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Suisse : politique intérieure et extérieure


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Oui mais tenons compte que déplacer une usine c'est pas la même chose qu'un paquet de lessive. Pour les grandes multinationales y compris les pharmas, elle produisent déjà la-bas. C'est donc une réorganisation de leur flux qu'il faudra faire.  C'est coûteux mais gérable. Pour les PME, quitter la Suisse c'est investir, construire une usine ailleurs, trouver des employés sur place et ensuite produire pendant quelques années pour amortir le transfert. C'est donc un choix stratégique qu'il n'ont pas déjà fait alors que le coût du travail en Allemagne est plus faible qu'ici. La preuve que ce n'est pas si simple. 

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Voici une prise de position/ demande de l’association faitière des machines aux institutions Suisse

https://www.swissmem.ch/fr/ensemble.html

Cette association comme vous pourrez le lire est un grand intervenant dans le secteur des exports et il est constitué majoritairement de PME.

Modifié par Passager du vent
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il y a une heure, Passager du vent a dit :
Citation

En attendant, la directrice du fabricant Tofwerk, Katrin Fuhrer, lance un appel: «La Confédération pourrait s'engager à prendre en charge les droits de douane, le temps de trouver un accord.» Car pour elle, il est clair que «l'incertitude va détruire des emplois». A ses yeux, les déclarations de Scott Bessent sont loin d'être une «bonne nouvelle». «Ce ne sera le cas que lorsque les droits de douane auront disparu, poursuit Katrin Fuhrer. Nous sommes face à une incertitude persistante qui entrave toutes les activités de vente.»

Okayyyyyy ! Là, ce n'est plus de la soumission, c'est du masochisme pur et dur.

Que la confédération prenne en charge les droits de douane américains, c'est un transfert direct de fiscalité de la Suisse vers les USA. Les contribuables Suisses et les entreprises qui paient leurs taxes et impôts localement apprécieront certainement de voir leurs contributions augmenter afin de rentrer directement dans le Trésor américain...

Et vis-à-vis des règles du commerce international, pour ce qu'il en reste (des règles et du crédit de l'OMC), ne serait-ce pas un facteur de distorsion de concurrence, d'altération de la sincérité du marché, et finalement un subventionnement par l'état - donc susceptible de mesures de rétorsion supplémentaires ?

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il y a 53 minutes, FATac a dit :

Et vis-à-vis des règles du commerce international, pour ce qu'il en reste (des règles et du crédit de l'OMC), ne serait-ce pas un facteur de distorsion de concurrence, d'altération de la sincérité du marché, et finalement un subventionnement par l'état - donc susceptible de mesures de rétorsion supplémentaires ?

D'habitude les subventions étatiques permettent le dumping au profit des exportateurs pour pénétrer des marchés concurrentiels  ici c'est assez nouveau car il s'agit de budgétiser les coûts pesant sur les entreprises et les consommateurs finaux ... l'état suisse paie une rançon à l'état américain ... le prix de la stabilité pour les entreprises suisses. Si les USA décidaient d'augmenter les DD suite à cette mesure il s'agirait de méthodes des pires voyous.

Et après on vient tchouiner sur l'UE qui négocie des baisses de droits de douane ...

Small isn't beautifull

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Il y a 3 heures, FATac a dit :

Okayyyyyy ! Là, ce n'est plus de la soumission, c'est du masochisme pur et dur.

Que la confédération prenne en charge les droits de douane américains, c'est un transfert direct de fiscalité de la Suisse vers les USA. Les contribuables Suisses et les entreprises qui paient leurs taxes et impôts localement apprécieront certainement de voir leurs contributions augmenter afin de rentrer directement dans le Trésor américain...

Et vis-à-vis des règles du commerce international, pour ce qu'il en reste (des règles et du crédit de l'OMC), ne serait-ce pas un facteur de distorsion de concurrence, d'altération de la sincérité du marché, et finalement un subventionnement par l'état - donc susceptible de mesures de rétorsion supplémentaires ?

Et le tout alors que les USA ont une balance commerciale excédentaire avec la Suisse, donc ! :rolleyes:

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Il y a 3 heures, pascal a dit :

Small isn't beautifull

J'ai peur que çà soit la leçon que les suisses sont en train d'intégrer. D'ailleurs j'ai pas regardé comment les taxes de Trump s'appliquent sur les paradis fiscaux dans leur ensemble.

J'ai juste regardé ce matin comment les pays producteurs de pétroles étaient impactés. Pour l'instant rien. Mais les commentateurs donnent l'impression que c'est un sujet quand même en laissant le mot "temporaire" apparaitre. Trump regarderait l'inflation de près et donc le pétrole.

Modifié par herciv
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Pour info : la leçon est violente sans aucun doute.

Keller-Sutter raconte comment Trump a balayé l'accord avec la Suisse

https://www.watson.ch/fr/suisse/karin-keller-sutter/752691522-voici-comment-trump-s-est-comporte-avec-karin-keller-sutter

Elle croyait en ses bons rapports avec Donald Trump. Mais cela n’a pas suffi. Ce n’est pas la faute des négociations, affirme la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter dans son premier grand entretien après le choc des droits de douane.

39%, c'est le taux des droits de douane punitifs que le président des Etats-Unis a imposés à la Suisse à la veille du 1ᵉʳ août. Une semaine plus tard, ils sont entrés en vigueur. La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter et le ministre de l'Economie, Guy Parmelin se sont rendus à Washington, mais en vain. Aucun revirement de dernière minute. Au moins, le dialogue avec l'administration Trump a été renoué.

Depuis son entretien téléphonique infructueux avec son homologue américain, la Saint-Galloise fait l'objet de critiques. Elle aurait «commis de graves erreurs», aurait été trop naïve, à la fois trop sûre d'elle et trop complaisante, se serait trop peu préparée et aurait trop compté sur ses soi-disant «bonnes relations» avec Donald Trump.

Guy Parmelin et Karin Keller-Sutter.Keystone

Elle s'était déjà présentée devant les médias à Berne jeudi avec son collègue, Guy Parmelin. Lundi soir, elle a accordé sa première longue interview depuis le diktat douanier. C'était dans l'émission TeleZüri-Sommertalk.

La présidente en interview avec Oliver Steffen, rédacteur en chef de Telezüri.Image: Piero Fumagalli/TeleZüri

Elle a refusé de dire que les négociations auraient été mal menées. Selon KKS, la Suisse a très bien discuté et est parvenue à un accord. Mais cela n'avait manifestement «aucune importance» pour le président américain, a constaté Keller-Sutter. Une allusion à leur entretien téléphonique:

«En quelques minutes, on a compris que cela ne l'intéressait pas et qu'il rejetait cet accord»

Ce que la Suisse peut apprendre de «celle qui murmure à l'oreille de Trump»

On savait déjà qu'il aurait le dernier mot et qu'avec lui, tout peut arriver: «Mais là, on était loin de ce qui avait été convenu».

Keller-Sutter ne prend pas personnellement le fait que Trump se soit, semble-t-il, agacé de son ton après leur conversation. Selon certaines sources, il l’aurait trouvée condescendante. Pour elle, les États-Unis ne cherchaient qu’à obtenir le maximum:

«C’est du pur rapport de force»

Contrairement à Trump, elle n’a pas le pouvoir de promettre «à la volée» 100 ou 200 milliards de plus. La Suisse cherchera désormais à améliorer son offre, mais pas à n’importe quel prix:

«On ne peut pas se contenter de payer, de détériorer notre attractivité économique et, en plus, de subir un droit de douane élevé. A un moment donné, il faut que l’équation soit équilibrée.»

A gauche et dans une partie du camp bourgeois, on réclame des contre-mesures: renoncer au F-35, des droits de douane compensatoires et des actions en justice devant l'OMC. La présidente de la Confédération n'y semble guère sensible. Pour proférer des menaces, il faut des arguments. La Suisse est un petit Etat doté d'une économie innovante. Mais «politiquement, elle ne fait absolument pas le poids».

Cassis estime qu'il faut du temps

Lors d'une conférence de presse, lundi, en marge du Festival du film de Locarno, le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis a également rejeté les accusations selon lesquelles lui et son département seraient restés trop passifs dans ce dossier, et dans les relations avec les Etats-Unis. «Celles-ci relèvent d'une stratégie globale du Conseil fédéral et concernent donc les sept départements», a déclaré le ministre tessinois.

«Voici ce que nous allons faire pour défendre les salaires suisses»

La responsabilité se répartit entre les différents départements en fonction du sujet, et sur la base de l'expertise respective. Le département de Cassis assure la coordination; il a lui-même présidé dix réunions du groupe central et du groupe de pilotage:

«Ce n'est peut-être pas très spectaculaire ni très photogénique, mais il faut le faire»

Il lance un appel au calme. Et invite, dans quelque temps, les Etats-Unis à un deuxième cycle de négociations sur les droits de douane. Selon lui, il est normal que l'objectif ne soit pas atteint du premier coup.

Ignazio Cassis refuse par ailleurs de rencontrer le secrétaire d'État américain, Marco Rubio. Celui-ci n'a en effet aucune compétence dans le conflit douanier. «Je rencontre volontiers toutes sortes de personnes, en tout temps, si cela a un sens», a déclaré le conseiller fédéral.

Mesures d'économie

Karin Keller-Sutter reste sur la réserve à propos d'autres mesures envisagées. On pourrait suspendre l'impôt minimum de l'OCDE, mais cela signifie simplement que l'argent s'en irait à l'étranger. Une initiative isolée de la Suisse ne lui semble pas très judicieuse.

Ce canton est la plus grande victime de Trump en Suisse

La Suisse paie déjà le prix de son indépendance. Ce dont elle a besoin aujourd'hui, c'est d'un «renforcement interne». Il faut «mettre de l'ordre dans son propre foyer» afin de pouvoir soutenir l'économie en cas de besoin. Si nécessaire, cela passe aussi par des mesures d'économie: «Il faut alors renoncer à certaines choses».

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Il y a 5 heures, pascal a dit :

D'habitude les subventions étatiques permettent le dumping au profit des exportateurs pour pénétrer des marchés concurrentiels  ici c'est assez nouveau car il s'agit de budgétiser les coûts pesant sur les entreprises et les consommateurs finaux ... l'état suisse paie une rançon à l'état américain ... le prix de la stabilité pour les entreprises suisses. Si les USA décidaient d'augmenter les DD suite à cette mesure il s'agirait de méthodes des pires voyous.

Et après on vient tchouiner sur l'UE qui négocie des baisses de droits de douane ...

Small isn't beautifull

Il faut juste se rendre compte que Katrin Fuhrer qui demande : «La Confédération pourrait s'engager à prendre en charge les droits de douane, le temps de trouver un accord.» est seulement  la directrice d'une entreprise comptant 250 personnes. Elle lance une idée et c'est tout. Ce n'est pas elle qui va décider de la marche à suivre.

Des groupes beaucoup plus importants pratiquant des activités de lobbying pour influencer les décisions politiques en faveur des entreprises qu'ils représentent vont désormais se manifester et soumettre leurs idées. Je pense à Economiesuisse, à Suissemen, aux organisations syndicales, et à une multitude d'autres groupements. Certains vont proposer une aide étatique pour les entreprises touchées. D'autres vont dire qu'il faut couper les ponts avec les USA. D'autres encore diront qu'il faut acheter plus d'armes aux USA pour diminuer le déficit commercial alors que d'autres diront qu'il faut stopper tous les achats d'armes aux USA. Certains vont dire qu'il faut se rapprocher au plus vite de l'Europe, qu'il faut diminuer les contraintes administratives auxquelles sont confrontées les entreprises. Certains diront également qu'il faut cesser de représenter le gouvernement américain en Iran et les laisser se débrouiller tout seul. Ensuite, la fin des vacances approchant, ce sera au tour des partis politiques de préconiser leurs solutions. Ce sera la "foire aux idées". Bien entendu à un moment donnée certaines idées seront probablement adoptées mais au final, la seule chose qui compte vraiment ce sera ce que le Parlement et le Conseil fédéral décideront.

Si à chaque idée émise ici ou là (c'est comme cela que ça fonctionne en Suisse) certains en tirent des conclusions hâtives et définitives. Cela alimentera des discussions à n'en plus finir mais cela reposera uniquement sur du vent.  

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il y a une heure, FAFA a dit :

Cela alimentera des discussions à n'en plus finir mais cela reposera uniquement sur du vent.

Eh, what did you expect ? On est français !

Révélation

(clin d'oeil à Marina Rollman au passage - qui nous a tellement bien captés)

 

Le vent est toute l'énergie dont nous avons besoin - et c'est renouvelable, en plus !

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