USA

[Boule75]

Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Mais visiblement selon @Boule75 on est plus à la loi près pour cacher la misère sous le tapis.

Tu me caricatures. Ce dont je suis certain, c'est qu'une très vaste gamme de délits, ou quasi-délits, doivent être stoppés tôt, au plus près du terrain, par pression sociale, médiation, punition et que tout judiciariser est une impasse.

Je n'ai pas dit qu'il ne fallait jamais le faire. Mais il faut d'abord que les adultes à bord fassent le taf, qu'ils éduquent.

Faut-il des effectifs, des directives ? Probablement. Faut-il impliquer les parents ? Evidemment.

Le tout dépend tout de même beaucoup de l'état d'esprit du corps enseignant. Et je ne vois pas comment il peut fonctionner proprement compte tenu de l'organisation actuelle (pouvoir de sanction exclusivement détenu par des inspecteurs qui voient chaque enseignant une fois tous les 6 ou 7 ans, directeurs en titre seulement.

[Ciders]

@Shorr kanT'es mignon, mais même si on avait les moyens... jamais ça rentrerait dans la cour de récréation !

@MIC_ATu caricatures sévère. Mais je vais être sans doute pareil : si les parents faisaient leur boulot et ne refourguaient pas une tablette et des chips à leur chiard dès ses premiers hurlements, on n'en serait pas là. L'EN n'est pas là pour rattraper l'inconséquence de tous ces gens qui font des gosses et ne comprennent pas qu'il faut s'en occuper... H24.

[Kiriyama]

Non MIC_A ne caricature pas sévère, je confirme constater la même chose que lui en Belgique.

[mudrets]

" je confirme constater la même chose que lui en Belgique"

ah bon, tu n'es pas en Suisse ?

[Nec temere]

il y a 24 minutes, Kiriyama a dit :

Non MIC_A ne caricature pas sévère, je confirme constater la même chose que lui en Belgique.

Pareil même constat d'un fils de prof. De deux profs. Tous deux au collège.

[Alexis]

Il y a 9 heures, Shorr kan a dit :

Il y a peut être un marché civil pour SPECTRA dans le brouillage et la localisation des smartphones en milieu scolaire ? 

Et qu'est-ce que tu fais après localisation ?

Il faut coupler avec du Mica NG à mon avis.

[MIC_A]

@Ciders, tu plaisantes j'espère !
Si j'avais voulu caricaturer sévère, j'ai de quoi remplir un livre aussi épais qu'un dictionnaire Larousse en grand format.
Qu'une proportion des enseignants ne s'investissent pas dans leur travail parce que le choix de ce métier était dicté pour d'autres raisons que le quasi "sacerdoce" dévolu à ce beau métier, vécu du temps ou nos enfants allaient à l'école et cela ne s'est pas arrangé depuis, ajouté à une hiérarchie de "pantouflards" des directives floues et un laisser faire complet ou l'autorité du prof vaut queue de chie mais à une certaine époque ça manifestait pour aller sur la voie du laisser faire.
Tout devait passer par l'explication et le dialogue quand le môme en face te crache à la gueule ou pire t'agresse physiquement, banalités d'aujourd'hui.

Chamboulements des programmes au gré et humeurs des ministres de tutelles à chaque changement de gouvernement ou sous la même mandature, avec évidemment des promesses/objectifs non atteints  des budgets toujours plus conséquents sans changements notable et j'en passe.

Je te dirais que pour ma pomme ayant travaillé comme technicien spécialisé dans pas mal de domaines techniques dans le privé, j'avais une obligation de résultat que je devais à mon client malgré nos équipements loin d'être toujours au top mais avec un savoir faire et une conscience professionnelle, on y arrivait toujours, preuves que ce n'est pas qu'un problème financier qui je l'admet aurait pu améliorer mes conditions de travail.
Je ne pense pas être le seul à avoir ce genre de vécu, ici.

Alors, quand on arrivera à faire ce constat dans l'EN, qui est à mes yeux trop inféodée, ou les établissements devraient tous assurer un minimum de savoir et les contrôler sérieusement avant de faire passer l'élève en classe supérieure avec notation sévère s'il le faut des établissements publics pour pousser dans cette voie et bien entendu pour y arriver disposer de moyens en rapport avec l'objectif à atteindre et pas siphonner des budgets alloués à d'autres.  
Mais on est en flux tendu, la limitation du nombre de classes (voulue) fait que quoi qu'il arrive, on passe en classe supérieure même si pas le niveau jusqu'à ce que ça coince.

A mince, j'avais oublié, la notation n'est plus dans l'air du temps, il ne faut pas traumatiser ces chers bambins et quand ils vont débarquer dans la vrais vie du monde du travail ou c'est chacun pour sa pomme, va y avoir du suicide en masse, quoi que c'est déjà le cas mais les gens se contentent de "marches blanches" !

Dans ce pays, on croit toujours bien faire et on prends quasiment toujours faits et causes pour des gens à problèmes en fermant les yeux sur tout ce qu'ils ont pu faire, et souvent en inversant les rôles ou d'agresseurs on les fait passer pour des victimes.
Je me suis toujours élevé contre ce que j'ai ressenti comme une injustice !
La peur domine, et on baisse la tête et gare à celui qui ose s'interposer, les représailles lui pendent au nez et comme seul soutien de ses collègues, il aura droit à un "je te l'avais dit" si ça se passe pas trop mal !
La même chose pour les représentants de la loi, la violence fait foi, la justice gangrénée a démissionné, les voyous en herbe ne peuvent devenir qu’extrêmement violent, vu qu'un simple rappel à la loi leurs est "imposé" ou du "sursis".
Heureux ce qui vivaient loin des grandes villes mais hélas, cette violence s'est répandu jusqu'au moindre petit village classé avant de faire la une des médias.

J'ai vécu des situations difficiles, ou mes interventions ont permis de sortir de l’embarras pas mal de monde malgré les coups pris mais aussi distribués, sans suites.
Un copain à eu moins de chance, son agresseur à porté plainte et  mon pote a été condamné, faut préciser qu'il l'avait bien amoché. 
Le mec à depuis changé de pays.

[Ciders]

Il y a 1 heure, MIC_A a dit :

@Ciders, tu plaisantes j'espère !
Si j'avais voulu caricaturer sévère, j'ai de quoi remplir un livre aussi épais qu'un dictionnaire Larousse en grand format.
Qu'une proportion des enseignants ne s'investissent pas dans leur travail parce que le choix de ce métier était dicté pour d'autres raisons que le quasi "sacerdoce" dévolu à ce beau métier, vécu du temps ou nos enfants allaient à l'école et cela ne s'est pas arrangé depuis, ajouté à une hiérarchie de "pantouflards" des directives floues et un laisser faire complet ou l'autorité du prof vaut queue de chie mais à une certaine époque ça manifestait pour aller sur la voie du laisser faire.
Tout devait passer par l'explication et le dialogue quand le môme en face te crache à la gueule ou pire t'agresse physiquement, banalités d'aujourd'hui.

Chamboulements des programmes au gré et humeurs des ministres de tutelles à chaque changement de gouvernement ou sous la même mandature, avec évidemment des promesses/objectifs non atteints  des budgets toujours plus conséquents sans changements notable et j'en passe.

Je te dirais que pour ma pomme ayant travaillé comme technicien spécialisé dans pas mal de domaines techniques dans le privé, j'avais une obligation de résultat que je devais à mon client malgré nos équipements loin d'être toujours au top mais avec un savoir faire et une conscience professionnelle, on y arrivait toujours, preuves que ce n'est pas qu'un problème financier qui je l'admet aurait pu améliorer mes conditions de travail.
Je ne pense pas être le seul à avoir ce genre de vécu, ici.

Alors, quand on arrivera à faire ce constat dans l'EN, qui est à mes yeux trop inféodée, ou les établissements devraient tous assurer un minimum de savoir et les contrôler sérieusement avant de faire passer l'élève en classe supérieure avec notation sévère s'il le faut des établissements publics pour pousser dans cette voie et bien entendu pour y arriver disposer de moyens en rapport avec l'objectif à atteindre et pas siphonner des budgets alloués à d'autres.  
Mais on est en flux tendu, la limitation du nombre de classes (voulue) fait que quoi qu'il arrive, on passe en classe supérieure même si pas le niveau jusqu'à ce que ça coince.

A mince, j'avais oublié, la notation n'est plus dans l'air du temps, il ne faut pas traumatiser ces chers bambins et quand ils vont débarquer dans la vrais vie du monde du travail ou c'est chacun pour sa pomme, va y avoir du suicide en masse, quoi que c'est déjà le cas mais les gens se contentent de "marches blanches" !

Dans ce pays, on croit toujours bien faire et on prends quasiment toujours faits et causes pour des gens à problèmes en fermant les yeux sur tout ce qu'ils ont pu faire, et souvent en inversant les rôles ou d'agresseurs on les fait passer pour des victimes.
Je me suis toujours élevé contre ce que j'ai ressenti comme une injustice !
La peur domine, et on baisse la tête et gare à celui qui ose s'interposer, les représailles lui pendent au nez et comme seul soutien de ses collègues, il aura droit à un "je te l'avais dit" si ça se passe pas trop mal !
La même chose pour les représentants de la loi, la violence fait foi, la justice gangrénée a démissionné, les voyous en herbe ne peuvent devenir qu’extrêmement violent, vu qu'un simple rappel à la loi leurs est "imposé" ou du "sursis".
Heureux ce qui vivaient loin des grandes villes mais hélas, cette violence s'est répandu jusqu'au moindre petit village classé avant de faire la une des médias.

J'ai vécu des situations difficiles, ou mes interventions ont permis de sortir de l’embarras pas mal de monde malgré les coups pris mais aussi distribués, sans suites.
Un copain à eu moins de chance, son agresseur à porté plainte et  mon pote a été condamné, faut préciser qu'il l'avait bien amoché. 
Le mec à depuis changé de pays.

Ouais mais juste, on va arrêter deux secondes le truc et sortir des postures dont certains ici sont prêts à agiter pour défendre leurs petites idées politiques (pas toi, mais suivez mon regard). Et je vais ventiler large.

Il y a un monde entre ce que dit l'EN et ce que le personnel de terrain a à gérer. Et gère.

L'EN n'est pas davantage un repaire de planqués attirés par de mirifiques (LOL) conditions de travail et la sacrosainte sécurité de l'emploi, pas plus que la police n'est un repaire d'alcooliques ou le nom Lagardère une entreprise à la dérive (quoi que... si elle l'est).

L'obligation de résultats ? Certes. Mais nous travaillons toujours dans l'intérêt de l'enfant, même si derrière on ne nous suit pas. Et quand je dis "on", ce n'est pas uniquement la hiérarchie aux fraises. Mais par contre, il faudrait arrêter (là encore, je parle pour tout le monde) de nous vendre le sacrosaint secteur privé qui fonctionnerait mieux, serait plus souple et plus efficace.

La pression sur l'EN ? Elle vient de qui ? DE VOUS. De cette société qui exige que chacun ait un bac + 7 même s'il est con comme un caillou (attention, je n'ai rien contre les cailloux), qui refuse que son enfant aille dans une filière adaptée ("mon enfant n'est pas un mongol !") ou professionnelle et qui refusera mordicus de croire que oui le petit Dylan est bien celui qui est venu étrangler une petite de sixième parce qu'elle l'avait mal regardé et que "on" lui avait dit. Qui refuse les redoublements, les envois en filière EGPA/SEGPA, qui a poussé les filières pro à mourir parce que "le bac S, c'est l'avenir" ? LES PARENTS.

Et crois bien que je suis particulièrement sensible sur ce point... parce que nous savons pertinemment ce qu'il arrive à ces enfants qui arrivent en 6è et qui vont souffrir jusqu'à ce qu'ils abandonnent le système.

Pour la peur et le reste, là on sort de l'EN et on revient sur les thèmes agités régulièrement du "la France a peur", "le sentiment d'insécurité", "c'était mieux avant", "l'Etat n'existe plus, armons nous". Je ne rentrerai pas dans ce débat qui s'éteindra de lui même jusqu'à la prochaine élection.

[g4lly]

5 hours ago, MIC_A said:

A mince, j'avais oublié, la notation n'est plus dans l'air du temps, il ne faut pas traumatiser ces chers bambins et quand ils vont débarquer dans la vrais vie du monde du travail ou c'est chacun pour sa pomme, va y avoir du suicide en masse, quoi que c'est déjà le cas mais les gens se contentent de "marches blanches"!

Tu sais que tout ces délires anti-pédagogique ... et pro-neuroscience sont d'influence privé ... et lobbyisé par les plus grosse boite française via de puissant relai politique y compris l'actuel ministre ... c'est pas une lubie "rouge" ...

[Kiriyama]

Il y a 12 heures, Ciders a dit :

Pour la peur et le reste, là on sort de l'EN et on revient sur les thèmes agités régulièrement du "la France a peur", "le sentiment d'insécurité", "c'était mieux avant", "l'Etat n'existe plus, armons nous". Je ne rentrerai pas dans ce débat qui s'éteindra de lui même jusqu'à la prochaine élection.

Ah ça, à mon avis ça ne fait que commencer et ce n'est pas l'élection qui y changera quoi que ce soit. 

[Nec temere]

Il y a 14 heures, MIC_A a dit :

[...] mais les gens se contentent de "marches blanches" !

Perso j'appel ça des promenades organisés...

[MIC_A]

Il y a 14 heures, Ciders a dit :

Ouais mais juste, on va arrêter deux secondes le truc et sortir des postures dont certains ici sont prêts à agiter pour défendre leurs petites idées politiques (pas toi, mais suivez mon regard). Et je vais ventiler large.

 

 

 

On est sur le fil USA, largement HS !
Malheureusement, les politiques de tous bords y sont pour beaucoup dans la déliquescence de l'institution, sur les choix d'orientations, les critères admission  et dernier point absolument aberrant, le BAC pour tous !
Dévalorisant d'un coup toutes les filières d'enseignements technique qui malgré tout amenaient bon nombre d'élèves qui avaient rencontré des difficultés à un moment donné alors que le système  mis en place les excluaient, pouvaient démarrer dans le monde du travail avec une bonne formation dans la spécialité.

Il y a 14 heures, Ciders a dit :

Il y a un monde entre ce que dit l'EN et ce que le personnel de terrain a à gérer. Et gère.

L'EN n'est pas davantage un repaire de planqués attirés par de mirifiques (LOL) conditions de travail et la sacrosainte sécurité de l'emploi, pas plus que la police n'est un repaire d'alcooliques ou le nom Lagardère une entreprise à la dérive (quoi que... si elle l'est).

 

Oui et heureusement même si on est loin de la majorité impliquée/appliquée, ça fonctionne cahin cahen mais jusqu'à quand ?
Sans tomber dans l’excès,  le ratio nombre d'enseignants/nombre d'élèves ou de classes et ou sont ceux qui manquent à l'appel (une étude avait fait apparaitre un chiffre autour de 100 000)?
Je me souviens d'une interview d'un Ministre EN ou le journaliste lui posait la question du nombre d'enseignants au sein de l'institution qui est resté sans réponse.

Lors de réunions de famille, j'ai des enseignants qui étalent leurs difficultés quotidienne qui pourraient être surmontés avec de la volonté en leur glissant quelques "pistes" et la réaction ne se fait pas attendre, c'est insurmontable.
On dilue sa propre responsabilité avec celle des échelons supérieurs et à la sortie rien ne change mais la complainte continue.
J'ai la "chance" dans la famille du coté de mon épouse d'avoir un enseignant qui à exercé d'autres métiers dans le privé avant de passer dans l'EN (prof histoire/géo).
De temps en temps il remet de l'ordre dans les discutions et tout le monde devant leurs contradictions.
Entre la hiérarchie sclérosée, les syndicats qui sont capable de foutre une merde noire pour des broutilles mais s'accommode de ce constat car probablement pas d'accord entre eux sur les remèdes.

Il y a 14 heures, Ciders a dit :

L'obligation de résultats ? Certes. Mais nous travaillons toujours dans l'intérêt de l'enfant, même si derrière on ne nous suit pas. Et quand je dis "on", ce n'est pas uniquement la hiérarchie aux fraises. Mais par contre, il faudrait arrêter (là encore, je parle pour tout le monde) de nous vendre le sacrosaint secteur privé qui fonctionnerait mieux, serait plus souple et plus efficace.

J'ai compris que tu étais de la maison et c'est tout à ton honneur de défendre la boutique en feu mais hélas ce que tu affirmes qui reste le but ultime de la profession ne se vérifie pas partout!
Toujours pour "x" raisons inhérentes à beaucoup de facteurs, dont certains peuvent être résolus en classe et d'autres pas pour des tas de bonnes ou mauvaises raisons.

Dans ma référence au secteur privé, je ne visais pas l'enseignement mais l'industrie coté "obligations de résultats" et moyens à disposition pour y arriver.
L'enseignement privé n'est guère plus reluisant (peut être les établissements les plus huppés) mais se différencie de l'EN sur beaucoup de critères qui font franchir le pas de bons nombre de parents ayant les moyens mais aussi d'enfants de profs qui démontre que l'EN perds lentement mais sûrement ses références.

Il y a 14 heures, Ciders a dit :

La pression sur l'EN ? Elle vient de qui ? DE VOUS. De cette société qui exige que chacun ait un bac + 7 même s'il est con comme un caillou (attention, je n'ai rien contre les cailloux), qui refuse que son enfant aille dans une filière adaptée ("mon enfant n'est pas un mongol !") ou professionnelle et qui refusera mordicus de croire que oui le petit Dylan est bien celui qui est venu étrangler une petite de sixième parce qu'elle l'avait mal regardé et que "on" lui avait dit. Qui refuse les redoublements, les envois en filière EGPA/SEGPA, qui a poussé les filières pro à mourir parce que "le bac S, c'est l'avenir" ? LES PARENTS.

Et crois bien que je suis particulièrement sensible sur ce point... parce que nous savons pertinemment ce qu'il arrive à ces enfants qui arrivent en 6è et qui vont souffrir jusqu'à ce qu'ils abandonnent le système.

 

Là, je suis d'accord avec toi à 100% sauf sur un point, ce n'est pas NOUS mais ceux qui ont été aux manettes qui ont fait croire à qui voulait l'entendre que tous pouvaient prétendre au BAC et plus, chose à laquelle je n'ai jamais cru et le commencement de la dévalorisation de diplômes aux références solides.

J'ai suivi la filière CET  car victime du passage en 6ème des maths anciens ou j'étais très bon (on me prédisait une carrière d'ingénieur) aux maths "modernes" ou j'ai bloqué mais le système ne proposait que la classe de "transition" ou la filière apprentissage (interprété par beaucoup de parents comme un pi aller).
Pas chez moi, j'ai été le plus jeune élève dans ma région (12.5 ans) à rentrer en CET, je suis ressortie 3 ans après avec mon diplôme obtenu haut la main et étant trop jeune pour le monde du travail, Le directeur de mon établissement a fait le maximum pour me faire rentrer dans un des lycées techniques les plus convoités de Marseille, ou j'ai suivi à marche forcé trois classes de rattrapage en une année (seconde technique) preuve que des accidents ça arrivent mais que beaucoup d'élèves restent "récupérables" et bien formés avec la possibilité de poursuivre s'il a les capacités.

L’accentuation autour de 1981 sur les filières "tertiaires" au détriment de l'industrie et tu trouves un début de réponse au chaos qui s'en est suivi.
La belle affaire, tout le monde pouvaient prétendre à des fonctions de premiers ordres avec des salaires jamais atteints accessible à toutes les classes sociales (égalité) et qui allait se taper les sales boulots (les métiers manuels en faisait partie) ?

Le démantèlement des filières techniques et leurs établissements ne s'est plus jamais arrêté, alors que certains se sont aperçue de l'utopie du "tout hautement diplômés" et pour poursuivre l'illusion on commencé à tripatouiller le niveau  d'exigence des ces diplômes pour les rendre plus "accessibles".

Un Bac pro aujourd'hui n'a même pas le niveau de mon CAP obtenu en 1976 !
Et après que fait on de ses diplômés à la pelle si le niveau requis par l'emploi n'est pas atteint ?
Et les autres, qui n'ont pu suivre le cursus "normal" ou l'ont fait de façon chaotique arrivent sur leurs 18ans sans rien en poche !
Et tout ces bac + 5 à 7 dans des filières bouchées qui se retrouvent en caisse de supermarché, un gâchis absolu !
Il faudra un jour peut être revenir au système de formation suivant le besoin du pays dans la décennie à venir et adapter l'enseignement en conséquence avec des pleurs et des larmes.  

Il y a 14 heures, Ciders a dit :

Pour la peur et le reste, là on sort de l'EN et on revient sur les thèmes agités régulièrement du "la France a peur", "le sentiment d'insécurité", "c'était mieux avant", "l'Etat n'existe plus, armons nous". Je ne rentrerai pas dans ce débat qui s'éteindra de lui même jusqu'à la prochaine élection.

Peut être peut être pas !
l'EN est particulièrement  touché par le phénomène, bien que l'on s'arrange pour le minimiser et si personne n'en parle ou le dénonce, la situation ne fera qu'empirer!
A te lire on dirait que j'affabule, on vie définitivement pas dans le même coin et tant mieux pour toi si ça se passe bien, mais ça dure jamais bien longtemps, il suffit de quelques  trublions pour foutre un établissement en l'air et là, tu te sens seul !

Donc, du moment que tous ces thèmes ne sont soulevés que par la droite ou l’extrême-droite, il faut les ignorer et à classer dans le buzz médiatique?
La réalité est tout autre, il ne se passe pas un jour en France ou un évènement grave survient dans un établissement ou ses alentours  mais plutôt que de dénoncer ensemble un état de fait, parents/enseignants, tu auras toujours un syndicat/un parti politique  qui campera sur ses positions dogmatiques  et continuera à défendre l'indéfendable pour que rien ne change.
Pourtant l'avenir des gamins sera à ce prix, une remise à plat et poser les doigts là ou ça fait mal, il faudra encore attendre combien de blessés/morts ?

Je frémis de voir des gamins se chamailler au point de s'entre tuer, des violences gratuites pour un croisement de regard, du racket, des trafics en tous genres, des phénomènes de bandes, des incendies d'établissements, du harcèlement permanent sous différentes formes qui poussent les victimes au suicide !
L'école doit rester un sanctuaire et l'état doit y veiller mais la volonté manque.

 

Modifié le 9 décembre 2021 par MIC_A

[Fenrir]

On est loin des USA

[mayamac]

HS

 

 

 

Modifié le 9 décembre 2021 par mayamac

[Ciders]

Il y a 2 heures, Kiriyama a dit :

Ah ça, à mon avis ça ne fait que commencer et ce n'est pas l'élection qui y changera quoi que ce soit. 

Cela fait quelques millénaires que ça a commencé.

[Kiriyama]

On a bien compris ce que je voulais dire.

[Ciders]

Je te répète que c'est humain, que cela sort très régulièrement et que concrètement, on aura le même "débat" dans deux ans, dix ans, vingt ans, un siècle.

L'être humain a besoin d'avoir peur et d'avoir quelqu'un sur qui taper. Celtes, Perses, Sarrasins, Mongols, Turcs, Italiens, communistes, Chinois, peu importe. Ca n'apporte rien que le pouvoir à des gens qui ne l'auraient pas eu autrement, mais à part ça...

[g4lly]

6 hours ago, MIC_A said:

Je frémis de voir des gamins se chamailler au point de s'entre tuer, des violences gratuites pour un croisement de regard, du racket, des trafics en tous genres, des phénomènes de bandes, des incendies d'établissements, du harcèlement permanent sous différentes formes qui poussent les victimes au suicide! L'école doit rester un sanctuaire et l'état doit y veiller mais la volonté manque.

En meme temps tu peux difficilement vouloir réduire le nombre de fonctionnaire ... et mettre des adultes dans les écoles.

Aujourd'hui les écoles sont vides d'adultes ... complétement ... à tout vouloir "rationaliser" pour faire des économies de bout de chandelle ... on a vidé les écoles d'adultes ... et on a dégoûté ceux de bonne volonté qui restaient ... aujourd'hui tout le monde veut se barrer - comme à l'hosto - ... encore plus ceux qui on eu l'occasion de connaître l'école ailleurs.

[Ciders]

"Faire mieux avec moins". "Si je suis élu(e), je m'engage à réduire le nombre de fonctionnaires". "Le privé ça marche". "Les profs ne travaillent pas assez" (à remplacer par tout autre métier de la fonction publique, ça fait le même effet).

Dans le 77, le nombre de postes de conseillers principaux d'éducation ne bouge pas, le nombre d'élèves explose, celui des collèges et lycées aussi. Résultat ? Quand on ouvre un établissement, on prend des CPE ailleurs. Pour les surveillants et AED, on réduit année après année. Trop cher, pas rentable.

Ceci dit... ils ont des surveillants dans les collèges et lycées américains ?

[Kiriyama]

il y a 13 minutes, g4lly a dit :

En meme temps tu peux difficilement vouloir réduire le nombre de fonctionnaire ... et mettre des adultes dans les écoles.

C'est un grand classique ça : il y a trop de fonctionnaires, il en faut moins... Et après ça déplore qu'il n'y a pas assez de professeurs et d'éducateurs dans les écoles, pas assez d'infirmières ou d'aide-soignantes dans les hôpitaux, qu'il n'y a pas assez d'employés à la mairie...

Modifié le 9 décembre 2021 par Kiriyama

[Nec temere]

il y a 10 minutes, Ciders a dit :

"Si je suis élu(e), je m'engage à réduire le nombre de fonctionnaires" [...]

Révélation

J'étais encore suffisamment jeune à l'époque pour que ça me passe au dessus. Mais il me semble que ça concernait plus le mille feuilles administratifs que les fonctionnaires sur le terrain (mili, pompier, policier, profs, toussa toussa). Après c'est fonction des sensibilités.

Mais quand je travaillai en intérim dans une boîte de paysagiste j'avais l'occasion de voir les pingouins de la mairie être une bonne demi-douzaine

de mecs regarder un gars qui enlevait les mauvaises herbes. Me suis toujours dis que c'était pas très opti . 

D'un autre côté il y a tellement d'institutions qui manque de moyen... 

On me dira que c'est pas les même budget... Et je vous dirais oui mais quand mêmeuh 

HS donc masqué 

[Ciders]

Révélation

Le problème c'est que dans les faits, on tape rarement sur le mille-feuilles et davantage sur l'opérationnel. Mais si on le fait, on transfert de facto une partie de l'administratif... sur l'opérationnel. Avec comme conséquence que l'opérationnel... est moins opérationnel. A voir notamment chez les policiers ou les médecins, de plus en plus en charge de tâches administratives au détriment de leurs missions de terrain.

Après, ouais la DDE, les cantonniers... je pourrais te dire que dans le privé, on a tous des exemples de sous-chefs inutiles, de services surchargés de personnels, de malades à l'année grassement payés, de syndicalistes détachés qui ne bossent pas ou d'autres problèmes secondaires comme le pantoufflage ou la réunionite aigue. Mais là, on tape surtout dans la fonction publique territoriale où il y a eu et il y a encore scandales... souvent couverts, organisés ou renforcés par le politique. Cf. les éboueurs de Marseille, les personnels de certains conseils généraux ou régionaux (encore maintenant) ou ces niches à statut encore plus spécial que le fonctionnaire de haut vol comme à la Cour des Comptes.

Pour le reste, dans mon collège on nous donne du pognon pour des trucs pédagogiques souhaités par la hiérarchie et on a une photocopieuse anémique pour 60 profs.

 

[Kelkin]

il y a une heure, Ciders a dit :

Ceci dit... ils ont des surveillants dans les collèges et lycées américains ?

Pas besoin de surveillants : les élèves sont armés et se surveillent ainsi eux-mêmes. "An armed society is a polite society" comme ils disent.

[hadriel]

La cour suprème a n'a pas retoqué la loi du Texas sur l'avortement, qui interdit l'avortement au-delà de 6 semaines, et permet à tout citoyen de poursuivre toutes les personnes impliquées dans un avortement au-delà de six semaines. Lesdits citoyen récupèrent 10 000$+ les frais de justice si ils gagnent le procès, et ne risquent rien si ils perdent:

https://theintercept.com/2021/12/11/abortion-supreme-court-ruling-texas-sb8/?utm_campaign=theintercept&utm_source=twitter&utm_medium=social

Au delà du cas spécifique de l'avortement, cette méthode de poursuites civiles, si elle fonctionne, ne signifie rien de moins que la fin des droits garantis par la constitution fédérale.

[loki]

Il ne va plus y avoir un médecin ou une association proposant des avortements avec ce genre de lois ....