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AIR-DEFENSE.NET

aqva

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  1. aqva

    La fin des porte-avions ?

    Liste rapide: sous marins notamment SSK, rien que le fait qu'un sous-marin diesel chinois aie pu émerger non détecté au milieu d'un GAN US, qui est plutôt paranoïaque pour sa sécurité, démontre le désastre qui nous pend au nez bombe nucléaire tactique missiles près des côtes ou tirés par des embarcations civiles (simulation millenium challenge 2002) avions et navires civils suicide (simulation millenium challenge 2002) Les USA ne détruiront pas la planète car on leur a cassé leur joujou pour faire de l'impérialisme. Ou alors ça voudrait dire que l'arme nucléaire est devenue une garantie pour l'impérialisme (plus les mêmes enjeux, à ce compte autant l'utiliser en représailles à chaque gros revers militaire) et plus une défense ultime en cas de menace grave sur le territoire national - menace grave que ne posera pas la perte d'un GAN: il suffira d'utiliser la même méthode sur un éventuel GAN ennemi s'approchant trop près des côtes. Par ailleurs la bombe nucléaire tactique était le sort réservé par les soviétiques aux PAs US pendant la guerre froide: http://www.independent.co.uk/news/world/europe/soviet-navy-left-20-nuclear-warheads-in-bay-of-naples-6150280.html An expert on Soviet-era intelligence, Mario Scaramella, sent a memo confirming the existence of the missiles to Guido Bertolaso, the head of Protezione Civile, Italy's civil defence agency. "On 10 January 1970," the memo read, "a submarine of the November class detached itself from the Fifth Squadron (Mediterranean) of the Soviet navy with orders ... to place an imprecise number of tactical atomic torpedoes in the Bay of Naples. The submarine was armed with 24 nuclear torpedoes of two different types, for anti-aircraft carrier and anti-submarine use. They were used to mine the area used by the American Seventh Fleet." D'après l'amiral US Hyman Rickover, l'espérance de vie d'un PA moderne dans un conflit est deux jours: http://alb.merlinone.net/mweb/wmsql.wm.request?oneimage&imageid=5446364 Donc selon toi les 10+ GAN US pendant la guerre froide étaient destinés à faire du combat entre escadres contre les 0 GAN sovétiques? Marine soviétique elle même très fortement basée sur la sous-marinade (heureusement pour le camp capitaliste que le conflit n'a jamais eu lieu...). Seul le volet action vers la terre est pertinent pendant la guerre froide, ajoutons qu'historiquement le bombardement stratégique n'a jamais pu démontrer son utilité et justifier les ressources qui lui étaient allouées (note: le pic de production allemand pendant la seconde guerre mondiale est en 1943 et 1944 en plein coeur de la campagne alliée). Nuance, je ne dis pas que le PA est devenu inutile, mais seulement dans le cadre de la guerre symétrique classique. Il garde son utilité par ailleurs, notamment en OPEX de "stabilisation", de controle des axes commerciaux voire d'opération ponctuelles contre un potentat d'un petit pays, mais dans ce cas il faudrait le concevoir pour ce rôle dès le début en posant ouvertement ce choix sur le table. L'USN ne remet pas ses conceptions en cause par inertie et par l'habituel mélange des genres politico-militaro-industriel qui favorise les projets de gros navires couteux: d'après l'expert Bill Lind il faudra attendre la perte d'un PA américain pour assister à un changement modèle. En somme, un retour à la réalité des plus brutaux. :P
  2. aqva

    Combat terrestre moderne

    Le hezbollah en 2006 au Liban n'avait ni chars, ni avions et a pourtant été capable d'infliger des pertes proches de 1vs1 à l'IDF et de repousser l'invasion, le tout dans un combat conventionnel visant à tenir le terrain de manière statique (il ne s'agissait pas d'une guérilla qui elle n'interdit pas de territoire à l'ennemi et ne cherche pas à défendre des positions de manière permanente). Croire que la puissance de feu peut tout résoudre est une grosse erreur: même les plus terribles bombardements de la première guerre mondiale comme la Somme et Verdun n'ont jamais atteint cet objectif!
  3. aqva

    La fin des porte-avions ?

    Dans le cas de la marine américaine (plus les vassaux européens), l'Iran est n'est pas si loin de la limite, la Chine clairement hors de portée comme toutes les puissances nucléaires à peu près (sauf peut être à vouloir jouer avec les alumettes en attaquant le pakistan). Pour des pays comme la France ou l'Angleterre la limite est plus basse encore. Oserait on envoyer un PA dans une guerre des malouines II? Oui c'est l'impression générale: dans un conflit "équilibré" les porte avions sont trop vulnérables (à une multitude de menaces), et ils sont mal conçus pour un conflit "déséquilibré" car ce sont avant tout des navires de la guerre froide chargés de faire harcèlement périphérique de la mer vers la terre contre l'URSS, pas des navires chargés de maintenir l'ordre sur les axes commerciaux et de soutenir quelques Opex ponctuelles vers des failed states ou des pays avec une armée conventionnelle bien limitée.
  4. Sauf que si tu regardes en terme de budget, l'effort de réinvestissement massif dans la défense date de 1936 sous le front populaire (ce qui a couté des promesses de campagne à Blum), après un bas historique en 1935 quand le ministre de la Défense était un certain... Pétain. Après on dit encore que la gauche est "antimilitariste" et la droite "responsable". :lol: Quant à eu les moyens politiques de diriger l'effort de défense de 1934 à 1940, c'est Daladier, un radical, pas vraiment un gauchiste excité. L'autre homme politiquement très important dans étant Pétain (encore lui). Pour la note l'armée française avait bien plus d'artillerie, plus de chars, bien mieux blindés et armées avec pourtant une mobilisation plus forte de la population qu'en Allemagne (pour compenser le déséquilibre démographique). Le point faible étant l'aviation, du fait d'une industrie civile très faible en 1936 (contrairement à l'Allemagne et l'Angleterre), se limitant à une poignée de PME sans moyens qu'il a fallu nationaliser et réorganiser de fond en comble pour voir les premiers résultats produire leurs fruits en juin 1940... Dans l'aviation, la situation la pire était celle des bombardiers, à la fois peu prioritaires (en situation d'infériorité aérienne la priorité va à la chasse) et victime d'une gestion catastrophique: une collection de prototypes, souvent anciens, sans rationalisation de l'effort sur UN type de bombardier, cahier des charges complètement irréalistes, le tout qui découle d'une absence de stratégie d'emploi et de tactiques inadaptées. Une armée est: 1) une organisation humaine et politique 2) des hommes 3) en tout dernier, un matériel. Le matériel peut être meilleur, si les points 1) et 2) posent problème, l'armée ira dans le mur (sauf à avoir un énorme avantage du type fusils contre bananes aguisées :lol:) et c'est ce qui s'est passé en 1940. Eh oui, le fantassin est plus que jamais LA variable d'ajustement, sur lequel on peut bouffer à la fois le matériel et l'entrainement. Non pas qu'il coute cher, son défaut en fait est qu'il est peu couteux: il n'intéresse pas les lobbies militaro-industriels (qui préfère le dernier programme d'aviation top moumoute ou le dernier drone qui fait tout et ramène ta femme à la maison), et comme les politiques veulent de plus en plus combattre à distance en refusant d'autoriser de prendre la moindre prise de risque par peur de retombées politiques, il passe à la trappe alors que c'est à peu près le seul outil pertinent pour le COIN. Ajoutons des décideurs de plus en plus déconnectés de la réalité d'un conflit, et voilà le résultat.
  5. aqva

    La fin des porte-avions ?

    Je rejoins cette conclusion. Il faut arrêter de raisonner en guerre symétrique équilibrée (en général contre la Chine), du type de celle du pacifique pendant la seconde guerre mondiale. Tout d'abord une menace non mentionnée est la bombe nucléaire tactique (après un premier tir à quelque distance du GAN pour faire passer le message et si pas de retrait), c'est "propre" pas de radiations ni de victimes civiles. Pas de réponse possible sauf à riposter sur le territoire terrestre et commencer un échange nucléaire stratégique détruisant la planète qui ne sera jamais justifié pour la simple perte d'un groupe aéronaval. En passant outre ce problème quand même, pour info: http://www.dailymail.co.uk/news/article-492804/The-uninvited-guest-Chinese-sub-pops-middle-U-S-Navy-exercise-leaving-military-chiefs-red-faced.html. :lol: Même les sous marins traditionnels au diesel sont une menace, il est possible d'en payer pas loin d'une dizaine pour un croiseur à propulsion nucléaire (et une véritable horde face à un GAN). Autant dire que face à une puissance sérieuse, ils est inutile de donner cher de la peau du PA (les exercices de simulation non scriptés à l'avance arrivent à la même conclusion). Par ailleurs l'exercice Millenium Challenge a largement démontré la vulnérabilité d'un GAN s'approchant trop des terres, même face à un pays du tiers monde sous équipé avec une marine ridicule et juste le minimum en missilerie ancienne. Dans un conflit réel les PA géants actuels seraient probablement laissés en retrait, comme il n'est pas permis de les perdre, donc de fait inutiles. Si ils sortent, au premier coulé on en reviendra au point précédent. :P Je ne dirai pas que c'est la fin des PA mais plutot de la guerre maritime symétrique en tant que telle, le sous marin étant une arme anti-navire incapable d'appui de la mer vers la terre comparable au PA, un conflit mènerait directement à une impasse. Quant à envoyer un GAN en mer de chine, c'est hors des moyens américains, trop risqué, ils pourraient dissuader les chinois d'y envoyer le leur mais pas plus. Alors pourquoi des PAs sont ils encore construits? Pour faire la police contre les pays du tiers monde, qui sont les seuls contre lesquels un PA peut être engagé sans trop risquer le cataclysme, et pour assurer la liberté des axes commerciaux qui sont un intérêt commun de toutes les puissances maritimes importantes. La tendance devrait être alors à: - Diminution du surarmement électronique tout simplement HS pour un pays du tiers monde. - Diminution de l'anti aérien (le tiers monde n'a pas d'aviation sérieuse), bien diminuer les Aegis dans le cas US. - Fin des PA géants pour revenir à des tailles plus raisonnables (comme le dit Tancrède, le format actuel est très overkill). - Diversification des missions, voir les confier à des navires reconvertis de la classe en dessous.
  6. Pro-khadafi veut dire la même chose que "baasiste" après 2003 en Irak, c'est un prétexte pour exclure un adversaire du champ politique. Dans les réalité les combattants ne se battent pas pour khadafi mais pour leur région/clan, tout comme la guérilla irakienne ne battait pas pour Saddam (dont la mort n'a rien changé). On a crée un foyer d'instabilité et de chaos durable au bord de la méditérranée avec cette initiative catastrophique d'intervenir (remontez les posts du fil à mars 2011: tout était déja dit).
  7. De toute manière ce n'est pas une supériorité aérienne qui gagnera la campagne à elle seule face à un pays disposant d'une armée un minimum sérieuse (contrairement à khadafi qui avait tout juste de quoi mater un révolte populaire) - ce qui est le cas de la Syrie -, avant même de considérer l'impact des SAM. Qui plus est la région est sensible et tout le monde craint les conséquences de l'effondrement de la Syrie qui sera inéluctable vu le caractère inter-ethnique que prend le conflit. L'Etat syrien n'y survivrait surement pas, comme l'Etat lybien - quant à espérer voir appaitre une démocratie :lol:.
  8. On a régulièrement droit aux aventures des élus locaux, de gauche comme de droite (Guérini notamment), tout comme la tambouille interne au PS. Ceci dit dans un pays où le chef de l'exécutif est très puissant, il est normal que son nom revienne souvent...
  9. On se serait réjoui de notre ruse, et moqué de la bêtise des talibans "arriérés". :lol:
  10. aqva

    Scénario XI : piège à ours

    Depuis la première guerre mondiale toutes les pièces sont à contre pente, ce sont les observateurs qui sont sur les hauteurs liés par téléphone aux batteries. A priori les chars devraient aussi se déplacer à contre pente pour ne pas offrir une cible très voyante à l'artillerie adverse au sommet de la colline sur fond de ciel (donc la position dans les villages est ok). La position des pièces est logique mais il faudra s'attendre à ce que la ligne de crête commence à être occupée par des observateurs, équipes téléphoniques, etc. En tout cas la ligne de crête rend un passage direct par l'ouest très difficile.
  11. Revéler une affaire de corruption dans un contrat de défense n'est pas nuire aux intérêts de la Défense mais au contraire agir dans son sens: un euro de corruption (au sens large du mot) c'est un euro de budget dépensé utilement en moins (donc des trucs qui auraient pu être achetés et qui ne le seront pas), une perte de temps pour tout le monde dans la course à l'échalotte et le crédit de l'armée entamé de toute manière (car ces choses finissent par se savoir). Les dépenses de défense ont toujours été des plus sensibles à causes des sommes importantes d'argent public et de l'utilisation abusive du secret-défense qui permet de gêner les enquêtes.
  12. Que les armes BC n'aient jamais été utilisées pendant la guerre sur le front est la preuve la plus flagrante de leur inefficacité. D'autant plus qu'elles étaient à la portée de l'Allemagne (bien plus avancée dans le domaine chimique que les alliés), avec des dirigeants sans scrupules moraux et les moyens industriels pour les mettre en oeuvre, si elles avaient permis de l'emporter Hitler aurait il hésité une seconde? Seul le nucléaire est discutable, encore faut il avoir les moyens de produire les bombes et les larguer sur des villes très loin des bases alliées (note au Japon le larguage s'est fait à base altitude). Quant à imaginer Staline capituler sans conditions, ca tient du doux rêve même si un seul largage venait à réussir... :P
  13. La France est un des pays les moins syndiqués (contrairement l'image d'Epinal), c'est pour cela que les syndicats sont parfois extrêmes, pas assez représentatifs, etc. Et que le dialogue social est aussi mauvais, puisque du coté du pouvoir on refuse le consensus (donc des syndicats viables, représentatifs) pour essayer d'imposer arbitrairement ses désirs, la situation actuelle de faiblesse syndicale les arrangeant en fin de compte (tout en feignant de se plaindre). Un début serait déja de faire bénéficier les avantages acquis aux seuls syndiqués. Ca arrêtera le phénomène des passagers clandestins qui ne participent pas tout en récoltant les résultats sans risque personnel et au moins les gens se poseront sérieusement la question d'un adhésion, en ne laissant pas par défaut les syndicats aux mains des purs militants dont on se plaint tant à droite.
  14. aqva

    Scénario XI : piège à ours

    Ce scénario pourrait être bien modélisable dans Combat Mission barbarossa to berlin, l'échelle est bonne, ca pourrait être tenté pour voir la validité des scnéarii (seule petite difference les pièces seront modélisées par des antichars sans HE car les 152mm sont offboard uniquement). Tout d'abord je ne voudrais pas paraitre rabat joie, mais il me semble impossible de donner une solution correcte sans connaitre le relief du terrain (même les micro creux, les talus éventuels des lignes d'arbres, une inclinaison du terrain, etc.). C'est la première chose que je regarde dans CMBB en manipulant la carte 3D. Google earth peut être notre ami dans notre cas, pour peu que le nom du lieu soit donné on peut voir le relief. Vu rapidement la solution de gibbs m'a l'air pas mal à quelques differences près: tirer un coup de feu va prévenir l'adversaire qu'une infiltration est en cours, mieux vaut utiliser des grenades pour neutraliser ce qui est nécéssaire (ca va se confondre avec des tirs d'artillerie ou de harcèlement au mortier donc ne donnera pas l'alerte) et faire prisonnier le reste - passons sur le caractère très improbable d'un corps à corps. De toute manière il n'est pas question d'un assaut d'infanterie face à des chars (les mines et autres pzfaust sont utiles en défense dans un terrain couvert) en groupe donc se couvrant mutuellement qui plus est. Eventuellement prévoir une diversion avec les MGs pour couvrir le départ ou au cas où l'alerte serait donnée, sachant qu'à cette époque les radios ne sont pas disponibles au niveau en dessous de la compagnie. Je donnerai les détails plus tard. :P
  15. aqva

    L'assassinat de JFK

    Il ne savait que le strict minimum (à savoir sa cible), contrairement à Oswald qui devait être assez bien informé pour mettre à éxécution un plan aussi complexe?
  16. aqva

    Effectif réel d'une armée de terre

    D'après un petit calcul sur les divisions françaises d'infanterie de 1940: 16 000 hommes 9000 dans les 3 RI dont 6000 dans les compagnies de combat, 3000 qui se divisent entre ravitaillement, transmissions et service médical 1000 dans le GRDI (bataillon de reconnaissance cheval/moto) dont les 2/3 en compagnies de combat 4000 dans l'artillerie 2000 ailleurs dans la division Si on divise les effectifs directement en ligne (6700) par le total on arrive à environ 40% ce qui se rapproche du chiffre de Tancrède. La définition de "combattant" peut être variable (on peut compter ou non les sapeurs par exemple) mais ne change pas en grand les choses. Maintenant en prenant le théatre nord est français en 1940 et en divisant l'effectif "combattant" (6700*94 en approximant toutes les divisions à de l'infanterie dans un premier temps) par le total en ligne on arrive en 25 et 30%. Le chiffre réel est surement en dessous, l'approximation négligeant les divisions mobiles à plus fort taux de soutien et plus faibles en effectifs. Ca tourne probablement autour du double du ratio "combattant"/total actuel, ce qui est logique pour une armée ayant moins de moyens matériels. Bien sûr ça reste du brut de décoffrage mais ça permet de se faire une idée.
  17. Le prix final dépend d'un rapport offre-demande, il est complètement indépendant des coûts sauf dans le cas d'une concurrence réelle. Une mesure significative pour augmenter le pouvoir d'achat des français ne repose pas sur une énième manoeuvre fiscale tordue mais avant tout sur la mise en place des conditions d'une réelle concurrence là où c'est possible et la levée des obstacles légaux. Pour rebondir sur les hypermarchés, il se goinfrent car protégés de la compétition étrangère et de la concurrence par la règlementation des implantations géographiques (lois Royer, Galland, Raffarin - quand je dis que la droite n'a rien de libéral en France). Malheureusement de ce coté il n'y a rien à attendre des politiques en France qui persistent dans leurs habitudes clientélistes, la réforme ne viendra que quand elle sera contrainte et forcée par l'UE comme toujours.
  18. Oui: c'est de l'ingénerie socio-économique comme les 35 heures, qui le plus souvent ne fonctionne pas et a des effets inattendus très éloignés des objectifs initiaux. Il y aura des gagnants et des perdants, parmi les perdants principalement les faibles revenus qui dépendent d'une consommation incompressible, ceux qui ne pourront pas négocier des augmentations de salaires en échange de la hausse des prix et de la baisse des cotisations (surtout les bas salaires). Globalement les conséquences sont très difficiles à évaluer, même les économistes n'y arrivent pas alors un ministère. :lol: :P Une économie est un objet extrêmement complexe dont personne ne contrôle les tenants et aboutissants ni est capable de prédire ce qu'il se passera. Faire croire que cela va nous faire accéder à un trésor caché est malhonnête. Rien ne dit que ca va marcher et la mesure est loin d'être neutre du point de vue du partage de la richesse dans la société française, dans un sens pas forcément souhaitable. Autre point, les entreprises sont beaucoup moins sensibles à ce genre de mesures que les politiques veulent nous le faire croire. Les études sur les choix d'implantations des entreprises montrent un impact très faible des incitations fiscales, bien que leurs dirigeants puissent affirmer le contraire pour engranger un repas gratuit fiscal. =) Sur les délocalisations elles mêmes ce ne sont pas les pays à bas cout qui creusent le gros de la balance commerciale avec la France, mais les pays de même niveau de développement (Allemagne en premier lieu). De toute manière une telle mesurette n'aurait aucune chance d'être assez significative pour faire face à une concurrence-prix d'un pays à bas salaires (si c'est l'objectif cette mesurette est stupide). Ces derniers ne seront très probablement pas affectés. Dans le cas des pays à même niveau de développement, c'est le facteur compétitivité-produit qui est décisif, le prix n'est pas le premier critère de choix et sa baisse aurait un impact faible. La fiscalité devrait avant tout être remise à plat pour simplifier l'empilement de mesurettes à chaque échéance électorale, qui rend le système illisible avec des incitations contradictoires, compliqué à l'excès et couteux à maintenir. La fusion IR-CSG proposée par piketty est déja un bon début de simplification, de même que le suppression des niches fiscales inefficaces dans leurs objectifs (la grande majorité). A terme l'idéal serait de renoncer la politique fiscale comme outil d'incitation et de se contenter d'intervenir là où il y'a des défaillances de marché, mais je rêve tout haut.
  19. Vous avez remarqué que les uchronies surévaluent souvent énormément l'impact de l'aviation en général et du bombardement stratégique en particulier? En particulier dans les uchronies de mauvaise qualité mal renseignées en sources historiques. Quoi qu'il en soit une campagne stratégique est lente à mettre en place et à produire des résultats, si il y'en a. Quand à coté les alliés seront chassés en 6 semaines ou au plus quelques mois de l'europe continentale, et ce de manière définitive puisqu'ils ne pourront rivaliser sur le plan terrestre avec l'URSS, c'est de l'ordre de l'épiphénomène (d'autant plus que la priorité sera à la défense aérienne de l'Angleterre!).
  20. Si on veut se pencher sur les causes de la défaite, la défaite française d'Abbeville du 28-30 mai (et non victoire comme parfois présenté!) est très symptomatique des maux de l'armée française. Bataille d'abbeville (28-30 mai) Forces en présence Un (puis deux) régiments allemands de la 57ème ID - seconde vague soit une bonne division de réserve - occupent une tête de pont sur la rive sud de la somme, la ville d'abbeville se trouve sur la rive nord. Ils remplacement la 2ème ID (mot) qui occupait la position le 27 mai. En appui un groupe de flak de 4 88 mm et 8 20 mm, il n'y a aucune possibilité de renfort rapide du fait de la vitesse de la progression allemande qui obligé à disperser ce qui est disponible en attendant que le gros de l'infanterie arrive (une division d'infanterie doit couvrir plusieurs dizaines de kilomètres). Aucun renfort en chars n'est possible même à moyen terme, ils foncent tous vers dunkerque. L'aviation est entièrement occupée au dessus de dunkerque et ne peut pas non plus intervenir. Von Manstein chef de corps de la 57ème ID (entièrement d'infanterie) voulait traverser le fleuve pour attaquer (!!) mais il n'y a pas de moyens de franchissement. Pour la note, Von Manstein a été placardisé suite à l'acceptation de son plan d'attaque par les ardennes qui a froissé beaucoup de susceptibilités dans l'OKH. Les allemands sont installés autour du seul pont permettant un repli vers le nord, dans un triangle de 15 km à son point le plus profond. La liaison avec le rive nord par un seul pont en fait une souricière potentielle, propice à une panique si la retraite menace d'être coupée. Le seul point marquant sur le terrain est le mont caubert au bord sud de la somme et du coté ouest du pont qui couvre les abords sud (2 88 mm s'y installent). De Gaulle pour son attaque dispose de la 4ème DCR (recomplétée après les pertes de ses échecs sur montcornet et crécy sur serre), du 22ème RIC, des restes des 2ème et 5ème DLC soit 20 000 hommes et 150 chars pour la seule 4ème DCR (dont 30 B1bis). Ils dispose d'une d'une supériorité numérique très importante face à deux régiments allemands (de l'ordre de 6000 hommes), totale en chars et en moyens aériens (avions d'observation face à rien). Comme les allemands, il n'a pas de moyens de franchissement du fleuve. Sa mission consiste uniquement à reprendre la tête de pont pour éliminer un point de départ d'une attaque allemande ultérieure sur la somme, il ne s'agit en aucun cas de chercher à continuer l'offensive au nord du fleuve et encore moins à mener une percée blindée sur les arrières allemands. Déroulement Le 27 mai, les britanniques ont lancé un attaque de chars légers immédiatement décimée par les pak 37mm qui si ils sont insuffisants face aux chars français (et complètement inefficaces face à un B1bis) ont la capacité de détruite les chars légers britanniques. Le 28 mai à 17 heures De Gaulle lance son attaque avec la 4ème DCR et le 22ème RIC. Les 2ème et 5ème DLC qui couvrent une partie du front seront ignorées par DG tout au long de la bataille, bien qu'elle disposent de leur blindés propres et de quelques milliers d'hommes. L'attaque suit la doctrine française en vigueur et réussit principalement grâce au blindage important des chars français qui abordent de manière frontale la position allemande, l'infanterie suit pour éliminer les résistances et prendre les prisonniers. Globalement la première ligne d'objectifs est atteinte, mais aux prix d'un nombre important de chars immobilisés et/ou endommagés voire égarés. Le 29 mai, De Gaulle planifie une nouvelle attaque à sur une seconde ligne d'objectifs à 4 heures. La position allemande en plein désagrégation, l'infanterie survivante panique et fuit en direction d'abbeville dans la matinée. Cette panique est renforcée par le départ prévu d'une batterie d'artillerie de la 2ème ID (mot) qui est interprété à tort comme une fuite. Après la prise de la seconde ligne d'objectifs (1 88 mm est détruit), les français restent inactifs en attendant les ordres de DG qui centralise les décisions conformément à la doctrine française. A ce moment DG ne connait pas la situation coté allemand et l'opportunité d'exploiter la panique pour en finir facilement. Des éléments de reconnaissance des DLC observent l'abandon des positions allemandes, signalé à la chaine hiérarchique mais ne recoivent pas l'ordre d'exploiter (ni n'en prennent l'initative ce qui serait contraire à la doctrine française où il faut attendre les ordres). A midi l'ordre est donné par DG d'attaquer le mont caubert et le reste de la position allemande, mais à ce moment il est trop tard l'infanterie allemande s'étant ralliée au niveau du pont commence à réoccuper ses positions. La suite de la bataille le 29-30 mai consiste en série d'attaques frontales sur le mont caubert par des élements réduits de chars, toujours depuis le champ de tir au sud, qui se font à chaque fois décimer par les 2 88 mm sur le mont caubert. De Wailly compare ce combat à la bataille de Crécy, où les chevaliers français lancent une dizaine de charges séparées à mesure qu'ils arrivent sur le champ de bataille, en infériorité numérique face à une position anglaise solidement installée en défense avec une forte puissance de feu. DG refusera d'écouter le conseil du général de la (2ème ou 5ème?) DLC de manoeuvrer par l'ouest le long de la rive de la somme, qui aurait permis de contourner le mont caubert. Les contre attaques allemandes mettent même en difficulté les français qui doivent faire renforcer leur position par la 51ème DI britannique. Le 31 mai la 4ème DCR et remplacée par la 2ème DCR, avec 90 chars perdus sur 150, plusieurs milliers de pertes dans l'infanterie qui est épuisée. La tête de pont allemande tient réduite au le mont caubert et ne sera pas prise. Pourquoi la défaite? Tout d'abord notons que les allemands sont tout aussi vulnérables à la panique contre des chars que les français à sedan. On peut donc exclure les explications se basant le manque de moral et de volonté de se battre. Les pertes de part et d'autre démontrent l'ampleur des combats. 1) Les français ont été incapable d'exploiter la panique allemande le matin du 29 mai et faire "sedan à l'envers", du fait de leur lenteur de réaction aux évènements. Même dans une configuation de chars contre infanterie, ils sont les plus lents. Le commandement au niveau inférieur se rend de l'opportunité d'exploiter mais n'a pas le droit de prendre des initiatives et il est trop tard quand le commandement supérieur donne l'ordre d'attaquer. Le contraste est évident avec sedan où les subordonnés n'hésitant pas à désobéir aux ordres quand nécéssaire et peuvent prendre une décision en 5 minutes là où il faut des heures coté français pour en référer à la chaine hiérarchique. Les fenêtres d'opportunité étant courtes, de l'ordre de quelques heures, cela suffit à changer le sort d'une bataille. La doctrine de centralisation française est en cause, bien plus que la radio où les adversaires sont à égalité ici. La passivité française constraste également avec des échelons inférieurs allemands qui n'hésitent pas à lancer des contre attaques et faire preuve d'initiative. 2) Les attaques sont frontales et parfaitement prévisibles dans leurs axes, la surprise n'est jamais recherchée contrairement aux allemands. Le succès initial n'est dû qu'à l'incapacité du canon antichar standard allemand à percer les blindages français, et ce succès est couteux en nombre de chars immobilisés et endommagés. Là encore on voit le contraste avec des allemands qui recherchent toujours la surprise avec une infanterie apte à la manoeuvre, qui n'a pas besoin d'être protégée par des chars surblindés pour progresser. On est directement dans la continuation de 1918, mais cette fois avec le moyen d'exploiter une percée. 3) On peut reprocher à DG son refus d'écouter les conseils de manoeuvrer et de s'obstiner à attaquer malgré les échecs successifs jusqu'à l'épuisement total de sa division. Son point positif est qu'il fait preuve de volontarisme et n'hésite pas à placer son poste de commandement au plus près de combats (ce qui accèlere un peu les décisions mais pas assez). Un meilleur commandement coté français aurait cependant probablement obtenu des résultats sembables compte tenu de 1) et 2). EDIT: Les posts sur l'uchronie peuvent ils être déplacés dans le fil existant de la section Uchronies?
  21. L'empire pèse peu dans les rapports de forces internationaux, ca peut aider à se rassurer en voyant une carte coloriée ou en comptant le nombre d'habitants mais c'est beaucoup plus utile pour la propagande que dans la réalité. :lol: A noter que les deux puissances terrestres majeures de la seconde guerre mondiale (Allemagne et URSS) n'avaient aucun empire colonial. Une colonie n'a aucune base industrielle (même en Afrique du nord), un PIB minuscule, une population en grande majorité non éduquée, coute plus qu'il ne rapporte (d'après l'étude de Jean Monnet), consomme des ressources dispersées pour assurer sa défense. Sa valeur ajoutée se limite à des matières premières et à un bassin de recrutement très limité- la "force noire" n'a jamais atteint un stade massif, les recrutements de la première guerre mondiale ont déja eux même provoquée des révoltes (à vrai dire il est douteux que les colonisés aient envie de mourir massivement pour un pays qui n'est pas le leur et est en plus en pleine décrépitude). Les zones stratégiquement utiles, industrialisées avec une population bien formée et très productive, se trouvent essentiellement en Europe, USA, Japon et dans une moindre mesure en Asie. Ce sont elles qui importent comme base pour la poursuite de la guerre et une reconquête éventuelle de la métropole.
  22. Ne pas sous estimer l'imagination des communicants :lol:: la guerre en Lybie a été vendue sur un storytelling médiatique "le méchant dictateur massacre le gentil peuple qui manifeste" somme toute fort fragile quand on examine les faits (il n'y a pas de preuve de massacres - ni de "génocide" -, ni de distribution de viagra aux soldats khadafistes, la rébellion n'était manifestement pas spontanée), et ca a très bien marché. Babylone n'a jamais été iranienne historiquement, les perses y étaient considérés comme "étrangers" (la Perse du temps de Darius était elle même un vaste empire multiethnique). Ceci dit il est vrai que l'intervention américaine a fait un cadeau à l'Iran.
  23. De manière quantitative surement pas, qualitative éventuellement. La France a son maximum de mobilisation peut arriver à 100 divisions, loin des 200 à 250 divisions allemandes et que dire de l'URSS! En prenant une analogie footballistique, la France est déja dans la division B à cette époque: c'est une puissance internationale qui compte mais qui ne fait pas partie des "plus grands", elle est démographiquement trop faible pour avoir des amibitions de premier plan (sa transition démographique s'est terminée avant celles des autres pays) et sa population est vieillisante. En bref c'est une ex puissance majeure sur le déclin mais qui ne l'a pas encore intégré. Seuls l'USA et l'URSS peuvent prétendre aux premiers rangs, l'Allemagne ayant un temps illusion fait de l'excellente qualité de son outil militaire.
  24. Ces raisonnements sur le "mauvais" choix de l'armistice sortent surtout complètement du contexte ce qui était connu à l'époque et sont une forme de raisonnement anachronique a posteriori très facile. Pendant la seconde guerre mondiale, l'URSS a fourni 85 à 90% de l'effort pour vaincre l'Allemagne au prix de pertes colossales, le role des alliés occidentaux a été marginal (et la contribution des plus petits pays ne pouvant aligner au moins une dizaine de divisions de l'ordre du symbolique). Or la puissance réelle de l'URSS était très mal connue en 1940 (de par le totalitarisme, la fermeture du pays aux étrangers, le caractère paranoiaque du régime) et surtout énormément sous estimée, ce par tout le monde. Les allemands et Churchill compris qui étaient persuadés que l'URSS tomberait en 6 semaines comme la France en 1940, le front de l'Est ayant craqué pendant la première guerre mondiale contrairement à l'ouest. De Gaulle lui même pensait beaucoup plus à l'Angleterre ou aux Etats-Unis comme alliés majeurs. Ces deux pays pouvaient aligner une centaine de divisions au total (comme historiquement), ce qui était complètement insuffisant pour battre 200 à 250 divisions allemandes à terme sur le continent, sans compter les alliés éventuels de l'Axe. Même une mobilisation américaine totale, en supposant de manière très optimiste que le plan de Marshall d'une armée à 200 divisions aie pu voir le jour, n'aurait pas suffi du fait des couts liés à la projection par delà un océan. Voilà pourquoi il était tout à fait raisonnable de penser qu'en battant la France en 1940, l'Allemagne avait définitivement gagné la guerre sur le continent européen et que son hégémonie ne pouvait être remise en question. De Gaulle a pris un pari fou en voulant continuer la guerre, que bien peu de monde a suivi, pari qui s'est révélé bon par un coup de chance imprévu (une armée soviétique trois à quatre fois plus forte qu'anticipé). Ce qui n'enlève rien à son talent de très grand politique (beaucoup plus que de militaire).
  25. Libye : la guerre des milices (point de situation 4 janvier 2012) http://bernardlugan.blogspot.com/2012/01/libye-la-guerre-des-milices-point-de.html La somalisation de la lybie est en route, le peu d'Etat lybien existant sous khadafi a été détruit laissant la voie libre aux milices, mafias et autres groupes de 4ème génération (http://en.wikipedia.org/wiki/Fourth_generation_warfare). La Lybie ne sera jamais une suisse démocratique au coeur du magreb comme l'a cru très naïvement BHL (à vrai dire il est plus probable qu'il neige en enfer). Il est à craindre que l'erreur initiale de l'intervention soit irréparable, une Libye somalisée est une défaite stratégique pour l'occident puisque la région sera un facteur d'instabilité et un abri pour terroristes au long terme, sans qu'un Etat central légitime puisse être rétabli. Les échecs précédents en Somalie, Irak et Afghanistan sont peu prometteurs de ce coté, en plus du passé tribal de la Lybie qui n'a jamais connu d'Etat solide historiquement. La victoire tactique initiale est elle aussi peu pertinente que la "victoire" américaine lors de la phase de combat conventionnelle en 2003. Le conflit "réel" ne fait que débuter comme prédit plus haut dans ce fil, la seule bonne nouvelle étant que contrairement à l'Irak, nous n'y sommes pas englués.
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