C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 8 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 juillet 2022 https://legrandcontinent.eu/fr/2022/07/06/le-parlement-europeen-valide-la-taxonomie-verte-proposee-par-la-commission/ Pour le nucléaire, selon la Commission, les prolongements de la durée de vie d’anciens réacteurs pourraient être subventionnés jusqu’en 2040, tandis que la construction de réacteurs de nouvelle génération pourrait recevoir des fonds publics jusqu’en 2045. En ce qui concerne le gaz, les investissements publics pourraient continuer jusqu’en 2035, mais toute nouvelle construction de centrale de gaz devrait être achevée avant 2030, émettre moins de 270 g de C02/Kwh et remplacer une centrale à charbon existante. Au Parlement européen, Bas Eickhout, député écologiste néerlandais, a accusé le projet de servir les intérêts de quelques pays, dont la France. Selon lui, « c’est un pur jeu politique de la France » car les « critères sont écrits par la France pour la France »2. La ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, publiait une tribune la veille du vote aux côtés des ministres de l’Énergie de neuf pays européens — Bulgarie, Croatie, Hongrie, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, Finlande, Pologne, République tchèque — afin de défendre l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie3. Cette dernière est en grande partie un compromis trouvé entre la France, fortement dépendante du nucléaire, et l’Allemagne, dépendante du gaz et ayant décidé de sortir progressivement du nucléaire en 2011, après la catastrophe de Fukushima. 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 10 juillet 2022 Share Posté(e) le 10 juillet 2022 Le 08/07/2022 à 18:47, Wallaby a dit : Au Parlement européen, Bas Eickhout, député écologiste néerlandais, a accusé le projet de servir les intérêts de quelques pays, dont la France. Selon lui, « c’est un pur jeu politique de la France » car les « critères sont écrits par la France pour la France » Thème musical de la représentation diplomatique française aux Pays-bas: Révélation Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 27 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 juillet 2022 Nucléaire: L'ASN valide le plan de contrôles d'EDF pour régler les défauts de corrosion https://www.zonebourse.com/cours/action/ELECTRICITE-DE-FRANCE-4998/actualite/Nucleaire-L-ASN-valide-le-plan-de-controles-d-EDF-pour-regler-les-defauts-de-corrosion-41101840/ 27/07/2022 | 16:02 PARIS (Reuters) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi avoir validé le programme de contrôle élaboré par EDF pour régler les problèmes de corrosion constatés sur certains réacteurs du parc français. L'ASN précise dans un communiqué considérer "que la stratégie d'EDF est appropriée compte-tenu des connaissances acquises sur le phénomène et des enjeux de sûreté associés", tout en signalant que le contrôle du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville (Cher), prévu en 2024, "est trop tardif". Après avoir détecté fin 2021 ce phénomène, qui se traduit par des microfissures sur des tuyauteries de systèmes de sécurité, EDF a procédé ces derniers mois à l'arrêt ou à la prolongation d'arrêts de 12 réacteurs - sur les 56 que compte le parc français - pour réaliser des examens approfondis et procéder à des réparations, ce qui a conduit le groupe à revoir à la baisse à trois reprises ses perspectives de production pour 2022. Sur la base d'un programme de contrôles de l'ensemble du parc, EDF avait estimé en mai que, pour 2022, il n'était pas nécessaire d'anticiper de nouveaux arrêts de réacteurs pour réaliser ces contrôles. L'ASN précise dans son communiqué que, au vu du caractère évolutif des connaissances sur ce phénomène, "le programme de contrôle devra être adapté si les contrôles ou analyses mettent en évidence des éléments nouveaux". Conjugués à des travaux de maintenance, les problèmes de corrosion contribuent à une faible disponibilité du parc nucléaire français - inférieure à 50% - et renforcent les inquiétudes sur l'équilibre entre offre et demande d'électricité pour l'hiver 2022-2023 alors même que le secteur de l'énergie en Europe traverse une grave crise liée à la menace d'une rupture d'approvisionnement en gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine. Le gouvernement français a annoncé le 19 juillet son intention de monter à 100% du capital d'EDF pour un montant de 9,7 milliards d'euros et de le retirer de la cote, ce qui donnera à l'exécutif les coudées franches pour diriger le groupe afin notamment de lancer la construction de six réacteurs de technologie EPR2 d'ici 2050, comme annoncé par Emmanuel Macron en février. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a cependant estimé ces derniers jours qu'EDF, par ailleurs en quête d'une nouvelle direction, devait en priorité redresser la production de son parc historique. A 9h34, le titre EDF progressait de 0,8% à la Bourse de Paris. (Reportage Benjamin Mallet, rédigé par Myriam Rivet; édité par Jean-Michel Bélot) 3 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 30 juillet 2022 Share Posté(e) le 30 juillet 2022 (modifié) Oui, mais ........ ! La reprise en main, ok avec les deniers des contribuables Français sous réserve que la commission Européenne l'autorise (elle est farouchement opposée à tout monopole). Double interrogations si l'accord est donné, que sera la contre partie ? Mais va quand même falloir se pencher sur l'indexation du prix de l'électricité et ce qui a été imposé au niveau Européen pour contrecarrer les "monopoles" tout en obligeant EDF à revendre à perte sa propre production et accessoirement celle des autres acheté à prix d'or à des "concurrents" qui majorent sans être de vrais producteurs d'énergies. Ai-je raison de m'interroger ? Un début de réponse dans laquelle les syndicats EDF y voient un début de démantèlement de l'entreprise et au niveau européen une intransigeance qui pourrait obliger EDF à séparer ses activités de vente issues de la production Nucléaire avec celles développées sur les énergies "vertes" coté ventes, en somme une belle usine à gaz de plus si ça se précise. Çà me fait pensé à ce qui est arrivé à Engie (anciennement GDF) qui après plaintes de ses concurrents sur le "monopole" du fichier clients fût condamné par un tribunal à payer 100millions d'Euros et avait été obligé de créer une autre société "Gaz Réglementé" pour conserver une partie de ses anciens clients, société qui disparaitra en 2023 avec les amendements et lois votés en 2019 sur la fin de la réglementation. https://www.ladepeche.fr/2022/07/06/edf-la-nationalisation-a-100-va-t-elle-faire-baisser-le-prix-des-factures-pour-les-clients-10419968.php Modifié le 30 juillet 2022 par MIC_A 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 30 juillet 2022 Share Posté(e) le 30 juillet 2022 Le prix de l'électricité ne peut pas baisser il est déjà très bas en France. Le.seuls moins cher en Europe c'est l'Islande et la Bulgarie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallium Posté(e) le 30 juillet 2022 Share Posté(e) le 30 juillet 2022 il y a 6 minutes, g4lly a dit : Le prix de l'électricité ne peut pas baisser il est déjà très bas en France. Le prix pour les clients tu veux dire ?! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 30 juillet 2022 Share Posté(e) le 30 juillet 2022 1 hour ago, Gallium said: Le prix pour les clients tu veux dire ?! Oui. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 31 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Pourquoi c'est Vladimir Poutine qui réatomise l'Allemagne CHRONIQUE. La guerre en Ukraine a mis en évidence le danger de la dépendance énergétique des pays européens à la Russie, résultat de choix relevant davantage de calculs politiques que de stratégie de long terme. Le renoncement au nucléaire en Allemagne le montre aujourd'hui, et doit pousser l'Europe à réintégrer l'énergie atomique pour s'assurer une production électrique indépendante. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*). Il y a 9 ans déjà que nous envisagions qu'Angela Merkel réatomise l'Allemagne, car sa stratégie semblait déjà intenable. Il y a 2 ans nous écrivions ici même dans un second « et si Angela Merkel réatomisait l'Allemagne » que « sans ressources, avec une diplomatie fragile parce qu'également dé-mondialisée mais sans désir de souveraineté énergétique, l'Europe et l'Allemagne seront dans une position gazière difficile. » Aujourd'hui, c'est Vladimir Poutine qui jette aux yeux de l'Europe l'erreur nucléaire allemande. Sans gaz russe, il n'existe plus d'industrie allemande, et Berlin doit donc ou bien conserver ses centrales à charbon et lignite pour adosser son électricité renouvelable, ou bien ses centrales nucléaires. Justement, quelle vision de l'atome pouvons-nous discerner sachant que les marchés énergétiques se ressemblent tous, mais que les marchés énergétiques nucléaires sont différents chacun à leur façon? Il y a premièrement l'intumescence de l'histoire et l'ubris. L'Allemagne commet la faute d'abandonner le nucléaire à cause de son aveuglement écologique. 40 ans plus tard, car l'énergie c'est le temps long, le ministre allemand des Finances reconnait que cette stratégie énergétique allemande est une erreur, car basée sur la dépendance du renouvelable adossée et sécurisée de façon illusoire par du gaz, du charbon et du pétrole russes, et non pas sur une énergie décarbonée nationale, comme le nucléaire. Notons au passage une autre vérité cachée par le dogme écologique : les fameux 400.000 emplois énergétiques verts allemands dans l'éolien et le solaire sont bien adossés à des emplois noirs dans le charbon, le lignite ou le gaz. Si ces derniers tombent, les premiers tombent également, comme le démontre le retour de l'électricité charbonnière cette semaine outre-Rhin, en Autriche et aux Pays-Bas pour adosser les renouvelables privées du back-up du gaz russe. La France a préféré l'indépendance énergétique du nucléaire à toute autre considération. C'est-à-dire qu'en ce qui concerne le carbone, elle a déjà réalisé sa transition énergétique il y a 50 ans, dans les années 1970. Mais, curieusement, la génération de boomers qui voyait du haut de ses vingt ans cette souveraineté se construire aura tout fait pour la déconstruire pendant les 50 années suivantes, à l'aide d'une doxa sous domination de l'écologie allemande. L'échec énergétique berlinois actuel est donc le moteur puissant qui replace le nucléaire parisien sur sa trajectoire d'il y a 50 ans, c'est-à-dire le cycle fermé. Le retour des Etats-Unis La Russie ou l'Ukraine n'ont jamais remis en cause l'électricité nucléaire malgré le drame de Tchernobyl. Au contraire, Moscou n'a cessé de progresser dans ce domaine au point que Rosatom conquière le leadership mondial, profitant du vide laissé par la calamiteuse gestion d'Areva puis de sa faillite à cause de la désastreuse opération Uramin. Si Areva n'avait pas été société nationale, elle aurait sans doute été découpée, vendue et désindustrialisée comme Alstom, créant là aussi des fortunes. La Chine a également profité des 20 dernières années pour considérablement progresser et bâtir une future énergie électrique moins charbonnée indépendante et basée sur l'hydraulique, l'éolien et le nucléaire. Enfin les États-Unis, anciens leaders mondiaux, se sont remis au travail pour revenir aux premières places de l'énergie nucléaire. Ces stratégies mettent en évidence que l'ubris, la souveraineté, l'indépendance, la conquête sont les moteurs des Doctrines Énergétiques et des Solidarités Stratégiques des pays qu'ils soient des démocraties fonctionnant sous des contraintes économiques et environnementales ou bien des régimes non démocratiques sans ces mêmes contraintes. Le temps qui s'est écoulé en France depuis les années 1990 correspond au temps politique pour qu'une erreur antinucléaire « à la mode » d'une ancienne génération soit reconnue comme une erreur sternutatoire par la suivante et que celle-ci la dissolve dans la solution: le retour du nucléaire. Le temps est long dans l'énergie, il ne faut donc pas se tromper. C'est pourquoi Berlin peut dire avec exactitude que soudainement, le temps d'une guerre, les prix de l'électricité actuels permettent aux renouvelables d'être rentables, mais l'erreur est de ne pas voir qu'ils sont hors de prix pour les consommateurs. En d'autres termes, des renouvelables rentables parce que les prix de l'électricité sont élevés à cause du prix du gaz russe, c'est d'autant moins la solution que cette Doctrine énergétique aura facilité la catastrophe russo-ukrainienne. Le risque d'un déclassement économique Se tromper dans l'énergie en Allemagne c'est également être obligé de rouvrir des centrales à lignite lorsque le gaz russe n'est plus livré. Se tromper dans l'énergie en Allemagne, et en France aussi, c'est prendre le risque, d'une part, de protestations dont Paris a connu les affres il y a 4 ans à cause d'amateurisme politique et, d'autre part, le risque d'un déclassement économique à cause d'une électricité chère et plus coûteuse que celle de pays concurrents, face à laquelle des taxes carbone aux frontières ne pèseront pas lourd. Désormais, compte tenu des interdépendances électriques européennes, la nouvelle politique énergétique de Berlin ne peut pas se permettre de se tromper, en s'imposant à elle-même et à l'Europe une deuxième stratégie énergétique catastrophique en moins de 50 ans. Au contraire, l'Allemagne doit faire sa révolution des idées, re-nucléariser son électricité et la coupler avec ses renouvelables plutôt que de compter sur son lignite ou le gaz russe. Révolution des idées, car ce nucléaire moderne doit faire office de nettoyeur de nos déchets nucléaires actuels. Il doit brûler dans des réacteurs à neutrons rapides (RNR) des charges atomiques qui seront formées du combustible usagé d'aujourd'hui. La France doit également s'engager résolument sur ce chemin, car l'intérêt est que là où 140 tonnes d'uranium minier sont nécessaires dans une centrale actuelle pour produire 1GWatt d'électricité, il suffit de 1,4 tonne (100 fois moins) de déchet gratuit pour produire la même quantité d'électricité dans un RNR. La Chine, le Japon l'Inde et la Russie sont en avance dans ce domaine, le RNR Brest-OD-300 de Rosatom est ainsi prévu d'être achevé en 2026. Gratuit en effet, puisque ces déchets recyclés en nouveau carburant dans l'économie circulaire européenne du nucléaire sont déjà stockés en Allemagne ou en France ! Ils nous assurent donc une indépendance vis-à-vis de l'uranium minier et d'autres fournitures et donc une réelle souveraineté, car nous disposons de quantités de combustible usagé capable de produire notre électricité pendant 3. 000 ans à 10 .000 ans. Combustible recyclé L'imprécision des chiffres est ici un avantage, car une durée si longue transforme l'électricité nucléaire en renouvelable vertueux puisque cette économie circulaire du nucléaire assure une quantité d'électricité sans déchets, pilotable, abondante et à un prix européen maîtrisé pour toujours. Maîtrisé en effet, puisque la matière première, le combustible recyclé, est déjà chez nous. Pour toujours également, car après 3 000 ans à 10 000 ans, cette électricité pilotable, non intermittente, nous aura permis de découvrir une nouvelle forme d'énergie. Cette dernière sera peut-être celle du thorium ou l'abandon de la fission nucléaire et l'embarquement pour ITER et la fusion nucléaire, l'énergie des étoiles. Là, deux seaux d'eau de mer permettront à chaque Français d'avoir de l'électricité pour une vie entière, sans engendrer de déchets. La difficulté de cette perspective n'est pas technique, mais politique, car cette indépendance électrique anéantit un dogme écologiste commun à l'Allemagne et la France. Dès lors qu'ils sont brûlés en produisant de l'électricité, le problème des déchets est supprimé. Nous sommes donc bien face à un choix qui nécessite des personnels politiques qui comprennent vraiment la technique plutôt que la communication. Comme l'écrivait une philosophe des manœuvres politiques : « Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d'avance ce que le public souhaite entendre ou s'attend à entendre. » La dommageable fermeture de Fessenheim La fermeture programmée de tous les réacteurs allemands (mais peut-être leur prolongement après 2022), la fermeture de Fessenheim (c'est bien dommage), l'abandon du programme Astrid sur les RNR (regrettable), les petits réacteurs modulaires (sans commentaire), les EPR et demain les réacteurs à neutrons rapides ou Iter: la souveraineté électrique ne peut s'établir dans l'inconstance politique zigzagante en fonction de vogues électorales. Elle peut en revanche se durcir à cause d'une guerre. C'est pourquoi ce ne sera ni Angela Merkel ni son successeur qui seront les responsables d'une électricité allemande et européenne réatomisée, mais Vladimir Poutine et c'est bien là tout le paradoxe. 1 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 7 août 2022 Share Posté(e) le 7 août 2022 (modifié) Le 31/07/2022 à 14:12, Picdelamirand-oil a dit : Pourquoi c'est Vladimir Poutine qui réatomise l'Allemagne CHRONIQUE. La guerre en Ukraine a mis en évidence le danger de la dépendance énergétique des pays européens à la Russie, résultat de choix relevant davantage de calculs politiques que de stratégie de long terme. Le renoncement au nucléaire en Allemagne le montre aujourd'hui, et doit pousser l'Europe à réintégrer l'énergie atomique pour s'assurer une production électrique indépendante. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*). Il y a 9 ans déjà que nous envisagions qu'Angela Merkel réatomise l'Allemagne, car sa stratégie semblait déjà intenable. Il y a 2 ans nous écrivions ici même dans un second « et si Angela Merkel réatomisait l'Allemagne » que « sans ressources, avec une diplomatie fragile parce qu'également dé-mondialisée mais sans désir de souveraineté énergétique, l'Europe et l'Allemagne seront dans une position gazière difficile. » Aujourd'hui, c'est Vladimir Poutine qui jette aux yeux de l'Europe l'erreur nucléaire allemande. Sans gaz russe, il n'existe plus d'industrie allemande, et Berlin doit donc ou bien conserver ses centrales à charbon et lignite pour adosser son électricité renouvelable, ou bien ses centrales nucléaires. Justement, quelle vision de l'atome pouvons-nous discerner sachant que les marchés énergétiques se ressemblent tous, mais que les marchés énergétiques nucléaires sont différents chacun à leur façon? Il y a premièrement l'intumescence de l'histoire et l'ubris. L'Allemagne commet la faute d'abandonner le nucléaire à cause de son aveuglement écologique. 40 ans plus tard, car l'énergie c'est le temps long, le ministre allemand des Finances reconnait que cette stratégie énergétique allemande est une erreur, car basée sur la dépendance du renouvelable adossée et sécurisée de façon illusoire par du gaz, du charbon et du pétrole russes, et non pas sur une énergie décarbonée nationale, comme le nucléaire. Notons au passage une autre vérité cachée par le dogme écologique : les fameux 400.000 emplois énergétiques verts allemands dans l'éolien et le solaire sont bien adossés à des emplois noirs dans le charbon, le lignite ou le gaz. Si ces derniers tombent, les premiers tombent également, comme le démontre le retour de l'électricité charbonnière cette semaine outre-Rhin, en Autriche et aux Pays-Bas pour adosser les renouvelables privées du back-up du gaz russe. La France a préféré l'indépendance énergétique du nucléaire à toute autre considération. C'est-à-dire qu'en ce qui concerne le carbone, elle a déjà réalisé sa transition énergétique il y a 50 ans, dans les années 1970. Mais, curieusement, la génération de boomers qui voyait du haut de ses vingt ans cette souveraineté se construire aura tout fait pour la déconstruire pendant les 50 années suivantes, à l'aide d'une doxa sous domination de l'écologie allemande. L'échec énergétique berlinois actuel est donc le moteur puissant qui replace le nucléaire parisien sur sa trajectoire d'il y a 50 ans, c'est-à-dire le cycle fermé. Le retour des Etats-Unis La Russie ou l'Ukraine n'ont jamais remis en cause l'électricité nucléaire malgré le drame de Tchernobyl. Au contraire, Moscou n'a cessé de progresser dans ce domaine au point que Rosatom conquière le leadership mondial, profitant du vide laissé par la calamiteuse gestion d'Areva puis de sa faillite à cause de la désastreuse opération Uramin. Si Areva n'avait pas été société nationale, elle aurait sans doute été découpée, vendue et désindustrialisée comme Alstom, créant là aussi des fortunes. La Chine a également profité des 20 dernières années pour considérablement progresser et bâtir une future énergie électrique moins charbonnée indépendante et basée sur l'hydraulique, l'éolien et le nucléaire. Enfin les États-Unis, anciens leaders mondiaux, se sont remis au travail pour revenir aux premières places de l'énergie nucléaire. Ces stratégies mettent en évidence que l'ubris, la souveraineté, l'indépendance, la conquête sont les moteurs des Doctrines Énergétiques et des Solidarités Stratégiques des pays qu'ils soient des démocraties fonctionnant sous des contraintes économiques et environnementales ou bien des régimes non démocratiques sans ces mêmes contraintes. Le temps qui s'est écoulé en France depuis les années 1990 correspond au temps politique pour qu'une erreur antinucléaire « à la mode » d'une ancienne génération soit reconnue comme une erreur sternutatoire par la suivante et que celle-ci la dissolve dans la solution: le retour du nucléaire. Le temps est long dans l'énergie, il ne faut donc pas se tromper. C'est pourquoi Berlin peut dire avec exactitude que soudainement, le temps d'une guerre, les prix de l'électricité actuels permettent aux renouvelables d'être rentables, mais l'erreur est de ne pas voir qu'ils sont hors de prix pour les consommateurs. En d'autres termes, des renouvelables rentables parce que les prix de l'électricité sont élevés à cause du prix du gaz russe, c'est d'autant moins la solution que cette Doctrine énergétique aura facilité la catastrophe russo-ukrainienne. Le risque d'un déclassement économique Se tromper dans l'énergie en Allemagne c'est également être obligé de rouvrir des centrales à lignite lorsque le gaz russe n'est plus livré. Se tromper dans l'énergie en Allemagne, et en France aussi, c'est prendre le risque, d'une part, de protestations dont Paris a connu les affres il y a 4 ans à cause d'amateurisme politique et, d'autre part, le risque d'un déclassement économique à cause d'une électricité chère et plus coûteuse que celle de pays concurrents, face à laquelle des taxes carbone aux frontières ne pèseront pas lourd. Désormais, compte tenu des interdépendances électriques européennes, la nouvelle politique énergétique de Berlin ne peut pas se permettre de se tromper, en s'imposant à elle-même et à l'Europe une deuxième stratégie énergétique catastrophique en moins de 50 ans. Au contraire, l'Allemagne doit faire sa révolution des idées, re-nucléariser son électricité et la coupler avec ses renouvelables plutôt que de compter sur son lignite ou le gaz russe. Révolution des idées, car ce nucléaire moderne doit faire office de nettoyeur de nos déchets nucléaires actuels. Il doit brûler dans des réacteurs à neutrons rapides (RNR) des charges atomiques qui seront formées du combustible usagé d'aujourd'hui. La France doit également s'engager résolument sur ce chemin, car l'intérêt est que là où 140 tonnes d'uranium minier sont nécessaires dans une centrale actuelle pour produire 1GWatt d'électricité, il suffit de 1,4 tonne (100 fois moins) de déchet gratuit pour produire la même quantité d'électricité dans un RNR. La Chine, le Japon l'Inde et la Russie sont en avance dans ce domaine, le RNR Brest-OD-300 de Rosatom est ainsi prévu d'être achevé en 2026. Gratuit en effet, puisque ces déchets recyclés en nouveau carburant dans l'économie circulaire européenne du nucléaire sont déjà stockés en Allemagne ou en France ! Ils nous assurent donc une indépendance vis-à-vis de l'uranium minier et d'autres fournitures et donc une réelle souveraineté, car nous disposons de quantités de combustible usagé capable de produire notre électricité pendant 3. 000 ans à 10 .000 ans. Combustible recyclé L'imprécision des chiffres est ici un avantage, car une durée si longue transforme l'électricité nucléaire en renouvelable vertueux puisque cette économie circulaire du nucléaire assure une quantité d'électricité sans déchets, pilotable, abondante et à un prix européen maîtrisé pour toujours. Maîtrisé en effet, puisque la matière première, le combustible recyclé, est déjà chez nous. Pour toujours également, car après 3 000 ans à 10 000 ans, cette électricité pilotable, non intermittente, nous aura permis de découvrir une nouvelle forme d'énergie. Cette dernière sera peut-être celle du thorium ou l'abandon de la fission nucléaire et l'embarquement pour ITER et la fusion nucléaire, l'énergie des étoiles. Là, deux seaux d'eau de mer permettront à chaque Français d'avoir de l'électricité pour une vie entière, sans engendrer de déchets. La difficulté de cette perspective n'est pas technique, mais politique, car cette indépendance électrique anéantit un dogme écologiste commun à l'Allemagne et la France. Dès lors qu'ils sont brûlés en produisant de l'électricité, le problème des déchets est supprimé. Nous sommes donc bien face à un choix qui nécessite des personnels politiques qui comprennent vraiment la technique plutôt que la communication. Comme l'écrivait une philosophe des manœuvres politiques : « Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d'avance ce que le public souhaite entendre ou s'attend à entendre. » La dommageable fermeture de Fessenheim La fermeture programmée de tous les réacteurs allemands (mais peut-être leur prolongement après 2022), la fermeture de Fessenheim (c'est bien dommage), l'abandon du programme Astrid sur les RNR (regrettable), les petits réacteurs modulaires (sans commentaire), les EPR et demain les réacteurs à neutrons rapides ou Iter: la souveraineté électrique ne peut s'établir dans l'inconstance politique zigzagante en fonction de vogues électorales. Elle peut en revanche se durcir à cause d'une guerre. C'est pourquoi ce ne sera ni Angela Merkel ni son successeur qui seront les responsables d'une électricité allemande et européenne réatomisée, mais Vladimir Poutine et c'est bien là tout le paradoxe. Intéressant. Cependant chez La Tribune il faudrait qu'ils se mettent en lien avec des scientifiques/ingénieurs du domaine, ça éviterait de dire des âneries : - les RNR produisent aussi des déchets radioactifs, leur capacité à les incinérer proprement (c'est à dire la fermeture du cycle du combustible) est loin d'être évidente - le réacteur RNR Brest-OD-300 de Rosatom fait comme son nom l'indique 300 MW, là ou Phoenix faisait 560 MW et SuperPhénix 3000 MW, donc parler d'avance technologique bof... Sinon : Nucléaire : 5 centrales obtiennent le droit de déroger aux règles environnementales https://www.lefigaro.fr/demain/environnement/nucleaire-des-derogations-environnementales-pour-faire-tourner-5-centrales-20220806 De nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs des centrales du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin, ont été fixées et seront valables jusqu'au 11 septembre. Les centrales nucléaires du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech, du Bugey et du Tricastin vont bénéficier jusqu'au 11 septembre de dérogations environnementales concernant les températures de rejet d'eau à cause des fortes chaleurs, malgré des impacts négatifs possibles pour l'environnement. Un arrêté publié samedi au Journal officiel fixe «de nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs de la centrale nucléaire du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin». Il est précisé que la mise en œuvre de ces mesures sera «associée à un programme de surveillance renforcée de l'environnement». Chaque centrale a ses propres limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d'eau environnants et d'en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l'eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter. [...] Et oui car le risque de diminution de la production nucléaire en cas de sécheresse/canicule brandit par les écolos vient en fait de considérations écologiques et non technologiques. Modifié le 7 août 2022 par Delbareth 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 7 août 2022 Share Posté(e) le 7 août 2022 il y a 27 minutes, Delbareth a dit : Et oui car le risque de diminution de la production nucléaire en cas de sécheresse/canicule brandit par les écolos vient en fait de considérations écologiques et non technologiques. Je ne vois pas trop la contradiction si c'était le but Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 7 août 2022 Share Posté(e) le 7 août 2022 il y a 9 minutes, clem200 a dit : Je ne vois pas trop la contradiction si c'était le but Disons que j'en ai marre d'entendre "Les centrales nucléaires ne peuvent par fonctionner par fortes chaleurs. C'est une énergie du passé !". Dés lors qu'on juge prioritaire de produire du courant par rapport aux conséquences écologiques locales, la centrale fonctionne très bien. De plus, elles n'ont pas été conçues avec cette contrainte en tête, mais s'il fallait je suis sûr qu'on pourrait faire quelque chose pour ça aussi (comme un bassin de refroidissement intermédiaire par exemple). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 7 août 2022 Share Posté(e) le 7 août 2022 (modifié) Le 31/07/2022 à 14:12, Picdelamirand-oil a dit : Au contraire, l'Allemagne doit faire sa révolution des idées, re-nucléariser son électricité et la coupler avec ses renouvelables plutôt que de compter sur son lignite ou le gaz russe. Révolution des idées, car ce nucléaire moderne doit faire office de nettoyeur de nos déchets nucléaires actuels. Il doit brûler dans des réacteurs à neutrons rapides (RNR) des charges atomiques qui seront formées du combustible usagé d'aujourd'hui. La France doit également s'engager résolument sur ce chemin, car l'intérêt est que là où 140 tonnes d'uranium minier sont nécessaires dans une centrale actuelle pour produire 1GWatt d'électricité, il suffit de 1,4 tonne (100 fois moins) de déchet gratuit pour produire la même quantité d'électricité dans un RNR. La Chine, le Japon l'Inde et la Russie sont en avance dans ce domaine, le RNR Brest-OD-300 de Rosatom est ainsi prévu d'être achevé en 2026. Mes côtes, mes côtes, mes pauvres côtes. Il sort d'où ce mec? il y a une heure, Delbareth a dit : Sinon : Nucléaire : 5 centrales obtiennent le droit de déroger aux règles environnementales https://www.lefigaro.fr/demain/environnement/nucleaire-des-derogations-environnementales-pour-faire-tourner-5-centrales-20220806 De nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs des centrales du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin, ont été fixées et seront valables jusqu'au 11 septembre. Les centrales nucléaires du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech, du Bugey et du Tricastin vont bénéficier jusqu'au 11 septembre de dérogations environnementales concernant les températures de rejet d'eau à cause des fortes chaleurs, malgré des impacts négatifs possibles pour l'environnement. Un arrêté publié samedi au Journal officiel fixe «de nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs de la centrale nucléaire du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin». Il est précisé que la mise en œuvre de ces mesures sera «associée à un programme de surveillance renforcée de l'environnement». [...] Et oui car le risque de diminution de la production nucléaire en cas de sécheresse/canicule brandit par les écolos vient en fait de considérations écologiques et non technologiques. Et j'ajoute qu'ils sont pas contents quand l'eau qui sort est "trop chaude", mais qu'ils sont pas non plus contents quand elle est "trop froide", ce qui arrive également parfois parce que la convection thermique a ses raisons que la raison ignore, mais pas la science. Des trolls. Dont les camarades allemands sont financés par Gazprom. Et il est temps que ça se sache. Modifié le 7 août 2022 par Patrick 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 (modifié) Pour le coup je ne suis pas d'accord. Ca se comprends si on part du point de vue que la bonne santé de la faune des cours d'eau vaut mieux que l'équilibre économique des classes moyennes et inférieures en France. Et EELV n'est pas un parti qui existe vraiment en dehors des grandes métropoles. C'est donc plutôt cohérent. Ils ne se basent simplement pas sur les mêmes critères mais c'est cohérent Modifié le 9 août 2022 par Coriace Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 il y a 41 minutes, Coriace a dit : Pour le coup je ne suis pas d'accord. Ca se comprends si on part du point de vue que la bonne santé de la faune des cours d'eau vaut mieux que l'équilibre financier des classes moyennes et inférieures en France. Et EELV n'est pas un parti qui existe vraiment en dehors des grandes métropoles. C'est donc plutôt cohérent. Ils ne se basent simplement pas sur les mêmes critères mais c'est cohérent l'équilibre financier des classes moyennes et inferieures ??? mais, si les centrales stoppent, personne n'a de jus, de courant, d'electricité à la prise ; plus d'ordis, plus de travail, plus de trains, plus de frigos.. Les centrales (polluantes) ne fourniront jamais assez. autrement écrit, balance avantage inconvénients ??? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 47 minutes ago, Coriace said: Et EELV n'est pas un parti qui existe vraiment en dehors des grandes métropoles. Statue urbanistique qui consomme le plus d'énergie et de ressources en général par habitant... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 Le 07/08/2022 à 10:51, Delbareth a dit : Intéressant. Cependant chez La Tribune il faudrait qu'ils se mettent en lien avec des scientifiques/ingénieurs du domaine, ça éviterait de dire des âneries : - les RNR produisent aussi des déchets radioactifs, leur capacité à les incinérer proprement (c'est à dire la fermeture du cycle du combustible) est loin d'être évidente - le réacteur RNR Brest-OD-300 de Rosatom fait comme son nom l'indique 300 MW, là ou Phoenix faisait 560 MW et SuperPhénix 3000 MW, donc parler d'avance technologique bof... Sinon : Nucléaire : 5 centrales obtiennent le droit de déroger aux règles environnementales https://www.lefigaro.fr/demain/environnement/nucleaire-des-derogations-environnementales-pour-faire-tourner-5-centrales-20220806 De nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs des centrales du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin, ont été fixées et seront valables jusqu'au 11 septembre. Les centrales nucléaires du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech, du Bugey et du Tricastin vont bénéficier jusqu'au 11 septembre de dérogations environnementales concernant les températures de rejet d'eau à cause des fortes chaleurs, malgré des impacts négatifs possibles pour l'environnement. Un arrêté publié samedi au Journal officiel fixe «de nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs de la centrale nucléaire du Bugey, du Blayais, de Saint-Alban-Saint-Maurice, de Golfech et du Tricastin». Il est précisé que la mise en œuvre de ces mesures sera «associée à un programme de surveillance renforcée de l'environnement». Chaque centrale a ses propres limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d'eau environnants et d'en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l'eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter. [...] Et oui car le risque de diminution de la production nucléaire en cas de sécheresse/canicule brandit par les écolos vient en fait de considérations écologiques et non technologiques. Ils sont surtout obligé de faire des dérogations car les seuils réglementaires semblent contenir trois valeurs maximales : - l'échauffement de l'eau - la température de l'eau rejeté - la température en aval dans la rivière ou fleuve On voit bien que les deux dernières étant des températures absolues, elles sont directement dépendantes par la température en amont de la rivière. Avec des records de canicule donc de température de l'eau, cela ne peut que coincer. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 Il y a 6 heures, christophe 38 a dit : l'équilibre financier des classes moyennes et inferieures ??? mais, si les centrales stoppent, personne n'a de jus, de courant, d'electricité à la prise ; plus d'ordis, plus de travail, plus de trains, plus de frigos.. Les centrales (polluantes) ne fourniront jamais assez. autrement écrit, balance avantage inconvénients ??? Les plus riches peuvent payer de l'électricité plus chère (typiquement celle des Éoliennes... Et donc le gaz car lui est pilotable). Et les ultra urbains sont précisément ceux qui votent EELV 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 Si on veut vraiment limiter le température de rejet, il y a toujours la possibilité d'augmenter la puissance des tours aéroréfrigérantes. Ça veut par contre dire évaporer plus d'eau et donc augmenter les prélèvements (pas sur que ce soit une bonne solution vu le niveau des réserves). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 3 minutes ago, Alzoc said: Si on veut vraiment limiter le température de rejet, il y a toujours la possibilité d'augmenter la puissance des tours aéroréfrigérantes. Ça veut par contre dire évaporer plus d'eau et donc augmenter les prélèvements (pas sur que ce soit une bonne solution vu le niveau des réserves). Pour refroidir la rivière ? Sinon, le problème de pose essentiellement dand les CNPE qui ne disposent pas de tours aéroréfrigérantes... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 (modifié) il y a 6 minutes, g4lly a dit : Pour refroidir la rivière ? Un débit de pompage plus important à puissance à évacuer équivalente fera forcément diminuer la température de rejet (qu'il y ait des aéro ou non d'ailleurs). Modifié le 9 août 2022 par Alzoc 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 9 août 2022 Share Posté(e) le 9 août 2022 3 hours ago, Alzoc said: Un débit de pompage plus important à puissance à évacuer équivalente fera forcément diminuer la température de rejet (qu'il y ait des aéro ou non d'ailleurs). Dans les système à aéroréfrigérant la chaleur est évacué par changement de phase, évaporation, dans l'aéroréfrigérant ... parfois même l'eau "restant" - et donc la part qui ne s'est pas évaporé et à rejeter - est plus froide qu'avant d’être admise. Accessoirement dans une centrale à aéroréfrigérant les rejets lié au froid sont minimes en volume. L'immense majorité de l'eau pompée finie évaporée dans l’échangeur ouvert. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 15 août 2022 Share Posté(e) le 15 août 2022 Tribune saignante contre les ''antinucléaires'' de Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale (mais hélas réserver aux abonnés) https://www.lepoint.fr/debats/la-france-n-aurait-jamais-du-subir-une-telle-crise-energetique-01-08-2022-2484986_2.php TRIBUNE. Pour Bernard Accoyer, la vulnérabilité énergétique de la France est imputable aux antinucléaires qui ont exercé le pouvoir ces dernières années... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 24 août 2022 Share Posté(e) le 24 août 2022 Le retour de l'énergie nucléaire au Japon ? https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/japon-le-retour-du-nucleaire-pour-faire-face-a-la-crise-energetique_5324011.html ...Le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé mercredi 24 août qu'une réflexion allait être lancée sur la construction éventuelle de "réacteurs nucléaires de nouvelle génération", ce qui serait un tournant majeur pour le Japon. "Le Japon doit tenir compte de potentiels scénarios de crise dans le futur", a justifié M. Kishida devant la presse. Le pays, déjà fragilisé par la crise énergétique depuis la guerre en Ukraine, a aussi été menacé de pénuries d'électricité cet été à cause de températures caniculaires faisant tourner la climatisation à plein régime. Relancer les réacteurs nucléaires existants L'archipel voudrait donc relancer la filière pour produire lui-même son électricité. "En plus de sécuriser les opérations des dix réacteurs déjà remis en service, le gouvernement va s'efforcer de faire tout ce qui est nécessaire" pour faire redémarrer dès que possible d'autres réacteurs anciens ayant obtenu des feux verts réglementaires, a déclaré le Premier ministre. Aujourd'hui, le nucléaire ne produit plus qu'environ 5 % de l'électricité au Japon, contre 30 % avant la catastrophe à la centrale de Fukushima en 2011. Tout le parc nucléaire nippon avait été arrêté après l'accident, consécutif à un puissant séisme et à un gigantesque tsunami dans le nord-est. Sur 33 réacteurs théoriquement opérables, seuls 10 ont redémarré ... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vno Posté(e) le 25 août 2022 Share Posté(e) le 25 août 2022 Le 09/08/2022 à 13:04, Deres a dit : Ils sont surtout obligé de faire des dérogations car les seuils réglementaires semblent contenir trois valeurs maximales : - l'échauffement de l'eau - la température de l'eau rejeté - la température en aval dans la rivière ou fleuve On voit bien que les deux dernières étant des températures absolues, elles sont directement dépendantes par la température en amont de la rivière. Avec des records de canicule donc de température de l'eau, cela ne peut que coincer. Beaucoup plus compliqué. La santé des poissons est une chose, mais surtout les besoins en eau calculés pour l'accident de référence et le refroidissement nécessaire à l'évacuation de la puissance résiduelle. Le différentiel de température sur les condenseurs/échangeurs de turbines a donc son importance pour qu'ils travaillent dans leur zone d'efficacité max calculée pour tout un tas de raisons (dont certaines généralement oubliés comme la corrosion ou l'encrassement car ils font partie de la troisième barrière de confinement ). Un exemple de la complexité propre à chaque centrale; la centrale de Cattenom, bien qu'équipée d'aéroréfrigérants doit diminuer sa puissance si le débit de la Moselle passe en dessous d'un certain seuil, ces aéros consommant alors beaucoup trop d'eau (nuage au dessus de la centrale). Elle dispose d'une retenue d'eau dans les Vosges pour soutenir le débit de la Moselle en cas de besoin pour refroidir sur le temps long en situation d'urgence. Le nucléaire, c'est surtout une gestion chimique de la corrosion et des réserves d'eau pour refroidir dans toutes les situations ou état de la centrale. Ces réserves d'eau sont prévues par l'étude de sureté et l'utilisation de ces réserves fait l'objet de contraintes administratives légales, même si les préfectures qui les publient n'ont aucune compétence dans le domaine. D'autres services de l'état les conseillent. Ne pas oublier qu'il y a d'autres utilisateurs sur les cours d'eau. Pour la Moselle, il y a en particulier les industries du sel du bassin de la Meurthe qui doivent effectuer des rejets salées trés encadrés pas trop compatible en terme de corrosion pour les centrales nucléaires au dessus d'un certain seuil qui dépend du débit sur la rivière. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 29 août 2022 Share Posté(e) le 29 août 2022 Jusqu'à 2H par jour de coupure électrique dans le var à partir de octobre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant