Boule75 Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 @Ciders, @Nicks : je renchérit sur @collectionneur : l'article du Figaro n'est même pas en phase avec le titre dont il a été affublé. Extrait (premières lignes...) : Citation Aucun responsable politique français n'assistera dans la tribune officielle à l'investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain à Washington. Ainsi le veut la coutume d'un événement essentiellement national - épargnant sans doute bien des états d'âme au gouvernement socialiste de François Hollande. Et ensuite ça embrouille, inutilement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 Le Global Times est publié aussi en chinois à destination de Taïwan et des Chinois d'Outre-Mer. J'avais traduit un article qui rappelait que le parti communiste Chinois, qui poursuit une tradition née durant les années de guerre civile où il était un parti clandestin, prend très au sérieux la mission de - faut-il dire "réinformer" - les Chinois d'Outre-Mer pour les rallier à la cause communiste et de... ...renforcer l'amitié avec les citoyens chinois des autres nations, et de se battre pour le rajeunissement de la Zhonghua (nation chinoise) pour la réunification de la mère patrie et pour déveloper l'unité, l'amitié et les échanges coopératifs avec toutes les nations. http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/?page=88#comment-965476 (11 mai 2016) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 Il y a 4 heures, collectionneur a dit : La France ne boude pas, c'est une cérémonie nationale ou seulement les ambassadeurs sont présents. Encore une pseudo polémique monté en mayonnaise pour raison anti Hollandaise... : http://m.huffingtonpost.fr/2017/01/09/la-droite-reproche-a-tort-a-francois-hollande-de-nenvoyer-per/ C'est ce que j'ai dit. Maintenant, que le Figaro monte en tension, c'est normal. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 De toute façon, ça ne peut pas être une cérémonie officielle aux USA: Oprah Winfrey n'y sera pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 il y a 14 minutes, Tancrède a dit : De toute façon, ça ne peut pas être une cérémonie officielle aux USA: Oprah Winfrey n'y sera pas. Oprah qui ? Meryl Streep a tapé plus fort hier aux Golden Globes. Même Trump a été obligé de répondre, très mal d'ailleurs. On sent qu'il ne devait pas être très fort dans la cour de récré. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 1 hour ago, Ciders said: Oprah qui ? Meryl Streep a tapé plus fort hier aux Golden Globes. Même Trump a été obligé de répondre, très mal d'ailleurs. On sent qu'il ne devait pas être très fort dans la cour de récré. Dans les deux cas, l'attaque puis la réponse, les deux ne parlent qu'à leur audience: tu crois que ceux qui ont écouté Meryl Streep étaient autre chose que l'habituelle cohorte de bien-pensants et auditeurs généraux (ceux-là n'écoutant que d'une oreille les platitudes d'usage qu'elle a débité)? Ou que ceux suivant la réponse de Trump étaient autre chose que ses fans d'un côté, qu'ils l'écoutent et avalent ses paroles ou l'écoutent "au deuxième degré" (comme ça a été dit après la campagne: ils se foutent de ce qu'il dit et croient savoir ce qu'il veut dire), et de l'autre le contingent plus ou moins réduit d'ennemis hardcore branchés sur twitter à H24? Suite à cet "échange", je crois pouvoir me dire sûr qu'approximativement 0 personnes ont changé d'opinion sur l'un ou l'autre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 il y a 2 minutes, Tancrède a dit : Dans les deux cas, l'attaque puis la réponse, les deux ne parlent qu'à leur audience: tu crois que ceux qui ont écouté Meryl Streep étaient autre chose que l'habituelle cohorte de bien-pensants et auditeurs généraux (ceux-là n'écoutant que d'une oreille les platitudes d'usage qu'elle a débité)? Ou que ceux suivant la réponse de Trump étaient autre chose que ses fans d'un côté, qu'ils l'écoutent et avalent ses paroles ou l'écoutent "au deuxième degré" (comme ça a été dit après la campagne: ils se foutent de ce qu'il dit et croient savoir ce qu'il veut dire), et de l'autre le contingent plus ou moins réduit d'ennemis hardcore branchés sur twitter à H24? Suite à cet "échange", je crois pouvoir me dire sûr qu'approximativement 0 personnes ont changé d'opinion sur l'un ou l'autre. Tss. Homme de peu de foi ! Ne sous-estime pas le pouvoir de Darth Meryl ! Bon sinon, ça se rapproche l'investiture. On a des nouvelles sur les à-côtés (pas le discours, mais des trucs vraiment utiles à savoir) comme : est-ce que Kim K. tiendra la Bible (pas autre chose, bande de petits polissons !) avant la prestation de serment ? est-ce que Jimmy Carter viendra avec des dragées en pensant qu'il s'agit d'un mariage ? est-ce que ce sont des ouvriers mexicains qui vont monter l'estrade présidentielle ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 Sinon, comme ça se dit aux youesses, "this week in stupid": Donna Brazile, la hiérarque démocrate et ex-employée de CNN giclée pour avoir fait fuiter des questions de la chaîne au camp Clinton avant un débat, a créé une nouvelle organisation au sein du parti démocrate, une "war room" dédiée spécifiquement au dégommage de Trump par documentation, "opposition research", collection de ses casseroles et organisation/planification de l'usage fait de ce matériel.... D'un côté, c'est normal, de l'autre, ça fait vraiment genre "on ne veut pas retenir les leçons de la campagne". Mais surtout, ça sent le redondant: le DNC a déjà, comme le RNC, ce genre de structures: c'est le B A BA de la politique étasunienne, si bien qu'on se demande quelle est la vraie finalité de ce truc.... Oh, non, on cesse de se le demander quand on regarde qui l'occupera: l'ancienne équipe de campagne de Clinton. On parlait des méthodes de recasage des copains un peu plus haut, ben.... Ces gens auront désormais des locaux, une adresse pour le tout Washington, du staff, des moyens, un budget conséquent, et donc de l'influence au sein du DNC dont l'establishment ne veut PAS céder la place ou repenser la ligne du parti alors que les élections pour sa direction (et pour le leadership démocrate à la Chambre) se profilent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 @Bat signalait tout à l'heure un petit article de Barack Obama concernant la bascule vers des énergies renouvelables. Il vient aussi d'en commettre un de 55 pages concernant "Le rôle du Président dans la promotion de la réforme de la justice criminelle". Quand même original... Ensuite il fera des conférences payantes, mais on saura pourquoi. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 Commentaire par Julian Assange du rapport des agences de renseignement américaines accusant la Russie notamment d'avoir fourni à Wikileaks les informations sur les turpitudes du DNC publiées en juillet dernier WikiLeaks dément à nouveau que sa source soit la Russie Citation Julian Assange, qui tenait une conférence de presse en ligne, a violemment critiqué le rapport publié vendredi – qui affirme notamment que ce sont très probablement les services russes qui ont fourni les courriels volés au directeur de campagne de Hillary Clinton et au parti démocrate à WikiLeaks. « J’ai lu, littéralement, des milliers de rapports des services de renseignement. Le document publié vendredi n’est pas un rapport (…). C’est un communiqué de presse, clairement écrit pour avoir un effet politique. C’est franchement embarrassant pour la réputation des services de renseignement américain. » (...) « WikiLeaks ne dit jamais si nous connaissons ou non notre source. Nous avons fait une exception pour dire que nous savons que dans ce cas, il ne s’agit pas d’un Etat – nous ne parlons de nos sources qu’avec d’infinies précautions, et nous n’avons jamais rien fait qui puisse nuire à nos sources. C’est pour cela que nos sources, y compris au sein de l’administration américaine, nous font confiance », a-t-il dit, sous-entendant que la source des documents publiés durant la campagne pourrait aussi venir « de l’intérieur ». (...) M. Assange a cependant trouvé dans le rapport des services de renseignement américains un motif de satisfaction : « Le rapport note que les documents publiés par WikiLeaks sont tous authentiques. En dix ans, nous avons toujours publié des documents authentiques – et dans ce cas, notre authentification est confirmée par la CIA, le FBI, la NSA et l’ODNI [qui supervise le renseignement américain]. » Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 Il y a 2 heures, Alexis a dit : Commentaire par Julian Assange du rapport des agences de renseignement américaines accusant la Russie notamment d'avoir fourni à Wikileaks les informations sur les turpitudes du DNC publiées en juillet dernier WikiLeaks dément à nouveau que sa source soit la Russie Euh, ça serait bien de prendre un peu de recul avec toute déclaration publique, pas seulement vis à vis des SR US ou russes. Même en supposant qu'il dise la "vérité" de son point de vue, Wikileaks n'est pas le centre du monde, le seul à avoir publié des fragments piratés / fuités. Il y avait "Guccifer 2.0", Dcleaks, etc. Et Assange ne peut pas parler pour ces gars là (sauf si il se cachait derrière ). D'où mon étiquette de mensonge/misleading par omission. Il est impossible de prouver une négation (logique élémentaire ) . Autant prouver que le monstre du Loch Ness n'existe pas (bonne chance pour ça!). Comme le disait très justement Cracou, c'est assez simple pour n'importe quel SR avec des tentacules contacts de laisser fuiter en aveugle via des "idiots" utiles (voire plusieurs coupe-circuits étanches). Et ils ne se rendront jamais compte qu'ils ont été manipulés par une puissance étrangère. Par exemple, dans le cas soviétique, cf les expériences à influencer les mouvements pacifistes (Euromissiles 1980s) et à aspirer les infos. + Les femmes allemandes séduites par des agents spécialement entraînés... Cf aussi les opérations de provocation du FBI/Canada pour "monter" des groupes terroristes, leur suggérer des cibles, des financements, livrer les armes, avant de les arrêter (parfois ) En résumé, mon opinion à 2 pences (dévalués ) sur cette déclaration ( et la précédente) : c'est : Au mieux, une tentative de tout ramener sur lui (ce qui colle bien à sa personnalité, rejoignant Trump sur ce point là) Au pire, un beau leurre / mensonge par omission (digne de James Clapper),dans la guéguerre de propagande entre la Russie et les US. Pour éviter toute mauvaise interprétation, oui, les démocrates ont tendu le bâton pour se faire battre. Ils sont "juste" coupables de s'être débarrassé d'un rival gênant via coups bas dans les coulisses , ce que les républicains ont échoué à faire publiquement avec Trump (coups bas, manque de bol, il tapait encore plus bas). Par curiosité intellectuelle, on ne saura jamais si la puissance tierce (pour ne pas dire les russes) voulait juste pourrir l'ambiance, pourrir Hillary, ou faire gagner Trump. Il aurait fallu pour ça que le parti Républicain arrive à faire taire Trump ... Et là, qui sait, on aurait pu avoir aussi les RNC leaks pour rajouter au bord** ambiant. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 janvier 2017 Share Posté(e) le 9 janvier 2017 25 minutes ago, rogue0 said: Par curiosité intellectuelle, on ne saura jamais si la puissance tierce (pour ne pas dire les russes) voulait juste pourrir l'ambiance, pourrir Hillary, ou faire gagner Trump. Il aurait fallu pour ça que le parti Républicain arrive à faire taire Trump ... Et là, qui sait, on aurait pu avoir aussi les RNC leaks pour rajouter au bord** ambiant. Je ne sais pas si c'est explicité dans le rapport (pas encore lu), mais de ce qui s'est dit ici et là, la chose a pris une vie propre en cours de route: initialement, ça n'aurait rien été de plus que des coups de sonde par des spécialistes russes (donc dans cette "hypothèse" ), même pas forcément à l'instigation du Vlady-en-chef, juste pour voir ce qui pouvait se glâner et s'il y avait moyen de jouer les petits écoliers farceurs, et si oui, de se faire bien voir du dit fromage de tête (torse nu et en chapka, comme d'habitude). Plus ça a fonctionné, plus le "projet" serait devenu sérieux, avec un Vladimir qui semblait avoir une dent particulière contre Clinton, en plus de jouer "normalement" en chef d'Etat en cherchant à nuire à d'autres pays, USA en tête: taper sur la permanentée en tailleur pantalon lui procurerait, apparemment, des sensations particulières depuis qu'elle a dit des trucs qu'il a pas aimé suite à son élection contestable et contestée de 2011. L'idée générale est que la chose, au final, ne serait pas partie d'une stratégie mûrement réfléchie, ou d'un projet bien cadré: ça a été une frappe d'opportunité qui a pris de l'importance au fil des découvertes et succès qui s'accumulaient. Au global, je suis absolument sous-qualifié pour essayer de me représenter l'importance de la chose sur le plan technique, les moyens que ça a pu demander.... Mais pour ce qui est de l'analyse et de l'usage des infos obtenues, ça n'a pas du coûter bien cher, juste obéir à une volonté particulière (pour le timing des infodumps, essentiellement), qui serait celle du monsieur qui s'appelle comme un plat québécois (pas de noms, hein, on reste dans les hypothèses, bien sûr). Pour le côté RNC, qui a été aussi hacké (ils sont déjà en train de suivre Trump dans le nouveau délire sur les formidables "défenses" de l'infrastructure informatique du GOP), l'un des avantages structurels, depuis quelques cycles électoraux, de la droite américaine, c'est qu'une bonne partie du linge sale sur les candidats est éparpillé, bien malgré eux, en place publique pendant leurs primaires; depuis qu'elles sont devenues ce que les médias appellent la "clown car", ils assurent le show, avec cette démonstration live/3D de ridicule permanent, d'absurdités continues, cette foire d'empoigne entre abrutis péteux qui ne reculent devant aucun abaissement. Même s'il y aurait beaucoup à sortir sur ces pourris de première pendant les primaires, le problème est.... Que le show est si énorme et dense que personne n'y ferait attention: ils font un tel buzz (par rapport au niveau d'attention prêté à cette phase des élections, largement moins suivie que la générale) qu'il n'y a de place pour rien d'autre. Les journaleux préfèrent cette ambiance façon WWE, où ils se ridiculisent, empilent les non-sens et conneries sans noms, s'insultent en continu (du vrai "trash talking" façon WWE/UFC et autres.... Un art où Trump s'est montré le maître); qu'est-ce que des révélations sur leur corruption, leurs parjures, leur mépris du processus démocratique, de leurs concitoyens ou de leurs électeurs, aussi avérées qu'elles soient, pourraient faire de mieux, côté audience? A l'inverse, la faible concurrence dans le paysage électif côté démocrate a laissé plus de place: même si le Bernie a réintroduit l'ambiance dans leurs primaires, c'était pas encore assez, et ils n'étaient que 2 (Chaffee, Webb et whatshisname n'ont jamais été en lice, et ont dégagé vite fait). Si on y ajoute en plus la sourdine que les grands médias ont essayé à toute force de mettre sur le Bern, sous-médiatisé jusqu'au bout (par rapport à ses résultats, à son audience, à son parcours, et au peu qu'il semble falloir aux mêmes médias pour d'autres candidats, dans d'autres circonstances), les Russes ont fait le même constat que tout le monde: il restait beaucoup de "bande passante" disponible côté démocrate, beaucoup d'espace à occuper, et ce encore plus avec une communication Clintonienne qui, si elle prenait de la place en quantité, ne brillait pas par son attractivité, son originalité, sa pertinence et, plus crucialement, sa capacité à faire du buzz. Bref, la communication de Clinton devait énerver autant d'électeurs potentiels qu'elle en satisfaisait ou indifférait, ce qui ouvrait un boulevard pour de l'info chaude, croustillante, méchante et tapant juste là où ça gratte. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Seal Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 VIDEO. Le Pentagone teste des essaims de drones HIGH-TECH Grâce à l'intelligence artificielle, ces drones forment «un organisme collectif, partageant un cerveau commun»... L'article : http://www.20minutes.fr/high-tech/1992623-20170110-video-pentagone-teste-essaims-drones 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 (modifié) A mettre dans une rubrique ''technologie'' :) Intéressant, mais vu l'autonomie de ces très petits engins, le largage doit se faire au-dessus de la cible. Peut on parlé de ''sous munitions'' si on les transforme en drone kamikazes ? Pour en revenir à la politique, cela va mal aujourd'hui, et cela ira encore plus mal demain, les SR US sont vraiment pessimistes et pas de solution en vue : http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201701/09/01-5057922-trump-fera-face-a-un-risque-croissant-de-conflits-internationaux.php L'administration du président élu Donald Trump devra faire face à un risque croissant de conflits internationaux et un recul des valeurs démocratiques sans précédent depuis la Guerre froide, a prévenu le renseignement américain dans un rapport aux accents apocalyptiques publié lundi. ll offre cette année une vision presque apocalyptique des défis auxquels la prochaine administration devra faire face: extrêmes disparités des revenus, mouvements démographiques, impact du réchauffement climatique, intensification des conflits. «Cela sera bien plus difficile de mener une coopération internationale et de gouverner comme le public l'attend», craignent les auteurs. Quant au modèle de libéralisme qui prévaut dans le monde occidental, estime le rapport, il se trouve sous la menace du populisme à travers le monde, qu'il soit de droite ou de gauche. «Les peuples réclameront aux gouvernements de leur assurer sécurité et prospérité, mais des revenus stagnants, la défiance, la polarisation et une liste de défis naissants freineront leur performance», résume encore le rapport. Le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, héritera de quelques dossiers brûlants, notamment le conflit en Syrie et la lutte contre les groupes extrémistes. «Cela sera tentant d'imposer l'ordre dans ce chaos apparent», mettent en garde les auteurs du rapport. «Mais cela serait trop coûteux sur le court terme, et (cette stratégie) échouerait sur le long terme». Modifié le 10 janvier 2017 par collectionneur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicks Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 Le 09/01/2017 à 11:29, Boule75 a dit : C'est moi qui ai commencé : c'est la novlangue de radio-courtoisie. Je me définis comme un républicain, donc forcément souverainiste, car le citoyen en démocratie doit pouvoir décider, avec une majorité de se semblables, de l'orientation politique et de l'application des mesures qui y sont liées. Mais je suis également jacobin de gauche et je soutiens ouvertement la France insoumise, donc les sphères de l'extrême-droite, je ne peux pas en être plus éloigné. Alexis a commencé le travail sémantique, mais quand je parle de ré-information, non systématique, c'est bien entendu en référence à une propagande évidente d'une bonne partie de la presse, qui n'a pas grand chose à envier aux organes officiels de communication de Moscou, même si les méthodes et les ressorts sont différents. Il faudra bien un jour que les occidentalistes fassent leur auto-critique, ça leur permettra d'éviter des désagréments comme Trump président. Pour Alexis : il est assez croustillant de lire Minc, atlantiste patenté, enfin, suiviste et plagiaire de formation, saluer l'indépendance militaire de la France, qui doit en effet beaucoup à la dissuasion nucléaire. A quand son mea culpa sur le néolibéralisme ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 il y a 12 minutes, Nicks a dit : Je me définis comme un républicain, donc forcément souverainiste, car le citoyen en démocratie doit pouvoir décider, avec une majorité de se semblables, de l'orientation politique et de l'application des mesures qui y sont liées. En fait je ne comprends pas trop les liaisons, où c'est que j'ai le cerveau trop embué : Un républicain promeut la Constitution socle de la République comme modèle de gouvernance, tout en admettant qu'à d'autres constitutions d'autres formes de république.... Un Souverainiste veut lui rester souverain (donc maitre) chez lui, sans qu'une entité supra nationale n'impose les règles qui n'ont pas été décidée par lui (ou son représentant). Le concept s'opposerait donc plus à "européen", "mondialisation",.... D'ailleurs aujourd'hui, si Giscard avait correctement fait son job, on pourrait être Républicain & Européen. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 (modifié) La présidence Trump serait en train de s'ajouter un boulet à traîner avant même de prendre ses fonctions: le processus de sélection/examen/contrôle (vetting process) des personnels sélectionnés pour la nouvelle administration, aussi bien les membres du gouvernement et directeurs d'agences que le très grand nombre de hauts fonctionnaires et staffers en positions sensibles (l'essentiel du personnel de la Maison Blanche, hors intendance et sécurité, est par exemple à renouveler à chaque nouveau président), soit au total bien plus de 4000 personnes en nominations directes (plus autour de 20 000 postes sensibles semi-directement -les staffs d'une bonne partie des dits 4000 initiaux), ce processus, donc est extrêmement lourd, et chaque nouveau président doit avoir prévu une équipe de transition musclée, disposant de douzaines d'avocats et enquêteurs, de beaucoup de moyens, capables d'agir vite et en coordination avec les services fédéraux (notamment le FBI et l'IRS). Les candidats sont passés à la loupe sous les angles sécuritaire, judiciaire et financier, ce qui représente une masse de travail énorme concentrée en très peu de temps, ce pourquoi la tâche doit être organisée, et l'équipe en charge rôdée avant même le début du processus..... Ce que l'équipe Obama avait fait admirablement il y a 8 ans (et malgré sa qualité notée, elle avait quand même eu des couacs), et que l'équipe Trump.... Ne semble pas être en mesure de faire. Le "vetting process" de l'équipe de transition Trump semble, depuis l'élection, donner aux "insiders" depuis l'élection un flux constant de rumeurs, impressions et constats de bricolage en cours de route, d'improvisations ratées, et d'amateurisme permanent. Le WE dernier, le Office of Government Ethics a ainsi du signaler (normalement, ils s'expriment très peu) que les audiences des principaux nominés devant le Congrès (qui commencent cette semaine et font déjà l'objet de polémiques sur leur planning douteux) l'inquiètent, vu que plusieurs n'ont pas fini, voire pour certains ne sont pas passés par, le processus de contrôle éthique requis (qui est la principale source d'information sur les candidats pour le Congrès). L'OGE signale ainsi des processus bâclés, précipités, laissant des zones d'ombres géantes dans les profils sélectionnés. Pour les plus notables, soient les futurs membres du Cabinet et les directeurs de grandes agences et services, la tâche est d'autant plus lourde que nombre d'entre eux ont de vastes patrimoines, et des liens (la famille aussi, ses sources de revenus, ses affaires....) et réseaux très étendus et complexes: 8 sont au programme pour cette semaine, habilement concentrés (selon les mauvaises langues évidemment) en une seule journée où Trump fera par ailleurs une annonce majeure (détournant l'attention du processus de confirmation par le Congrès)... Et la majorité d'entre eux est loin d'avoir fini sa phase d'examen. Le Congrès peut malgré tout confirmer les nominations comme il l'entend, mais nommer une personne avec trop de zones d'ombres expose potentiellement à beaucoup de conséquences politiques si la moindre anicroche est trouvée; malgré sa qualité exceptionnelle (selon les normes présidentielles), l'équipe Obama avait eu un couac en laissant passer un nominé (à la tête du DHS) qui traînait une belle casserole.... Qui l'a vu devoir dégager immédiatement pour aller directement à la case prison (et une où son nom était sur la plaque à l'entrée; ô ironie). Vu la masse des conflits d'intérêts de Trump et de son entourage, et la tronche de son cabinet qui semble en amener une autre masse, il semble que le nouveau président se crée lui-même sa propre épée de Damoclès; à croire qu'il ne compte que sur sa baraka personnelle (l'hubris du pourri qui n'a jamais été pris) et la corruption du système politique pour passer entre les gouttes, ou bien que son obsession du résultat de court terme écrase toute considération trop "intello" incitant à une meilleure planification. C'est ça ou il est seulement le hérault d'une nouvelle génération de dirigeants qui ont décidé que l'oligarchie n'avait même plus besoin de maintenir les apparences, désormais. Vu la majorité au Congrès et ce qui semble être le comportement dominant de la presse de nos jours, c'est peut-être même pas un pari débile. Juste pour la comparaison: Penny Pritzker, la secrétaire au commerce sortante, est une très riche héritière (famille Pritzker, principalement connue pour posséder la chaîne hôtelière Hyatt). Le processus d'examen de sa nomination a nécessité 6 mois d'enquête par une équipe très nombreuse pour comprendre et vérifier chaque item de son vaste patrimoine, et ensuite induit plus de temps encore pour que tout soit vendu et le produit confié à un blind trust. Modifié le 10 janvier 2017 par Tancrède 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 (modifié) Sinon, sur les sujets vraiment importants: il ne semble toujours pas qu'un seul artiste notable sera présent à l'inauguration de Trump, donc cela semble une chose entendue..... Mais un autre défi du même genre va se présenter assez rapidement dans l'année pour un Trump qui, quoiqu'il affiche dans ses tweets, discours de campagne et attitude, essentiellement en réponses haineuses pour cause d'ego froissé, est aussi amoureux de la presse, des "feux de la rampe" nationale qu'elle représente, qu'il a du mal avec elle depuis qu'il est devenu candidat, et surtout un certain type de candidat. De même, en bien pire, avec le milieu du showbiz, en tout cas celui des A-listers, qui ne l'a jamais admis dans ses rangs ou ses soirées, malgré tout le bling qu'il a essayé d'afficher, tous ceux à qui il a fait des pieds et des mains pour se rattacher.... Quel est ce deuxième défi? La "Nerd Prom" (le "bal de promos des nerds"), aussi appelé le White House Correspondent's dinner, cet événement mondain annuel (au mois d'avril, donc très rapidement) aussi critiqué et controversé (comme le symbole de l'entrisme des grands médias et du pouvoir politique et économique) que médiatisé, qui, depuis maintenant presque deux décennies, est aussi devenu une soirée majeure pour les milieux du showbiz (3ème membre de l'entrisme susmentionné), au point que les invitations sont devenues un vrai outil de pouvoir (manié par la WHCA, l'association des correspondants auprès de la Maison Blanche, et le WH Press Secretary, donc désormais Sean Spicer). Seulement cette présidence va t-elle changer quelques trucs dans l'événement? S'il faut en croire la posture de Merryl Streep aux Golden Globes ce WE, et la réception de son discours, c'est fort possible; si les stars désertent l'événement (pas sûr; il reste beaucoup de lobbying à faire à Washington, et des médias avec qui rester cozy), celui-ci perd l'essentiel de son attractivité, sans parler de l'estocade ainsi portée à l'égo de Trump. Mais plus encore, et c'est presque le symbole de ce défi particulier, la personnalité la plus en vue du dîner est le comique qui, parlant juste après le président, va avoir ses 20-25 minutes pour faire marrer la salle et (c'est devenu la mode), essayer de prendre de la hauteur (avec humour) sur l'état du pays. Le pinacle de cette performance fut l'intervention de Stephen Colbert en 2006, qui avait laissé la presse de marbre et fait rougir les oreilles de l'équipe Bush, avant de subir un blackout complet dans les médias.... Qui ne tint que 24h vu que désormais, youtube était de la partie et son discours était devenu viral. Ce fut l'un des meilleurs moments de l'histoire récente dans la tradition de libre parole face au pouvoir. Mais pour Trump, cet événement quasi religieux risque de poser problème: outre les stars qui pourraient boycotter, il va avoir du mal à trouver un comique -surtout un connu et bon- prêt à monter sur cette estrade. J'essaie de me faire la liste du marché américain en la matière, mais j'en vois pas de républicain. Au mieux du libertarien, plus ou moins penchant vers la gauche, mais de toute façon attaché à l'insolence, à la vérité et à une forme de haine de l'autorité, toutes choses qui passent mal avec la nouvelle figure présidentielle. Même les comiques plus libertariens et/ou populistes qui détestaient Clinton et donnent plus ou moins dans le registre macho/anti-SJW/anti-politiquement correct (Louis CK, Bill Burr, Bill Maher, entre autres) sont hostiles à Trump. Même Adam Carolla (pour ceux qui connaissent), j'ai des doutes. Et Trump ne prendra jamais le risque d'un bon qui essaiera de jouer à Stephen Colbert: ce que Seth Meyers lui a foutu dans la gueule (à Trump) dans ce même événement, en 2011 (suite à l'entrée en politique "officielle" de Trump via le "birther movement" qui avait alors connu un regain de vigueur) a du le vacciner contre l'humiliation publique. Mon opinion est que s'il n'a pas les noms escomptés, Trump prendra l'option opposée: faire un grand splash en affirmant son hostilité à l'événement et à son "élitisme".... Soit sa posture de repli quand "l'élitisme" auquel il veut tant appartenir ne l'invite pas à ses boums. Dans ces cas, Donald boude et réplique en disant qu'il ne voulait pas venir de toute façon, et que c'est tous des cons, des nuls et des snobs. Pour l'anecdote: la parade inaugurale de chaque nouveau président a un commentateur/présentateur/animateur (je ne sais pas comment traduire exactement le titre officiel, "announcer".... Si on était au Moyen Age, je dirais... Hérault?) qui rythme cette très longue cérémonie, et se trouve considéré, en cette occasion comme les yeux, les oreilles et la voix du président (c'est lui qui parle dans le micro général, mais aussi dans l'oreillette du président pour lui dire quoi faire), et, de fait, son maître de cérémonie. Depuis 1957 (2nd mandat Eisenhower), ce rôle a été rempli par une seule et même personne, Charlie Brotman, qui travaillait déjà alors sur les inaugurations présidentielles depuis la toute première qui fut ainsi organisée (avant, c'était nettement plus petit et improvisé) et télévisée, en 1949..... Jusqu'à ce que le Comité Inaugural Trump le remplace pour ce job de prestige (une fois tous les 4 ans, après tout: c'est pas un temps plein) par un autre annonceur et trumpiste convaincu (volontaire pendant la campagne et "announcer" de ses meetings). Brotman a 89 ans, il a perdu sa femme il y a quelques semaines (et disait se raccrocher au projet de l'inauguration pour tenir le coup). C'est un consultant en relations publiques et un spécialiste des adresses publiques, commentateur sportif live (les types qui commentent au micro, pour la foule, dans les stades; pas ceux de la télé) et, petit détail: il n'a jamais reçu un centime pour son rôle d'officiant en chef et d'organisateur dans les inaugurations présidentielles, ayant fait le job pour la fierté personnelle (aimant à dire qu'il aurait volontiers payé pour faire ce taf), contrairement à Steve Ray, son remplaçant, qui facturera sa prestation. Petit renvoi d'ascenseur entre amis assorti d'un manque de courtoisie à l'égard de "l'ancien"? Volonté de cracher sur les traditions, même les petites (le personnage est très familier aux USA: depuis Eisenhower, les inaugurations ont ainsi eu toujours la même voix)? Y'a t-il là aussi une prise de risque, consciente ou non, en amenant un "nouveau", qui plus est avec une équipe en charge de l'événement qui a zéro expérience en la matière et a échoué à faire venir le talent, connu ou non (toujours un problème pour les chorales et orchestres)? Merde, le type a fait TOUTES les inaugurations depuis que le format actuel a été inventé, et les a toutes dirigées sauf les deux premières; z'auraient pu lui faire une fleur (ça aurait sans doute été sa dernière), organiser une "transition" avec un successeur.... Mais non, à la place, juste un "you're fired". Très Trump-like, mais aussi, pour citer le nouveau président dans toute sa profondeur.... Sad. Modifié le 10 janvier 2017 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 Il y a 17 heures, rogue0 a dit : Euh, ça serait bien de prendre un peu de recul avec toute déclaration publique, pas seulement vis à vis des SR US ou russes. Oui bien sûr. Sans refaire la discussion qui a déjà eu lieu un peu plus haut, rien n'interdit non plus d'affecter un "coefficient de vraisemblance" à telle ou telle organisation en fonction de sa nature et / ou de son historique. Donc de ne pas estimer au même niveau la crédibilité d'un Wikileaks et d'une CIA. Quoi que l'on pense de leurs crédibilités respectives, la communication de Wikileaks sur le sujet est de toute façon aussi pertinente, au sens d'intéressante à en prendre connaissance, que celle de la CIA et des autres services apparentés, dont le message a été posté à raison sur ce fil. Il y a 17 heures, rogue0 a dit : Par curiosité intellectuelle, on ne saura jamais si la puissance tierce (pour ne pas dire les russes) voulait juste pourrir l'ambiance, pourrir Hillary, ou faire gagner Trump. Il aurait fallu pour ça que le parti Républicain arrive à faire taire Trump ... Et là, qui sait, on aurait pu avoir aussi les RNC leaks pour rajouter au bord** ambiant. Juste une remarque, cette question gagnerait à être mise au conditionnel, étant donné que l'existence même d'une influence par SR russes et hacking du DNC est pour le moins une question. Si je devais donner un chiffre, j'en estimerais la probabilité très au-dessous de 50%, pour les raisons déjà discutées. Telle autre personne avec d'autres arguments pourra en estimer la probabilité au-dessus voire très au-dessus de 50%, je pense toutefois qu'il sera utile quoi qu'il en soit de se rappeler que l'on parle au conditionnel. Il y a 4 heures, rendbo a dit : En fait je ne comprends pas trop les liaisons, où c'est que j'ai le cerveau trop embué : Un républicain promeut la Constitution socle de la République comme modèle de gouvernance, tout en admettant qu'à d'autres constitutions d'autres formes de république.... Un Souverainiste veut lui rester souverain (donc maitre) chez lui, sans qu'une entité supra nationale n'impose les règles qui n'ont pas été décidée par lui (ou son représentant). Le concept s'opposerait donc plus à "européen", "mondialisation" [HS ON] La liaison n'est pas nécessairement étroite pour toute forme de République théoriquement envisageable, elle est cependant directe s'agissant de la République française, par l'intermédiaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui sert de préambule à la Constitution. Ses articles 3 et 6 imposent que le pouvoir de décider les lois qui s'appliquent en France réside au Parlement. Ce qui n'est pas le cas en Union européenne, une partie importante de la législation étant décidée dans la superstructure européenne, en dehors du Parlement, et s'imposant à lui. Contradiction frontale avec une condition fondamentale de l'existence d'un régime démocratique. [HS OFF] Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 (modifié) Dans la lignée des sujets concernant la face cachée de l'action politique, comme l'évocation, plus haut, du Indivisibleguide, voilà une histoire toute fraîche qui vient s'imposer dans cette tradition qui est très loin d'être aussi brillante et renvoie plus à la famille des "political machines", du Watergate et du bon copain de Trump, Roger Stone. Avez-vous déjà entendu parler de James O'Keefe (https://en.wikipedia.org/wiki/James_O'Keefe)? C'est un "activiste" conservateur d'un genre bien particulier, un de ces mercenaires de la politique chargés de créer des scandales, souvent là où il n'y en a pas, qui se fait payer entre autres pour filmer et publier des caméras cachées montrant de soi-disants graves problèmes. Seulement il est loin d'être un journaliste d'investigation: la plupart de tels "scandales" qu'il a fait émerger ont été en fait créés de toutes pièces, souvent mis en scène ou issus de manipulations ou déformations des propos tenus ou des faits filmés (notamment en éditant lourdement les dits documents), de harcèlement de personnes.... Sa dernière en date? Avec son organisation, ironiquement appelée Project Veritas, il a essayé de soudoyer des groupes politiques de gauche, sous couvert d'appartenir à une fondation progressiste, pour les inciter à créer des incidents violents et/ou des blocages de routes et de ponts à Washington pendant l'inauguration de Trump, afin de "montrer" que la gauche est violente et dangereuse. Les agents provocateurs sont devenus monnaie courante aux USA (voir ce qui s'est passé pendant Occupy Wall Street, où de tels agissements furent nombreux, afin de discréditer le mouvement), et on peut même dire qu'il s'agit d'un secteur d'activité à part entière, plus ou moins professionalisé et travaillant étroitement avec toute une frange de la profession journalistique, et surtout de la communication et du marketing. Les montants qu'impliquent les campagnes politiques aux USA, et l'argent qui irrigue le secteur dans l'ensemble, rendent de tels métiers rentables en permanence, et permettent d'alimenter continuellement des organisations dédiées à de telles choses. Je mentionne cela parce que, entre autres faits choquants, les sommes proposées aux organisations "liberal" concernées allaient jusqu'à 500 000 dollars. La responsable du projet pour Veritas, Alison Moss, est déjà une figure bien connue du secteur (ennuyeux quand on veut jouer les infiltrés), tout comme son patron O'Keefe, et c'est elle qui s'est faite choper par une opération de contre-intoxication menée par les organisations de gauche The Undercurrent et Americans Take Action, sponsorisées par American Family Voices, un groupe démocrate qui avait déjà été victime de tentatives par O'keefe. Lauren Windsor était en charge de cette contre-opération, dont elle a publié les échanges téléphoniques et les enregistrements de rencontres en tête à tête, notamment entre Moss, prétendant être l'envoyée d'un important contributeur démocrate, et Ryan Clayton (dûment dans la "contre combine"), un important activiste "liberal", qui se voit notamment proposer 500 000 dollars pour les actions demandées par Moss et fait tout pour lui faire dire très explicitement ce qui est attendu pour cette somme. Lauren Windsor a par la suite longuement suivi Moss avec caméra et micro en lui mettant bien le nez dans sa merde, lui demandant pour la caméra si elle avait bien proposé à des gens de commettre des crimes (ce qu'étaient bon nombre des actions demandées) pour de l'argent; la seule réponse qu'elle a obtenu, outre un visage fermé et embarrassé tout du long, fut "je crois que j'ai besoin d'un avocat". La masse de moyens impliqués par ces "petites" choses désormais part intégrante de la politique américaine (toute une équipe rien que pour l'opération de contre-intox) est délirante, surtout quand on se rend compte que c'est pas une occurrence isolée: c'est en continu, un peu partout dans le pays à la fois, avec des centaines, sinon des milliers de gens impliqués. Les petites mains sales d'un secteur politique sur-enflé, dégoulinant de fric (des partis et surtout des milliers d'organisations "extérieures" qui y concourent), qui essaient par tous les moyens de détourner l'attention et de fausser les perceptions, de faire mal à l'adversaire par des moyens autres que l'affrontement politique "normal" (l'équivalent politicien de la guerre non conventionnelle, en somme, qui comme dans le champ militaire, a vu une récente surinflation des montants concernés, de l'attention, et du réflexe instinctif des participants à l'employer en premier ressort), d'abuser du système médiatique et du système judiciaire (tous deux déjà saturés, biaisés, achetés, incapables de remplir leurs missions) pour parvenir à leurs fins. Et force est de reconnaître, au-delà des passions partisanes, que la droite (ses institutions en tout cas; je ne ferai pas de procès d'intention sur les "mentalités") y a bien plus recours que la gauche (entre autres raisons parce qu'ils y sont devenus bien meilleurs) à notre époque, soit à un moment où elle est très minoritaire en terme de popularité, de représentativité et de capacité de séduction de ses idées, tout en étant bien plus encore dans la pogne de puissants groupes d'intérêts (qui financent beaucoup de telles actions "non conventionnelles"). Depuis les "Dirty Tricks" de Nixon, le secteur a grandi et progressé. Le même James O'Keefe avait par exemple contribué à de telles opérations contre ACORN (une méta-organisation d'associations citoyennes locales conduisant des opérations d'inscription sur les listes électorales, d'information, organisation et militantisme sur la santé et la sécurité....) et le planning familial; la droite a obtenu gain de cause contre ACORN, obtenant par de tels moyens la fin de son financement (et du coup son acte de décès) en 2010, mais a foiré contre le planning familial, plus défendu par les démocrates (pour qui, comme à droite, la question de l'avortement reste une pierre angulaire de leur stratégie électorale). dans les deux cas, les "documents" obtenus permettant de faire un scandale politiquement opportun ont été aisément démontés en commission devant le Congrès, et le chien d'attaque en charge (son nom m'échappe, là, mais je l'avais déjà cité sur ce topic) est passé pour un con à soutenir des arguments et "faits" délirants. Mais ça ne suffit pas souvent. Modifié le 10 janvier 2017 par Tancrède 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 10 janvier 2017 Share Posté(e) le 10 janvier 2017 (modifié) La Libre Belgique mentionnait qu'un rapport des SR US disait que même les Russes ne s'attendaient pas à ce que Trump gagne. Selon eux, si il y a bien eu interférence, le but n'était pas d'élire Trump mais plutôt de déstabiliser Clinton au maximum au moment de son élection en détruisant au possible sa crédibilité. Les fuites de la DNC en auraient fait partie, de même que des reportages orientés de RT et Sputnik. De même, aussitôt Clinton élue, les médias russes orientés à l'international ainsi que l'armée de trolls russes1 aurait du faire son possible pour amplifier toute allégation de tricherie du clan Clinton en disant que les élections étaient truquées2, etc. 4 hours ago, Alexis said: Oui bien sûr. Sans refaire la discussion qui a déjà eu lieu un peu plus haut, rien n'interdit non plus d'affecter un "coefficient de vraisemblance" à telle ou telle organisation en fonction de sa nature et / ou de son historique. Donc de ne pas estimer au même niveau la crédibilité d'un Wikileaks et d'une CIA. Quoi que l'on pense de leurs crédibilités respectives, la communication de Wikileaks sur le sujet est de toute façon aussi pertinente, au sens d'intéressante à en prendre connaissance, que celle de la CIA et des autres services apparentés, dont le message a été posté à raison sur ce fil. Personnellement, je ne mets pas en doute la crédibilité de ce que WikiLeaks publie. Cependant, les relations Clinton-Assange sont connues pour être pour le moins tendues et je ne suis pas sûr qu'il n'ait pas orienté la publication de WikiLeaks. On pourrait aussi noter que WikiLeaks n'a absolument rien publié sur Trump (ou alors, personne n'en a entendu parler) alors qu'il devait y avoir matière... Si c'est les SR RU qui ont fait le coup, ils n'ont pas manqué de profiter de l'histoire récente de la CIA (sans compter sa place dans l'imaginaire collectif) pour compter sur le fait que tout le monde s'empresserait de mettre en doute sa fiabilité3. 4 hours ago, Alexis said: [HS ON] La liaison n'est pas nécessairement étroite pour toute forme de République théoriquement envisageable, elle est cependant directe s'agissant de la République française, par l'intermédiaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui sert de préambule à la Constitution. Ses articles 3 et 6 imposent que le pouvoir de décider les lois qui s'appliquent en France réside au Parlement. Ce qui n'est pas le cas en Union européenne, une partie importante de la législation étant décidée dans la superstructure européenne, en dehors du Parlement, et s'imposant à lui. Contradiction frontale avec une condition fondamentale de l'existence d'un régime démocratique. [HS OFF] Le processus législatif européen est extrêmement compliqué. La Commission commence par établir une proposition de directive ou règlement4 qu'elle soumet au Parlement et au Conseil de l'UE (le Parlement peut aussi proposer des lois mais à la Commission qui décide ensuite de la transférer au Parlement et Conseil). Le texte suit ensuite deux voies: Au Conseil: Un groupe de travail est formé pour examiner la proposition qui passe ensuite au Comité des Représentants Permanents avant d'être enfin inscrite à l'ordre du jour du Conseil de l'UE. Au Parlement: Le texte passe en Commission parlementaire avant d'être examiné en séance plénière. Ceci fait, le Parlement donne son avis (et si il le peut, propose des amendements) qui a plus ou moins de valeur selon le sujet traité (valeur allant de nulle à complète avec proposition d'amendements). Le texte est ensuite adopté par le Conseil de l'UE et c'est fini. Le vrai problème est que la majorité du pouvoir n'est pas dans le mains du Parlement mais du Conseil qui est l'organe législatif le plus puissant de l'UE(et qui est indirectement élu puisque formé des ministres compétents). Je suis personnellement europhile mais je suis entièrement d'accord sur le fait que l'UE a besoin d'une grosse réforme donnant plus de pouvoir au Parlement (pour en faire, si possible, l'égal du Conseil) (entre autres choses dont l'UE a désespérément besoin). Le vrai problème est que les États membres se sont arrangés pour éviter de donner trop de pouvoir au Parlement et qu'il ne sont pas près de le lâcher... 1 Ce terme est passé dans le vocabulaire courant dirait-on... Je l'ai déjà vu plusieurs fois sur des publications AFP et dans LLB ainsi qu'une fois au JT de la RTBF... 2 Ce qu'ils n'auraient probablement même pas besoin de faire eux-mêmes d'ailleurs... 3 D'autant plus que la CIA ne peut pas vraiment montrer ses preuves à tout le monde parce ça pourrait donner des indications sur comment elle les a obtenues. Ce qui conduit à la série de personne mettant en doute le contenu du rapport sur la simple base du fait qu'ils ne voient pas de preuves. De l'autre coté, ceux qui verront une version moins édulcorée du rapport pourront attester de sa fiabilité mais... selon la partie anti-establishment de l'électorat de Trump, ils sont l'establishment... Sans compter ceux qui critiquent le rapport pour le simple fait qu'il vient de la CIA, incrimine la Russie ou est à l'avantage des Démocrates. 4 Un règlement est directement applicable aux États (et est donc en quelque sorte une loi) tandis qu'une directive est un but donné aux États qu'ils sont libres d'atteindre par n'importe quel moyen (tant que ça marche). Modifié le 10 janvier 2017 par mehari Orthographe 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Berezech Posté(e) le 11 janvier 2017 Share Posté(e) le 11 janvier 2017 (modifié) Hop. J'ai vu passer ça par un collègue qui s'intéresse de près au sujet :https://assets.documentcloud.org/documents/3259984/Trump-Intelligence-Allegations.pdf Des documents sensibles rendus publics par un ancien espion pour un client privé. ça vient pointer les liens Trump-Russie et le faisceau d'intérêt et surtout de chantage qui permettrait aux russes de faire pression sur le gouvernement américain. Je n'ai pas tout lu mais je pense que ça en intéressera certains ici. A prendre avec les précautions habituelles. La description des moyens de pression russe est hallucinante. Le NYT évoque également cette fuite : https://mobile.nytimes.com/2017/01/10/us/politics/donald-trump-russia-intelligence.html?smid=fb-nytimes&smtyp=cur&referer=http%3A%2F%2Fm.facebook.com Voir ce qu'en dit CNN notamment (juste avant que ce soit rendu public) : http://edition.cnn.com/.../donald-trump.../index.html : "Some of the memos were circulating as far back as last summer. What has changed since then is that US intelligence agencies have now checked out the former British intelligence operative and his vast network throughout Europe and find him and his sources to be credible enough to include some of the information in the presentations to the President and President-elect a few days ago. On the same day that the President-elect was briefed by the intelligence community, the top four Congressional leaders, and chairmen and ranking members of the House and Senate intelligence committees -- the so-called "Gang of Eight" -- were also provided a summary of the memos regarding Mr. Trump, according to law enforcement, intelligence and administration sources. The two-page summary was written without the detailed specifics and information about sources and methods included in the memos by the former British intelligence official. That said, the synopsis was considered so sensitive it was not included in the classified report about Russian hacking that was more widely distributed, but rather in an annex only shared at the most senior levels of the government: President Obama, the President-elect, and the eight Congressional leaders." Modifié le 11 janvier 2017 par Berezech 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 11 janvier 2017 Share Posté(e) le 11 janvier 2017 (modifié) il y a une heure, Berezech a dit : Hop. J'ai vu passer ça par un collègue qui s'intéresse de près au sujet :https://assets.documentcloud.org/documents/3259984/Trump-Intelligence-Allegations.pdf Des documents sensibles rendus publics par un ancien espion pour un client privé. ça vient pointer les liens Trump-Russie et le faisceau d'intérêt qui permettrait aux russes de faire pression sur le gouvernement américain. Je n'ai pas tout lu mais je pense que ça en intéressera certains ici. A prendre avec les précautions habituelles. C'est la "confirmation" de nouvelles déjà signalées ici il y a plusieurs semaines : il y a eu vantardise, entre autre, d'un ministre russe (du commerce je crois) devant une commission du parlement russe, qui avait affirmé que deux membres de l'équipe Trump étaient restées en contact avec des russes durant la campagne présidentielle. La nouveauté est que les russes auraient de quoi faire chanter le bonhomme, ce qui n'est guère surprenant. EDIT : je viens de lire le document fourni par @Berezech ci dessus et c'est quand même vraiment du lourd : parties fines de Trump filmées, noms, dates et lieux, paiements, agents de liaison dans son équipe, allégations multiples de corruption en Russie mais aussi en Chine, etc... Il faudra recouper bien sûr, mais il beaucoup d'éléments permettant très certainement aux services de renseignements de le faire. On va voir si ça "prend". Article de CNN sur le sujet (repris par le Figaro) : Citation Classified documents presented last week to President Obama and President-elect Trump included allegations that Russian operatives claim to have compromising personal and financial information about Mr. Trump, multiple US officials with direct knowledge of the briefings tell CNN. The allegations were presented in a two-page synopsis that was appended to a report on Russian interference in the 2016 election. The allegations came, in part, from memos compiled by a former British intelligence operative, whose past work US intelligence officials consider credible. The FBI is investigating the credibility and accuracy of these allegations, which are based primarily on information from Russian sources, but has not confirmed many essential details in the memos about Mr. Trump. The classified briefings last week were presented by four of the senior-most US intelligence chiefs -- Director of National Intelligence James Clapper, FBI Director James Comey, CIA Director John Brennan, and NSA Director Admiral Mike Rogers. One reason the nation's intelligence chiefs took the extraordinary step of including the synopsis in the briefing documents was to make the President-elect aware that such allegations involving him are circulating among intelligence agencies, senior members of Congress and other government officials in Washington, multiple sources tell CNN. These senior intelligence officials also included the synopsis to demonstrate that Russia had compiled information potentially harmful to both political parties, but only released information damaging to Hillary Clinton and Democrats. This synopsis was not an official part of the report from the intelligence community case about Russian hacks, but some officials said it augmented the evidence that Moscow intended to harm Clinton's candidacy and help Trump's, several officials with knowledge of the briefings tell CNN. The two-page synopsis also included allegations that there was a continuing exchange of information during the campaign between Trump surrogates and intermediaries for the Russian government, according to two national security officials. Sources tell CNN that these same allegations about communications between the Trump campaign and the Russians, mentioned in classified briefings for congressional leaders last year, prompted then-Senate Democratic Leader Harry Reid to send a letter to FBI Director Comey in October, in which he wrote, "It has become clear that you possess explosive information about close ties and coordination between Donald Trump, his top advisors, and the Russian government -- a foreign interest openly hostile to the United States." CNN has confirmed that the synopsis was included in the documents that were presented to Mr. Trump but cannot confirm if it was discussed in his meeting with the intelligence chiefs. Les sondages étaient déjà mauvais : ça ne s'arrange pas. Modifié le 11 janvier 2017 par Boule75 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 11 janvier 2017 Share Posté(e) le 11 janvier 2017 9 minutes ago, Boule75 said: Les sondages étaient déjà mauvais : ça ne s'arrange pas. Maintenant que la tension est retombée (et trump perd son seul avantage comparatif quand les tensions baissent même un peu) et que HRC est sortie du paysage, beaucoup semblent se souvenir qu'elle n'était que le 2ème personnage politique le plus impopulaire des USA: seul le premier reste en lice, et en plus dans le fauteuil où on prend tout dans la poire. C'est dans la job description: si les récoltes sont merdiques, c'est de ta faute, s'il pleut, c'est de ta faute, s'il pleut en Californie (en grave manque continu de ce côté), c'est le hasard, s'il pleut au Texas (dans la merde structurellement de ce côté aussi), c'est par la grâce de Dieu. Et en plus de son impopularité structurelle déjà massive, il a aligné les bévues, contradictions et mesquineries, avant tout en constituant un cabinet à base de deux ingrédients majeurs: des ploutocrates, et de larges portions du marais qu'il avait promis d'assécher. Le tout en étant désormais directement comparé au président sortant qui affiche lui une cote de popularité rare à ce stade d'un mandat. A la décharge de Trump, il faut avouer qu'il n'est pas aidé par la majorité républicaine au Congrès, complètement décomplexée et qui affiche un programme qui fait frémir nombre d'Américains n'ayant pourtant pas voté Clinton. Ajoutons pour la bonne bouche que, plus localement, la plupart des "red states" se payant un gouvernement républicain depuis au moins un mandat, sont dans la merde: le "trickle down economics" qui leur a été appliqué a démontré son inefficacité. A coups de baisses de taxes massives -pour le haut du panier quasi exclusivement- et d'exemptions fiscales tout aussi importantes -pour les grandes boîtes surtout-, de dérèglementation ciblée (normes de sécurité industrielle, droit du travail, droits et privilèges des groupes religieux chrétiens, droits des propriétaires d'armes à feu et de leurs fournisseurs, principalement) et de législations choisies ("voting rights", "voter IDs", dispositifs anti-LGBTQ.... Parce qu'en fait, les conservateurs adorent le "big government... Juste sur certains sujets), cette politique générale a entraîné un énorme problème de revenus pour les Etats concernés, sans pour autant générer le quart du dixième de la croissance attendue censée compenser "largement" les baisses des taux d'impositions. Résultat, il a fallu tronçonner depuis maintenant pas mal d'années les prestations des Etats; c'était fait de toute façon (le GOP adore couper tous ces trucs "socialistes"), mais l'échelle à laquelle c'est passé est devenue durablement préoccupante un peu partout, touchant largement des services essentiels déjà depuis longtemps en manque. Police, justice, éducation, "utilities" (systèmes de production et de distribution de l'eau, de l'électricité, du gaz.... On voit ce que ça donne dans des coins comme Flint et les milliers d'autres villes et comtés dans des situations encore pires)... Tout y passe. L'attractivité économique et simplement humaine de ces Etats y perd beaucoup. Et maintenant que, pour beaucoup d'entre eux, la situation commence à empiler plusieurs années d'un tel traitement, que les déficits s'accumulent et ne font que croître, que l'impact sur le chômage et les revenus peut être présenté comme largement négatif, les mêmes dirigeants annoncent.... Des augmentations d'impôts. Mais attention, pas sur les grandes boîtes ou les hauts revenus et patrimoines, hein? On change pas l'idéologie dominante: eux, ce sont toujours les "job creators" . Non, la charge fiscale sera accrue sur les revenus bas et médians, et sur les entreprises qui n'ont pas l'heur de pouvoir se payer une représentation permanente dans l'antichambre des gouvernants, ou d'être suffisamment grandes ou profitables pour pouvoir faire des menaces, même localement. Soit les groupes les plus en difficulté, les plus sensibles aux changements de conjoncture, les plus exposés.... Et ceux qui portent déjà l'essentiel du fardeau fiscal, leur part dans les revenus des Etats (comme au niveau fédéral) n'ayant fait qu'augmenter depuis 40 ans (d'où l'expression, partagée aussi dans une bonne partie de la droite, qui décrit l'envie très majoritaire aux USA de voir les grands payer une "fair share"). Ces augmentations d'impôts vont commencer à se produire dès cette année, un peu partout dans la "red America", alors même que la croissance, plutôt faiblarde, semble donner quelques signes de ralentissements (voire accumuler les indices d'orage selon certains): et c'est Trump qui incarne le capitaine de ce vaisseau. Sa première année en poste ne risque pas d'être reposante.... Ou flatteuse pour son ego si fragile. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pseudonyme Posté(e) le 11 janvier 2017 Share Posté(e) le 11 janvier 2017 (modifié) 4 hours ago, Boule75 said: C'est la "confirmation" de nouvelles déjà signalées ici il y a plusieurs semaines : il y a eu vantardise, entre autre, d'un ministre russe (du commerce je crois) devant une commission du parlement russe, qui avait affirmé que deux membres de l'équipe Trump étaient restées en contact avec des russes durant la campagne présidentielle. La nouveauté est que les russes auraient de quoi faire chanter le bonhomme, ce qui n'est guère surprenant. EDIT : je viens de lire le document fourni par @Berezech ci dessus et c'est quand même vraiment du lourd : parties fines de Trump filmées, noms, dates et lieux, paiements, agents de liaison dans son équipe, allégations multiples de corruption en Russie mais aussi en Chine, etc... Il faudra recouper bien sûr, mais il beaucoup d'éléments permettant très certainement aux services de renseignements de le faire. On va voir si ça "prend". Ça sent quand même très fort la fake news de compétition... Et qu'en est-il de l’adage qui dit qu'affirmations extraordinaires requièrent preuves extraordinaires ? Entre les agences de renseignements qui nous disent que Poutine a personnellement dirigé une campagne de hacks pour faire élire Trump et maintenant ça... ça ressemble à une "smear campaign" de grande ampleur. Que Donald "Grab 'em by the pussy" Trump participe à des parties fines est fort probable et pas sans précédent pour un président des Etats-Unis en revanche que cela soit aussi documenté et que ces infos arrivent dans les mains de quelqu'un qui veut faire fuiter ça à la presse... le ton ultra négatif et très détaillé du rapport me le rend aussi très suspect. Quand même payer des prostituées pour aller pisser sur le lit dans lequel Michèle Obama avait dormit... HAHAHAHAHAHAHAHAHHA Edit : bon j'ai survolé l'intégralité du document et je dis qu'il y a 99% de chances qu'il s'agisse d'un canular, c'est écrit n'importe comment, pas crédible (sans même parler des allégations). Modifié le 11 janvier 2017 par Pseudonyme Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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