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Tancrède attention, il y a du bon et du mauvais dans tes données.

 

Citation

Ils sont un peu auto proclamés et ont comme soutien un prix nobel de 90 ans. Ce n'est pas que ce que tu dis soit faut mais... l'étude est présentée justement par des gens qui font leur beurre de mettre en évidence ce problème....

 

Il y a 6 heures, Tancrède a dit :

HERI-graph-left-tilt.png

Citation

Data from Higher Education Research Institute, based on a survey of college faculty conducted every other year since 1989. Plotted by Sam Abrams.

Sauf que ce graphique ne tient pas la route deux secondes pour montrer qu'on embauche des gens de gauche.

1) comme tu le dis justement centre ne veut rien dire chez eux

2) on n'a pas de détail sur la méthodo de l'étude (j'ai cherché mais rien de bien bon)... et c'est un peu mon métier de fabriquer ce genre d'études

3) les changements en % sont TRES rapides. Pour être dans le milieu je peux te dire qu'en cinq ans les gens changent peu . C'est simplement une histoire de pyramide des ages. En clair oui cela change mais lentement... bien plus lentement que sur ce graphique. +20% de gauche en 4 ans est délirant... sauf dans un seul cas: les mêmes personnes ont simplement changé d'avis! En clair les académiques voient ce que la gauche et la droite font et basculent à gauche.

Citation

La prédominance de la gauche dans les milieux universitaires n'a rien de nouveau

Rapporté à la tendance historique c'est très très très récent. Dire par contre que les universités ont en moyenne des gens plus progressiste et plus intelligent que la moyenne dans leurs rangs est asez vrai. Ceci dit cela dépend pas mal cdes écoles. Je me moque du premier qui me dit que Chicago en économie est une fac gauchiste. Réciproquement le premier qui me dit que Asses est trotskyste se fera moquer.

Après si il y a plus de gens de gauche dans les sciences sociales c'est peut être aussi parce que seule la gauche se préoccupe (bien, mal, à raison ou pas) de la société... et que la droite en substance s'en contrefout. Autre possibilité: les gens sont neutre mais devant les preuves scientifiques ils basculent à gauche.... Bref c'est TRES compliqué.

Citation

Mais la biologie?

Pour parler des gens que je connais il y a de tout mais il est très très rare de voir de l'extrême droite et du créationniste. On a plus du centre raisonnable et de la gauche.

 

 

 

 

Modifié par cracou
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28 minutes ago, mehari said:

Une chose: qu'est-ce qui fait de la biologie, une science de droite? Autant, l'économie, je veux bien comprendre qu'on y trouve beaucoup de libéraux économiques, généralement attachés à la droite (pour leurs opinions économiques du moins) alors que les sciences sociales ont une image de gauche. Mais la biologie?

 

@Tancrède Quand tu parles de "féministes" dans tes posts, et spécialement sur les US et leurs université, parles-tu du même même mouvement qui lutte pour/défend l'égalité des sexes (via les demande d'égalité des traitements salariaux par exemple) ou dénonce le harcèlement envers les femmes ou d'une branche ou d'un mouvement plus extrême qui s'autoproclame féministe?

Il ne vaut mieux pas rentrer là-dedans, ce serait un topic à soi tout seul, mais oui, je fais référence à la nébuleuse de mouvements et organisations (c'est pas vraiment unifié et structuré globalement, plus un courant d'idées) qui prétendent oeuvrer sur ces choses qui ont pour la plupart été acquises depuis longtemps (le "wage gap" -là où les gens peuvent effectivement négocier leur salaire, soit une minorité des emplois- est un mythe qui a été dégommé à répétition, mais que les mêmes candidats continuent à balancer: pour les moins de 40 ans, diplômés et en zone urbaine, ça fait maintenant un moment qu'il y a même un wage gap inversé -légèrement), mais persistent surtout à demander toujours plus et à s'implanter dans l'air du temps, modifiant l'enseignement. idéologisant absolument tout à l'aune de postulats hautement partials et dont nombre de conséquences sont assez dramatiques. Ce qu'on voit comme les caricatures groupusculaires de féministes a néanmoins transmis beaucoup d'éléments à ce qui est considéré comme le féminisme "mainstream", celui qui est désormais présent dans une bonne part de la société (et dans une part énorme des diplômés de l'enseignement supérieur) sous une forme de standard culturel. 

15 minutes ago, cracou said:

Tancrède attention, il y a du bon et du mauvais dans tes données.

 

Ils sont un peu auto proclamés et ont comme soutien un prix nobel de 90 ans. Ce n'est pas que ce que tu dis soit faut mais... l'étude est présentée justement par des gens qui font leur beurre de mettre en évidence ce problème....

 

C'est pourquoi j'ai précisé que ce n'est qu'un élément parmi mille autres et qu'il ne faut pas s'arrêter à ça. Mais sinon quoi? A chaque fois qu'on poste quelque chose on doit se fendre d'une dissert complète et d'une bibliographie exhaustive? On fait ce qu'on peut dans le très court laps de temps qu'on a pour les conversations sur ce forum. J'ai pris le truc parce qu'il avait des graphes génériques, mais un premier pas pour découvrir plus est d'aller voir les productions d'un des fondateurs de l'Heterodox Academy (pas du tout conservateur ou même légèrement à droite), Jonathan Haidt (PHD en psychologie sociale et culturelle). A droite, on peut voir des gens comme Thomas Sowell (à prendre avec des pincettes) ou Christina Hoff Sommers, à gauche, on trouve Camille Paglia, Laura Kipnis, Jordan Peterson (qui a le vent en poupe médiatiquement ces derniers temps, suite à des controverses sur ce type de sujet avec les courants dominants des médias, de l'enseignement et de la politique au Canada) ou encore Sam Harris. 

Modifié par Tancrède
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il y a 57 minutes, Tancrède a dit :

Il ne vaut mieux pas rentrer là-dedans, ce serait un topic à soi tout seul, mais oui, je fais référence à la nébuleuse de mouvements et organisations (c'est pas vraiment unifié et structuré globalement, plus un courant d'idées) qui prétendent oeuvrer sur ces choses qui ont pour la plupart été acquises depuis longtemps (le "wage gap" -là où les gens peuvent effectivement négocier leur salaire, soit une minorité des emplois- est un mythe qui a été dégommé à répétition, mais que les mêmes candidats continuent à balancer: pour les moins de 40 ans, diplômés et en zone urbaine, ça fait maintenant un moment qu'il y a même un wage gap inversé -légèrement), mais persistent surtout à demander toujours plus et à s'implanter dans l'air du temps, modifiant l'enseignement. idéologisant absolument tout à l'aune de postulats hautement partials et dont nombre de conséquences sont assez dramatiques. Ce qu'on voit comme les caricatures groupusculaires de féministes a néanmoins transmis beaucoup d'éléments à ce qui est considéré comme le féminisme "mainstream", celui qui est désormais présent dans une bonne part de la société (et dans une part énorme des diplômés de l'enseignement supérieur) sous une forme de standard culturel.

Donc si je comprends bien la phrase, ce wage gap* reste un phénomène majoritaire dans la mesure où n'existe plus que dans une majorité de métiers minoritaires ?

D'ailleurs tu fais allusion à quels métiers ?

A priori les seuls me venant à l'esprit par chez nous sont les jobs en freelance ou les moins de 40, juniors dans les professions généralement pratiquées en libéral ou freelance sont uniformément payés au lance-pierres avec la possibilité volontairement atrophiée de se constituer une clientèle pour sortir du problème par le haut.

 

*AHMA peut-être le dernier combat social féministe vraiment crédible, la question des agressions et du harcèlement relevant du droit pénal, avec un problème très sérieux de charge de la preuve dans le chef des victimes.

Modifié par Chronos
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il y a 14 minutes, Chronos a dit :

Donc si je comprends bien la phrase, ce wage gap* reste un phénomène majoritaire dans la mesure où n'existe plus que dans une majorité de métiers minoritaires ?

D'ailleurs tu fais allusion à quels métiers ?

A priori les seuls me venant à l'esprit par chez nous sont les jobs en freelance ou les moins de 40, juniors dans les professions généralement pratiquées en libéral ou freelance sont uniformément payés au lance-pierres avec la possibilité volontairement atrophiée de se constituer une clientèle pour sortir du problème par le haut.

 

*AHMA peut-être le dernier combat social féministe vraiment crédible, la question des agressions et du harcèlement relevant du droit pénal, avec un problème très sérieux de charge de la preuve dans le chef des victimes.

Si tu es une jeune femme diplômé et active, qui vit dans une grande ville nord-américaines, t'as toutes les chances statistiquement de mieux gagner ta vie qu'un homme de ton age. 

Dans tout les cas, ces histoires d’écarts salariaux entre hommes et femmes ont rarement le caractère d'évidence qu'on leurs prêtent habituellement. 

Il y a 1 heure, mehari a dit :

Une chose: qu'est-ce qui fait de la biologie, une science de droite? Autant, l'économie, je veux bien comprendre qu'on y trouve beaucoup de libéraux économiques, généralement attachés à la droite (pour leurs opinions économiques du moins) alors que les sciences sociales ont une image de gauche. Mais la biologie?

 

ça vient de l'époque où l’eugénisme, le darwinisme social et les théories raciales à la mords-moi-le-nœud avaient le vent en poupe et étaient "justifiés" par des pseudo-théories "scientifiques", elles même abusant/déformant de vraies théories scientifiques, sélection naturelle en tête.  

Modifié par Shorr kan
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59 minutes ago, Chronos said:

Donc si je comprends bien la phrase, ce wage gap* reste un phénomène majoritaire dans la mesure où n'existe plus que dans une majorité de métiers minoritaires ?

D'ailleurs tu fais allusion à quels métiers ?

 

En fait je pensais surtout à des données américaines en écrivant cela: un chiffre que j'avais vu passer avec récurrence il y a quelques temps, selon lequel autour de 15% des actifs avaient ou cherchaient un job où ils pouvaient effectivement négocier une part au moins un petit peu significative de leur rémunération. Le reste prend ce qu'il y a, essentiellement au tarif imposé (ou pas loin s'en faut), et, dans l'optique du sujet évoqué, le différentiel hommes-femmes quand il y en a un (c'est assez fréquent) ne se joue absolument pas pour des raisons de discriminations mais sur des facteurs comme le nombre d'heures travaillées (les hommes, surtout s'ils sont pères de familles, tendent à faire beaucoup plus d'heures, surtout passé 30 ans), la dangerosité/saleté/difficulté physique du job (qui tiennent à l'écart l'essentiel des femmes pour des raisons de moindres aptitudes physiques et/ou de choix personnel), ou encore la conformation à différentes conceptions d'un équilibre vie-travail (et de ce point de vue, l'écart hommes-femmes n'apparaît nettement qu'autour de 30 ans, soit l'âge du premier enfant, où priorités, obligations et préférences changent). 

Mais, comme le signale Shorrky, le "77 cents for a dollar" (ergo les femmes gagneraient 77 cents là où les hommes gagnent un dollar) continue à être le slogan clamé partout (y compris par Obama en 2016) et sur lequel les "gens qu'il faut" entendent imposer des réglementations, faire du lobbying (très bien financé), modeler les esprits (y compris à l'université et, dans bien des cas, avant). Beaucoup de dispositifs liés à ce genre d'idéologie (souvent des parties les plus extrêmes/avec oeillères de la dite idéologie) sont des réalités bien tangibles qui impactent la réalité plus ou moins lourdement: on le voit dans toutes ces histoires "d'antiracisme" et de féminisme notamment, qui se sont invitées (parfois à raison, souvent à tort, mais même quand c'est à raison, le "remède" est rarement bon) jusque dans les politiques de recrutement (quotas de fait....), la GRH et les relations au travail des entreprises. Je ne suis pas sûr que cela soit au final très productif, y compris pour les groupes ainsi "protégés", et ce n'est certainement pas sans conséquence sur ceux jugés "privilégiés" (et qui le sont rarement tant que ça..... Mais surtout restent faits d'individus qui, chacun de leur côté, ont zéro privilèges pour la plupart). Le cas exemplaire du sujet de "l'affirmative action", surtout tel qu'il est pratiqué dans les universités américaines, devrait inciter à plus de modestie de la part de ce genre de militantisme (surtout que le groupe aujourd'hui le plus injustement handicapé par elle n'est pas les blancs.... Mais les Asiatiques). 

Donc quand je vois des politiques, lobbyistes, activistes.... Commencer à essayer d'imposer la composition des conseils d'administration d'entreprises selon des critères de sexe et de race, d'imposer des quotas de recrutement et/ou des programmes "d'incitations" et "d'éducation (attention George Orwell), y compris dans des professions et secteurs aussi cruciaux que spécifiques (en Australie, il y a actuellement un processus qui aboutira à imposer 50% de femmes chez les pompiers, flics et ouvriers du BTP. Des questions?).... J'ai quelques doutes. 

Modifié par Tancrède
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1 hour ago, Chronos said:

la question des agressions et du harcèlement relevant du droit pénal, avec un problème très sérieux de charge de la preuve dans le chef des victimes.

Ce n'est pas le sujet ici mais il est difficile de combattre ceci par le droit, dans le sens où tout changement de législation pour combattre le phénomène risque de mettre à mal la présomption d'innocence, l'égalité du poids des témoignages, etc. À mon sens, il  y a surtout un problème d'éducation ou de mentalités.

Pour autant que je sache, le phénomène est bien plus important qu'il n'y paraît (et je suis forcé de croire mon entourage sur ce coup-là parce je n'en suis personnellement pas la cible) mais le combattre prendra du temps.

 

Pour ce qui est du wage gap, il faut faire attention au données reçues car celle-ci peuvent varier énormément suivant la méthode ou ce qui est exactement mesuré. Par exemple, le site de l'OCDE renseigne, pour la Belgique, que le salaire médian des femmes est 96,7% de celui des hommes (wage gap de 3.3%). Un autre rapport (du SPF1 Emploi, Travail et Concertation Sociale) parlait d'un écart de 7,6% du salaire horaire (le rapport fait 87 pages, j'ai pas tout lu donc je ne sais pas comment ils ont calculé) mais cet écart monte, dans le même rapport, à 20% en termes de salaire annuel qui s'explique par la plus grande proportion d'emplois à temps partiel occupés par les femmes.

Ensuite, il s'agit de savoir comment cet écart est calculé. Il est évident que si les chercheurs ont simplement pris la moyenne des salaires de tous les salariés et de toutes les salariées de Belgique pour les comparer, cette donnée sera faussée car la surreprésentation de l'un ou l'autre sexe dans un travail mieux payé faussera le calcul (surreprésentation d'hommes en ingénieur contre surreprésentation de femmes en infirmerie par exemple1). Il faut donc calculer les différences salariales à diplôme, ancienneté, etc. équivalant ce qui est extrêmement compliqué.

Bref, sujet compliqué qui ne sera probablement pas clôt de si tôt...

 

1 Service Public Fédéral: ministère fédéral

2 Rien de cliché là dedans, juste la simple constatation d'un étudiant ingénieur passant beaucoup trop de temps dans la section hématologie d'un hôpital pour le bien de ses vaisseaux sanguins

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Je ne fais pas du tout la même interprétation. Ce n'est pas tant les universités qui s'éloignent de la droite ; que la droite qui s'éloigne des universités.

Il faut bien comprendre que les Républicains tout comme les Démocrates ont bien changé depuis les années 1960. Sur certains points, ils ont même échangé leurs positions, idéologiques comme géographiques -- historiquement, le Parti Démocratique était le parti des propriétaires d'exploitations agricoles du Sud ; le Parti Républicain était celui des industriels du Nord. Lincoln, un Républicain, a obtenu l'abolition de l'esclavage ; les Démocrates de l'époque étaient pour son maintien. Mais au milieu du 20ème siècle, le basculement prend place avec l'adoption par les Républicains de la Southern strategy tandis que les Démocrates abandonnaient les campagnes pour les cités. Donc il ne faut pas prendre des graphiques représentant le soutien universitaire des différents partis à travers le siècle en pensant uniquement que ce sont les universitaires qui ont changé.

La droite américaine moderne ne plait pas aux universitaires, et il n'y a pas besoin de se creuser longtemps la cervelle pour comprendre pourquoi. La droite américaine moderne, c'est les fondamentalistes chrétiens qui veulent que le créationnisme soit enseigné en classe de science, c'est les gens qui hurlent au "complot vert" et "canular chinois" quand on parle de réchauffement climatique, et cætera. De surcroit, ce sont aussi les libertariens de tout poil et autres adeptes du Tea Party qui veulent supprimer l'enseignement public car il s'agit de quelque chose qui est payé (en partie au moins) par les impôts, et donc fondamentalement immoral et injuste, car basé sur le vol.

Alors après on peut se faire les gorges chaude du "Marxisme culturel" de ces gauchistes d'universitaires américains, parce qu'il n'y a plus qu'une minorité de scientifiques et d'enseignants qui soutiennent un parti qui est résolument contre la science et l'enseignement. Mais bon. Une chose que j'ai remarqué à la lecture de médias américains, c'est qu'en général les gens qui parlent de "cultural Marxism" n'ont jamais lu Marx et n'ont aucune idée de ce qu'est le Marxisme. Tout ce qu'ils savent c'est que c'est mal, très mal, en fait que tout ce qui est mauvais en découle. Donc les trucs qu'ils n'aiment pas, et qui sont donc forcément mauvais, sont du Marxisme, CQFD.

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Etats-Unis: La hausse des salaires se fait toujours attendre

Une salve de hausses des salaires minimum dans une quarantaine d'Etats prend effet mais sans accroître de façon générale les salaires américains / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / MARK WILSON

Une salve de hausses des salaires minimum dans une quarantaine d'Etats et de municipalités aux Etats-Unis a pris effet cette semaine mais elles ne suffiront pas à accroître de façon générale les salaires américains, estiment les économistes.

Depuis 2009, le Congrès n'a pas relevé le salaire minimum situé à 7,25 dollars de l'heure. Mais pour le début de l'année, 18 Etats et une douzaine de municipalités ont décidé d'augmenter les rémunérations minimales, un geste qui, selon les économistes, ne va affecter qu'un segment relativement étroit de la population.

Par exemple, le salaire horaire minimum de l'Etat de Washington (nord-ouest) est passé au 1er janvier à 11,50 dollars, le plus élevé de tous les Etats, tandis que certains Etats prévoient de progresser annuellement pour atteindre une paie de 15 dollars.

Mais même après huit ans de reprise économique et d'embauches solides qui ont fait tomber le taux de chômage à 4,1%, un plus bas en 17 ans, les hausses salariales ont été bien plus léthargiques que ne le prévoyaient les économistes comme les décideurs.

Elles n'ont guère été partagées non plus.

Le dernier rapport officiel sur l'emploi américain en décembre a montré que les salaires n'ont augmenté que de 2,5% l'année dernière, à peine au-dessus de l'inflation.

Depuis 2009, après la récession provoquée par la crise financière, la croissance des salaires a culminé juste au-dessus de 2% annuel, ce qui était un peu plus rapide que l'inflation mais en dessous des 3% atteints lors des reprises précédentes.

"C'est la grande question. Pourquoi n'avons-nous pas vu davantage de croissance des salaires ?", s'interroge Robert Pinheiro, principal chercheur économiste à la Banque de Réserve fédérale de Cleveland.

- Creusement des inégalités -

L'évolution récente des rémunérations a été aussi marquée par "le creusement des inégalités", avec une grande partie de la croissance "concentrée au sommet", affirme une étude de Jay Shambaugh de la Brookings Institution.

De 1979 à 2016, ceux qui sont situés dans le cinquième des mieux rémunérés ont vu leur salaires progresser de 27% contre seulement 12% dans le quintile d'en-dessous, tandis que les plus pauvres ont fait face à une diminution de 1% de leurs rémunérations.

De nombreux facteurs sont à l'origine de cette situation mais il n'y a pas de solution facile.

La lenteur de certains gains salariaux est due à la démographie d'une main d'oeuvre américaine vieillissante. Les travailleurs plus âgés et mieux payés prennent leur retraite --les baby boomers-- sont remplacés par des "milléniaux" plus jeunes et moins bien payés, qui font baisser les salaires moyens.

Certaines zones, principalement à proximité des grandes villes, sont en plein essor ce qui entraîne les entreprises à relever les rémunérations et à offrir des avantages sociaux pour attirer ou retenir des salariés.

Mais d'autres "poches de faiblesse géographiques" subsistent, selon l'économiste Jared Bernstein du Center on Budget and Policy Priority. Il pense que ces régions tireraient bénéfice de projets d'infrastructures pour créer des emplois et leur permettre de combler le fossé.

Cet ancien conseiller économique du vice-président démocrate Joe Biden estime aussi que les entreprises "ont vraiment perdu l'habitude" de relever les salaires et que les dirigeants ont diminué les coûts de l'emploi pour doper les profits dans un contexte de croissance molle.

Jay Shambaugh partage cet avis affirmant à l'AFP que les compagnies vont avoir besoin "de se réhabituer à offrir des salaires au-dessus du marché car elles vont devoir débaucher des employés d'autres entreprises vu le peu de main d'oeuvre disponible".

Ces économistes préconisent des mesures pour stopper le déclin de l'innovation, qui est à la source des concentrations d'entreprises. Ils invitent à une relance des possibilités de négociations salariales, alors que l'influence des syndicats s'est atrophiée et que les clauses de non-concurrence qui empêchent un employé de quitter une entreprise pour un concurrent ou de créer une société dans le même secteur, font florès et handicapent l'ascension professionnelle.

Vu l'environnement politique actuel, il paraît difficile de faire adopter ce type de mesures, concède M. Shambaugh. Il souligne toutefois qu'un consensus bipartite peut se nouer autour de l'idée de maintenir l'économie à flots en permettant même à l'inflation d'augmenter jusqu'à ce que les gains de salaires se répandent dans toute l'économie.

(©AFP / 07 janvier 2018 11h03)

 

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29 minutes ago, Kiriyama said:

Trump dénonce un «livre bidon», ses proches saluent son «génie politique»

A lire ici

Pas énormément de choix ici: il ne peut pas vraiment dire "Yup, tout ce qui est dit dans ce bouquin est vrai" et il ne peut pas l'ignorer (enfin il pourrait mais il est... ben... lui...). Du coup, il ne reste que l'argument "fake news". Le problème, c'est que déjà en général, clamer que tout ce qui est dit est un tissu de mensonge n'est pas spécialement solide. C'est la parole d'une personne contre une autre: il n'y pas de preuve qui appuie l'un ou l'autre. Du coup, nous sommes ici confrontés à deux choses:

  • Après un an de présidence Trump et toute la campagne, le contenu du livre n'étonne plus. Pire, il paraît plausible. Imaginons entendre dire qu'Obama ou Bush ne voulaient en fait pas être président. Ça paraît farfelu. Qu'ils ne connaissent pas la Constitution et se soient arrêtés à la lecture du 4e Amendement, pareil. Mais Trump? Ça paraît crédible, vrai ou non. Et le simple fait que ça paraisse crédible en dit suffisamment long sur cette présidence.
  • Entendre Trump crier à la fake news, c'est la routine: il a tellement utilisé l'argument que celui-ci n'a plus aucune valeur.

 

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Le 07/01/2018 à 21:28, zx a dit :

c'est ce qui s'appelle être pris dans la main dans le sac

https://fr.yahoo.com/news/texas-une-vendeuse-enferme-un-154424899.html

http://abcnews.go.com/US/robber-shoot-pray-store-staff-locks-inside-video/story?id=52119743

Note que le type une fois enfermé sort un revolver de merde genre saturday night special et tire à quatre reprises sur la porte pour essayer de faire sauter les verrous... D'ailleurs deux coups sur les six ne partent pas...

Un sacré clown.

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2 hours ago, Wallaby said:

 

Revenons à la vision de Jefferson : "Car ici nous n'avons pas peur de suivre la vérité où qu'elle mène, ni de tolérer aucune erreur tant que la raison est libre de la combattre". Si Jefferson revenait aujourd'hui visiter les meilleures universités de notre pays, il serait choqué par la culture de la peur, la prédominance d'erreurs non contestées et les entraves à la raison.

 

Pffff, s'il revenait, il serait immédiatement conspué, harcelé et assigné en justice pour esclavage, meurtre et violences diverses (être grand propriétaires esclavagiste impliquait des trucs pas très ragoûtants, que Jefferson a décrit dans divers textes..... L'imbécile! Il s'auto-condamne:dry:), harcèlement sexuel et viol (sur sa fameuse esclave préférée et maîtresse dont il a eu une descendance), "white privilege" et oppressions en tous genres, sans même compter les milliers de "micro agressions" qu'il ne manquerait pas de proférer à chaque mot dit et non dit, chaque geste, chaque regard (et sans doute sa coiffure ou un élément de son habillement qui seraient considérés "cultural appropriation" pour une raison ou une autre). 

Dans l'Université qu'il a fondée et dont il a tracé lui-même les plans du campus et des bâtiments principaux (University of Virginia), beaucoup d'étudiants (et on connaît les groupes: BLM, antifa....) manifestent depuis maintenant plus d'un an pour dégager sa statue et toute trace de son existence dans l'enceinte de l'établissement..... Avec pas mal d'écho dans les services administratifs, formés à la même mentalité, groupés dans les mêmes coteries, fonctionnant avec le même logiciel idéologique... Sans réelle opposition, surtout organisée (avoir la haute main sur le recrutement depuis plusieurs décennies aide à façonner une institution et sa mémoire collective). L'Université recevant des fonds fédéraux et d'Etat, ça a peu de chances de passer (on ne sait jamais, ceci dit), mais que le débat existe et surtout focalise tant d'attention depuis si longtemps à gauche, est beaucoup plus révélateur. 

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il y a 50 minutes, Tancrède a dit :

être grand propriétaires esclavagiste impliquait des trucs pas très ragoûtants

Tu veux dire, pour faire travailler les gens de force, il fallait parfois les frapper :huh: ?

Je m'étonne que tu colportes ainsi de tels racontars et bobards. T'as de la chance qu'on ne soit pas en période électorale, je te rappelle que les gens qui lancent des fèques niouses sur Internet, on ne les ratera pas !

 

Citation

que le débat existe et surtout focalise tant d'attention depuis si longtemps à gauche, est beaucoup plus révélateur. 

Ben c'est normal, il faut bien qu'ils s'occupent.

Vu qu'aux Etats-Unis les bienfaits du progrès économique sont justement partagés, les autorités sont indépendantes des lobbies et l'environnement naturel est partout préservé, ils sont un peu en manque de thèmes d'action qui conviennent à des gens de gauche. Alors ils se rabattent là-dessus.

 

 

il y a 54 minutes, Tancrède a dit :

sa fameuse esclave préférée et maîtresse dont il a eu une descendance

Sally Hemmings, dont tous les enfants ont été affranchis par Jefferson, certains de ces enfants ayant avec lui une ressemblance "frappante".

Sally était à l'origine l'esclave du beau-père de Jefferson, elle passa à son service lors de son mariage. A noter la suspicion que Sally était probablement non seulement l'esclave... mais encore la sœur de sa femme. C'est-à-dire que le beau-père de Jefferson n'était pas un partisan de l'affranchissement... même s'agissant de sa fille !

Sinon, comme l'expliquait Jefferson "The amalgamation of whites with blacks produces a degradation to which no lover of his country, no lover of excellence in the human character, can innocently consent". Autrement dit, il était contre le métissage, très contre... plus précisément, il était tout contre :laugh: !

C'était l'époque. Qui sait si telle de ces choses qui paraissent aujourd'hui "naturelles" à la majorité d'entre nous ne sera pas considérée scandaleuse ou monstrueuse à une autre époque, au point que l'on se demande "Mais comment ont-ils pu ?"

 

Modifié par Alexis
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17 minutes ago, Alexis said:

Autrement dit, il était contre le métissage, très contre... plus précisément, il était tout contre :laugh: !

 

Copyright Sacha Guitry: toi, tu vas te prendre un procès aux fesses! 

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Sally Hemmings, dont tous les enfants ont été affranchis par Jefferson, certains de ces enfants ayant avec lui une ressemblance "frappante".

Ah, je ne pourrais jamais faire autrement que me rappeler d'elle sous les traits d'une toute jeune Thandie Newton dans le magnifique (mais un peu sans queue ni tête) Jefferson à Paris de James Ivory..... Avec Nick Nolte en Jefferson, donc je préfère pas imaginer la tête des gamins :laugh:

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C'était l'époque. Qui sait si telle de ces choses qui paraissent aujourd'hui "naturelles" à la majorité d'entre nous ne sera pas considérée scandaleuse ou monstrueuse à une autre époque, au point que l'on se demande "Mais comment ont-ils pu ?"


 

Ca fait justement partie de ces problèmes dans les facs américaines: juger les gens (s'il faut vraiment "juger") selon les critères de LEUR époque n'est même plus un débat (alors qu'il était déjà hautement stupide que ç'en soit un): tout le monde est passé à la moulinette aussi idéologique qu'impitoyable et omnisciente (et vu l'état des études en histoire aux USA, c'est triplement ironique) de la doxa régnant sur les campus. Les Pères Fondateurs étaient donc tous des monstres sans rédemption (mais bon, de toute façon ils étaient blancs et mâles, donc c'était mal barré dès le début). Ah oui, j'oubliais: voir la dernière polémique en date sur le Colombus Day, fête nationale qui a été annulée partout où les démocrates sont au pouvoir: c'est dit, Christophe Colomb était un oppresseur génocidaire et rien d'autre. 

Parfois, quand je vois ces trucs, ça me donne une idée de ce à quoi pouvaient ressembler diverses périodes: les premiers temps du christianisme montant puis dominant dans l'empire romain, l'iconoclasme, les années 30 en Allemagne, les prémisses de la Révolution Culturelle.... Quand "ceux d'en haut" (ou qui s'apprêtent à s'y trouver) veulent imposer un récit unique. 

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1 hour ago, Tancrède said:

Ca fait justement partie de ces problèmes dans les facs américaines: juger les gens (s'il faut vraiment "juger") selon les critères de LEUR époque n'est même plus un débat (alors qu'il était déjà hautement stupide que ç'en soit un): tout le monde est passé à la moulinette aussi idéologique qu'impitoyable et omnisciente (et vu l'état des études en histoire aux USA, c'est triplement ironique) de la doxa régnant sur les campus. Les Pères Fondateurs étaient donc tous des monstres sans rédemption (mais bon, de toute façon ils étaient blancs et mâles, donc c'était mal barré dès le début). Ah oui, j'oubliais: voir la dernière polémique en date sur le Colombus Day, fête nationale qui a été annulée partout où les démocrates sont au pouvoir: c'est dit, Christophe Colomb était un oppresseur génocidaire et rien d'autre. 

Parfois, quand je vois ces trucs, ça me donne une idée de ce à quoi pouvaient ressembler diverses périodes: les premiers temps du christianisme montant puis dominant dans l'empire romain, l'iconoclasme, les années 30 en Allemagne, les prémisses de la Révolution Culturelle.... Quand "ceux d'en haut" (ou qui s'apprêtent à s'y trouver) veulent imposer un récit unique.

Dans le même genre, Louis IX de France serait beaucoup moins en odeur de sainteté à cette époque-ci (sauf pour certains)...

Il est d'ailleurs amusant de penser que certains agissent en se demandant ce que les générations futures retiendraient d'eux alors qu'il est impossible de déterminer sous quel filtre idéologique les dites générations vont examiner leurs décisions, envisager que les générations futures ait suffisamment de sagesse pour examiner les dites décision sous le spectre de l'époque à laquelle elles ont été prises étant bien entendu exclu...

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Le Pakistan suspend sa coopération militaire et sur le renseignement avec les USA. De plus les appro de l'OTAN en Afghanistan ne peuvent plus transiter par le Pakistan.

https://www.strategicfront.org/forums/threads/pakistan-has-suspended-military-and-intelligence-cooperation-with-us-defence-minister.740/

Est-ce juste une brouille temporaire ou est-ce un mouvement de fond du Pakistan vers la Chine par exemple ?

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Ça a été plus rapide que je ne le pensais. Depuis la semaine dernière les US cherchaient une solution d'appro des force en Afgha ... mais c'est la merde parce que les relation avec Vlad sont pas au beau fixe non plus, et qu'il n'y a plus d'accord pour une base et un transit par la république bananière voisine.

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il y a 18 minutes, g4lly a dit :

Ça a été plus rapide que je ne le pensais. Depuis la semaine dernière les US cherchaient une solution d'appro des force en Afgha ... mais c'est la merde parce que les relation avec Vlad sont pas au beau fixe non plus, et qu'il n'y a plus d'accord pour une base et un transit par la république bananière voisine.

Sinon il y a l'Iran ...

En bref clap de fin de la politique US dans la région et l'OTAN est aussi dans la merde.

Reste à savoir si c'est durable ou si on attendra juste la fin de TRUMP ?

La chine doit exulter et l'Inde doit se sentir vraiment isolée maintenant. 

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