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il y a 4 minutes, Ciders a dit :

On peut toujours faire pire. Même si lui ne s'est pas inventé de cals aux pieds pour éviter l'armée.

Reste que nous parlons d'une campagne électorale et d'un pays qui, plus que potentiellement, va tenir dans ses mains le destin de milliards de personnes. Et que nous savons déjà ce que Trump peut faire avec ce pouvoir entre les mains.

Je susi d'accord sur le fond mais pas pour utiliser une video comme preuve de tout. Quant à Trump si il passe çà sera pire que la dernière fois. Il est beaucoup structuré mais n'a pas changé ses objectifs.

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

faut-il déclarer son appartenance politique pour voter ?

Je croyais connaître la réponse à cette question mais en fait non, je ne sais pas. Comme pour tout en matière électorale, la réglementation est byzantine. Je renonce à y comprendre quelque chose.

https://en.wikipedia.org/wiki/Voter_registration_in_the_United_States#Party_affiliation

Dans 31 États et dans le district de Columbia, les électeurs sont autorisés à indiquer leur affiliation à un parti, ou leur statut de non-affilié, sur leur formulaire d'inscription. Dans les États qui organisent des primaires fermées pour les partis politiques, les électeurs sont souvent tenus de déclarer leur affiliation à un parti avant de recevoir un bulletin de vote pour les primaires, que ce soit le jour des primaires ou avant une date limite[7]. En outre, quelle que soit la méthode des primaires dans ces États, les électeurs qui sont affiliés à un parti dans leurs fichiers électoraux sont le plus souvent autorisés à participer aux élections et à la prise de décision au sein du parti. Le Missouri, un État où les primaires sont ouvertes, est le dernier État à avoir introduit une question facultative sur l'affiliation à un parti sur les formulaires d'inscription des électeurs en 2023.

Sur l'infographie suivante : https://www.nbcnews.com/politics/2024-elections/early-vote

Quand on survole l'icone du Texas, on voit qu'à la différence d'autres États où l'enregistrement des électeurs comme Républicain ou Démocrate est public, les chiffres sont donnés à partir d'une "modélisation", ce qui indique que les enregistrements ne sont pas publics.

Le vote anticipé a commencé dans tous les États du pays, où les électeurs peuvent voter en personne ou par correspondance. Certains États fournissent des détails sur les votes anticipés, notamment sur les divisions partisanes et l'âge des électeurs, ainsi que sur la méthode de vote.

 

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il y a 17 minutes, Ciders a dit :

On peut toujours faire pire. Même si lui ne s'est pas inventé de cals aux pieds pour éviter l'armée.

Je n'ai pas compris le sens de cette phrase. Qui est "lui" et qui a fait l'armée ? Zelensky ? Musk ?

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il y a 6 minutes, Wallaby a dit :

Je n'ai pas compris le sens de cette phrase. Qui est "lui" et qui a fait l'armée ? Zelensky ? Musk ?

Je crois qu'il s'agit de Trump qui s'est fait réformé pour éviter le Vietnam (quand l'armée US était encore une armée de conscription)

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S'agissant de Musk, je crois qu'on peut répondre non à la question :

Le 07/05/2024 à 15:40, Wallaby a dit :

https://www.thedial.world/issue-10/elon-musk-walter-isaacson-south-africa-myths (30 novembre 2023)

Isaacson écrit que Musk a quitté l'Afrique du Sud en 1989 principalement pour s'éloigner de son père. D'autres Sud-Africains considèrent que cette histoire est étrangement incomplète. Chaque fois qu'un garçon blanc en fin d'adolescence quittait l'Afrique du Sud dans les années 1980, il échappait ipso facto à la conscription.

Mais Zelensky ?

 

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Il y a 7 heures, Alexis a dit :

ces chiffres, que Elon Musk poste sur son fil X (faut-il déclarer son appartenance politique pour voter :huh: ???) mais je suppose qu'ils doivent avoir une certaine pertinence

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Je ne vais pas m'amuser à vérifier chaque ligne une à une, mais en ce qui concerne par exemple la Pennsylvanie, le tableau publié par Musk au 31 octobre est cohérent avec les données officielles au 2 novembre

On pense ce qu'on veut de Musk, mon opinion personnelle est qu'il n'est pas assez stupide pour publier des chiffres à la fois faux et faciles à vérifier 

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Sinon, dans la série "Les trolls sont de sortie", voici le tweet publié par un touriste danois aux États-Unis :happy:

 

J'ai peut-être parlé trop vite en écrivant un peu plus haut qu'en tant que Français je n'ai pas à me préoccuper de comment voter aux États-Unis puisque je n'en ai pas le droit :happy: ... Hmmm il est peut-être encore temps de prendre un billet d'avion :tongue: ?

(A tout citoyen américain qui lirait ceci, il va de soi que je plaisante... Et j'espère que le Danois cité plus haut n'a pas vraiment profité du système électoral américain pour voter sans en avoir le droit)

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Il y a 6 heures, loki a dit :

Je crois qu'il s'agit de Trump qui s'est fait réformé pour éviter le Vietnam (quand l'armée US était encore une armée de conscription)

Effectivement.

Joe Biden ne coche pas non plus la case service militaire/guerre du Vietnam. Il n'avait pas les pieds plats, mais de "de l'asthme pendant son adolescence".

https://en.wikipedia.org/wiki/Joe_Biden#Marriages,_law_school,_and_early_career_(1966–1973)

Biden n'avait pas ouvertement soutenu ou combattu la guerre du Vietnam jusqu'à ce qu'il se présente au Sénat et s'oppose à la conduite de la guerre par Richard Nixon[44]. Pendant ses études à l'université du Delaware et à l'université de Syracuse, Biden a obtenu cinq sursis à l' époque où la plupart des appelés étaient envoyés à la guerre. Sur la base d'un examen physique, il obtient un sursis médical conditionnel en 1968 ; en 2008, un porte-parole de Biden déclare que le fait qu'il ait eu « de l'asthme pendant son adolescence » est la raison de ce sursis[45].

 

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Informations intéressantes sur les élections :

Tous les sondages publics sont faux :

 

https://www.natesilver.net/p/theres-more-herding-in-swing-state

 

Un blog que j'apprécie personnellement et qui traite de l'élection de 2021 en Virginie et de l'exactitude des marchés de paris. 

https://www.astralcodexten.com/p/prediction-market-faq

https://www.astralcodexten.com/p/prediction-markets-suggest-replacing

https://www.astralcodexten.com/p/mantic-monday-11121

 

 

 

 

 

 

Modifié par Stark_Contrast
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Un article du Monde sur la concomitance de l'élection présidentielle US et de référendums sur l'IVG dans quelques états clés: 

Citation

Election présidentielle américaine 2024 : pour les démocrates, la défense de l’avortement est une arme à double tranchant

Dix Etats organisent, le jour de l’élection présidentielle, un référendum sur l’accès à l’IVG, un thème majeur de la campagne menée par Kamala Harris. Mais, dans certains Etats républicains, cette question a beau faire recette, notamment auprès des femmes, elle ne favorise pas forcément la candidate démocrate.
Avec des référendums sur le sujet dans dix Etats américains, le scrutin du 5 novembre pourrait se révéler comme un plébiscite pour la défense de l’avortement aux Etats-Unis. Il n’est pas sûr, en revanche, que la mobilisation autour d’un droit que les femmes américaines croyaient intouchable profite autant aux démocrates qu’ils l’espéraient. Leur candidate, Kamala Harris, qui a fait de la défense de la « liberté de choisir » l’un des principaux axes de sa candidature, pourrait même indirectement pâtir du clivage que la campagne sur l’avortement a accentué. (…)
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/02/election-presidentielle-americaine-2024-pour-les-democrates-la-defense-de-l-avortement-est-une-arme-a-double-tranchant_6372755_3210.html 

Après quelques recherches j'ai trouvé des référendums sur le sujet dans l'Ohio, le Nevada, l'Arizona et la Floride. Je me demande si ça fera pencher la balance du coté des Démocrates?  Tout particulièrement en Floride (29 grands électeurs), qui avait voté Obama en 2012

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11 hours ago, ksimodo said:

A little lightness in a world of brutes (well, it's relative). The couple, cough cough.

But this is in line with what@Stark_Contrast on Kamala's quest for women's votes.

 

C'est purement anecdotique, mais jusqu'à présent, je connais deux femmes qui ont secrètement déposé des bulletins de vote qui les mettraient en porte-à-faux avec leur famille et leurs amis.

Ces deux femmes sont des démocrates qui ont voté pour Trump. 

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Il y a 8 heures, Stark_Contrast a dit :

C'est purement anecdotique, mais jusqu'à présent, je connais deux femmes qui ont secrètement déposé des bulletins de vote qui les mettraient en porte-à-faux avec leur famille et leurs amis.

Ces deux femmes sont des démocrates qui ont voté pour Trump. 

Merci pour le partage, mais un secret que l'on dévoile à une autre personne, en l'occurrence vous, qui si je comprends bien ne faites pas partie de leur famille proche... ce n'est pas un si grand secret n'est-ce pas :happy: ?

Je veux dire, si j'avais un secret extrêmement honteux, comme par exemple l'habitude d'égorger des chatons dans un cimetière les nuits de pleine lune, ou pire encore voter pour X alors que tout le monde pense que je vote pour Y, je pense que je ne le partagerais avec strictement personne :smile:

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Il y a 19 heures, ksimodo a dit :

Un peu de légèreté dans un monde de brutes ( enfin, c'est relatif ). Le couple, toussa toussa.

Mais ça rejoint les propos de @Stark_Contrast sur la recherche du vote des femmes par Kamala.

 

Bien vu de la part des publicitaires. Ca fait le buzz. Même Trump est obligé d'en parler.

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La thèse de cet article de la BBC va générer des controverses, mais je pense personnellement que l'auteur a parfaitement raison !

Dix raisons pour lesquelles Trump ou Harris pourraient gagner

Je m'avance un peu peut-être, mais je ne vois pas Jill Stein ni un autre candidat que ces deux-là gagner l'élection

Heureusement que la BBC est là pour nous informer :smile:

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-esprit-public/trump-un-dictateur-en-puissance-soldats-nord-coreens-en-russie-une-internationalisation-de-la-guerre-2805190 (3 novembre 2024)

Marc Lazar Professeur émérite à Sciences Po et professeur de « Relations franco-italiennes pour l’Europe » à l’Université Luiss de Rome

04:05 Il y a un grand débat chez historiens à propos du fascisme. Il y a ceux qui ont une conception restrictive du fascisme : c'est le cas par exemple du grand spécialiste Emilio Gentile, mais ça a été le cas aussi de notre ami Pierre Milza, à Bertrand Badie et moi, qui a été un collègue de Sciences Po. C'est à dire : c'est un phénomène qui commence en 1919, qui se termine en 1943-1945 et qui pour aller vite passe par deux phases : une phase de fascisme-mouvement : c'est le mouvement qui veut s'emparer pourvoir, et une autre un peu plus compliquée qui s'appelle le fascisme-régime.

04:37 Il y a une autre école qui est celle du fascisme générique, qui consiste à dire qu'on peut étendre la comparaison systématiquement à l'époque, c'est à dire dans les années 20, dans les années 30 et puis par la suite, pour essayer d'identifier ce qu'est le fascisme et dans cette école du fascisme générique il y a celle de l'historien britannique Roger Griffin, il y a Robert Paxton, et qui justement a évolué à propos de Trump, puisque jusqu'aux événements du Capitole du 6 janvier il considérait qu'il n'y avait pas de risque fasciste, mais à partir des événements du Capitole considère que l'utilisation de la violence par les partisans de Trump fait que ça l'amène à dire que c'est du fascisme.

05:14 Cela dit, cette conception extensive, on la retrouve en beaucoup d'occasions. Par exemple ça a été le cas de deux grands intellectuels italiens : Pasolini, qui a expliqué que le fascisme c'était pas celui de Mussolini, en tout cas le plus dangereux, mais celui de la société de masse, de consommation, où ç'a été le cas, et c'est un auteur qu'on cite beaucoup actuellement, du grand Umberto Eco, dans cette fameuse conférence à Columbia en 1995 dans laquelle il a identifié 14 points qui permettraient d'identifier le fascime. Mais je pense que ce n'est pas le meilleur texte d'Umberto Eco par ailleurs, pour lequel j'ai la plus grande admiration.

05:54 Et puis il y a un autre débat, là dessus, qui se greffe, qui consiste à dire que le populisme aujourd'hui, c'est une forme nouvelle du fascisme, c'est le cas par exemple du politiste argentin qui maintenant est aux États-Unis Frederico Finchelstein qui explique qu'en fait, le populisme, c'est la forme nouvelle du fascisme en démocratie. Alors oui, si on essaye de réfléchir à partir de ma conception restrictive du fascisme, je suis assez d'accord avec l'article de Sylvie Laurent [1], parce qu'il y a des points de comparaison évidents, mais vous savez, ces points de comparaison, le même Pierre Milza les avait faits au début des succès de Jean-Marie Le Pen, en disant : il y a des points comparables, mais ça veut pas dire que c'est la même chose.

06:38 Quels sont les points de divergence fondamentaux ? Ben d'abord, le fascisme, c'est un parti armé. Je sais qu'il y a un niveau de violence important aux États-Unis, mais le parti Républicain n'est pas un parti armé. Il faut savoir ce qu'était la violence des chemises noires. C'était la terreur systématique. La violence contre les organisations syndicales, la violence contre les communistes, la violence contre les socialistes ; le fait qu'ils avaient gagné, les fascistes, la bataille de la rue.

07:03 Deuxième point : le fascisme, ça veut dire un nationalisme, un nationalisme agressif avec une volonté impérialiste qu'a d'ailleurs réalisée Mussolini. Ce n'est pas le cas de Donald Trump me semble-t-il.

07:16 Et puis la troisième différence, très importante, c'est que le fascisme c'est l'État fort. Et Trump ne veut pas d'État fort et encore moins son allié, par exemple, Elon Musk. C'est tout le contraire.

07:33 Et enfin, quatrième différence essentielle, c'est le fait que le fascisme, cela voulait dire engendrer un homme nouveau. Une humanité nouvelle et donc, faire tout un effort d'encadrement, et c'était l'essence même du totalitarisme fasciste, pour anthropologiquement engendrer une espèce humaine nouvelle [2]. Or je crois pas que ce soit le but de Trump qui au contraire veut revenir à l'amérique blanche, WASP, en excluant les étrangers, les immigrés. Donc moi j'appellerais à une prudence qui ne veut pas dire que Trump ne soit pas un adversaire de la démocratie. Mais je pense que l'utilisation du mot "fasciste" est un peu trop généralisée et n'est pas pertinente dans le cas de Trump.

[1] https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/donald-trump-est-il-fasciste-par-sylvie-laurent-20241026_7A7RDESICBGJDFTG2GTULKC57E/

[2] Sur ce point, on peut au contraire dégager un projet totalitaire dans le wokisme, qui refuse de laisser la société s'organiser spontanément, mais exige au contraire un agenda diversitaire qui fixe un cadre anthropologique strict qui n'est pas ouvert à la discussion, en rejetant l'homme ancien qui n'était pas organisé suivant ces principes.

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il y a 31 minutes, Alexis a dit :

Cette petite explication imagée donne probablement une partie de l'explication

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Un certain nombre de gens qui se considéraient de gauche modérée ou centre-gauche ont l'impression d'être maintenant de centre-droit voire de droite... alors qu'ils n'ont changé d'avis sur rien

C'est très net en Allemagne, entre la position de Kohl et la position de Merkel sur l'immigration.

Modifié par Wallaby
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5 hours ago, Alexis said:

Trump will be elected, or he will not be elected (yes, I am reaching BBC level of information content  :happy:)

Either way, even if Harris wins, Trump is extremely close to being elected, and she will then win by a narrow margin.

==>Why?

This little pictorial explanation probably gives part of the explanation

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A number of people who considered themselves moderate left or centre-left now feel as though they are centre-right or even right-wing... even though they haven't changed their minds on anything.

Je peux dire personnellement que mon propre sentiment quant à ma position politique dans ce tableau est rapidement devenu insignifiant. 

On me traitait de centre droit ou de droite, voire de « bigote », que je le veuille ou non, alors que mes idées politiques n'avaient pas beaucoup changé. 

Liz Cheney a cependant été accueillie à bras ouverts 

 

 

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4 hours ago, Wallaby said:

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-esprit-public/trump-un-dictateur-en-power-soldats-nord-coreens-en-russie-une-internationalisation-de-la-guerre- 2805190 (November 3, 2024)

Marc Lazar Professor Emeritus at Sciences Po and Professor of “Franco-Italian Relations for Europe” at Luiss University in Rome

04:05 There is a big debate among historians about fascism. There are those who have a restrictive conception of fascism: this is the case for example of the great specialist Emilio Gentile, but it was also the case of our friend Pierre Milza, Bertrand Badie and me, who was a colleague at Sciences Po. That is to say: it is a phenomenon that begins in 1919, that ends in 1943-1945 and which to go quickly goes through two phases: a phase of fascism-movement: it is the movement that wants to seize power, and another a little more complicated which is called fascism-regime.

04:37 There is another school which is that of generic fascism, which consists in saying that we can systematically extend the comparison to the period, that is to say in the 20s, in the 30s and then subsequently, to try to identify what fascism is and in this school of generic fascism there is that of the British historian Roger Griffin, there is Robert Paxton, and who has precisely evolved with regard to Trump, since until the events of the Capitol on January 6 he considered that there was no fascist risk, but from the events of the Capitol he considers that the use of violence by Trump's supporters leads him to say that it is fascism.

05:14 That said, this extensive conception is found on many occasions. For example, this was the case of two great Italian intellectuals: Pasolini, who explained that fascism was not that of Mussolini, in any case the most dangerous, but that of the mass society, of consumption, where this was the case, and it is an author who is quoted a lot these days, the great Umberto Eco, in this famous conference at Columbia in 1995 in which he identified 14 points that would allow us to identify fascism. But I think that this is not the best text by Umberto Eco, for whom I have the greatest admiration.

05:54 And then there is another debate, on this, which is grafted, which consists in saying that populism today is a new form of fascism, this is the case for example of the Argentinian political scientist who is now in the United States, Frederico Finchelstein, who explains that in fact, populism is the new form of fascism in a democracy. So yes, if we try to think from my restrictive conception of fascism, I quite agree with the article by Sylvie Laurent [1] , because there are obvious points of comparison, but you know, these points of comparison, the same Pierre Milza had made them at the beginning of Jean-Marie Le Pen's successes, saying: there are comparable points, but that doesn't mean that it's the same thing.

06:38 What are the fundamental points of divergence? Well, first of all, fascism is an armed party. I know that there is a high level of violence in the United States, but the Republican Party is not an armed party. You have to know what the violence of the Blackshirts was. It was systematic terror. Violence against union organizations, violence against communists, violence against socialists; the fact that they had won, the fascists, the battle in the streets.

07:03 Second point: fascism means nationalism, aggressive nationalism with an imperialist will that Mussolini also realized. This is not the case with Donald Trump, it seems to me.

07:16 And then the third difference, very important, is that fascism is the strong state. And Trump does not want a strong state and even less his ally, for example, Elon Musk. It is quite the opposite.

07:33 And finally, the fourth essential difference is the fact that fascism meant creating a new man. A new humanity and therefore, making a whole effort of supervision, and that was the very essence of fascist totalitarianism, to anthropologically create a new human species [2] . Now I don't think that's Trump's goal, who on the contrary wants to return to white America, WASP, by excluding foreigners, immigrants. So I would call for caution which does not mean that Trump is not an opponent of democracy. But I think that the use of the word "fascist" is a little too generalized and is not relevant in Trump's case.

[1] https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/donald-trump-est-il-fasciste-par-sylvie-laurent-20241026_7A7RDESICBGJDFTG2GTULKC57E/

[2] On this point, we can on the contrary identify a totalitarian project in Wokeism, which refuses to let society organize itself spontaneously, but on the contrary demands a diversity agenda which sets a strict anthropological framework which is not open to discussion, rejecting ancient man who was not organized according to these principles.

 

Astral Codex Ten, dont j'ai partagé le blog plus tôt, a résumé que Trump sera plus un dictateur de type Hugo Chavez. la version de droite de la dictature est celle d'un homme qui crie et tape du poing. 

A l'inverse, en accord avec l'aspect WOKE, la présidence de Kamala sera une tyrannie d'un autre genre. Il s'agira de règles progressives par petites touches par une beuarcratie non élue. En d'autres termes, le système sera comme 1000 petits dictateurs, tous travaillant comme un racket de protection pour la nouvelle orthodoxie.

Il n'est pas normal que le gouvernement décide de ce qui peut être fait de votre corps en matière d'avortement, mais tout le reste est sur la table. 

La Californie ressemble beaucoup à cela. Bien qu'elle ait élu un homme à l'accent autrichien épais comme gouverneur dans les années 2000, elle n'est pas tombée dans le fascisme. Ce que la Californie est devenue, c'est un État managérial. la mort par 1 000 coupures de papier, mais le patron est un type super sympa. rien d'étrange chez lui. 

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Je pense que le « WOKE » et le progressisme sont en voie de disparition. Cependant, je ne sais pas comment Harris gouvernera. Et à mon avis, une grande partie du progressisme « WOKE » concerne l'argent, la sécurité de l'emploi et l'avancement personnel et beaucoup moins les vertus supérieures qui sont épousées. 

 

 

 

 

 

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https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/america-crisis-leadership-walter-russell-mead (4 novembre 2024)

Le problème central de l'Amérique aujourd'hui n'est pas que la nation est indigne des élites qui s'efforcent de la diriger. Cette réponse superficielle et dédaigneuse est elle-même un symptôme de l'échec des élites et un obstacle à la réforme profonde dont les classes dirigeantes américaines ont cruellement besoin.

Depuis 1945, les forces armées les plus puissantes du monde n'ont gagné qu'une seule guerre (la guerre du Golfe contre l'Irak). Le renforcement massif, soutenu et très public de l'armée chinoise n'a pas suscité de réponse cohérente de la part des États-Unis. En conséquence, l'équilibre des forces dans le Pacifique occidental s'est dangereusement déplacé en faveur de la Chine, augmentant le risque d'une guerre catastrophique entre grandes puissances. Vingt années de tentatives sérieuses pour construire une société civile en Afghanistan se sont effondrées de manière ignominieuse lorsque les talibans ont repris le pouvoir en 2021. Des décennies de « promotion de la démocratie » illusoire par les diplomates et les philanthropes américains n'ont pas réussi à enrayer une « récession de la démocratie » bien réelle, l'État de droit reculant dans le monde entier.

Une grande partie de ce que les figures de l'establishment en détresse déplorent comme étant de l'« isolationnisme » n'est rien d'autre qu'un scepticisme bien fondé quant à la compétence des dirigeants civils et militaires américains en matière d'affaires internationales. Pour de nombreux membres de l'establishment de la politique étrangère, il est plus facile de condamner la myopie du néo-isolationnisme que de se demander pourquoi, en tant qu'individus et en tant que classe, nous avons commis des erreurs aussi importantes et aussi coûteuses pendant si longtemps et dans tant de régions du monde.

Plus profondément, l'incapacité de la société américaine à répondre efficacement à des phénomènes répandus et profondément dommageables tels que le fléau du fentanyl reflète l'inadéquation du leadership dans tous les domaines de la vie. Dépenser du capital politique pour affirmer les étudiants transgenres en mettant des tampons à disposition dans les toilettes des garçons dans les écoles publiques alors que l'épidémie d'opioïdes tue plus d'Américains chaque année que la guerre du Viêt Nam n'en a tué en près d'une décennie frappe de nombreuses personnes sensées comme un signe de dérangement. Ont-ils tort ?

Les principaux programmes sociaux, depuis Medicare et la sécurité sociale au niveau fédéral jusqu'aux régimes de retraite des fonctionnaires dans de nombreuses villes et États, sont gravement sous-financés et placés sur des trajectoires insoutenables sur le plan budgétaire. La construction d'infrastructures est devenue presque impossible à financer. Le cercle vicieux urbain de l'augmentation des coûts, de l'augmentation des impôts et du départ des entreprises et des habitants des villes se poursuit sans relâche, sans que le parti démocrate, qui s'est ostensiblement engagé à améliorer la vie des pauvres, ne se montre très actif à cet égard.

Les coûts par élève continuent de monter en flèche dans de nombreux systèmes scolaires, alors même que les élèves obtiennent des résultats médiocres aux tests standardisés. Le système d'enseignement supérieur accable trop de jeunes avec des dettes impayables. Les diplômés d'une poignée d'universités prestigieuses bénéficient souvent d'un accès immérité à des emplois recherchés, mais nombre de ces universités ont perdu de vue les valeurs qu'il est de leur devoir de défendre. Lorsqu'un président de l'université Harvard peut être accusé de manière crédible de plagiat, les signes de décadence et de décomposition sont évidents.

L'accession à la propriété, qui est le fondement de la prospérité de la classe moyenne et de la stabilité politique américaine, est de plus en plus inabordable pour les jeunes familles. Dans le même temps, l'affaiblissement des syndicats a privé des millions d'Américains du soutien et de la protection que l'organisation et la solidarité, aussi imparfaites qu'aient pu être les anciens mouvements syndicaux, apportaient aux membres des syndicats.

Et le problème du leadership transcende la division entre les populistes et l'establishment actuel. Le populisme a lui aussi besoin de dirigeants, et nombre de ceux qui se présentent comme de prétendus tribuns du peuple sont au moins aussi mal préparés à un véritable leadership que les élites maladroites qu'ils espèrent remplacer.

Quel que soit le vainqueur des élections de demain, une période orageuse de l'histoire américaine et mondiale s'annonce. Si la qualité des dirigeants américains ne s'améliore pas de façon spectaculaire, le pays pourrait connaître des heures extrêmement sombres.

Une façon de décrire le problème de leadership de l'Amérique est de dire que notre classe dirigeante est devenue trop française. En 1682, Louis XIV a installé sa cour et son gouvernement à Versailles et a commencé à obliger l'aristocratie française à s'installer au château. Cent sept ans plus tard, en octobre 1789, son descendant et successeur Louis XVI a été raccompagné à Paris par une foule en colère.

Les leaders naturels de la France se sont enfermés dans la culture et la vie d'une société exclusive qui tournait autour du roi. À l'intérieur de la bulle de Versailles, ils ont perdu le contact avec l'opinion publique et se sont éloignés des familles et des relations qui, dans le passé, avaient soutenu leurs familles et leur pouvoir. Ils étaient plus intéressés par l'extraction de la dernière goutte de revenu de leurs domaines ruraux pour financer les dépenses somptuaires nécessaires pour faire bonne figure à la cour que par la représentation des intérêts locaux devant le roi.

Jouissant du mode de vie le moins naturel et le moins authentique que la planète Terre ait jamais connu, Marie-Antoinette et ses dames de compagnie s'habillaient en simples laitières et se faisaient passer pour d'innocentes paysannes.

Marie-Antoinette et ses dames ont leur équivalent aujourd'hui dans les enclaves de privilèges des États-Unis. Elles seraient parfaitement à l'aise pour accomplir des "land acknowledgements" [1], cultiver des variétés de légumes anciennes et boire du café équitable coupé avec du « lait » fabriqué à partir d'avoine cultivée biologiquement.

L'ancienne élite dirigeante de la France n'a pas compris la montée du mécontentement paysan. Elle n'a pas compris comment les classes moyennes et professionnelles urbaines se retournaient contre le régime.

Physiquement, les banlieues aisées dans lesquelles vivent les classes moyennes supérieures sont de plus en plus ségréguées en fonction des revenus et de la classe sociale. Il en va de même pour les écoles publiques et privées qui les accueillent. Après l’élection de 2020, un rapport du Brookings Institute a révélé que les 520 comtés remportés par Joe Biden représentaient 71 % de la production économique américaine, tandis que les 2 564 comtés remportés par le président Trump ne représentaient que 29 % du PIB du pays.

De plus en plus, les enfants des classes moyennes et supérieures vont à l'école ensemble, voyagent à l'étranger ensemble, font du sport ensemble et ont des relations sociales ensemble. Le monde des classes moyennes et supérieures est tout ce qu'ils connaissent et, comme il est naturel, leurs parents utilisent toutes les ressources financières et le capital social qu'ils peuvent commander pour donner à leurs enfants la plus grande chance possible de rester à Versailles.

Pour la plupart des aspirants à l'élite américaine, le chemin de la réussite passe par la maîtrise des codes de Versailles, plutôt que par la capacité à travailler efficacement avec les gens de l'extérieur.

Les forces qui, dans les générations passées, s'opposaient à cette tendance ont perdu beaucoup de leur pouvoir. Dans l'Amérique du milieu du XXe siècle, par exemple, un jeune ambitieux voulait avoir de bons antécédents de guerre. Cela impliquait généralement de servir en tant qu'officier de combat à la tête d'un petit groupe de combattants non élitistes. Pour cela, il fallait être capable de gagner la confiance de ses camarades et de forger des liens profonds avec les simples soldats, liens qui perduraient souvent des décennies après la guerre. La gestion efficace d'une usine impliquait souvent de traiter avec les syndicats et les délégués syndicaux.

La déracinement de l'élite américaine signifie que chaque nouvelle génération d'élite a moins de liens intuitifs et émotionnels avec ses concitoyens en dehors de la bulle, et est donc moins capable de comprendre, et encore moins de diriger la société qui l'entoure.

En tant que partisan d'une vie intense depuis le pupitre de la Maison Blanche, Théodore Roosevelt a inspiré des millions de jeunes et d'éducateurs avec une vision de l'éducation au leadership adaptée aux besoins d'une république en voie de démocratisation.

Bien que les conditions aient radicalement changé depuis l'époque de Théodore Roosevelt, il existe certains éléments de la méthode Roosevelt que les Américains d'aujourd'hui seraient bien avisés d'adopter.

[À l'école Groton en 1960] La nourriture était spartiate (une soupe de haricots noirs particulièrement peu appétissante figurait souvent au menu de Groton), les chambres et le mobilier clairsemés, les règles strictes et les punitions à la fois communes et sévères. Autrefois, les garçons se douchaient à l'eau froide. Notre eau était chaude, mais nous faisions nos lits, balayions nos compartiments et servions les tables au réfectoire. L'exposition aux divertissements populaires et au monde extérieur était strictement limitée. Il était interdit aux garçons de posséder des radios ou des tourne-disques, et l'unique télévision attribuée à chaque dortoir était limitée à une demi-heure par semaine.

Les écoles étaient généralement situées dans des zones rurales ou semi-rurales, où les tentations étaient peu nombreuses et généralement peu attrayantes. De toute façon, il n'y avait pas beaucoup d'argent à dépenser. À Groton, les fils des capitaines d'industrie et les étudiants boursiers se voyaient attribuer les mêmes 2 dollars par semaine d'argent de poche.

Tout cela était voulu. Pour Roosevelt et ses alliés, éduquer les enfants dans un confort et une aisance excessifs était une forme de maltraitance. Sur la scène nationale, c'était une forme de suicide politique. Elle produisait des adultes moralement rabougris, accros au plaisir, trop faibles pour diriger et trop paresseux pour réussir. Elle garantissait que la progéniture des riches serait confirmée dans des vices autodestructeurs - le narcissisme et l'auto-complaisance combinés à l'incompétence politique. Les parents consciencieux devaient sauver leurs enfants d'un tel destin et, en tant que citoyens patriotes, ils avaient l'obligation de doter les héritiers de grandes fortunes - et d'une poignée de boursiers compétents soigneusement sélectionnés - de la capacité de contribuer au bien-être du pays.

Le culte du bonheur tel qu'il est interprété par une société organisée autour de l'excitation et de la satisfaction de la demande dans une économie de consommation est l'une des caractéristiques les plus destructrices du monde contemporain [2]. Le principal objectif de l'éducation et, plus généralement, de l'éducation des enfants a toujours été de guider les jeunes vers la prise de conscience que le devoir et l'honneur comptent plus que la satisfaction des appétits.

[1] rituel de reconnaissance de l'origine amérindienne de la terre :  https://en.wikipedia.org/wiki/Land_acknowledgement

[2] et c'est constitutif du fascisme, selon Pasolini (voir l'intervention de Marc Lazar dans mon précédent message sur cette même page).

Voir aussi les réflexions d'Harry Lewis, le prof d'informatique de Bill Gates et Mark Zuckerberg, à propos d'Harvard : https://forum.air-defense.net/topic/11243-usa/page/887/#comment-1702631

 

 

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