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Skw

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Tout ce qui a été posté par Skw

  1. Skw

    Les Frégates de la Royale

    Sur le fond, je suis tout à fait d'accord avec toi. Néanmoins, il est assez risible de voir le niveau d'anglais exigé (sans même parler de l'accent) dans certaines structures aux nouvelles générations (il s'agit clairement d'un critère de sélection que tu dois satisfaire si tu veux intégrer la structure) comparé au niveau d'anglais que peuvent se coltiner les individus placés aux postes de direction et de management dans ces mêmes organisations (et qui participent donc à l'établissement des critères de sélection)... sans que ces derniers ne soient contraints à quelconque effort d'amélioration en la matière. Cela explique sans doute pour partie cette intolérance.
  2. Disons que Guedes semble plus sortir cela pour faire rire son auditoire - mais pas vraiment le genre d'humour que l'on est habitué à utiliser dans des cadres officiels, même si la parole publique tend à être plus décomplexée dans les arènes brésiliennes, notamment avec des tournures de langage assez directes - que pour balancer une pique. Cela s'inscrit dans le cadre d'un propos sur le coût de l'énergie et l'importance de l'accès à une énergie bon marché pour l'industrialisation du Brésil. Mais disons que vu l'outrance de son entourage lors des derniers jours, il aurait pu s'abstenir. D'ailleurs, je pense que la phrase de fin : "il n'existe pas de femmes laides, mais des femmes observées de manière erronée" semble être lancée sur le moment pour atténuer le trait d'humour lancé auparavant. Il venait sans doute de prendre conscience du poids des mots qu'il avait prononcés auparavant.
  3. Y compris dans les criailleries, ils sont bien moins qualitatifs que Trump et ses amis. Sinon, Bolsonaro vient de déclarer que si son pays était au fond du puits, c'était de la faute des économistes. Pas de la faute du Capitaine Bolsonaro puisqu'il ne comprend rien à l'économie, se défend-il. Cela constituait une réponse à une question portant sur le niveau de déficit primaire anticipé pour 2020 à 124 milliards de Réaux (plus de 27 milliards d'Euros) alors qu'il avait été prévu lors de la campagne électorale par Paulo Guedes, Ministre de l'Economie en charge des insultes diplomatiques et notations esthétiques, de ramener le déficit à zéro en 2019. Par ailleurs, Bolsonaro vient également également de se déclarer favorable à une flexibilisation du plafond de dépenses publiques, instauré en fin de 2016 afin de limiter la croissance des dépenses à l'inflation, cela dans un contexte budgétaire serré. Paulo Guedes s'est déclaré opposé à cet assouplissement.
  4. Ou encore : "Je préfère avoir à faire aux nettoyeurs de Bruxelles plutôt qu'à ses négociateurs" Un deep state... ce peut toujours être utile
  5. Skw

    Armée saoudienne

    Je ne cherchais pas à offrir une lecture sur la pertinence ou non de ce conflit. Ma lecture était beaucoup plus froide ou technique dira-t-on : quels moyens mettre en œuvre pour atteindre les résultats militaires voulus ? Et j'en viens à me demander pourquoi ils n'optent pas pour un recours à un mercenariat étendu. Que leurs troupes se fassent laminer par les Houthis ne me pose pas plus de problème que cela.
  6. Dans mon poste de radio, il vend des Ford Flexifuel E-85... de bonne augure après nous avoir collé un ippon seoi nage de style nissanien à Renault.
  7. Skw

    Armée saoudienne

    Quand on voit certaines armées du golfe, on se demande pourquoi l'on ne retourne pas parfois au mercenariat des XIV et XVème siècles, c'est-à-dire à un mercenariat très externalisé (plutôt qu'à l'intégration de troupes étrangères dans les force nationales) et une guerre presque clé-en-mains (avec vente des plans, troupes entraînées, conduite opérationnelle, et éventuellement solutions de financement... même si cet aspect n'est pas forcément le plus problématique dans cette région du globe). Parce que ce serait probablement plus efficace sur le plan strictement militaire...
  8. Ou pas... car les marchés ont vraisemblablement déjà "pricé" (comme on dit en bon français des marchés) ou autrement dit déjà intégré les attentes en matière de résultats dans la valeur du titre. Cela dit, on n'est pas à l'abri de résultats encore meilleurs qu'attendus... et le titre prendrait alors encore plus de valeur. Mais on peut très bien avoir des résultats finalement un peu inférieurs à ceux attendus... et donc un recul de la valeur du titre par rapport à ce qu'il est actuellement. Je ne sais pas si c'est très clair... mais quand tu publies des objectifs ou des projections, les investisseurs ont tendance à intégrer celle-ci - tout en leur accordant un degré de confiance plus ou moins élevé - dans leur évaluation du titre de manière anticipée. Autrement dit, si Dassault remplit les objectifs annoncés, la valeur du titre risque de rester à peu près la même... Je simplifie fortement car bien d'autres éléments peuvent expliquer la valeur d'un titre : contexte économique international, contexte économique national, contexte politique internationale, taux directeurs valorisation ou non des secteurs défense et aéronautique par rapport à d'autres secteurs, etc. Tu veux dire que la société verse peu de dividendes aux actionnaires ? Si c'est le cas, ce n'est pas forcément un problème. Si la société préfère conserver les bénéfices pour réinvestir, cela se voit généralement valorisé dans le prix de l'action elle-même.
  9. Skw

    Armée belge

    Je n'ai pas l'impression qu'il veuille taper sur la composante air ou mer. Il reconnait d'ailleurs que celles-ci sont également en situation de survie. En revanche, en filigrane, il semble questionner l'établissement d'un nombre fixe d'avions à acquérir dans le cadre du dernier appel d'offres plutôt qu'un nombre d'avions permis dans le cadre d'une enveloppe financière préétablie ou encore le nombre d'avions à viser pour répondre à un ensemble de missions que la composante est censée remplir. C'est une manière, plutôt subtile, de demander plus de fonds pour les forces armées dans les années à venir et ce notamment pour la composante terre.
  10. Puisque l'on en est à paraphraser Churchill, il y a eu ce dessin dans un journal néerlandais faisant implicitement référence à la Bataille d'Angleterre.
  11. J'ai posté dans le fil dédié au Brésil un article qui traite notamment de la relation entre la Chine et le Brésil ou encore entre la Chine et les États fédérés brésiliens :
  12. Un premier article sur le Brésil et la question diplomatique. Il y en aurait bien d'autres à publier ici car également intéressants... mais à voir le temps que j'aurais aujourd'hui ou ce soir pour réaliser les traductions... car les traducteurs automatiques semblent encore avoir quelques difficultés à traduire efficacement de portugais à français.
  13. Skw

    Force aérienne pakistanaise

    HAL a développé un processus de vieillissement en fût ?
  14. Je tente de t'expliquer que le référendum a ses limites - ce sont bel et bien les termes que j'ai employés - et qu'ils posent parfois plus de problèmes qu'il n'en résout... d'autant plus quand la question amène à répondre oui ou non à un problème qui supposerait une réponse A, B, C ou D... tout en sachant que cela induirait d'autres complications (voir références faites précédemment aux travaux de Condorcet). En l'occurrence, deux électeurs britanniques ont pu voter OUI au Brexit alors que l'un d'entre eux voulait un Hard Brexit et l'autre un Soft Brexit. Peut-être même que celui qui voulait d'un Soft Brexit lors du vote préférerait un Remain à un Hard Brexit. Ce que j'écris vaut pour la démonstration car les concepts de Hard ou Soft Brexit n'existaient même pas au moment où le vote sur le Brexit a eu lieu. Et il est probable que le concept de soft brexit soit entendu très différemment par les différents électeurs ou représentants britanniques ou encore même par les négociateurs européens. Autrement dit, personne ne savait vraiment à quoi il s'engageait en votant pour le Brexit. De ce point de vue, le référendum sur la constitution européenne était bien moins problématique puisque le peuple pouvait se prononcer sur un texte concret et dont on pouvait discuter les virgules. Cela ne signifie pas qu'il faille s'interdire d'utiliser l'outil qu'est le référendum. Mais contrairement à ce que certains pensent, il peut tout autant être un outil de déstabilisation et d'affaiblissement démocratique qu'un instrument de vitalité démocratique. J'expose la difficulté d'établir une majorité sur certaines questions où l'on arrive bel et bien à réunir un nombre de suffrages suffisant pour refuser une option, mais pas assez de suffrages pour obtenir une majorité en faveur de telle ou telle alternative. Tu me réponds qu'il suffit d'éduquer la population. Si tu pense qu'éduquer la population suffit à résoudre ce problème... c'est que tu te débrouilles pour orienter les votes. Ensuite, se pose la question de la mise en œuvre du choix opéré par la population. Si les mêmes électeurs ou un électorat un peu différent à mesure du renouvellement démographique vote pour une majorité qui n'a pas envie ou n'a concrètement pas les moyens - car étant par exemple trop divisée - de le mettre en œuvre, qu'en déduis-tu ? Que les électeurs ont eux-mêmes été antidémocratiques en reniant d'une certaine manière les résultats du référendum ? Mieux éduqués entre temps ? Que les représentants sont des idiots ? Ou tout simplement que la problématique est sans doute bien plus complexe que vendue et que le jeu parlementaire comporte des mécanismes qui tout en limitant les potentielles dérives autoritaires rend parfois compliqué le traitement politique de certaines questions. Sans nier d'ailleurs la petite politique pouvant parfois habiter les parlementaires... Mais sans même aller dans cette dimension là, un ensemble de parlementaires ou toute autre organisation humaine composée d'individus guidés par l'intérêt général, public ou commun, peut se voir bloqué.
  15. Non, on n'est pas d'accord. Parce que ce n'est pas ce que j'écris. Je t'explique que le référendum est un instrument ayant ses limites et que, contrairement à ce que l'on nous vend, il n'est pas un outil démocratique ultime. Il existe des situations dans lesquelles la distribution des opinions ne permet pas d'obtenir une orientation politique satisfaisant in fine la majorité ou même une minorité importante de citoyens. Cela n'est pas nouveau et a même été théorisé avant l'avènement des démocraties modernes. Un peu de lecture : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Condorcet https://fr.wikipedia.org/wiki/Méthode_de_Condorcet https://fr.wikipedia.org/wiki/Scrutin_de_Condorcet_randomisé Lire notamment : https://fr.wikipedia.org/wiki/Scrutin_de_Condorcet_randomisé#Plus_de_nuances_dans_les_décisions_collectives (l'exemple donné illustre pas mal la problématique du Brexit, ou du moins une composante du problème) ______ PS : Et si tu penses qu'en éduquant mieux les populations on obtiendra une majorité tenable... euh, j'ai l'impression que cela s'appelle la dictature. Car éduquer les populations à une question n'a pas pour but d'assurer une majorité tenable mais de faire que les citoyens votent de manière plus éclairée. A partir des mêmes informations, certains opteront pour une réponse A et d'autres pour une réponse B ou encore C.
  16. Je n'ai jamais remis en cause le principe du référendum. Je t'expliquais que le référendum peut-être plus ou moins pertinent en fonction de la question posée, notamment parce que l'on peut assez facilement trouver des majorités pour des rejets ou oppositions, mais que cela ne t'assurera pas de majorité ou même de minorité importante pour des alternatives. Sans compter qu'il faut en outre trouver une représentation politique prête/apte à faire appliquer ce choix qui peut apparaître évident dans les termes génériques (sortie de l'UE) mais beaucoup plus complexe dans les faits (forme que doit prendre le brexit dans un contexte de négociation avec une UE qui a également ses conditions). C'est exactement le problème que pose le cas du brexit. Soit dit en passant, combien de fois des peuples ont pu voter pour un représentant et un programme tout en se débrouillant quelques mois plus tard pour lui enlever à travers un autre vote les moyens de mettre en œuvre ce programme ? Relativement fréquemment. La démocratie, c'est plus complexe que de demander à un peuple de voter oui ou non.
  17. C'est parce que les Écossais ont reçu une bonne éducation populaire... Sinon, si tu poses aux Écossais la même question dans l'optique du Brexit, il n'est pas dit du tout que la réponse sera la même.
  18. En même temps, il faut voir la pertinence de la question posée. Si tu demandes aux Français de voter pour la suppression de tel ou tel impôt, il est très probable que la majorité votera pour la suppression de l'impôt en question. Si tu leurs demandes ensuite de choisir quel impôt alternatif ou coupe pour équilibrer un minimum le budget, il est probable que tu n'obtiendras jamais de majorité ni même de minorité forte. Des votes du genre, on peut en multiplier pas mal... et l'on multipliera alors les mécontents estimant que la démocratie a été bafouée.
  19. J'ai l'impression que les chars se font assez largement allumer lorsqu'ils sont employés en position statique (tenir une position, fermer une poche, etc.) ou sinon engager dans dans un milieu ne lui étant pas favorable (contextes urbains denses et surtout avec trop peu d'infanterie en appui). Bref, la cavalerie fait de moins en moins de cavalerie. Mais imaginons un conflit de haute intensité avec retour des batailles de mêlées et autres emplois dynamiques du char... J'imagine que dans un tel contexte, les forces engageant les blindés lourds mettront tout ce qu'elles ont en œuvre pour limiter les solutions de tirs et décevoir les missiles lors de l'avancée. Pas sûr que des troupes armées de missiles antichars feraient le poids... d'autant plus si l'ennemi prépare le terrain auparavant avec tirs d'artillerie pour nettoyer le terrain.
  20. Skw

    Bonjour

    La bienvenue !
  21. "Far Away : Les soldats de l’espoir" >> Il a été diffusé cet été sur une chaîne de la TNT française. Personnellement, je n'ai pas trouvé cela bon du tout. Disons que le réalisateur a clairement voulu intégrer des scènes d'action et effets pyrotechniques ou autres éclaboussures de sang au détriment d'une recherche de fidélité historique. Au début, cela passait. A la fin, et d'autant plus à mesure que l'on approchait géographiquement des côtes normandes, cela irrite. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. On a des passages assez longs sur l'enrôlement de force de ce soldat coréen dans l'armée japonaise ou encore sur sa période de captivité en camp de travail russe. En revanche, on a dans l'idée que le réalisateur a dû traiter de manière accélérée son action dans les forces russes, avec un zoom presque exclusif sur la bataille de Kharkov, et de manière encore plus accélérée, son intégration dans les forces allemandes. Il faut dire que le film est déjà long.... mais les changements de rythmes et de focus sont assez étranges. En l'occurrence, il y a toute une partie de la petite histoire dans la grande histoire qui aurait pu être supprimée. Car le film est en fait axé sur les relations entre ce soldat coréen et un officier japonais dont les destins s'entrecroisent tout au long du conflit. Il y a à ce titre des passages qui font un peu dans le sirupeux avec usage de ralentis et de musiques ne m'ayant pas vraiment emballées si je me souviens bien. Néanmoins, cette histoire dans l'histoire constitue un moyen de traiter plus largement les relations entre japonais et coréens au sein des forces japonaises ou sinon au sein du camp de travail russe. Ce qui à la base me semblait une très bonne idée... à condition qu'il y ait une réelle recherche de fidélité historique et la volonté de restituer la profondeur et la complexité des relations. Mais peut-être que le film plaira à certains, notamment aux fans d'action. Moins à ceux qui sont plutôt dans l'optique "fidélité historique" ou sinon "guerre comme milieu révélant la nature des hommes".
  22. Skw

    [Rafale]

    Détrompe-toi. David Archibald est l'auteur d'un ouvrage au titre mesuré : https://www.amazon.com/American-Gripen-Solution-F-35-Nightmare/dp/1941071538
  23. Historiquement, il me semble que la technologie des réacteurs à sels fondus à surtout été mise de côté par les Américains parce qu'elle ne permettait pas d'obtenir des réacteurs aussi condensés alors que c'était une condition nécessaire au développement de réacteurs embarqués dans les sous-marins ou même porte-avions. Autrement dit, on a développé une expertise dans le nucléaire militaire à usage propulsif. La technologie a ensuite été reprise dans le civil puisque les développements avaient déjà été faits. Si je ne dis pas de bêtises, il n'est pas impossible de produire une bombe nucléaire à partir d'un réacteur alimenté par thorium. En revanche, c'est un peu plus complexe car la production d'uranium-232 rend plus compliqué l'usage de l'uranium-233 comme matière fissile dans une bombe. Notamment parce que le rayonnement associé à l'uranium-232 peut avoir des effets assez impactant sur l'électronique embarquée. C'est en tout ce cas ce que j'ai retenu. A confirmer/infirmer par plus calé que moi dans le domaine.
  24. J'ai bien l'impression qu'il y a un raccourci dans la formulation et une limite dans la compréhension du concept d'habitat. Car une surface agricole peut très bien être l'habitat, le mot s'entendant ici au sens de l'écologie scientifique, de pollinisateurs dits sauvages. On parlera généralement d'habitat semi-naturel. En l'occurrence, la disparition progressive ou du moins la réduction des superficies de prairies et autres formes d'agriculture extensive (vergers traditionnels, exploitations compatibles avec la préservation de haies et de zones humides, etc.) est considérée sur le continent européen comme l'un des facteurs majeur de la disparition de la biodiversité et notamment des pollinisateurs sauvages. Les espèces forestières sont dans l'ensemble bien moins sous pression que les espèces de milieux ouverts et semi-ouverts... ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas non plus d'érosion de la biodiversité forestière. En Europe, ce sont notamment certaines modalités de gestion de la forêt et en particulier les politiques de renouvellement accéléré de la forêt, avec pour corollaire la disparition des bois morts (dont dépendent notamment les organismes qualifiés de saproxyliques), qui peuvent avoir des conséquences importantes. Ensuite, il peut très bien y avoir destruction de l'habitat, dans le sens où celui-ci n'offre plus les conditions nécessaires à la vie des espèces préexistantes, de par un changement de pratiques sans pour autant qu'il y ait changement de destination dans l'usage ou même dans la couverture des sols. [C'est un point sur lesquels certains biologistes ou écologues critiquent les instances faisant de la communication à l'adresse du grand public et notamment des décideurs. Honnêtement, c'est très difficile de ne pas endormir/embrouiller les lecteurs grand public sans faire l'économie de définition de concepts - tels que "habitats" et "destruction des habitats" - qui seraient pourtant nécessaires.] En l'occurrence, si tu mènes des pratiques agricoles intensives sur un espace qui était jusqu'alors exploité de manière extensive, tu as très certainement destruction de l'habitat pour de nombreuses espèces. A l'inverse, passer en pratiques extensives sur un espace jadis exploité de manière intensive ne t'assure pas que celui-ci redeviendra rapidement l'habitat de nombreuses espèces. Ce seront généralement des espèces dites pionnières puis des espèces ayant des capacités d'adaptation importantes - et généralement pas les plus menacées - qui recoloniseront en premier lieu ces espaces. Tu devrais d'ailleurs lire les p. 64 et suivantes du rapport de l'IPBES que tu mentionnes plus haut. On ne peut pas dire qu'ils nous proposent tout à fait la même lecture. Un extrait : Les terres cultivées, et notamment les meilleures d'un point de vue agronomique, sont avant tout menacées par le développement urbain. Il y a ensuite effectivement une importante déprise agraire sur les terres les moins adaptées à la mécanisation agricole et n'étant pas valorisées par un label (par exemple de type AOC qui permet aux agriculteurs de tirer un excédent suffisant de leur activité). En outre, on a un principe de compensation des zones humides détruites. L'idée est de dissuader la destruction de zones humides en imposant aux maîtres d'oeuvre de compenser - à travers la restauration d'aires dégradées par exemple - 200 % de surface en mesures compensatoires. Le principe est assez mal vu dans le monde agricole car on a généralement un premier hectare (la valeur est donnée à titre d'exemple) de terres agricoles avec zones humides qui se voit urbanisé et le maître d'oeuvre est ensuite censé restaurer deux hectares par ailleurs, bien souvent puisés également sur les terres agricoles. Au final, on peut avoir 3 hectares qui ne seront plus exploitables par les agriculteurs ou sinon avec des contraintes fortes sur les 2 hectares de compensation. Dans le milieu agricole, on parle généralement de double-peine : https://www.senat.fr/rap/r16-517-1/r16-517-15.html (Pour info, ERC = éviter-réduire-compenser les impacts).
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