peut y avoir un accord avec les britanniques pour coordonner les cycles d’entretien et des forces navales communes,” a déclaré Witney. “Alors, les français peuvent dire si nous voulons bombarder quelqu’un quand notre unique porte-avions est en entretien, les britanniques peuvent le faire pour nous.” Des responsables du ministère britannique de la défense ont exclus les discutions comme une “évaluation” et insisté qu’il n’y avait “aucun projet actuel” de partager les porte-avions avec les français. Le problème de n’avoir un seul porte-avions ne concerne pas que les français. Au début de l’année, Bob Ainsworth, ministre des forces armées, a confirmé que l’un des 2 porte-avions actuels de la Royal Navy, l’Ark Royal, serait désarmé en 2012. Le premier des nouveaux porte-avions n’est pas prévu d’entrer en service avant 2014 au plus tôt, laissant la Royal Navy avec un seul porte-avions pendant au moins 2 ans. L’autre porte-avions actuel, l’Illustrious, sera désarmé en 2015, a précisé Ainsworth, laissant à nouveau la Royal Navy avec un seul porte-avions jusqu’à ce que le 2è soit terminé en 2016 au plus tôt. Cela signifie que la Royal Navy n’aura qu’un seul porte-avions pendant au moins 4 ans, donc que, malgré les discutions de simples “évaluations”, elle pourrait être forcée d’emprunter un porte-avions aux français. Référence : The Times (Grande-Bretagne)" -
Secret Défense, J.-D. Merchet, 16/05/08, "Afghanistan: les renforts sur place "en juillet ou en aout", avec des chars AMX 10 RC" "Le bataillon de 700 hommes que le président de la République a décidé d'envoyer en renfort sur le théâtre afghan partira "en juillet ou en août" indique l'état-major des armées. Si le lieu de son installation n'est pas encore connu avec précision, il devrait être très proche de Kaboul, "entre cinquante et cent kilomètres". Le Batfra (Bataillon français) relevera des troupes américains, dans la région située juste à l'Est de Kaboul, en continuité territorriale avec le RCC (Regional Command Centre) dont la France prendra à nouveau le commandement cet été. La mission de ce bataillon sera le "contrôle de zone". Comme nous l'indiquions dès le 10 février dernier, ce bataillon sera essentiellement armé par le 8ème RPIMa de Castres. En revanche, des blindés AMX 10 RC du 1er REC d'Orange formeront sa composante de cavalerie. C'est la première fois que la France engage des blindés aussi lourds (15 tonnes) sur ce théâtre. Ils ont été préferés aux ERC Sagaie (8 tonnes) du 1er RHP, un temps évoqués. La composante artillerie sera fournie par le 35ème RAP de Tarbes, avec des mortiers de 120 mm."
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C'est tout à fait vrai. Voilà pourquoi, en général, l'Etat n'est pas un bon actionnaire car il n'agit pas comme un actionnaire au sens strictement économique, mais comme un organe politique (qui agit d'ailleurs à court terme comme à long terme). Entendons bien : la logique politique peut raisonnablement prévaloir sur la logique économique. Construire des lanceurs et des missiles, c'est une activité économique mais avec une nette portée politique. Par contre, construire des voitures ou des machines à laver, c'est une activité économique à très faible portée politique. A noter que certaines grandes familles sont des actionnaires à très long terme. L'Etat n'a pas le monopole de la gestion à long terme. Mais cette gestion n'est que très rarement politique (ce qui explique peut être cela).
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L'article du Monde nous apprend que l'Etat est un actionnaire comme les autres lorsqu'il est un actionnaire "normal" . Il se comporte alors comme un particulier, se plie au jeu des marchés, ce qui n'a rien de choquant (surtout pour nos finances publiques). Les choses se gâtent lorsque l'Etat confond la rationnalité économique et la rationnalité politique. Ce mélange des genres ne fait pas bon ménage, le plus souvent. Cela s'observe surtout lorsque l'Etat est seul actionnaire ou un actionnaire majoritaire, voire un actionnaire minoritaire de première importance (sans égal). EADS ? Crédit lyonnais ? GAN ? France Télécom, Nexter (ex-GIAT) etc. ... ? Hélas, les placards de l'histoire de l'économie mixte à la française sont peuplés de cadavres ...
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L'article de François d'Orcival poursuit un objectif : alarmer le grand public sur la situation des matériels militaires. Après, évidemment, on peut pinailler et retoquer les approximations d'un non-expert. Mais il a un point commun avec les experts comme vous : il veut une armée forte.
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g4lly@, j'ai l'impression que tu n'aimes pas beaucoup les "riches" ... un peu comme François Hollande (attention, c'est pas une insulte ...). D'une certaine façon, tu n'aimes personne puisque qu'on est toujours, au minimum, le riche d'un autre. C'est tellement facile de prendre (et de s'en prendre) aux "riches"; cela s'appelle l'envie, un sentiment très répandu dans nos démocraties où règne l'esprit égalitaire (et donc l'esprit d'égoisme). On veut systématiquement ce que les autres possèdent. Peu importe le mérite, l'effort et le travail, la justice ou l'équité, valeurs qualitatives, ce qui compte c'est la comparaison et la possession, valeurs quantitatives. Aussi, toutes les justifications sont bonnes. On invente toutes sortes de théories, de complots, on trouve des boucs-émissaires , les "riches". On prétend alors que la richesse est forcément malhonnête, qu'elle est le fruit d'un vol, d'une spoliation, d'une exploitation de l'homme par l'homme ; la guerre de tous contre tous est ouverte car l'on peut ambitionner sans limite les biens d'autrui. Et l'on peut (on a soudain le "droit") de prendre aux riches car rien ne justifie plus leur richesse. Mais surtout, rien ne justifie plus que "je" sois moins riche qu'un autre. Peu importe les mérites des uns et peu importe les défauts des autres. En clair : il faut interdire la richesse des autres pour permettre la mienne. N'est-ce pas cela le vol ? Un vol justifié et généralisé. Ah, j'oubliais, l'autre sentiment qui découle de l'égalitarisme, c'est la pitié. On a pitié de ceux qui ont moins que nous et à qui nous ne voulons surtout pas ressembler ... C'est le règne de la compassion (cela rassure aussi et cela donne bonne conscience). L'envie et la pitié ... La frustration et le misérabilisme ... Nobles sentiments. C'est avec ce genre de valeurs que l'on grandit une nation, n'est-ce pas ? Une autre précision: on peut être propriétaire et être pauvre. C'est même de plus en plus le cas. Le capital immobilier nécessite beaucoup de capital mobilier. Etre propriétaire, c'est être virtuellement riche: en effet, il faut vendre son bien pour avoir de l'argent disponible. Et vendre son bien pour payer ses impôts, cela revient à s'appauvrir. Cela profite-t-il aux pauvres ou aux moins riches ? Nullement, cela contribue même à appauvrir les pauvres. Evidemment, ce ne paraît pas grave si l'Etat appauvrit les riches. On ne va pas pleurer sur leur sort, tout de même ! Et c'est très efficace psychologiquement (et politiquement) : cela diminue la frustration issue des sentiments égalitaires. Le problème, c'est que l'argent pris aux riches ne revient pas du tout aux pauvres (ou alors, une misère). Où va cet argent ? Il est perdu. Il est détruit. Il est consommé par l'Etat de manière improductive qui ne compense pas cette destruction par des créations de richesse suffisantes. En clair, l'Etat consomme plus qu'il ne crée. L'Etat est avant tout une organisation politique. Mais il est un très mauvais industriel, un pitoyable commerçant, un piètre propriétaire, un mauvais actionnaire, etc ... en somme, il est un mauvais "riche". Résultat : en prenant aux riches (au point de les appauvrir), tout le monde est perdant, surtout les pauvres qui ne bénéficient plus d'un environnement économique où les "riches" consomment, épargnent, entreprennent, investissent, crééent des emplois ... et rendent les pauvres moins pauvres, voire plus riches. Bref, les pauvres perdent toute chance de s'enrichir (car il faut prendre, précisément, à ceux qui tendent à s'enrichir, même modérement) et pire, car tout est une question de dynamique économique (de mouvements et de flux d'argent), ils tendent à s'appauvrir d'avantage. Voilà pourquoi la problématique de la dette publique est importante. C'est ce que l'on a observé dans la totalité des pays qui ont expérimenté la voie "communiste" : une aspiration mortifère, permanente et sytématique, à la destruction de richesses, jusqu'à l'effondrement du système par une banqueroute généralisée (tant morale que matérielle). Ce n'est pas ce que je souhaite à mon pays.
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Autres infos ... "Les ambitions à crédit" Valeurs Actuelles, François d'Orcival, le 02-05-2008 "A l’Élysée, ce fut un moment de fierté. Le 14avril,le président de la République recevait pour les féliciter les gendarmes, les parachutistes et les marins qui venaient de libérer l’équipage du Ponant et d’intercepter ses pirates.Une belle démonstration des Français à l’intention de nos amis et de ceux qui ne le sont pas. Une affaire rondement menée – racontée par Frédéric Pons dans nos colonnes.Notre confrère, Jean Guisnel,du Point,est allé sur place à Djibouti chercher des détails supplémentaires. Il en a rapporté qui révèlent combien nos militaires sont devenus des champions du système D.« Ils font avec » du matériel qui ne suit plus ! Deux frégates, Jean-Bart et Surcouf, sont envoyées sur zone pour le soutien de l’opération : « Chacune en panne de l’un de ses deux moteurs », précise Guisnel. Les commandos largués en mer doivent être récupérés par une vedette – une “annexe” de la frégate Jean-Bart – qui manque de « couler en recevant le matériel des parachutistes »… Lors du dénouement de l’opération, l’un des avions de renseignement, un Atlantic 2,lance un appel de détresse : « l’un de ses deux moteurs est tombé en panne ».Il devra se poser en catastrophe au Yémen ! Quant aux hélicoptères basés sur place, il en faut dix à terre pour en avoir cinq en état de vol… Or le commandement avait dépêché dans la région le meilleur du matériel disponible… D’autres exemples.Un escadron de l’armée de l’air s’entraîne en ce moment dans les Alpes en vue des transports d’assaut pour soutenir nos forces en Afghanistan : certains de ces Transall ont fait Kolwezi, il y a trente ans ! Pour les maintenir en condition, on est obligé de dépouiller d’autres avions de leurs pièces détachées.Afin de baisser le coût des munitions utilisées par les armes individuelles de nos soldats, on a acheté des cartouches de fabrication chinoise : celles-ci exigent une adaptation minutieuse à nos armes à répétition, sauf à les voir s’enrayer.Plus spectaculaire encore,comme notre unique porte-avions, le Charles-de-Gaulle à propulsion nucléaire, est en entretien prolongé à Toulon, et qu’il faut tout de même entraîner nos équipages de l’aéronavale, pilotes, mécaniciens et avions,ceux-ci vont effectuer cet été un stage à bord du porte-avions américain Eisenhower. Mais pour autant nous voulons tenir notre rang et affirmer notre influence non seulement en Afghanistan et dans les Balkans,mais aussi au Liban et en Afrique… Sur tous les fronts avancés des “conflits asymétriques”.Comment concilier cette volonté politique avec des crédits de fonctionnement (soldes, carburants,munitions, alimentation) amputés au profit des crédits d’équipement (systèmes d’armes) dans une enveloppe serrée par les contraintes budgétaires ? La réorganisation appelée par le ministre de la Défense,Hervé Morin, sur le fondement du nouveau Livre blanc,n’est que la mise en conformité des ambitions et des moyens. La nécessité de rationaliser les achats d’armement à l’échelle européenne (nous en parlons en ce moment avec les Britanniques) et celle d’agir non plus en marge mais au sein de l’Otan s’inscrit dans la même cohérence. Faute de pouvoir augmenter nos dépenses, nous cherchons à rendre chaque euro investi le plus efficace possible, en attendant d’avoir reconstitué nos forces économiques. Ah ! Le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe ! s’exclament certains. (Il y a si longtemps qu’il est supposé se retourner dans sa tombe !) À ceux-là,il n’est pas superflu de rappeler ce qu’était la situation de la France quand le Général a décidé, n’obtenant pas des Américains ce qu’il voulait, de retirer nos armées du commandement intégré de l’Otan. En 1966 et 1967, notre taux de croissance était de 5% et notre budget affichait un excédent… Nos dépenses militaires représentaient le premier poste de charges de l’État : elles s’élevaient à 5% de notre richesse nationale. À l’époque, les crédits de l’Éducation nationale étaient inférieurs à ceux de la Défense ! Quarante ans plus tard, les crédits militaires se situent autour de 1,8 % de notre PIB, ils ne représentent plus que 60 % des dépenses d’Éducation, premier budget de l’État. Quant à notre taux de croissance, on sait ce qu’il en est. Certes, toute comparaison a ses limites : les conditions géopolitiques des années 1966-1967 n’ont rien de commun avec la conjoncture internationale actuelle. Cette comparaison souligne néanmoins ceci : le Général était d’autant plus libre qu’il savait que l’intendance suivait. Désormais, l’intendance est à reconstruire. Quand le président de la République veut un pays plus compétitif et des Français, jeunes ou moins jeunes, qui travaillent plus, c’est aussi pour donner à la France une plus grande liberté d’agir. "
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Autre moyen de faire des économies ? LesEchos.fr, 30/04/08, "Défense : la durée des contrats d'entretien du matériel s'allonge Les industriels de l'armement qui réclament à cor et à cri au ministère de la Défense des contrats de maintenance sur plusieurs années en échange d'une baisse des prix sont-ils en train d'obtenir gain de cause ? Plusieurs négociations en cours le laissent croire. C'est le cas notamment pour le véhicule de l'avant blindé, le VAB. Renault Trucks Defense, qui le construit, est sur le point de se voir notifier un contrat de huit ans, avec une première tranche ferme de quatre ans. La Direction centrale du matériel de l'armée de terre, la DCMAT, a déjà conclu pour d'autres matériels des marchés de dix ans. Mais, au-delà d'une première tranche ferme de 12 à 18 mois, les contrats ne prévoient par la suite qu'une succession de tranches conditionnelles. Un pas important pourrait donc être franchi avec les VAB. Anticipation Même mouvement du côté des navires. Les tranches fermes accordées par le service de soutien de la flotte à DCNS se situent actuellement entre trois et cinq ans en moyenne, selon le groupe naval de défense. Elles devraient passer de cinq à sept ans. Autre cas, celui du Rafale. L'avion de chasse entre peu à peu en service dans l'armée de l'air. Sa maintenance fait l'objet de trois marchés auprès de Thales pour l'électronique, Snecma pour les moteurs, et - bien sûr - Dassault pour la plate-forme (environ 25 % du total). Ce dernier est lié par un contrat de quatre ans qui arrive à échéance cet été. Anticipant sa renégociation, l'avionneur a fait une proposition non sollicitée portant sur un contrat de dix ans avec, affirme-t-il, une réduction du coût de l'heure de vol de 20 % à la clef. « C'est vrai uniquement sur le poste réparation. Si l'on prend tout en compte, traitements de faits techniques notamment, la réduction est nettement inférieure », affirme la Simmad, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense. N'empêche, le cabinet du ministre n'a pas d'a priori à contracter sur une telle durée. Engagement Pour un industriel et ses sous-traitants, rien de mieux qu'un engagement sur le long terme de son client. En échange de cette garantie de revenu, et donc d'un plan de charge stabilisé, l'Etat peut espérer voir sa facture baisser. Pour le ministère de la Défense, c'est d'autant plus intéressant que le « poste » maintenance a explosé sous le double effet du vieillissement des matériels et de la sophistication des nouveaux programmes. Mais il lui faudra pour cela mettre fin à une (mauvaise) habitude. Pour faire des économies, l'Etat a (très) souvent sabré dans les crédits d'entretien des armées, au détriment de la disponibilité des matériels. Contracter sur plusieurs années impose d'engager des crédits dans la durée. C'est donc se priver d'une variable d'ajustement budgétaire. Mais on ne peut pas tout avoir..."
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Correction: "Libération.fr"
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Des précisions très intéressantes ... O0 J.-D. merchet, Le point.fr, 28/04/08, "La France veut vendre le tiers de ses chars Leclerc" affirme le journaliste Jean Guisnel, dans Lepoint.fr. Les "120 chars" en question seraient prélevés parmi ceux "en dotation dans l'armée française" pour être vendu à "un pays étranger", sans plus de précision. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer cette information, mais le principe d'une vente de chars d'occasion était "dans le tuyau depuis un moment", affirme un bon connaisseur du dossier. Encore faut-il trouver preneur, alors que la concurrence est rude. La Libye pourrait être intéressée. En revanche, le chiffre de 120 étonnent les spécialistes. Selon eux, il ne correspond à aucune logique industrielle. 396 chars Leclerc ont été construits par Giat (aujourd'hui Nexter) pour l'armée de terre. Ils l'ont été en trois séries, assez différentes sur le plan technique (1, 2 et XXI). La S-1 comprenait 130 chars, la S-2, 170 et la S-XXI, 96. A la veille d'une réduction de format de l'armée de terre, l'Arme blindée cavalarie (ABC) accepterait sans trop crier de perdre ses Leclerc S-1, les plus anciens et les plus mal équipés (pas de climatisation pour les pays chauds, par exemple). Sur les 130 livrés, il en reste 82 en service, une cinquantaine d'autres ayant été déjà envoyés, peu ou prou, à la casse. Ce sont ces 82 Leclerc que l'Armée de terre souhaiterait vendre d'occasion. L'armée de terre aligne aujourd'hui un parc de 355 chars Leclerc. "On n'en a pas besoin d'autant" reconnaissent volontiers les militaires. Le Leclerc, conçu à l'époque de la guerre froide, n'est aujourd'hui employé qu'au Sud-Liban, à raison de treize exemplaires. Il ne l'avait été qu'une seule fois auparavant, au Kosovo. Le prix de vente d'un char de combat type Otan, d'occasion et en bon état, peut être estimé à environ un million d'euros pièce, affirme un bon connaisseur de ce marché. Neufs, ces engins valent dix à douze fois plus cher. Au prix d'occasion, il faut ajouter leur modernisation éventuelle. Le Point évoque une remotorisation avec un moteur allemand. Les ingénieurs de Nexter sont sceptiques, car la caisse de Leclerc Emat (français) ne peut accueillir le moteur allemand MTU (allemand). Certes, les Leclerc vendus aux Emirats arabes unis sont motorisés MTU, mais leur caisse a été conçue en fonction de ce moteur. Après les RC 80, les RC 60 ? Au sein de l'armée de terre, quatre régiments sont dotés de Leclerc, à raison de 80 chars chacun. Les autres chars sont répartis dans les écoles ou les services techniques Les régiments sont des RC 80 (régiments à 80 chars), formés par la réunion de deux unités en une seule. Il s'agit des 1/11 régiment de Cuirassiers, 6/12 régiment de Cuirassiers, 1/2 régiment de Chasseurs et 501/503 régiment de Chars de combat. Ce format (80 x 4 = 320) ne survivra pas aux réductions annoncées. En fonction de la réorganisation de l'armée de terre, des RC 60 pourraient voir le jour. Ils seraient organisés sur la base de deux groupes d'escadrons à trente chars. Dans cet esprit, l'Arme blindée cavalerie réorganise déjà son "pion de base", le peloton. Au lieu de 4 chars Leclerc, il sera désormais formé de 3 Leclerc et de 3 VBL (véhicule blindé leger) d'éclairage. Une autre possibilité, humainement plus douloureuse, serait la dissolution d'un des quatres RC 80 et le maintien des trois autres sous leur forme actuelle. Au final, les experts de la blindaille s'attendent à un parc de 240 Leclerc en régiment, plus une vingtaine dans les écoles et les services techniques. La France se situerait au niveau de la British Army qui n'alignera bientôt plus que 240 Challenger [et non Centurion, comme je l'avais écrit plus tôt, sans doute par nostalgie de ma prime jeunesse...]"