Boule75 Posté(e) le 8 février 2017 Share Posté(e) le 8 février 2017 il y a 39 minutes, Wallaby a dit : https://www.law360.com/articles/884154/ita-levies-hefty-dumping-duties-on-chinese-fertilizer (24 janvier 2017) L' Office du commerce international (ITA) décrète une taxe de 493% sur le sulfate d'ammonium chinois, un composant d'engrais accusé de dumping. Une décision explosive ! 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 http://www.europe1.fr/international/etats-unis-donald-trump-souhaite-dans-une-lettre-une-relation-constructive-avec-la-chine-2973155 (9 février 2017) Donald Trump a envoyé à son homologue chinois Xi Jinping une lettre dans laquelle il souhaite une "relation constructive". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Hmmm ... http://www.lefigaro.fr/international/2017/02/09/01003-20170209ARTFIG00095-trois-semaines-apres-son-investiture-donald-trump-en-plein-conflit-d-interets.php 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) il y a 47 minutes, FATac a dit : http://www.lefigaro.fr/international/2017/02/09/01003-20170209ARTFIG00095-trois-semaines-apres-son-investiture-donald-trump-en-plein-conflit-d-interets.php Du coup, on apparaît moins décalés avec nos affaires népotiques ? Modifié le 9 février 2017 par Skw 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 9 février 2017 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 février 2017 2 minutes ago, Skw said: Du coup, on apparaît moins décalés avec nos affaires népotistes ? Première affaire impliquant les conflits d'intérêts de la famille Trump à trouver une issue juridique: je l'avais mentionnée bien plus haut, mais l'histoire a trouvé une conclusion, au moins temporaire, avant-hier soir. Il s'agit d'une "petite" histoire puante (au -mal-propre et au figuré) d'un business qui a fait faillite en Caroline du Sud, et qui appartenait à Donald Trump Jr (qui semble, comme son paternel, collectionner les foirades). Une entreprise repreneuse s'était pointée, annonçant vouloir récupérer ce qu'il restait et re-développer (pour obtenir l'appui de l'Etat).... Mais contesta le fait d'avoir à nettoyer le site principal de la dite entreprise, très pollué par toutes les saletés chimiques laissées sur place depuis la faillite, ce qui serait légal en Caroline du Sud (et donc avec un nettoyage à la charge de la collectivité, si le précédent proprio est dans l'incapacité de financer le nettoyage), et aurait coûté quelques millions..... Si et seulement si l'entité repreneuse n'était pas liée ou, dans les faits indistinctes, de l'entité défaillante. Or, le repreneur n'était autre que.... L'actuel président des USA, aussi connu dans le business (de reprendre les foirades du rejeton, une tradition familiale) sous le nom de code de "papounet". l'Etat refuse donc de se faire refiler la note, l'organisation Trump conteste et va en justice; mais entre-temps, le plaignant devient président.... Oups. Des fonctionnaires de niveau moyen, et un juge local, ont donc la délicate tâche de dire oui ou merde à l'homme le plus puissant du monde, qui a la gâchette revancharge plus que facile, l'orgueil chatouilleux et un sens bien compris et on ne peut plus égoïste de ses intérêts (et tant pis pour la collectivité), même quand il s'agit de "clopinettes" (je crois que la facture en question est autour de 2-3 millions). Quoiqu'il en soit, la procédure a suivi son cours, et mardi soir, il a été décidé que la loi était claire, et le cas on ne peut moins contestable: l'entité repreneuse est Trump, l'entité faillie est Trump, donc Trump doit payer. Maintenant, l'Etat doit-il craindre pour ses subventions fédérales? Trump semble quand même en train de se mettre l'intégralité du pouvoir judiciaire des USA à dos (même son nominé pour SCOTUS s'est fendu d'une légère critique sur le fait d'insulter des juges en exercice), en multipliant les insultes en addition de ses mesures cavalières et executive orders rédigés par des glandus. Ca semble pas une bonne idée de transformer, surtout aussi ouvertement et directement, les cours de justice en champ de bataille politisé. Ca non plus, c'est pas bon pour l'Etat de droit et la démocratie. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. FATac Posté(e) le 9 février 2017 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 27 minutes, Skw a dit : Du coup, on apparaît moins décalés avec nos affaires népotistes ? Tu veux parler de ça ? Révélation 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) Pffff, c'est chiant tout ça.... Depuis quand on n'a pas eu un bon scandale sexuel, avec des politiques photographiés ou filmés dans des positions ou tenues compromettantes? Au moins, l'histoire de Trump avec des prostiputes pissant sur un lit, c'était un peu marrant. Et honnêtement, plus le temps passe, plus je me dis qu'il y a vraiment quelque chose là-dessous: l'attitude de Trump par rapport à Poutine (à ce stade, le seul chef d'Etat à l'encontre duquel il n'ait rien dit de désobligeant, même quand mis le nez dans l'évidence) et à la Russie semble chaque jour plus étrange, trop pour la simple coquetterie d'aller à contre-courant et/ou d'essayer de changer les fondamentaux de la politique étrangère américaine. Et puis.... C'est une histoire bien trop marrante pour être mise de côté . Plus encore, c'est trop hallucinant, trop énorme (et trop lié à des vraies histoires de Trump et ses financements douteux), pour ne pas avoir une part de vérité. Donc les "pee pee jokes" auxquelles s'adonnent à coeur joie les comiques américains depuis quelques temps DOIVENT continuer.... Pour le bien de la vérité et de la démocratie (vous sentez, là, la musique inspirante et la main sur le coeur, le regard vers l'horizon, plein de nobles idéaux?). Modifié le 9 février 2017 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 48 minutes ago, Tancrède said: Ca semble pas une bonne idée de transformer, surtout aussi ouvertement et directement, les cours de justice en champ de bataille politisé. Ca non plus, c'est pas bon pour l'Etat de droit et la démocratie. Les juges ne sont déjà pas un peu politisés aux US? Je crois qu'ils se font élire... Ou c'est les procureurs? 7 minutes ago, Tancrède said: Pffff, c'est chiant tout ça.... Depuis quand on n'a pas eu un bon scandale sexuel, avec des politiques photographiés ou filmés dans des positions ou tenues compromettantes? Au moins, l'histoire de Trump avec des prostiputes pissant sur un lit, c'était un peu marrant. Et honnêtement, plus le temps passe, plus je me dis qu'il y a vraiment quelque chose là-dessous: l'attitude de Trump par rapport à Poutine (à ce stade, le seul chef d'Etat à l'encontre duquel il n'ait rien dit de désobligeant, même quand mis le nez dans l'évidence) et à la Russie semble chaque jour plus étrange, trop pour la simple coquetterie d'aller à contre-courant et/ou d'essayer de changer les fondamentaux de la politique étrangère américaine. Et puis.... C'est une histoire bien trop marrante pour être mise de côté . Plus encore, c'est trop hallucinant, trop énorme (et trop lié à des vraies histoires de Trump et ses financements douteux), pour ne pas avoir une part de vérité. Donc les "pee pee jokes" auxquelles s'adonnent à coeur joie les comiques américains depuis quelques temps DOIVENT continuer.... Pour le bien de la vérité et de la démocratie (vous sentez, là, la musique inspirante et la main sur le coeur, le regard vers l'horizon, plein de nobles idéaux?). Soit patient. Selon La Libre Belgique, Assange a annoncé aux Izvestia qu'il aurait trouvé des trucs compromettant sur Macron dans les mails de Clinton... http://www.lalibre.be/actu/international/la-main-de-moscou-derriere-l-attaque-contre-macron-589c6087cd703b98151cdfd5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) 18 minutes ago, mehari said: Les juges ne sont déjà pas un peu politisés aux US? Je crois qu'ils se font élire... Ou c'est les procureurs? Il y a des juges élus au niveau local, dans les juridictions de comté ou d'Etat, mais varie grandement. Les autres sont nommés, dans les normes du système judiciaire en vigueur dans l'Etat. Au niveau fédéral, il n'y a pas d'élections; c'est un système judiciaire "normal" de ce côté, qui remonte à la présidence, qui nomme (avec confirmation du Sénat), et à vie (sauf quelques biais spécifiques, un juge fédéral est inamovible) tous les juges fédéraux (il y en a environs 800 aujourd'hui, dans 94 districts fédéraux), du plus bas jusqu'à la Cour Suprême. Modifié le 9 février 2017 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Citation Donc les "pee pee jokes" auxquelles s'adonnent à coeur joie les comiques américains depuis quelques temps DOIVENT continuer.... Pour le bien de la vérité et de la démocratie (vous sentez, là, la musique inspirante et la main sur le coeur, le regard vers l'horizon, plein de nobles idéaux?). Allez, je la remet pour la postérité 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Le 08/02/2017 à 15:12, seb24 a dit : - La Croissance "verte" si tu mises pas dessus maintenant tu n'auras que les miettes dans le futur et on est plus en millions d'euros depuis pas mal de temps et ça représente une grosse croissance annuelle avec des emplois a la clés. La "verdisation" de l'économie, et pour commencer ce serait pas mal déjà de polluer moins, la pollution au CO2 étant comme chacun sait la plus dangereuse à terme, est évidemment nécessaire. Mais elle représente un coût, pas une opportunité. Je parle à l'échelle d'un pays tout entier naturellement. Du point de vue de tel entreprise qui va gagner un marché parce qu'elle est la plus "propre", ou de tel salarié que cette entreprise embauchera pour réaliser la prestation, il y a bien opportunité. Mais au niveau général, se priver de certaines technologies, de certains projets, supporter certains coûts supplémentaires pour préserver tel ou tel grand équilibre naturel, c'est une contrainte, et y répondre coûtera à la fois en moyens investis et en opportunités que l'on se refusera. La "croissance" verte est une faribole. Il y a ardente obligation à préserver la nature, plus précisément à arrêter à temps de la détruire, mais cela réduira la croissance économique plutôt que de l'augmenter ou même de rester neutre. Le 08/02/2017 à 15:12, seb24 a dit : Je te rappel juste que les gros géants comme Microsoft, Google, Apple ou Amazon font leur fond de commerce la dessus, notamment sur le gratuit... Oui. Une autre manière de dire la même chose est de remarquer que lorsque une entreprise vous fournit quelque chose gratuitement... c'est que c'est vous le produit. Le 08/02/2017 à 15:12, seb24 a dit : Comme disais le patron d'Alibaba peut être que réorienter une partie des dépenses investie dans les guerres variées de ces 30 dernières années en les mettant dans l'infrastructure du pays et les services serait plus intelligent. Certes. Cependant les "il aurait fallu" et les futurs antérieurs ne font pas avancer le schmilblick. Il y a 16 heures, Benoitleg a dit : 13$ le pain perdu, les prix ne baissent pas à New-York . En effet. Ajoutons que le fait que tel restaurateur emploie des immigrés non seulement n'a rien de mal mais n'est contesté par personne aux Etats-Unis, y compris par Trump. A condition que ces immigrés soient légaux. Or l'immigration illégale est grosso modo quatre fois plus importante aux Etats-Unis qu'elle ne l'est en France. Il y a 1 heure, Skw a dit : Du coup, on apparaît moins décalés avec nos affaires népotiques ? Si tel ou tel candidat à la présidence française - je ne pense à personne en particulier hein - n'est pas élu, il pourra facilement trouver à se recycler en politique américaine. Il en a déjà les mœurs. il y a une heure, Tancrède a dit : même quand il s'agit de "clopinettes" (je crois que la facture en question est autour de 2-3 millions). Clopinettes, clopinettes, c'est vite dit ! Deux millions de dollars ça représente bien vingt ans de salaire d'une immigrée galloise. il y a 47 minutes, Tancrède a dit : Pffff, c'est chiant tout ça.... Depuis quand on n'a pas eu un bon scandale sexuel, avec des politiques photographiés ou filmés dans des positions ou tenues compromettantes? Au moins, l'histoire de Trump avec des prostiputes pissant sur un lit, c'était un peu marrant. Attends, tu ne dois pas connaître la rumeur qui court, et qui est tout à fait crédible la preuve l'idée m'en est venue après pas plus d'une douzaine de whiskys... Louis Aliot aurait fauté avec l'hologramme de Mélenchon. Médiapart serait assis sur les photos, du moins pour l'instant, ils sortiront l'affaire dès que Julien Assange aura révélé ce qu'il en est de Macron. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) 26 minutes ago, Alexis said: Attends, tu ne dois pas connaître la rumeur qui court, et qui est tout à fait crédible la preuve l'idée m'en est venue après pas plus d'une douzaine de whiskys... Louis Aliot aurait fauté avec l'hologramme de Mélenchon. Médiapart serait assis sur les photos, du moins pour l'instant, ils sortiront l'affaire dès que Julien Assange aura révélé ce qu'il en est de Macron. Eeeuuuuuh, ouais, mébonenfin..... Là, voir les photos, ça m'enthousiasme pas.... Même si savoir qu'elles sont sorties et que les concernés sont dégagés et/ou seront ridiculisés chaque fois qu'ils essaieront de parler me fera plaisir. A quand la sextape de Marine-la-bleue, ou la photo de sa toilette annuelle (courage, fuyons ). Modifié le 9 février 2017 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 12 minutes, Alexis a dit : La "verdisation" de l'économie, et pour commencer ce serait pas mal déjà de polluer moins, la pollution au CO2 étant comme chacun sait la plus dangereuse à terme, est évidemment nécessaire. Mais elle représente un coût, pas une opportunité. Je parle à l'échelle d'un pays tout entier naturellement. Du point de vue de tel entreprise qui va gagner un marché parce qu'elle est la plus "propre", ou de tel salarié que cette entreprise embauchera pour réaliser la prestation, il y a bien opportunité. Mais au niveau général, se priver de certaines technologies, de certains projets, supporter certains coûts supplémentaires pour préserver tel ou tel grand équilibre naturel, c'est une contrainte, et y répondre coûtera à la fois en moyens investis et en opportunités que l'on se refusera. La "croissance" verte est une faribole. Il y a ardente obligation à préserver la nature, plus précisément à arrêter à temps de la détruire, mais cela réduira la croissance économique plutôt que de l'augmenter ou même de rester neutre. Ce paragraphe là est assez spécieux, cher Alexis. Il me semble avoir vu passer à plusieurs reprises chez Krugman des éléments qui allaient exactement dans le sens opposé. Il faut prendre en compte tout les coûts cachés des pollutions, d'une part, et ils existent, sont très importants, surtout en cas de régulations défaillante : penses à l'eau imbuvable ou produisant des handicapés, faisant crever les arbres, etc.. à l'air asphyxiant, aux populations d'abeilles qui s'effondrent, à l'infertilité chez les agriculteurs, etc... C'est souvent difficile à quantifier, mais c'est massif, y compris en termes de compétitivité. Tu omets également tout un pan de l'économie verte dont les USA auraient pourtant bien besoin et qui est hautement profitable au niveau macro-économique sur le long terme : tout ce qui a trait aux économies d'énergie, de l'isolation des maisons à l'amélioration des rendements des moteurs, à l'économie de matière (et de poids, et d'intrans) dans les production, tout ce qui est recyclage, etc... Ce n'est pas parce que "ça coûte" en apparence que ça ne rapporte rien, bien au contraire. La grande série des maisons courant-d'air ruineuses à chauffer en hiver et à climatiser l'été, c'est sûr, à court terme, c'est avantageux. Sur 30 ans : entre beaucoup moins et plus du tout. Et pour finir les coûts des énergies "vertes" se cassent la figure, et ça n'est pas fini, et ça emploie du monde. https://www.nytimes.com/aponline/2017/02/04/us/ap-us-community-solar-power.html La production électrique de l'éolien vient de dépasser celle des barrages. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 7 minutes, Tancrède a dit : Eeeuuuuuh, ouais, mébonenfin..... Là, voir les photos, ça m'enthousiasme pas.... Parce que la photo de Trump se faisant du bien en regardant des demoiselles légèrement vêtues se soulager sur un grand lit d'hôtel, ça t'enthousiasmerait ? Hmmm ce fil est en train de dévirer de plus en plus... (sans aucune faute de ma part qui plus est) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) il y a une heure, Alexis a dit : La "verdisation" de l'économie, et pour commencer ce serait pas mal déjà de polluer moins, la pollution au CO2 étant comme chacun sait la plus dangereuse à terme, est évidemment nécessaire. Mais elle représente un coût, pas une opportunité. Je parle à l'échelle d'un pays tout entier naturellement. Du point de vue de tel entreprise qui va gagner un marché parce qu'elle est la plus "propre", ou de tel salarié que cette entreprise embauchera pour réaliser la prestation, il y a bien opportunité. Mais au niveau général, se priver de certaines technologies, de certains projets, supporter certains coûts supplémentaires pour préserver tel ou tel grand équilibre naturel, c'est une contrainte, et y répondre coûtera à la fois en moyens investis et en opportunités que l'on se refusera. La "croissance" verte est une faribole. Il y a ardente obligation à préserver la nature, plus précisément à arrêter à temps de la détruire, mais cela réduira la croissance économique plutôt que de l'augmenter ou même de rester neutre. C'est une vision partiellement vraie, seulement si tu comptes les coûts/ bénéfices explicitements payés par les sociétés (je préfère parler de développement soutenable plutôt que de croissance verte) Quid des coûts/benef cachés/implicites ? EDIT : grillé par boule75 Quelqu'un a un truc pour taper rapidement sur smartphone ? 2 exemples concrets: * quid des coûts de santé publique de la pollution atmosphérique (particules fines) ? Imaginons qu'en Chine les pm10 réduisent la durée de 10 ans (plus 20 ans d 'asthme) ? (chiffre complètement au pifometre) Si on déduit ces coûts de la croissance "non verte", que reste t il ? * imaginons qu'un cimentier améliore ses techniques de production pour limiter les rejets CO2. Il trouve que cette techno réduit aussi significativement la consommation énergétique. La R&d a coûté, mais cela devient un avantage compétitif sur les concurrents disons US non liés par kyoto. Cet exemple la est réel (et ils ont empoché en plus les primes de réduction de CO2) Je parlerais pas des bénéfices militaires de réduire la consommation de carburant des chars et hummers en irak Modifié le 9 février 2017 par rogue0 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 8 minutes, Boule75 a dit : Ce paragraphe là est assez spécieux, cher Alexis. Il me semble avoir vu passer à plusieurs reprises chez Krugman des éléments qui allaient exactement dans le sens opposé. Il faut prendre en compte tout les coûts cachés des pollutions, d'une part, et ils existent, sont très importants, surtout en cas de régulations défaillante : penses à l'eau imbuvable ou produisant des handicapés, faisant crever les arbres, etc.. à l'air asphyxiant, aux populations d'abeilles qui s'effondrent, à l'infertilité chez les agriculteurs, etc... C'est souvent difficile à quantifier, mais c'est massif, y compris en termes de compétitivité. Il faut s'entendre sur les échelles de temps. - A cinquante ans de distance, non seulement l'investissement vert, par exemple dans des énergies émettant peu de gaz à effet de serre, est une bonne affaire, mais c'est même l'affaire du siècle ! Une économie dépendant toujours des derniers fossiles encore récupérables à grands coûts, donc fortement réduite, dans une nature dévastée par les pollutions, avec une production agricole possiblement sérieusement limitée sans compter l'instabilité politique pour ne pas dire les Etats faillis résultant de migrations accélérées et de la paupérisation générale... ne produirait pas beaucoup de "valeur pour l'actionnaire" comme disent les artistes de la Bourse, et pas non plus pour le salarié. - A échéance de dix ou vingt ans, sauf exceptions - tu as raison s'agissant de l'isolation bien sûr, mais l'isolation n'est qu'une petite partie d'un programme de sauvegarde de la nature qui serait sérieux - investir pour préserver l'état actuel de la planète si favorable à notre espèce signifie d'une part des coûts importants, car la R&D pour trouver des sources d'énergie convenables qui n'existent pas aujourd'hui ne sera pas gratuite, d'autre part et surtout se priver de sources d'énergie qui existent et sont très très commodes - en pratique, laisser dans le sol une très grosse partie du pétrole et du gaz qu'on pourrait en extraire. Si ces coûts n'apparaissent pas aujourd'hui... c'est tout simplement parce que nous n'avons pas encore commencé sérieusement à les payer. il y a 8 minutes, Boule75 a dit : Et pour finir les coûts des énergies "vertes" se cassent la figure, et ça n'est pas fini, et ça emploie du monde. https://www.nytimes.com/aponline/2017/02/04/us/ap-us-community-solar-power.html Ça emploie du monde oui, c'est ce que je disais en parlant d'opportunités dans certaines parties de l'économie, telle entreprise, tel salarié. Le prix total de l'électricité produite par éolien ou solaire y compris le coût de l'intermittence qui est crucial reste très supérieur à celui du nucléaire ou du gaz. La baisse du prix des panneaux solaires est une bonne chose, mais elle ne peut agir qu'à la marge car elle n'a aucun impact sur le coût du stockage de l'énergie qui est la véritable limite à l'utilisation à grande échelle de sources d'énergie intermittentes. Ce n'est pas l'ajout d'une couche de crème Chantilly "nouveaux renouvelables" sur le mix énergétique qui pourra suffire même de très loin à infléchir la trajectoire désastreuse sur laquelle nous sommes en terme de dépendance aux fossiles, avec pour conséquence à terme à la fois dévastation de la nature et extension indéfinie de la pauvreté dans une économie de taille de plus en plus réduite. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Citation Le prix total de l'électricité produite par éolien ou solaire y compris le coût de l'intermittence qui est crucial reste très supérieur à celui du nucléaire ou du gaz. La baisse du prix des panneaux solaires est une bonne chose, mais elle ne peut agir qu'à la marge car elle n'a aucun impact sur le coût du stockage de l'énergie qui est la véritable limite à l'utilisation à grande échelle de sources d'énergie intermittentes. Non Parceque le nucléaire notamment a fait partie des grands programmes et que personne n'a payé ni ne paye (encore) le cout de construction des centrales ni leur démantelement/dépollution/recyclage directement (via des subventions par l'impot oui mais personne ne peut dire combien ça represente) Donc faux débat, le nucléaire coute cher (au dela de la durée de vie de la centrale) Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres ou la perception des couts est faussée par les subventions publiques (pas pour rien non plus que l'electricité en France est la moins chère en Europe) Cela dit on est largement HS et pas sur le bon fil, y'a un fil energie quelque part Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 1 minute, rogue0 a dit : Quid des coûts/benef cachés/implicites ? (...) Si on déduit ces coûts de la croissance "non verte", que reste t il ? Je suis d'accord, la vision comme laquelle l'humanité est en réalité en train de s'appauvrir, parce qu'en consommant des ressources non renouvelables qui sont en quantité finie - ou plus exactement renouvelables seulement à des échelles de temps énormes - elle est train en quelque sorte de dilapider son capital. il y a 1 minute, rogue0 a dit : (je préfère parler de développement soutenable plutôt que de croissance verte) Oui c'est le mot "croissance" qui me dérange dans "croissance verte", parce que si on utilise l'acception courante du mot croissance l'expression "croissance verte" est au mieux une illusion, au pire un mensonge. Croissance, pour la plupart des gens, cela signifie "plus de choses qu'avant", et cela demain, non pas après-demain ni le jour suivant. Or les bénéfices si l'on visait un développement soutenable - ce que nous ne faisons pas - ne seraient qu'à très long terme. Ce serait : "sacrifiez aujourd'hui, et vos enfants et petits-enfants vous remercieront, voire allez si vous êtes jeune peut-être verrez-vous le résultat dans vos vieux jours". En attendant, nous parlons bien de sacrifices. Mais bien sûr, ça n'est pas vendeur. Sans doute faut-il trouver un autre mot. De là à s'illusionner, je ne suis pas d'accord. il y a 1 minute, Akhilleus a dit : Non (...) Cela dit on est largement HS et pas sur le bon fil, y'a un fil energie quelque part Si. Mais on est d'accord que ce n'est pas le bon fil. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 37 minutes, Akhilleus a dit : Cela dit on est largement HS et pas sur le bon fil, y'a un fil energie quelque part Tu as bien sûr raison mais d'un autre côté où, si ce n'est aux USA, les gains induits par une politique d'économies d'énergie massive seraient-ils les plus massifs ? En Chine peut être, ou en Russie ? Allez : en Arabie Saoudite Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Il y a 1 heure, Akhilleus a dit : Cela dit on est largement HS et pas sur le bon fil, y'a un fil energie quelque part Je t'ai répondu ici : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 Après avoir menti comme un arracheur de dents sur le taux de criminalité, l'Eléphant accède aux demandes des shérif qu'il recevait et désaprouve l'idée de revenir sur les mesures préventives faisant que, dans certains états ou contés, un bien (pensez à une maison) peut être effectivement saisi par les shérifs sur la base de seuls soupçons, avant procès donc. Même un gars aussi conservateur que George F. Will s'en offusque : Trump se range au côté des Shérifs en ce qui concerne leur racket Et sinon, c'est la routine : Trump a dû se faire expliquer le traité START durant la conversation avec Poutine. Ensuite il a signalé qu'il voulait le renégocier ou le dénoncer. Il a bien fait d'appeler ! Citation Trump then told Putin the treaty was one of several bad deals negotiated by the Obama administration, saying that New START favoured Russia. Trump also talked about his own popularity, the sources said. La Connway a été à confesse chez son avocat qui lui a ré-expliqué la notion de conflit d'intérêt après qu'elle eût fait de la grosse pub-qui-tache pour les fringues de la fille du boss. Ca pourrait lui servir en cas d'enquête. Betsy DeVos aurait arrosé ceux qui viennent de la confirmer en tant que Ministre de l'Education à hauteur d'environ 900.000$ ces dernières années. A peine le prix d'un manoir dans la Sarthe ! McCain a un peu recadré Sean Spicer. Par sûr que ce cirque dure longtemps. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) 48 minutes ago, Boule75 said: Après avoir menti comme un arracheur de dents sur le taux de criminalité, l'Eléphant accède aux demandes des shérif qu'il recevait et désaprouve l'idée de revenir sur les mesures préventives faisant que, dans certains états ou contés, un bien (pensez à une maison) peut être effectivement saisi par les shérifs sur la base de seuls soupçons, avant procès donc. Même un gars aussi conservateur que George F. Will s'en offusque : Trump se range au côté des Shérifs en ce qui concerne leur racket Et sinon, c'est la routine : Trump a dû se faire expliquer le traité START durant la conversation avec Poutine. Ensuite il a signalé qu'il voulait le renégocier ou le dénoncer. Il a bien fait d'appeler ! La Connway a été à confesse chez son avocat qui lui a ré-expliqué la notion de conflit d'intérêt après qu'elle eût fait de la grosse pub-qui-tache pour les fringues de la fille du boss. Ca pourrait lui servir en cas d'enquête. Je viens de comprendre que tout le monde s'est doublement fait avoir, dans cette élection présidentielle: pas assez de gens ont voulu voir que Trump n'était qu'un arnaqueur professionnel.... Mais, et c'est la nouveauté du jour pour moi dont les yeux viennent de s'ouvrir: il y avait un deuxième arnaqueur professionnel qu'on n'avait pas vu venir, une personne apte à toutes les contorsions, une personne capable de vous dire les pires énormités droit dans les yeux et sans ciller, ou même commencer à rire, une personne que les journalistes américains continuent à inviter et prendre au sérieux, une personne qui pourtant ANNONCAIT SES COULEURS haut et fort dès le début, ce que tous ont ignoré.... Et c'est UNE arnaqueuse: KellyAnn Conway! On l'a tous vue réussir les plus incroyables pirouettes et contorsions oratoires possibles ou imaginables, certaines même impossibles (mais dans les médias, ça marche quand même pendant quelques minutes ou heures), plus grand-monde ne la prend au sérieux et tous les journalistes se préparent quand ils l'invitent pour lui mettre aussi visiblement que possible le nez dans son caca en direct..... Et pourtant, pourtant, elle reste un porte-parole de fait d'une présidence qui multiplie les énormités et augmente les effectifs de tels bobardeurs.... Mais rassure-toi, KellyAnn, tu es inégalable: seul le patron ose et fait plus dans cet art du "je vous balance n'importe quoi et vous le gobez ou vous ne pouvez pas réagir à temps, et même si vous ne le gobez pas, ça change rien non plus". Mais, et c'est là la nouveauté du jour pour moi.... C'était affiché en clair depuis le début, pendant cette époque naïve (il y a encore 6 mois, voire moins) où elle était prise au sérieux et vue comme une personne honnête et talentueuse essayant de jongler avec les bévues de son patron pour en faire le meilleur spin possible.... Et beaucoup de damage control. C'EST TOUT DANS SON NOM! Elle s'appelle Conway.... "Con" - "WAY": littéralement, "la voie de l'arnaque" (en formulation littérale, ce serait plutôt "the way of the con", mais ça marche aussi avec son nom). Comment ne l'ai-je pas vu? Mea culpaaaaaaaa. Modifié le 9 février 2017 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 (modifié) http://www.huffingtonpost.com/entry/trump-h-1b_us_5890d86ce4b0522c7d3d84af (3 février 2017) Norm Matloff, professeur d'informatique, Université de Californie à Davis. Trump a raison : la Silicon Valley utilise les visas H-1B pour payer de bas salaires aux immigrés. Ce projet de décret présidentiel pourrait réellement déboucher sur de plus hauts salaires à la fois pour les travailleurs étrangers et pour les Américains qui travaillent dans la Silicon Valley. Juste après son coup d'arrêt à l'immigration visant sept pays à majorité musulmane, le gouvernement Trump rédige un projet de nouveau décret présidentiel qui pourrait signifier de vraiment plus hauts salaires pour aussi bien les travailleurs immigrés que les Américains qui travaillent dans la Silicon Valley. Les entreprises de la Silicon Valley, bien sûr, ne seront pas contentes si c'est appliqué. Le décret a pour but de remanier et de limiter les visas de travail, notamment le programme des visas H-1B. Les entreprises technologiques ont besoin de ces visas pour faire venir des étrangers talentueux. Leurs lobbyistes prétendent qu'il y a une "pénurie de talents" parmi les Américains et que par conséquent l'industrie a besoin de davantage de visas de travail de ce type. C'est manifestement faux. La vérité est qu'ils veulent étendre le programme de visas H-1B parce qu'ils veulent embaucher une main d'oeuvre bon marché et immobile, c'est à dire des travailleurs étrangers. Pour comprendre comment cela fonctionne, notez que la plupart des firmes de la Silicon Valley recommandent leurs travailleurs H-1B, possesseurs d'un visa temporaire, pour l'obtention d'un permis de séjour permanent (green card), selon les règles des lois d'immigration basées sur l'emploi. La recommandation de l'employeur fait de l'employé un véritable serviteur engagé (une sorte d'esclavage à durée limitée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Engagisme ) ; bien qu'ils aient le droit de changer d'employeur, ils n'osent pas le faire, puique cela signifierait recommencer la procédure d'obtention de la green card. Cette immobilité est de grande valeur pour nombre d'employeurs, puisque cela signifie qu'un travailleur étranger ne peut leur faire faux bond au milieu d'un projet urgent. En 2012, au cours d'une réunion entre Google et plusieurs chercheurs, dont moi, la firme a expliqué l'avantage d'embaucher des travailleurs étrangers : l'entreprise ne peut empêcher le départ d'Américains, mais les travailleurs étrangers sont bloqués. Savid Swaim, un avocat spécialisé dans l'immigration qui a conçu la politique d'immigration de Texas Instruments et qui exerce actuellement dans le privé, incite ouvertement les employeurs à embaucher des étudiants étrangers plutôt que des Américains. Cette emprise sur les travailleurs étrangers permet aux firmes de payer des salaires plus bas. Des universitaires financés par l'industrie disent le contraire, mais on peut voir comment c'est rationnel d'un point de vue économique : si un employé n'est pas un agent libre sur le marché du travail, il ne peut pas négocier le meilleur accord salarial. Et bien que le poids de l'industrie lui donne un soutien bipartisan au Congrès quant à la politique des visas H-1B et des green cards, un rapport commandé par le Congrès lui-même conclut que les travailleurs H1-B ont "reçu des salaires moindres, moins de postes de haut rang, moins de primes, de moindres augmentations de salaires et de dédomagements que ce qui serait typiquement donné pour le travail qu'ils ont effectivement accompli". Le rapport du Congrès a conclu que les travailleurs H-1B "ont reçu des salaires moindres, moins de postes de haut rang, et des primes plus faibles". Les salaires des ingénieurs informaticiens sont fondamentalement constants, augmentant d'environ 2% par an pour les travailleurs reconnus de longue date. Les taux sont pareillement modestes pour les jeunes diplômés. Et bien que les salaires de la Silicon Valley aient l'air hauts au premier abord, ils ne couvrent pas les coûts atronomiques du foncier sur place. Un autre secret bien gardé est que le programme H-1B est l'outil d'une discrimination sur l'âge dans l'industrie technologique. L'âge est en fait l'une des questions clés du H-1B. Le saviez-vous ? nous parlons de l'âge de 35 ans qualifié de "vieux" ici, pas de 55 ans. La plupart des H1Bs sont des jeunes, et plus c'est jeune, moins ça se fait payer cher. Et les jeunes H1-Bs sont encore moins chers que les jeunes Américains. L'âge donne à l'employeur une excuse pour écarter les candidats américains, sur la base de l'idée qu'un emploi donné ne nécessite que 3 à 5 ans d'expérience, ce qui rend les Américains "surqualifiés". Ou l'employeur chargera la description de poste avec des exigences superflues, rendant les Américains à la fois surqualifiés et sous-qualifiés. Cela ne laisse pas beaucoup de place, non ? Un refrain souvent repris par les lobbyistes de l'industrie et leurs alliés au Congrès consiste à blâmer les entreprises indiennes qui emploient des H1-Bs et les "louent" aux entreprises classiques. Le message est que les firmes indiennes d'externalisation abusent du visa, tandis que les entreprises classiques l'utilisent de façon responsable. C'est de la bouc-émissarisation et un appel voilé à la xénophobie. C'est une tentative des firmes de la Silicon Valley de détourner l'attention de leurs propres abus du système. Les données montrent que les firmes de la Silicon Valley en réalité sous-paient leurs H1-Bs et des exemples individuels d'abus commis par les grandes marques laissent rêveur, pour ne pas dire plus. Par exemple Cisco a été épinglé pour rediriger les offres d'emplois d'ingénieurs américains vers un bureau de juristes du droit de l'immigration, plutôt que vers des managers d'ingéniérie, apparemment pour enregistrer des preuves qu'aucun américain qualifié n'était disponible pour l'emploi pris par un travailleur immigré. Le juriste de l'immigration décidait qui était "qualifié". Un ancien manager d'Oracle a accusé la firme de justifier l'emploi sous-payé d'un H-1B en disant "c'est beaucoup d'argent pour un Indien". L'Industrie affirme tout spécialement le besoin d'embaucher des H-1Bs avec un doctorat, citant comme preuve que 50% des doctorats aux Etats-Unis sont octroyés à des étudiants étrangers. Ce qu'ils cachent est qu'il n'est pas rentable pour un étudiant américain (citoyen américain ou résident permanent) d'aller jusqu'au doctorat, puisque la prime conférée par un doctorat est trop faible. Cette trop faible prime est due à l'inondation du marché par les candidats étrangers, un phénomène prédit correctement par la National Science Foundation il y a plusieurs années. En réalité nous avons un surplus de docteurs en informatique. 11,3% d'entre eux travaillent contre leur gré dans un domaine différent de l'informatique. L'argument clé des lobbyistes de l'industrie est que s'ils ne peuvent pas embaucher plus de H-1Bs, ils délocaliseront le travail outre-mer. Mais pour les projets sur lesquels les H1Bs sont embauchés aux USA, l'interaction en tête-à-tête (entre eux-mêmes et leurs collègues américains) est cruciale. C'est pourquoi les employeurs font venir des H1Bs aux Etats-Unis plutôt que d'envoyer le travail à l'étranger, où les salaires sont encore moindres. Outre les salaires réduits et les possibilités d'emploi moindres que les H-1Bs infligent aux travailleurs américains, il y a un impact plus large qui est encore pire. Nous devrions bien sûr faciliter l'immigration des "meilleurs et des plus intelligents". Mais des enquêtes effectuées par l'université du Michigan et par l'université Rutgers, ainsi que mes propres recherches pour l'Institut de Politique Économique montrent que les anciens étudiants étrangers qui font aujourd'hui partie de la main d'oeuvre américaine tendent à être plus faibles que leurs équivalents américains. Par tête, les anciens étudiants étrangers en informatique produisent moins de brevets et ont une probabilité moindre de travailler dans la recherche et développement, et sont diplomés d'universités américaines moins sélectives. Au vu du déplacement indirect et direct d'Américains par les travailleurs étrangers, cela revient à remplacer des gens plus forts par des gens plus faibles en science, technologie, ingéniérie, et mathématiques - les disciplines STEM. Le tort causé à notre économie, et à notre capacité d'innover et à notre intérêt national général est immense. Ce problème peut être facilement résolu avec de la volonté politique et une vision à long terme. L'administration Trump, d'après ce qui est rapporté dans la presse, envisage de supprimer les H-1Bs aux employeurs qui offrent les salaires les plus hauts. Ce ne serait qu'une solution parcellaire, quoique utile. Mais cela devrait être fait strictement par ordre de salaire, et non selon la formule édulcorée introduite par le représentant Zoe Lofgren (Démocrate-Californie), dont l'ordre des salaires serait mêlé avec les quatre niveaux d'expérience définis dans la loi actuelle. La plupart des H-1Bs sont dans les deux niveaux du bas, ce qui constitue une source majeure de discrimination par l'âge qui est au coeur de l'abus. Les employeurs prétendent qu'ils embauchent des H-1Bs pour des qualifications rares ou des talents remarquables - des traits pour lesquels ils devraient payer une prime supplémentaire sur le marché libre. Pourtant, la loi en vigueur ne requiert que le paiement du salaire moyen. Pire : c'est le salaire moyen dans chacun de ces quatre niveaux d'expérience. Au contraire, nous devrions remplacer cela par un salaire minimum fixé à 75% de la distribution générale des salaires du métier donné dans la région donnée. De cette façon, nous donnerions des visas à ceux qui peuvent vraiment faire des contributions exceptionnelles à notre économie et à notre société. S'il y a un réel intérêt à assécher le marécage, c'est par là qu'il faut commencer. Modifié le 9 février 2017 par Wallaby 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 12 minutes ago, Wallaby said: Les entreprises technologiques ont besoin de ces visas pour faire venir des étrangers talentueux. Leurs lobbyistes prétendent qu'il y a une "pénurie de talents" parmi les Américains et que par conséquent l'industrie a besoin de davantage de visas de travail de ce type. C'est manifestement faux. C'est notoire: nous souffrons d'un manque d'ingénieurs... D'après ce que j'ai entendu, les US (ou juste la Sillicon Valley) ont besoin de 30000 ingénieurs par an. Les université US en produisent 9000 par an... En Belgique, on estime que 1 offre d'emploi sur 6 pour un job d'ingénieur trouve preneur. 37 minutes ago, Tancrède said: Et beaucoup de damage control. C'EST TOUT DANS SON NOM! Elle s'appelle Conway.... "Con" - "WAY": littéralement, "la voie de l'arnaque" (en formulation littérale, ce serait plutôt "the way of the con", mais ça marche aussi avec son nom). Wait. C'est pour ça que Conway Stern1 s'appelle comme ça? Mind blown... 1 hour ago, Boule75 said: Betsy DeVos aurait arrosé ceux qui viennent de la confirmer en tant que Ministre de l'Education à hauteur d'environ 900.000$ ces dernières années. A peine le prix d'un manoir dans la Sarthe ! C'est pas de la corruption ça? Ou est-ce que ça compte en donations? 1 Archer (série animée) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 février 2017 Share Posté(e) le 9 février 2017 il y a 1 minute, mehari a dit : C'est pas de la corruption ça? Ou est-ce que ça compte en donations? C'est de la corruption légale selon toute vraisemblance. Attends c'était comment déjà ?... Drain the.... ? Drain the.. what ? J'y suis ! Pour Betsy, c'est "Drain the vamp ! " : elle te regardes, tu perds plusieurs niveaux et des points d'intelligence. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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