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il y a 55 minutes, Tancrède a dit :

Cela peut-il nous toucher en Europe? 

Oui : si on était malin on les inviterai à localiser une partie de leurs activités chez nous, à équilibrer du moins.

Sinon, en ce qui concerne la net neutrality, il m'a semblé que la crainte la plus fréquemment exposée était celle de la prioritisation du trafic favorisant les contenus "qui rapportent" pour les hébergeurs, éventuellement, mais surtout pour les fournissseurs d'accès, avec dans l'idée de faire payer les producteurs de contenu pour un débit plus rapide vers leurs clients, au détriment de tous les autres contenus. En clair il s'agit de faire raquer YouTube, Facebook et autres télévisions, voire des sites de jeu qui consomment du traffic, et aussi les clients qui voudraient un débit rapide sur tout Internet, et pas seulement sur ces contenus favorisés. De ce point de vue, tant que nos fournisseurs d'accès ne font pas la même chose, on n'est pas censés être trop impactés.

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il y a 7 minutes, Wallaby a dit :

Cela fait des gens puissants qui sont touchés. Vont-ils se laisser faire ?

Il m'a semblé qu'ils étaient contre jusqu'à présent.

Mais...
Maaais...
Maaaaaaais ???

Donald est arrivéééé,
Gominé héhé
Le beau Donald,
Le gros Donald,
Avec sa gouaile,
Et son grand pipeau.

Et alors ?
Et alooors ?

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32 minutes ago, Wallaby said:

Cela fait des gens puissants qui sont touchés. Vont-ils se laisser faire ?

Et autant d'autre riches chez qui le blé rentrerait ...

A noter que c'est usage ne sont pas nouveaux. Jusqu’à aujourd'hui les producteur de contenu et les FAI se menait une douce guéguerre notament au niveau des peering.

On se souvient notament en France de la douille qu'a mise Free a France Telecom, quand Free a lancé ses offre d'hébergement wen gratuit. En quelques année me contenu appelé par les client FT et hébergé chez Free a explosé conduisant FT a payer Free pour le traffic entrant depuis Free chez FT. Ca a bien rempli les poche de Free.

Dans un autre domaine on a eu le même coup avec la terminaison d'appel chez Bouygues Telecom. Avec des tarif extrêmement agressif pour gonfler le volume d'abonné, et des terminaison d'appel hors de prix pour rentabiliser les abo déficitaire avec le fort traffic généré vers Bouygues Tel.

La neutralité du réseau c'est le meme souci ... version XXXXXL. Pendant longtemps les opérateurs ne savaient pas ce qu'ils transportaient au mieux il savait d'ou ca venait et ou ca allait. Il ordonnancé donc les priorité de traffic la dessus.

Aujourd'hui avec les routeurs permettant a la voler d'inspecter les paquets de donnée qui transit, on peut avoir une vision assez fine des contenu transporté de qui les produits, pour quels usages etc. On peut donc décider de router plus vite certains services de clients qui paient plus ...ou pour des clients qui paient plus.

A priori c'est pas tres grave ... du moins dans un monde réver ou il y aurait une vrai concurrence libre et tout le blablabla sur le traffic réseau.

Ce n'est pas le cas, de nombreux opérateur on des monopole sur des segments réseaux entiers, sur des terminaison etc.

Pourque ca ai un sens par exemple il faudrait qu'un client particulier puisse a la volée choisir pour tel ou tel traffic par quel opérateur il préfere etre routé ... un peu le délire qu'il y avait au début de la "déréglemention" des ligne de tel analogique ou il suffisait de changer le premier chiffre du numéro - le zero du début - pour etre routé par un des 10 opérateur immédiatement accessible - hors boucle locale -. On a vu ou ça a mené ... a rien.

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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Actualité de l'inauguration Trump (oui, je suis le truc parce que ça m'amuse): (...)

Aaaaaah, ça me fait rire..... 

J'ai même l'impression que ça te fascine, non ? :laugh:

 

il y a 39 minutes, Boule75 a dit :

Il m'a semblé qu'ils étaient contre jusqu'à présent.

Mais...
Maaais...
Maaaaaaais ???

Donald est arrivéééé,
Gominé héhé
Le beau Donald,
Le gros Donald,
Avec sa gouaile,
Et son grand pipeau.

Et alors ?
Et alooors ?

Avec la musique c'est encore plus mieux :smile:

 

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Une nouvelle qui vous fera rire, sourire, ou être vraiment très cynique. 

CGI, la Clinton Global Initiative, l'un des programmes majeurs de la Fondation Clinton, fermera ses portes en avril, du fait de l'assèchement brutal des donations. Les 74 employés permanents seront licensés, et les activités cesseront.... Sans que beaucoup de monde ait jamais réellement su ce que ce "programme" de la Fondation faisait de concret avec la masse de fric qui y affluait, hors du fait d'organiser des événements et présentations médiatisés avec des célébrités pour faire des discours bien-pensants et inspirants. Ce qui est sûr, c'est que le fric a cessé d'y affluer: la Norvège et l'Australie, donateurs majeurs depuis le début en 2005 (20 millions/an pour la Norvège), ont fermé le robinet, par exemple. La fermeture avait déjà été plus ou moins annoncée depuis septembre, suite aux menus scandales wikileaks ayant révélé à quoi CGI servait vraiment, à savoir lever des fonds pour la campagne de HRC en achetant son oreille, son attention et sa bonne volonté future (mais le futur n'est pas arrivé, dira t-on), dans une boucle de recyclage financier permanent avec le cabinet de "consultants" Teneo, créé et présidé par Doug Band, proche conseiller et ami de Bill Clinton, qui avait aussi créé CGI avant de rapidement quitter la structure pour profiter du flux de fric attiré (aussi) pour Teneo par le biais de CGI. Ce qui avait choqué Chelsea Clinton qui s'était faite rabrouer en interne (comme quoi, l'honnêteté ne paie pas dans la famille Clinton), l'affaire étant exposée par Wikileaks. HRC faisait venir le fric sous couvert de donations caritatives à CGI, et le fric servait à sa campagne, tout comme son staff politique pouvait être employé par la structure (donc vous en faites pas pour la majorité des employés virés) et donc fonctionner aux frais de la charité de la princesse (la Fondation, pas HRC), Teneo touchant son pourcentage au passage en jouant les arrangeurs, en employant une autre partie du staff, et en recyclant les fonds pour un usage nettement moins caritatif. 

Je n'ai pas regardé l'état des lieux, s'il y en a un, mais quelque chose me dit que la Fondation Clinton elle aussi ne doit plus attirer les foules et le fric. 

Modifié par Tancrède
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13 hours ago, Boule75 said:

Assange pourrait tenir sa parole et se rendre aux USA, d'après The Guardian.

Ca pourrait être une sacré épine dans le pied du Donald laissée par son prédécesseur sous la forme d'une grâce...

Finalement cela ne risque pas d'arriver : un de ses avocats aux EU dit que l'accord ne tient que si Manning est libéré maintenant (or la libération est annoncée pour le mois de mai).
Snowden quant à lui vient d'être autorisé à rester 3 ans de plus en Russie, les craintes que Poutine le donne en cadeau à Trump étaient donc infondées.

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Oyez, oyez, bonnes gens! Des nouvelles sur le front de l'inauguration de notre bon et bénin leader suprême  du président Donald Ier! 

Oui, je sais, je me jette sur ce thème avec toute la retenue que la vérole observait jadis à l'égard du bas-clergé (et du haut aussi d'ailleurs), avec la dignité qu'a une grand-mère devant un étal de pâtisserie, un rappeur devant une nouvelle bagouze (vendue avec le survêt Tacchini/Dior)...  Mais que voulez-vous, les addictions, c'est comme ça.... Et puis celle-là, d'une manière ou d'une autre, sera terminée demain (aurais-je une période de sevrage difficile?). 

Entre des groupes de majorettes et orchestres marchants qui doivent venir de beaucoup plus loin que d'habitude (Alabama, Maine....), un recours plus prononcé que d'habitude aux formations militaires (qui ne peuvent pas dire non), l'ex-DJ de Hugh Heffner (fondateur et patron de Playboy.... Quelle référence sur la scène musicale; apparemment, les grands noms chez les DJ peuvent aussi, de nos jours, se permettre de dire "va chier"), et un nombre très réduit (en fait un si on est un peu honnête) de performers un peu notables (dont une, en plus le "quota" diversité -une chanteuse noire de Broadway assez connue-, a annulé cette semaine), la cérémonie ne semble pas annoncer monts et merveilles côté spectacle. 

Et franchement, le Comité d'Inauguration doit bien être dirigé par les copains de Trump, parce que.... C'est pas vraiment professionnel: outre les résultats minables obtenus sur le spectacle, on note mille et un défauts dont certains deviennent des memes. Jusqu'à la multiplication des typos sur le programme, par lequel on apprend ainsi, entre autres exemples, le détail des unités de "calvary" (une nouvelle arme secrète américaine?) qui défileront dans les rues de Washington. Je profite de la caution morale AD.net pour taper absolument gratuitement, juste pour la jubilation, sur ce point: les noms d'unités militaires ne sont même pas respectés sur le dit programme, étant complètement fumblés de manière parfois ridicule et très voyante (genre "1st Calvary Division Horse Calvary Detachment".... Ca va au-delà de la typo); on croirait que pour une telle occasion, le comité en charge se fendrait d'une capacité de relecture, voire même de vérification. 

Mais la taille de l'audience semble préoccuper le nouveau président, qui ne cesse de l'annoncer "énorme" ("huge"), mais en est même venu à devoir publier des annonces payantes sur Facebook (allez en voir une, on pleurerait presque pour le Donald), même pour faire venir des gens pour avoir une foule dans les multiples lieux par où passe la parade, qui n'impliquent pas de places payantes. Beaucoup de tickets sont soudain gratuits, et beaucoup de telles incitations demandent des réservations pour des tickets, là où il n'y a pas besoin de tickets (n'essayez pas d'en réserver via le lien dans ces annonces.... Le professionalisme de l'équipe est tel que le dit lien renvoie à un site de vente de produits Trump). Le marketing essaie de flooder la discussion online avec des commentaires robots disant que les tickets sont durs à trouver, qu'ils partent comme des petits pains.... Mais il semble y avoir assez peu d'intérêt pour le sujet; si peu, en fait, que les bots se voient comme la main orange de Trump sur le cul d'une jeune mariée. 

L'équipe Trump, et Trump lui-même, continuent donc à promettre des foules record, mais une inauguration présidentielle n'est pas si facile à réussir, surtout pour un président comme lui: c'est un événement qui se passe un jour de semaine, et surtout, il se passe en janvier, dans un endroit où il fait très froid en janvier. Tout le monde sait ce genre de trucs induit côté logistique par ailleurs: ça dure des heures, la plupart des gens ne verront qu'un bout de parade et/ou seront très loin de la cérémonie d'inauguration (hors de vue, hors de voix), plus ou moins mal retransmise par des écrans et hauts parleurs, la foule est partout, on a faim, soif et froid (et les stands sont concentrés là où la foule n'est pas: c'est euclidien),et il n'y a nulle part où pisser. Donc si on veut faire venir du monde, il faut au moins un produit attractif, une forte envie  (un truc que Hillary Clinton a appris à ses dépends récemment) et un bon spectacle. Et qui plus est, pour la parade menant à la cérémonie en plein air, il faut aussi de la foule locale (qui seule peut fournir les effectifs visibles à l'écran sur toute la grande longueur du dit défilé), ce qui peut poser problème à un président de ce type: le "petit peuple" de Washington DC est très majoritairement noir et modeste ou pauvre (et les CSP+ ne se déplacent que peu à ce genre d'événements à moins d'avoir des places proches de là où ça se passe: un petit nombre par définition). 

Pourquoi insisté-je sur ce sujet, au-delà de la valeur de l'amusement procuré par la débandade en direct des amateurs chargés du boulot, et l'éventuelle déconfiture et blessure d'ego pour Trump? Disons que ça peut servir de micro-labo pour les limites de ce que la propagande peut ou pas produire: si c'est une vraie foirade, on verra comment le spin est fait, comment l'événement est nié ou mis en valeur et par qui, comment la "machine" médiatique prend la chose et ce qu'elle en fait, jusqu'à quel point ça peut être couvert et oublié, ou bien au contraire exploité, si ça devient un événement marquant ou non. Evidemment, sur le terrain, il faut un résultat vraiment net et sans appel pour que l'étude de l'utilisation médiatique est de la valeur, ce qui est aussi la raison pour laquelle j'appelle de mes voeux une plantade monumentale, quelque chose de pitoyable, vu qu'un retentissant succès (l'exact opposé), avec des images fabuleuses et mémorables, semble complètement hors de portée. 

Et ce sera aussi un intéressant révélateur de ce nouveau président, pour qui les apparences sont si importantes et dont l'ego et le snobisme sont si massifs: saura t-il encaisser un échec bien visuel? Saura t-il, voudra t-il au contraire essayer de "mettre l'ambiance" et de compenser l'absence de performeurs notables et stars estampillées "A list" (et pour être honnêtes, les artistes "B-list" et "C-list" ont aussi dit merde), pour se la jouer "je suis avec mes fans", "je suis avec le peuple" (perso, j'en doute: mon pari est qu'il va retraiter direct dans les salons chauffés pour une sauterie entre gens du monde)? Historiquement, il ne faut jamais sous-estimer les conséquences de blessures d'orgueil publiques sur de tels personnages: elles ont de vraies conséquences politiques. 

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il y a 8 minutes, Tancrède a dit :

bas-clergé

le bas-clergé breton ... notamment

 

il y a 15 minutes, Tancrède a dit :

(perso, j'en doute: mon pari est qu'il va retraiter direct dans les salons chauffés pour une sauterie entre gens du monde

çà va se finir au Fouquet's ce truc

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Moins anecdotique ou marrant, et nettement plus important: il ne fait aujourd'hui aucun doute que l'équipe Trump n'avait pas prévu d'emporter l'élection jusqu'au soir où c'est arrivé, et la principale conséquence, celle qui intéresse le monde entier (et réjouit sans doute Poutine) est qu'il n'y a eu aucune préparation pour une équipe gouvernementale, comme le processus de transition l'a amplement démontré, et comme les audiences de confirmation des principaux nominés au cabinet le prouvent depuis 2 semaines, avec des candidats sous-préparés, et dont quasiment aucun ne semble avoir vu son CV et son dossier personnel examinés, même de loin. Entre une nominée au Conseil National de Sécurité qui se fait dégager du processus parce que ses seuls travaux dans le domaine concerné se sont avérés être des plagiats de mauvaise qualité (un fait qui était public depuis des années, et qui l'avait discréditée partout sauf sur FoxNews), et un candidat ministériel qui se fait choper pour de multiples arnaques de collusion gouvernment/intérêts privés (acheter des actions d'une boîte, passer une loi qui la favorise outrageusement, puis revendre après le boost massif du cours), en passant par les réponses fumblées et absences de connaissances sur le domaine qui leur a valu la nomination pour un grand nombre d'entre eux, on a au global un panorama assez effarant du niveau d'impréparation.

A la rigueur, et contre-intuitivement, il serait moins grave de voir les "grands" nominés mettre plus de temps à être mis en place: la temporalité de leurs jobs n'exige pas une telle immédiateté dans un grand pays avec une machinerie gouvernementale à forte inertie. Le problème réside plus dans les 4000+ postes de hauts fonctionnaires, dircabs, assistants-ceci et vice-celà dépendant directement du président, et les 24 000 et plus autres hauts fonctionnaires dont la nomination dépend du président et de ses nominés directs. Les affaires courantes en dépendent dès demain midi, et il s'agit littéralement des gens qui répondent au téléphone en permanence (et non, je ne parle pas de standardistes), qui prennent les décisions du quotidien, arbitrent, filtrent l'info vers le haut et le bas, aiguillent, peuvent répondre aux questions du haut.... Exemple fondamental avec le Conseil National de Sécurité que j'ai déjà évoqué: les nominés discrétionnaires se barrent avec Obama, et aucun n'a accepté de rester même si demandé, et beaucoup d'autres personnels (non discrétionnaires) partent aussi, si bien que demain à midi et pour une période indéterminée, l'Amérique n'aura littéralement PAS de Conseil National de Securité, qui est la gare de triage de l'information et du processus de décision au sommet du pays pour tout ce qui concerne la sécurité nationale, surtout au quotidien (en plus d'être la principale cellule de crise). 

Un reportage que je regardais posait la simple question: le président de Gambie refuse de se conformer au résultat des élections qui viennent d'avoir lieu dans son pays et a décidé de rester en place, faisant ainsi risquer une guerre civile, avec possibilités de débordement régional.... A partir de demain midi, qui est en charge? Qui peut commencer à bosser sur le dossier et former une cellule de crise ad hoc? Qui répond au téléphone? Par qui le processus de décision peut-il transiter, être entamé et organisé sur de bonnes bases? La réponse est: personne. 

Et ce qui est vrai pour le NSC est aussi vrai dans tous les autres domaines: le processus de confirmation pour le cabinet est encore en cours, mais cela cache le fait qu'il y a un énorme cafouillage pour les milliers d'autres postes-clés nécessaires à ce que le gouvernement fonctionne. Même s'il y a des noms sur ces cases demain à midi, l'immense majorité d'entre eux ne seront pas des gens qualifiés et n'auront pas été examinés à la loupe (notamment ennuyeux dans les domaines où la corruption -quasiment partout- implique un risque pour la qualité et la légitimité de l'action gouvernementale, et dans ceux où la loyauté doit être vérifiée dans les détails -genre sécurité nationale), soit le résultat d'un processus improvisé, réalisé en catastrophe sans que les gens en charge de la transition aient même le quart du dixième des capacités et connaissances, et des listings nécessaires (parce que tout ce qui les intéresse est qui aura en charge la SEC et les trucs permettant la mise en coupe réglée du pays pour leurs portefeuilles). Quand on apprend par ailleurs que, dans la plupart des cas, ceux en place n'ont pas été prorogés et/ou se barrent d'eux-mêmes (voir l'exemple que j'avais donné sur l'agence chargée de la sécurité des armes et installations nucléaires militaires), le paysage peut commencer à devenir préoccupant pour beaucoup de pays dans le monde. 

 

Modifié par Tancrède
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il y a 5 minutes, Tancrède a dit :

Moins anecdotique ou marrant, et nettement plus important: il ne fait aujourd'hui aucun doute que l'équipe Trump n'avait pas prévu d'emporter l'élection jusqu'au soir où c'est arrivé, et la principale conséquence, celle qui intéresse le monde entier (et réjouit sans doute Poutine) est qu'il n'y a eu aucune préparation pour une équipe gouvernementale, comme le processus de transition l'a amplement démontré, et comme les audiences de confirmation des principaux nominés au cabinet le prouvent depuis 2 semaines, avec des candidats sous-préparés, et dont quasiment aucun ne semble avoir vu son CV et son dossier personnel examiné, même de loin. Entre une nominée au Conseil National de Sécurité qui se fait dégager du processus parce que ses seuls travaux dans le domaine concerné se sont avérés être des plagiats de mauvaise qualité (un fait qui était public depuis des années, et qui l'avait discréditée partout sauf sur FoxNews), et un candidat ministériel qui se fait choper pour de multiples arnaques de collusion gouvernment/intérêts privés (acheter des actions d'une boîte, passer une loi qui la favorise outrageusement, puis revendre après le boost massif du cours), en passant par les réponses fumblées et absences de connaissances sur le domaine qui leur a valu la nomination pour un grand nombre d'entre eux, on a au global un panorama assez effarant du niveau d'impréparation.

A la rigueur, et contre-intuitivement, il serait moins grave de voir les "grands" nominés mettre plus de temps à être mis en place: la temporalité de leurs jobs n'exige pas une telle immédiateté dans un grand pays avec une machinerie gouvernementale à forte inertie. Le problème réside plus dans les 4000+ postes de hauts fonctionnaires, dircabs, assistants-ceci et vice-celà dépendant directement du président, et les 24 000 et plus autres hauts fonctionnaires dont la nomination dépend du président et de ses nominés directs. Les affaires courantes en dépendent dès demain midi, et il s'agit littéralement des gens qui répondent au téléphone en permanence (et non, je ne parle pas de standardistes), qui prennent les décisions du quotidien, arbitrent, filtrent l'info vers le haut et le bas, aiguillent, peuvent répondre aux questions du haut.... Exemple fondamental avec le Conseil National de Sécurité que j'ai déjà évoqué: les nominés discrétionnaires se barrent avec Obama, et aucun n'a accepté de rester même si demandé, et beaucoup d'autres personnels (non discrétionnaires) partent aussi, si bien que demain à midi et pour une période indéterminée, l'Amérique n'aura littéralement PAS de Conseil National de Securité, qui est la gare de triage de l'information et du processus de décision au sommet du pays pour tout ce qui concerne la sécurité nationale, surtout au quotidien (en plus d'être la principale cellule de crise). 

Un reportage que je regardais posait la simple question: le président de Gambie refuse de se conformer au résultat des élections qui viennent d'avoir lieu dans son pays et a décidé de rester en place, faisant ainsi risquer une guerre civile, avec possibilités de débordement régional.... A partir de demain midi, qui est en charge? Qui peut commencer à bosser sur le dossier et former une cellule de crise ad hoc? Qui répond au téléphone? Par qui le processus de décision peut-il transiter, être entamé et organisé sur de bonnes bases? La réponse est: personne. 

Et ce qui est vrai pour le NSC est aussi vrai dans tous les autres domaines: le processus de confirmation pour le cabinet est encore en cours, mais cela cache le fait qu'il y a un énorme cafouillage pour les milliers d'autres postes-clés nécessaires à ce que le gouvernement fonctionne. Même s'il y a des noms sur ces cases demain à midi, l'immense majorité d'entre eux ne seront pas des gens qualifiés et n'auront pas été examinés à la loupe (notamment ennuyeux dans les domaines où la corruption -quasiment partout- implique un risque pour la qualité et la légitimité de l'action gouvernementale, et dans ceux où la loyauté doit être vérifiée dans les détails -genre sécurité nationale). Quand on apprend par ailleurs que, dans la plupart des cas, ceux en place n'ont pas été prorogés et/ou se barrent d'eux-mêmes (voir l'exemple que j'avais donné sur l'agence chargée de la sécurité des armes et installations nucléaires militaires), le paysage peut commencer à devenir préoccupant pour beaucoup de pays dans le monde. 

 

Rahhhh! C'est dans des moments pareils qu'on aimerait avoir quelques Panzerdivisions et envahir la Pologne...

Pourquoi une saigné pareil ? Ceux qui partent ont peur de quoi exactement ? Ils anticipent le pire avec le nouveau patron et ne veulent  donc pas voir leurs noms associés aux catastrophes qu'ils anticipent ?

 

 

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58 minutes ago, Shorr kan said:

Rahhhh! C'est dans des moments pareils qu'on aimerait avoir quelques Panzerdivisions et envahir la Pologne...

Pourquoi une saigné pareil ? Ceux qui partent ont peur de quoi exactement ? Ils anticipent le pire avec le nouveau patron et ne veulent  donc pas voir leurs noms associés aux catastrophes qu'ils anticipent ?

 

 

J'avais déjà traité le sujet ici et là sur ce fil: aux USA, la transition est quelque chose qui est pris très au sérieux, ce qu'on voit avec le nombre de postes qui sont discrétionnaires et dépendent directement du président. Comme mentionné, il y en a plus de 4000, plus les 24 000 dépendant de lui et de ceux qu'il nomme (mais dans les faits sont tous pourvus par l'équipe de transition à un degré ou un autre). Quand le président change officiellement (cad demain midi, dans la transition actuelle), tous les actuels employés dégagent, point barre. Même quand le président est réélu à un 2ème mandat et qu'il veut garder le même cabinet (et supposément, les mêmes hauts fonctionnaires et nominés politiques), les membres de celui-ci (et tout le reste de la pyramide) doivent quand même rituellement présenter une lettre de démission et être ensuite réappointés (sans repasser par un processus de confirmation autre que formel au Sénat). Bref, la règle par défaut est que le 20 janvier suivant une présidentielle, tout le monde dégage. A moins qu'on leur ait expressément demandé de rester, de manière officielle et écrite, avant une certaine date (quelque part en décembre, je crois: un truc genre 6 semaines de préavis avant la date butoir). Dans cette transition, non seulement un certain nombre de gens ne VEULENT PAS rester avec ce président et/ou son "équipe" rapprochée (Flynn en débecte pas mal au NSC, par exemple), mais en plus, l'équipe en charge a tellement improvisé et opéré en pure catastrophe, sans même suffisamment d'expérience pour arriver à se démerder dans l'urgence, qu'elle ne semble pas avoir envoyé beaucoup de ces lettres, laissant filer la deadline. Et là-dessus, ils n'avaient pas vraiment de longs listings de candidats, et, semble t-il, pas beaucoup de candidats qu'ils connaissaient même un peu bien.

Trump a saupoudré ce grand vide avec le bruit, les paillettes et les polémiques de ses principaux nominés au Cabinet (le top de la liste des 4000/24 000, quoi), mais même pour eux, il ne semble pas que le processus de sélection initial ait été autre chose qu'un casting pour l'audience et une "best" list par les intérêts privés que le nouveau président semble étrangement empressé de servir (Et Goldman Sachs semble être le principal actionnaire de ce gouvernement.... Avec Vladimir:tongue:?). 

Modifié par Tancrède
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@Tancrède : une autre raison expliquant autant de départs est qu'apparemment les Trump&Pence Boys se sont comportés, à certaines reprises du moins, de manière particulièrement désagréable et arrogante envers ceux qui devaient partir, à tel point qu'on a vu des témoignages, dans le Washington Post (clairement dans l'opposition désormais, mais pas nécessairement menteur pour autant sur ce point), témoignage donc d'un gars se présentant comme de droite qui, ayant tenté de convaincre certains de ses collègues de coopérer voire de rester pour le bien du service, était revenu sur cette décision en leur conseillant de fuir.

L'idée que Trump soit d'une manière ou d'une autre tenu par Moscou est "amusante" mais on n'a vraiment rien pour l'attester sérieusement.
L'idée que Moscou fasse tout pour foutre la grouille en occident, en revanche, me paraît certaine, et là, avec Trump, comme avec le Brexit, comme avec d'autres ailleurs : on doit dire bravo sans dire merci.

Modifié par Boule75
Oups. Mélange de pieds dans les posts ou l'inverse.
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1 hour ago, Boule75 said:

@Tancrède : une autre raison expliquant autant de départs est qu'apparemment les Trump&Pence Boys se sont comportés, à certaines reprises du moins, de manière particulièrement désagréable et arrogante envers ceux qui devaient partir, à tel point qu'on a vu des témoignages, dans le Washington Post (clairement dans l'opposition désormais, mais pas nécessairement menteur pour autant sur ce point), témoignage donc d'un gars se présentant comme de droite qui, ayant tenté de convaincre certains de ses collègues de coopérer voire de rester pour le bien du service, était revenu sur cette décision en leur conseillant de fuir.

Oui, la tentative de listing des chercheurs gouvernementaux sur le réchauffement climatique, pour une possible chasse aux sorcières, n'a pas été du goût de tout le monde, surtout quand, sous une forme ou une autre, ce genre de trucs s'est aussi passé un peu partout où l'équipe de transition a fourré son nez dans les premières semaines. 

Quote

L'idée que Trump soit d'une manière ou d'une autre tenu par Moscou est "amusante" mais on n'a vraiment rien pour l'attester sérieusement.

Mais rien non plus pour apaiser les craintes, et c'est là que le bât blesse quand on en arrive à ce genre de hautes fonctions, surtout à notre époque de médias sociaux et de grands médias corporate alignés sur des priorités devenues aujourd'hui très optionnellement compatibles avec la recherche d'une quelconque vérité ou de l'intérêt public (le poison n'est pas dans la sustance, mais dans la dose: les défauts et dysfonctionnements des médias ont pour l'essentiel toujours été là, mais jamais à ce degré). On a vu ce que Trump a pu faire à l'image d'Obama auprès d'une part tout sauf négligeable de l'opinion américaine avec une histoire à dormir debout (le birtherism): même s'il n'y a absolument rien liant Trump à la Russie, et même si l'action russe contre les USA dans cette élection (et après, quand on voit Poutine faire le cabotin sur Trump et les putes russes, sans doute juste pour confondre, détourner l'attention et/ou remuer le couteau dans la plaie), je crains que le thème ne soit déjà solidement implanté dans le débat et les perceptions aux USA, ne pouvant, à partir de ce point, que se développer et rester sous une forme ou une autre dans les consciences. Si en plus certains choix politiques (et vu le poids d'Exxon, ils ont des chances) et certaines postures de la Russie aident en ce sens, ça peut devenir un vrai grave handicap pour le Donald, en plus de ses insuffisances propres, et au-delà même du fait de savoir s'il y a ou non un feu à l'origine de cette fumée. 

 

EDIT: pour revenir à l'exemple de la Gambie. Normalement, le NSC a un département pour s'occuper de ça, dirigé par le Special Assistant to the President (cette partie indique le rang) and Senior Director for African Affairs (la fonction), un parmis les 22 "special assistants to the President" sous l'autorité du "senior management" du NSC: 2 Deputy National Security Advisor, et 2 Deputy Assistant to the President, dont le "Chief of Staff" du NSC (une nommée Suzy George, jusqu'à demain midi). Ces 4 là bossent directement pour l'équipe dirigeante du NSC, le National Security Advisor (Susan Rice pour l'instant, Flynn après) et le  Deputy National Security Advisor (Avril Haines jusqu'à demain, sans remplaçant désigné depuis que la nominée KT McFarland, a passé un sale quart d'heure au Sénat pour ses débilités et plagiats).

Le Special Assistant to the President and Senior Director for African Affairs (qui s'occupe de l'Afrique Subsaharienne) est un certain Grant T Harris jusqu'à demain midi. Il n'a pas de remplaçant désigné pour l'instant, aucun processus de "vetting" n'a été observé pour ce poste, aucun candidat n'a été proposé pour confirmation (pour les postes devant passer par l'avis du Sénat), et Harris part demain avec son "deputy", ses assistants et subordonnés "politiques" (non prorogés, donc devant légalement se barrer), et toute une partie de son équipe qui a choisi de se barrer aussi. Et rien qu'au NSC, c'est pareil dans la plupart des départements régionaux ("Russie et Asie Centrale", "Europe", "hémisphère occidental", "Asie du Sud", "Israël Egypte et Levant", "Iran Irak Syrie et Golfe".... Nada: aucun nom) et spécialisés dans certains domaines ("non prolifération", "armes de destruction massives", "terrorisme et réduction des menaces", "planification stratégique"....). Bref, c'est l'expertise et la capacité de traitement et d'aide à la décision (et décision niveau affaires courantes) du NSC, l'interface du gouvernement avec tous les "outils" de l'Etat américain (forces armées, services de renseignement, services d'infos et de recherche, moyens de diffusion, diplomatie, agences fédérales, liaison avec les agences d'Etats...) qui dégage sans remplacement. 

A ce stade, dans le meilleur des cas, les postes seront pourvus par annonce surprise demain à midi une, ce qui est très douteux; et la plupart n'auront pas pu être passés au crible, sans même parler de ceux qui doivent être confimés par le Sénat (parce que ça, c'est mathématiquement impossible avant un bail, surtout vu qu'il y a priorité pour le cabinet, lequel n'est même pas encore pourvu en majorité). D'ordinaire, les 4000/24 000 passent du temps ensemble chaque jour pendant toute la période de transition (les noms étant déjà prêts avant l'élection): ce coup-ci, le premier contact entre l'équipe Trump et le NSC a été le 22 novembre dernier. Un entretien purement au sommet, pour Flynn, ce qui est un délai très anormal, du au fait qu'il n'y avait alors personne en charge de la transition dans le secteur de la Sécurité Nationale avant cette date. Quand ils se sont pointés à cette prise de contact, sur les 6 envoyés par Trump, 2 seulement avaient une habilitation de sécurité, obligeant à un report de la rencontre et contraignant l'équipe en place à réécrire les briefings pour n'avoir que du non classifié (ce qui doit être peu productif). Le travail n'a donc commencé qu'en décembre et de manière limitée.... Quand soudain, autour du 15 décembre, cette équipe fut remplacée par une autre (dirigée par un certain général Kellog) qui n'a commencé à interagir avec l'équipe Obama que début janvier (parce que vacances de Noël). 

En théorie, le State Department et le DoD pourraient gérer la majorité des affaires courantes du NSC pendant quelques temps.... Sauf que l'équipe Trump n'a pourvu aucun poste en-dessous du niveau cabinet (cad Tillerson et Mattis) dans ces deux ministères (où y'en a une tripotée à nominer, parce que demain, ça va dégager sec). 

Modifié par Tancrède
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il y a une heure, Tancrède a dit :

A ce stade, dans le meilleur des cas, les postes seront pourvus par annonce surprise demain à midi une, ce qui est très douteux; et la plupart n'auront pas pu être passés au crible, sans même parler de ceux qui doivent être confimés par le Sénat (parce que ça, c'est mathématiquement impossible avant un bail, surtout vu qu'il y a priorité pour le cabinet, lequel n'est même pas encore pourvu en majorité). D'ordinaire, les 4000/24 000 passent du temps ensemble chaque jour pendant toute la période de transition (les noms étant déjà prêts avant l'élection): ce coup-ci, le premier contact entre l'équipe Trump et le NSC a été le 22 novembre dernier. Un entretien purement au sommet, pour Flynn, ce qui est un délai très anormal, du au fait qu'il n'y avait alors personne en charge de la transition dans le secteur de la Sécurité Nationale avant cette date. Quand ils se sont pointés à cette prise de contact, sur les 6 envoyés par Trump, 2 seulement avaient une habilitation de sécurité, obligeant à un report de la rencontre et contraignant l'équipe en place à réécrire les briefings pour n'avoir que du non classifié (ce qui doit être peu productif). Le travail n'a donc commencé qu'en décembre et de manière limitée.... Quand soudain, autour du 15 décembre, cette équipe fut remplacée par une autre (dirigée par un certain général Kellog) qui n'a commencé à interagir avec l'équipe Obama que début janvier (parce que vacances de Noël). 

En théorie, le State Department et le DoD pourraient gérer la majorité des affaires courantes du NSC pendant quelques temps.... Sauf que l'équipe Trump n'a pourvu aucun poste en-dessous du niveau cabinet (cad Tillerson et Mattis) dans ces deux ministères (où y'en a une tripotée à nominer, parce que demain, ça va dégager sec). 

C'est quand même étonnant que Flynn, qui doit quand même connaitre le NSC pour s'y être frotté quand il était directeur de la DIA, débarque complètement sur le sujet et sans avoir une équipe.

Ah oui aussi dans les trucs marrant sur la transition: Rick Perry, nommé par Trump pour diriger le Department of Energy, a apparemment découvert que le DoE s'occupait non pas du pétrole mais des armes nucléaires. Lorsqu'il s'était présenté à la présidentielle, il voulait supprimer le DoE, mais en fait il ne savait pas du tout ce que fait ce ministère (en plus d'avoir eu un blanc monumental en direct à la télé sur le sujet).

Modifié par hadriel
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il y a 42 minutes, Tancrède a dit :

Bref, c'est l'expertise et la capacité de traitement et d'aide à la décision (et décision niveau affaires courantes) du NSC, l'interface du gouvernement avec tous les "outils" de l'Etat américain (forces armées, services de renseignement, services d'infos et de recherche, moyens de diffusion, diplomatie, agences fédérales, liaison avec les agences d'Etats...) qui dégage sans remplacement. 

Je dis whaouuuu ! Heureusement que Poutine n'a rien prévu non plus pour profiter de l'aubaine ! (il y a une belle uchronie à écrire...)

Quelqu'un disait ici l'autre jour que Trump ne pourrait pas faire de grands dégâts tout seul : entre les non-nommés qui vont partir avec la mémoire de leurs dossiers, de leurs services, les nommés douteux qui sont là pour profiter, les idéologues à la manque et ceux qui vont accéder à des infos secrètes sans que leur passé et leur loyauté ne soient validés, les dégâts risquent d'être considérables.

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Peut-être pas sans histoires, mais qu'il n'y aurait pas plus de vagues que ça. Une fois au pouvoir il comprendrait comment ça fonctionne et rentrerait dans les clous.

J'ai l'impression que le danger ne va pas venir de ses idées proprement dites, mais de son amateurisme.

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il y a 11 minutes, Kiriyama a dit :

Peut-être pas sans histoires, mais qu'il n'y aurait pas plus de vagues que ça. Une fois au pouvoir il comprendrait comment ça fonctionne et rentrerait dans les clous.

J'ai l'impression que le danger ne va pas venir de ses idées proprement dites, mais de son amateurisme.

Son amateurisme découle en partie de ses idées.

La grande série "just do it", "greed is good", primauté de la force, etc... Le drame supplémentaire est que la majorité parlementaire qu'il se trimbale est extremement marquée idéologiquement, théorise et légitime la corruption dans une grande mesure, et promeut des politiques absurdes et destructrices au nom de tout ça : il va faire face à des contre-pouvoirs sur certains sujets, mais pas du tout sur d'autres et d'autant plus que cette majorité détient désormais l'essentiel des leviers.

Vous me trouverez sans doute excessif : je pense que c'est totalement factuel meme si c'est flippant.

(et l'accent circonflexe ne marche plus :-)

Modifié par Boule75
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il y a 26 minutes, Kiriyama a dit :

Peut-être pas sans histoires, mais qu'il n'y aurait pas plus de vagues que ça. Une fois au pouvoir il comprendrait comment ça fonctionne et rentrerait dans les clous.

J'ai l'impression que le danger ne va pas venir de ses idées proprement dites, mais de son amateurisme.

Le danger viens surtout de la faiblesse de sa position au sein de ce qui est sensé être sont parti dont les caciques le tiennent littéralement par la chatte les couilles...

On focalise sur sa personne, mais ça nous fait oublier l'actuelle hégémonie sur les deux chambres des républicains que je trouve bien plus dangereuse que ce bouffon.

Bouffon qui, bien sur, peut être aussi éminemment dangereux s'il éprouve le besoin de surcompenser sa faiblesse d'une manière qu'on imagine pas encore :combatc:...

...

Modifié par Shorr kan
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51 minutes ago, Boule75 said:

Son amateurisme découle en partie de ses idées.

La grande série "just do it", "greed is good", primauté de la force, etc... Le drame supplémentaire est que la majorité parlementaire qu'il se trimbale est extremement marquée idéologiquement, théorise et légitime la corruption dans une grande mesure, et promeut des politiques absurdes et destructrices au nom de tout ça : il va faire face à des contre-pouvoirs sur certains sujets, mais pas du tout sur d'autres et d'autant plus que cette majorité détient désormais l'essentiel des leviers.

Vous me trouverez sans doute excessif : je pense que c'est totalement factuel meme si c'est flippant.

(et l'accent circonflexe ne marche plus :-)

Non, c'est la simple réalité, renforcée dans le système fédéral américain par le fait que le GOP contrôle aussi la grande majorité des Etats, dont le poids dans la définition et l'exercice du pouvoir qui s'applique au business et aux citoyens dans leurs vies quotidiennes est très important. 

Et, en lien avec ce que disait Kiriyama

1 hour ago, Kiriyama said:

J'imagine qu'il y a quand même des soupapes de sécurité pour assurer la transition.

C'est justement tout le point: nous aimons à nous penser comme vivant dans un univers sécurisé, où les gardes-fous (psychologiquement, les parents, le cadre dans lequel nous avons grandi où il y avait toujours quelqu'un/quelque chose pour nous rattraper/nous retaper si on tombait) existent, sont, et seront toujours là: la gouvernance, c'est pas pareil que cette illusion des parents tout-puissants. C'est de l'équilibrisme sans filet de sécurité dans la plupart des domaines: les grosses conneries se paient en vies humaines perdues ou ruinées (en nombres plus ou moins massifs), immédiatement ou de façon un peu diluée dans le temps. 

Dans le cas de la transition, comme je l'ai indiqué plus haut, ce qui est vraiment inquiétant n'est pas tant le retard et les manques constatés dans la nomination du cabinet (qui ne sera de toute façon pas prêt ou complet demain à midi), mais le retard et les manques, ou pour être plus direct, le vide complet, qu'on observe dans la multitude de postes en-dessous de ce niveau (les 4000/24 000 que j'évoque désormais fréquemment), et les immenses problèmes dans le processus destiné à les pourvoir (vérifications sur l'honnêteté, la loyauté, la compétence, le passé....). Ce sont des postes de hautes responsabilités, dont l'exercice est précisément ce qui assure la bonne marche continue du gouvernement. Et là encore, je ferais une exception pour les postes de direction pure (des services et agences en tous genres, soit généralement les postes de "director" et "deputy director"), voire même les postes de chefs de services sous ce genre de directeurs de premier rang (chefs de service qui peuvent être aussi des directions, ou tout autre titre: c'est là où la machinerie peut devenir confondante à décrypter); mais la masse des équipes de travail du haut de la pyramide de ces agences est ce qui va commencer à gravement manquer demain. Autant la plupart des agences et services peuvent expédier le quotidien pendant quelques semaines ou quelques mois sans que des problèmes graves ne surgissent (sauf en cas de crise importante dans un domaine ou un autre: là c'est très caca de pas avoir de direction), autant sans la masse de "deputy" ceci, de "vice" cela, "d'assistant" machin et de advisor bidule, (ou tout autre préfixe, suffixe ou titre dont la culture professionnelle américaine raffole à un degré inimaginable), il y a merdasse. Une vraie merdasse. Et encore plus parce qu'il ne s'agit pas là de manques dans une agence ou un service, ou de manque à un ou deux échelons de la bureaucratie, mais d'un manque généralisé à toutes les agences, et ce à tous les échelons ou presque des moyens de direction du pays. Le tout avec en plus une Maison Blanche (le centre nerveux du "cerveau" du pays qu'est l'exécutif) elle-même s'improvisant bordéliquement, ayant du procéder à un recrutement en catastrophe de son personnel (et là encore, ça ne laisse pas assez de temps pour examiner plusieurs candidats qualifiés par poste, vérifier leurs antécédents....): la Maison Blanche elle-même est un vaste organisme dont le personnel (sauf la sécurité et le personnel d'intendance) valse complètement à chaque administration, et où les 3 mois de la transition ne sont pas de trop pour voir l'équipe sortante chapeauter et acclimater la nouvelle. Le personnel trumpien n'a que très peu reçu ce genre de "crash course", tout connement parce que l'essentiel n'avait pas encore été recruté courant décembre, et même encore au mois de janvier.

Une grande partie sont justement parmis ces 4000 appointés directs, en plus du haut de l'organigramme des ministères/cabinets/departments et des agences et services fédéraux: l'Executive Office of the President (EOP) représente 2000 à 2500 personnels et 300 à 400 millions de dollars de budget annuel, et inclue en plus un effectif plus large et non comptabilisé dans cette catégorie de staffers de moindre rangs (secrétaires et assistants de "bas niveau", stagiaires....). L'essentiel de ces gens bosse dans la Maison Blanche elle-même et son annexe principale, l'OEOB (Old Executive Office Building: un ignoble bâtiment de style Second Empire, de l'autre côté de Pennsylvania Avenue, soit juste en face de la Maison Blanche), où se trouvent les locaux de l'équipe de transition et le bureau de Donald Trump jusqu'à demain (en plus d'une des résidences présidentielles). 

Et là non plus, il ne semble pas que beaucoup de monde soit prêt à faire fonctionner cette machinerie qui est le coeur du système. 

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Il y a 2 heures, Kiriyama a dit :

Je pensais que la présidence Trump serait "sans histoires", mais en fait, plus l'échéance se rapproche, plus je me dis que ça va être le souk.

Moi je pensais que ce serait le souk chez, eux, mais que le monde serait sans doute plus sûr qu'avec Hillary (car moins faucon)... 

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il y a 20 minutes, rendbo a dit :

Moi je pensais que ce serait le souk chez, eux, mais que le monde serait sans doute plus sûr qu'avec Hillary (car moins faucon)... 

On ne verra hélas que la version Trump, j'aurais bien aimé comparer :happy:

Sinon, compte tenu de ce que raconte @Tancrède : quelles formidables opportunités d'introduire des agents et des amis aux plus hauts niveau de l'administration US ! Un vrai bonheur...

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