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[Irak] passé, présent, avenir
aqva a répondu à un(e) sujet de roland dans Politique etrangère / Relations internationales
Les américains quand il ont stabilisé l'irak en 2009-2010 ont usé et abusé dans les faits d'une stratégie communautaire, quitte à négocier avec les mouvements séparatistes/communautaristes et sans mettre assez d'efforts sur la recréation d'un Etat irakien viable et légitime qui avait la faveur de bon nombre d'irakiens. L'objectif initial d'une démocratie à l'occidentale étant lui enterré de longue date. :lol: Un succès en apparence a été obtenu à savoir un sécurisation temporaire et un gouvernement mais c'est une victoire à la pyrrhus. Cela a validé de fait la mort de l'Etat irakien et un changement vers des loyautés des irakiens vers des acteurs autres que l'Etat (pas seulement communautaires). Qui a terme rendront le pays instable donc à la fois sous la coupe de ses voisins (à commencer par l'Iran) et un terreau pour les mafias en tout genre, groupe terroristes, etc. Ce qui est contraire aux objectifs américains de stabilisation du pays et de limitation de l'influence iranienne. En somme une version molle du démembrement de l'Irak, l'expérience de la dissection de la yougoslavie puis l'échec au kosovo n'ayant manifestement pas servi de leçon. :-[ Voir ce blog pour les sources: http://gulfanalysis.wordpress.com/2011/12/02/vp-biden-and-the-great-american-reposture-in-the-middle-east/ -
Ok, il est vrai que des factions palestiniennes ont aussi les liens avec Damas (elles sont sans doute encore plus tributaires de son soutien et peuvent "vendre" des attentats pour exister). Donc Juppé se trompe quand il accuse le hezbollah? Là mon point est que si le conflit devient très sérieux avec la Syrie, avec une intervention directe forte (pas à l'ordre du jour), il y aura de gros problème pour la finul si le hezb se sent trop menacé par la perte d'un soutien pour laisser faire (quitte à assumer les conséquences négatives sur une opinion qui verrait mal l'importation d'un conflit). L'attentat est peut être un avertissement (après tout l'intervention est encore en suspens), une enquête sur le "professionalisme" de l'attentat permettra sans doute d'en savoir plus...
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Les représailles syriennes commencent (et vu la facilité que le hezbollah peut avoir à frapper la finul, ca pourrait être bien pire)...
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Nouvelle mode économique en FRANCE: la ré-industrialisation
aqva a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Economie et défense
Ca marche? Tu as une source qui démontre que ca améliore la productivité par rapport à l'auto organisation d'entreprises? D'après la source que je t'ai cité, il n'y a pas d'effet significatif du technopole sur la productivité ou les localisation des entreprises (qui savent très bien s'organiser seules quand c'est rentable). Il faudrait en théorie obtenir une concentration très importante d'industries (avec les risques que cela induit) pour obtenir de petits gains d'efficacité. Alors que les techonopoles portent beaucoup de défauts à mettre en balance qui font payer relativement cher le très peu gagné. L'état n'oblige pas à s'installer, mais il privilégie certaines industries par ses choix d'investissements en infrastructures et certaines entreprises par ses aides financières et l'autorisation à s'installer. Donc il biaise l'allocation naturelle des ressources. Cela relève d'ambitions de planification de l'économie (comme si l'état était bien placé pour choisir les secteurs d'avenir!), même si ces objectifs ne sont que peu atteints. Au contraire la construction régulière d'infrastructures pour soutenir la croissance de l'existant et sans chercher à créer tel ou tel cluster d'une technologie particulière ex nihilo, n'a aucune ambition planificatrice puisque cela ces infrastructures bénéficient à tout le monde. Le problème du dirigisme est qu'on ne se pose jamais les problèmes de corruption que cela induit: une aide ou l'autorisation de s'implanter dans un pole de compétitivité, favorise précisément certaines entreprises et pas d'autres, au contraire de la construction d'infrastructures qui est bonne pour tous. Or les grosses entreprises sont parfaitement capables de faire de lobbying pour s'arroger toutes les aides et emplacements intéressants, d'avoir un contrôle sur la direction du pôle et a contrario en interdire l'accès aux concurrents. http://www.usinenouvelle.com/article/ab-science-assigne-medicen-en-justice.N56509 Comme souvent le dirigisme favorise la constitution de monopoles et les acteurs en place, au détriment de l'incitation à innover. Par ailleurs les implantations géographiques sont aussi sensibles politiquement (les élus locaux aiment bien les pôles de compétivité comme preuve de leur volontarisme) et risquent de refléter plus l'importance des baronnies politiques locales que des contraintes d'efficacité. -
Naturellement. :lol: Mais une sortie de l'euro va couter très cher aux états membres.
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Nouvelle mode économique en FRANCE: la ré-industrialisation
aqva a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Economie et défense
On ne peut pas parler de dirigisme étatique centralisé dans ce cas (c'est un service de gestion qui ne demande pas de choisir les secteurs futurs d'innovation ni de diriger l'avenir économique de la France). Ceci dit les réseaux de transports (eau mais aussi électricité, routes, etc.) sont un bon exemple de secteur qui devrait rester dans le monopole public. Ces secteurs sont aussi connus sous le nom de "monopole naturel": qu'il y'aie concurrence ou pas, les gains d'efficacité dus au fait d'avoir un seul producteur sont tels qu'il y aura concentration dans un monopole. Dans ce cas mieux vaut un monopole public qu'un monopole privé, le monopole public étant moins apte à exploiter les consommateurs et l'argent gagné sert au moins la collectivité. On peut ajouter que ces services dépendent de marchés publics, ce qui pose un problème de corruption dans le choix du prestataire de services (et les entreprises de gestion de l'eau ont copieusement arrosé - au sens figuré =) - les politiques par le passé). Hum tu m'as mal compris, mon point est que l'état n'a pas l'information nécéssaire pour choisir les secteurs d'avenir, mais ca ne veut pas dire que je suis un anarcho-capitaliste, loin de là. L'intervention étatique est nécéssaire dans certains secteurs, à commencer par les secteurs régaliens, les monopoles naturels (voir un exemple plus haut), les mécanismes de redistribution sociale (qui sont un choix de société) et quelques autres. Ceci dit on s'éloigne beaucoup du sujet qui est les technopoles. Moi même je le suis (pas en économie). ;) Le problème de la France est la faiblesse de la recherche privée, pour des raisons historiques et de fonctionnement de l'enseignement supérieur (division entre grandes écoles et universités) - plus sans doute de réglementation. Le CIR n'a eu a peu près aucun effet de ce coté, les entreprises font de l'ingénierie mais pas vraiment de recherche (et je ne parle pas que de recherche fondamentale non rentable rapidement mais de ce que font google, microsoft, etc.). L'intervention étatique étant par défaut beaucoup plus importante qu'ailleurs pour compenser (avec les défauts d'efficacité de la bureaucratie que ca inclut). Ceci dit les ambitions planificatrices du financement public sont déja moindres que dans le cas d'un pole d'un compétitivité qui a des ambitions territoriales secteur par secteur. -
Nouvelle mode économique en FRANCE: la ré-industrialisation
aqva a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Economie et défense
Et pour une silicon valley, combien de plantages? A part cette référence très facile devenue passage obligé, il faut vraiment bien chercher pour trouver des exemples de gains d'efficacité dans des technopoles (pour note un des créateurs de la silicon valley a essuyé un échec complet au new jersey ensuite, alors que c'est une zone géographique très favorable). Par ailleurs qu'est ce qui dit qu'un équivalent de la silicon valley ne se serait pas organisé de lui même? Ce qui est efficace est d'améliorer les infrastructures publiques pour permettre aux entreprises de venir s'installer d'elles mêmes en cluster à moindre cout, sans chercher à planifier les secteurs d'avenir ou à faire du dirigisme local pour avoir une "silicon valley française" qui d'ailleurs n'existe pas (voir rapport du CEPREMAP). Les entreprises savent ce qui est bon pour elles, si elles sont plus efficaces en cluster, elles vont s'y organiser naturellement d'elles mêmes sans que l'Etat ne doive intervenir autrement qu'en améliorant les infrastructures. Pour le reste le darwinisme fera son boulot. La création de poles risque en revanche de créer des localités économiquement sinistrées à la manière des régions minières de l'europe post industrielle, avec une cohorte de travailleurs qui devront soit déménager soit pointer au chomage quand la technologie du pole sera devenue obsolète. Si on peut m'expliquer ce que la planification étatique centralisée peut bien être supposée apporter en plus du fonctionnement normal de l'économie dans ce domaine, je suis preneur. -
Nouvelle mode économique en FRANCE: la ré-industrialisation
aqva a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Economie et défense
Ca ne marche PAS dans le reste du monde. -
Les indicateurs économiques indiquent le contraire: une inflation inférieure à 1% par an actuellement alors qu'il nous faudrait du 3% pendant 5 ans pour espérer s'en sortir d'après Krugman. Ca reste du calcul approximatif mais le message du marché est clair, on est menacé par tout sauf une inflation importante. http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/11/28/breakeven-bad/ La BCE est très crédible dans sa lutte pour l'inflation et pour cause, elle rechigne encore à prêter en dernier recours alors que la catastrophe se profile on ne peut plus clairement depuis longtemps. Concernant les mesures à prendre il faut séparer les faits des jugements de valeur. Les faits sont: - Le FESF est un feu de paille qui n'a rien réglé et est voué à échouer tant les sommes à injecter pour avoir un effet sont bien trop grandes. - Les économistes sont unanimes sur le fait que la monétarisation la dette par la BCE est la seule solution. A terme c'est le futur probable moyennant un tranfert de souverraineté des états vers bruxelles (qui aura un pouvoir de controle de la politique fiscale, dernier outil économique des états). - Les notations des pays sont avant tout politiques: par exemple Suède et Finlande ont des économies proches mais la Finlande emprunte à un taux bien plus élevé car elle est dans la zone euro qui a des institutions faibles qui n'inspirent pas confiance aux prêteurs. Tout comme la dégradation des USA est politique et sanctionne l'échec de la tentative de politique bipartisane. - Une réduction de la dette diminue l'inflation nécéssaire mais contribuera à la dépression de l'économie donc à la baisse des recettes: dilemme difficile à régler. En revanche savoir si il faut ou non réduire la dette en diminuant les prestations sociales est un choix de société (pour ne pas dire politique), de même que la redistribution et son ampleur. Cette redistribution pourrait être rendue plus efficace en simplifiant la réglementation et l'imposition, mais son principe même tient du jugement de valeur.
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Nouvelle mode économique en FRANCE: la ré-industrialisation
aqva a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Economie et défense
Un rapport du CEPREMAP: http://www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS10.pdf En plus court, il serait temps de se rendre compte que l'Etat est très mal placé pour choisir les secteurs d'innovation ou planifier l'économie: ces secteurs sont choisis par la sélection darwinienne des entreprises avec les bonnes innovations et la mort des entreprises les moins efficaces. Les pôles d'innovation ne sont qu'un frein à l'entrée de nouvelles entreprises sur le marché et une couche bureaucratique supplémentaire, qui permet parfois aux acteurs déja présents de faire pression via la direction du pole pour empêcher l'arrivée de concurrents plus efficaces. D'après le rapport, les gains de productivité sont nuls par rapport à l'absence de pole. Les maigres avantages d'un pôle, à savoir l'effet de cluster, est bien peu par rapport au coût du projet, sachant que sans intervention les entreprises se seraient quand même naturellement organisées en cluster pour être plus efficaces. Cette concentration excessive par filière est même dangereuse du point de vue d'aménagement du territoire, car ce sera la catastrophe pour la région le jour où la filière sera devenue obsolète ce qui risque d'arriver tôt ou tard. Comme toute politique de planification industrielle centralisée ce projet est une destruction nette de valeur, qui n'est utile qu'à quelques élus locaux qui pour des gains de court terme préparent sans le savoir une drame potentiel pour leur région et à quelques entreprises subventionnées (au détriment du reste de l'économie). Si l'union soviétique a complètement échoué, ce n'était pas pour rien. Si il devait y avoir une politique en matière industrielle, elle serait de retirer les freins réglementaires aux entrants sur le marché (et à la disparaition des sortants), faciliter la concurrence libre ou encore améliorer les infrastructures pour réduire les couts de transport. -
En quoi le fait que les US soient mal est rassurant? Si ils vont mal, leurs importations et investissements vont couler, et on sera mal. La réciproque est vraie aussi. L'échec du système politique américain à produire un consensus est une mauvaise nouvelle de plus.
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Quel était le profil des soldats dans une armée des guerres Napoléonienne ?
aqva a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Histoire militaire
Ca va mettre au jour certains problèmes, oui. Ca va pallier aux défauts dans une grande mesure: non car il s'agit d'un conflit avec un enjeu très limité, lointain, qui peut être perdu sans conséquences directes importantes, qui n'a aucune capacité à contraindre une organisation et un système politique à faire dans l'innovation radicale (ce qui veut dire aussi prendre des risques) sous peine de sanction indiscutable et visible. La capacité d'une armée à oublier des enseignements est aussi importante, comme lors du voyage de Goya en Afghanistan en 2009 où il voyait que les américains agissaient avec leurs anciennes méthodes comme si le surge irakien de 2007 n'avait jamais existé... Qui plus est ce genre de conflit est minimisé comme étant "juste une insurrection", sous entendu pas la vraie guerre. Si tu prends les défauts mentionnés de l'armée française, ils n'ont pas tellement changé et vont plutôt en se renforçant. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
aqva a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
La crédibilité de l'ONU elle même ne tient que par le deal de puissance au CS: l'institution est relativement bien acceptée et son avis écouté par les grands qui comptent car eux même y sont très bien représentés. =) La puissance n'étant pas un objet démographique, si tu remplace le vote par une règle "démocratique", l'institution sera tout simplement une coquille vide car beaucoup de pays puissants (US en tête) n'accepteront pas de se voir dicter leur conduite par l'Inde et la Chine, plus un certain nombre de pays croupions qui seront surreprésentés. L'ONU en elle même n'a aucun pouvoir coercitif, elle ne repose que sur un accord tacite des grandes puissantes qui y trouvent leur intérêt et les règles de vote doivent donc respecter approximativement ces intérêts. Concernant le siège européen, comment se fera le vote? Par unanimité c'est l'impuissance garantie. Par majorité ça va froisser les pays obligés de voter contre leur avis et ouvrir la voie aux marchandages des votes auprès des autres puissances avec une position officielle instable et illisible au bout du compte. -
Quel était le profil des soldats dans une armée des guerres Napoléonienne ?
aqva a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Histoire militaire
Le différentiel de qualité de la vieille/moyenne garde tient en partie aux "forces morales": à une époque où une charge à la baionnette se conclut soit par l'arrêt de l'attaquant avant le contact, soit par la fuite du défenseur c'est décisif (à ce jeu, le plus "irrationnel" gagne). La garde a à la fois l'expérience nécéssaire pour savoir dans quelles circonstances lancer de telles charges, la discipline pour retenir son feu même quand il y'a des pertes (alors que des conscrits vont tirer de manière prématurée car incapables de supporter la pression psychologique consistant à subir sans pouvoir riposter immédiatement), une confiance suffisante pour aller jusqu'au bout, confiance renforcée par l'expérience des précédentes victoires ce qui crée un cercle vertueux. Plus leur réputation qui devait faire son petit effet chez l'adversaire. :lol: Autre point, la vieille garde ne paniquera pas en cas de revers (réel ou apparent): les paniques se produisant depuis l'arrière par délitement progressif, c'est pour cela qu'elle est gardés le plus possible en réserve (outre la nécéssité de préserver la ressource) pour soutenir le moral de la ligne qui sait que ses arrières seront défendus en cas de problème. Pour prendre un exemple, la gestion des réserves (point essentiel) de cavalerie est bien mieux faite par la Grande Armée: elles peuvent se déployer sur ordre beaucoup plus facilement et la discipline est bien meilleure que la cavalerie anglaise (moins de charges de la totalité de la cavalerie à la simple vue de l'ennemi - aussi vaillantes que stupides - , plus de rapidité à se remettre en formation). Cela permet de mettre au point des tactiques complexes, par exemple le piège consistant à envoyer un petit détachement de cavalerie pour jouer le rôle d'appât et à cacher le reste, afin d'inciter l'adversaire à employer tout son effectif pour obtenir une victoire en apparence facile. Une fois le petit détachement dispersé, la totalité de la cavalerie adverse est en bout de course et a perdu son alignement, elle est mure pour la charge du gros de l'effectif qui était resté caché. -
Comme quoi on en revient toujours au même point: c'est le modèle occidental même qui pose problème, tant que rien ne change il y'a peu à espérer du point de vue infanterie légère (dont les paras sont en théorie une branche). Sur le discours de l'urbain moderne inadapté à l'infanterie légère, certes il n'a pas l'expérience du monde rural mais les combats de l'avenir se feront de plus en plus dans les mégalopoles urbaines qui concentrent le gros de la population mondiale, de ce point de vue être urbain est une qualité. J'imagines que tu parles plutot du point de vue condition physique (mais ca peut se compenser en concrentrant les meilleurs dans l'infanterie légère, avec un vrai prestige pour l'unité comparable aux paras et en envoyant le reste dans la ligne), et d'habitude à un mode de vie (voir les FOB américaines) peu compactible avec l'infanterie légère?
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Eva Joly est sur une ligne dure à l'intérieur des verts (celle qui l'a fait gagner la primaire), il s'agit avant tout pour elle dans ses déclarations de donner des gages de crédibilité en interne pour la présidentielle. Quand on rentre dans les détails de l'accord, les verts ne faisaient aucune demande précise sur un calendrier de fin du nucléaire, il s'agissait juste d'un engagement non contraignant (donc reportable/oubliable à souhait) et même cet "engagement" a été sucré au final comme toutes les mesures antinucléaires un peu significatives. Le "real politique" prendra toujours le dessus: le PS est beaucoup plus gros et est largement favorable au nucléaire, c'est la seule solution de ralliement pour le vote vert de toute manière donc c'est lui qui pèse. L'enjeu réel pour les verts étant d'obtenir un maximum de circonscriptions et donc de financement public pour les législatives.
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Guerre civile en Syrie
aqva a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour rebondir là dessus, la politique extérieure d'un pays n'est pas explicable sans approche multi-factorielle: outre l'intérêt national pur, il y'a l'idéologie des politiques au pouvoir qui pèse dans les choix (tant que ce n'est pas (trop) nuisible du point de vue électoral), les intérêts des groupes associés au pouvoir et les pressions qui s'exercent en interne dans un pays (par exemple une communauté d'expatriés organisée). Ce sera plus clair avec un exemple. Il est certain que Bush a envahi l'Irak dans l'idée (naïve) d'en faire un satellite américain au MO, région stratégique pour le pétrole. Mais il est également très probable qu'il pensait (là encore naïvement) pouvoir faire de l'Irak une société démocratique à l'américaine, que les USA seraient accueillis comme des "libérateurs" par les irakiens, un monde "démocratique" naturellement sous leadership américain étant indissociables du point de vue néo-con. L'impréparation américaine dans les premiers mois de l'occupation et le choix d'objectifs de guerre "totaux" visant à révolutionner la société irakienne (et contraires in fine à l'intérêt national américain) a été le cruel révélateur de ces croyances. Outre cela des intérêts de lobbying bien sentis en interne comme celui de Haliburton ont pesé dans la balance, tout comme l'imposteur expatrié Chalabi a pu faciliter la prise de la décision d'intervenir. En Lybie c'est moins clair vu que l'intervention est récente et a été beaucoup moins marquée. L'impact sur intérêt national était douteux voire négatif (quoique je ne demande si à l'Elysée on ne s'est pas fait l'illusion du contraire), l'intérêt électoral faible (avec un risque conséquent que ca foire et se retourne contre le Président), les aspects idéologique et l'influence des conseilliers du Président étant plus importants, plus peut être laisser sa marque dans l'Histoire voire viser un certain prix Nobel (ce dernier point n'est qu'une hypothèse à prendre avec un maximum de précautions). -
Amérique latine : l'armée en guerre contre les cartels de drogue
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai dit "Au delà d'un certain seuil" dans le post précédent.- 635 réponses
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- drogue
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Amérique latine : l'armée en guerre contre les cartels de drogue
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Soit dit en passant, ca fait plus de deux siècles que Beccaria a démontré que la dissuasion du crime par la terreur avec des peines très lourdes est inefficace, ce qui est confirmé par les études statistiques très sérieuses (que ce soit sur le sujet de la drogue ou d'autres). Au delà d'un certain seuil, ca ne fait qu'enfermer le criminel dans une attitude jusqu'au boutiste (avec des gangs qui augmentent eux aussi aussi leur niveau de violence) et empêcher toute réinsertion. La réinsertion n'étant pas là pour faire plaisir aux bobo humanistes bien pensants mais bien car c'est la solution la plus efficace pour diminuer le niveau de criminalité. Idéalement la prison devrait être un dernier recours compte tenu de son caractère hautement criminogène. Mais les mythes ont la vie dure. :O- 635 réponses
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Vendre un avion à perte aussi une destruction nette de valeur. Or le fait qu'il y aie besoin de verser un milliard de l'état est la preuve que la vente se fait à perte, si la vente était viable économiquement il n'y aurait pas besoin d'un tel cadeau. Là encore tu oublies que si le rafale n'était pas produit, il y aurait eu autre chose de fait à la place avec l'argent qui aura été investi pour les produire et les travailleurs diplomés qui travailleront dessus (d'où l'exemple du tremblement de terre). Qui auraient aussi crée des emplois, rapporté des impôts, etc. durant la même période. Investies ailleurs dans l'industrie, il n'y n'aurait pas eu besoin de l'aide de l'état pour la faire vivre d'où une perte de 1 milliard. L'argument de la souverainneté tient debout, le reste non. L'indépendance n'est pas gratuite, elle implique un prix à payer à moins d'avoir un très bon projet novateur qui tue la concurrence mais c'est visiblement pas le cas du rafale vu que personne ne nous l'achète. La question à se poser étant de savoir si le gain d'indépendance acquis justifie la dépense (c'est assez subjectif d'y répondre et dépend des projets diplomatiques). A ta place je ne me lancerai pas dans ce genre d'affirmation rapide, ceci dit le fait t'es coutumier et t'a déja été signalé par plusieurs personnes. La vente d'un avion de chasse est une part infinitésimale de l'économie: même si elle mal gérée elle n'a aucun impact mesurable sur l'économie globale ou le modèle social! Sur la dette publique éventuellement. Par ailleurs il faut être réaliste ;) les choix de subvention d'un état ne se font pas tant sur l'utilité nationale (à moins d'avoir un très bon projet) que sur la puissance de lobbying des constructeurs en interne auprès des politiques. C'est notamment pour cela que les USA se lancent en permanence dans des projets du type de F-22 qui sont aussi ruineux qu'inutiles dans le contexte actuel (les USA ont déja largement de quoi écraser n'importe quel adversaire aérien, une confortable avance technologique et les guerres futures seront beaucoup plus du style de l'afghanistan que contre un adversaire comme la Chine qui est hors de portée des USA de toute manière).
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Supposons qu'un tremblement de terre frappe la France, avec 1 milliards de dégats: ca va aussi créer des rentrées d'impôts supplémentaires et des emplois pour la reconstruction. Les tremblements de terre sont ils souhaitables? Non car comme dans le cas du rafale, c'est de la réallocation de ressources qui auraient été utilisées ailleurs autrement. Par exemple le millard non prélevé en impots aurait servi aux français à s'acheter davantage de biens, faisant tourner l'industrie en général. On peut être pour ou contre le rafale, par exemple en mettant en avant l'intérêt d'être maitre de la filière de production de nos matériels à haute technologie, mais pas en utilisant de faux arguments.
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[L'ordre et la morale] Film français sur Ouvéa
aqva a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Il est de bon ton en France de se gausser de Fox News, mais l'avenir des médias français se trouve sans doute par là tant le phénomène de polarisation du marché des consommateurs de médias est un mouvement général dans les démocraties. Que le débat soit nul est un fait, le fait est aussi qui les gens veulent consommer des médias qui vont dans le sens de leurs certitudes ce qui rend la segmentation du marché inévitable. C'est la fameuse exception culturelle française. :O :lol: Elle est de plus en plus difficile à justifier vu qu'on ne voit pas pourquoi le contribuable devrait financer le lobbying des chapelles et groupes de pression très minoritaires, lobbying qui prend place à chaque fois que l'Etat se met en tête d'intervenir dans un secteur de l'économie qui se passerait fort bien de sa présence. -
Oui mais là n'est pas la question. Les afghans n'obéissent pas à Karzai (le maire du Kaboul) car il est soutenu par les USA qui pourraient transformer l'Afghanistan en chaleur et lumière si ils le voulaient. Que vaudra aux yeux des habitants un état qui: - Ne peut collecter aucun impot ni fournir de prestations. - Est incapable de maintenir l'ordre. - Est incapable de faire fonctionner la justice. - Est incapable d'assurer le respect des contrats et de fournir des services publics minimum (eau, électricité). La réponse est: rien! C'est juste une fiction hypocrite, l'Afghanistan en est un bel exemple. Au contraire une entité para étatique qui pourra assurer tous ces services se garantira la loyauté de la population qui les utilse et qui leur sera redevable, et c'est à elle que les gens s'adresseront quand il ont un problème. Par exemple l'armée du madhi en Irak quand elle a pris le controle de centrales électriques pour les faire tourner à son compte, ou les "impot révolutionnaire" et "justice révolutionnaire" des mouvements de guérilla. Les gens se ficheront par dessus tout de qui a la bombe H car ca n'a aucun impact sur leur vie quotidienne. A moins d'un état qui mène une politique de la cannonière nucléaire pour s'assurer de la loyauté des habitants, mais une telle loyauté ne serait que de façade et équivaudrait à un occupation étrangère du point de vue local.
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Cela se passe à la TV partout dans le monde francophone!
aqva a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Sur LCP en ce moment: A vos ordres, monsieur le président Le temps de la guerre froide Histoire de l'armée pendant la Vème république. -
[Afghanistan]
aqva a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Le vrai problème est surtout qu'il faudrait multiplier par 10 la taille de l'ISAF pour obtenir un contrôle effectif du pays, ce dont on a pas les moyens et qui serait d'un cout disproportionné. Même de meilleures méthodes n'ont aucun espoir de compenser le manque d'effectifs. En attendant on ne peut que revoir nos exigences à la baisse, et ne pas chercher à se faire plus gros que le boeuf ce qui mène toujours à de grosses désillusions. Seulement ce dernier point est en contradiction totale avec la culture militaire américaine qui passe son temps à s'auto-illusionner (voir le rapport de michel goya sur l'afghanistan en 2010). Concernant le dossier palestinien, il ne faut pas oublier que le vote "juif pro-israel" a un poids considérable, dans pas mal de circonscriptions électorales et dans les financements de campagne. En 2010 quand Obama s'est mis à adopter une ligne un peu plus dure envers Israel, certains sénateurs démocrates en ont perdu leur siège et l'avertissement a été clairement entendu (j'ai vu récemment à la télé us - quand j'étais à l'étranger - un représentant de la communauté dire clairement que le vote démocrate juif n'était pas acquis pour 2012 et qu'il dépendrait d'une ligne pro israelienne sur le dossier palestinien). Un Obama plus volontariste sur ce dossier se trouverait face à une fronde de ses sénateurs et de son parti (qui n'ont pas envie de perdre les élections futures), ce qui en ferait de toute manière un président impuissant. La volonté du seul président est bien sur nécéssaire mais le drame est qu'elle est également impuissante. Le vrai problème est à chercher dans le fonctionnement interne des USA qui fait la part belle aux minorités les plus extrêmes avec un agenda idéologique chargé. Le parti républicain de Bush fils était un exemple caricatural de ce phénomène entre les bigots évangélistes et de la "moral majority", les "antifiscaux", les purs faucons, les lobbies industriels de tout poil, etc.