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johnsteed

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Tout ce qui a été posté par johnsteed

  1. Quand Naval Group s'est fait évincer j'avais eu des bruits de couloir indiquant que des hauts placés de NG restaient sur place et continuaient à croire à la possibilité d'un renversement de situation. Je ne sais pas ce qu'ils imaginaient à l'époque ni si l'histoire s'est déroulé selon leurs intuitions. En tout cas avec la campagne anti-française subie et autres joyeusetés je pensais que c'était mort et enterré à 10 000 %. Mais avec les derniers développements et nouveaux bruits de couloirs j'avoue que je me pose des questions. Compte tenu de la faible culture de l'Australie en matière de réacteur nucléaire, les difficultés techniques et délais pour se mettre au niveau sur la totalités des processus me paraissent énormes. En revanche il existe des solutions plus réalistes. NG a déjà envisagé de modifier des Suffren pour y inclure une tranche de lanceurs verticaux. C'est brutal comme opération mais d'une part on a une expérience récente de ce genre de bricolage avec la Perle et le Saphir. NG a peut être l'intention de mettre à profit cette compétence. Et avec l'ampleur des changements militaires en cours en Europe à venir ça pourrait devenir une réalité. Tout ceci permettrait à NG de fournir à l'Australie quelque chose dans le schéma suivant: 8+ SNA basés sur un Suffren néo que notre marine adopterait par évolution des actuels au fil des Iter. +4 en option. Fabrication en France pour des questions de couts et de délais. Iper des SNA Australien réalisées en France (dont la recharge réacteur) Opérations de maintenance plus légères en Australie Coopération stratégique et opérations conjointes renforcées entre nos sous-marinades dans le pacifique via l'Australie, la Nouvelle Calédonie et dans une moindre mesure Tahiti pour affirmer notre présence. Donc renforcement des passages de Suffren Français en Australie et des Australiens en Nouvelle Calédonie. La série justifierait la remise en place des outils de production. Je sais que ces outils concernant les Suffren Français ont déjà été éliminés par NG car le dernier est déjà bien avancé. Donc il faudrait les refaire. Mais si le programme se fait la quantité justifiera cette remise en place d'autant que ça pourrait apporter une synergie à l'ajout de tranche supplémentaire pour ceux de notre marine. Dans l'hypothèse encore hautement fantaisiste où ça prendrait forme, j'espère que les contrats seront cette fois ci blindés d'acomptes et de pénalités en cas de coups de couteaux dans le dos. La conséquence c'est que comme on ne voudra pas doublonner les installations sur plusieurs sites, Toulon deviendrait un port (pour Iper) de sous marinade nucléaire gigantesque.
  2. La question du partage ou de l'extension du parapluie de la force de frappe nucléaire française pose des questions. Il va de soit que la fabrication et son usage sont et resteront uniquement françaises. La question est de savoir jusqu'où peut s'étendre la surface du parapluie nucléaire français. Le danger repose sur l'information de la limite de ce parapluie qu'il ne faut surtout pas préciser. Si nous disions que l'Allemagne en fait partie, cela reviendrait à dire à nos adversaires que tout ce qui est au delà n'en fait pas partie et s'avère donc prenable. En définissant les limites intérieures, nous définissons par construction les limites extérieures. Autant dire directement à nos adversaires où ils peuvent aller. Mais il subsiste un second écueil dans cette affaire. Michel Audiard disait que la justice c'est comme la sainte vierge. Si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe. La dissuasion c'est la même chose. Mais comment laisser le doute entier à propos d'une arme destinée à ne jamais servir ? La force de frappe est une assurance vie mais pas une assurance baffe. En réalisant l'Europe, nous avons naïvement espéré changer les rapports entre états pour apaiser les rapports de forces en discussions humanisées. Si ce rêve peut fonctionner avec certains voisins bien inspirés, c'était compter un peu trop sur l'intelligence dont les réflexes d'ambitions dictatoriales sont dépourvus Nos adversaires peuvent être convaincus que le prix de notre élimination serait leur disparition. En revanche, ils peuvent très bien imaginer que nous n'allons pas déclencher l'apocalypse pour un croche patte, des coups tordus en Afrique, des nuisances dans le pacifique et des agitations en métropole qui nous affaibliraient à force de répétition. C'est pourquoi notre assurance vie ne suffit pas. Nous prémunir de ces attaques et intentions implique de nous en remettre à ce qui inspire crainte et respect dans des circonstances quotidiennes, à l'opposé de la fin du monde. Cette assurance anti baffe repose à mon sens sur deux volets fortement imbriqués. Une armée conventionnelle capable de dissuader, encore mais à l'échelle du quotidien et de piqures de rappel si nécessaire. Et d'une économie forte, vivace et dynamique capable à la fois de maintenir le militaire et de favoriser l'attention et l'écoute de notre diplomatie. Nous avons la force de frappe. Il nous faut une économie forte grâce à un environnent propice à l’innovation et à l'esprit d'entreprise. Au passage, je viens de tomber à l'instant sur ceci. Très belle synthèse. Tout ou presque y est, même le style.
  3. Le Rafale A a volé avec le F-404 avant de passer au M88. Il avait été conçu pour ça. Donc en théorie c'est tout à fait possible mais c'est une affaire de cout de développement. En outre sur le Gripen E c'est un F-414 de ~98kN donc il faudrait le très attendu M88-9T ou même un peu plus plutôt que l'actuel M88
  4. Intéressant. Ce qui m'inquiète c'est l'après Trump. Avec Bush junior, tout le monde pensait, enfin beaucoup dont moi, que c'était un cas isolé. Depuis Trump je me fais à l'idée que c'est plutôt un phénomène de tectonique des plaques géopolitiques. Vance ou un autre du même genre pourrait prendre le relais pour 8 ans de plus dans la même direction. Mais quand j'imagine un démocrate ou un républicain à l'ancienne revenir, je me dis qu'en 3 mois les mentalités en Europe peuvent très bien rebasculer comme si rien ne s'était passé, oubliant bien vite parce que c'est pratique, la notion de fiabilité de l'allié us. Et surtout de son désintérêt. Je me souviens que trop bien de conversations que j'ai depuis 20 ans quand je dis: "Et si un jour les US nous laissent tomber ?". Cet argument est systématiquement balayé d'un revers de main sans le moindre argument, jugé comme totalement impossible. Juste par confort, façon autruche.
  5. Est ce qu'il existe un site internet qui représenterait de manière graphique, donc pratique et efficace l'état des moyens (matériels) des pays, à commencer par la Russie ? Flux de production, stocks, en opération, détruits ? Ce serait pratique pour se faire une idée au jour le jour J'aimerai vraiment que vous ayez raison. Mais j'ai tellement vu les effets de la mémoire courte que je n'en suis pas sûr du tout. Quand les US feront à nouveau semblant de s'intéresser à nous, les intérêts et le confort feront bien vite oublier ces prises de conscience. Nous prenons trop souvent nos désirs pour des réalités et la mémoire pèse peu dans ces cas là.
  6. Je me permets de répondre à la question car @Delbareth n'est peut être pas le seul physicien ici. L'avis que vous mentionnez sur l'intérêt de la recherche fondamentale, en particulier sur les expériences menées au CERN, n'est pas un cas isolé, y compris auprès de personnes qui y participent directement. En fait beaucoup de technologies que l'on utilise actuellement découlent directement de la recherche fondamentale: Laser, centrale et bombe nucléaire, futur ordinateur quantique, GPS (pour une précision décamétrique il faut tenir compte de la relativité)... Mais le délai entre la recherche et les applications se mesure en dizaines d'années. Le Laser a été prévu par Einstein vers 1917, le prototype réalisé en 1960 grâce à une technique inventé peu avant par Alfred Kastler (pompage optique). J'ai un cousin qui travaille au CEA sur la théorie des cordes et la matière / énergie noire et quand j'écoute son entourage ils plaisantent parfois sur l'utilité immédiate de leur travail. Mais c'est aussi à ce prix que l'on espère comprendre plus précisément des phénomènes comme la supraconductivité qui semblent parfois montrer leur limites. La théorie BCS explique mal la supraconduction des cuprates. Et le chemin qui mène à la réponse à une question emprunte souvent une voie indirecte. Dans les domaines des mathématiques, dont la frontière avec la physique théorique s'amenuise, c'est encore plus visible. Mais là encore ce qui peut sembler aujourd'hui relever de l'abstraction la plus opaque pourrait s'avérer utile sans que l'on puisse le prévoir aujourd'hui. Et les exemples abondent. Je pense que les montants très élevés des expériences comme le LHC et autres qui sont presque du même ordre de grandeur qu'ITER qui lui vise clairement un résultat majeur, s'expliquent de plusieurs manières. - C'est une manière d'éviter une fuite de cerveaux brillants qui autrement quitteraient le continent. - Nous sommes une société qui considère que les sujets de recherches fondamentales constituent une sorte de noblesse sur les plans culturels, philosophiques et sur l'humanité en général. - Il y a sans doute un espoir plus ou moins conscient de tomber, même par hasard sur quelque chose qui contribue à changer le monde. Je pense que l'histoire de la bombe atomique a laissé des traces sur ce point. En revanche je peux aussi vous dire que nombre de petits laboratoires de recherches dans le domaine public (Université...) sont les parents pauvres de l'affaire. La recherche est effectuée essentiellement par des post docs, mal payés, peu considérés et qui peinent à trouver un poste une fois leur thèse terminée. Ils finissent dans le privé à exercer un métier sans aucun rapport avec leurs études. Quant aux professeurs, ils sont souvent plus occupés par leurs cours, l'administration de leur département alors ils délèguent la recherche sur ces post docs qui tournent mais pour la plupart ne restent pas. Une des idées initiales de l'université était d'avoir des chercheurs à la pointe de leur domaine afin d'en faire profiter les étudiants. Mais bien souvent le volume de l'enseignement et les lourdes taches d'administrations ont réduit la part de la recherche. Pour répondre à votre question plus précisément, il faut distinguer le long terme du quotidien. On peut avoir conscience de la production de connaissance que ces projets engendrent. Mais au quotidien, les nez dans le guidon, à votre niveau il est facile de perdre de vue ce qui fait le sens de tout ça à l'échéance du siècle. Sur le moment, quand vous butez pendant des semaines sur un problème, alternant espoirs et découragements, les mesquineries, les rivalités, les imbéciles, c'est difficile de se rappeler à quoi ça rime. Vous vous sentez un peu dépassé et ça produit les avis que vous avez entendus.
  7. En fait les deux systèmes ne sont pas dans la même catégorie @admin (c'est dommage qu'il n'y ait pas une possibilité d'insérer des tableaux dans les posts, ou alors je n'ai pas trouvé comment faire). Ce serait utile pour visualiser parfois. Il semble qu'un plugin pour se forum le permette. Le Patroller fait dans la tonne tandis que l'Aarok dans les 5,5T et la puissance moteur disponible est 10 fois supérieure, pour un tarif inférieur ou comparable (il faudrait comparer avec le cout des stations au sol)
  8. johnsteed

    L'Inde

    Oui, vous avez raison, j'ai hésité, mais ça parle aussi de l'Inde, sa gestion des programmes... Et surtout Pic en parlait ici même 8 messages plus haut en faisant allusion que le programme était peut être mort. D'où ma surprise. Donc pour y faire référence, j'ai posté ici. Mais si vous pensez qu'il est mieux ailleurs, sans doute que les modérateurs y veilleront.
  9. johnsteed

    L'Inde

    Vous avez vu ça ? Vente à l'Inde du système de propulsion AIP Allemand pour le P75i C'était prévu au milieu des Scorpène ? Je trouve l'article un peu ambiguë. Il titre de la vente de la propulsion mais en parle comme s'il s'agissait de la vente d'un sous marin Allemand. Ou alors c'est moi qui ne suis pas bien réveillé.
  10. Merci pour votre réponse mais je me permets de rebondir sur ce que vous mentionnez. La différence de cout entre les munitions relève de la complexité des capteurs et guidage des missiles. Mais si on reprend les munitions que vous évoquez (40 CTS), pourquoi ne pas avoir développé, ou développer dans le futur les mêmes munitions mais avec des pains de propergols (combustion lente) taillés dans une tuyère (donc intégrés aux obus) plutôt que de la poudre à combustion rapide classique ? On obtiendrait sans doute une géométrie proche d'une roquette mais à volume total équivalent ou plus petit à performances égales. La différence de prix de production ne serait pas dans le même rapport énorme que ce que l'on constate aujourd'hui entre l'obus du Caesar et l'Akeron MP. Et comme le prix du canon serait réduit, le prix total serait encore plus réduit. Sans compter la simplification de conception pour le canon qui en découlerait sur le MGCS
  11. Je ne suis pas certains que ce soit le meilleur fil pour poster mon message mais c'est ici que ça m'a paru le plus indiqué. Ca fait longtemps qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas bien avec les canons et leurs munitions. Mais j'imagine qu'ici certains doivent connaître les arguments dont l'ignorance me conduit dans l'erreur. Quand on regarde le fonctionnement d'un canon classique qui tire des obus, il est évident que la munition possède son énergie maximale autour de la bouche du canon. L'énergie accumulée croit le long du fut et décroit ensuite jusqu'à la cible. Au moment de l'impact, la munition est même à son minimum d'énergie depuis la sortie du canon. D'un autre côté nous avons la roquette, le missile ou ce que l'on pourrait appeler l'obus propulsé (en vol). La prise d'énergie de la munition est beaucoup plus lente et le maximum est atteint plus loin sur la trajectoire. Avec les doubles impulsions, il est même possible d'obtenir un pic d'énergie au voisinage de l'impact. On comprend bien que toutes choses égales par ailleurs, l'énergie délivrée sur la cible est bien supérieure à ce que l'obus permet. En outre, le tube ou son équivalent quand il existe n'a pas besoin d'être aussi résistant, sophistique... donc cher, long à produire et soumis à une usure proportionnelle à la violence de choc qu'il encaisse, c'est à dire très élevée. Bref, en dehors des petits calibres où la miniaturisation complique les choses (même si j'ai entendu dire qu'il a existé des tentatives de petits calibres propulsés), je ne m'explique pas pourquoi les munitions propulsées pour faire court, n'ont pas remplacé depuis longtemps tous les calibres supérieurs à disons entre 40 et 68mm. A fortiori pour le calibre des chars et artillerie, 120 et 155. Dans mon raisonnement le rapport avantages / inconvénients est largement en faveur des obus propulsés. On pourrait objecter que l'obus est plus inerte que les seconds qui ont besoin d'être guidés et qui sont donc (beaucoup) plus chers et que la raison est à chercher dans la question du cout. Mais aujourd'hui, les précisions atteintes font que même les obus sont dotés d'électroniques, parfois de système de guidage (obus bonus...) et le cout s'envole si j'ose dire. Donc à effet de série égal, on pourrait penser que le cout / efficacité n'explique pas tout. Alors pourquoi les chars & Co n'ont ils pas vu leur canon remplacé par des systèmes de lance roquettes guidées laser, obus propulsés, façon MLRS d'encombrement équivalent aux obus de 120 ? On voit bien que l'efficacité supérieure de la propulsion fait qu'à masse égale l'énergie qui impacte la cible est en faveur des roquettes plutôt qu'aux obus, ou qu'à impact égal, l'obus est plus encombrant. Et ceci d'autant que sur les nouveaux projet (MGCS et autres) tous gardent le canon. Donc j'imagine qu'il doit bien y avoir des raisons...
  12. johnsteed

    Remplacement des alphajet?

    Il y a quelques temps j’avais réalisé à titre personnel et pour m'entrainer, une étude de concept concernant un successeur de l’AlphaJet. C’était juste avant et un peu pendant le Covid si je me souviens bien. Je m’étais auto assigné un cahier des charges maison, histoire de faire au mieux. Dès que j’aurais un peu de temps j’en publierais les grandes lignes, pour peu qu’on ne me demande pas de les garder au chaud. Mais je ne vois pas en quoi ça pourrait être négatif. Il faut juste que je trouve un peu de temps pour mettre tout ça en forme.
  13. Je suis tout à fait d'accord pour constater et déplorer qu'hélas nous sommes plus consommateurs qu'acteurs (dans le sens créateur) de ces technologies. La France et l'Europe sont à la traine des EU et de la Chine là dessus. J'aimerais que nous ayons des Gafam, des processeurs et des OS souverains. Mais force est de constater que nous subissons. Donc en attendant de s'affranchir de ces dépendances, pour ne pas dire servitudes, (c'est pas gagné) il me parait plus pertinent d'essayer de minimiser les dégâts que de s'époumoner à essayer d'échapper à cette avalanche de technologies qui déferlent. Et aussi parce qu'il y aura toujours des failles et qu'on nous ne seront jamais certain d'un matelot n'a pas oublié juste par étourderie un truc élémentaire. Il me semble qu'il est illusoire de vouloir y échapper et qu'il nous faut ruser pour en minimiser l'impact à moindre coûts. Non ? Mais après peut être que je me trompe. J'avoue ne pas avoir creusé tant que ça le sujet. Je parle juste par expérience et ma réflexion est en cours...
  14. J’ai l’habitude en France, de nous voir nous compliquer inutilement l’existence. Mais j’avoue qu’il y a des aspects de cette affaire qui me laissent perplexe Qu’une application comme Strava nous pose problème c’est une chose. Mais il y a d’autres applications et bien d’autres moyens pour pister des individus. Ce n’est pas aussi pratique pour l’assaillant que de disposer d’une application, mais si un état peut accéder au compte bancaire, il va bien voir qu’un individu ne passe plus de commande sur Amazon ou n’utilise pas ses cartes bancaires pendant 8 semaines. Et je ne parle pas des Siri et autres Ok Google susceptibles de tout écouter à la maison en permanence. Si l’épouse du commandant raconte à une copine quand son mari rentre en prenant le thé, Siri l'entendra. Idem pour tous les objects connectés qui vont devenir de plus en plus nombreux et intrusifs. Aujourd’hui, même l’aspirateur ou une simple lampe peuvent être connectés. Alors demain ? Va t on couper l’accès réseau à tout l’équipage tout le temps même à terre ? Pour Strava et même pour le reste (il faut quand même y réfléchir) Il me semble qu’il y a quand même beaucoup plus simple. Quand on veut s’anonymiser, il y a deux techniques. Soit on descend les Champs Elysées dans un char et personne ne voit qui est dedans. Sauf qu’on peut pister le char avant et après pour voir qui est monté. Soit on dilue l’individu à cacher dans une foule comme monsieur tout le monde. En informatique, c’est pareil. Soit on crypte à mort. Soit on rend le message aussi banal que possible. Bref, si un personnel utilise Strava (et tout le reste), le jour où il part en patrouille, il laisse son téléphone et sa montre connectée à un autre individu, son binôme qui possède à peu près les mêmes qualités en matière de footing. Ainsi l’application pistera le mobile et la montre plutôt que l’individu et verra le même footing tout le temps, patrouille ou pas. En somme il me parait plus simple et plus durable de décorréler l’électronique de l’individu plutôt que d’essayer de bannir l’accès au réseau d’un groupe, sachant que ces réseaux vont aller en grandissant et qu’il sera de plus en plus impossible de s’en isoler.
  15. En aucun cas. (ou alors je vais apprendre des trucs) Pour palier l'absence de dérive, il faut soit un braquage différentiel qui occasionne plus de trainée d'un côté que de l'autre sans agir sur le tangage ou le roulis. En gros des sortes d'élevons qui se dédoublent à la fois vers le haut ou vers le bas. Si on braquait un canard en différentiel pour créer une trainée différentielle, on obtiendrait un gloubiboulga de roulis et de tangage et accessoirement un peu de correction en lacet Soit il faut que le cellule soit plus large que longue. Une règle en aérodynamique implique qu'un corps lancé dans un fluide à tendance à se stabiliser dans sa plus grande largeur. (une lointaine conséquence du principe de moindre action). C'est la même loi qui fait que lorsque enfant on lançait fort une voiture jouet miniature elle se mettait très vite en travers.
  16. johnsteed

    Marine Britannique

    Si vous avez les mêmes informations que moi, il faut regarder du côté d'une autre marine nucléaire européenne. Ca ne laisse pas beaucoup de choix. Mais toujours d'après mes retours, ça dépend fortement du ou des interlocuteurs. Comme souvent selon sur qui on tombe la relation peut s'avérer totalement différente.
  17. johnsteed

    L'actualité du CdG

    Quelques infos concernant le CdG de deux sources différentes. - Après les essais qui font suite à l'arrêt technique, il va partir pour 6 mois mais ça, vous le savez déjà. Il parait que ce sera le plus long déploiement depuis 20 ans. - Pour le prochain arrêt technique d'ici 2 ans un des radars actuels sera remplacé par un nouveau à 4 panneaux fixes. En fait la totalité de l'armature sera une version modifiée de celle qui équipe les récentes FDI. Je ne sais pas si ça avait été signalé ici. J'ai d'autres informations de la seconde source. Je ne peux pas les mentionner pour l'instant mais j'espère bientôt.
  18. johnsteed

    Arme laser

    Bonjour, Je ne suis pas du tout moustachu mais je vais tenter d’expliquer de manière imagée pourquoi considérer l’énergie ou la puissance seule ne suffit pas et fournir quelques bases pour permettre d'approfondir ce vaste sujet. Pour les interactions laser plasma matière on se réfère généralement au modèle Vlasov-Maxwell qui est considéré comme la voie royale dans ce domaine. Mais avant de détailler un peu, quelques petits rappels: Pour traiter une cible, il s’agit d’y transférer le maximum d’énergie par unité de temps rapporté à une surface la plus concentrée possible (mais pas trop, j’y reviendrais). Or l’énergie (W) par unité de temps, c’est la puissance (P) qui est la capacité à faire un travail (= délivrer une énergie) vite. Nous pourrions donc imaginer une problématique de puissance dissipée sur une surface. Mais si une puissance donnée est dissipée même très concentrée sur une surface, ça ne garantira pas que l’énergie totale (puissance x durée) aura été suffisante pour détruire la cible. En outre, si on concentre l’énergie dans le temps, la puissance augmente. Avec les « femto laser » on atteint une puissance phénoménale car le dt est très petit. Mais l’énergie délivrée totale peut rester dérisoire. On peut très bien imaginer produire 1GW avec 1J. Ça durera 10^-9 seconde… Elle peut suffire à ioniser quelques atomes mais pas forcément à percer une cible macroscopique qui possède beaucoup de matière (épaisseur). On pourrait considérer qu’il faut regarder la puissance « assez longtemps » donc P x t. Mais comme P=W/t, P x t devient W. Or l’énergie ne suffit pas si elle n’est pas assez concentrée dans le temps. (voir plus bas) En résumé, il s’agit de tenir compte à la fois de la puissance et de l’énergie pour regarder quelque chose comme le produit P x W (Puissance x Energie). Ensuite on regarde sur quelle surface on va dissiper tout ça. Par exemple, si c’est une surface de la taille d’un seul atome qui est visée, la cible se fera trouer… mais avec un trou de l’ordre de l’angström ça ne fera pas beaucoup de mal à une cible comme un missile. Donc il faut imaginer une surface minimale à traiter mais ne pas trop étaler l’énergie non plus sur une trop grande surface au risque de diluer l’impact et d’être obligé d’augmenter la puissance et l’énergie à déployer au niveau de la source. Pour comprendre ça il faut se représenter qu’il s’agit exactement du même problème que les coups de soleil, la radioactivité ou l’alcool. En hiver l’inclinaison de la terre augmente la surface touchée pour un même rayonnement et il est tout de suite beaucoup plus compliqué d’attraper un coup de soleil, même en restant longtemps au soleil (= beaucoup d’énergie mais peu de puissance). La cible, notre peau peut encaisser la dose car elle se régénère plus vite qu’elle ne se dégrade. Avec l’alcool, pour se saouler, il faut beaucoup d’alcool en peu de temps. Un litre saoule en une heure mais pas en une année. Cependant, même une dose très concentrée à 90° en très peu de temps (une seconde) ne saoulera pas s’il n’y en a qu’une goutte. On pourrait multiplier les métaphores à volonté. Avec une mitrailleuse en considérant le calibre, la cadence de tir et la durée de la rafale. (Pour la métaphore, la cadence de tir x calibre => puissance, Durée de la rafale x calibre => énergie). Pour le canon du Rafale justement, savoir qu’il peut envoyer 1 kg de projectile en 0,5 seconde ne suffit pas à le caractériser. Il faudrait savoir combien de temps il peut maintenir ce rythme. En revanche on peut indiquer qu’avec son alimentation, il peut envoyer 2 kg de matière par seconde (Puissance) pendant 3 secondes soit 6 kg au total (Energie) en 3 secondes Bref, il faut apporter à la cible plus d’énergie qu’elle ne peut en absorber pendant un temps assez long pour saturer sa capacité de récupération. - Il faut donc assez d’énergie pour attaquer suffisamment de matière sur la cible. - Il faut assez de puissance pour saturer la capacité d’absorption de la cible et user la matière. - Il faut une surface touchée assez petite pour concentrer la puissance et l’énergie envoyées et minimiser les besoins de l’arme et éviter le gaspillage. - Il faut une surface touchée assez grande pour obtenir des dommages significatifs sur la cible. 10 mm sur un missile, ça commence à compter. Sur une cible comme un porte-avions, c’est dérisoire. Donc tout dépend le la cible et de la zone touchée. Cependant, il convient de bien aborder les choses car si l’on considère le porte-avions par ses sous ensembles, un impact de 10 mm sur l’une des antennes actives ou sur un des avions du navire, ça commence à devenir enquiquinant. En somme c’est comme de disposer d’un FaMAS d’une portée de 25 km. Les possibilités de criblages de la moindre frégate pourraient pousser à repenser une partie du combat naval voire du combat tout court. En outre, pour revenir au sujet, il faut tenir compte de la stabilité du faisceau. Si ce dernier bouge à la surface de la cible, si cette dernière tourne sur elle même ou si la cible manœuvre sans que le faisceau suive, la surface balayée augmentera et la concentration (surface) de l’énergie envoyée diminuera. On peut imaginer de moins focaliser le faisceau afin qu’il englobe toute la cible mais une partie de l’énergie sera alors gaspillée à côté et l’efficacité de l’arme diminuera à caractéristiques égales. L’énergie apportée par le laser est directement proportionnelle au nombre de photons x leur énergie individuelle. Cette dernière est proportionnelle à la fréquence de chaque photon qui est un peu la métaphore du calibre d’un projectile. Mais contrairement à ces derniers pour les photons, plus le calibre augmente (la fréquence), plus la taille diminue. On va voir que ça a son importance. Je ne détaille pas les effets quantiques et probabilistes qui sont bien présents. Je rappelle que je préfère m'en tenir à des considérations générales pour constituer une base d'entrée pour quiconque voudrait approfondir le sujet. En théorie on aurait tout intérêt à avoir la plus haute fréquence possible, quitte à aller au delà du domaine du visible: UV, X… Mais il faut tenir compte des propriétés du milieu de propagation (humidité, particules en suspensions…) et de la cible. C’est un sujet en soit qu’il faut étudier selon l’usage que l’on veut en avoir. Avec un photon très énergétique, il sera tellement petit qu’il ne touchera pas la matière qu’il traversera de part en part. Par exemple utiliser des rayons X sur un plastique qui ne serait pas radio-opaque serait complètement inutile car les photons traverseraient la cible sans interagir, donc sans y dissiper leur énergie. Donc, monter les photons en énergie, c’est en théorie souhaitable. Mais en pratique, selon la cible il y a quand même un limite qui force à déterminer une plage de fréquences préférables. Maintenant on va entrer dans la partie essentielle du sujet et regarder ce qui se passe quand le laser touche la cible. Il va se créer une stratification modélisée par le modèle Vlasov: La cible est à gauche et le laser attaque depuis la droite. - matière <=> plasma opaque <=> plasma transparent au laser incident <=> laser incident. Pour faire simple, le laser va ioniser la surface de la cible et créer un plasma qui va s’organiser en couches. Or une des propriétés des plasmas c’est qu’il est une éponge à tous le spectre électromagnétique. Il absorbe le rayonnement incident qui le fait chauffer. Donc plus le laser « allume » la cible, plus il alimente une couche de plasma qui protège la cible du « laser direct » en quelque sorte. Première conséquence, la zone de la cible sous plasma, en plus de s’auto-protéger, disparait des radars de poursuite. C’est le moment pour la cible de manœuvrer. Au passage, on notera que les plasmas constituent une bonne base de recherche pour la furtivité. Mais alors si le plasma protège la cible, comment celle ci peut elle être détruite ? Comment une machine à découpage laser peut elle percer sa pièce ? Tout simplement parce qu’un plasma est généré parce qu’il y a des atomes et qu’il est chaud. Il n’y a pas plus d’électrons pour constituer un plasma absorbeur qu’il y a d’atomes donc de matière pour les fournir. En outre, un plasma est très chaud et par convection (conduction) et rayonnement l’intérieur de la matière (à gauche sur mon schéma) va monter en température et fondre. Une manière de se protéger de la cible serait d’augmenter la quantité de matière qui peut créer du plasma sans pour autant mettre en danger la cible en se consumant avec un point de fusion relativement bas pour commencer à absorber rapidement. C’est la méthode « ablative ». On pourrait imaginer une couche de liège par exemple qui serait le consommable chargé d’absorber le rayonnement incident avant que les parties vitales du missile ne soient entamées. C’est cette solution qui était utilisée avant l’invention des plaques des bouclier des récentes navettes (X31, IXV…) par les missions Apollo quand elles se « faisaient attaquer » non pas par des lasers mais par les couches denses de l’atmosphère lors de la rentrée atmosphérique.
  19. johnsteed

    [Rafale]

    C'est la boule IR qui attire votre regard ? Certes Moi ce serait plutôt l'état de surface du bord de fuite des canards. Plus anecdotique en termes d'importance, l'ajustement au niveau des surfaces, le long du fuselage. Je croyais qu'en aéro on travaillait au micron.
  20. Bonjour, C'est exactement ce que je m'apprêtais à écrire. J'ai un ami australien qui me disait un jour qu'il détestait Georges Walker Bush (fils) à cause de la guerre en Irak. Mais alors que je m'attendais à ce qu'il me parle de Chirac pour son opposition à la guerre, il me rétorqua qu'il avait un problème avec ce dernier à cause des essais nucléaires qu'il avait repris et terminés. Je me suis permis de lui faire observer deux choses: 1 - La Polynésie Française, c'est la France. Les métropolitains sont aussi chez eux là bas que les Tahitiens le sont en métropole. 2 - Où le royaume uni a-t-il fait ses essais nucléaires ? Réponse: au milieu de l'Australie. Il l'a ramenait moins, là. Non ? L'ami en question n'a rien trouvé à me répondre. Et je ne parle pas des essais US sur l'atoll de Bikini et tout autour bien plus proche de l'Australie que la Polynésie. J'en tire plusieurs conclusions: - Il existe une sorte de réflexe à critiquer et rabaisser tout ce qui est français et non anglo saxon par principe. - Nous ne sommes pas assez performants sur le domaine de l'influence médiatique, le soft power, ce genre de chose en général. Malgré nos bonnes intentions culturelles, "droit de l'homme-iste", sociales, progressistes, diplomatiques, d'autres pays avec beaucoup moins de scrupules, d'états d'âmes, de retenus se forgent une image plus favorable. Comme si, à vouloir bien faire, en faisant preuve de contritions, nous fournissions malgré nous le bâton pour nous faire battre à ceux qui n'attendaient que ça. Investir dans l'armée, le renseignement... très bien. Mais à chaque fois que nous sommes si bien renseignés, on se fait quand même refouler, discréditer et j'en passe. On pourrait aussi mettre des moyens sur ces domaines dont l'importance a explosé depuis l'avènement des réseaux sociaux. Et nous ne sommes pas assez efficaces. https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_nucléaire
  21. johnsteed

    [Rafale]

    Votre représentation me parait sous dimensionnée d'environ 10% pour l'aster si le Météor est à l'échelle. A positionnement de la pointe avant équivalente pour l'Aster, son arrière devrait se situer au même niveau que le Météor juxtaposé justement, c'est à dire à la jointure avec les volets des ailes du Rafale. Si on conserve la position de l'arrière, la pointe avant remonte jusqu'au bord d'attaque du canard. Pour les diamètres, je n'ai pas regardé. L'Aster 30 fait 4,90m si je ne me trompe pas pour 3,60m pour un Météor soit 36% de plus. L'Aster se rapproche d'un Scalp (5,10 m) et reste encore loin d'un ASMPA avec 5,40m. J'ignore la longueur des bidons de 2000 L mais je pense qu'ils devraient se situer dans ces eaux là aussi. L'Aster ne possède pas de stato, donc porte moins loin que le Météor par kg emporté. Il vaudrait mieux booster le stato du Météor en terme d'efficacité. Si on veut pousser plus loin dans le (gros) délire Air-Air ultra longue distance, autant sortir une version de l'ASMP avec un autodirecteur de Mica / Météor. Il porterait à plus de +300km (500 km ? mais comment détecter la cible ? Awacs ?) mais serait moins manœuvrant qu'un vrai missile Air-Air et couterait une fortune. Je n'y ai pas réfléchi mais comme ça, je ne vois pas bien l'intérêt militaire immédiat et à part se faire plaisir dans un scénario de fiction, film ou BD. A part pour flinguer Air Poutine One ou l'étoile de la mort, je ne vois pas. A moins que je rate quelque chose ce qui est toujours possible.
  22. Enfin !... mieux vaut tard que jamais. https://www.journal-aviation.com/actualites/47478-airbus-helicopters-remporte-une-commande-geante-de-h225-super-puma A l'origine, donc il y a deux ans, les négociations portaient sur un contrat pour 49 machines. Finalement, ce seront 38 H225 fermes + 6 options soit 44 machines en tout. Mais que ce fut long... PS: j'ai posté cette information dans ce fil parce que j'y faisais référence à l'origine (le 14/05/2022 dans un post qui faisait suite à une intervention précédente.) mais il est peut être plus approprié au fil hélicoptère consacré au hélicoptère et/ou Super Puma selon que l'on souhaite conserver la filiation des posts ou le sujet. Je laisse les modérateurs juger de la pertinence de laisser ce post ici plutôt qu'ailleurs.
  23. johnsteed

    Mirage 2000

    Information entendue à l'instant de la part de Macron, donc officiel: - On envoie des Mirage 2000-5 en Ukraine. Opérationnel d'ici la fin de l'année (2024). Enfin ! Donc sans doute pour des missions Air-Air.
  24. johnsteed

    [Rafale]

    Bonjour, La vidéo est très instructive mais quelques points m'ont un peu surpris. Pour les aérofreins, je pense qu'il confond le Rafale A qui a deux aérofreins sur les côtés de la dérive avec le C qui en est dépourvu mais je crois que ça a déjà été relevé sur le forum. Je pense qu'il avait peut être la tête ailleurs en particulier quand il a abordé le thème des deltas à double dérives. Il indique qu'a sa connaissance qu'il n'existe pas de delta double dérives hormis le X-32 (quelle horreur!) de Boeing ou le J20 chinois. De la part d'un ingénieur de Dassault, ça m'a beaucoup étonné car non seulement on en trouve beaucoup mais certains ont été étudiés chez... Dassault et quand il y était. Mais il a raison si on ne considère que ceux qui volent encore ou seulement les "chasseurs" + delta double dérives + "construits". C'est à dire des cellules auxquelles on demande beaucoup de manœuvrabilité et de prendre des "g". Ce qu'il dit à propos des doubles dérives est juste mais je voudrais apporter quelques précisions. Son point de départ stipule qu'avec les doubles dérives, un delta à tendance à s'enfoncer de l'arrière quand on braque les gouvernes. En fait tous les deltas sont comme ça. Je vais tenter de faire le point sans faire trop compliqué. Un des avantage du delta c'est qu'il est auto-stable. (Le centre de portance qui recule avec l'incidence sur la plupart des ailes avance avec les deltas). Il n'a pas besoin de profondeur pour se stabiliser en tangage même si ce n'est pas interdit de le faire (MIG 21). Quand on braque vers le haut les gouvernes sur un delta, on peut considérer que l'aile se décompose en deux. La partie avant porte vers le haut (ce qui est normal) tandis que la partie arrière qui hérite d'une convexité opposée va se comporter comme une aile inversée qui porte vers le bas. Quand on braque les gouvernes vers le bas, tout l'aile porte mais le flux d'air diverge de l'axe de symétrie comme il l'indique dans la vidéo. Là où une voilure classique présente un couple à piquer avec la prise de vitesse, qu'il faut compenser par un braquage du stabilisateur qui va faire de la trainée, le delta ne présente pas ce défaut. Ceci engendre plusieurs phénomènes que je ne développerais pas ici, dont certains donnent beaucoup d'avantages au delta, mais c'est le suivant qui nous intéresse ici. - Sur une voilure classique le centre de rotation du tangage sera initié grosso modo au niveau des profondeurs donc avec un grand bras de levier, là où sur le delta il sera entre les parties avant (portante) et arrière (déportante) de l'aile. Donc le delta à tendance à s'enfoncer de l'arrière quand il cabre car il pivote autour de son aile plutôt qu'autour de son stabilisateur arrière pour un F1 par exemple. En fait c'est faux car tous les cas tournent autour du centre de masse mais c'est pour donner une image. Comme le bras de levier est plus faible pour un delta, il doit braquer davantage ses gouvernes sauf à hautes vitesses où là, il est avantagé car il génère moins de trainée qu'une aile avec des profondeurs. Au passage si on voulait redonner du bras de levier à un delta, il faut soit allonger la corde de l'aile (Concorde, F16 XL) ou le doter de canards. Si l'on place des doubles dérives comme si on dédoublait l'habituelle, elles vont faire obstacle au flux d'air au dessus du fuselage qui est aspiré de côté par l'arrière qui "plonge" et elles vont subir des forces latérales nécessitant un renforcement et nuire à l'efficacité du cabrage. En revanche je ne suis pas certain que les dérives monoblocs résolvent complètement le problème sans créer un énorme trainée s'il faut les braquer. A étudier. Pour se sortir de ce problème nous avons plusieurs solutions exploitées par les nombreux deltas doubles dérives. - Il est possible d'avancer les dérives sur le fuselage pour les éloigner des gouvernes du bord de fuite. C'est ce que l'on voit sur certaines images de synthèse d'un hypothétique rafale ng plus furtif et surtout du xb-70 Valkyrie. Les dérives s'arrêtent avant le bord de fuite de l'aile. L'inconvénient c'est que le bras de levier de la dérive diminue l'efficacité de la stabilisation en lacet. Sur le xb-70 vue la longueur de la cellule et comme c'est un bombardier et pas un avion de voltige, ça passe. - Une autre possibilité consiste à rejeter les dérives au milieu de l'envergure de l'aile entre les gouvernes de l'aile delta pour échapper à l'aspiration latérale de l'enfoncement. Une des versions étudiées pour la conception du Rafale était ainsi (ACT-92) avec les dérives sur des poutres en arrière des ailes. Une variante consiste à les surélever plutôt que les reculer en positionnant les moteurs au même endroit. C'est la configuration du SR-71 (et A12) qui est encore un delta double dérives. L'inconvénient de cette dernière formule c'est que la perte d'un moteur entraine un dissymétrie en lacet assez propice au départ en vrille. - Enfin il est possible de rejeter les dérives à l'extrémité des ailes malgré le risque de couplage en roulis que ça comporte. C'est la formule retenu pour la navette Hermès de... Dassault. Là encore un delta double dérive. En revanche je suis d'accord avec lui sur un autre point important. L'écartement entre les réacteurs sur le SU-57 (ou le F-14) est une grosse bêtise. En plus d'alourdir la cellule, ça "bouffe" de la surface mouillée, donc ça traine pour rien et ça induit une dissymétrie de poussée en cas de panne. Pour ma part, je considère qu'il est préférable de coller les moteurs et de garder dissociées les entrées d'air comme sur le Rafale, F-15, YF-23.... Les entrées d'air séparées permettent de bien isoler les moteurs en cas de panne, de masquer la soufflante de face en coudant les manches à air et ainsi de ménager un espace pour une éventuelle soute. Entre parenthèse, je considère que pour des raisons de devis de masse et de simplicité, la question des soutes internes doit se combiner aux puits du train d'atterrissage élargis pour l'occasion (même vérin, même trappe) ou adopter le principe de la soute amovible flanquée sur le bord du fuselage et donc démontable pour affiner la silhouette si on se contente de la soute fixe. Au passage on peut considérer que le F-15 est "presque" un delta double dérives avec des profondeurs. En fait un delta modifié. J'avais entendu dire que les doubles dérives avaient été rendues obligatoires à cause de l'effet déstabilisateur de la lèvre supérieure horizontale de l'entrée d'air. C'est le même phénomène que sur le F-14. Je ne sais pas dans quelle mesure cette information est juste. Pour recoller à un sujet abordé plus récemment, la demande auprès de la DGA pour un M88 9T est peut être liée à une allusion de Trappier sur le F5 concernant l'ajout d'un cadre (30cm) à l'avant de l'emplanture de l'aile qui compenserait le centrage pour la prise de poids du moteur en plus de ménager une plus grande longueur en arrière du train avant pour le futur ASN4G. Ca ménagerait en plus un peu de marge pour le volume interne disponible (carburant....)
  25. De rien En fait les hélices sont situées en bout d'aile pour une raison majeure. Toutes les ailes accélèrent le flux d'air sur l'extrados par rapport à l'intrados. Au voisinage de l'extrémité de l'aile, le flux inférieur contourne le saumon plutôt que de "tirer tout droit" sur le bord de fuite, comme aspiré de côté ce qui engendre un divergeant extérieur qui créé ce que l'on appelle le tourbillon marginal. Ce dernier emporte beaucoup d'énergie et créé de la turbulence de sillage. D'ailleurs même les oiseaux s'en servent pour s'économiser quand ils volent en formation. Au passage on verra peut être un jour vols commerciaux civils voler ainsi sur une même destination pour économiser du carburant. Mais cette parenthèse mise de côté, les winglets sont une première réponse pour minimiser ce tourbillon. Comme il y a moins de distance à contourner par le saumon que d'aller sur le bord de fuite, le winglet rallonge le trajet marginal pour rendre celui du bord de fuite direct plus attractif. En première approximation il revient à rallonger l'envergure de l'aile de la taille du winglet. Or, l'hélice placé en extrémité d'aile permet une sorte de compensation active de ce tourbillon marginal si l'hélice tourne dans le bon sens (contraire au tourbillon). C'est un sorte de winglet dynamique qui en plus, sert de propulsion. Ca permet de gagner quelques % sur le rendement de l'aile comme si l'envergure était augmentée de x%. Et plus de tourbillon marginaux ! On a un cercle vertueux, sans jeu de mot. Placer l'hélice au centre du biplan présenterait plusieurs désavantages dans ce cas. En plus de perdre l'optimisation que je viens d'évoquer, le flux intrados de l'aile haute augmenté par la propulsion verrait la portance atténué et l'extrados de la basse augmenté favoriserait l'aile basse. Ces perturbations modifieraient la portance selon la vitesse de l'appareil et en plus selon le régime de rotation de l'hélice (en fait son pas de calage) qui n'est pas le même des deux côtés. Donc une dissymétrie de portance droite gauche apparaitrait selon la vitesse, et la compensation anti-couple. Il y a peut être une solution optimale qui règle tout ça, mais je crains qu'on ne parvienne pas à faire mieux que la solution actuelle. En plus on y gagnerait en "sécurité carrénage" mais on y perdrait en "sécurité proximité" et surtout en bras de levier anti-couple. Si on regarde de plus près, même l'hélice en bout d'aile perturbe les intrados extrados des deux ailes. Mais d'une part elle le fait sur une faible proportion de la surface. D'autre part sa perturbation est absorbée par le redressement du flux de tourbillon marginal. Donc d'une certaine manière ce tourbillon est mieux compensé d'un côté que de l'autre mais c'est négligeable car le bilan est globalement positif. En outre, l'aile dont les plans se rejoignent et ne sont pas exactement superposés présente des caractéristiques rhomboïdales réputées pour minimiser la trainée induite. En y ajoutant les bénéfices sur la turbulence de sillage, l'aile et son régime de fonctionnement plus simple, le moment anti-couple maximisé avec son flux plus faible et la double voilure, caréner les hélices au milieu en profitant des ailes est quelque chose d'attrayant mais qui couterait cher en termes d'avantages. Comme là où elles sont le risque est acceptable, on est pas mal quand même. Pour ce qui est d'un éventuel armement de sabord, je crois que cette éventualité laissera sa place à un dispositif plus efficace qui laissera les portes latérales libres pour sortir les troupes. Avec les vitesses visées et les optimisations aérodynamiques mises en place, la position d'un canon comme sur le tigre engendrerait des perturbations sur l'écoulement de l'aile et de la cellule en aval. En outre il est préférable de garder le nez disponible pour un radar ou l'extension d'une perche de ravitaillement en vol. A 400 km/h pour suivre un A400 M qui sortira moins ses volets pour le ravitaillement en vol ce sera plus simple. Ce n'est qu'une opinion personnelle mais si je devais intégrer un armement d'après mon expérience personnelle, je placerais un canon de 30 mm escamotable et asservi à un viseur de casque pour un opérateur ou le copilote, en position ventrale entre et légèrement en amont des trains d'atterrissages principaux quitte à opérer un léger renflement. On pourrait imaginer utiliser les mêmes trappes mais agrandies que les trains. En gros c'est un 3ième train principal déployable en vol ce qui permet de rassembler toutes les parties hydrauliques dans la même zone. On y gagnerait une quantité de munitions plus importante en plus d'un pointage à 360° et 90°+ en élévation, légèrement plus que totalement hémisphérique. En revanche on y perdrait en pointage vers le haut mais sachant que même pour le tigre il est limité dans ce cas par le rotor principal. Sa proximité avec le centre de masse ne dégraderait pas trop la manœuvrabilité. Et il serait possible de remplacer le 30 mm par une 12,7, une future arme laser (il y a 5000ch !!! à bord et un futur très porté sur l'électrique), boule optronique... A 400 km/h en croisière avec un 30 mm capable d'arroser sur 360°, ça pourrait faire un bon chasseur de drones, de pickups,... et couplé en automatique asservi avec ses détecteurs il aurait sa chance contre les Sam7 Singer et autres manpad. En basse altitude peu de machine actuelle peuve en dire autant.
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