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Ca, c'est le truc des femmes actives au sommet de la pyramide sociale en occident, et particulièrement aux USA: elles veulent absolument perpétuer le mythe du "having it all", la totale mère parfaite + carrière géniale + salaire indécent + statut et reconnaissance + activités personnelles épanouissantes + un cul parfait et tout le monde qui se retourne dans la rue. Le syndrôme Sheryl Sandberg, en somme, avec toute l'hypocrisie absolue qui sous tend la chose, ces femmes "du haut" niant souvent l'énorme somme d'avantages (sociaux, financiers, contextuels....) et aides qu'elles cumulent (en partie sans même s'en rendre compte) et regardant avec mépris ou un étonnement condescendant l'immense masse de celles qui ne peuvent pas en faire autant. Ce qui est essentiellement la version féminine du syndrôme de la réussite, ceux parvenus au sommet ayant tendance à nier l'existence de nombre d'avantages propres et aides extérieures (y compris et surtout l'aide de l'Etat/du secteur public à tous les stades de leur vie, d'une manière ou d'une autre, directe ou indirecte) qu'ils ont reçus en chemin, de même qu'ils veulent absolument se voir comme des sortes de parangons qu'ils ne sont pas (mais ils font tout pour s'en convaincre, racontant ou faisant raconter leur "légende" fantasmée: depuis les troubadours léchant le cul de la chevalerie, on n'a rien inventé). C'est encore plus grave chez ceux qui sont nés vers le sommet de la pyramide alimentaire, mais dans le cas en exemple ici, on observera aussi le nouveau mythe vanté, récent puisque fait pour les femmes, qui place en exemple social une femme en grande partie fictionnelle tout aussi implausible que le "modèle macho" vanté pour les hommes pendant les 30 glorieuses, qui masquait des réalités bien différentes (n'est-ce pas Mad Men?). 

4 hours ago, Skw said:

En passant, je ne suis pas sûr d'ailleurs que l'on accorderait beaucoup de crédit, socialement parlant, à un homme qui serait placé au même poste et qui chercherait à faire valoir son statut de père.

Autrement dit, l'idée de d'égalité entre hommes et femmes au travail doit-elle impliquer une remise en cause des critères de sélection et d'évaluation du travail accompli ? Pourquoi pas, mais cela supposerait alors de revoir dans notre fonctionnement bien d'autres aspects qui n'ont pas forcément trait à la féminité ou à la maternité au sens large. Ainsi, j'imagine que l'on peut tenir des slogans féministes, dans l'idée de faire sauter les verrous interdisant par principes l'accès de certains postes à responsabilités aux femmes, sans pour autant considérer que les critères de sélection aux postes soient à revoir. Ce qui me semble être le point de vue Clinton.

On accorderait zéro crédit à un mec tentant de se présenter comme père, en grande partie parce qu'il y a une longue tradition depuis toujours dans les sociétés humaines selon laquelle la vie de l'homme vaut moins et n'a de légitimité que si elle est sacrifiée pour faire vivre la famille, par le travail en général, parfois littéralement par la mort (guerre, défense physique de la famille, en cas d'accident....). Certains arguent que c'est même pour ce genre de division du travail que l'évolution a poussé à une différenciation sexuelle de l'espèce, que la pratique sociale n'a fait que développer. 

Aussi importante que soit la revalorisation du rôle du père (y compris par des concepts comme le congé paternité et une légitimation de la fonction dans la vie professionnelle), et aussi pertinent que ce soit pour une société qu'on veut pacifiée et où l'accès au travail est indifférencié selon les sexes, je doute qu'on puisse entièrement revoir la chose, et c'est surtout vrai pour les métiers et fonctions caricaturalement exigeants comme les très hautes fonctions de gouvernement ou de direction d'entreprise, ou d'autres carrières (notamment la recherche de haut niveau, des jobs très dangereux....) reposant sur une disponibilité et un investissement extraordinaires. Croire qu'on peut être un bon parent dans de telles fonctions, c'est vouloir vendre un mythe, et je doute fortement que la majorité de ce type de métiers et fonctions soient réellement suffisamment "sécables" (en plusieurs occupants ou jobs) pour pouvoir faire place à un mode de vie équilibré. 

Modifié par Tancrède
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Comme le dit Tancrède ce genre d'exigences, notamment de disponibilité, est demandée indifféremment aux hommes et aux femmes. House of Cards est très réaliste là-dessus, en montrant à quel point la vie de cabinetards peut être sacrifiée (regardez les brèves scènes de vie privée des personnes comme Doug Stamper ou Seth Grayson, Remy Danton...).

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C'est pourquoi, quand on va voir du côté d'endroits comme les grands cabinets d'avocats d'affaire, les salles de trading, les cabinets ministériels, on voit moins de femmes (qui, contrairement à la légende féministe, sont en moyenne mieux payées que les hommes... Avant tout parce qu'il y en a nettement moins, donc un panel de situations moins variées), et que les situations (pour les deux sexes) impliquent:
- célibat, avec une tendance, qui s'enracine culturellement, au casual sex
- conjoint tout aussi actif, et pas d'enfants
- conjoint élevant l'enfant/les enfants, avec pas d'activité ou une bien moins exigeante
- divorces en série
- enfants élevés par des gouvernantes/tuteurs
- abandon de la carrière top niveau passé un certain âge, si l'horloge biologique sonne assez fort, assortie d'un minimum de réalisme et d'envie de connaître le/les rejetons

L'idée de "tout avoir" est le nouveau mythe de l'époque, désormais surtout vendu aux femmes: étrangement, les mecs deviennent bien plus réalistes, au moins passé les âges pleins de foutre et d'hormones où on se croit le roi du monde. Y'en a (syndrôme Wolf of Wall Street) qui maintiennent le trip plus longtemps, voire à vie, mais ils sont très peu nombreux. 
Je précise bien qu'on parle là des carrières top niveau, celles qui exigent au moins 12-14h de travail par jour et une disponibilité totale à H24, 7 jours sur 7, toute l'année, avec fonction rappel-pendant-les (rares)vacances-que-tu-ramènes-ton-cul-dans-le-premier-avion-juste-pour-lire-un-document-et-commenter. Et plus on est vers le sommet d'une structure, publique ou privée, moins la fonction en question est réellement divisible comme on pourrait le faire ailleurs: il s'agit de postes de décision, où le niveau de relations interpersonnelles et la question de l'individu lui-même est cruciale (c'est pas qu'un niveau de qualification), impliquant de hauts niveaux de confiance et de personnalisation difficilement acquis et rares (difficilement transférables via une procédure de recrutement standardisée, même une très exigeante), de concurrence permanente, d'information peu partagée/partageable, et qui se veulent limités à des comités relativement petits et gérables, tant côté relations clients-prestataires. que côté décideurs ou petites équipes de travail en mode "happy few". 

Je vois pas vraiment les grands changements actuels parfois vus (mais au final juste chez les cadres sups et moyens de grandes boîtes à fortes marges, soit pas une vaste population non plus) en matière de GRH et de "compatibilisation" vie-travail, changer beaucoup de choses vers ce haut de la pyramide qui répond à des logiques de pouvoir plus qu'à toute autre (et le pouvoir ne se partage pas), et pas beaucoup non plus en-dessous du niveau cadres sups/cadres moyens (donc pour la grande majorité de la population) qui devra continuer à se démerder elle aussi et, dans le cas des parents, essayer de faire un équilibrisme difficile (puisque l'une des donnes majeures est qu'une bien faible proportion des familles aujourd'hui et pour longtemps peut vivre sur un seul salaire). 

Donc Mme Clinton "can suck it", et je me range du côté de son ex collaboratrice qui devrait l'envoyer publiquement se faire enfiler (par son mari, histoire qu'il le fasse au moins une fois de temps en temps). 

Modifié par Tancrède
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D'après l'article de Slaughter dans Altantic il y a en plus un problème générationnel : les femmes d'aujourd'hui auraient des enfants plus tard (à 38 et 40 ans pour son cas personnel) alors que la génération d'Hillary Clinton sont des femmes qui viennent de ce qui était le modèle traditionnel avec mariage et enfants avant 30 ans, ce qui laisse la possibilité de démarrer et réussir une carrière après les enfants. Donc de faire l'un après l'autre et non les deux simultanément.

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

Ca, c'est le truc des femmes actives au sommet de la pyramide sociale en occident, et particulièrement aux USA: elles veulent absolument perpétuer le mythe du "having it all", la totale mère parfaite + carrière géniale + salaire indécent + statut et reconnaissance + activités personnelles épanouissantes + un cul parfait et tout le monde qui se retourne dans la rue.

Il ne faut pas oublier un autre facteur qui voulait prouver que les femmes pouvaient être active et avoir plus ou moins la même accessibilité que les hommes. Ceci dit un épiphénomène vient de faire surface au USA, ou ou une proportion de 13 à 20 % des jeune féminin cadre font le choix de quitter leur fonction pour ce consacrer pleinement à leur enfants.

Il y a d'ailleurs une scène dans Good Wife qui caricature assez bien ce que vous décrivez et plus même encore notamment la perception entre génération. En fait, cette scène montre une stagiaire qui décide de quitter (malgré une promotion comme jeune associer) son travail pour s'occuper de son enfant. Alicia est choqué par ce choix ... elle y voit d'abord que cette décision est du à la contrainte que peut poser l'éducation d'un enfant, et limite va tenter via des sous-entendu qu'elle peut au contraire de continuer à travailler quitte a faire garder son enfant par une nounou.(elle va même penser qu'elle  est trop jeune pour avoir des enfants) Sauf que la jeune femme comprenant le sous-entendu lui répond que non, c'est un choix parfaitement délibéré et préfère largement prendre du temps pour s'occuper de sa famille. Elle appuie son propos en disant qu'au jours d'aujourd'hui les femmes n'ont plus rien à prouver, et que le rôle de femme au foyer n'est plus une fatalité mais un choix.

Après par expérience personnel, je confirme que même en France cette vision de la femme cumulant les rôle de parfaite mère et chef d'entreprise est très présente dans notre société.(je dirais que la culture américaine est passé par là) Il n'est pas rare même de voir au sein de la ma génération et celle plus jeune de déconsidérer la femme au foyer. 

Modifié par Rochambeau
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39 minutes ago, Rochambeau said:

 

Il ne faut pas oublier un autre facteur qui voulait prouver que les femmes pouvaient être active et avoir plus ou moins la même accessibilité que les hommes. Ceci dit un épiphénomène vient de faire surface au USA, ou ou une proportion de 13 à 20 % des jeune féminin cadre font le choix de quitter leur fonction pour ce consacrer pleinement à leur enfants.

Il y a d'ailleurs une scène dans Good Wife qui caricature assez bien ce que vous décrivez et plus même encore notamment la perception entre génération. En fait, cette scène montre une stagiaire qui décide de quitter (malgré une promotion comme jeune associer) son travail pour s'occuper de son enfant. Alicia est choqué par ce choix ... elle y voit d'abord que cette décision est du à la contrainte que peut poser l'éducation d'un enfant, et limite va tenter via des sous-entendu qu'elle peut au contraire de continuer à travailler quitte a faire garder son enfant par une nounou.(elle va même penser qu'elle  est trop jeune pour avoir des enfants) Sauf que la jeune femme comprenant le sous-entendu lui répond que non, c'est un choix parfaitement délibéré et préfère largement prendre du temps pour s'occuper de sa famille. Elle appuie son propos en disant qu'au jours d'aujourd'hui les femmes n'ont plus rien à prouver, et que le rôle de femme au foyer n'est plus un fatalité mais un choix.

Après par expérience personnel, je confirme que même en France cette vision de la femme cumulant les rôle de parfaite mère et chef d'entreprise est très présente dans notre société.(je dirais que la culture américaine est passé par là) Il n'est pas rare même de voir au sein de la ma génération et celle plus jeune de déconsidérer la femme au foyer. 

Oh, ça, ça fait longtemps que "tout le monde" (entendez "tout le monde dans le microcosme médiatico-politique et l'élite socio-économico-culturelle en général") crache sur la figure de la mère au foyer, encore limitée dans cet imaginaire très politisé à la mère de famille américaine banlieusarde des années 50-60, plus ou moins éduquée (selon le niveau socio-économique) mais inactive (beaucoup de temps libéré par l'électroménager, la généralisation et/ou collectivisation de nombreux services, les temps de transport en baisse, le niveau sanitaire des produits alimentaires -fait majeur qui a drastiquement réduit le temps consacré à ce qui entoure la bouffe à la maison), qui s'emmerde et devient un tantinet surprotectrice, chiante, querelleuse et hyperémotionnelle, limitée dans ses possibilités d'épanouissement. Que cette image ait eu une certaine réalité dans une portion significative de l'Amérique middle class (et dans le monde occidental qui essayait de photocopier) de l'après guerre, pendant une ou deux générations, on va dire avec moult bémols que c'est un fait, même si démographiquement beaucoup plus limité qu'on veut le penser; il s'agissait avant tout d'un fait culturel car iconique et posé en modèle, à la façon dont on le faisait à l'ère industrielle, soit un moule unique sur-vendu et martelé comme horizon culturel absolu, ce contre quoi la génération suivante de femmes s'est évidemment levée (pas faire comme maman, non plus!). De là vient la légitimité de la contestation, plus que d'autre chose, et elle a rejoint d'autres luttes de plus longue haleine pour la cause féminine (avortement et contraception, accès aux opportunités professionnelles, reconnaissance d'un statut de citoyen pleinement "adulte" -avec divers à côtés de la vie courante-, lutte contre des formes niée de crimes et délits spécifiques contre les femmes....); mais évidemment, une fois que ce modèle culturel/médiatique générationnel a volé en éclat et disparu (ce que toute féministe militante niera farouchement), essentiellement dans les années 80-90 (l'image de la mère au foyer astreinte à ce rôle, pour ceux qui ont grandi dans les années 80 ou après, c'est assez extraterrestre), bien des aspects des autres luttes sont restées d'actualité, avec une intensité plus ou moins grande (et une légitimité plus ou moins pertinente suivant les sujets), mais on a surtout vu émerger un discours ambiant, une modélisation culturelle antagoniste et assez matriarchique qui continue à brandir ces vieilleries des années 50-60 pour justifier n'importe quoi. Un "strawman argument" émanant d'organisations féministes avec pignon sur rue, désormais très implantées auprès des lieux de pouvoir et ayant eu de longues décennies d'accès à des financements importants, à des possibilités de "networking" hiérarchisé à grande échelle (dans l'économie, les milieux universitaires, la politique, les médias), et à une forte voix dans nombre de processus de décision, notamment dans des domaines comme l'éducation, si bien qu'à l'heure où les Sheryl Sandberg condamnent encore le cadavre de la (leur?) mère au foyer des 30 glorieuses qui ne menace plus personne, on voit en fait cette génération constituer graduellement un nouveau phénomène, à la fois modèle (en fait pour une extrême minorité) inatteignable et repoussoir de plus en plus certain. Et cela à l'heure où le nouveau problème est dans l'autre sexe: les garçons qui décrochent de plus en plus d'une école et d'un enseignement supérieur de plus en plus inadaptés à ce qu'ils sont, qui se désintéressent de la vie active, qui ont  cumulé moins de financement de leur éducation (par tête de pipe) depuis plus de 20 ans.... C'est vrai en général dans le monde développé, c'est extrêmement vrai aux USA.  

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Attention les gars et au risque de me faire incendier, la volonté de gagner sur tout les doigts de la main, réussir tout les aspects de sa vie est un truc très féminin. Alors oui, la doxa féministe et progressiste a amplifié le truc, mais à la base il y a un besoin très encré.

Et je préviens d'avance, ne faites pas chier ! Celui qui me traite d'essentialiste je lui casse la gueule !!

Modifié par Shorr kan
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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Ca, c'est le truc des femmes actives au sommet de la pyramide sociale en occident, et particulièrement aux USA: elles veulent absolument perpétuer le mythe du "having it all", la totale mère parfaite + carrière géniale + salaire indécent + statut et reconnaissance + activités personnelles épanouissantes + un cul parfait et tout le monde qui se retourne dans la rue.

En France, j'ai l'impression que le "having it all" se répercuterait davantage sur le mari... On veut qu'il ait une super situation mettant la donzelle à l'abri du besoin, un job d'enfer qui en jette auprès des copines, un temps infini à consacrer à son épouse pour moments romantiques, qu'il entretienne son corps d'Apollon en faisant du sport quotidiennement, qu'il puisse accompagner madame lors des épisodes de représentation sociale, voir même qu'il ait du temps à accorder aux gamins lors des devoirs ou dans le jardin* ... Bref, en dehors des héritiers et gagnants du loto - et encore, le gagnant du loto, ça n'en jette pas tant que cela socialement parlant -  je vois peu de profils capables de satisfaire toutes ces exigences. Au moins, on ne peut pas retirer au macho souhaitant une femme à la maison pour s'occuper des gamins et du quotidien un certain sens des réalités temporelles.

* Ah, puis j'oubliais, qu'il sorte les poubelles avec style.

Modifié par Skw
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à ce qu'il parait le truc des poubelles c'est plus américain. Que ça a un certain potentiel érotique là bas...

Sinon, le conjoint trophée pour frimer devant les copains et les copines, c'est un truc assez universel. On pourrait dire la même chose des parents vis à vis de leurs enfants.

Modifié par Shorr kan
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57 minutes ago, Shorr kan said:

Attention les gars et au risque de me faire incendier, la volonté de gagner sur tout les doigts de la main, réussir tout les aspects de sa vie est un truc très féminin. Alors oui, la doxa féministe et progressiste a amplifié le truc, mais à la base il y a un besoin très encré.

Et je préviens d'avance, ne faites pas chier ! Celui qui me traite d'essentialiste je lui casse la gueule !!

On peut dire que c'est une part d'essentialisme justifié, ce qui en fait moins de "l'essentialisme" au sens strict -soit une explication UNIQUEMENT par l'inné-, et plus une vision intégrant la biologie et la part de la psychologie individuelle qu'elle impose: les femmes tendent à vouloir voir tous les angles couverts en même temps (un autre aspect de ce qu'on peut les voir faire aussi dans une conversation: sauter le coq et l'âne en même temps:sleep:, parler d'un sujet et de l'autre de manière confondante -tout en gardant le fil: pour elles, c'est une continuité-.... C'est comme ça que marche leur cervelle) et à trop penser que c'est possible, les mecs tendent plus à s'enfoncer dans un seul trip à la fois (et à s'interdire de croire qu'ils peuvent AUSSI faire ou vouloir un ou deux autres trucs en même temps). Mars, Vénus, toussa.... 

Quoiqu'il en soit, c'est vraiment aux USA que, côté modèles sociaux, c'est vraiment arrivé à un point de caricature extrême dont le "having it all" des CSP+++++ est devenu une figure de proue ridicule et insultante pour 99,99% de la population féminine. L'archétype masculin, s'il existe encore, est devenu étrangement moins unique, et surtout, il n'a plus vraiment de pub, sinon quelques traits de caractère qui sont encore survendus et imposés dans certaines parties de la population: des éléments hyper machos vendus particulièrement aux classes les plus modestes et sans opportunités (noirs et latinos urbains et blancs ruraux et banlieusards), ce qui pose pas mal de problèmes (d'autant plus que ce modèle "d'homme traditionnel" est particulièrement approprié par le monde des gangs et les faux modèles sociaux comme les sportifs riches et célèbres), et à côté, une espèce mal circonscrite de "nouvel homme" émo-écolo-grand gamin qui semble plutôt défini par la culture féministe et être de ce fait un attrape-tout non seulement impossible à atteindre (parce qu'il est à la fois tout et son contraire) mais aussi parce qu'il nie largement la plupart des réalités de ce qui fait un homme. Ce dernier point est l'autre part d'essentialisme, qui est farouchement opposé par les organisations féministes dont la pensée repose sur une négation totale de la biologie, tout ce qui définit un individu ne reposant absolument que sur des constructions culturelles et sociales (à part ça, on ne sent pas que ces mouvements ont été théorisés essentiellement par des gens issus de la philo et de la socio). 

Les conséquences sociales et politiques de ces évolutions sont cependant aussi massives qu'intéressantes; socialement, les hommes sont en train de devenir à très grande vitesse "le sexe faible" (ça se constate de façon générationnelle), et aux USA plus et plus vite qu'ailleurs  (encore plus depuis la crise économique qui fut un moment pivot, 2/3 des emplois perdus l'ayant été par des hommes et représentant en grande partie des emplois de classes moyennes qui n'ont jamais été récupérés). C'est particulièrement visible dans la communauté afro américaine, tant tout y est plus caricatural: les taux d'incarcération et la citoyenneté de seconde zone et sans avenir qui la suit (dans certains Etats, jusqu'à 30% de la population mâle noire ne peut voter), l'échec scolaire, les taux de suicide, le sous-emploi, le taux de divorce.... Dans le vieux sud, les quartiers noirs modestes sont de fait des matriarchies dominées par des mères célibataires peinant à joindre les deux bouts. 

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Je parle du seul féminisme "qui compte", pour faire simple, c'est-à-dire celui qui est représenté dans des organisations qui pèsent en politique, celui qui s'est imposé dans les codes et représentations sociales et culturelles et dans la conversation générale, qui tient le haut du pavé dans les universités américaines.... Est-il représentatif du grand nombre de chapelles qui se tiennent sous ce nom? Certainement pas. Parle t-il au nom de tous les militants et de toutes les organisations qui revendiquent le label? Encore moins. C'est, au final, un microcosme (un de plus) qui tient le haut du pavé, autour de quelques icônes, et qui tend à se comporter comme l'Eglise de la grande époque, décrétant qui est une bonne brebis et qui est un/une hérétique (voir ainsi, par exemple, l'opposition entre l'icône Gloria Steinem et la "réprouvée" mais aussi connue Camille Paglia, qui exemplifie ce type d'opposition), attribuant les bons et mauvais points avec les moyens d'infliger des conséquences bien concrètes. Le point n'est pas de dire qu'il s'agit d'un phénomène très vaste et divers (ce qui est le cas), mais de mesurer la chose en terme d'influence politique, culturelle et sociale/sociétale, pour s'apercevoir qu'au final, seules quelques chapelles, guidées et/ou influencées par un nombre très limité de personnes et de courants, décident de ce qui se passe. Le point n'est pas d'en faire non plus exactement un complot organisé; c'est plus une impulsion venue du haut, produite par un nombre très réduit de gens influents fonctionnant en circuit fermé, comme d'autres "bulles" faites d'individus vivant dans les mêmes cercles et formant une caisse de résonnance qui n'écoute qu'elle-même (FoxNews et la bulle ultra-conservatrice par exemple). Ici, c'est la bulle "liberal" dans sa dimension féministe: un très petit univers qui a, pour citer un exemple lamentable qui bien va au-delà du seul thème féministe, fait des campus américains des lieux refusant toute liberté d'expression (conférenciers -parfois controversés, parfois non- interdits d'accès par des protestations d'étudiants et de profs....) au nom d'une doctrine très étroite d'esprit, faussement progressiste, qu'on retrouve sous d'autres formes dans nos propres milieux universitaires. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 14 heures, Tancrède a dit :

C'est pourquoi, quand on va voir du côté d'endroits comme les grands cabinets d'avocats d'affaire, les salles de trading, les cabinets ministériels, on voit moins de femmes (qui, contrairement à la légende féministe, sont en moyenne mieux payées que les hommes... Avant tout parce qu'il y en a nettement moins, donc un panel de situations moins variées), et que les situations (pour les deux sexes) impliquent:
- célibat, avec une tendance, qui s'enracine culturellement, au casual sex
- conjoint tout aussi actif, et pas d'enfants
- conjoint élevant l'enfant/les enfants, avec pas d'activité ou une bien moins exigeante
- divorces en série
- enfants élevés par des gouvernantes/tuteurs
- abandon de la carrière top niveau passé un certain âge, si l'horloge biologique sonne assez fort, assortie d'un minimum de réalisme et d'envie de connaître le/les rejetons

L'idée de "tout avoir" est le nouveau mythe de l'époque, désormais surtout vendu aux femmes: étrangement, les mecs deviennent bien plus réalistes, au moins passé les âges pleins de foutre et d'hormones où on se croit le roi du monde. Y'en a (syndrôme Wolf of Wall Street) qui maintiennent le trip plus longtemps, voire à vie, mais ils sont très peu nombreux. 
Je précise bien qu'on parle là des carrières top niveau, celles qui exigent au moins 12-14h de travail par jour et une disponibilité totale à H24, 7 jours sur 7, toute l'année, avec fonction rappel-pendant-les (rares)vacances-que-tu-ramènes-ton-cul-dans-le-premier-avion-juste-pour-lire-un-document-et-commenter. Et plus on est vers le sommet d'une structure, publique ou privée, moins la fonction en question est réellement divisible comme on pourrait le faire ailleurs: il s'agit de postes de décision, où le niveau de relations interpersonnelles et la question de l'individu concerné est cruciale, impliquant de hauts niveaux de confiance difficilement acquis et rares (difficilement transférables via une procédure de recrutement standardisée, même une très exigeante), de concurrence permanente, d'information peu partagée/partageable, et qui se veulent limités à des comités relativement petits et gérables, tant côté relations clients-prestataires. que côté décideurs ou petites équipes de travail en mode "happy few". 

Je vois pas vraiment les grands changements actuels parfois vus (mais au final juste chez les cadres sups et moyens de grandes boîtes à fortes marges, soit pas une vaste population non plus) en matière de GRH et de "compatibilisation" vie-travail, changer beaucoup de choses vers ce haut de la pyramide qui répond à des logiques de pouvoir plus qu'à toute autre (et le pouvoir ne se partage pas), et pas beaucoup non plus en-dessous du niveau cadres sups/cadres moyens (donc pour la grande majorité de la population) qui devra continuer à se démerder elle aussi et, dans le cas des parents, essayer de faire un équilibrisme difficile (puisque l'une des donnes majeures est qu'une bien faible proportion des familles aujourd'hui et pour longtemps peut vivre sur un seul salaire). 

Le plus "amusant" (ça dépend pour qui) est au fond la faible productivité d'une telle organisation du travail surtout compte tenu de qui réalise réellement le travail de fond. Dommage qu'on soit totalement hors sujet sécurité et défense parce qu'il y a beaucoup à dire. 

Sinon pour le milieu des affaires cela ne se limite pas aux grosses structures.

Modifié par Chronos
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Absolument pas. Y'en aura bien deux douzaines pour assurer fièrement que, si ils avaient été là, ça aurait été rapide et que les bons citoyens savent toujours se défendre contre les méchants.

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Chaque fois qu'il y a un incident de ce genre, il se produit la même chose :

1) les pro- et anti- "gun control" argumentent ;

2) les pro-armes flippent que la loi se durcisse ;

3) les ventes d'armes et de munitions augmentent brusquement ;

4) la loi ne change pas.

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16 minutes ago, Rob1 said:

Chaque fois qu'il y a un incident de ce genre, il se produit la même chose :

1) les pro- et anti- "gun control" argumentent ;

2) les pro-armes flippent que la loi se durcisse ;

3) les ventes d'armes et de munitions augmentent brusquement ;

4) la loi ne change pas.

Tu oublies une étape, ainsi qu'une évolution récente de ce processus:

- l'étape manquante: la loi ne change pas, certes, mais globalement, RIEN ne change, et le débat retombe après une durée proportionnelle à la gravité de l'événement. Un truc comme celui-là ne fera même pas un NewsCycle

- l'évolution récente: Donald Trump fait un commentaire et enflamme la twittosphère, relançant un moment de "high" dans la campagne pendant quelques heures ou jours, ce truc auquel les journaleux sont devenus dangereusement accros, se ruant sur le moindre "fix" de ce type pour sniffer à fond la vacuité absolue et la nullité crasse mais visible de ce genre de "nouvelles". Mais c'est si boooooonnnnnnnn, te diront-ils (en fait surtout le service dans leur média qui leur dit les chiffres d'audience), allez Donald, donnes-en encore.... Faut qu'tu fais tourner! 

Modifié par Tancrède
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2 hours ago, collectionneur said:

Incident isolé semble t'il.... Les sénateurs vont-ils comprendre que le contrôle des armes les touchent également personnellement  ? 

A priori c'est la police qui a cru voir une arme lors d'un contrôle de routine et qui a flingué un mec "bizarre" - un mec qui se prend pour dieu - ... il ne semble pas qu'il y ai vraiment d'arme en fait. A bah si finalement il aurait trouvé une arme ...

Quote

USA: la police a tiré sur le suspect du Capitole qui avait sorti une arme

Washington - La police du Capitole de Washington a tiré sur un homme qui avait sorti une arme à l'entrée du centre des visiteurs du Congrès lundi, le blessant grièvement, a confirmé la police.

Lors d'un contrôle de routine, l'individu a sorti ce qui semblait être une arme et l'a pointée vers les policiers. Un policier a tiré et blessé le suspect, qui a été par la suite pris en charge par le personnel médical, a expliqué Matthew Verderosa, chef de la police du Capitole, lors d'un point presse, précisant que l'homme avait été placé en garde à vue.

Le suspect, connu des services de police, est actuellement opéré et son état de santé est à ce stade inconnu, a ajouté M. Verderosa. Il a indiqué qu'une arme avait été retrouvée sur le lieu de l'incident.

Le ou les coups de feu ont provoqué le confinement pendant plus d'une heure du Capitole, qui abrite le Sénat et la Chambre des représentants.

Le chef de la police du Capitole a également fait savoir qu'une femme, non impliquée dans l'incident, souffrait de blessures légères et avait été transportée à l'hôpital.

(©AFP / 28 mars 2016 23h20)

 

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https://newrepublic.com/article/123216/miami-sinking-beneath-sea-not-without-fight (9 novembre 2015)

Miami est en train d'être submergée progressivement par la mer dont le niveau s'élève durant les ouragans, et par la pluie qu'il faut pomper à partir du moment où le niveau du sol se retrouve sous le niveau de la mer. La pluie s'écoule très mal car la nappe phréatique est toujours très haute, même en période sèche, car elle est renouvelée en permanence par l'aquifère des Everglades. Et on ne saurait baisser artificiellement la nappe phréatique sous peine de saliniser les sols.

On prévoit que le niveau des inondations augmentera de deux pieds d'ici 2048 et de trois pieds d'ici 2064. Les propriétaires des parties basses de la ville perdront la valeur de leur bien, et seuls quelques îlots à forte valeur foncière - les grands immeubles - bénéficieront de protections adaptées.

Ce travail de protection est entamé avec des achats publics de pompes, des constructions de digues, et des rehaussements de rues.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/12/06/01008-20151206ARTFIG00088-en-louisiane-l-ile-des-derniers-indiens-francophones-va-disparaitre.php (6 décembre 2015)

En Louisiane, l'île des derniers indiens francophones va disparaître.

 

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http://www.opex360.com/2016/03/29/le-candidat-donald-trump-ne-menage-pas-ses-critiques-lotan/

j'adore cet article

Citation

« On nous a manqué de respect, on s’est moqué de nous, on a été escroqués pendant de nombreuses années par des gens qui étaient plus intelligents, plus rusés, plus coriaces », a encore affirmé le promoteur de « l’Amérique d’Abord », qui signifie qu’il « faut être gentil avec tout le monde, mais ne laisser personne profiter de nous ».Trump

« Les Américains, qui n’ont pas été demandeurs de l’Otan à l’origine, ont joué leur rôle. Malheureusement, beaucoup de pays européens ont profité de l’Otan pour devenir les ‘passagers clandestins’ de la défense (…). À partir du moment où ils sont entrés dans l’Otan, ces pays ont diminué leurs dépenses de défense et s’en s’ont remis aux États-Unis pour assurer leur protection, ce qui est absolument aberrant dans le monde que l’on connaît. » Philippe Vitel

 

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EDIT : PROBLÈME AVEC LE FORUM, je voulait simplement copié collé le lien sur le fil OTAN et je retrouve avec des captures d'écran que je n'arrive pas à supprimé.

A mettre dans le fil idoine :

 

il y a une heure, LBP a dit :

 

Modifié par collectionneur
Problème avec le forum
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L'affaire de la "DC Madam" (le terme "madam" pour les ricains se traduit dans ce contexte.... Comme chez nous: une mère maquerelle, généralement de luxe) rebondit 9 ans après (et 8 ans après le suicide de l'accusée): à l'époque, la dame en question avait menacé de révéler sa liste de clients si les charges contre elles n'étaient pas abandonnées.... Ca n'avait pas marché. Mais maintenant, son ex-avocat, qui détient encore la liste sur laquelle des scellés judiciaires sont apposés, a publié un article demandant à ce que la dite liste puisse être révélée car elle contiendrait de quoi changer le cours actuel de l'élection présidentielle américaine, en en apportant au public américain des informations nouvelles sur (au moins?) un des candidats encore en lice. 

http://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/news/274512-former-attorney-asks-supreme-court-to-allow-release-of-dc-madam

Suspense.... Beaucoup de monde n'avait déjà pas à l'époque intérêt à ce que cette liste soit publiée, et de fait, seuls deux noms l'avaient été: un haut fonctionnaire de l'administration Bush au State Department, et un parlementaire.... Qui a récemment perdu dans la course pour le poste de gouverneur de la Louisiane, son adversaire démocrate ayant lourdement insisté sur, entre autres, son hypocrisie (encore un qui s'appuyait sur les "strong family values") et sa moralité douteuse. 

A suivre.... L'avocat a dit que si la Cour Suprême (dans les mains de qui, apparemment, tout tient) ne se prononce pas ou refuse, il considèrera les scellés comme nuls et non avenus et publiera les 815 noms sur la liste, quelles qu'en soient les conséquences. Il risque la prison, mais s'est dit décidé à le faire dans un délai de 2 semaines. Ce personnage n'est pas vraiment net, et a un CV très haut en couleurs, mais il a là quelque chose dans les mains: la tentation sera t-elle trop forte, ou a t-il juste besoin de pub pour autre chose? 

Modifié par Tancrède
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la question est : Hillary est-elle sur la liste ?

==> :ph34r:

Edit : en fait la question n'est peut-être pas si dénuée de sens, vues les rumeurs actuelles sur son orientation sexuelle... Bref on fait vraiment le caniveau là...

Modifié par penaratahiti
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