ksimodo Posté(e) le 20 septembre 2023 Share Posté(e) le 20 septembre 2023 en supposant qu'on pète l'ARENH, qu'on passe les profiteurs au goudron et aux plumes, et qu'on revienne à un seul opérateur national en monopole: Le prix du kwh facturé en apparence n'est qu'un artéfact ET un pb de répartition. Faut il un peu aider l'entreprise et plomber le particulier est un exemple de répartition. Mon avis c'est que dans pas si longtemps, les bornes et chargeurs de VE seront plombés et que le kwh y sera taxé en conséquence, et ne sera pas au même prix que charger le smartphone ou alimenter le robot de cuisine. Aprés la répartition entre client il y a la répartiton entre les clients qui paient ...et l'état qui subventionne avec les impots des utilisateurs, sauf que l'assiette est parfois différente. Une bien drôle qui date de ce jour, sur le sujet énergie: L'état donnerait la possibilité à la GMS de vendre du carbu A PERTE ! Bon, le secteur a je crois été trés clair sur sa position. Mais à Bercy y'en a qui ont osé y penser. Et pendant que le litre est à 2 euro, l'état n'a jamais gagné autant en taxe carbu ( rappelez vous l'époque du covid avec le gazole à 1.15 le covid était vraiment un sale moment....pour l'état aussi ) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 21 septembre 2023 Share Posté(e) le 21 septembre 2023 Il y a 13 heures, Patrick a dit : Non mais ce qu'il faut pas lire... "afin de faire profiter les français de la rente"??? Mais de quoi ils parlent? L'ARENH c'est un truc qui permet à des spéculateurs improductifs qui n'ont jamais injecté un seul électron sur le réseau de racheter à 42€ un MWh qui en coûte facilement 60 à EDF avant de le revendre sous leur marque à 300€ sans avoir rien apporté à qui que ce soit entretemps... C'est une mafia, du vol en bande organisé, aux dépens, et non au profit, des consommateurs français. Par exemple, vous saviez que Cdiscount proposait des contrats d'électricité? Mais qui a déjà vu une centrale électrique Cdiscount? Idem pour les singes qui vous "garantissent 100% d'électricité renouvelable". Surtout par une nuit de canicule l'été sans aucun vent. C'est pourtant bien comme ça que ce mécanisme est vendu. Même si on sait que c'est une totale fumisterie... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 21 septembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 septembre 2023 il y a 59 minutes, bubzy a dit : C'est pourtant bien comme ça que ce mécanisme est vendu. Même si on sait que c'est une totale fumisterie... C'est présenté comme indispesable pour faire naitre des revendeurs d'energie hors EDF... rien de plus. L'objectif c'est de libéraliser le marché de l'électricité. Donc de saboter le business de l'acteur historique, pour favoriser l'émergence des parasites. Il parait que c'est l'avenir... --- Parallelement on prone l'augmentation du prix de l'energie comme levier contre la consommation... Donc la baisse des prix n'est vraissemblablement pas l'objectif. --- On est clairement dans la bêtise idéologique... avec pour but d'affaiblir les états via les fourniseurs historique... Au profit de celui qui reve de prendre le pouvoir a la place de l'etat. 1 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 21 septembre 2023 Share Posté(e) le 21 septembre 2023 (modifié) Il y a 13 heures, ksimodo a dit : en supposant qu'on pète l'ARENH, qu'on passe les profiteurs au goudron et aux plumes, et qu'on revienne à un seul opérateur national en monopole Il s'arrête en 2026 de toute façon Pour info les acteurs n'achètent pas à 42€ pour revendre à 300. Le mécanisme ne fonctionne pas comme cela, c'est mensonger Modifié le 21 septembre 2023 par clem200 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 septembre 2023 Share Posté(e) le 21 septembre 2023 il y a 3 minutes, clem200 a dit : Il s'arrête en 2026 de toute façon Il sera remplacé par une autre usine à gaz équivalente. Les discussions au niveau de l'UE ne sentent pas bon. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. KnewEdge Posté(e) le 4 octobre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 octobre 2023 Hervé Machenaud, le 8 février 2023, sûrement celui qui se lâche le plus dans les auditions que j'ai vues sur le sujet (avec Yves Bréchet). Parc nucléaire français presque entièrement construit par des fournisseurs français, entièrement financé par la France. L'uranium représente une très faible proportion du coût de l'électricité nucléaire. De plus il est assez abondant avec des sources diverses: donc nucléaire+hydraulique était/est une bonne option d'indépendance. Pourquoi en somme nous là aujourd'hui? En somme,un petit énervement de voir le sacrifice permanent des intérêts français au nom de l'Europe et bien souvent dans le sens des intérêts allemands. Il parle de l'usine à gaz que fut l'EPR pour sauver la branche nucléaire de Siemens alors en faillite avec aussi l'aide de Framatome qui voulait s'éloigner de l'inertie d'EDF pour devenir pleinement fabricant de centrales nucléaires clés en main (il explique le modèle nucléaire français avec EDF au centre (exploitant, mais aussi qui tient le rôle dans l'organisation des constructions, modèle unique au monde, et qui a permis de faire le parc nucléaire le plus performant et le moins cher au monde au Mwh)). L'EPR étant rempli de composants allemands dont le contrôle-commande alors même que EDF construisait le palier N4 qui était l'aboutissement de tout un savoir-faire et de la francisation complète du brevet Westinghouse. Il parle de l'intervention de plus en plus lourde et nuisible du politique dans les stratégies industrielles. Il défonce littéralement les énergies renouvelables intermittentes alors même que la France a le parc le plus décarboné d'Europe (et pilotable) et qui pourtant se prend des amendes par la commission européenne, alors que l'Allemagne, rien...De plus, dans ces nouvelles énergies, les fabricants sont allemands ou américains... Il dit qu'il est étonnant que l'appareil productif nucléaire français ait su rester si performant alors même que presque tout l'appareil d'Etat est infiltré d'une vision anti-nucléaire. Il parle de l'usine à gaz ARENH vers 38min avec les manips entre marché spot, ARENH, prix de production, etc... Le truc du bouclier tarifaire dont la somme aurait pu couvrir le grand carénage des réacteurs et des constructions neuves.Où va l'argent demande-t-il? etc etc... Avant ces régulations il y avait évidemment déjà des liens intraeuropéens pour l'électricité avec import/export et France très exportatrice... Le grand carénage est très très lourd sur les réacteurs: travaux trois fois plus lourds qu'un décennale normale sur chaque réacteur, mais cela ne coûte que le cinquième d'un nouveau réacteur. Pour lui donc, on peut continuer avec ces réacteurs tant que cet entretien coûte bien moins cher qu'un nouveau réacteur avec comme limite physique principale la cuve. Les cuves françaises étant meilleures que les cuves américaines car faites après, sachant que les cuves américaines sont dans un processus pour être autorisées à opérer 80 ans. Donc se limiter à 50 ans serait un énorme gâchis. Cependant, il faut construire de nouveaux réacteurs avec l'augmentation de la demande. Il veut évidemment supprimer l'arenh, les subventions aux renouvelables qui conduisent à la ruine, et redonner à EDF son rôle de service public. En 2003, les nucléaristes de Chine viennent tous en France, et veulent faire leur programme sur la base du palier N4. Areva conteste et veut de l'EPR pour les Chinois. Dick Chenney intervient pour diminuer la trop forte position française et faire entrer les modèles américains. Il en parle vers min55 mais il n'est pas très clair. Il dit que les investissements français EDF en Asie, dont un barrage, ont été très rentables. EPR: les Chinois l'ont construit plus vite que nous, mais c'était quand même très long. Réacteur très compliqué, beaucoup de solutions allemandes, et il a été "grossi" à la dernière minute pour essayer de baisser le coût de prod. Les Chinois avaient un tissu industriel très très riche en nucléaire à ce moment pour réussir les EPR (beaucoup de tranches autres en construction). En France, des blems sur la métallurgie et les soudures avec la perte de compétence et d'expertise industrielle, surtout pour un si petit volume: 1 seul EPR en France, qui n'encourage pas à une relance ou à une mobilisation. Flamanville 3 a été lancé du bout des doigts en 2007 pour qu'EDF ait aussi un EPR et qu'il ne soit pas seulement en Finlande. EDF est en partie responsable de la situation en ne résistant pas aux injonctions du gouvernement, comme dans le cas de la fermeture de Creys-Malville (Superphénix). Scénario sur le futur de la production électrique française: le plus sûr en approvisionnement et le moins cher: 80% de nucléaire. Les scénarios RTE ne prennent pas en compte ce scénario (au mieux 50% de nuc chez eux); et ils sous-estiment peut-être les besoins dans le futur. 2 10 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 7 octobre 2023 Share Posté(e) le 7 octobre 2023 Magistral. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KnewEdge Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 (modifié) Le 07/10/2023 à 20:10, Patrick a dit : Magistral. C'est sûr que quand c'est un technicien de haut niveau qui a fait sa carrière dans l'industrie, ce n'est pas du blabla. Pas comme les ministres qui sont devenus des animateurs tik-tok ou instagram (quand ils ne sortent pas des livres de ***) et des porte-parole McKinsey. Du blabla, du blabla, toujours du blabla. Modifié le 8 octobre 2023 par KnewEdge 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 5 minutes, KnewEdge a dit : C'est sûr que quand c'est un technicien de haut niveau qui a fait sa carrière dans l'industrie, ce n'est pas du blabla. Pas comme les ministres qui sont devenus des animateurs tik-tok ou instagram (quand ils ne sortent pas des livres de ***) et des porte-parole McKinsey. Du blabla, du blabla, toujours du blabla. Le problème étant, et j'en suis désormais totalement convaincu, que si les techniciens de haut niveau veulent être entendus, ils vont devoir user des mêmes méthodes que les toqués en question, et donc eux aussi se mettre à brailler. D'ailleurs, le fait qu'ils commencent à s'exprimer comme ils le font va dans ce sens-là. C'est feutré, sans insultes, factuel, mais inaudible. Seul Janco arrive à se faire entendre. Et encore lui-même est remis en question par les amis des industriels des "énergies vertes", qui sont en passe de devenir les plus gros pollueurs de la planète après les pétroliers et gaziers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a une heure, Patrick a dit : Le problème étant, et j'en suis désormais totalement convaincu, que si les techniciens de haut niveau veulent être entendus, ils vont devoir user des mêmes méthodes que les toqués en question, et donc eux aussi se mettre à brailler. D'ailleurs, le fait qu'ils commencent à s'exprimer comme ils le font va dans ce sens-là. C'est feutré, sans insultes, factuel, mais inaudible. Seul Janco arrive à se faire entendre. Et encore lui-même est remis en question par les amis des industriels des "énergies vertes", qui sont en passe de devenir les plus gros pollueurs de la planète après les pétroliers et gaziers. J'ai trouvé l'intervention du responsable industriel d'EDF remarquable, notamment son analyse de l'industriel en tant que "maître du processus de production", et de la disruption induite par le montage imposé lors du développement de l'EPR : super-intéressant et j'espère instructif pour les élus. Les élus, d'ailleurs, d'une manière générale, dans ces auditions, polémiquent très peu, c'est intéressant à voir aussi. Par contre, et pour en revenir aux propos d'Hervé Machenaud, il y a quand même une forme de sanctification du nucléaire, et d'EDF, un discours "absolu" que j'ai déjà croisé et qui dessert les arguments de ceux qui le tiennent. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 15 minutes, Boule75 a dit : Les élus, d'ailleurs, d'une manière générale, dans ces auditions, polémiquent très peu, c'est intéressant à voir aussi. En général ils entravent tellement que dalle qui est plus simple de ne pas polémiquer pour ne pas être ridicule ... ... le niveau de compétence du politique sur ces sujets est nul. Et la compétence qu'il y avait auparavant - dans l'administration notamment - a été dilapidée. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 18 minutes, g4lly a dit : En général ils entravent tellement que dalle qui est plus simple de ne pas polémiquer pour ne pas être ridicule ... Ca c'est du mépris, et c'est vain : on est toujours le con d'un plus expert que sois. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 15 minutes, Boule75 a dit : Ca c'est du mépris, et c'est vain : on est toujours le con d'un plus expert que sois. C'est pas du mépris c'est un constat ... tout a été fait pour sortir la compétence de l'administration. Les gens compétents sont des empêcheurs de tourner en rond ... en gros ils emmerdent les politiques. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 15 minutes, g4lly a dit : C'est pas du mépris c'est un constat ... tout a été fait pour sortir la compétence de l'administration. Les gens compétents sont des empêcheurs de tourner en rond ... en gros ils emmerdent les politiques. Tu parlais des élus : ils ne sont malgré tout pas tous issus de l'administration. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 1 minute, Boule75 a dit : Tu parlais des élus : ils ne sont malgré tout pas tous issus de l'administration. Pas seulement des élus, mais techniquement ce sont eux qui ont décidé de chasser la compétence de l'administration ... ... les mêmes qui ont décidé de médiocriser l'école etc. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 octobre 2023 Share Posté(e) le 8 octobre 2023 il y a 15 minutes, g4lly a dit : Pas seulement des élus, mais techniquement ce sont eux qui ont décidé de chasser la compétence de l'administration ... ... les mêmes qui ont décidé de médiocriser l'école etc. Les administrations m'ont l'air extrêmement compétentes pour virer les compétents sans que les élus s'en mêlent : la capacité à ne pas faire de vague, à éviter d'endosser les responsabilités dès lors que le résultat n'est pas certainement positif et à dire "oui chef !" est un déterminant majeur des évolutions de carrière des cadres. Je fiche mon billet, pour prendre un exemple tartalacrèmesque, qu'aucun ministre n'a jamais encouragé le pédagol et toute la bande de l'éducation nationale qui en vit (qques centaines de personnes de mémoire). Et on pourrait multiplier les exemples de plusieurs ordres de grandeur : ça horripile énormément d'élus. On est - partiellement seulement - HS. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 9 octobre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 octobre 2023 Il y a 6 heures, Boule75 a dit : Les élus, d'ailleurs, d'une manière générale, dans ces auditions, polémiquent très peu, c'est intéressant à voir aussi. Que pourraient-ils bien rétorquer de toutes façons? Il y a 6 heures, Boule75 a dit : Par contre, et pour en revenir aux propos d'Hervé Machenaud, il y a quand même une forme de sanctification du nucléaire, et d'EDF, un discours "absolu" que j'ai déjà croisé et qui dessert les arguments de ceux qui le tiennent. Écoute, si avec tout ce qui a prouvé au cours de plusieurs décennies, les gens n'ont pas compris que le nucléaire mis en oeuvre par un électricien nationalisé avec une mission de service public bien établie était de loin la meilleure solution à tous les niveaux, c'est eux qui ont un problème, et pas les acteurs de cette filière. Il est hors de question que les bons élèves qui ont été malmenés et rackettés par des cancres au point de voir leur résultats scolaires baisser sensiblement, s'excusent de ne plus être à 20/20 quand les autres n'ont même pas la moyenne. 2 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 9 octobre 2023 Share Posté(e) le 9 octobre 2023 Il y a 2 heures, Patrick a dit : Que pourraient-ils bien rétorquer de toutes façons? Écoute, si avec tout ce qui a prouvé au cours de plusieurs décennies, les gens n'ont pas compris que le nucléaire mis en oeuvre par un électricien nationalisé avec une mission de service public bien établie était de loin la meilleure solution à tous les niveaux, c'est eux qui ont un problème, et pas les acteurs de cette filière. Il est hors de question que les bons élèves qui ont été malmenés et rackettés par des cancres au point de voir leur résultats scolaires baisser sensiblement, s'excusent de ne plus être à 20/20 quand les autres n'ont même pas la moyenne. Eh bien ils pourraient par exemple demander s'il est politiquement tolérable de voir EDF maintenu en position de monopole en France et en temps que compétiteur rachetant des entreprises de l'UE ; c'est probablement insupportable et contradictoire sans le consentement pleinement conscient de ces pays. Ils pourraient se demander s'il est pertinent de présenter EDF comme ayant toujours été pleinement investie par sa seule mission de service public ; le maintien toujours actuel des avantages en nature sur le prix de l'électricité consenti aux agents, et qui mène à des aberrations, n'est pas un bon signal même s'il n'est peut-être qu'anecdotique. Dans la même veine "c'est bien géré, EDF ?", il est dit que le comité d'entreprise était d'une générosité prodigieuse. Et si on décompte les placards dorés internes, pour cadres ou syndicalistes, on risque d'en trouver. Ils pourraient demander si l'option sodium pour Super-phénix, imposée par les technologues de la filière et qui, pour moi et jusqu'à preuve soldissime du contraire, déclenche toutes les alertes aux risques (risque sur risque, complexité) Ils pourraient questionner le rôle de cette électricité fiable et peu onéreuse dans la multiplication pendant des décennies de logements peu isolés et chauffés/refroidis à grands coups de MW très électriques générant des pics de consommation vraiment très malvenus. Bref : je suis en fait à 99% convaincu par l'audition de M. Marchandeau mais la quasi-absence de nuances négatives dans son discours, le côté absolu des position qu'il défend nuisent à sa crédibilité. Passe-t-il volontairement sous silence tel ou tel argument qui nuancerait son discours ? Je dirais que c'est très possible. J'ai des collègues - qui au demeurant travaillent très bien - qui ont cette attitude : elle n'a pas que des avantages. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 9 octobre 2023 Share Posté(e) le 9 octobre 2023 (modifié) Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Eh bien ils pourraient par exemple demander s'il est politiquement tolérable de voir EDF maintenu en position de monopole en France et en temps que compétiteur rachetant des entreprises de l'UE ; c'est probablement insupportable et contradictoire sans le consentement pleinement conscient de ces pays. Alors que ces pays interdisent ces rachats, personne ne les en empêche, et surtout pas la France qui ne soutient aucunement ses industriels. Si EDF a gagné c'est par sa performance son sérieux et la qualité de son offre. À la loyale. Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Ils pourraient se demander s'il est pertinent de présenter EDF comme ayant toujours été pleinement investie par sa seule mission de service public ; le maintien toujours actuel des avantages en nature sur le prix de l'électricité consenti aux agents, et qui mène à des aberrations, n'est pas un bon signal même s'il n'est peut-être qu'anecdotique. Mêmes fantasmes que "les cheminots qui ne paient pas le train" tout ça... Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Dans la même veine "c'est bien géré, EDF ?", il est dit que le comité d'entreprise était d'une générosité prodigieuse. Et si on décompte les placards dorés internes, pour cadres ou syndicalistes, on risque d'en trouver. Aucun rapport avec la pertinence ou non de la filière nucléaire. Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Ils pourraient demander si l'option sodium pour Super-phénix, imposée par les technologues de la filière et qui, pour moi et jusqu'à preuve soldissime du contraire, déclenche toutes les alertes aux risques (risque sur risque, complexité) Tu veux mettre quoi à la place du sodium liquide pour refroidir un RNR? Du plomb-bismuth? Le truc qui génère du polonium 210 gazeux alias un radiotoxique qui ferait passer le Pu239 pour du banania en poudre? Bon j'ajoute que si on arrête un réacteur de ce genre le plomb se solidifie et on ne peut donc plus jamais relancer le réacteur qui devient une jolie masse morte complètement inutile. Déjà arrivé en russie sur des réacteurs civils et militaires. Donc ça incite à ne surtout pas l'arrêter malgré les problèmes, ah et au fait le plomb a tendance à bien râcler le métal pour bien faire vieillir le coeur du réacteur prématurément. Quelle excellente idée que la filière plomb-bismuth oui vraiment. Remettre en question la filière sodium liquide c'est soit avoir été marabouté par la propagande, soit ne pas comprendre de quoi il est question. Il n'y a aucune alternative au sodium liquide pour des RNR filière uranium-plutonium, surgénérateurs ou non. La seule solution concurrente pour faire des RNR c'est la filière sels de fluorure de thorium, qui présente plusieurs risques technologiques elle aussi malgré sa simplicité apparente: chaleur du coeur bien plus intense, radioactivité importante, vieillissement des cuves plus rapide, le seul avantage c'est qu'en cas de mise à l'arrêt on se retrouve avec un matériau fissile (edit tardif: pardon c'est plutôt fertile que fissile dans le cas du thorium) bien plus tranquille à gérer puisqu'il se solidifie sous forme de sel. Sauf que, une filière thorium, ça veut dire créer un nouveau La Hague, destiné au thorium. Pas un petit investissement, donc. Il y a donc bien une raison pour laquelle cette filière ne commence que depuis peu de temps à être étudiée sérieusement. En Chine surtout. Je te rappelle au cas où que Phénix a tourné 36 ANS sans faire parler de lui, mais que les boites qui poussent pour faire des RNR thorium sont aujourd'hui en train de zapper la question de la durée de vie des cuves en proposant des modules réacteurs clés en mains d'une durée de vie... DE 7 ANS. SEPT. Les amis des déchets MA-VL métaux volumineux à découper et à entreposer sans qu'on sache trop quoi en faire vous disent bonjour. Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Ils pourraient questionner le rôle de cette électricité fiable et peu onéreuse dans la multiplication pendant des décennies de logements peu isolés et chauffés/refroidis à grands coups de MW très électriques générant des pics de consommation vraiment très malvenus. J'hallucine. Maintenant le scandale c'est que l'électricité n'était... pas assez chère???? Tu es au courant que lors de sa création en 1946 c'était JUSTEMENT la mission principale d'EDF? De permettre l'arrivée de l'électricité là où elle n'était pas et à des prix assez bas pour que les PAUVRES puisse s'éclairer? Tu sais, les mêmes PAUVRES qui aujourd'hui subissent de plein fouet l'augmentation des tarifs? De plus en quoi ça les concerne les gens d'EDF que certains vivent dans des passoires thermiques? Ça n'a aucun rapport avec leur métier, c'est pas leur rôle, et avec une pollution un coût une émission de GES du fait du nucléaire qui se trouvent être bien plus bas que ce qu'auraient causés les nombreux travaux qui auraient été nécessaires pour isoler à fond les logements neufs construits depuis les années 70, donc même pas TOUS les logements, le bilan n'aurait pas été plus positif que ça pour le climat! La vache, c'est quoi cet argument ubuesque? Bientôt ça sera de la faute des agriculteurs si les gens mangent de la junk food aussi? Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Bref : je suis en fait à 99% convaincu par l'audition de M. Marchandeau mais la quasi-absence de nuances négatives dans son discours, le côté absolu des position qu'il défend nuisent à sa crédibilité. Non, il énerve les gens qui s'imaginent avoir forcément raison d'être antis, et il conforte ceux qui se disaient depuis un bail qu'on a bel et bien été pris pour des cons depuis plus de 20 ans par des salopards qui en plus d'avoir grugé tout le monde ne l'ont même pas fait au nom de l'écologie ou de la nature, mais bel et bien d'objectifs inavouables: continuer à faire du fric avec des entreprises d'extraction de gaz, pétrole, charbon, métaux, terres rares, etc. Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit : Passe-t-il volontairement sous silence tel ou tel argument qui nuancerait son discours ? Je dirais que c'est très possible. J'ai des collègues - qui au demeurant travaillent très bien - qui ont cette attitude : elle n'a pas que des avantages. Le jour où ils ne travailleront plus assez bien tu seras donc en droit de les critiquer. Mais attendre ce moment avec impatience afin de prouver une posture serait révélateur d'une forme de psychopathie. Moi quand les choses fonctionnent, je me réjouis. Et quand elles ne fonctionnent pas, je demande pourquoi. Or, si je découvre qu'elles devraient fonctionner mais que quelqu'un s'amuse à casser la machine, alors là il n'y a plus de pitié, et c'est exactement le cas dans lequel se trouve la filière nucléaire française qui a été détruite sciemment par des individus qui ont agi par pure malveillance. Et ce n'est pas la peine d'essayer de me faire croire le contraire, tu auras plus de succès à me convaincre que la terre est un dodécaèdre! Modifié le 10 octobre 2023 par Patrick 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Titus K Posté(e) le 9 octobre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 octobre 2023 https://rundownbulletin.com/economy/204153.html Souveraineté industrielle : la France s'oppose à la prise de contrôle par les États-Unis de sous-traitants nucléaires Le gouvernement français s'est opposé vendredi 6 octobre à la vente à l'américain Flowserve des sociétés Segault et Velan SAS, spécialisées dans les vannes pour sous-marins et centrales nucléaires, sous le contrôle des investissements étrangers. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, "a pris cette décision de refuser les deux acquisitions, considérant que les engagements qui auraient pu être proposés n'auraient pas permis d'atténuer suffisamment l'ensemble des risques liés à l'acquisition", indique son cabinet cité par l'Agence France-Presse. Les investissements étrangers en France (IEF) sont soumis au contrôle du ministère de l'économie lorsqu'un acteur non européen souhaite acquérir 10 % ou plus des droits de vote (ou 25 % des droits de vote) d'une société française cotée en bourse. d'une société non immatriculée) opérant dans un secteur stratégique. Whelan a acheté Segault, basée en région parisienne, en 2007 sans opposition. Velan SAS, la filiale française de Velan à Lyon, a été créée par un groupe canadien et n'était donc pas soumise à la législation IEF. Le groupe canadien a signé en janvier un accord avec Flowserve, que la société américaine a racheté pour 245 millions de dollars (environ 230 millions d'euros). Le refus français s'est traduit par la reprise de l'ensemble du groupe Velan par la société texane Flowserve. "Au vu des derniers développements de la dérogation réglementaire française, Flowserve (...) a l'intention de mettre fin à l'Arrangement Agreement"- a déclaré le groupe américain dans un communiqué. Segault emploie 80 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 13,7 millions d'euros en 2020. L'entreprise fournit notamment des vannes pour les chaufferies nucléaires qui équipent les sous-marins français. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a déclaré en mai que la France opposerait son veto à son acceptation sous contrôle américain. Mais la question de Velan SAS reste posée. Avec 280 employés et un chiffre d'affaires de 70 millions en 2022, cette entreprise produit des vannes qui équipent toutes les centrales nucléaires françaises et plus de 350 réacteurs nucléaires dans le monde. Selon la Direction générale du Trésor, en 2022, 325 investissements étrangers ont été contrôlés par la France. Parmi ces opérations, 194 ont été interdites, 70 autorisées sous conditions et 61 confirmées sans restrictions. L'auteur : Le monde avec l'AFP ---- Source : Le Monde 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 9 octobre 2023 Share Posté(e) le 9 octobre 2023 (modifié) https://www.euronews.com/my-europe/2023/09/26/european-commission-is-willing-to-consider-subsidies-for-nuclear-technology-says-von-der-l La Commission européenne est « disposée à envisager » des subventions pour la technologie nucléaire, déclare von der Leyen Ursula von der Leyen a accueilli favorablement l'idée de subventions industrielles dans le domaine de l'énergie nucléaire, un sujet qui divise fortement l'Union européenne. S'exprimant en République tchèque, un pays qui tire plus d'un tiers de son électricité de ses centrales nucléaires, la présidente de la Commission européenne a déclaré que chaque État membre était libre de tracer sa propre voie vers la neutralité climatique."Le choix du bouquet énergétique est et restera une prérogative nationale", a déclaré Mme von der Leyen lors d'une brève déclaration à la presse à côté du premier ministre du pays, Petr Fiala."Nous savons que le nucléaire joue un rôle central dans le système énergétique tchèque et qu'il continuera à nécessiter des investissements pour jouer son rôle dans la transition énergétique du pays", a-t-elle poursuivi. "C'est pourquoi nous sommes toujours prêts à envisager des aides d'État, bien sûr, si les conditions sont réunies. Mais c'est important." En tant que principal responsable de l'application des règles de concurrence, la Commission européenne a le pouvoir d'approuver et de rejeter les fonds publics que les gouvernements injectent dans leurs industries nationales, sous la forme de subventions, de prix réduits et de baisses d'impôts, entre autres.Si l'exécutif estime que l'intervention de l'État présente un risque excessif pour le marché unique et peut désavantager d'autres pays de l'UE, il peut rejeter la proposition. Les principes d'équité et d'égalité ont guidé la réflexion de la Commission depuis le début de l'intégration européenne et sont actuellement inscrits dans la législation de l'UE. Toutefois, face à l'intensification de la concurrence mondiale et à l'explosion des coûts de la transition verte et numérique, les règles de la politique de concurrence, qui ont fait leurs preuves depuis longtemps, ont fait l'objet d'un examen approfondi, certains États membres réclamant une plus grande flexibilité afin de soutenir leurs entreprises nationales et d'éviter un exode industriel.La Commission a quelque peu acquiescé sans pour autant céder trop de terrain : au début de l'année, elle a assoupli les règles d'approbation des subventions dans six domaines clés de la transition verte : les batteries, les panneaux solaires, les éoliennes, les pompes à chaleur, les électrolyseurs et les technologies de captage du carbone. En outre, Bruxelles a présenté le Net-Zero Industry Act (loi sur l'industrie nette zéro) afin d'augmenter de manière significative la production nationale de ces produits indispensables. Notamment, le projet initial de la loi exclut la technologie nucléaire de sa liste de "projets stratégiques" et ne le mentionne qu'en passant les "technologies avancées (qui) produisent de l'énergie à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets" et les "petits réacteurs modulaires", qui sont encore en cours de développement."Nous soutenons les technologies nucléaires de pointe dans le cadre de notre loi sur l'industrie nette zéro, afin de stimuler l'innovation et la coopération transfrontalière", a déclaré Mme von der Leyen à Prague.Cette loi fait actuellement l'objet de négociations entre les États membres et le Parlement européen, qui souhaite que le nucléaire soit considéré comme un "projet stratégique". Mais il ne sera pas facile d'y parvenir : le nucléaire est un sujet extrêmement conflictuel, voire émotionnel, au sein de l'UE, la plupart des pays étant amèrement divisés en factions pro- et antinucléaires.Le groupe pro-nucléaire est mené avec passion par la France, un pays qui tire environ 70 % de son électricité de son vaste réseau de réacteurs. Il est soutenu par des pays comme la République tchèque, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Ils affirment que le nucléaire est une technologie à faible émission de carbone qui peut fonctionner 24 heures sur 24 et réduire les dépendances extérieures.En revanche, l'Allemagne, puissance industrielle de l'Union, a adopté une position antinucléaire intransigeante, avec le soutien de l'Espagne, du Portugal, de l'Autriche, du Danemark et du Luxembourg. Ils estiment que promouvoir l'énergie nucléaire revient à faire de l'écoblanchiment en raison de l'empreinte carbone de l'extraction de l'uranium et des déchets radioactifs à longue durée de vie. Les deux parties ont formé des alliances et tentent de rallier d'autres pays afin de consolider la majorité qualifiée requise pour approuver la législation sur l'énergie et le climat. "J'ai rappelé au président de la Commission européenne que l'énergie nucléaire est très importante pour la République tchèque. Il s'agit d'un secteur industriel traditionnel dans notre pays. (C'est l'un des moyens pour notre pays d'atteindre les objectifs climatiques et de disposer de sources d'énergie suffisantes", a déclaré le premier ministre Fiala, à côté de Mme von der Leyen. "Il est important que l'énergie nucléaire reste l'une des sources préférées d'énergie propre en République tchèque. Et nous faisons de notre mieux pour que l'énergie nucléaire reste la source d'énergie acceptée." M. Fiala a indiqué que son équipe évaluait les appels d'offres visant à augmenter la capacité de la centrale nucléaire de Dukovany, qui abrite quatre des six réacteurs nucléaires du pays. Parallèlement, a-t-il ajouté, le gouvernement rédige la notification que la Commission doit examiner avant de décider d'approuver ou de bloquer les subventions. "L'achèvement du processus de notification est une priorité absolue pour nous", a-t-il déclaré. "Je suis heureux qu'après la discussion d'aujourd'hui avec le président, je constate qu'il y a une chance que nous réussissions le processus de notification.Au cours de la dernière décennie, la Commission a donné son feu vert à des aides d'État liées à des centrales nucléaires en Hongrie, en Belgique et au Royaume-Uni, lorsque ce dernier était encore membre de l'UE. Le cas du Royaume-Uni a été contesté par l'Autriche devant la Cour européenne de justice, qui a finalement statué que les subventions à l'énergie nucléaire étaient compatibles avec le droit communautaire. Modifié le 9 octobre 2023 par Titus K 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 11 octobre 2023 Share Posté(e) le 11 octobre 2023 Le réacteur de Palissades de 805 MWe au Michigan arrêté en 2022 pourrait redémarrer. Cela serait le premier cas aux États-Unis.L'état du Michigan prévoit une subvention de 150 millions de dollars : https://www.sfen.org/rgn/premiere-aux-etats-unis-un-reacteur-arrete-en-2022-va-etre-redemarre/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 octobre 2023 Share Posté(e) le 11 octobre 2023 Mauvaise ou bonne nouvelle / les cfd ont du plomb dans l'aile : https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/resolue-a-reguler-les-prix-de-son-electricite-la-france-essuie-une-nouvelle-defaite-en-europe-979636.html Révélation Résolue à réguler les prix de son électricité, la France essuie une nouvelle défaite en Europe Dans une proposition de compromis sur la réforme du marché de l’électricité dévoilée mercredi par Contexte, la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne supprime la possibilité pour la France de réguler les prix de son parc nucléaire. Hier encore, l’Elysée affirmait pourtant que l’Hexagone se rapprochait d’un accord avec l’Allemagne, jusqu’ici fermement opposée à l’idée de laisser son voisin contrôler les tarifs de son électricité, pour ne pas lui conférer un avantage comparatif. Néanmoins, ce coup de théâtre pourrait, paradoxalement, constituer une relativement bonne nouvelle pour l'Hexagone. Explications. Une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. (Crédits : YVES HERMAN) Nouveau rebondissement dans le dossier explosif de la réforme du marché européen de l'électricité. Alors que l'Elysée se disait hier « confiant pour obtenir un accord », persuadé que l'opération séduction d'Emmanuel Macron à Hambourg avait convaincu le chancelier allemand, Olaf Scholz, de laisser la France « contrôler les prix de [son] électricité », le sujet continue de piétiner. Et pour cause, ce mercredi 11 octobre, une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. Lire aussiA Hambourg, Macron va tenter de convaincre Scholz sur la régulation des prix du nucléaire En effet, tandis que le gouvernement tricolore se bat pour pouvoir réguler le parc nucléaire d'EDF après 2025, via l'accès à des contrats à prix fixes garantis par l'Etat (CfD), le texte rédigé par la présidence espagnole (à la tête du Conseil jusque fin décembre) et dévoilé ce mercredi par Contexte...supprime purement et simplement cette possibilité. Or, c'est bien cette version qui sera présentée aux ambassadeurs des Vingt-Sept le 13 octobre, puis aux ministres de l'Énergie réunis à Luxembourg le 17 octobre. Concrètement, pour éviter tout avantage comparatif à la France sur les autres pays du Vieux continent, seuls les nouveaux réacteurs, construits trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme du marché de l'électricité, auront accès aux prix garantis par les CfD si ils demandent un soutien public. En d'autres termes, rien dans cette ébauche n'autorise l'Etat à administrer les tarifs issus du parc historique d'EDF. A priori, ceux-ci devraient donc se voir soumis au prix (aujourd'hui exorbitants) du marché, au détriment des consommateurs français, professionnels comme particuliers. « Nous sommes en train d'évaluer la proposition espagnole en lien avec l'ensemble des affinitaires. Notre objectif constant est de proposer pour l'Europe une réponse à la hauteur des défis de la concurrence internationale comme l'IRA [l'Inflation reduction act américain, ndlr] qui réduise la volatilité des prix de l'électricité et donne un cadre prévisible permettant aux producteurs européens d'investir dans de nouvelles capacités comme aux consommateurs européens d'accéder à une électricité décarbonée compétitive [...] C'est à l'aune de ces objectifs que nous examinerons le texte en vue du Conseil », réagit-on au ministère de la Transition énergétique. Bataille de compétitivité Interrogé, l'Elysée n'a pas souhaité réagir. Il faut dire qu'hier encore, la présidence de la République se voulait optimiste. « Nous sommes bien partis pour que l'intégralité du parc existant soit inclus dans les CfD. C'est-à-dire toutes la production des centrales existantes », affirmait alors à La Tribune une source proche d'Emmanuel Macron. « Nous voulons ensemble faire en sorte que l'Europe conserve sa souveraineté dans ce domaine et que le système énergétique européen puisse assurer la croissance et des prix de l'électricité bas », soulignait lui-même publiquement Olaf Scholz à l'issue de la rencontre avec Emmanuel Macron, assurant qu'il était « possible de développer un point de vue commun ». Jusqu'ici, l'Allemagne, effrayée à l'idée de perdre en compétitivité industrielle face à l'Hexagone, se mettait en travers du chemin de la France. « Ce que je crains, ce n'est pas qu' [elle] possède des centrales nucléaires. Ce que je crains, c'est que l'exploitant des centrales nucléaires puisse proposer des prix bon marché, inférieurs à la valeur du marché », avait d'ailleurs clarifié le vice-chancelier allemand à l'Économie, Robert Habeck, lors d'un événement à Rostock, dans le nord du pays, en septembre. Néanmoins, la suppression du passage concernant la régulation du nucléaire existant pourrait, paradoxalement, constituer une relative bonne nouvelle pour Paris. Et pour cause, dans les faits, rien dans le texte n'interdit nommément à la France d'autoriser des CfD pour tous ses réacteurs, puisque celui-ci ne mentionne plus que ceux sur les futures installations. Or « ce qui n'est pas interdit est autorisé », glissait vendredi à La Tribune l'eurodéputé Renew Christophe Grudler. Plus précisément, tandis que l'Allemagne proposait de graver dans le marbre une limitation des CfD a une petite partie des installations existantes d'EDF, la disparition pure et simple de l'article concerné éviterait donc à la France un cadre explicitement restrictif. « S'il n'y a pas de mention des CfD, on peut sans doute faire ce que l'on veut pour le nucléaire, mais il convient de vérifier ce point auprès de tous les pays qui utilisent le nucléaire ; je suis en train de faire ce travail auprès des parlementaires affinitaires », ajoute Christophe Grudler. Lire aussiNucléaire : EDF en discussion avec 8 pays européens pour vendre ses EPR Attention cependant : la proposition espagnole ne sera pas forcément le texte final approuvé par les Vingt-Sept, mais servira simplement de base de discussion lors de la prochaine réunion des Etats membres du 17 octobre. Il faudra donc attendre cette date pour savoir si l'accord évoqué hier par Emmanuel Macron, « à portée de main » selon le chef de l'Etat, aura finalement lieu. Vers un plan B ? Une chose est sûre : en France, l'exécutif s'accroche toujours à son projet de loi sur la régulation des prix, qui devra être présenté d'ici à la fin de l'année. Fin septembre, Emmanuel Macron avait même promis aux Français d'annoncer une reprise du « contrôle du prix de notre électricité » dès le mois d'octobre. « Le gouvernement nous a confirmé qu'il prévoit une concertation des parties prenantes, avant la présentation d'un projet de loi au Parlement en décembre. On nous assure qu'il y aura bien une régulation, mais la question, c'est de savoir si elle découlera d'un accord de l'UE ou pas », glissait il y a quelques jours Frank Roubanovitch, président de l'association de grands consommateurs d'énergie CLEEE. Dans le deuxième cas, le gouvernement français envisagerait de s'en tenir à un prix plafond au-delà duquel EDF ne pourrait pas aller, sans pour autant instaurer de CfD (donc de prix plancher, considéré comme une aide d'Etat par Bruxelles). Soit la puissance publique récupérerait la différence entre le prix de marché et ce plafond, soit EDF s'engagerait à ne pas proposer de tarifs au-delà dans ses contrats. Reste à savoir quel en serait le montant. Alors que le chiffre de 120 euros par mégawattheure circulait il y a quelques semaines chez EDF, un rapport de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) commandé par l'exécutif semble avoir définitivement enterré cette possibilité. Et pour cause, celle-ci table sur des coûts de production autour de 60 euros le MWh. Or, le gouvernement entend obliger EDF à vendre à un tarif proche de ses coûts de production, alors que les cours de marché flirtent autour de 150 euros le MWh pour 2025. 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 11 octobre 2023 Share Posté(e) le 11 octobre 2023 il y a 3 minutes, herciv a dit : Mauvaise ou bonne nouvelle / les cfd ont du plomb dans l'aile : https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/resolue-a-reguler-les-prix-de-son-electricite-la-france-essuie-une-nouvelle-defaite-en-europe-979636.html Masquer le contenu Résolue à réguler les prix de son électricité, la France essuie une nouvelle défaite en Europe Dans une proposition de compromis sur la réforme du marché de l’électricité dévoilée mercredi par Contexte, la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne supprime la possibilité pour la France de réguler les prix de son parc nucléaire. Hier encore, l’Elysée affirmait pourtant que l’Hexagone se rapprochait d’un accord avec l’Allemagne, jusqu’ici fermement opposée à l’idée de laisser son voisin contrôler les tarifs de son électricité, pour ne pas lui conférer un avantage comparatif. Néanmoins, ce coup de théâtre pourrait, paradoxalement, constituer une relativement bonne nouvelle pour l'Hexagone. Explications. Une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. (Crédits : YVES HERMAN) Nouveau rebondissement dans le dossier explosif de la réforme du marché européen de l'électricité. Alors que l'Elysée se disait hier « confiant pour obtenir un accord », persuadé que l'opération séduction d'Emmanuel Macron à Hambourg avait convaincu le chancelier allemand, Olaf Scholz, de laisser la France « contrôler les prix de [son] électricité », le sujet continue de piétiner. Et pour cause, ce mercredi 11 octobre, une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. Lire aussiA Hambourg, Macron va tenter de convaincre Scholz sur la régulation des prix du nucléaire En effet, tandis que le gouvernement tricolore se bat pour pouvoir réguler le parc nucléaire d'EDF après 2025, via l'accès à des contrats à prix fixes garantis par l'Etat (CfD), le texte rédigé par la présidence espagnole (à la tête du Conseil jusque fin décembre) et dévoilé ce mercredi par Contexte...supprime purement et simplement cette possibilité. Or, c'est bien cette version qui sera présentée aux ambassadeurs des Vingt-Sept le 13 octobre, puis aux ministres de l'Énergie réunis à Luxembourg le 17 octobre. Concrètement, pour éviter tout avantage comparatif à la France sur les autres pays du Vieux continent, seuls les nouveaux réacteurs, construits trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme du marché de l'électricité, auront accès aux prix garantis par les CfD si ils demandent un soutien public. En d'autres termes, rien dans cette ébauche n'autorise l'Etat à administrer les tarifs issus du parc historique d'EDF. A priori, ceux-ci devraient donc se voir soumis au prix (aujourd'hui exorbitants) du marché, au détriment des consommateurs français, professionnels comme particuliers. « Nous sommes en train d'évaluer la proposition espagnole en lien avec l'ensemble des affinitaires. Notre objectif constant est de proposer pour l'Europe une réponse à la hauteur des défis de la concurrence internationale comme l'IRA [l'Inflation reduction act américain, ndlr] qui réduise la volatilité des prix de l'électricité et donne un cadre prévisible permettant aux producteurs européens d'investir dans de nouvelles capacités comme aux consommateurs européens d'accéder à une électricité décarbonée compétitive [...] C'est à l'aune de ces objectifs que nous examinerons le texte en vue du Conseil », réagit-on au ministère de la Transition énergétique. Bataille de compétitivité Interrogé, l'Elysée n'a pas souhaité réagir. Il faut dire qu'hier encore, la présidence de la République se voulait optimiste. « Nous sommes bien partis pour que l'intégralité du parc existant soit inclus dans les CfD. C'est-à-dire toutes la production des centrales existantes », affirmait alors à La Tribune une source proche d'Emmanuel Macron. « Nous voulons ensemble faire en sorte que l'Europe conserve sa souveraineté dans ce domaine et que le système énergétique européen puisse assurer la croissance et des prix de l'électricité bas », soulignait lui-même publiquement Olaf Scholz à l'issue de la rencontre avec Emmanuel Macron, assurant qu'il était « possible de développer un point de vue commun ». Jusqu'ici, l'Allemagne, effrayée à l'idée de perdre en compétitivité industrielle face à l'Hexagone, se mettait en travers du chemin de la France. « Ce que je crains, ce n'est pas qu' [elle] possède des centrales nucléaires. Ce que je crains, c'est que l'exploitant des centrales nucléaires puisse proposer des prix bon marché, inférieurs à la valeur du marché », avait d'ailleurs clarifié le vice-chancelier allemand à l'Économie, Robert Habeck, lors d'un événement à Rostock, dans le nord du pays, en septembre. Néanmoins, la suppression du passage concernant la régulation du nucléaire existant pourrait, paradoxalement, constituer une relative bonne nouvelle pour Paris. Et pour cause, dans les faits, rien dans le texte n'interdit nommément à la France d'autoriser des CfD pour tous ses réacteurs, puisque celui-ci ne mentionne plus que ceux sur les futures installations. Or « ce qui n'est pas interdit est autorisé », glissait vendredi à La Tribune l'eurodéputé Renew Christophe Grudler. Plus précisément, tandis que l'Allemagne proposait de graver dans le marbre une limitation des CfD a une petite partie des installations existantes d'EDF, la disparition pure et simple de l'article concerné éviterait donc à la France un cadre explicitement restrictif. « S'il n'y a pas de mention des CfD, on peut sans doute faire ce que l'on veut pour le nucléaire, mais il convient de vérifier ce point auprès de tous les pays qui utilisent le nucléaire ; je suis en train de faire ce travail auprès des parlementaires affinitaires », ajoute Christophe Grudler. Lire aussiNucléaire : EDF en discussion avec 8 pays européens pour vendre ses EPR Attention cependant : la proposition espagnole ne sera pas forcément le texte final approuvé par les Vingt-Sept, mais servira simplement de base de discussion lors de la prochaine réunion des Etats membres du 17 octobre. Il faudra donc attendre cette date pour savoir si l'accord évoqué hier par Emmanuel Macron, « à portée de main » selon le chef de l'Etat, aura finalement lieu. Vers un plan B ? Une chose est sûre : en France, l'exécutif s'accroche toujours à son projet de loi sur la régulation des prix, qui devra être présenté d'ici à la fin de l'année. Fin septembre, Emmanuel Macron avait même promis aux Français d'annoncer une reprise du « contrôle du prix de notre électricité » dès le mois d'octobre. « Le gouvernement nous a confirmé qu'il prévoit une concertation des parties prenantes, avant la présentation d'un projet de loi au Parlement en décembre. On nous assure qu'il y aura bien une régulation, mais la question, c'est de savoir si elle découlera d'un accord de l'UE ou pas », glissait il y a quelques jours Frank Roubanovitch, président de l'association de grands consommateurs d'énergie CLEEE. Dans le deuxième cas, le gouvernement français envisagerait de s'en tenir à un prix plafond au-delà duquel EDF ne pourrait pas aller, sans pour autant instaurer de CfD (donc de prix plancher, considéré comme une aide d'Etat par Bruxelles). Soit la puissance publique récupérerait la différence entre le prix de marché et ce plafond, soit EDF s'engagerait à ne pas proposer de tarifs au-delà dans ses contrats. Reste à savoir quel en serait le montant. Alors que le chiffre de 120 euros par mégawattheure circulait il y a quelques semaines chez EDF, un rapport de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) commandé par l'exécutif semble avoir définitivement enterré cette possibilité. Et pour cause, celle-ci table sur des coûts de production autour de 60 euros le MWh. Or, le gouvernement entend obliger EDF à vendre à un tarif proche de ses coûts de production, alors que les cours de marché flirtent autour de 150 euros le MWh pour 2025. Sorti du marche europeen de l’elec, aucune exportation d’origine nucleaire ne sera autorisé pour respecter la CONscience ecolo de nos zamis. Et on en reparlera dans 10j. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 octobre 2023 Share Posté(e) le 11 octobre 2023 il y a une heure, wagdoox a dit : Sorti du marche europeen de l’elec, aucune exportation d’origine nucleaire ne sera autorisé pour respecter la CONscience ecolo de nos zamis. Et on en reparlera dans 10j. CE qui aura pour effet immédiat de gonfler l'offre dans les frontières concernés et donc baisser les prix. Moi çà me parait good. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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