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29 minutes ago, rendbo said:

Moi je pensais que ce serait le souk chez, eux, mais que le monde serait sans doute plus sûr qu'avec Hillary (car moins faucon)... 

Le meilleur jugement sur une comparaison Trump-Clinton que j'ai entendu est survenu avant la campagne générale, de la part d'un journaliste et satyriste liberato-conservateur, PJ O'Rourke, et je crois que je l'ai déjà cité ici: "Clinton is horrible, but within normal parameters. Trump is just horrible". Le simple fait du professionalisme de l'équipe Clinton serait sans doute à lui seul moins pire que ce que Trump risque d'amener, sous couvert de "changer Washington" et de populisme cheap. Sur le plan de la politique étrangère, oui Hillary Clinton a une mentalité de faucon, "a neocon's neocon" selon les ragots de Washington, mais elle a quand même appris comment le monde marche et quels équilibres il faut savoir préserver, ce qu'il ne faut pas dire ou faire, et surtout, contrairement à Trump, ce qu'on peut et ne peut pas se permettre dans les comportements, indications et niveaux de doutes qu'on exprime ou induit. L'ensemble de ces choses, Clinton aurait pu mieux les assumer que Trump, soit par elle-même, soit par les gens dont elle avait su s'entourer: idéologiques certes, pas vraiment un progrès, et dans l'ensemble sans doute, une politique intérieure et extérieure poursuivant sur les lignes actuelles (néolibéralisme béat....) et l'entropie lente qu'elles entraîne. Mais, et surtout de notre point de vue européen, une stabilité plus garantie, une visibilité plus grande. 

Modifié par Tancrède
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il y a 39 minutes, Tancrède a dit :

Dans le cas de la transition, comme je l'ai indiqué plus haut, ce qui est vraiment inquiétant n'est pas tant le retard et les manques constatés dans la nomination du cabinet (qui ne sera de toute façon pas prêt ou complet demain à midi), mais le retard et les manques, ou pour être plus direct, le vide complet, qu'on observe dans la multitude de postes en-dessous de ce niveau (les 4000/24 000 que j'évoque désormais fréquemment), et les immenses problèmes dans le processus destiné à les pourvoir (vérifications sur l'honnêteté, la loyauté, la compétence, le passé....)

Ce que je pige pas, c'est que trump était le candidat des républicains, l'un des 2 gros partis accédant régulièrement au pouvoir, et qui était aux commandes il y a 8 ans. Trump n'a rien prévu certes, mais le parti lui, n'a-t-il pas préparé l'alternance ces 8 dernières années ? Le parti républicain n'a pas des tas de vieux expérimentés de l'ère Bush et de nouveaux aux dents longues qui, pendant 8 ans, ont rongé leur frein et se sont tapés dessus pour être celui ou celle qui aura tel poste  (sauf postes trop proche du prez) et tels pouvoirs le jour où leur champion vaincra  ?

 

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à l’instant, max a dit :

Cette absence de filtrage "quand à son paraitre" de Trump est à ce point dérangeante, pour nous ?

Quand le PR philippin parle de son expérience d'employeur d'escadrons de la mort, ça ne dérange personne parce que ça reste les Philippines et qu'il peut insulter qui il veut, au fond tout le monde s'en fiche (sauf évidemment s'il parle de la maman d'un membre haut placé du Politburo chinois, auquel cas ça risque de se finir à coup d'obus chargés de maotai frelaté dans le derche). Mais là, nous parlons du dirigeant le plus puissant de la planète, de quelqu'un qui a la capacité d'atomiser, de réduire en pulpe de sciure n'importe quel autre pays sans bouger les oreilles.

On peut rajouter à cela qu'il est souvent dangereux en politique de dire ce que l'on pense vraiment.

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Le 18/01/2017 à 19:41, Rob1 a dit :

Assange n'a jamais été inculpé ni recherché par les autorités US.

(un peu en retard) : il me semble que les USA peuvent inculper secrètement certaines personnes, et notamment en matière de sécurité nationale, et encore plus quand ces personnes ne sont pas présentes sur le territoire américain. => il est probablement inculpé sans que ça ne soit révélé. A vérifier.

il y a 16 minutes, Carl a dit :

Ce que je pige pas, c'est que trump était le candidat des républicains, l'un des 2 gros partis accédant régulièrement au pouvoir, et qui était aux commandes il y a 8 ans. Trump n'a rien prévu certes, mais le parti lui, n'a-t-il pas préparé l'alternance ces 8 dernières années ? Le parti républicain n'a pas des tas de vieux expérimentés de l'ère Bush et de nouveaux aux dents longues qui, pendant 8 ans, ont rongé leur frein et se sont tapés dessus pour être celui ou celle qui aura tel poste  (sauf postes trop proche du prez) et tels pouvoirs le jour où leur champion vaincra  ?

Ca fait 7 ans qu'ils braillent qu'ils ont un plan alternatif à l'Obamacare (qui était modellé sur ce qu'avait fait Romney, un républicain, dans son état !) mais en fait, non.
C'est un parti qui a cessé de réfléchir sauf pour se faire du pognon et conserver le pouvoir. Ils ont déserté l'honnêteté intellectuelle, pour la plupart. Ils se sont fait bouffer par le tea party, par Fox, par Rush Limbaugh, et maintenant par Trump. On avait déjà eu de bons indices avec Bush jr, la dissolution immédiate de l'armée irakienne après la prise de Bagdhad, les diatribes anti-science, anti-françaises, etc, etc...

il y a 15 minutes, Ciders a dit :

Quand le PR philippin parle de son expérience d'employeur d'escadrons de la mort, ça ne dérange personne parce que ça reste les Philippines et qu'il peut insulter qui il veut, au fond tout le monde s'en fiche.

Ca ne va pas favoriser les investissements occidentaux chez lui pourtant. Tout le monde s'en fiche jusqu'à ce qu'on s'y intéresse, disons.

Modifié par Boule75
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http://foreignpolicy.com/2017/01/18/barack-obama-was-a-foreign-policy-failure/ (18 janvier 2017)

Le jugement de Stephen Walt sur la politique étrangère de Barack Obama. Après des compliments sur le retrait d'Irak, l'accord avec l'Iran, l'accord de Paris sur le Climat, le pivot vers l'Asie, etc... il juge que cette politique étrangère est un échec :

- il n'a rien compris aux printemps arabes dans un premier temps - notamment l'aventure libyenne est une catastrophe, et sa diplomatie au Yémen est inepte

- il n'a rien compris à la Russie

- il a perdu son temps avec Israël en nommant des conseillers pro-Israël, en étant naïf vis à vis de Netanyahou

- il n'a pas mis fin à la politique d'hégémonie libérale tous azimuth sans choisir de priorités, s'étant lié les mains en nommant des pro-hégémonie libérale aux postes clés

- il a poursuivi la "guerre contre la terreur", poursuivi les journalistes et les lanceurs d'alerte

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il y a 7 minutes, Boule75 a dit :

(un peu en retard) : il me semble que les USA peuvent inculper secrètement certaines personnes, et notamment en matière de sécurité nationale, et encore plus quand ces personnes ne sont pas présentes sur le territoire américain. => il est probablement inculpé sans que ça ne soit révélé. A vérifier.

Il me semble aussi. Encore faut-il trouver de quoi l'inculper. Parce que, autant les leakers comme Manning et Snowden ont signé un engagement au secret-défense et l'ont violé, ce qui est un délit, autant trouver une loi violée par Assange est peu évident.

A noter que cette peur de l'inculpation secrète l'empêchait pas de se balader en liberté jusqu'au jour où il a été recherché par les Suédois.

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il y a 10 minutes, Rob1 a dit :

Il me semble aussi. Encore faut-il trouver de quoi l'inculper. Parce que, autant les leakers comme Manning et Snowden ont signé un engagement au secret-défense et l'ont violé, ce qui est un délit, autant trouver une loi violée par Assange est peu évident.

A noter que cette peur de l'inculpation secrète l'empêchait pas de se balader en liberté jusqu'au jour où il a été recherché par les Suédois.

J'ai trouvé ça, à propos du processus standard en tout cas, qui suppose la convocation d'un grand jury. Il me semblait en outre que certaines portions du Patriot Act ou de ses avatars ultérieurs permettaient de rendre ce type de procédures encore plus discrètes dans certain cas, dans la grande série "vous êtes inculpé mais n'avez pas le droit d'évoquer l'affaire en public" qu'ils se trimbalent déjà.

Quand à savoir de quoi il pourrait être inculpé, mystère. Disons que je ne certifierais pas que la totalité de ses échanges électroniques soit restée confidentielle pour la NSA, et qu'il y a probablement matière à inculpation dans tout ça, ne serait-ce que de recel de secret variés.

Modifié par Boule75
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53 minutes ago, Carl said:

Ce que je pige pas, c'est que trump était le candidat des républicains, l'un des 2 gros partis accédant régulièrement au pouvoir, et qui était aux commandes il y a 8 ans. Trump n'a rien prévu certes, mais le parti lui, n'a-t-il pas préparé l'alternance ces 8 dernières années ? Le parti républicain n'a pas des tas de vieux expérimentés de l'ère Bush et de nouveaux aux dents longues qui, pendant 8 ans, ont rongé leur frein et se sont tapés dessus pour être celui ou celle qui aura tel poste  (sauf postes trop proche du prez) et tels pouvoirs le jour où leur champion vaincra  ?

 

Plusieurs points:

- comme rappelé fréquemment, l'équipe Trump ne croyait plus qu'elle avait une chance de gagner depuis longtemps avant l'élection, quoiqu'ils fassent depuis le 8 novembre pour la jouer cool et dire que tout était pensé et qu'ils savaient avant tout le monde (hé, y'en a beaucoup qui essaient de se vendre maintenant: ils ont la cote, ou pensent l'avoir)

- Trump est un empiriste: il a toujours fonctionné à la one again (sans doute en grande partie en ne mesurant pas les avantages qu'il avait avec la business structure, la fortune et le nom hérités de son père, tant son ego tend à lui faire s'auto-attribuer tous les mérites.... Et dégager toutes les fautes -c'est là que les sous-fifres servent, dans sa tête) et remis beaucoup de choses à sa bonne étoile, mais aussi au fait qu'il semble penser pouvoir toujours couvrir ses échecs sous le bagout et le fait d'orienter le débat. Si ça merde, c'est pas sa faute et lui n'en paie pas les conséquences personnellement (c'est tout ce qui compte dans son monde), et y'a toujours moyen de moyenner en baratinant son chemin vers la porte de sortie de crise et en pointant des doigts sur des coupables désignés

- le parti républicain ne s'attendait pas non plus à gagner depuis la victoire de Trump aux primaires, et une partie ne voulait pas non plus vraiment voir Trump président. Ils ne se sont aucunement préparés, et il n'est normalement pas à la charge du parti de préparer le fonctionnement de l'exécutif: le parti et ses élites sont surtout dans le législatif, vu qu'une équipe de campagne est toujours, dans une mesure plus ou moins importante, un greffon de dernière minute qui émerge des primaires et qui est avant tout lié à l'individu qui mène la barque et dispose à ce moment d'un capital politique suffisant pour n'écouter que plus ou moins marginalement les caciques de son parti. C'est le premier stade de séparation de l'exécutif et du législatif: priorités et modes de pensée différents, qui les conduiront, selon les résultats des élections, à un cocktail coopératif-adversarial particulier. En tout cas, au moins tant que les élections sont pas passées, et à moins que le candidat n'ait (chose rare) une emprise immense sur le parti, l'équipe de campagne ne laisse pas les apparatchiks du parti se mêler de ses affaires. 

- la plupart des "vieux briscards" républicains de l'exécutif, quand on parle des têtes de listes (ceux capables d'être un peu généralistes, holistiques, chefs d'équipes, arbitres...) ne sont pas nombreux, ne sont pas si compétents que cela, sont souvent radioactifs politiquement parce que liés à la dernière présidence si dénigrée (Rumsfeld par exemple), et/ou détestés au sein du GOP, sont très divisés entre eux, ont pour beaucoup de bien meilleurs postes et/ou de confortables retraites maintenant.... Beaucoup sont très vieux (surtout si on va chercher les compétents, liés à des administrations précédentes). Mais surtout, la plupart avaient surtout de la valeur quand opérant sous un chef qui les avait sélectionnés et organisés dans un tout cohérent, eux-mêmes à la tête d'une équipe.... Ce sont des ensembles, des mécanismes durs et longs à créer: le grand Etat-Major français de 1918, et la capacité d'EM en général à cette époque, étaient au top, mais ont vite cessé d'exister passé la guerre, non parce que les personnels avaient disparu ou même quitté le service, ou encore parce que les structures proprement dites avaient été dissoutes, mais parce qu'on avait vidé la chose de sa substance (équipes et sous-équipes en place, orchestration de leur travail, rotation organisée des personnes, passation du savoir-faire, connaissances mutuelles, mémoire institutionnelle, importance accordée à ces dynamiques inquantifiables....). Là, c'est pareil: tout le monde est allé son chemin, et personne n'a voulu et/ou pu rappeler suffisamment de gens (et les bons) suffisamment à l'avance pour relancer ces dynamiques

- il y a mine de rien 8 ans que le GOP n'a pas approché l'exécutif national: ça fait beaucoup de pertes de savoirs, savoirs-faires, automatismes, et surtout, concrètement, d'équipes de gens rôdés à la chose. A moins de vouloir très fort préserver une capacité à en reformer (ce qui se faisait avant et que les démocrates ont fait) en mobilisant des groupes de travail avec des chefs à plein temps, au moins l'année de la campagne, on est marron quand vient le 8 novembre. 

- comme l'évoque Boule75, le GOP a fait empirer toutes ces dérives dans la décennie écoulé: la mentalité anti-gouvernement a tellement cru qu'elle a dépassé les bornes de l'absurde depuis longtemps, si bien que l'expertise en est méprisée, tout comme les dysfonctionnements du Congrès ont augmenté, avec notamment une grave perte d'expérience et de capacité de travail dans les deux chambres (baisse drastique de la longévité moyenne des élus, baisse de niveau des staffers parlementaires). C'est un mal grave en grande partie du aux ravages faits par, d'une part, la constance depuis 40 ans de la mentalité "the government is the problem" et la perte de prestige du service public, et d'autre part, par la conquête du processus politique par l'argent: les carrières post politiques sont plus attractives, le fric dicte l'alignement des élus (et avec le temps, a changé le profil moyen de ceux qui visent l'élection), l'essentiel du temps d'un élu est désormais dédié à la recherche des fonds de campagne et au léchage de fion des bailleurs.... 

- sans réel chef d'orchestre, et avec une majorité si désunie, aucune chance que les conditions du succès aient été réunies, et cela renvoie aussi à l'extrême factionnalisme des hauts fonctionnaires gouvernementaux (qui sont le principal pool de recrutement des équipes de travail de l'exécutif), en cours d'emploi ou temporairement dans une autre carrière (think tanks et assimilés, entreprises privées et lobbying....), qui sont souvent alignés sur des groupes et individus particuliers au Congrès et dans les partis. Chacun veut jouer sa partition, caser ses "poulains" et copains.... Il suffit de regarder la Maison Blanche en termes de "factions", de "pôles": On a Trump, et on a l'establishment GOP autour de Priebus. Mais on peut subdiviser ces ensembles: Trump, c'est d'un côté le "cercle intime", de l'autre les affiliés non politiciens pros (genre la faction business pourrie, avec par exemple Icahn), avec aussi un "pôle populiste" (Banon) dont on ne sait pas ce qu'il donnera. Priebus, c'est toutes les divisions de l'establishment GOP, dont une est par ailleurs incarnée par le désormais très bien placé Mike Pence. Là-dedans, Trump n'a pas assez de capital politique pour s'imposer en chef d'orchestre: il a trop de manques. Pas de connaissances du fonctionnement de l'exécutif, du gouvernement, de Washington et de la loi, pas de "réservoirs" de gens (compétents et/ou loyaux) pouvant opérer la machinerie, pas d'assise électorale organisée suffisamment ferme, pas de faction au Congrès, et en plus, il a la masse de conflits d'intérêts qui lui pend au cul et que Ryan peut se décider à utiliser comme moyen de chantage (avec enquête et risque d'impeachment sur commande). Si on ajoute les problèmes qu'il se crée tout seul avec son abus de communication (ce qui a fait une de ses forces électorales peut vite devenir son principal handicap de gouvernant) entre autres, on a une idée du genre de machinerie qu'il est en mesure de créer et, plus important encore, de faire fonctionner comme un tout: c'est pas glorieux. 

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https://thehill.com/policy/finance/314991-trump-team-prepares-dramatic-cuts

De très grosses coupures de budget sont en chemin, on parle de 10 mille milliards de dollars US sur 10 ans. Plan qui correspond à ce que préconise The Heritage Foundation qui selon cet article a placé pas mal de proches dans la future administration.
La plupart des républicains sont très enthousiastes lorsqu'il s'agit de faire des "économies" donc cela a de bonnes chances de passer avec quelques concessions ici ou là.

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En ce jour 1 de l'ère géologique du Trumpinien, voici un point de vue pas tout-à-fait optimiste de John Dean, conseiller juridique de la Maison Blanche à l'époque Nixon, profondément impliqué dans les tentatives d'étouffer l'affaire du Watergate, puis plaidant coupable de ces tentatives et devenant la première personnalité officielle à reconnaître la réalité des malversations, qui une fois confirmées forcèrent Nixon à la démission.

Son point de vue se résume en deux parties :

- Trump ira bien plus loin dans la corruption et l'abus de pouvoir que Nixon, dont il partage déjà certains des pires traits de caractère "rancune obsessive, malhonnêteté foncière, ambition dévorante" sans aucune des qualités qui équilibraient la personnalité de Nixon, et ce avant même que ces instincts n'aient encore eu vraiment l'occasion de se déchaîner : "Attendez que Trump et son équipe se rendent vraiment compte des pouvoirs extraordinaires dont ils vont disposer - ce ne sera pas seulement palpitant, ce sera dangereux"

- Trump n'en subira aucune conséquence, aucune chance qu'il soit forcé à la démission ou déposé par le Congrès, parce que les pouvoirs de la présidence ont été constamment étendus depuis l'époque Nixon, et surtout parce que "les institutions supposées limiter le pouvoir d'un président — presse, Congrès, même les cours de justice — ont dans l'intervalle été rendues faibles et inefficaces par une sorte de paralysie partisane" tandis que "l'électorat américain est devenu insensible au scandale politique"

Le texte complet en anglais est ici.

 

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Un espoir pour le monde, à mon avis: vu sa mémoire de poisson rouge (sauf pour ce qui provoque sa rancune) et son temps d'attention très limité, je doute que Trump soit capable de mémoriser la procédure pour se servir du "football" (la mallette avec les scénaris nucléaires) et du "biscuit" (la carte encodée qui authentifie son autorité pour déclencher une frappe nucléaire).... Donc peut-être qu'au moins, de ce côté, on a une chance. 

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Pour contrecarrer les points de vues excessivement pessimistes, un article qui est un bonne synthèse à ce stade je trouve.

Il n'est pas en accès libre alors je le met ici (n'hésitez pas ceci dit à cliquer sur le lien pour bénéficier des pubs... et faire monter le taux de clique du rédacteur qui le mérite avec un si bon article si bien écrit :dry:)

http://premium.lefigaro.fr/international/2017/01/20/01003-20170120ARTFIG00075-et-si-trump-faisait-le-job.php

Citation

 

 

Et si Trump faisait le job ?

REPORTAGE - Le 45e président des États-Unis suscite des attaques de tout bord. Malgré de multiples dérapages et scandales, celui qui a intuitivement saisi le désarroi d'une Amérique oubliée des élites pourrait surprendre et démentir les scénarios les plus pessimistes. Atouts d'un président imprévisible…

Envoyée spéciale

Avec Donald Trump, un ouragan aux cheveux jaune orangé a traversé le ciel de la campagne présidentielle 2016, renversant tout sur son passage: les codes, les vaches sacrées idéologiques de tout bord et les rivaux politiques. En ce mois de janvier, le voilà maintenant qui fond sur Washington, et tout spécifiquement sur la Maison-Blanche, précédé par moult scandales et questions. Avec une incertitude immense. La présidence de Donald Trump s'ouvre sur un mot-clé: l'imprévisibilité.

Allons-nous assister à une véritable «apocalypse» politique et géopolitique, comme l'annoncent la quasi-totalité de la presse libérale et des élites démocrates, promptes à répéter imprudemment que le nouveau président est «illégitime» ? Ou assistera-t-on plutôt à un scénario«à la Reagan», qui verrait émerger un président certes pittoresque et sans expérience politique préalable, mais capable de faire le job?

Alors que le scandale du hacking russe de la campagne démocrate est dans tous les esprits, les observateurs s'inquiètent de la profonde défiance qui s'est installée entre le Président élu et les agences de renseignement qu'il a accusées d'avoir fait fuiter un rapport non sourcé sur ses possibles compromissions avec Moscou.«Des méthodes dignes de l'Allemagne nazie», a-t-il tweeté, démentant et parlant de «fausses nouvelles». Le site BuzzFeed, qui a publié le rapport, a été accusé d'être un «tas d'ordures». Vu la tension qui règne entre l'équipe Trump et la presse, le groupe des correspondants de la Maison-Blanche en est même à se demander s'il sera maintenu sous une présidence Trump, tout comme le briefing quotidien traditionnel du porte-parole présidentiel.

Malgré le côté indomptable de Trump, ses partisans restent confiants

A Washington, une ville qui a voté massivement démocrate, beaucoup disent avoir le tournis.«Je ne sais pas ce que je dois dire à mes enfants, je ne sais même pas si je dois aller manifester contre Trump le 21», confie une vendeuse du Safeway de Georgetown, un peu déboussolée. «On verra bien», dit une autre, qui, elle, sera de la «grande manifestation des femmes» contre Trump, où des centaines de milliers de participants sont annoncés. Ce désarroi est dû en bonne part aux traces laissées par une rude campagne. La moitié du pays, qui n'a pas élu Trump, a été révoltée par la manière brutale dont il a piétiné les slogans de la globalisation «toujours gagnante», des frontières ouvertes et du multiculturalisme, se gaussant du politiquement correct et plaidant pour un retour à la protection des frontières et de l'industrie américaine, ainsi que pour un réalisme décomplexé face à l'islam radical. Cette Amérique-là peine à avaler la réalité même de sa victoire.

Mais ce côté indomptable de Trump est ce qui pousse en revanche ses partisans à rester confiants. Pour eux, la pire chose serait que leur champion se laisse ronger par le système. Le magnat de la Silicon Valley, Peter Thiel, qui a soutenu Trump pendant sa campagne suscitant l'opprobre de tous les autres tycoons (magnats) de la high-tech, se dit par exemple très optimiste. «Donald Trump a une capacité phénoménale à établir des liens avec ses interlocuteurs parce qu'il sait exactement leur dire ce qu'ils veulent entendre», confiait-il récemment pour justifier son optimisme, affirmant que le nouveau président avait séduit les grands patrons de la Silicon Valley lors d'une récente réunion, malgré les préventions aiguës de ces derniers. Un espoir qui s'exprime dans l'excellente santé des marchés boursiers depuis l'élection.

Trump à la Maison blanche: un événement historique pour un personnage atypique. - Crédits photo : DON EMMERT/AFP

Dans les capitales européennes, les dirigeants sont pris de panique, au vu des propos peu amènes que tient Donald Trump sur l'Otan et surtout l'Union européenne, dont il dénonce l'impuissance, louant en revanche le Brexit et pariant que d'autres Etats vont suivre l'exemple anglais. Pékin, de son côté, ne cache ni sa colère ni sa stupéfaction, annonçant des temps de confrontation, depuis que Trump a osé prendre un appel de la présidente de Taïwan (du jamais-vu depuis 1979).

Le brouillard d'imprévisibilité qui est tombé sur Washington doit évidemment beaucoup à la personnalité du milliardaire new-yorkais. Si Donald est si insaisissable, c'est d'abord parce que c'est un homme d'instinct et non un idéologue, un homme d'affaires pragmatique, qui va chercher à gauche comme à droite ce qui l'intéresse, mais est prêt à expérimenter ce qui peut marcher, et à changer, notent ses proches. Il a longtemps été démocrate, avant de devenir républicain. Il donne raison à son camp sur la question des baisses d'impôts et de la dérégulation qu'il annonce massives. Mais il a aussi malmené la doxa républicaine en critiquant la vache sacrée du libre-échange. Il souhaite aussi un grand plan d'investissement dans les infrastructures, qui réjouit le camp démocrate. «Ce pourrait être un atout pour débloquer la paralysie du Congrès», juge la journaliste Linda Feldmann, du Christian Science Monitor, qui le voit bien aller chercher l'appui des démocrates, si les républicains renâclent sur les infrastructures ou le protectionnisme commercial. L'éditorialiste de Newsmax, John Gizzi, parle de manière générale d'un alignement des étoiles pour les républicains, qui pour la première fois depuis longtemps, auront le contrôle de la présidence, des deux Chambres et de la Cour suprême.

Il ne faut pas l'oublier, Donald Trump a toujours été un outsider. Il venait de la banlieue de Queens, et était considéré comme un parvenu par l'aristocratie blanche des White Anglo-Saxon Protestants. Il a fait son chemin avec l'aide des juifs de la Grosse Pomme, très puissants dans l'immobilier, qui en ont fait presque l'un des leurs, raconte une source informée. En raison de ce statut d'outsider, Trump ne s'est jamais senti appartenant au système et à «l'élite du sperme chanceux» comme il l'appelle, montrant un mépris total des «règles». C'est sans doute pour ces raisons qu'il a osé répondre aux images compromettantes le montrant en train de tenir des propos de corps de garde sur sa manière de séduire les femmes, en conviant à son débat avec Hillary plusieurs anciennes relations de Bill Clinton qui accusaient ce dernier de harcèlement sexuel ou de viol… Œil pour œil.

Son compte Twitter au centre de sa politique de contre-attaque

Cette philosophie de la contre-attaque a été perpétuée pendant la transition, à l'aide du fameux compte Twitter du nouveau président, une arme de choix pour riposter aux critiques. Ainsi a-t-il fustigé la célèbre actrice Meryl Streep récemment, la jugeant «très surestimée», après qu'elle l'a, il est vrai, violemment attaqué. Cette pratique du tweet devrait continuer une fois l'investiture passée, malgré le souhait d'une majorité d'Américains de le voir y renoncer.

Trump, qui compte près de 40 millions d'abonnés sur Facebook et Twitter, la juge vitale pour ne pas abandonner à des médias souvent à charge le récit de sa présidence. Il vient d'ailleurs d'aligner quelques tweets vengeurs contre le représentant démocrate John Lewis, figure historique de la bataille pour les droits civiques qui avait déclaré qu'il boycotterait l'investiture car il jugeait le Président «illégitime» et élu avec l'appui de Moscou. «Des mots, des mots, des mots», a répondu vertement Trump, affirmant que le représentant ferait mieux de s'occuper de son district électoral, étranglé, a-t-il écrit, par le crime et la pauvreté.

Cette manière de rendre coup pour coup, un réflexe qui lui a été enseigné par son père et son mentor Roy Cohn, suscite l'indignation des élites. S'il est capable de s'en prendre à Lewis ou Streep, deux sommités, qui respectera-t-il, s'exclament journalistes et intellectuels, s'inquiétant de la capacité de Trump à passer par-dessus la tête de tous les pouvoirs intermédiaires.

Mais tout en reconnaissant qu'il y a une vraie question sur l'avenir du quatrième pouvoir, Joshua Mitchell, professeur de théorie politique à l'université de Georgetown, note que la faute en revient en partie à la presse libérale, qui «agit comme une force partisane au lieu de jouer son rôle de contre-pouvoir indépendant». Et de préciser:«Il ne faut pas s'étonner que Trump tente de marginaliser une presse libérale qui se comporte comme le bras armé du Parti démocrate.»

«Not my president!» Depuis le 8 novembre au soir,  des manifestants se relaient devant la Trump Tower, à  New York, pour protester contre l'élection de Donald Trump. - Crédits photo : © Mega / KCS PRESSE

Pour le professeur, la pratique du tweet par Trump exprime avant tout son âme de «commercial». «Trump en use pour lancer un grand marchandage, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du pays, et aborder la présidence en position de force», décrypte-t-il. Dans cette optique, il s'agit de prendre des positions rhétoriques parfois extrêmes pour déstabiliser le futur interlocuteur et arracher ainsi des concessions. La manière dont le Président élu a tweeté sur sa volonté de remettre en cause la politique de la Chine unique, est caractéristique. Risqué? Certes. Mais Trump affectionne l'effet de surprise et l'incertitude, estimant sans doute comme le cardinal de Retz, que les gens n'en sortent qu'à leurs dépens.

Pour lui, «la rhétorique est de la politique, tandis que gouverner c'est agir», note Mitchell, persuadé qu'il ne faut pas accorder, du coup, une importance «trop grande» à ce que dit le Président élu, «mais plutôt regarder ses actes, pour comprendre ce que pourrait être la future présidence».

De ce point de vue, il dit que les tweets de Trump, scrutés par la presse, sont moins parlants que les choix qu'il a opérés en constituant son gouvernement. «On nous parle d'un président qui veut tout contrôler, mais je constate qu'il a formé un gouvernement de personnalités fortes et compétentes, des mâles alpha, venus du monde militaire, du business, et des cercles reaganiens, qui ont déjà montré dans leurs réunions leur capacité à défendre un point de vue potentiellement différent de celui du président», observe-t-il.

Le général Mattis, nommé au Pentagone, ou Rex Tillerson, patron d'ExxonMobil qui devrait prendre la tête de la diplomatie, n'ont notamment pas hésité à exprimer leur profonde méfiance vis-à-vis du régime poutinien, en pleine polémique sur les liens et compromissions, jamais démontrés, de Trump en Russie. Les deux hommes ont aussi exprimé leur attachement fort à l'Otan. Autant de sujets sur lesquels Trump a suscité maintes sueurs froides. Mais loin de se formaliser de ces divergences apparentes, le nouveau président a annoncé, par tweet, qu'il était ravi d'avoir des ministres qui aient une liberté de langage. «Il a nommé des gens capables de revenir sur sa rhétorique incendiaire, c'est important. Ce sont ces gens-là qui vont gouverner», prédit Mitchell, tout en se disant sûr que Trump sera l'ultime décideur.

Dans une récente interview, l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Richard Nixon, Henry Kissinger, espère une bonne surprise. «Trump est un phénomène que les pays étrangers n'ont pas encore vu, une expérience choquante. Mais vu le vide partiel d'aujourd'hui et les nouvelles questions qu'il est capable de poser, cela pourrait créer quelque chose de remarquable», a-t-il noté, après avoir rencontré plusieurs fois le Président élu pendant la transition. «Je ne dis pas que cela va se faire, mais il y a une extraordinaire fenêtre d'opportunité», précise-t-il ensuite. «Nous devons donner un peu d'espace à cette équipe, au lieu de crier au loup avant même que le rideau ne se soit levé, conclut le professeur Mitchell. Car à force d'alarmisme, le jour où un danger réel sera là, plus personne ne bougera si notre parole est discréditée.»

 

 

Modifié par c seven
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il y a 18 minutes, c seven a dit :

Pour contrecarrer les points de vues excessivement pessimistes, un article qui est un bonne synthèse à ce stade je trouve.

C'est surtout un panégyrique qui, de plus, après avoir posé un question légitime ("fera-t-il le job ?"), n'y répond pas du tout...

Il met sur le même plan des déclarations lamentables devant caméra du Trump concernant le femmes avec des accusations purement inventées contre les Clinton, ne mentionne en rien le caractère d'escroc du nouveau président, le présente comme un gars de banlieue qui a réussi, prétend contre toute raison qu'il va "combattre le système" (6 bandits de Goldman Sachs dans son équipe, je te le rappelle...).

Il y a d'autres trucs faux :

Citation

Il souhaite aussi un grand plan d'investissement dans les infrastructures, qui réjouit le camp démocrate.

Même si le premier terme de la phrase est vrai en apparence, et comme en fait il est faux, le second terme ne vaut rien.

Citation

 

alignement des étoiles pour les républicains, qui pour la première fois depuis longtemps, auront le contrôle de la présidence, des deux Chambres et de la Cour suprême.

 

Faux aussi : la Cour Suprême est à droite depuis des décennies et les majorités dans les deux assemblées + présidence, c'est ça :

Combined--Control_of_the_U.S._House_of_R

Ca me fait penser à un résumé des épisodes précédents dans Koh Lanta ou un machin aussi truqué du même ordre.
Bref : du Breibart light, de la propagande, dans le Figaro. Il n'y a pas que Poutine qui... Oh wait!

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2 hours ago, Alexis said:

En ce jour 1 de l'ère géologique du Trumpinien, voici un point de vue pas tout-à-fait optimiste de John Dean, conseiller juridique de la Maison Blanche à l'époque Nixon, profondément impliqué dans les tentatives d'étouffer l'affaire du Watergate, puis plaidant coupable de ces tentatives et devenant la première personnalité officielle à reconnaître la réalité des malversations, qui une fois confirmées forcèrent Nixon à la démission.

Son point de vue se résume en deux parties :

- Trump ira bien plus loin dans la corruption et l'abus de pouvoir que Nixon, dont il partage déjà certains des pires traits de caractère "rancune obsessive, malhonnêteté foncière, ambition dévorante" sans aucune des qualités qui équilibraient la personnalité de Nixon, et ce avant même que ces instincts n'aient encore eu vraiment l'occasion de se déchaîner : "Attendez que Trump et son équipe se rendent vraiment compte des pouvoirs extraordinaires dont ils vont disposer - ce ne sera pas seulement palpitant, ce sera dangereux"

- Trump n'en subira aucune conséquence, aucune chance qu'il soit forcé à la démission ou déposé par le Congrès, parce que les pouvoirs de la présidence ont été constamment étendus depuis l'époque Nixon, et surtout parce que "les institutions supposées limiter le pouvoir d'un président — presse, Congrès, même les cours de justice — ont dans l'intervalle été rendues faibles et inefficaces par une sorte de paralysie partisane" tandis que "l'électorat américain est devenu insensible au scandale politique"

Le texte complet en anglais est ici.

 

J'aime bien le passage sur la presse et le seuil de tolérance du public au scandale: l'une des évolutions des médias dans les dernières décennies, outre la banalisation des gros titres (par l'abondance extrême du support -numérique aujourd'hui- et la multiplication des moyens de vous les foutre sous le nez, que vous le demandiez ou non), est le mode narratif des "breaking news" permanentes et des "scandales". Tout est "énormisé" (copyright moi) en permanence, ce qui s'assimile au global à des dizaines de médias qui crient au loup toutes les quinze secondes..... Qu'on ne s'étonne pas si plus grand monde ne réagit, et si les personnalités qui y réagissent publiquement en essayant de dire que telle ou telle nouvelle, telle ou telle accusation, tel ou tel acte, est scandaleux, ne trouvent pas vraiment beaucoup d'audience... Parce que le mot "scandale" et ses synonymes n'impactent plus vraiment les esprits. 

 

 

Sinon, nouvelles du front du staffing de la Maison Blanche: après avoir passé beaucoup de temps à accuser Obama d'avoir été le "fondateur" d'ISIS et de ne pas vraiment vouloir mener la guerre contre l'organisation (et d'y être donc très mauvais), Trump a demandé hier soir à la personne chargée par Obama de chapeauter la lutte contre ISIS, Brett McGurk, de rester en place pendant un moment..... Parce que Trump n'a pas été foutu de trouver une personne, et encore moins d'assembler une équipe, capable de faire le job. Grand dieu, pourquoi voudrait-il garder quelqu'un dont il a condamné l'incompétence:dry:? Mais ce n'est pas tout: Trump a aussi demandé hier soir à plus de 50 "senior staffers" (cad le top du top de l'Executive Office et de la haute fonction publique, les gens de l'aile ouest de la Maison Blanche et des bureaux d'angle des étages supérieurs de l'OEOB, les têtes des grandes agences) d'Obama de rester en poste. Le directeur du National Counterterrorism Center, le patron de la DEA..... Ont ainsi reçu ces demandes, de même que le sous-secrétaire au Trésor en charge du renseignement financier ("financial intelligence" et lutte contre le financement du terrorisme), qui va être placé de fait en charge de tout le Treasury Department (parce que Mnuchin va mettre du temps à être confirmé, si il l'est vu qu'il rencontre des problèmes... Et semble en fait complètement incompétent). Le chiffre de 50+ serait en fait en augmentation constante à mesure que les heures passent, comme si l'équipe Trump paniquait tout d'un coup. Il est pour l'instant difficile d'avoir une idée des réponses, mais on sait qu'au moins 3 ont dit non, dont un très haut responsable au bureau du Director for National Intelligence. 

Les postes les plus essentiels parmi les "presidential appointees" (plus de 4000, sans compter les 24 000 qui en découlent) sont au nombre de 690: ce sont ceux qui nécessitent un processus d'examen et de confirmation par le Sénat: seulement 30 nominations ont été annoncées, AUCUN nominé n'a été confirmé (et à midi -18h chez nous- c'est la grande bascule), et 660 attendent encore un candidat. Pour les postes ne dépendant pas d'une confirmation par le Sénat, c'est, de façon contradictoire, encore pire: il n'y a quasiment aucune nomination, et il n'y a pas eu de prorogation légale. Beaucoup va dépendre en fait des gens en place qui accepteront ou non de rester (patriotisme? Pressions diverses?). Le NSC (autour de 400 personnes) sera virtuellement vide si les personnels actuels respectent les règles (et leurs tropismes pour certains) et se barrent. J'avais mentionné le cas symbolique de la National Nuclear Safety Administration, dont les patrons n'ont pas reçu de demande officielle de rester (et encore moins dans les délais voulus); il semble que cette demande soit arrivée hier soir, alors que les personnes concernées ont fait leurs bagages et ont pris leurs dispositions (et sans doute trouvé un autre job). 

 

 

Honnêtement, j'essaie de pas me perdre dans le détail, mais c'est flippant tant le cafouillage, l'amateurisme, le je m'en foutisme, semblent omniprésents. 

Modifié par Tancrède
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il y a 19 minutes, Tancrède a dit :

...

Sinon, nouvelles du front du staffing de la Maison Blanche: après avoir passé beaucoup de temps à accuser Obama d'avoir été le "fondateur" d'ISIS et de ne pas vraiment vouloir mener la guerre contre l'organisation (et d'y être donc très mauvais), Trump a demandé hier soir à la personne chargée par Obama de chapeauter la lutte contre ISIS, Brett McGurk, de rester en place pendant un moment..... Parce que Trump n'a pas été foutu de trouver une personne, et encore moins d'assembler une équipe, capable de faire le job. Grand dieu, pourquoi voudrait-il garder quelqu'un dont il a condamné l'incompétence:dry:?

...

 

En plus, pourquoi demander à quelqu'un d’autre de lui pondre une stratégie ? Le garçon n'était pas sensé avoir un "plan secret" pour culbuter Daech en 30 jours ? hum:dry:

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25 minutes ago, Shorr kan said:

En plus, pourquoi demander à quelqu'un d’autre de lui pondre une stratégie ? Le garçon n'était pas sensé avoir un "plan secret" pour culbuter Daech en 30 jours ? hum:dry:

 

16 minutes ago, Rochambeau said:

En même temps c'est un "plan secret", même pour lui ...

La réalité est une chose très fluide pour le Donald: il la décrète, il la nie, il la déforme.... "En parole, rien ne lui résiste", comme Druon le dit de Charles de Valois, le frère matamore/Tartarin de Philippe le Bel dans les Rois Maudits. Le problème, c'est qu'à force de décréter sa réalité, il peut finir par perdre quelques repères. 

[Mode Donald Trump ON]

- Merde! Je retrouve plus mon plan secret anti-ISIS! J'étais sûr de l'avoir foutu dans ma poche quand j'en ai parlé à la télé

- (Melania) Rappelle-toi chouchou, tu as mis ta main dans ta poche pour t'agripper l'entrejambe: ça te détend toujours quand tu es nerveux, d'empoigner un entrejambe

- merde, c'est vrai! Donc en fait mon plan secret est ailleurs?

- tu es sûr d'en avoir un?

- meuwih! Forcément! J'ai un post-it sur le bureau, et j'ai annoncé que j'en avais un.... Donc doit y en avoir un.... Quelque part

[Mode Donald Trump OFF]

 

On se demandait, il y a un certain nombre de pages, à quel dirigeant romain Trump pouvait être comparé.... Je reste sur mon opinion d'alors: il est le résultat d'un improbable croisement entre Marc Antoine et Eliogabale (pour ceux qui sont branchés par ce genre de parallèles historiques tout à fait creux mais pas toujours tant que ça). Aussi creux, vain, superficiel et rapace qu'Antoine, voulant les apparences de la puissance et ce qu'elle lui permet pour des vengeances mesquines et l'écrasement de qui le critique (à voir: qui sera le Cicéron de Trump, avec tête, langue et mains coupées puis clouées sur le Forum?), juste pour satisfaire son image de lui-même, et faire son beurre. Eliogabale pour le côté délirant, encore plus vain, histrionique, pantin de la cabale s'occupant du pouvoir en coulisses. 

 

 

 

EDIT: Petit correctif. j'avais évoqué les 50+ très hauts fonctionnaires à qui il a été demandé en catastrophe de rester en poste hier soir..... Le nombre a l'air d'être plus important, mais il s'agit en fait seulement des personnes à qui une telle demande a été faite.... Dans la seule sphère de la Sécurité Nationale. Une floppée d'autres requêtes comparables aurait été faite dans le même temps pour tout ce qui concerne la "sphère domestique". 

 

Modifié par Tancrède
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il y a 19 minutes, Tancrède a dit :

On se demandait, il y a un certain nombre de pages, à quel dirigeant romain Trump pouvait être comparé.... Je reste sur mon opinion d'alors: il est le résultat d'un improbable croisement entre Marc Antoine et Eliogabale (pour ceux qui sont branchés par ce genre de parallèles historiques tout à fait creux mais pas toujours tant que ça). Aussi creux, vain, superficiel et rapace qu'Antoine, voulant les apparences de la puissance et ce qu'elle lui permet pour des vengeances mesquines et l'écrasement de qui le critique (à voir: qui sera le Cicéron de Trump, avec tête, langue et mains coupées puis clouées sur le Forum?), juste pour satisfaire son image de lui-même, et faire son beurre. Eliogabale pour le côté délirant, encore plus vain, histrionique, pantin de la cabale s'occupant du pouvoir en coulisses. 

Marc-Antoine et Héliogabale étaient quand même beaucoup mieux coiffés, le "Hairstyle" a perdu depuis..

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

l'une des évolutions des médias dans les dernières décennies, outre la banalisation des gros titres (par l'abondance extrême du support -numérique aujourd'hui- et la multiplication des moyens de vous les foutre sous le nez, que vous le demandiez ou non), est le mode narratif des "breaking news" permanentes et des "scandales". Tout est "énormisé" (copyright moi) en permanence, ce qui s'assimile au global à des dizaines de médias qui crient au loup toutes les quinze secondes..... 

Dans le genre, j'aime assez le bandeau orange Urgent qui apparaît souvent en haut de la page d'accueil du Figaro... la plupart du temps pour annoncer quelque chien écrasé, déclaration creuse du politicien lambda, ou résultat sportif. :laugh:

 

Citation

Mais ce n'est pas tout: Trump a aussi demandé hier soir à plus de 50 "senior staffers" (cad le top du top de l'Executive Office et de la haute fonction publique, les gens de l'aile ouest de la Maison Blanche et des bureaux d'angle des étages supérieurs de l'OEOB, les têtes des grandes agences) d'Obama de rester en poste. (...)

Les postes les plus essentiels parmi les "presidential appointees" (plus de 4000, sans compter les 24 000 qui en découlent) sont au nombre de 690: ce sont ceux qui nécessitent un processus d'examen et de confirmation par le Sénat: seulement 30 nominations ont été annoncées, (...)

Honnêtement, j'essaie de pas me perdre dans le détail, mais c'est flippant tant le cafouillage, l'amateurisme, le je m'en foutisme, semblent omniprésents. 

A quelque chose malheur sera (peut-être) bon, si ce système stupide du remplacement systématique d'un si grand nombre de hauts responsables gouvernementaux est repensé du fait des prévisibles cafouillages, qui d'après ce que tu expliques devraient être spectaculaires dans les semaines et les mois à venir.

Politiser des fonctions pour lesquelles compétence technique, juridique, administrative ou autre sont primordiales est particulièrement mauvais :

- Non seulement c'est se priver d'une grande partie de l'expertise et de la compétence disponible pour cette seule raison qu'elles ne sont pas de la bonne couleur partisane

- Mais encore et peut-être surtout c'est inciter très fortement chaque responsable à se "marquer" du point de vue partisan pour se faire bien voir plutôt que de chercher avant tout à faire du bon boulot dans les faits

- Tout en propulsant aux plus hautes fonctions un nombre élevé de gens du bon parti mais qui n'ont pas la compétence - non seulement au sommet de la hiérarchie où il est pratiquement inévitable que ça arrive, mais comme tu l'expliques aux échelons hauts et moyen-hauts

- Et en forçant pratiquement un grand nombre de gens qui ont les capacités à trouver d'autres revenus dans les intervalles où leur parti n'est pas au pouvoir, c'est-à-dire en pratique à pantoufler dans le privé... qui en acquiert forcément une emprise d'autant plus grande, renforçant la mainmise d'intérêts privés sur les institutions chargées de gouverner dans l'intérêt général.

On a beau aimer les décrier, l'ENA et les grands corps d'ingénieurs de l'Etat peuplés de X-Mines, X-Ponts, X-Armement et X-Etc ont du bon, d'autant plus comparés à une aberration de ce genre. Après la prise de pouvoir de Mitterrand, il a été accusé à tort ou à raison de "chasse aux sorcières"... mais il s'agissait tout au plus de centaines de personnes, peut-être moins de 100 - je ne me rappelle que des grandes lignes j'étais enfant à l'époque je ne l'ai suivi que de loin - et de plus ce n'était pas "tout d'un coup", ça a été étalé sur un certain nombre de mois sans risque de désorganiser l'Etat.

 

Mémo au Président
Une fois sorti de cette panade, fonder une NAS, pardon une GNAS - Great National Administration School - recrutée sur concours national au seul mérite
Voir Charles de G. 1945 et une mission d'étude chez les bouffeurs de grenouille pour les détails

 

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

 EDIT: Petit correctif. j'avais évoqué les 50+ très hauts fonctionnaires à qui il a été demandé en catastrophe de rester en poste hier soir..... Le nombre a l'air d'être plus important, mais il s'agit en fait seulement des personnes à qui une telle demande a été faite.... Dans la seule sphère de la Sécurité Nationale. Une floppée d'autres requêtes comparables aurait été faite dans le même temps pour tout ce qui concerne la "sphère domestique". 

Merci pour ton sacrifice (? Des fois j'ai un doute:chirolp_iei: ) a suivre l'introduction de la dernière génération de Dallas.... Pardon d'alligator dans le marais de Washington

Aurais tu un article sous la main qui en parle ? 

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2 minutes ago, rogue0 said:

Merci pour ton sacrifice (? Des fois j'ai un doute:chirolp_iei: ) a suivre l'introduction de la dernière génération de Dallas.... Pardon d'alligator dans le marais de Washington

Aurais tu un article sous la main qui en parle ? 

Non, ça c'étaient les infos télé d'hier soir sur diverses chaînes, avec notamment une des sources journalistiques venant pour une interview sur le sujet: Steven Chu, le premier Secretary of Energy d'Obama, qui avait entre autres géré la transition 2008-2009, et a placé l'essentiel des gens dans ce département et connaît une bonne partie des hauts fonctionnaires de l'administration Obama (et est en contact avec eux, mais est aujourd'huipeu touchable). 

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