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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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en supposant qu'on pète l'ARENH, qu'on passe les profiteurs au goudron et aux plumes, et qu'on revienne à un seul opérateur national en monopole:

Le prix du kwh facturé en apparence n'est qu'un artéfact ET un pb de répartition.

Faut il un peu aider l'entreprise et plomber le particulier est un exemple de répartition. Mon avis c'est que dans pas si longtemps, les bornes et chargeurs de VE seront plombés et que le kwh y sera taxé en conséquence, et ne sera pas au même prix que charger le smartphone ou alimenter le robot de cuisine.

Aprés la répartition entre client il y a la répartiton entre les clients qui paient ...et l'état qui subventionne avec les impots des utilisateurs, sauf que l'assiette est parfois différente. 

 

Une bien drôle qui date de ce jour, sur le sujet énergie:

L'état donnerait la possibilité à la GMS de vendre du carbu A PERTE ! Bon, le secteur a je crois été trés clair sur sa position. Mais à Bercy y'en a qui ont osé y penser.

Et pendant que le litre est à 2 euro, l'état n'a jamais gagné autant en taxe carbu ( rappelez vous l'époque du covid avec le gazole à 1.15 le covid était vraiment un sale moment....pour l'état aussi )

 

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Il y a 13 heures, Patrick a dit :

Non mais ce qu'il faut pas lire... :laugh: "afin de faire profiter les français de la rente"??? Mais de quoi ils parlent? :bloblaugh:

L'ARENH c'est un truc qui permet à des spéculateurs improductifs qui n'ont jamais injecté un seul électron sur le réseau de racheter à 42€ un MWh qui en coûte facilement 60 à EDF avant de le revendre sous leur marque à 300€ sans avoir rien apporté à qui que ce soit entretemps...

C'est une mafia, du vol en bande organisé, aux dépens, et non au profit, des consommateurs français.

Par exemple, vous saviez que Cdiscount proposait des contrats d'électricité?

Mais qui a déjà vu une centrale électrique Cdiscount? :laugh:

Idem pour les singes qui vous "garantissent 100% d'électricité renouvelable". Surtout par une nuit de canicule l'été sans aucun vent. :laugh:

C'est pourtant bien comme ça que ce mécanisme est vendu. Même si on sait que c'est une totale fumisterie...

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Il y a 13 heures, ksimodo a dit :

en supposant qu'on pète l'ARENH, qu'on passe les profiteurs au goudron et aux plumes, et qu'on revienne à un seul opérateur national en monopole

Il s'arrête en 2026 de toute façon 

Pour info les acteurs n'achètent pas à 42€ pour revendre à 300. Le mécanisme ne fonctionne pas comme cela, c'est mensonger 

Modifié par clem200
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  • 2 weeks later...
Le 07/10/2023 à 20:10, Patrick a dit :

Magistral.

C'est sûr que quand c'est un technicien de haut niveau qui a fait sa carrière dans l'industrie, ce n'est pas du blabla. Pas comme les ministres qui sont devenus des animateurs tik-tok ou instagram (quand ils ne sortent pas des livres de ***) et des porte-parole McKinsey. Du blabla, du blabla, toujours du blabla.

Modifié par KnewEdge
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il y a 5 minutes, KnewEdge a dit :

C'est sûr que quand c'est un technicien de haut niveau qui a fait sa carrière dans l'industrie, ce n'est pas du blabla. Pas comme les ministres qui sont devenus des animateurs tik-tok ou instagram (quand ils ne sortent pas des livres de ***) et des porte-parole McKinsey. Du blabla, du blabla, toujours du blabla.

Le problème étant, et j'en suis désormais totalement convaincu, que si les techniciens de haut niveau veulent être entendus, ils vont devoir user des mêmes méthodes que les toqués en question, et donc eux aussi se mettre à brailler.

D'ailleurs, le fait qu'ils commencent à s'exprimer comme ils le font va dans ce sens-là. C'est feutré, sans insultes, factuel, mais inaudible. Seul Janco arrive à se faire entendre. Et encore lui-même est remis en question par les amis des industriels des "énergies vertes", qui sont en passe de devenir les plus gros pollueurs de la planète après les pétroliers et gaziers.

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il y a une heure, Patrick a dit :

Le problème étant, et j'en suis désormais totalement convaincu, que si les techniciens de haut niveau veulent être entendus, ils vont devoir user des mêmes méthodes que les toqués en question, et donc eux aussi se mettre à brailler.

D'ailleurs, le fait qu'ils commencent à s'exprimer comme ils le font va dans ce sens-là. C'est feutré, sans insultes, factuel, mais inaudible. Seul Janco arrive à se faire entendre. Et encore lui-même est remis en question par les amis des industriels des "énergies vertes", qui sont en passe de devenir les plus gros pollueurs de la planète après les pétroliers et gaziers.

J'ai trouvé l'intervention du responsable industriel d'EDF remarquable, notamment son analyse de l'industriel en tant que "maître du processus de production", et de la disruption induite par le montage imposé lors du développement de l'EPR : super-intéressant et j'espère instructif pour les élus.

Les élus, d'ailleurs, d'une manière générale, dans ces auditions, polémiquent très peu, c'est intéressant à voir aussi.

Par contre, et pour en revenir aux propos d'Hervé Machenaud, il y a quand même une forme de sanctification du nucléaire, et d'EDF, un discours "absolu" que j'ai déjà croisé et qui dessert les arguments de ceux qui le tiennent.

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il y a 15 minutes, Boule75 a dit :

Les élus, d'ailleurs, d'une manière générale, dans ces auditions, polémiquent très peu, c'est intéressant à voir aussi.

En général ils entravent tellement que dalle qui est plus simple de ne pas polémiquer pour ne pas être ridicule ...

... le niveau de compétence du politique sur ces sujets est nul. Et la compétence qu'il y avait auparavant - dans l'administration notamment - a été dilapidée.

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il y a 18 minutes, g4lly a dit :

En général ils entravent tellement que dalle qui est plus simple de ne pas polémiquer pour ne pas être ridicule ...

Ca c'est du mépris, et c'est vain : on est toujours le con d'un plus expert que sois.

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il y a 15 minutes, Boule75 a dit :

Ca c'est du mépris, et c'est vain : on est toujours le con d'un plus expert que sois.

C'est pas du mépris c'est un constat ... tout a été fait pour sortir la compétence de l'administration. Les gens compétents sont des empêcheurs de tourner en rond ... en gros ils emmerdent les politiques.

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il y a 15 minutes, g4lly a dit :

C'est pas du mépris c'est un constat ... tout a été fait pour sortir la compétence de l'administration. Les gens compétents sont des empêcheurs de tourner en rond ... en gros ils emmerdent les politiques.

Tu parlais des élus : ils ne sont malgré tout pas tous issus de l'administration.

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il y a 1 minute, Boule75 a dit :

Tu parlais des élus : ils ne sont malgré tout pas tous issus de l'administration.

Pas seulement des élus, mais techniquement ce sont eux qui ont décidé de chasser la compétence de l'administration ...

... les mêmes qui ont décidé de médiocriser l'école etc.

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il y a 15 minutes, g4lly a dit :

Pas seulement des élus, mais techniquement ce sont eux qui ont décidé de chasser la compétence de l'administration ...

... les mêmes qui ont décidé de médiocriser l'école etc.

Les administrations m'ont l'air extrêmement compétentes pour virer les compétents sans que les élus s'en mêlent : la capacité à ne pas faire de vague, à éviter d'endosser les responsabilités dès lors que le résultat n'est pas certainement positif et à dire "oui chef !" est un déterminant majeur des évolutions de carrière des cadres.

Je fiche mon billet, pour prendre un exemple tartalacrèmesque, qu'aucun ministre n'a jamais encouragé le pédagol et toute la bande de l'éducation nationale qui en vit (qques centaines de personnes de mémoire). Et on pourrait multiplier les exemples de plusieurs ordres de grandeur : ça horripile énormément d'élus.

On est - partiellement seulement - HS.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Que pourraient-ils bien rétorquer de toutes façons?

Écoute, si avec tout ce qui a prouvé au cours de plusieurs décennies, les gens n'ont pas compris que le nucléaire mis en oeuvre par un électricien nationalisé avec une mission de service public bien établie était de loin la meilleure solution à tous les niveaux, c'est eux qui ont un problème, et pas les acteurs de cette filière.

Il est hors de question que les bons élèves qui ont été malmenés et rackettés par des cancres au point de voir leur résultats scolaires baisser sensiblement, s'excusent de ne plus être à 20/20 quand les autres n'ont même pas la moyenne.

Eh bien ils pourraient par exemple demander s'il est politiquement tolérable de voir EDF maintenu en position de monopole en France et en temps que compétiteur rachetant des entreprises de l'UE ; c'est probablement insupportable et contradictoire sans le consentement pleinement conscient de ces pays.

Ils pourraient se demander s'il est pertinent de présenter EDF comme ayant toujours été pleinement investie par sa seule mission de service public ; le maintien toujours actuel des avantages en nature sur le prix de l'électricité consenti aux agents, et qui mène à des aberrations, n'est pas un bon signal même s'il n'est peut-être qu'anecdotique.
Dans la même veine "c'est bien géré, EDF ?", il est dit que le comité d'entreprise était d'une générosité prodigieuse. Et si on décompte les placards dorés internes, pour cadres ou syndicalistes, on risque d'en trouver.

Ils pourraient demander si l'option sodium pour Super-phénix, imposée par les technologues de la filière et qui, pour moi et jusqu'à preuve soldissime du contraire, déclenche toutes les alertes aux risques (risque sur risque, complexité)

Ils pourraient questionner le rôle de cette électricité fiable et peu onéreuse dans la multiplication pendant des décennies de logements peu isolés et chauffés/refroidis à grands coups de MW très électriques générant des pics de consommation vraiment très malvenus.

 

Bref : je suis en fait à 99% convaincu par l'audition de M. Marchandeau mais la quasi-absence de nuances négatives dans son discours, le côté absolu des position qu'il défend nuisent à sa crédibilité. Passe-t-il volontairement sous silence tel ou tel argument qui nuancerait son discours ? Je dirais que c'est très possible. J'ai des collègues - qui au demeurant travaillent très bien - qui ont cette attitude : elle n'a pas que des avantages.

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Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Eh bien ils pourraient par exemple demander s'il est politiquement tolérable de voir EDF maintenu en position de monopole en France et en temps que compétiteur rachetant des entreprises de l'UE ; c'est probablement insupportable et contradictoire sans le consentement pleinement conscient de ces pays.

Alors que ces pays interdisent ces rachats, personne ne les en empêche, et surtout pas la France qui ne soutient aucunement ses industriels. Si EDF a gagné c'est par sa performance son sérieux et la qualité de son offre. À la loyale.

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Ils pourraient se demander s'il est pertinent de présenter EDF comme ayant toujours été pleinement investie par sa seule mission de service public ; le maintien toujours actuel des avantages en nature sur le prix de l'électricité consenti aux agents, et qui mène à des aberrations, n'est pas un bon signal même s'il n'est peut-être qu'anecdotique.

Mêmes fantasmes que "les cheminots qui ne paient pas le train" tout ça...

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Dans la même veine "c'est bien géré, EDF ?", il est dit que le comité d'entreprise était d'une générosité prodigieuse. Et si on décompte les placards dorés internes, pour cadres ou syndicalistes, on risque d'en trouver.

Aucun rapport avec la pertinence ou non de la filière nucléaire.

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Ils pourraient demander si l'option sodium pour Super-phénix, imposée par les technologues de la filière et qui, pour moi et jusqu'à preuve soldissime du contraire, déclenche toutes les alertes aux risques (risque sur risque, complexité)

Tu veux mettre quoi à la place du sodium liquide pour refroidir un RNR? Du plomb-bismuth? Le truc qui génère du polonium 210 gazeux alias un radiotoxique qui ferait passer le Pu239 pour du banania en poudre?

Bon j'ajoute que si on arrête un réacteur de ce genre le plomb se solidifie et on ne peut donc plus jamais relancer le réacteur qui devient une jolie masse morte complètement inutile. Déjà arrivé en russie sur des réacteurs civils et militaires. Donc ça incite à ne surtout pas l'arrêter malgré les problèmes, ah et au fait le plomb a tendance à bien râcler le métal pour bien faire vieillir le coeur du réacteur prématurément.

Quelle excellente idée que la filière plomb-bismuth oui vraiment.

Remettre en question la filière sodium liquide c'est soit avoir été marabouté par la propagande, soit ne pas comprendre de quoi il est question.

Il n'y a aucune alternative au sodium liquide pour des RNR filière uranium-plutonium, surgénérateurs ou non. La seule solution concurrente pour faire des RNR c'est la filière sels de fluorure de thorium, qui présente plusieurs risques technologiques elle aussi malgré sa simplicité apparente: chaleur du coeur bien plus intense, radioactivité importante, vieillissement des cuves plus rapide, le seul avantage c'est qu'en cas de mise à l'arrêt on se retrouve avec un matériau fissile (edit tardif: pardon c'est plutôt fertile que fissile dans le cas du thorium) bien plus tranquille à gérer puisqu'il se solidifie sous forme de sel.

Sauf que, une filière thorium, ça veut dire créer un nouveau La Hague, destiné au thorium. Pas un petit investissement, donc. Il y a donc bien une raison pour laquelle cette filière ne commence que depuis peu de temps à être étudiée sérieusement. En Chine surtout.

Je te rappelle au cas où que Phénix a tourné 36 ANS sans faire parler de lui, mais que les boites qui poussent pour faire des RNR thorium sont aujourd'hui en train de zapper la question de la durée de vie des cuves en proposant des modules réacteurs clés en mains d'une durée de vie... DE 7 ANS. SEPT. Les amis des déchets MA-VL métaux volumineux à découper et à entreposer sans qu'on sache trop quoi en faire vous disent bonjour.

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Ils pourraient questionner le rôle de cette électricité fiable et peu onéreuse dans la multiplication pendant des décennies de logements peu isolés et chauffés/refroidis à grands coups de MW très électriques générant des pics de consommation vraiment très malvenus.

J'hallucine. Maintenant le scandale c'est que l'électricité n'était... pas assez chère???? Tu es au courant que lors de sa création en 1946 c'était JUSTEMENT la mission principale d'EDF? De permettre l'arrivée de l'électricité là où elle n'était pas et à des prix assez bas pour que les PAUVRES puisse s'éclairer?
Tu sais, les mêmes PAUVRES qui aujourd'hui subissent de plein fouet l'augmentation des tarifs?

De plus en quoi ça les concerne les gens d'EDF que certains vivent dans des passoires thermiques? Ça n'a aucun rapport avec leur métier, c'est pas leur rôle, et avec une pollution un coût une émission de GES du fait du nucléaire qui se trouvent être bien plus bas que ce qu'auraient causés les nombreux travaux qui auraient été nécessaires pour isoler à fond les logements neufs construits depuis les années 70, donc même pas TOUS les logements, le bilan n'aurait pas été plus positif que ça pour le climat!

La vache, c'est quoi cet argument ubuesque?

Bientôt ça sera de la faute des agriculteurs si les gens mangent de la junk food aussi?

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Bref : je suis en fait à 99% convaincu par l'audition de M. Marchandeau mais la quasi-absence de nuances négatives dans son discours, le côté absolu des position qu'il défend nuisent à sa crédibilité.

Non, il énerve les gens qui s'imaginent avoir forcément raison d'être antis, et il conforte ceux qui se disaient depuis un bail qu'on a bel et bien été pris pour des cons depuis plus de 20 ans par des salopards qui en plus d'avoir grugé tout le monde ne l'ont même pas fait au nom de l'écologie ou de la nature, mais bel et bien d'objectifs inavouables: continuer à faire du fric avec des entreprises d'extraction de gaz, pétrole, charbon, métaux, terres rares, etc.

Le 09/10/2023 à 09:17, Boule75 a dit :

Passe-t-il volontairement sous silence tel ou tel argument qui nuancerait son discours ? Je dirais que c'est très possible. J'ai des collègues - qui au demeurant travaillent très bien - qui ont cette attitude : elle n'a pas que des avantages.

Le jour où ils ne travailleront plus assez bien tu seras donc en droit de les critiquer. Mais attendre ce moment avec impatience afin de prouver une posture serait révélateur d'une forme de psychopathie. Moi quand les choses fonctionnent, je me réjouis. Et quand elles ne fonctionnent pas, je demande pourquoi. Or, si je découvre qu'elles devraient fonctionner mais que quelqu'un s'amuse à casser la machine, alors là il n'y a plus de pitié, et c'est exactement le cas dans lequel se trouve la filière nucléaire française qui a été détruite sciemment par des individus qui ont agi par pure malveillance. Et ce n'est pas la peine d'essayer de me faire croire le contraire, tu auras plus de succès à me convaincre que la terre est un dodécaèdre!

Modifié par Patrick
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https://www.euronews.com/my-europe/2023/09/26/european-commission-is-willing-to-consider-subsidies-for-nuclear-technology-says-von-der-l

La Commission européenne est « disposée à envisager » des subventions pour la technologie nucléaire, déclare von der Leyen

Ursula von der Leyen a accueilli favorablement l'idée de subventions industrielles dans le domaine de l'énergie nucléaire, un sujet qui divise fortement l'Union européenne.
S'exprimant en République tchèque, un pays qui tire plus d'un tiers de son électricité de ses centrales nucléaires, la présidente de la Commission européenne a déclaré que chaque État membre était libre de tracer sa propre voie vers la neutralité climatique.
"Le choix du bouquet énergétique est et restera une prérogative nationale", a déclaré Mme von der Leyen lors d'une brève déclaration à la presse à côté du premier ministre du pays, Petr Fiala.
"Nous savons que le nucléaire joue un rôle central dans le système énergétique tchèque et qu'il continuera à nécessiter des investissements pour jouer son rôle dans la transition énergétique du pays", a-t-elle poursuivi.

"C'est pourquoi nous sommes toujours prêts à envisager des aides d'État, bien sûr, si les conditions sont réunies. Mais c'est important."
En tant que principal responsable de l'application des règles de concurrence, la Commission européenne a le pouvoir d'approuver et de rejeter les fonds publics que les gouvernements injectent dans leurs industries nationales, sous la forme de subventions, de prix réduits et de baisses d'impôts, entre autres.
Si l'exécutif estime que l'intervention de l'État présente un risque excessif pour le marché unique et peut désavantager d'autres pays de l'UE, il peut rejeter la proposition. Les principes d'équité et d'égalité ont guidé la réflexion de la Commission depuis le début de l'intégration européenne et sont actuellement inscrits dans la législation de l'UE. 
Toutefois, face à l'intensification de la concurrence mondiale et à l'explosion des coûts de la transition verte et numérique, les règles de la politique de concurrence, qui ont fait leurs preuves depuis longtemps, ont fait l'objet d'un examen approfondi, certains États membres réclamant une plus grande flexibilité afin de soutenir leurs entreprises nationales et d'éviter un exode industriel.
La Commission a quelque peu acquiescé sans pour autant céder trop de terrain : au début de l'année, elle a assoupli les règles d'approbation des subventions dans six domaines clés de la transition verte : les batteries, les panneaux solaires, les éoliennes, les pompes à chaleur, les électrolyseurs et les technologies de captage du carbone. En outre, Bruxelles a présenté le Net-Zero Industry Act (loi sur l'industrie nette zéro) afin d'augmenter de manière significative la production nationale de ces produits indispensables.

Notamment, le projet initial de la loi exclut la technologie nucléaire de sa liste de "projets stratégiques" et ne le mentionne qu'en passant les "technologies avancées (qui) produisent de l'énergie à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets" et les "petits réacteurs modulaires", qui sont encore en cours de développement.
"Nous soutenons les technologies nucléaires de pointe dans le cadre de notre loi sur l'industrie nette zéro, afin de stimuler l'innovation et la coopération transfrontalière", a déclaré Mme von der Leyen à Prague.
Cette loi fait actuellement l'objet de négociations entre les États membres et le Parlement européen, qui souhaite que le nucléaire soit considéré comme un "projet stratégique".

Mais il ne sera pas facile d'y parvenir : le nucléaire est un sujet extrêmement conflictuel, voire émotionnel, au sein de l'UE, la plupart des pays étant amèrement divisés en factions pro- et antinucléaires.
Le groupe pro-nucléaire est mené avec passion par la France, un pays qui tire environ 70 % de son électricité de son vaste réseau de réacteurs. Il est soutenu par des pays comme la République tchèque, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Ils affirment que le nucléaire est une technologie à faible émission de carbone qui peut fonctionner 24 heures sur 24 et réduire les dépendances extérieures.

En revanche, l'Allemagne, puissance industrielle de l'Union, a adopté une position antinucléaire intransigeante, avec le soutien de l'Espagne, du Portugal, de l'Autriche, du Danemark et du Luxembourg. Ils estiment que promouvoir l'énergie nucléaire revient à faire de l'écoblanchiment en raison de l'empreinte carbone de l'extraction de l'uranium et des déchets radioactifs à longue durée de vie.
Les deux parties ont formé des alliances et tentent de rallier d'autres pays afin de consolider la majorité qualifiée requise pour approuver la législation sur l'énergie et le climat.

"J'ai rappelé au président de la Commission européenne que l'énergie nucléaire est très importante pour la République tchèque. Il s'agit d'un secteur industriel traditionnel dans notre pays. (C'est l'un des moyens pour notre pays d'atteindre les objectifs climatiques et de disposer de sources d'énergie suffisantes", a déclaré le premier ministre Fiala, à côté de Mme von der Leyen.
"Il est important que l'énergie nucléaire reste l'une des sources préférées d'énergie propre en République tchèque. Et nous faisons de notre mieux pour que l'énergie nucléaire reste la source d'énergie acceptée."
M. Fiala a indiqué que son équipe évaluait les appels d'offres visant à augmenter la capacité de la centrale nucléaire de Dukovany, qui abrite quatre des six réacteurs nucléaires du pays. Parallèlement, a-t-il ajouté, le gouvernement rédige la notification que la Commission doit examiner avant de décider d'approuver ou de bloquer les subventions.
"L'achèvement du processus de notification est une priorité absolue pour nous", a-t-il déclaré. "Je suis heureux qu'après la discussion d'aujourd'hui avec le président, je constate qu'il y a une chance que nous réussissions le processus de notification.
Au cours de la dernière décennie, la Commission a donné son feu vert à des aides d'État liées à des centrales nucléaires en Hongrie, en Belgique et au Royaume-Uni, lorsque ce dernier était encore membre de l'UE. Le cas du Royaume-Uni a été contesté par l'Autriche devant la Cour européenne de justice, qui a finalement statué que les subventions à l'énergie nucléaire étaient compatibles avec le droit communautaire.

Modifié par Titus K
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Mauvaise ou bonne nouvelle / les cfd ont du plomb dans l'aile :

https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/resolue-a-reguler-les-prix-de-son-electricite-la-france-essuie-une-nouvelle-defaite-en-europe-979636.html

Révélation

Résolue à réguler les prix de son électricité, la France essuie une nouvelle défaite en Europe

Dans une proposition de compromis sur la réforme du marché de l’électricité dévoilée mercredi par Contexte, la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne supprime la possibilité pour la France de réguler les prix de son parc nucléaire. Hier encore, l’Elysée affirmait pourtant que l’Hexagone se rapprochait d’un accord avec l’Allemagne, jusqu’ici fermement opposée à l’idée de laisser son voisin contrôler les tarifs de son électricité, pour ne pas lui conférer un avantage comparatif. Néanmoins, ce coup de théâtre pourrait, paradoxalement, constituer une relativement bonne nouvelle pour l'Hexagone. Explications.

Une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. (Crédits : YVES HERMAN)

Nouveau rebondissement dans le dossier explosif de la réforme du marché européen de l'électricité. Alors que l'Elysée se disait hier « confiant pour obtenir un accord », persuadé que l'opération séduction d'Emmanuel Macron à Hambourg avait convaincu le chancelier allemand, Olaf Scholz, de laisser la France « contrôler les prix de [son] électricité », le sujet continue de piétiner. Et pour cause, ce mercredi 11 octobre, une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone.

Lire aussiA Hambourg, Macron va tenter de convaincre Scholz sur la régulation des prix du nucléaire

En effet, tandis que le gouvernement tricolore se bat pour pouvoir réguler le parc nucléaire d'EDF après 2025, via l'accès à des contrats à prix fixes garantis par l'Etat (CfD), le texte rédigé par la présidence espagnole (à la tête du Conseil jusque fin décembre) et dévoilé ce mercredi par Contexte...supprime purement et simplement cette possibilité. Or, c'est bien cette version qui sera présentée aux ambassadeurs des Vingt-Sept le 13 octobre, puis aux ministres de l'Énergie réunis à Luxembourg le 17 octobre.

Concrètement, pour éviter tout avantage comparatif à la France sur les autres pays du Vieux continent, seuls les nouveaux réacteurs, construits trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme du marché de l'électricité, auront accès aux prix garantis par les CfD si ils demandent un soutien public. En d'autres termes, rien dans cette ébauche n'autorise l'Etat à administrer les tarifs issus du parc historique d'EDF. A priori, ceux-ci devraient donc se voir soumis au prix (aujourd'hui exorbitants) du marché, au détriment des consommateurs français, professionnels comme particuliers.

« Nous sommes en train d'évaluer la proposition espagnole en lien avec l'ensemble des affinitaires. Notre objectif constant est de proposer pour l'Europe une réponse à la hauteur des défis de la concurrence internationale comme l'IRA [l'Inflation reduction act américain, ndlr] qui réduise la volatilité des prix de l'électricité et donne un cadre prévisible permettant aux producteurs européens d'investir dans de nouvelles capacités comme aux consommateurs européens d'accéder à une électricité décarbonée compétitive [...] C'est à l'aune de ces objectifs que nous examinerons le texte en vue du Conseil », réagit-on au ministère de la Transition énergétique.

Bataille de compétitivité

Interrogé, l'Elysée n'a pas souhaité réagir. Il faut dire qu'hier encore, la présidence de la République se voulait optimiste. « Nous sommes bien partis pour que l'intégralité du parc existant soit inclus dans les CfD. C'est-à-dire toutes la production des centrales existantes », affirmait alors à La Tribune une source proche d'Emmanuel Macron.

« Nous voulons ensemble faire en sorte que l'Europe conserve sa souveraineté dans ce domaine et que le système énergétique européen puisse assurer la croissance et des prix de l'électricité bas », soulignait lui-même publiquement Olaf Scholz à l'issue de la rencontre avec Emmanuel Macron, assurant qu'il était « possible de développer un point de vue commun ».

Jusqu'ici, l'Allemagne, effrayée à l'idée de perdre en compétitivité industrielle face à l'Hexagone, se mettait en travers du chemin de la France. « Ce que je crains, ce n'est pas qu' [elle] possède des centrales nucléaires. Ce que je crains, c'est que l'exploitant des centrales nucléaires puisse proposer des prix bon marché, inférieurs à la valeur du marché », avait d'ailleurs clarifié le vice-chancelier allemand à l'Économie, Robert Habeck, lors d'un événement à Rostock, dans le nord du pays, en septembre.

Néanmoins, la suppression du passage concernant la régulation du nucléaire existant pourrait, paradoxalement, constituer une relative bonne nouvelle pour Paris. Et pour cause, dans les faits, rien dans le texte n'interdit nommément à la France d'autoriser des CfD pour tous ses réacteurs, puisque celui-ci ne mentionne plus que ceux sur les futures installations. Or « ce qui n'est pas interdit est autorisé », glissait vendredi à La Tribune l'eurodéputé Renew Christophe Grudler. Plus précisément, tandis que l'Allemagne proposait de graver dans le marbre une limitation des CfD a une petite partie des installations existantes d'EDF, la disparition pure et simple de l'article concerné éviterait donc à la France un cadre explicitement restrictif.

« S'il n'y a pas de mention des CfD, on peut sans doute faire ce que l'on veut pour le nucléaire, mais il convient de vérifier ce point auprès de tous les pays qui utilisent le nucléaire ; je suis en train de faire ce travail auprès des parlementaires affinitaires », ajoute Christophe Grudler.

Lire aussiNucléaire : EDF en discussion avec 8 pays européens pour vendre ses EPR

Attention cependant : la proposition espagnole ne sera pas forcément le texte final approuvé par les Vingt-Sept, mais servira simplement de base de discussion lors de la prochaine réunion des Etats membres du 17 octobre. Il faudra donc attendre cette date pour savoir si l'accord évoqué hier par Emmanuel Macron, « à portée de main » selon le chef de l'Etat, aura finalement lieu.

Vers un plan B ?

Une chose est sûre : en France, l'exécutif s'accroche toujours à son projet de loi sur la régulation des prix, qui devra être présenté d'ici à la fin de l'année. Fin septembre, Emmanuel Macron avait même promis aux Français d'annoncer une reprise du « contrôle du prix de notre électricité » dès le mois d'octobre.

« Le gouvernement nous a confirmé qu'il prévoit une concertation des parties prenantes, avant la présentation d'un projet de loi au Parlement en décembre. On nous assure qu'il y aura bien une régulation, mais la question, c'est de savoir si elle découlera d'un accord de l'UE ou pas », glissait il y a quelques jours Frank Roubanovitch, président de l'association de grands consommateurs d'énergie CLEEE.

Dans le deuxième cas, le gouvernement français envisagerait de s'en tenir à un prix plafond au-delà duquel EDF ne pourrait pas aller, sans pour autant instaurer de CfD (donc de prix plancher, considéré comme une aide d'Etat par Bruxelles). Soit la puissance publique récupérerait la différence entre le prix de marché et ce plafond, soit EDF s'engagerait à ne pas proposer de tarifs au-delà dans ses contrats.

Reste à savoir quel en serait le montant. Alors que le chiffre de 120 euros par mégawattheure circulait il y a quelques semaines chez EDF, un rapport de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) commandé par l'exécutif semble avoir définitivement enterré cette possibilité. Et pour cause, celle-ci table sur des coûts de production autour de 60 euros le MWh. Or, le gouvernement entend obliger EDF à vendre à un tarif proche de ses coûts de production, alors que les cours de marché flirtent autour de 150 euros le MWh pour 2025.

 

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il y a 3 minutes, herciv a dit :

Mauvaise ou bonne nouvelle / les cfd ont du plomb dans l'aile :

https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/resolue-a-reguler-les-prix-de-son-electricite-la-france-essuie-une-nouvelle-defaite-en-europe-979636.html

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Résolue à réguler les prix de son électricité, la France essuie une nouvelle défaite en Europe

Dans une proposition de compromis sur la réforme du marché de l’électricité dévoilée mercredi par Contexte, la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne supprime la possibilité pour la France de réguler les prix de son parc nucléaire. Hier encore, l’Elysée affirmait pourtant que l’Hexagone se rapprochait d’un accord avec l’Allemagne, jusqu’ici fermement opposée à l’idée de laisser son voisin contrôler les tarifs de son électricité, pour ne pas lui conférer un avantage comparatif. Néanmoins, ce coup de théâtre pourrait, paradoxalement, constituer une relativement bonne nouvelle pour l'Hexagone. Explications.

Une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone. (Crédits : YVES HERMAN)

Nouveau rebondissement dans le dossier explosif de la réforme du marché européen de l'électricité. Alors que l'Elysée se disait hier « confiant pour obtenir un accord », persuadé que l'opération séduction d'Emmanuel Macron à Hambourg avait convaincu le chancelier allemand, Olaf Scholz, de laisser la France « contrôler les prix de [son] électricité », le sujet continue de piétiner. Et pour cause, ce mercredi 11 octobre, une nouvelle proposition de compromis du Conseil de l'UE fait encore barrage aux intérêts de l'Hexagone.

Lire aussiA Hambourg, Macron va tenter de convaincre Scholz sur la régulation des prix du nucléaire

En effet, tandis que le gouvernement tricolore se bat pour pouvoir réguler le parc nucléaire d'EDF après 2025, via l'accès à des contrats à prix fixes garantis par l'Etat (CfD), le texte rédigé par la présidence espagnole (à la tête du Conseil jusque fin décembre) et dévoilé ce mercredi par Contexte...supprime purement et simplement cette possibilité. Or, c'est bien cette version qui sera présentée aux ambassadeurs des Vingt-Sept le 13 octobre, puis aux ministres de l'Énergie réunis à Luxembourg le 17 octobre.

Concrètement, pour éviter tout avantage comparatif à la France sur les autres pays du Vieux continent, seuls les nouveaux réacteurs, construits trois ans après l'entrée en vigueur de la réforme du marché de l'électricité, auront accès aux prix garantis par les CfD si ils demandent un soutien public. En d'autres termes, rien dans cette ébauche n'autorise l'Etat à administrer les tarifs issus du parc historique d'EDF. A priori, ceux-ci devraient donc se voir soumis au prix (aujourd'hui exorbitants) du marché, au détriment des consommateurs français, professionnels comme particuliers.

« Nous sommes en train d'évaluer la proposition espagnole en lien avec l'ensemble des affinitaires. Notre objectif constant est de proposer pour l'Europe une réponse à la hauteur des défis de la concurrence internationale comme l'IRA [l'Inflation reduction act américain, ndlr] qui réduise la volatilité des prix de l'électricité et donne un cadre prévisible permettant aux producteurs européens d'investir dans de nouvelles capacités comme aux consommateurs européens d'accéder à une électricité décarbonée compétitive [...] C'est à l'aune de ces objectifs que nous examinerons le texte en vue du Conseil », réagit-on au ministère de la Transition énergétique.

Bataille de compétitivité

Interrogé, l'Elysée n'a pas souhaité réagir. Il faut dire qu'hier encore, la présidence de la République se voulait optimiste. « Nous sommes bien partis pour que l'intégralité du parc existant soit inclus dans les CfD. C'est-à-dire toutes la production des centrales existantes », affirmait alors à La Tribune une source proche d'Emmanuel Macron.

« Nous voulons ensemble faire en sorte que l'Europe conserve sa souveraineté dans ce domaine et que le système énergétique européen puisse assurer la croissance et des prix de l'électricité bas », soulignait lui-même publiquement Olaf Scholz à l'issue de la rencontre avec Emmanuel Macron, assurant qu'il était « possible de développer un point de vue commun ».

Jusqu'ici, l'Allemagne, effrayée à l'idée de perdre en compétitivité industrielle face à l'Hexagone, se mettait en travers du chemin de la France. « Ce que je crains, ce n'est pas qu' [elle] possède des centrales nucléaires. Ce que je crains, c'est que l'exploitant des centrales nucléaires puisse proposer des prix bon marché, inférieurs à la valeur du marché », avait d'ailleurs clarifié le vice-chancelier allemand à l'Économie, Robert Habeck, lors d'un événement à Rostock, dans le nord du pays, en septembre.

Néanmoins, la suppression du passage concernant la régulation du nucléaire existant pourrait, paradoxalement, constituer une relative bonne nouvelle pour Paris. Et pour cause, dans les faits, rien dans le texte n'interdit nommément à la France d'autoriser des CfD pour tous ses réacteurs, puisque celui-ci ne mentionne plus que ceux sur les futures installations. Or « ce qui n'est pas interdit est autorisé », glissait vendredi à La Tribune l'eurodéputé Renew Christophe Grudler. Plus précisément, tandis que l'Allemagne proposait de graver dans le marbre une limitation des CfD a une petite partie des installations existantes d'EDF, la disparition pure et simple de l'article concerné éviterait donc à la France un cadre explicitement restrictif.

« S'il n'y a pas de mention des CfD, on peut sans doute faire ce que l'on veut pour le nucléaire, mais il convient de vérifier ce point auprès de tous les pays qui utilisent le nucléaire ; je suis en train de faire ce travail auprès des parlementaires affinitaires », ajoute Christophe Grudler.

Lire aussiNucléaire : EDF en discussion avec 8 pays européens pour vendre ses EPR

Attention cependant : la proposition espagnole ne sera pas forcément le texte final approuvé par les Vingt-Sept, mais servira simplement de base de discussion lors de la prochaine réunion des Etats membres du 17 octobre. Il faudra donc attendre cette date pour savoir si l'accord évoqué hier par Emmanuel Macron, « à portée de main » selon le chef de l'Etat, aura finalement lieu.

Vers un plan B ?

Une chose est sûre : en France, l'exécutif s'accroche toujours à son projet de loi sur la régulation des prix, qui devra être présenté d'ici à la fin de l'année. Fin septembre, Emmanuel Macron avait même promis aux Français d'annoncer une reprise du « contrôle du prix de notre électricité » dès le mois d'octobre.

« Le gouvernement nous a confirmé qu'il prévoit une concertation des parties prenantes, avant la présentation d'un projet de loi au Parlement en décembre. On nous assure qu'il y aura bien une régulation, mais la question, c'est de savoir si elle découlera d'un accord de l'UE ou pas », glissait il y a quelques jours Frank Roubanovitch, président de l'association de grands consommateurs d'énergie CLEEE.

Dans le deuxième cas, le gouvernement français envisagerait de s'en tenir à un prix plafond au-delà duquel EDF ne pourrait pas aller, sans pour autant instaurer de CfD (donc de prix plancher, considéré comme une aide d'Etat par Bruxelles). Soit la puissance publique récupérerait la différence entre le prix de marché et ce plafond, soit EDF s'engagerait à ne pas proposer de tarifs au-delà dans ses contrats.

Reste à savoir quel en serait le montant. Alors que le chiffre de 120 euros par mégawattheure circulait il y a quelques semaines chez EDF, un rapport de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) commandé par l'exécutif semble avoir définitivement enterré cette possibilité. Et pour cause, celle-ci table sur des coûts de production autour de 60 euros le MWh. Or, le gouvernement entend obliger EDF à vendre à un tarif proche de ses coûts de production, alors que les cours de marché flirtent autour de 150 euros le MWh pour 2025.

 

Sorti du marche europeen de l’elec, aucune exportation d’origine nucleaire ne sera autorisé pour respecter la CONscience ecolo de nos zamis. Et on en reparlera dans 10j. 

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il y a une heure, wagdoox a dit :

Sorti du marche europeen de l’elec, aucune exportation d’origine nucleaire ne sera autorisé pour respecter la CONscience ecolo de nos zamis. Et on en reparlera dans 10j. 

CE qui aura pour effet immédiat de gonfler l'offre dans les frontières concernés et donc baisser les prix. Moi çà me parait good.

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