Delbareth Posté(e) le 25 octobre 2021 Share Posté(e) le 25 octobre 2021 Bon bin RTE a sorti son rapport sur le mix énergétique de demain : https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques J'ai survolé pour l'instant, mais p17 on voit un bilan de leurs différents scénarios. Ceux-ci vont de 100% EnR à un mix 50/50 EnR/nucléaire. Donc dans le plus pro-nucléaire des scénarios, on aurait 24GW GenII + 27GW GenIII, soit un cinquantaine de GW seulement (contre environ 60GW aujourd'hui). 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 25 octobre 2021 Share Posté(e) le 25 octobre 2021 (modifié) il y a une heure, Delbareth a dit : Bon bin RTE a sorti son rapport sur le mix énergétique de demain : https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques J'ai survolé pour l'instant, mais p17 on voit un bilan de leurs différents scénarios. Ceux-ci vont de 100% EnR à un mix 50/50 EnR/nucléaire. Donc dans le plus pro-nucléaire des scénarios, on aurait 24GW GenII + 27GW GenIII, soit un cinquantaine de GW seulement (contre environ 60GW aujourd'hui). C'est un effet du cadre de référence: Citation De même, il est certain que cette électricité bas-carbone sera assurée par des énergies renouvelables dans des proportions bien plus importantes qu’aujourd’hui, même en cas de relance du nucléaire, car les réacteurs actuels devront à terme être arrêtés pour des raisons d’âge et qu’il n’apparaît pas possible de les remplacer au rythme (exceptionnel selon les standards internationaux) auquel ils ont été construits. Ceci se traduit, dans les scénarios centraux présentés à l’étude, par une part des énergies renouvelables comprise entre 50 et 100% de la production nationale d’électricité en 2050. C'est notre incapacité à faire aussi bien que dans les années 70 qui est la cause de cette limitation. Par contre moi je pense qu'on pourrait prolonger les centrales nucléaires à plus de 60 ans comme les américains pour augmenter la part de nucléaire. Modifié le 25 octobre 2021 par Picdelamirand-oil 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) le 25 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 octobre 2021 (modifié) il y a 4 minutes, Picdelamirand-oil a dit : C'est un effet du cadre de référence: Citation De même, il est certain que cette électricité bas-carbone sera assurée par des énergies renouvelables dans des proportions bien plus importantes qu’aujourd’hui, même en cas de relance du nucléaire, car les réacteurs actuels devront à terme être arrêtés pour des raisons d’âge et qu’il n’apparaît pas possible de les remplacer au rythme (exceptionnel selon les standards internationaux) auquel ils ont été construits. Ceci se traduit, dans les scénarios centraux présentés à l’étude, par une part des énergies renouvelables comprise entre 50 et 100% de la production nationale d’électricité en 2050. Mes fes... ! Hum, je veux dire... c'est un positionnement idéologique. Modifié le 25 octobre 2021 par Delbareth 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nec temere Posté(e) le 26 octobre 2021 Share Posté(e) le 26 octobre 2021 Il y a un reportage Arte qui va bientôt passer normalement sur la cession d'Alstom qui a l'air assez complet. Peut être quelque chose d'intéressant ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 28 octobre 2021 Share Posté(e) le 28 octobre 2021 Premier Bootcamp sur les MSR organisé par le CEA et le CNRS à Avignon du 4 au 8 octobre 2021. https://www.facebook.com/100014927914608/videos/244398354330433/ Mon réacteur a bien évolué dis donc... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 28 octobre 2021 Share Posté(e) le 28 octobre 2021 Le 25/10/2021 à 21:19, Delbareth a dit : Mes fes... ! Hum, je veux dire... c'est un positionnement idéologique. Non c'est EDF qui leur a dit qu'ils ne sauraient pas construire les réacteurs assez vite pour arriver à plus de 50% Après on pourrait aussi acheter des réacteurs ou même des composants aux coréens. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 28 octobre 2021 Share Posté(e) le 28 octobre 2021 il y a 5 minutes, hadriel a dit : Non c'est EDF qui leur a dit qu'ils ne sauraient pas construire les réacteurs assez vite pour arriver à plus de 50% Après on pourrait aussi acheter des réacteurs ou même des composants aux coréens. Aux US ils réfléchissent à une autorisation pour aller jusqu'à 80 ans pour leurs réacteurs. Je trouve que que cette option aurait dû être prise en compte pour montrer les avantages et inconvénients d'un scénario 75% nuc / 25% EnR. Ils ont bien fait un scénario 100% EnR alors que c'est complètement irréaliste. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
penaratahiti Posté(e) le 28 octobre 2021 Share Posté(e) le 28 octobre 2021 il y a 9 minutes, hadriel a dit : Non c'est EDF qui leur a dit qu'ils ne sauraient pas construire les réacteurs assez vite pour arriver à plus de 50% Après on pourrait aussi acheter des réacteurs ou même des composants aux coréens. Il y a déjà beaucoup de composants des EPR UK qui sont sont achetés au Japon chez JSW et pas Framatome, meilleur Lead Time en particulier. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 3 novembre 2021 Share Posté(e) le 3 novembre 2021 Réponse de PNC-France au rapport RTE. https://filesender.renater.fr/?s=download&token=a0939faa-aad0-4467-a3b8-a8d6db98dc5b Je vous ai mis le PDF sur un site de partage, c'est limité jusqu'à fin novembre. Je ne connaissais pas PNC. Allez voir leur site https://pnc-france.org/ c'est des gens bien :-) 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 4 novembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2021 5 hours ago, Delbareth said: Réponse de PNC-France au rapport RTE. https://filesender.renater.fr/?s=download&token=a0939faa-aad0-4467-a3b8-a8d6db98dc5b Je vous ai mis le PDF sur un site de partage, c'est limité jusqu'à fin novembre. Je ne connaissais pas PNC. Allez voir leur site https://pnc-france.org/ c'est des gens bien :-) --- A noter que l'Ademe est un opérateur de l'état, et que RTE un GRP en CSP avec l'état ... pour négawatt c'est un lobby antinucléaire et décroissant https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_négaWatt Quote Vous avez, dans votre conférence de presse du 25 octobre, présenté les résultats de l’étude réalisée par RTE intitulée « Futurs énergétiques 2050 ». Je souhaite d’abord saluer l’immense travail de grande qualité réalisé par vos collaborateurs et l’initiative de la très large concertation publique, inédite et fructueuse, qui l’a nourri. Toutefois, les résultats de cette étude sont entachés d’une hypothèse de départ très restrictive, pourtant d’importance majeure. Le scénario de référence prévoit une consommation d’électricité en 2050 limitée à 645 TWh, à peine supérieure de 35 % à celle de 2019, dernière année « normale » connue, alors qu’il faudra s’être débarrassé des énergies fossiles, qui ont représenté près de 70 % de l’énergie finale consommée cette même année. La marche à franchir est donc immensément haute. Pourquoi cette limitation à une valeur aussi faible, alors que vous avez reconnu et écrit dans vos documents que des pays voisins comparables au nôtre prévoyaient des augmentations de leur consommation d’électricité de 70 à 80 %, c’est-à-dire deux fois plus élevées ? D’où vient cette limitation drastique ? Vous avez, en réponse à une question, répondu dans votre conférence que vous aviez travaillé la « main dans la main » avec l’association NégaWatt et l’ADEME, dont on ne peut ignorer l’opposition au nucléaire, de notoriété publique. C’est évidemment votre droit, mais je m’étonne qu’à l’inverse vous n’ayez même pas pris en considération les estimations de nos deux Académies, celle des sciences et celle des technologies, dont les compétences sont incontestables et l’indépendance de jugement totale ? Vous ne pouvez ignorer que toutes deux ont abouti à des prévisions qui se situent entre 800 et 900 TWh et sont d’ailleurs parfaitement cohérentes avec celles des pays voisins précités. À moins que vous n’ayez choisi de suivre une consigne venue du ministère, ce qui serait contraire à la mission de prospective légalement dévolue à RTE, que vous avez opportunément rappelée au début de votre conférence ? Sur le fond, vous avez tenté de justifier cette très faible consommation par les progrès d’efficacité énergétique attendus. Vous ne pouvez cependant ignorer que ces progrès ont été très faibles depuis plus de 20 ans, de moins de 1 % par an. Passer à une échelle requise au moins trois fois supérieure sera d’évidence un défi majeur qui ne se décrète pas. Miser à ce point sur les progrès d’efficacité énergétique représente par conséquent un grand risque, qui sera très difficile à corriger au fil du temps dans un secteur dont vous êtes le premier à reconnaître les très grandes constantes de temps d’évolution. Vous les avez d’ailleurs opportunément rappelées en conclusion de votre conférence de presse en déclarant qu’il y avait urgence à se mobiliser pour 2050. Cette hypothèse restrictive introduit donc un biais majeur dans vos prévisions. Vous avez certes évoqué une hypothèse « Réindustrialisation profonde » à 752 TWh qui va dans le bon sens, mais elle n’a pas été documentée comme le scénario de référence et mériterait d’être poussée plus loin au vu des variantes « Hydrogène + » et « Efficacité énergétique réduite » susceptibles de cumuler leurs effets additifs à l’hypothèse « Réindustrialisation profonde ». Il me paraît donc indispensable de pousser les études jusqu’aux niveaux de consommation anticipés par les Académies pour réellement disposer d’une vision prospective complète et robuste. Par ailleurs, concernant la capacité nucléaire en 2050, vous vous êtes limité à « la proposition industrielle la plus haute de la filière [qui] consiste à date à atteindre un parc nucléaire d’une capacité complète de 50 GW en 2050 » tout en précisant plus loin avec raison : « Cette projection pourra être amenée à évoluer avec le temps : sans réinvestissement dans la filière, sa capacité projetée à long terme continuera de diminuer, tandis qu’une décision rapide de relance pourrait conduire, ultérieurement, à revoir à la hausse ses perspectives ». Pourquoi, là encore, ne pas avoir élargi l’éventail des possibilités, ce qui relève à nouveau pleinement de votre mission prospective ? Car il est essentiel d’y voir clair dès que possible. Ce serait en l’occurrence indispensable à deux égards : vos études publiées le 25 octobre mettent clairement en évidence que c’est le scénario qui comporte le plus de nucléaire qui : est le moins coûteux de tous ; a le moins besoin de capacités de « flexibilité » pour assurer l’équilibre du réseau ; a le moins d’impact sur les modifications des réseaux de transport et régionaux ; a le meilleur bilan carbone de tous. Ceci sans compter qu’il minimise le recours aux éoliennes et aux grands parcs photovoltaïques qui posent d’importants problèmes potentiels d’acceptabilité sociétale. De plus, pour faire face à des consommations qui ont toutes chances d’être supérieures à celle de votre scenario de référence, il sera nécessaire d’augmenter la production, donc la capacité nucléaire qui est le moyen le plus performant au vu de votre étude. Afin d’éclairer les décisionnaires politiques et permettre aux industriels de se positionner, il me semble de ce fait indispensable d’étudier des scénarii comportant notablement plus de nucléaire. Mais peut-être cela est-il prévu dans les mois qui viennent, puisque vous avez annoncé que vos études vont être complétées ? Les échanges avec nos voisins européens vont constituer un enjeu de plus en plus crucial. Vous insistez sur la nécessité d’accroître les capacités des lignes d’interconnexion, sans évoquer les capacités de production qui seront effectivement disponibles. Dans une Europe aux capacités de production pilotable réduites, fortement dépendante de l’énergie éolienne et donc des régimes de vent en Europe de l’Ouest, il est peu vraisemblable que les secours entre pays soient au rendez-vous à la bonne échelle. Quant au photovoltaïque, on ne peut bien sûr rien en attendre lors des pointes de consommation hivernales les plus élevées à 19 heures. Les prévisions d’importations très élevées figurant dans votre étude me semblent donc pour le moins optimistes et porteuses de risques et de contraintes fortes sur les consommateurs. Je voudrais terminer par une considération stratégique : il y a une très forte dissymétrie entre un risque de surinvestissement et celui d’un sous-investissement dans le nucléaire. Dans le premier cas, l’électricité nucléaire française trouvera très facilement à s’exporter dans une Europe qui manquera de moyens pilotables, il n’y a donc aucun risque d’investissements échoués. Dans le deuxième cas, le pays risque de manquer d’électricité, d’autant plus si des difficultés de développement des sources renouvelables se font jour. Les conséquences économiques et sociales seraient alors majeures pour le pays et ses citoyens. Développer le nucléaire est par conséquent une opération sans regret. Je reste à votre disposition, avec le Collège d’experts de PNC-France, pour participer aux réflexions concernant la capacité nucléaire souhaitable, et vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 5 novembre 2021 Share Posté(e) le 5 novembre 2021 (modifié) Je vais faire mon @Henri K. : 150 nouveaux réacteurs: la Chine mise gros, très gros sur le nucléaire https://korii.slate.fr/tech/environnement-chine-mise-tres-gros-nucleaire-150-reacteurs-15-ans-380-milliards-euros Nucléaire : pourquoi la Chine veut se doter d’un réacteur au thorium https://www.france24.com/fr/éco-tech/20210910-nucléaire-pourquoi-la-chine-veut-se-doter-d-un-réacteur-au-thorium Ça fait près de 20 ans que mes papiers de thèses sur les RSF sont cités en majorité par des chinois. Ils avancent à marche forcée (joke inside), ça n'est pas étonnant qu'ils soient très en avance. Modifié le 6 novembre 2021 par Delbareth mauvais lien 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 9 novembre 2021 Share Posté(e) le 9 novembre 2021 (modifié) A t'on des informations complémentaires sur le démantèlement de General Electric ? En août, il y avait l'option qu'EDF reprenne la partie nucléaire du conglomérat : https://www.estrepublicain.fr/societe/2021/11/09/general-electric-annonce-sa-scission-en-trois-entites-cotees Les activités liées aux énergies renouvelables et aux turbines éoliennes, à gaz et à vapeur, seront elles regroupées au sein d’une société unique à partir de début 2024. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-conglomerat-general-electric-se-scinde-en-trois-entites-distinctes-20211109 Modifié le 9 novembre 2021 par collectionneur 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 9 novembre 2021 Share Posté(e) le 9 novembre 2021 (modifié) il y a 30 minutes, collectionneur a dit : A t'on des informations complémentaires sur le démantèlement de General Electric ? En août, il y avait l'option qu'EDF reprenne la partie nucléaire du conglomérat : https://www.estrepublicain.fr/societe/2021/11/09/general-electric-annonce-sa-scission-en-trois-entites-cotees Les activités liées aux énergies renouvelables et aux turbines éoliennes, à gaz et à vapeur, seront elles regroupées au sein d’une société unique à partir de début 2024. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-conglomerat-general-electric-se-scinde-en-trois-entites-distinctes-20211109 Il n'y a pas de partie nucléaire. Il y a juste chez GE Power les turbines qui sont utilisées pour tous types de centrales à énergies, dont éventuellement nucléaires, mais ce n'est pas une techno spécifique au nucléaire. On parle d'ailleurs de la partie "non nucléaire" des centrales nucléaires. Sinon, pour revenir à la réorganisation de GE, à priori cette scission en trois entités ne peut que faciliter une reprise partielle par EDF de l'activité Turbines. Et Patrick sera ravi d'avoir entendu le Président annoncer la construction de nouveaux EPR (cf. discussion sur sujet il y a quelques semaines où je disais que l'annonce était imminente). Modifié le 9 novembre 2021 par Julien 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 9 novembre 2021 Share Posté(e) le 9 novembre 2021 (modifié) il y a une heure, Julien a dit : Et Patrick sera ravi d'avoir entendu le Président annoncer la construction de nouveaux EPR (cf. discussion sur sujet il y a quelques semaines où je disais que l'annonce était imminente). C'est effectivement un des quelques points positifs que j'ai retenus. Le 28/10/2021 à 18:27, Delbareth a dit : Premier Bootcamp sur les MSR organisé par le CEA et le CNRS à Avignon du 4 au 8 octobre 2021. https://www.facebook.com/100014927914608/videos/244398354330433/ Mon réacteur a bien évolué dis donc... Le 05/11/2021 à 09:48, Delbareth a dit : Je vais faire mon @Henri K. : 150 nouveaux réacteurs: la Chine mise gros, très gros sur le nucléaire https://korii.slate.fr/tech/environnement-chine-mise-tres-gros-nucleaire-150-reacteurs-15-ans-380-milliards-euros Nucléaire : pourquoi la Chine veut se doter d’un réacteur au thorium https://www.france24.com/fr/éco-tech/20210910-nucléaire-pourquoi-la-chine-veut-se-doter-d-un-réacteur-au-thorium Ça fait près de 20 ans que mes papiers de thèses sur les RSF sont cités en majorité par des chinois. Ils avancent à marche forcée (joke inside), ça n'est pas étonnant qu'ils soient très en avance. J'ai bien envie de te demander si tu as de la lecture à nous proposer... Modifié le 9 novembre 2021 par Patrick 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 10 novembre 2021 Share Posté(e) le 10 novembre 2021 Oui, moi j'aimerais en savoir plus sur les problèmes de corrosions. Par exemple, c'est vrai qu'il faut attendre 10 ou 15 ans avant de constater des problèmes de corrosions ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 10 novembre 2021 Share Posté(e) le 10 novembre 2021 Il y a 21 heures, Patrick a dit : J'ai bien envie de te demander si tu as de la lecture à nous proposer... Si vous y tenez ! Possible Configurations for the Thorium Molten Salt Reactor and Advantages of the Fast Nonmoderated Version https://filesender.renater.fr/?s=download&token=61b0ffc6-1b93-4372-9660-f3e4cc50d839 Il y a 15 heures, Shorr kan a dit : Oui, moi j'aimerais en savoir plus sur les problèmes de corrosions. Par exemple, c'est vrai qu'il faut attendre 10 ou 15 ans avant de constater des problèmes de corrosions ? Je ne saurai dire. La corrosion va se produire à l'intérieur des canalisations, de mémoire au niveau de joint de grain. C'était pas ma spécialité, mais je me souviens que les US avaient développé dans les années 60 un acier spécial, l'Hasteloy N, pour tenir le combustible sel fondu de leur réacteur expérimental MSRE. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 10 novembre 2021 Share Posté(e) le 10 novembre 2021 Oui moi j'ai compris qu'il y avait un SPECTRA à neutron dans ton truc 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 11 novembre 2021 Share Posté(e) le 11 novembre 2021 Il y a 6 heures, Delbareth a dit : C'était pas ma spécialité, mais je me souviens que les US avaient développé dans les années 60 un acier spécial, l'Hasteloy N, pour tenir le combustible sel fondu de leur réacteur expérimental MSRE. Oui, un acier vitrifié. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 novembre 2021 Share Posté(e) le 11 novembre 2021 C'est pas de l'acier ... mais une base nickel ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 11 novembre 2021 Share Posté(e) le 11 novembre 2021 il y a 45 minutes, g4lly a dit : C'est pas de l'acier ... mais une base nickel ... Ah tiens effectivement. http://haynesintl.com/docs/default-source/pdfs/new-alloy-brochures/corrosion-resistant-alloys/brochures/n-brochure.pdf?sfvrsn=18 Je m'étais toujours dit qu'il y avait plus de fer que de nickel dedans, apparemment pas du tout. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 11 novembre 2021 Share Posté(e) le 11 novembre 2021 Il y a 5 heures, g4lly a dit : C'est pas de l'acier ... mais une base nickel ... Ah bin j'avais bien dit que c'était pas ma spécialité ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 11 novembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 novembre 2021 Nucléaire : cinq choses à savoir sur les EPR C'est le présent et l'avenir de la filière nucléaire française. Emmanuel Macron a annoncé, mardi soir, la construction de nouveaux réacteurs sur le territoire, plaçant les EPR au centre de l'attention. Par Florian Maussion Publié le 10 nov. 2021 à 16:35Mis à jour le 10 nov. 2021 à 16:56 La France va construire de nouveaux réacteurs nucléaires. L'annonce a été faite par Emmanuel Macron, mardi soir, au cours d'une allocution. Le chef de l'Etat n'a précisé ni le nombre ni la localisation de ces nouvelles unités. Parmi celles-ci se trouveront nécessairement des EPR, plus ou moins du même type que celui en construction à Flamanville, qui doit entrer en service à l'horizon 2023. Retour en six points sur cette technologie, qui peine encore à faire ses preuves. 1. Un projet hérité des années 1980 L'EPR est né d'un rapprochement franco-allemand à la fin des années 1980. Le nucléaire est alors en perte de vitesse après l'accident de Tchernobyl et le contre-choc pétrolier, qui a fait chuter les cours du brut et rendu les énergies fossiles particulièrement attractives. En 1989, un accord de coopération est signé entre Framatome et Siemens visant la mise au point d'une nouvelle technologie de réacteur pour les marchés français et allemands, mais aussi pour l'export. Le projet est baptisé « European Pressurized water Reactor » (EPR) en 1992. L'Allemagne se retire en 1998, après l'entrée des Verts au gouvernement, laissant les français EDF et Areva (né en 2001 de la fusion de Framatome, Cogema et CEA Industrie) en première ligne. 2. Un réacteur à eau pressurisée de troisième génération Conçu sur la base des réacteurs français N4 et allemand Konvoi, l'EPR est un réacteur nucléaire de troisième génération à eau pressurisée. Cette filière, la plus répandue dans le monde, repose sur un échange de chaleur entre deux circuits d'eau sous pression : l'un, le circuit primaire, passe au coeur du réacteur, l'autre, le circuit secondaire, fait tourner des turbines à vapeur permettant de produire de l'électricité. D'une puissance de 1.600 MW - soit 100 à 150 de plus que la génération précédente - l'EPR utilise de l'uranium enrichi à 5 % ou du combustible MOX. Composé de plutonium et d'uranium appauvri, celui-ci est en partie créé grâce au traitement de combustible nucléaire usé. 3. Sécurité améliorée et meilleurs rendements L'EPR a été développé avec deux objectifs principaux selon ses promoteurs : améliorer la sécurité et assurer de meilleurs rendements. Pour répondre au premier, l'ensemble du système a été conçu pour résister un séisme et une partie des bâtiments est « bunkérisée » pour supporter la chute d'un avion gros-porteur. Plusieurs dispositifs ont été intégrés pour éviter la survenue d'un incident grave, comme des « vannes de dépressurisation ultime » installées sur le circuit primaire. En cas d'accident, le réacteur est doté d'un récupérateur de corium, chargé de collecter et refroidir le produit d'une fusion du coeur. L'enceinte de confinement doit également être en mesure de contenir les fluides radioactifs vaporisés. Sur le plan du rendement, le réacteur est conçu pour fonctionner avec un combustible nucléaire moins enrichi que les générations précédentes. Les rechargements doivent être plus espacés, permettant des cycles plus longs, et les générateurs de vapeurs offrent une pression plus importante dans le circuit secondaire pour une meilleure production d'électricité. EDF affirme que le réacteur peut produire « 22 % d'électricité supplémentaire qu'un réacteur traditionnel, à partir de la même quantité de combustible ». 4. Deux réacteurs en service, quatre en construction Seuls deux réacteurs EPR sont aujourd'hui en service opérationnel. Ils sont tous deux situés sur la centrale chinoise de Taishan, dans le sud-est de la Chine. Construits avec le concours d'EDF, ils ont été mis en service respectivement en 2018 et 2019, après neuf ans de construction. L'un d'eux a été arrêté pour maintenance en juillet dernier après un incident ayant entraîné des fuites radioactives sur des gaines métalliques. Quatre autres réacteurs sont en construction, tous en Europe. Outre leur conception, ils partagent tous le point commun d'avoir connu d'importants retards et surcoûts. Le premier, mis en chantier en 2005 à Olkiluoto, en Finlande, ne devrait commencer à produire qu'au premier semestre 2022. Le second est celui de Flamanville, en France, qui n'a, lui non plus, toujours pas commencé à produire, quatorze ans après le début de sa construction. Les deux derniers sont érigés à Hinkley Point en Angleterre. La mise en service n'aura pas lieu avant 2026. 5. Flamanville, chantier maudit Le chantier de l'EPR de Flamanville est devenu au fil des années le projet maudit de la filière nucléaire française. Sa mise en service initiale était prévue pour 2012 et le coût du projet évalué à 3,4 milliards d'euros. Retardé à de nombreuses reprises, le démarrage n'aura pas lieu avant 2023, tandis que le coût a explosé, pour approcher les 20 milliards d'euros. Le chantier a souffert successivement de difficultés de constructions, de « contraintes de sûreté plus importantes que prévu », de la découverte d'importants défauts sur la cuve du réacteur et d'« écarts de qualité » sur les soudures du circuit secondaire. L'Autorité de sûreté nucléaire vient tout juste de valider sous condition le plan d'EDF pour résoudre ce dernier problème. Dans un rapport publié en juillet 2020, la Cour des comptes déplorait « un échec opérationnel », alimenté notamment par les rivalités entre EDF et Orano (ex-Areva), qui « se sont traduites par le lancement précipité deux premiers EPR, en Finlande et à Flamanville ». L'instance soulignait que « la construction de nouveaux EPR en France ne saurait en tout état de cause être envisagée sans réponses préalables claires sur les modes de financement et la place de la production électronucléaire dans le mix électrique de demain ». 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Delbareth Posté(e) le 11 novembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 novembre 2021 Il y a 18 heures, Delbareth a dit : Possible Configurations for the Thorium Molten Salt Reactor and Advantages of the Fast Nonmoderated Version https://filesender.renater.fr/?s=download&token=61b0ffc6-1b93-4372-9660-f3e4cc50d839 Je vais prendre un peu de temps pour expliquer la publi. L'essentiel est la Figure 3, qui résume l'étude du rapport de modération : le concept de RSF classique consiste à faire passer le sel combustible dans les trous d'une matrice de graphite. Suivant la taille des trous, on a plus ou moins de graphite, et donc plus ou moins de modération. Le spectre peut donc être très thermique, à plutôt rapide (pas trop rapide car le sel lui-même modère un peu les neutrons). Vous avez les spectres en Fig.4. Sur cette Fig. 3, on a en gros à gauche un RSF thermique, et à droite un RSF rapide. Au point totalement à droite, il n'y a plus de graphite au centre du réacteur (il y en a encore autour, mais il est moins irradié). Les différents critères observés sont : - le coefficient de température, qui représente la contre-réaction de l'effet de température ; en gros si on a plus de fission, le sel chauffe, et s'il chauffe, est-ce que ça fait plus (effet divergent) ou moins (effet stabilisateur) de fissions - le breeding ratio qui est le nombre de noyaux de combustible (ici 233U) refabriqué pour chaque noyau de combustible fissionné ; si on est égal à 1, on est pile isogénérateur, au dessus de 1 on est surgénérateur - le flux et surtout la durée de vie du graphite ; le graphite étant irradié, sa structure va fortement souffrir ; je ne me souviens plus comment je calculais ça, et d'où venait la limite, mais c'est surtout l'évolution relative qui est intéressante - inventaire en coeur : quelle quantité d'233U est nécessaire pour démarrer un tel réacteur La conclusion principale de ce travail a été d'abandonner les configurations intermédiaires, modérées au graphite, pour basculer sur des configurations rapides sans graphite. De telles configurations avaient déjà été imaginées, mais spécifiquement pour l'incinération, pas pour des réacteurs "de série" électrogènes. De tels réacteurs rapides sont fortement surgénérateurs avec des couvertures fertiles, mais encore iso-générateur sans couverture (Fig. 9). De même ils sont beaucoup plus souples au niveau du retraitement en ligne (une des grosse difficulté technologique) puisqu'en spectre rapide les Produits de Fission empoisonnent moins le coeur. Bref, j'aime résumer ma thèse en disait qu'il y avait un problème avec le graphite et le retraitement, et que j'ai simplement viré le graphite et le retraitement. Ils filent vraiment des thèses à n'importe qui ! 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 12 novembre 2021 Share Posté(e) le 12 novembre 2021 (modifié) Il y a 16 heures, Delbareth a dit : Bref, j'aime résumer ma thèse en disait qu'il y avait un problème avec le graphite et le retraitement, et que j'ai simplement viré le graphite et le retraitement. Ils filent vraiment des thèses à n'importe qui ! Merci pour l'explication de texte en tout cas. Modifié le 12 novembre 2021 par Patrick 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 18 novembre 2021 Share Posté(e) le 18 novembre 2021 Nucléaire : la Cour des comptes alerte sur les "incertitudes" autour de la construction de nouveaux réacteurs https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/nucleaire-la-cour-des-comptes-alerte-sur-les-incertitudes-autour-de-cette-industrie_4849431.html Mais les magistrats notent qu'il en faudrait beaucoup plus (jusqu'à "25 à 30") pour maintenir une part de 50% de nucléaire dans la production électrique au-delà de 2050. Cela nécessiterait "une mobilisation et un effort de redressement accélérés de notre industrie nucléaire" et poserait "la question du nombre de sites disponibles". Ils remarquent aussi qu'EDF ne pourra financer seul les nouvelles constructions et qu'un "partage des risques avec l'Etat" sera nécessaire. Nucléaire : un scénario de 25 à 30 réacteurs proposé par la Cour des comptes https://www.europe1.fr/economie/nucleaire-la-cour-des-comptes-preconise-un-scenario-de-25-a-30-reacteurs-4077706 La Cour des comptes recommande également un équilibre entre les énergies renouvelables et le nucléaire, et préconise justement un scénario sur la construction de réacteurs. "Il nous paraît très compliqué de décarboner notre production énergétique sans le nucléaire. C'est une caractéristique française", a encore posé le président avant de rentrer dans les détails. "Notre scénario est qu'il faut entre 25 et 30 réacteurs, mais ce chiffre est une hypothèse et il y a d'autres scénarios possibles. Le message principal est qu'il y a des choix à faire, et qu'il faut les faire." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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