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Il y a 1 heure, FATac a dit :

Ben... Quelle est l'indépendance si la Maison Blanche a le contrôle du mandat des membres de cette commission ?

https://en.wikipedia.org/wiki/Independent_agencies_of_the_United_States_federal_government

https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Commission_of_Fine_Arts

Bonne lecture...

Sinon :

https://www.npr.org/2025/10/29/nx-s1-5589793/white-house-fired-arts-commission

En 2021, le président Biden a limogé quatre commissaires [aux beaux arts] qui avaient été nommés par Trump lors de son premier mandat, dont Shubow. Tout comme Trump, Shubow est un fervent défenseur de l'architecture traditionnelle et classique.

Modifié par Wallaby
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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :
Citation

[...] are insulated from presidential control, usually because the president's power to dismiss the agency head or a member is limited

Justement, quand je lis ça, je ne comprends pas plus ce qui se passe maintenant que ce qui s'est passé avec Biden à ce sujet.

Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

https://www.npr.org/2025/10/29/nx-s1-5589793/white-house-fired-arts-commission

En 2021, le président Biden a limogé quatre commissaires [aux beaux arts] qui avaient été nommés par Trump lors de son premier mandat, dont Shubow. Tout comme Trump, Shubow est un fervent défenseur de l'architecture traditionnelle et classique.

Doit-on comprendre l'indépendance comme un paillasson qui permet à chacun de défaire ce que son prédécesseur a fait ? Autant virer le mot "Independant" qui n'est qu'un cache-sexe hypocrite... et qui finalement, ne signifie plus qu'une simple autonomie de fonctionnement par rapport au gouvernement fédéral, ce qui n'est que la moitié de la définition initiale. Le rôle de contre-pouvoir (pourtant limité) que leur octroyait ce terme antérieurement est vacant à présent que les positions politiques se radicalisent de part et d'autre.

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Il y a 3 heures, FATac a dit :

Justement, quand je lis ça, je ne comprends pas plus ce qui se passe maintenant que ce qui s'est passé avec Biden à ce sujet.

Tu vois bien que parmi la liste des agences indépendantes, il y a la Central Intelligence Agency. Et cela ne choque personne que le président remplace le directeur de la CIA.

 

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Il y a 20 heures, ksimodo a dit :

Si tu fais peindre( ex:  100 m² sol en France ), tu va le sentir passer. En extrapolant à 370 m², en tenant compte du salaire base d'un peintre qui doit être le double qu'en France ( pour 1 euro = 1 dollar ), on peut dire que la dépense a été parcimonieuse. 

:bloblaugh:

En France une très belle réno placo + peinture + travail c'est 120 euro du m2, 80 pour du normal en qualité. SI tu met de la toile tendu c'est entre 65 à 100 euros. Bref il y en a qui se sucre.

Modifié par herciv
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Les autorités indépendantes en France (CNIL, Haute autorité audiivisuel, ...) ont également des règles pour la nomination de leurs commissaires et dirigeants. C'est juste qu'il y a des règles (quota nominations par état/assemblée nationale/Senat, durée de landat...) pour que ces entités puissent décider en relative independance. 

La, il faut voir si ledites règles ont ete respectées avant de crier à l'abus de pouvoir.

Après on peut sans doute remarquer que sur ce sujet comme sur d'autres Trump faut de l'anti-Biden primaire et qu'il a des marottes... 

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Il y a 13 heures, Ciders a dit :

La question n'est pas là. Ils le font donc l'Etat nigérian ne fait rien, donc ce n'est pas bien. AGROUGROU. 

Il a probablement reçu ce matin quelques missionnaires évangélistes américains, j'imagine...

Ou des dirigeants de l'industrie pétrolière car - surprise ! le Nigeria est comme le Venezuela un très gros producteur...

De là à conclure que les missionnaires évangélistes sont subventionnés par les pétroliers, il y a un pas qu'on peut envisager de franchir.

il y a 6 minutes, Rivelo a dit :

Les autorités indépendantes en France (CNIL, Haute autorité audiivisuel, ...) ont également des règles pour la nomination de leurs commissaires et dirigeants. C'est juste qu'il y a des règles (quota nominations par état/assemblée nationale/Senat, durée de landat...) pour que ces entités puissent décider en relative independance. 

La, il faut voir si ledites règles ont ete respectées avant de crier à l'abus de pouvoir.

Après on peut sans doute remarquer que sur ce sujet comme sur d'autres Trump faut de l'anti-Biden primaire et qu'il a des marottes... 

Les règles n'intéressent Trump qu'à titre d'instruments s'il peut les utiliser à son profit : il n'y a même pas la prétention typiquement russe de changer la loi en deux jours pour faire semblant. D'après ce que je lis, la totalité des institutions "indépendantes" sont passées sous la coupe de l'exécutif ou sont menacées à trois exceptions près, la Cour Suprême, la FED et certaines Commissions du Congrès. Les dispositifs relevant formellement de souveraineté des états fédérés dans l'Union sont sous pression, notamment judiciaire, comme par exemple les procureurs de New-York, attaqués pour des vétilles.

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Il y a 3 heures, Ardachès a dit :

… Les choses se mettent tout doucement en ordre. La façon dont cet homme fraye son chemin dans le marigot des différents courants MAGA est assez impressionnante. 

A lire entre les lignes, il apparaît pourtant qu’il est, sans commune mesure, bien plus dangereux que le Calife dont il convoite la place. Toujours se méfier, comme de la peste, d’un homme qui annonce avoir trouvé « Dieu » !

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/02/j-d-vance-se-pose-en-heritier-et-en-ideologue-du-mouvement-maga_6651063_3210.html

Je pense aussi que Vance est bien plus dangereux que Trump car bien plus idéologue et plus jeune : il va peser sur la vie politique tazu pendant des décennies.

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il y a 8 minutes, nemo a dit :

Je pense aussi que Vance est bien plus dangereux que Trump car bien plus idéologue et plus jeune : il va peser sur la vie politique tazu pendant des décennies.

… C’est effectivement ce qui se dessine ou tout du moins ce qu’il espère secrètement; par contre, au vu du climat délétère qui règne à Washington (voir l’article de Ouest France posté plus haut sur ce fil) j’espère qu’il a un bon ange gardien … Un ange tout blond qui veille sur lui (vous avez la réf ?) parce qu’au pays des pères fondateurs certaines balles risquent d’êtres « attirées » comme des mouches sur un sucre ! 

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il y a une heure, Ardachès a dit :

… C’est effectivement ce qui se dessine ou tout du moins ce qu’il espère secrètement; par contre, au vu du climat délétère qui règne à Washington (voir l’article de Ouest France posté plus haut sur ce fil) j’espère qu’il a un bon ange gardien … Un ange tout blond qui veille sur lui (vous avez la réf ?) parce qu’au pays des pères fondateurs certaines balles risquent d’êtres « attirées » comme des mouches sur un sucre ! 

Angel Face ?

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https://www.theguardian.com/us-news/2025/nov/01/airports-delays-government-shutdown

Jeudi, le manque de personnel dans le contrôle aérien a perturbé les vols à Orlando, Dallas/Fort Worth et Washington DC. Selon les données de FlightAware, 7 300 vols ont été retardés et 1 250 annulés à travers les États-Unis.

Le shutdown a exacerbé les pénuries de personnel existantes, menaçant de provoquer des perturbations généralisées similaires à celles qui ont contribué à mettre fin au shutdown de 35 jours du gouvernement en 2019.

La FAA manque d'environ 3 500 contrôleurs aériens pour atteindre ses objectifs en matière d'effectifs, et beaucoup d'entre eux effectuaient déjà des heures supplémentaires obligatoires et travaillaient six jours par semaine avant même le shutdown.

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Il y a 14 heures, nemo a dit :

Je pense aussi que Vance est bien plus dangereux que Trump car bien plus idéologue et plus jeune : il va peser sur la vie politique tazu pendant des décennies.

Mais il serait probablement plus rationnel et bien moins imbus de lui-même (faut dire que dépasser Trump, c'est un challenge !).

A voir le nombre de conneries qu'il soutient aujourd'hui pour se mettre le vent dans le dos, et ce à quoi il adhère réellement.
 

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https://legrandcontinent.eu/fr/2025/11/03/kevin-roberts-projet-2025-changement-de-regime/

Président de la très influente Heritage Foundation — qui, depuis Reagan, se fixe pour mission de définir l’agenda des transitions présidentielles conservatrices — Kevin Roberts est le père du Projet 2025, que Donald Trump a commencé à mettre en œuvre dès le premier jour de son entrée en fonction et qu’il a depuis continué à pousser, finissant par adopter la moitié des mesures de ce programme.

Personnage influent du milieu conservateur à Washington, Roberts est idéologiquement plus proche des conservateurs catholiques comme Patrick J. Deneen, Rod Dreher ou encore Gladden Pappin. 1

 

Un an après l’élection de Donald Trump, considérez-vous avoir atteint les objectifs du Projet 2025 — avez-vous réussi à transformer les États-Unis ?

Ce n’est pas à nous d’en juger. La grande réussite est que le peuple américain est à nouveau optimiste quant à l’avenir de ce pays — ce qui n’était malheureusement pas le cas sous la présidence de Joe Biden 2. 

Le président Trump et le vice-président Vance dirigent le pays avec une grande clarté morale, mais aussi avec un sentiment d’urgence politique que les administrations conservatrices précédentes n’avaient pas su combiner. Même notre héros, Ronald Reagan, n’avait pas agi avec la rapidité que nous avons vue à l’œuvre dans l’administration Trump. 

Récemment, un ami du mouvement conservateur me rappelait un point très important, que j’ai parfois tendance à oublier : cela ne fait que neuf mois. 

Cette administration a accompli tellement de choses… Le peuple américain observe la situation et se dit : « C’est pour cela que nous avons voté ». 

Notre priorité absolue est que l’administration actuelle et la prochaine accélèrent le démantèlement de l’État.

 

Nous faisons totalement confiance au président Trump pour toutes ces politiques, y compris celles mises en œuvre pendant le shutdown. Le mouvement conservateur a proposé une série d’options, sachant que le président, fort de son expertise, choisirait celles qu’il souhaitait mettre en œuvre. 

Tout cela conduit à ce sentiment d’optimisme que je ressens — pour la première fois depuis plusieurs années — lorsque je voyage à travers le pays pour rendre visite à des Américains ordinaires.

Il est perceptible même à Washington, D.C., y compris chez les personnes qui pourraient dire que Donald Trump n’est pas leur tasse de thé —  ce qui n’est pas mon cas. Je pense que Trump est formidable à tous points de vue. Nous avons quelqu’un au pouvoir qui se bat pour l’Américain ordinaire. Et si tel peut continuer à être le cas, alors cela permettra finalement de tenir la promesse sur laquelle nous travaillons à la Heritage Foundation : mettre en œuvre des politiques publiques pour l’Américain ordinaire.

Pour satisfaire votre agenda, que resterait-il à Trump à accomplir dans les mois à venir ? 

C’est une bonne question. 

Depuis 1980, chaque jour, nous travaillons sur le prochain projet de transition présidentielle. Nous travaillons déjà, ces jours-ci sur un mandat pour le leadership du prochain cycle. Nous y travaillons sans interruption depuis 45 ans.

Je dirais que notre priorité absolue est que l’administration actuelle et la prochaine accélèrent le démantèlement de l’État. 

Nous voulons économiser des dizaines de milliards de dollars et renvoyer des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux qui, espérons-le, trouveront un emploi rémunérateur et productif en dehors de l’administration — et nous leur souhaitons bonne chance en tant que compatriotes américains. 

L’administration doit être plus petite et moins intrusive. L’équipe Trump n’a eu que neuf mois pour entamer ce processus mais les choses suivent leur cours.

Deuxièmement, la sécurité opérationnelle est désormais assurée à la frontière sud. Au cours des deux dernières semaines, il y a eu quelques jours où personne n’a tenté de franchir illégalement la frontière. Nous devons maintenant obtenir le même niveau de réussite avec l’application de la loi à l’intérieur du pays. 

Que voulez-vous dire ?

Nous devons mettre fin et éliminer complètement les villes et comtés dits « sanctuaires ». C’est là que se trouve un nombre disproportionné des 268 000 criminels qui ont pu résider sous la protection illégitime des politiques de « sanctuarisation » 3.

Enfin — et ce ne sera pas une surprise si vous connaissez mon parcours d’éducateur — nous devons mener à bien la suppression totale du ministère de l’Éducation afin que les enfants, les enseignants et les parents américains — quelle que soit leur opinion politique — puissent être responsables de leur éducation.

Vous l’avez répété : la mission que s’est fixée la Heritage Foundation est de toujours préparer la prochaine élection présidentielle. J’imagine que vous réfléchissez donc déjà à 2028. À la dernière NatCon de Washington, nombre de discussions ont porté sur ce qui se passerait au cas où les démocrates revenaient au pouvoir. Comment la Heritage Foundation tente-t-elle de garantir son influence à long terme ? Au-delà du sujet de la victoire électorale, je pense à la question clef de la survie et de la pérennisation de votre agenda en cas de défaite.

C’est une question très pertinente. Permettez-moi d’y répondre en deux temps.

Du point de vue politique et intellectuel, nous organisons la quasi-totalité de notre travail autour de ce que nous appelons les quatre piliers, quatre questions. 

Premièrement : qu’est-ce qui est le mieux pour la famille américaine ? 

Deuxièmement : quel est l’avenir de la libre entreprise et comment préserver la dignité du travail ? Nous avons regroupé ces deux questions sous un seul pilier, car elles sont étroitement liées.

Troisièmement, qu’est-ce qui est le mieux pour les Américains en matière de sécurité nationale et de politique étrangère ? Comment pouvons-nous donner la priorité aux Américains dans nos capacités de défense létales mais modérées ? 

Et quatrièmement, que signifie être américain ? C’est ce que nous appelons notre pilier de la citoyenneté. 

La raison pour laquelle nous essayons de simplifier au moins le cadre de notre travail — tout notre travail se poursuivra selon des méthodes politiques très spécifiques — est de mettre l’accent sur ce que nous disent les Américains ordinaires. Ils nous disent que Washington est trop compliqué, trop grand, trop intrusif et que nous avons besoin d’hommes et de femmes élus, à tous les niveaux, qui voient le monde comme nous le voyons. Ce sont là le genre de questions que se posent les Américains ordinaires, parfaitement intelligents mais très occupés par leur vie quotidienne. 

Nous invitons également le mouvement conservateur à participer à ce travail.

Quels que soient les livrables politiques que nous porterons, qu’il s’agisse de livres blancs discrets et individuels ou de mandats pour les dirigeants, ils refléteront ces thèmes. Sur le plan plus politique et populaire, en tant que président de Heritage Action — notre branche plus axée sur les campagnes de sensibilisation — nous sommes très investis en ce moment dans les élections en Virginie et dans le New Jersey — ce qu’on appelle les « élections hors cycle ».

Ceci est un changement de régime — un changement de régime par rapport au totalitarisme d’Obama et de Biden.

Kevin Roberts

Voilà pour les principes. Maintenant, pour répondre plus précisément à votre question, l’interrogation est au fond la suivante : les nouveaux électeurs que Trump a amenés dans la coalition conservatrice continueront-ils à faire partie de cette coalition après la fin de son deuxième mandat ?

Je pense que la réponse à cette question est clairement : oui — mais avec une réserve. 

Ceux d’entre nous qui sont à l’extérieur mais à proximité de l’administration doivent mener un travail de communication efficace pour faire comprendre aux gens qu’il ne s’agit pas d’un simple compromis.

S’ils veulent voir le rêve américain devenir encore plus réel pour eux-mêmes, leurs enfants et leurs petits-enfants, ils doivent faire partie de ce que j’aime appeler le Nouveau mouvement conservateur 4. Cela les place eux au centre du mouvement — plutôt que Washington et l’État administratif. C’est ce que nous faisons avec Heritage Action. Nous prévoyons de nous impliquer dans quatre, cinq ou six États très importants, l’année prochaine lors des élections de mi-mandat, qui nous mèneront jusqu’en 2028.

 

 

Revenons à ce que vous avez énoncé au début de notre conversation comme votre priorité absolue : le démantèlement de l’État fédéral. Pourquoi le DOGE a-t-il échoué ?

Je comprends pourquoi vous posez cette question, légitime, de cette manière — en suggérant qu’il aurait peut-être échoué — mais vous ne serez pas surprise de m’entendre commencer par vous répondre l’inverse : le DOGE a remporté un succès éclatant.

Jamais auparavant dans l’histoire moderne des États-Unis une telle chose ne s’était produite.

Tout d’abord, le DOGE a changé le son de cloche à Washington sur le budget de l’État et les dépenses. Un tel mouvement ne pouvait pas venir de l’intérieur : il fallait une telle dynamique externe.

Dans le même temps, compte tenu de tous les intérêts commerciaux d’Elon Musk, son implication dans le DOGE était de toute façon vouée à être de courte durée. Le fait que Musk ne soit plus là aujourd’hui ne doit pas conduire à conclure que le DOGE aurait échoué. 

J’ajouterais même que le DOGE est bien vivant — non seulement à Washington, mais aussi au niveau des États.

Au cours de ce shutdown, notre grand ami, mon ancien collègue de Heritage Action, Russell Vought, aujourd’hui chargé de la gestion et du budget, a ainsi mené des efforts considérables de réduction drastique des effectifs 5. C’est quelque chose que les conservateurs théorisent depuis des décennies, mais ils y croient désormais et Russ considère qu’il bénéficie du soutien populaire suffisant pour le faire — en grande partie parce qu’il est porté par la vague du DOGE.

Enfin, je pense à mon grand ami et ancien collègue au Texas, Jerome Greener, qui vient d’être nommé à la tête de la Commission DOGE au Texas. Même dans cet État profondément conservateur — plus conservateur sur le plan fiscal que la plupart des autres — les dépenses sont encore trop importantes. Or le DOGE est présent dans des endroits comme le Texas, l’Oklahoma et la Caroline du Sud. Espérons que nous le verrons également en Virginie.

Je crois beaucoup à ces déclinaisons du DOGE à l’échelle des États fédérés.

Aux États-Unis, on a l’impression que le trumpisme est en train d’aller au-delà de la simple opposition politique entre conservateurs et progressistes. Vu d’Europe, on a plutôt l’impression que cette administration est en train de s’éloigner de la vision des pères fondateurs et d’opérer un véritable changement de régime vers l’autoritarisme. Est-ce le cas ?

Oui. Ceci est un changement de régime — un changement de régime par rapport au totalitarisme d’Obama et de Biden. Ce sont eux les grands violateurs de la tradition américaine que les Européens croient à tort que Trump est en train de changer. 

L’administration Trump est un correctif à l’emprise excessive des totalitaires intellectuels qui contrôlent notre gouvernement fédéral, ainsi que bon nombre de nos gouvernements d’État et presque toutes les institutions d’enseignement supérieur — y compris la vôtre 6.

Que Dieu bénisse Donald J. Trump et J. D. Vance d’avoir eu le courage de s’opposer à ce qui a été explicitement un projet anti-américain qui voulait faire passer les élites de Washington, New York et Bruxelles avant les Américains ordinaires.

Vous décrivez une sorte d’inversion qu’il est pourtant assez difficile de percevoir depuis l’Europe. Pourriez-vous préciser ce point ?

Notre échange est sérieux — mais il me permet aussi de me moquer un peu des élites européennes. 

Comme je me rends souvent en Europe, je comprends pourquoi une personne bien intentionnée occupant un poste d’élite serait d’accord avec la formulation de votre question sur le changement de régime. Les médias des élites européennes présentent les choses ainsi.

C’est pourquoi il est si important pour ceux d’entre nous qui sont proches de l’administration, qui ont des amis au sein de l’administration et qui savent ce qui se passe réellement, mais surtout qui ont été victimes des excès des années Obama-Biden, de corriger cette image auprès de nos amis européens 7.

Une question profonde divise en ce moment le mouvement conservateur : que faire de l’IA ? Certains théoriciens clefs de votre mouvement la voient comme une menace existentielle alors que Donald Trump l’a mise au cœur de son agenda.

À bien des égards, c’est l’une des questions les plus importantes pour l’avenir à court et à long terme — non seulement pour le conservatisme et l’Amérique, mais aussi pour ce que signifie être un être humain. 

L’une des grandes questions que nous nous posons concerne la dignité du travail et de l’être humain. Nous trouvons une partie de notre dignité dans le travail. Et je serai très clair : la coalition politique qui comprenait les grandes entreprises technologiques l’année dernière et qui a conduit à la victoire de Donald Trump est utile dans une certaine mesure. Elle est pratique. Mais elle est marquée par de très sérieuses divergences d’opinion sur le rôle de l’IA et de l’immigration, notamment. Ces deux questions constituent aujourd’hui, c’est incontestable, des sources de division au sein de cette coalition. 

À la Heritage Foundation, nous pensons que l’intelligence artificielle est un excellent exemple de l’innovation américaine et, plus largement, occidentale. J’inclus également nos amis européens dans cette catégorie. Cependant, trop de personnes dans le secteur des Big Tech pensent généralement que l’IA serait presque une fin en soi. En d’autres termes, le plus nous la développerions rapidement, le plus nous pourrions l’utiliser et le mieux nous nous porterions tous. 

Nous rejetons catégoriquement cette vision des choses.

Pour autant, même si certains d’entre nous — dont moi-même — avons tendance à être des paléoconservateurs qui seraient parfaitement heureux dans un monde sans IA, nous comprenons également qu’elle peut être un outil utile. Ce que nous essayons de faire, notamment à travers les recommandations politiques que nous adressons au Congrès et à la Maison-Blanche, c’est de proposer un modèle conservateur de réglementation de l’IA afin qu’elle ne devienne pas une fin en soi et qu’elle ne porte pas atteinte à la dignité de la personne humaine. 

Nous ajoutons toutefois que nous sommes profondément préoccupés par le nombre croissant de personnes issues des grandes entreprises technologiques — pas toutes, heureusement — qui adhèrent au transhumanisme. Elles pensent que le transhumanisme améliorera la vie humaine. Or il n’est même pas nécessaire d’avoir la foi religieuse que beaucoup d’entre nous avons pour rejeter cette idée, simplement sur la base du droit naturel. Nous travaillons sans relâche pour concilier ces questions, non seulement pour des raisons politiques, mais surtout pour des raisons stratégiques, car c’est là que les Américains seront vraiment impactés 8.

L’IA et l’immigration constituent aujourd’hui, c’est incontestable, des sources de division au sein de cette coalition qui a élu Trump.

Kevin Roberts

Pensez-vous que la question de la foi soit une ligne de fracture à l’intérieur du mouvement conservateur aujourd’hui aux États-Unis ?

Il n’est pas nécessaire d’aller à l’église chaque semaine pour comprendre le potentiel destructeur du transhumanisme et de l’IA sans limites. 

Mais il nous incombe à nous, croyants, d’en parler en ces termes.

Je ne suis pas timoré lorsqu’il s’agit d’évoquer notre religion — mais j’invite particulièrement nos amis européens qui ne veulent pas entendre d’arguments religieux à comprendre que nous pouvons faire cause commune pour défendre une politique responsable en matière d’IA — que nous allions à l’église ou non.

La guerre culturelle est-elle plus importante pour vous que le démantèlement de l’État fédéral ?

Il serait impossible de choisir entre les deux. Je définirais notre travail de manière plus ouverte : nous défendons les intérêts des Américains ordinaires pour qu’ils puissent réaliser le rêve américain. 

Dans un contexte plus global ou européen, tout notre travail vise à permettre aux gens de se gouverner et de s’épanouir en tant qu’êtres humains. Nous voulons que tout le monde, à gauche, à droite ou au centre de l’échiquier politique, puisse y parvenir. 

C’est un début de réponse à votre question : s’attaquer à la bureaucratie est important — mais ce n’est pas une fin en soi.

La baisse des impôts n’est pas une fin en soi ; la guerre culturelle, beaucoup plus. 

Car la gauche a redéfini l’être humain lui-même 9. Nous essayons d’être plus explicites, plus intentionnels dans l’explication de notre travail et de ce que nous défendons, à savoir que nous puissions un jour vivre dans un monde, espérons-le au cours de notre vie, où, dans notre cas, une grande majorité d’Américains déclarent qu’ils sont autonomes et qu’ils en sont réellement capables. Cela signifie que les institutions que nous avons construites autour d’eux favorisent l’autonomie et la croyance en l’épanouissement du rêve américain d’une génération à l’autre.

Concevez-vous aussi votre mission de manière globale, au-delà des États-Unis ? Cherchez-vous à faire advenir un monde post-libéral ?

Absolument — et catégoriquement. 

Mais, premièrement, l’essentiel de notre travail sera toujours axé sur l’Amérique pour les Américains. C’est notre obligation morale telle que nous la concevons. 

Deuxièmement, notre échange de tout à l’heure et votre excellente question sur la façon dont je définirais notre travail ont révélé qu’il s’agit de ce que signifie être humain, être libre, ressentir ce que Dieu — ou la nature, si vous préférez — a imprimé dans nos âmes, nous a programmés pour être — c’est-à-dire faire ce que nous devons faire.

Cela ne signifie pas pour autant que la Heritage Foundation souhaite activement participer à un quelconque changement de régime dans un autre pays.

Nous avons été très clairs à ce sujet ces dernières années 10.

Pour autant, nous voulons que cette liberté soit accessible à tous dans le monde. Si nous pouvons voyager à travers le monde, nouer des amitiés et former des coalitions en dehors du domaine politique, nous laisserons les élections et la politique à nos amis dans ces pays. Mais nous continuerons notre travail intellectuel — car nous pensons que tout le monde a le droit de pouvoir en bénéficier.

La baisse des impôts n’est pas une fin en soi ; la guerre culturelle, beaucoup plus.

Kevin Roberts

Considérez-vous les conservateurs européens qui ont émergé en France, en Hongrie, en Pologne — peut-être aussi en Italie avec Meloni — comme un exemple à suivre ? Il y a bien sûr eu des liens entre la Heritage Foundation et certaines institutions hongroises, par exemple. Comment qualifieriez-vous cette relation ?

Tous ceux que vous avez cités, ainsi que d’autres, sont nos amis en Europe et nous encouragent beaucoup.

Nous travaillons avec tous les partis politiques. 

Votre question sous-entend qu’il existerait au moins deux courants parmi les conservateurs en Europe.

D’un côté ceux qui sont prêts à travailler dans le cadre de l’Union européenne — et donc à composer avec le statu quo.

Et d’autres, comme Nigel Farage — notre grand ami à la tête du parti Reform — qui sera probablement le prochain Premier ministre du Royaume-Uni ; mon grand ami Santiago Abascal, chef du parti VOX en Espagne ; nos amis en Pologne ; nos amis en Hongrie. Ce sont des membres individuels du Parlement européen qui comprennent que quelque chose doit changer dans la centralisation excessive de l’organisation supranationale connue sous le nom d’Union européenne. C’est avec eux que nous faisons cause commune.

Bien que nous puissions offrir des conseils politiques intellectuels, nous leur laissons le soin de s’occuper de la politique.

Ce qui est formidable, c’est que les conservateurs que j’ai mentionnés et d’autres en Europe comprennent que le populisme — un mot qui, d’après ce que je comprends, a une connotation légèrement différente en Europe et aux États-Unis — et le conservatisme ne s’excluent pas mutuellement, mais qu’ils se sont toujours influencés l’un l’autre. 

Je comprends que cela soit plus facile à accepter pour les Américains, compte tenu de notre histoire, où ces deux courants ont été liés sur le plan intellectuel, et je comprends que parfois, le populisme dans certaines régions d’Europe ait pris au fil des ans une forme différente. 

Mais lorsque j’utilise le terme « populisme », c’est par référence au contexte américain, c’est-à-dire que le peuple se gouverne lui-même, que la société civile élit son gouvernement et que ce dernier n’a pas le droit de bafouer ses droits.

Nous adhérons pleinement à cette conception.

Pour beaucoup de conservateurs européens, qui souhaitent approfondir leurs relations avec l’administration Trump, il y a la crainte que même si l’Europe devenait plus conservatrice, cela ne renforcerait pas nécessairement le lien transatlantique. Les États-Unis de Trump seraient-ils plus « intéressés » par les relations transatlantiques si l’Europe elle-même devenait plus conservatrice ? C’est une question qui se pose car les conservateurs européens utilisent cet argument pour dire : « Vous avez peur d’une Europe sans les États-Unis. Eh bien, si vous étiez plus conservateurs, vous avez plus de chances de maintenir les États-Unis sur le continent. » Est-ce vrai ?

Je dis cela en tant que grand conservateur à la fois pro-Europe pro-America First, ce qui peut sembler paradoxal à certains lecteurs européens. Je comprends d’ailleurs pourquoi : si vous consommez certains médias américains, vous pouvez penser que se décrire comme un conservateur pro-America First signifie que vous ne voulez rien avoir à faire avec l’Europe, même avec nos alliés. Les grossières déformations des intentions du vice-président Vance dans son discours à Munich attisent, je pense, ces tensions 11. 

La Chine est la plus grande menace civilisationnelle pour les États-Unis et l’Occident depuis notre  fondation en 1776.

Kevin Roberts

Je tiens à remercier mes amis européens de centre-droit qui m’ont encouragé au cours de l’année dernière à rappeler au public américain que nous devons être très précis lorsque nous nous adressons à nos amis européens. Que, notamment, lorsque nous parlons de « l’Amérique d’abord » (America First), lorsque nous disons que les pays européens doivent assumer leur part du fardeau en matière de dépenses de défense en particulier — afin que le contribuable américain n’ait pas à financer le programme de protection sociale allemand, par exemple 12 — nous devons également être explicites et fermes, car nous avons non seulement besoin, mais aussi envie d’avoir des alliés solides, en particulier en Europe.

C’est ce que nous avons essayé de faire à notre échelle au cours de l’année dernière, de la même manière que nous dirons à nos amis européens qu’ils ont, en effet, tout intérêt à être plus conservateurs pour eux-mêmes — mais aussi parce que le conservatisme est en plein essor aux États-Unis.

Nous encouragerons aussi les décideurs politiques américains à ne pas abandonner l’Europe — et je ne pense pas que ce sera le cas. Les conservateurs en Europe et les conservateurs en Amérique ont tout intérêt à se concentrer avec zèle sur la santé de leurs États-nations. Je suis vraiment optimiste quant à l’avenir des interactions entre l’Europe et les États-Unis ?

Pourquoi ?

Pour deux raisons.

Premièrement, l’ascendant apparent d’un conservatisme plus populiste sur le continent européen. 

Deuxièmement, Donald Trump a exigé que les alliés européens, en particulier au sein de l’OTAN, prennent leur part. Il suffit de penser à la conversation sur le pourcentage du PIB consacré à la défense, qui a évolué si rapidement. Cela ne se serait pas produit sans le président Trump 13.

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des dernières années. C’est encourageant.

Une dernière question géopolitique : considérez-vous la Chine comme un rival stratégique ou comme un ennemi civilisationnel ?

La Chine est la plus grande menace civilisationnelle pour les États-Unis et l’Occident depuis notre  fondation en 1776.

Elle est plus peuplée que l’Union soviétique, qui représentait une menace considérable pour l’Europe, pour les États-Unis et pour les peuples libres. 

Mais elle représente une menace encore plus grande en raison de sa puissance économique.

L’une des raisons pour lesquelles nous essayons d’être l’interlocuteur informel entre nos amis conservateurs européens et nos amis conservateurs américains est aussi de veiller à ce que le Parti communiste chinois ne puisse pas s’implanter encore plus fortement qu’il ne l’est en Europe.

De nombreux décideurs européens ont d’ailleurs mené d’excellentes politiques, très courageuses, envers la Chine. Nous les encourageons à poursuivre dans cette voie, tout comme nous encourageons notre propre président et notre vice-président à poursuivre leurs efforts.

Car si nous ne parvenions pas à vaincre la Chine sur le plan économique, nous devrions tous nous unir pour la vaincre sur le plan militaire.

Or si cette guerre commençait aujourd’hui, son issue serait très incertaine.

Sources

Depuis deux jours, il est au cœur d’une polémique, qui précède cet échange. Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, il défend l’animateur star des conservateurs Tucker Carlson dans son choix d’interviewer Nick Fuentes, influenceur réactionnaire antisémite — entre autres — et banni de la plupart des plateformes pour cette raison, qui représente un courant significatif du trumpisme. Carlson ayant été très critiqué pour avoir ouvert sa tribune à une personnalité incitant à la haine des Juifs, Roberts a pris ouvertement sa défense.

Si les sondages sont légèrement meilleurs sur les perceptions des perspectives économiques, l’optimisme n’a pas augmenté de manière significative aux États-Unis, contrairement à ce qu’affirme Roberts. Il a même plutôt baissé dans certaines franges de la population.

Kevin Roberts fait ici référence à certaines municipalités qui choisissent de limiter leur coopération avec les autorités de lutte contre l’immigration clandestine pour protéger des populations réfugiées. Il n’est pas du tout établi, contrairement à ce qui est affirmé ici, que ces politiques localisées aient permis de protéger systématiquement « 268 000 criminels ».

Sous couvert d’un discours de haut niveau sur les politiques publiques et la liberté des citoyens, Kevin Roberts appelle de facto dans ce développement à un mouvement d’adhésion et d’alignement sur les valeurs de la Heritage Foundation.

Contrairement aux précédents shutdowns, celui qui touche les États-Unis depuis le début du mois d’octobre 2025 est exploité par la Maison-Blanche. En la personne de Russell Vought, l’administration Trump considère ouvertement qu’il pourrait servir ses intérêts en procédant à des licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux.

L’autrice de l’entretien enseigne à l’université George Washington.

Kevin Roberts se livre ici à une argumentation fondée sur l’inversion accusatoire et une lecture révisionniste de l’histoire récente des États-Unis, similaire à celle tenue par le néoréactionnaire Curtis Yarvin par exemple.

S’il n’est pas nommé, le point aveugle de ce paragraphe est évidemment Peter Thiel, soutien historique de Donald Trump, qui exerce sur l’administration actuelle et l’État fédéral une influence de plus en plus importante, notamment via Palantir, mais qui tente d’être un point de jonction avec le national-conservatisme et la droite chrétienne américaine — en agitant depuis la Silicon Valley la peur de l’Antéchrist.

Ce passage illustre la manière par laquelle la rhétorique de la frange du mouvement conservateur américain à laquelle appartient Roberts a recours à la déshumanisation de l’adversaire.

La Heritage Foundation travaille étroitement avec plusieurs think tanks européens, notamment en Hongrie et en Pologne, dont le but revendiqué est de subvertir l’Union européenne.

La stratégie antagoniste de l’administration Trump vis-à-vis de l’Union européenne est bien documentée — des nombreux discours de J. D. Vance aux messages officiels du Département d’État en passant par les échanges de textos échangés par les membres de l’administration qui avouaient leur « dégoût » de l’Europe.

Cet exemple saugrenu s’inscrit dans un raisonnement qui présente une vision inversée de la réalité : tant le communiqué du dernier sommet de l’OTAN que les négociations commerciales avec l’Union prévoient de fait d’entériner une situation déséquilibrée en faveur des États-Unis — passant notamment par des promesses d’investissement et d’achat d’armements à des entreprises américaines. C’est ce qu’Henry Farrell et Abraham Newman ont appelé dans nos pages « l’Enshittification de l’Empire américain ».

Si le montant de 5 % était une demande de l’administration Trump, de nombreux pays européens avaient prévu d’augmenter leurs dépenses de défense depuis 2022.

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Hé ben...

Il y a 4 heures, vincenzo a dit :

Q. Aux États-Unis, on a l’impression que le trumpisme est en train d’aller au-delà de la simple opposition politique entre conservateurs et progressistes. Vu d’Europe, on a plutôt l’impression que cette administration est en train de s’éloigner de la vision des pères fondateurs et d’opérer un véritable changement de régime vers l’autoritarisme. Est-ce le cas ?

Oui. Ceci est un changement de régime — un changement de régime par rapport au totalitarisme d’Obama et de Biden. Ce sont eux les grands violateurs de la tradition américaine que les Européens croient à tort que Trump est en train de changer. 
L’administration Trump est un correctif à l’emprise excessive des totalitaires intellectuels qui contrôlent notre gouvernement fédéral, ainsi que bon nombre de nos gouvernements d’État et presque toutes les institutions d’enseignement supérieur — y compris la vôtre 6.

Que Dieu bénisse Donald J. Trump et J. D. Vance d’avoir eu le courage de s’opposer à ce qui a été explicitement un projet anti-américain qui voulait faire passer les élites de Washington, New York et Bruxelles avant les Américains ordinaires.

Q Vous décrivez une sorte d’inversion qu’il est pourtant assez difficile de percevoir depuis l’Europe. Pourriez-vous préciser ce point ?

Notre échange est sérieux — mais il me permet aussi de me moquer un peu des élites européennes. 
Comme je me rends souvent en Europe, je comprends pourquoi une personne bien intentionnée occupant un poste d’élite serait d’accord avec la formulation de votre question sur le changement de régime. Les médias des élites européennes présentent les choses ainsi.
C’est pourquoi il est si important pour ceux d’entre nous qui sont proches de l’administration, qui ont des amis au sein de l’administration et qui savent ce qui se passe réellement, mais surtout qui ont été victimes des excès des années Obama-Biden, de corriger cette image auprès de nos amis européens 7.

Où comment exposer clairement sa malhonnêteté intellectuelle en refusant de répondre aux questions.

Ils sont Biens (et nous avec).

 

Merci pour le partage @vincenzo

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Citation

Pendant trois décennies, Richard Bruce Cheney avait été à Washington l’ennemi juré des « libéraux », au point d’être affublé du surnom de « Darth Vader », incarnation du « côté obscur de la force » dans Star Wars. Ce n’est pas le moindre exploit de Donald Trump de l’avoir fait pactiser avec ses ennemis d’une vie entière. « Il n’y a jamais eu, dans toute l’histoire de notre République, un individu aussi dangereux que Trump. C’est un lâche : un homme, un vrai, ne mentirait pas à ses supporteurs, assénait-il dans une vidéo de soutien à la campagne de Liz Cheney dans le Wyoming. Rien n’est plus important que de s’assurer qu’il ne retourne jamais dans le Bureau ovale ».

Citation

David Ignatius du Washington Post : « Aux yeux des observateurs extérieurs, notait-il à l’époque, Cheney est l’équivalent politique d’un trou noir, qui exerce une force puissante mais invisible et ne dégage ni lumière ni chaleur à même d’expliquer le processus de décision. »

 

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Appel à la fin du shutdown pour Trump à quelques jours du records. Mais les démocrates comptent bien ne pas en resté là.

En route pour le shutdown le plus long de l'histoire ?

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/en-route-pour-le-shutdown-le-plus-long-de-l-histoire--ce7d5cd9df81f22c

Au 34ème jour du shutdown, Républicains et Démocrates n'ont toujours pas trouvé de compromis pour permettre la réouverture du gouvernement. Ce shutdown a toutes les chances de battre le record de 2019 et de devenir le plus long de l'histoire.

Antoine Alves d'Oliveira

Publié le 03/11/2025 à 16:13

On commence à connaitre nos classiques : 15 shutdowns depuis 1981 et le plus long shutdown de l’histoire date de 2019. A l’époque, le désaccord portait sur le financement du mur à la frontière avec le Mexique. Mais ce record pourrait tomber cette semaine.

Depuis le 1er octobre, la plupart des agences gouvernementales sont fermées, faute d’un accord sur environ 1700 milliards de dollars de dépenses discrétionnaires pour le nouvel exercice fiscal. Des dépenses qui représentent environ un quart du budget fédéral.

Les Républicains souhaitent faire passer un plan de financement temporaire (continuing resolution). Mais ils ont besoin pour cela de 7 voix démocrates au Sénat. Pour l’heure, seuls 3 ont accepté de voter avec eux.

Le désaccord porte sur les questions de santé. Les démocrates souhaitent obtenir un prolongement des subventions de l’Affordable Care Act (ACA), qui expirent en fin d’année. Les Républicains de leur côté, souhaitent en débattre, mais seulement une fois que les démocrates auront voté pour rouvrir le gouvernement.

Si les Républicains disposent de la majorité au Sénat (53 sièges sur 100), il faut 60 voix pour mettre fin au filibuster, la procédure qui permet de faire durer les débats indéfiniment. Vendredi, Donald Trump a appelé les Républicains à mettre fin au filibuster, dans un message sur Truth Social : "Il est maintenant temps pour les républicains de jouer leur "carte maîtresse" et d'opter pour ce qu'on appelle l'option nucléaire — supprimer le filibuster, et le supprimer MAINTENANT".

Pour l’heure les élus de son parti ne semblent pas prêts à le suivre sur cette voie, le filibuster étant une procédure qui oblige les élus des deux camps à trouver des compromis. "Le filibuster a toujours été considéré comme une garantie essentielle. Si les rôles étaient inversés, je ne pense pas que notre équipe apprécierait" a déclaré le speaker de la Chambre des Représentants vendredi. "Il est aussi en colère que moi et que le peuple américain face à cette situation absurde. Et il souhaite ardemment que le gouvernement rouvre ses portes".

Depuis maintenant un peu plus d’un mois, les positions des démocrates et des Républicains n’ont guère évolué. Chacun essaie toujours de se renvoyer la responsabilité de la fermeture du gouvernement.

Les démocrates voient que la santé est une préoccupation majeure pour les Américains. Or, sans prolongation de l’ACA, des millions d'Américains verront leurs primes d'assurance santé augmenter. Ils pensent donc avoir un angle d’attaque, dans une présidence Trump qui ne leur laisse pas beaucoup d’espace médiatique.

Les Républicains de leur côté, peuvent se contenter de dénoncer l’opposition systématique des démocrates, qui refusent de voter et bloquent le pays (pagaille dans les aéroports, fermetures d’agences, manque de financement pour le programme d’aide alimentaire).

Pour le moment, le shutdown ne perturbe absolument pas Wall Street. L’absence de statistiques économiques n’empêche pas la Fed de baisser les taux, les deals autour de l’IA, ni les résultats d’entreprises de dépasser les attentes.

A ce stade, on ne voit même pas encore la sortie crise se dessiner. Comme l’écrivait en fin de semaine dernière Punchbowl News, ce shutdown sera le plus long de l’histoire "à moins d’un miracle".

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Le 02/11/2025 à 12:05, Ardachès a dit :

… Les choses se mettent tout doucement en ordre. La façon dont cet homme fraye son chemin dans le marigot des différents courants MAGA est assez impressionnante. 

A lire entre les lignes, il apparaît pourtant qu’il est, sans commune mesure, bien plus dangereux que le Calife dont il convoite la place. Toujours se méfier, comme de la peste, d’un homme qui annonce avoir trouvé « Dieu » !

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/02/j-d-vance-se-pose-en-heritier-et-en-ideologue-du-mouvement-maga_6651063_3210.html

Je souligne "à lire entre les lignes", car Le Monde ne dit pas vraiment que Vance est plus dangereux que Trump.

Je me demande si l'on ne pourrait pas faire l'hypothèse inverse, et voir dans le "mariage" entre le mouvement MAGA et Vance, une chose similaire à l'alliance de François Mitterrand avec les communistes - à travers le "programme commun" - qui a permis l'élection de François Mitterrand, mais qui avec le recul, et en conjonction avec des événements internationaux indépendants des dynamiques franco-françaises, ont abouti à rien de moins que la mort du communisme à la française.

https://www.politico.com/news/2024/07/15/jd-vance-donald-trump-comments-00168450

« Je suis un opposant à Trump », a déclaré Vance dans une interview accordée à Charlie Rose en 2016, alors qu'il faisait la promotion de son livre autobiographique « Hillbilly Elegy ». « Je ne l'ai jamais aimé. »« En tant que personne qui n'aime pas Trump, je comprends en quelque sorte d'où viennent ses électeurs », a déclaré Vance plus tard dans l'interview avec Rose. « Mais je n'aime pas non plus Trump lui-même, et cela m'a fait réaliser que je n'appartiens peut-être totalement à aucun des deux mondes. »

« Mon Dieu, quel idiot », a écrit Vance dans l'un de ses tweets. C'était l'un des nombreux tweets désormais supprimés.

En 2016, Vance s'était demandé dans un message privé sur Facebook adressé à l'un de ses anciens colocataires si Trump pouvait être « l'Hitler américain ».

C'était soit cela, soit « un connard cynique comme Nixon », avait écrit Vance dans des messages adressés à Josh McLaurin, un ancien camarade de classe de la faculté de droit de Yale, aujourd'hui sénateur démocrate de Géorgie.

Vance, qui s'est d'abord fait connaître en tant qu'auteur, a écrit un éditorial pour le New York Times intitulé « Pourquoi le message anti-guerre de Trump trouve un écho auprès de l'Amérique blanche ». Il n'a pas caché son désaccord avec l'ancien président, tout en expliquant pourquoi, selon lui, les membres de la communauté dans laquelle il a grandi soutenaient Trump.

« M. Trump n'est pas apte à occuper la plus haute fonction de notre nation », écrivait-il dans cet éditorial, décrivant l'adoration et l'engagement de sa propre famille envers Trump.

Dans un tweet désormais supprimé, publié quelques semaines avant les élections, Vance avait écrit qu'il voterait pour le candidat du parti tiers Evan McMullin, un ancien agent de la CIA qui se présentait en tant qu'indépendant.

« Je ne digère pas Trump », avait déclaré Vance dans une interview accordée à NPR, lorsqu'il expliquait pourquoi il voterait pour un candidat du parti tiers. « Je pense qu'il est nuisible et qu'il mène la classe ouvrière blanche vers un avenir très sombre. »

Il a même envisagé de voter pour Hillary Clinton plutôt que pour Trump : « Je pense qu'il y a une chance, si je pense que Trump a vraiment de bonnes chances de gagner, que je doive me boucher le nez et voter pour Hillary Clinton. »

Les deux différences principales entres Vance et Trump qui me sautent aux yeux sont 1) que Vance est plus jeune, et qu'il a beaucoup de temps devant lui. 2) à la différence de Trump, il écrit ses propres bouquins (un peu comme Mitterrand, d'ailleurs) et il écrit, si j'en crois la critique, et si j'en juge d'après un petit texte sur sa conversion dont j'ai déjà parlé (*), pas si mal que ça, ce qui prouve également qu'il lit des bouquins. On ne peut pas écrire bien si on n'a jamais lu de bouquins. On ne peut pas faire un plus grand contraste avec Trump qui réclame de ses conseillers de lui faire des petites fiches d'une demi page avec beaucoup de dessins.

Vance est-il dangereux ? Du point de vue de l'européen vassal pour qui la vassalité à l'égard de l'Amérique est le seul horizon et bonheur possible, oui il est un grand danger, car il est prêt à reconnaître que l'Amérique doit limiter ses ambitions dans un monde multipolaire, et à cesser de viser la suprématie et l'unipolarité.

(*) https://forum.air-defense.net/topic/11243-usa/page/906/#comment-1735920

Modifié par Wallaby
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https://www.franceinfo.fr/monde/usa/six-choses-a-savoir-sur-zohran-mamdani-nouveau-maire-de-new-york-et-figure-de-l-aile-gauche-des-democrates_7584593.html (5 novembre 2025)

Zohran Mamdani est né et a grandi à Kampala (Ouganda) dans une famille de confession musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, Caméra d'or au Festival de Cannes en 1998.

Ses parents s'installent à New York quand il est encore âgé de 7 ans, après que son père Mahmood Mamdani a été nommé professeur à l'université de Columbia. Mira Nair et Mahmood Mamadani ont tous deux étudié à Harvard et fréquentent de nombreux intellectuels, comme l'artiste pakistano-américain Salman Toor. En 2007, ce peintre réalise même un portrait de Zohran Mamdani, alors adolescent.

Je voudrais vous lire un extrait du livre très important de Mahmoud Mamdani, professeur à Columbia, Neither Settler nor Native https://en.wikipedia.org/wiki/Neither_Settler_nor_Native ], parce que ce livre traite de ces interconnexions. Il parle de l'Amérique. Il écrit : "Notre nation est née d'un génocide. Nous sommes peut-être la seule nation qui ait tenté, dans le cadre de sa politique nationale, d'éradiquer sa population indigène. De plus, nous avons élevé cette expérience tragique au rang de noble croisade. En effet, même aujourd'hui, nous ne nous sommes pas permis de rejeter cet épisode honteux ou d'en éprouver du remords". 

Omer Bartov, professeur d'études sur l'Holocauste et les génocides à l'université Brown.

Le 12/03/2024 à 14:57, Wallaby a dit :

https://peterbeinart.substack.com/p/challenging-israels-legitimacy-also (8 janvier 2024)

Omer Bartov, professeur d'études sur l'Holocauste et les génocides à l'université Brown.

N'oubliez pas que la plus grande organisation pro-israélienne aux États-Unis est Christians United for Israel (Chrétiens unis pour Israël). Il ne s'agit pas d'une organisation juive. Lorsque la législature de l'Arkansas adopte une loi qui interdit de travailler pour l'État de l'Arkansas si l'on souhaite boycotter Israël, je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement d'Israël. Je pense que, dans un État comme l'Arkansas où il y a très peu de Juifs, cela concerne aussi l'Amérique. Les gens disent qu'il y a une tendance chrétienne à vouloir soutenir Israël. Il ne s'agit pas seulement de la chrétienté. N'oubliez pas que les chrétiens noirs et hispaniques n'ont pas la même vision d'Israël que de nombreux chrétiens évangéliques blancs. Je pense que ce qui se cache derrière tout cela, c'est l'association profonde entre Israël et les États-Unis comme des sortes de terres promises forgées sur une frontière hostile qui n'ont vu le jour que parce qu'elles ont dépossédé les gens qui s'y trouvaient.

La raison pour laquelle l'activisme pro-palestinien effraie tant certains groupes d'Américains, en particulier les Américains les plus profondément investis dans les mythes fondateurs de l'Amérique, la raison pour laquelle ils trouvent la menace de l'activisme pro-palestinien sur la légitimité d'Israël si effrayante n'est pas seulement parce qu'ils se soucient beaucoup d'Israël. C'est parce qu'ils considèrent l'assaut contre la légitimité d'Israël comme un assaut contre la légitimité de l'Amérique, car les fondements des deux pays ont énormément de choses en commun. J'irais même jusqu'à dire qu'il y a une figure qui se cache derrière le débat États-Unis-Israël-Palestine, qui se cache derrière l'activisme de solidarité avec la Palestine, et qui le rend si terriblement effrayant pour toute une série d'Américains, en particulier les Américains blancs conservateurs. Il s'agit de l'Indien d'Amérique.

Ainsi, parce que l'activisme pro-palestinien offre un modèle qui, s'il était appliqué à l'Amérique, serait profondément menaçant pour de nombreuses personnes aux États-Unis, comment se fait-il que les Américains réagissent avec autant de force à l'activisme pro-palestinien ? Pourquoi les Américains réagissent-ils si viscéralement à des termes tels que "colonialisme de peuplement", "décolonisation", "la Palestine sera libre du fleuve à la mer" ? Je ne pense pas que ce soit uniquement dû au fait que les gens ont investi dans Israël. Je pense que c'est parce qu'à un certain niveau, peut-être seulement semi-conscient, les gens reconnaissent que ce même cadre intellectuel, ce cadre de décolonisation, serait profondément déstabilisant pour les États-Unis tels que nous les connaissons.

Vous savez, c'est l'une des caractéristiques de l'Amérique que les Américains, dans le discours politique, parlent si rarement des Amérindiens, et pourtant c'est là, sous la surface. Je voudrais vous lire un extrait du livre très important de Mahmoud Mamdani, professeur à Columbia, Neither Settler nor Native, parce que ce livre traite de ces interconnexions. Il parle de l'Amérique. Il écrit : "Notre nation est née d'un génocide. Nous sommes peut-être la seule nation qui ait tenté, dans le cadre de sa politique nationale, d'éradiquer sa population indigène. De plus, nous avons élevé cette expérience tragique au rang de noble croisade. En effet, même aujourd'hui, nous ne nous sommes pas permis de rejeter cet épisode honteux ou d'en éprouver du remords".

Si vous lisez la littérature de l'activisme pro-palestinien, vous constaterez qu'elle est souvent explicite. Ainsi, le discours de solidarité avec la Palestine ne fait souvent pas référence aux États-Unis. Il les appelle "l'île de la Tortue", n'est-ce pas ? Un terme qui remet essentiellement en question la légitimité des États-Unis en leur donnant un nom précolonial amérindien.

Il y a donc eu beaucoup de débats sur tous ces monuments confédérés dont les gens veulent se débarrasser. C'est déstabilisant pour beaucoup d'Américains blancs, mais cela ne menace pas la légitimité du projet. Après tout, ces gens étaient des rebelles, n'est-ce pas ? Mais si vous essayez d'appliquer cette même logique à toutes les personnes que nous célébrons aux États-Unis et qui étaient des tueurs d'Indiens - allez dans l'Ouest des États-Unis en particulier. Pensez à la célébration de généraux comme Sheridan et Sherman, ou même de présidents comme Lincoln, Grant ou Jackson, qui ont été profondément impliqués dans le génocide des Amérindiens. On se rend compte que le fait que les Américains commencent à se pencher sur la question, à se pencher sérieusement sur les demandes des Amérindiens, est plus déstabilisant pour la légitimité du projet américain que les défis lancés par les Noirs américains. Et c'est précisément cela, je pense, qui rend le mouvement activiste pro-palestinien si effrayant.

C'est pourquoi une partie de moi est quelque peu pessimiste quant à la capacité de changer la politique américaine à l'égard d'Israël, parce qu'une partie de moi pense qu'au plus profond, la raison pour laquelle l'Amérique a sa politique n'est pas seulement due à Joe Biden ou à l'AIPAC ou à ce genre de choses, que fondamentalement, le plus grand obstacle à une attitude fondamentalement différente de l'Amérique à l'égard d'Israël et de la Palestine est peut-être la volonté américaine de se confronter à nous-mêmes en tant que nation coloniale et de réfléchir à ce que cela signifierait de penser en termes de processus de décolonisation aux États-Unis.

[France Info]

[Zohran] milite pour la gratuité des bus et le gel des loyers, la création d'un réseau d'épiceries municipales et d'un système de garde d'enfants. Il propose également de tripler le nombre de logements à prix encadré, tout en recourant à une main-d'œuvre syndiquée, plus coûteuse.

Zohran Mamdani, détaille Business Insider, promet de financer ses mesures en augmentant de 11,5% les impôts pour les entreprises – ce qui pourrait générer 5 milliards de dollars supplémentaires. Il propose aussi d'augmenter de 2% l'impôt sur le revenu des résidents qui gagnent plus d'un million de dollars par an – soit 4 milliards supplémentaires. Son équipe a ainsi suggéré de transférer la charge fiscale vers les quartiers "plus riches et plus blancs", selon un tract de campagne très commenté. "Je ne fais que nommer les choses telles qu'elles sont", a-t-il répondu à la chaîne NBC, qui l'interrogeait sur cette formulation. La plupart de ses promesses de campagne, toutefois, nécessitent un accord du gouverneur pour être appliquées, ce qui compromet leur future mise en œuvre.

L'ex-gouverneur de l'Etat [Andrew Cuomo], soutenu par le maire sortant Eric Adams, issue de l'aile droite du Parti démocrate, a également reproché à Zohran Mamdani d'occuper un deux-pièces à loyer encadré, alors qu'il dispose de revenus supérieurs à la moyenne.

Ce rival a également dénoncé une rencontre de trois heures entre le jeune démocrate et l'influenceur Hasan Piker, au mois d'avril, durant laquelle les deux hommes avaient échangé beignets et accolades. L'homme aux trois millions d'abonnés sur Twitch avait déclaré, en 2019, que les Etats-Unis avaient "mérité le 11-Septembre". Des propos que l'influenceur a toutefois regrettés par la suite.

Plusieurs journaux américains, dont The New York Times, rappellent qu'il lui a été reproché de ne pas avoir condamné l'expression "mondialiser l'Intifada"– bien qu'il ait ensuite déconseillé son usage.

"Je crois que Zohran Mamdani représente un danger pour la communauté juive de New York", a déclaré dans un sermon le rabbin Elliot Cosgrove, de la synagogue conservatrice de Park Avenue. Près de 1 200 rabbins ont cosigné un appel soutenant sa position. Pour autant, selon un sondage réalisé cet été, cité par The Guardian, plus de 40% des juifs new-yorkais comptaient apporter leur soutien au candidat démocrate.

[Le Point]

Celui qui a soutenu le mouvement « Defund the police » propose de créer à New York un département de la Sécurité communautaire, avec « des programmes de santé mentale » et « le déploiement de travailleurs sociaux dédiés dans 100 stations de métro ». 

Le 19/06/2025 à 21:30, Wallaby a dit :

https://www.lepoint.fr/monde/zohran-mamdani-le-socialiste-propalestinien-qui-secoue-la-course-a-la-mairie-new-york-04-06-2025-2591205_24.php

Ce socialiste propalestinien qui secoue la course à la mairie de New York

À 33 ans, Zohran Mamdani fait trembler l’ancien gouverneur Andrew Cuomo dans la primaire démocrate. Tout les oppose, notamment le conflit à Gaza.

Il est jeune, il maîtrise les codes TikTok et Instagram, et il promet de lutter contre la vie chère en taxant les millionnaires. Quasi inconnu en début d'année quand il s'est lancé dans la course à la mairie de New York, Zohran Mamdani, 33 ans, séduit aujourd'hui une armée de volontaires et de petits donateurs. Élu à l'Assemblée de l'État, celui qui se présente comme un « socialiste démocrate » – comme Bernie Sanders – continue de grimper dans les sondages, au point d'inquiéter Andrew Cuomo. L'ancien gouverneur reste cependant favori.

Il est né en 1991 en Ouganda de parents indiens. Sa mère, la célèbre réalisatrice Mira Nair, a décroché une caméra d'or au Festival de Cannes en 1988 et un Lion d'or à la Mostra de Venise en 2001 ; son père, Mahmood Mamdani, chercheur spécialiste du postcolonialisme, a enseigné les sciences politiques à Columbia.

Celui qui a soutenu le mouvement « Defund the police » propose de créer à New York un département de la Sécurité communautaire, avec « des programmes de santé mentale » et « le déploiement de travailleurs sociaux dédiés dans 100 stations de métro ». Pour financer ses promesses, il compte augmenter les impôts sur les sociétés et pour les New-Yorkais gagnant plus de 1 million de dollars par an.

Un sondage d'Emerson College réalisé fin mai le place en seconde position, à 22,7 % d'intentions de vote, derrière Andrew Cuomo (35,1 %).

Zohran Mamdani bénéficie d'un meilleur report des voix, et la simulation de l'étude se termine par une victoire de Cuomo par 54,4 % contre 45,6 % au socialiste. Un écart inférieur à 9 points qui suggère que rien n'est joué, surtout avec deux débats à venir et un système qui favorise les surprises.

https://en.wikipedia.org/wiki/2025_New_York_City_Democratic_mayoral_primary

Modifié par Wallaby
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source : https://www.hollywoodreporter.com/news/politics-news/bollywood-zohran-mamdani-graphic-logo-campaign-1236300580/ (26 juin 2025)

Si vous avez deviné que l'inspiration pour ce logo (ou « marque », comme on l'appelle dans le milieu) venait des affiches de films vintage de Bollywood, vous avez vu juste. C'est un clin d'œil à l'héritage sud-asiatique de Mamdani. (Sa mère est Mira Nair, réalisatrice de classiques du cinéma indien tels que Salaam Bombay ! et Monsoon Wedding.)

Mais comme l'explique Aneesh Bhoopathy, l'homme derrière les visuels, au Hollywood Reporter, les références vont au-delà de cela. Le graphiste basé à Philadelphie affirme que tout, des auvents des bodegas [épicerie de quartier en patois newyorkais] aux taxis en passant par les tickets de loterie, a contribué à l'apparence d'une campagne qui a permis de créer une surprise stupéfiante et d'ouvrir un nouveau chapitre dans la politique new-yorkaise.

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Le 02/11/2025 à 08:28, FATac a dit :

Justement, quand je lis ça, je ne comprends pas plus ce qui se passe maintenant que ce qui s'est passé avec Biden à ce sujet.

Doit-on comprendre l'indépendance comme un paillasson qui permet à chacun de défaire ce que son prédécesseur a fait ? Autant virer le mot "Independant" qui n'est qu'un cache-sexe hypocrite... et qui finalement, ne signifie plus qu'une simple autonomie de fonctionnement par rapport au gouvernement fédéral, ce qui n'est que la moitié de la définition initiale. Le rôle de contre-pouvoir (pourtant limité) que leur octroyait ce terme antérieurement est vacant à présent que les positions politiques se radicalisent de part et d'autre.

Vous prenez peut-être le mot indépendant trop au pied de la lettre, cela reste un organisme publique qui doit aussi rendre des comptes à l'état fédéral. C'est justement parce qu'il est indépendant dans ses actions et décisions que le seul moyen de pression c'est par le biais de la nomination ou le limogeage des membres de sa commission. Maintenant c'est une agence indépendante exécutive en charge de contrôle et d'approbation concernant les modification dans le centre historique de Washington, en ce sens, la nomination pour des mandats de 4 ans des membres de la commission ne peut-être fait que via le pouvoir exécutif, donc le président des États-Unis  

Mais même là, il y a des règles ou contraintes qui limitent, en théorie, les actions du président comme le fait qu'il ne peut limoger l'intégralité de la commission et il ne doit pouvoir en nommer qu'un certain nombre pendant son mandat (lié au décalage des mandats) et en respectant la pluralité, de même le limogeage doit être justifié. Je constate que Trump a fait virer 6 des 7 membres donc il n'a pas viré l'intégralité de la commission même si aujourd'hui les 7 postes sont marqués comme vacants et la justification est largement contestable. Il est dans une zone grise et ce genre de règlement passe par la court suprême si il y a contestation par les intéressés, ce qui, dans l'histoire des USA, à déjà eu lieu avec les agences indépendantes vu que rien n'est jamais parfait.

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